tag:blogger.com,1999:blog-42532305954370942592024-03-15T18:10:14.459-07:00La Révolution FrançaiseRedécouvrez la Révolution française, avec cette étonnante chronologie commentée, illustrée de nombreuses gravures de l'époque.
Ces articles sont publiés également sur la page Facebook : https://www.facebook.com/Citoyen.Basset - Salut et Fraternité Citoyennes et Citoyens du Monde!Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.comBlogger335125tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-32285613260878189012024-02-16T04:30:00.000-08:002024-02-17T03:12:49.355-08:00Bienvenue sur le site !<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="color: red; font-family: arial; font-size: x-small;"><b>Cet article constitue la page d'accueil du site.</b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-CxPnduicSU8/YYFd3BcqhCI/AAAAAAAAwDw/7ORm4mdFZjAUFQUdcz5VHOAP8SOOjYSzQCLcBGAsYHQ/s1044/Bienvenue_sur_le_site.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Bienvenue sur le site" border="0" data-original-height="791" data-original-width="1044" height="303" src="https://1.bp.blogspot.com/-CxPnduicSU8/YYFd3BcqhCI/AAAAAAAAwDw/7ORm4mdFZjAUFQUdcz5VHOAP8SOOjYSzQCLcBGAsYHQ/w400-h303/Bienvenue_sur_le_site.jpg" title="Bienvenue sur le site" width="400" /></a></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: large;">Bienvenue sur ce site consacré à la Révolution française.</span></b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: red; font-size: medium;">Mode d'emploi</span></b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Vous trouverez sur la droite, le Menu qui vous mènera vers
les archives du site et vers les différentes rubriques dans lesquelles se trouvent classés les articles</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>A noter que dans
lesdites archives, <b><span style="color: red;"><u>l'année 1789 se trouve dans celle de 2020</u></span></b>. Mais vous
comprendrez vite le principe. Il y a aussi une fonction "recherche",
mais celle-ci vous conduit d'abord aux articles les plus récents. Il ne faut donc pas hésiter à poursuivre la recherche en cliquant sur
"Articles plus anciens".<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span><b>Sinon, vous pouvez aussi cliquer sur le bouton ci-dessous pour commencer par le mois de <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/4-juillet-1789-un-vieux-marechal-pour.html" target="_blank"><span style="color: red;">juillet 1789</span></a> ! </b>En bas de chaque article, des flèches vous conduiront à l'article suivant (ainsi qu'au précédent).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/4-juillet-1789-un-vieux-marechal-pour.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="96" data-original-width="333" height="92" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPE7ljDpNagVzY2es8e4KNx7A3LM8mQHKLGWgwWCUf51W-KrpNGktRK277b77i0Tv8HwAvNnT-_SAu-xj_UTgmZN_YrttRW0Lxu4ekA0524QPNx5m3_wxjrg01cUjcqdruYqKl-LQR-Bor1qhPs-fZ3TS4qn3YeVj3QhVWOCtmbPXJh4nGe6QVrqpdIis/s320/juillet_1789.png" width="320" /></a></div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><span style="color: red; font-size: large;">Philosophie du site</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ce site ne fait l'apologie d'aucun courant particulier de la Révolution et n'idolâtre
aucun de ses personnages. Je suis de sensibilité républicaine, mais ce qui me
préoccupe le plus dans la vie, c'est ce qui rassemble et non-pas ce qui divise,
et pour rassembler, il faut comprendre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>J'ai fait mienne depuis longtemps cette citation de Spinoza :<span style="color: #2b00fe; font-weight: bold;">"Ne pas se moquer, ne pas déplorer, ne pas détester, mais comprendre." </span>Avec d'autres disciplines, comme la philosophie et la psychologie <span style="font-size: x-small;">(qui me passionnent également)</span>, l'histoire constitue un bon moyen de comprendre les hommes et leurs sociétés.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>C’est précisément ma passion pour la philosophie qui m’a conduit à
m'intéresser plus particulièrement au XVIIIe siècle, jusqu'à progressivement me
retrouver face à ce monument incontournable que représente la Révolution
française. Ayant reçu une éducation laïque et républicaine, j’étais également
sensible aux valeurs politiques qui naquirent durant cette très courte période
de l’histoire. Cet événement extraordinaire n’a pas duré longtemps, mais j'ai
été surpris de constater comment lors de ce bref moment de l'histoire, si peu de
gens, avec si peu de moyens ont pu inventer tant de concepts nouveaux qui ont
profité ensuite à toute l’humanité.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> Le philosophe Emmanuel Kant fut l’un des
premiers à comprendre ce phénomène historique, lorsqu’il écrivit en 1798 :<o:p></o:p></span></p>
<p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">"Même si le but visé par cet événement n’était pas
encore aujourd’hui atteint, quand bien même la révolution ou la réforme de la
constitution d’un peuple aurait finalement échoué, ou bien si, passé un certain
laps de temps, tout retombait dans l’ornière précédente (comme le prédisent
maintenant certains politiques), cette prophétie philosophique n’en perd
pourtant rien de sa force. Car cet événement est trop important, trop mêlé aux
intérêts de l’humanité, et d’une influence trop vaste sur toutes les parties du
monde pour ne pas devoir être remis en mémoire aux peuples à l’occasion de
certaines circonstances favorables et rappelé lors de la reprise de nouvelles
tentatives de ce genre. " (…) "Dès le début, la Révolution française
ne fut pas l’affaire des seuls Français."</span></i></span></p><p></p></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">(Emmanuel Kant - Le Conflit des Facultés et autres textes
sur la révolution)</span></p><p></p></blockquote><p>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Mon travail</span></b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> Il y a quelques années, j’eu l’occasion
d’entrer dans une association de reconstitution historique, qui avait pour but
de mieux faire connaître aux gens la Révolution française. Je partageais
l’inquiétude des fondateurs de cette association, qui étaient consternés
d’entendre le discours calomniateur et révisionniste concernant la Révolution, qui
prenait de plus en plus d’ampleur dans les médias et ailleurs. Ce fut pour moi
une expérience enrichissante.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>A l’occasion d’une émission de télé pour laquelle nous
devions faire de la figuration, j’eu l’idée d’incarner un artisan parisien de
l’époque, un graveur et fabriquant d’estampes qui avait réellement existé, le
<a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/basset-graveur-et-marchand-destampes.html" target="_blank"><b><span style="color: red;">citoyen Basset</span></b></a>. <span style="font-size: x-small;">(<a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/basset-graveur-et-marchand-destampes.html" target="_blank"><b>Un article lui est consacré</b></a>)</span></span></p><p class="MsoNormal"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-LSyv78kSf8I/YYFlIOkA-mI/AAAAAAAAwEI/_WD-ZdXUQHI4z7tbzAWE0n_H9f0WTb-PACLcBGAsYHQ/s2048/2015_M6_01.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1366" data-original-width="2048" height="160" src="https://1.bp.blogspot.com/-LSyv78kSf8I/YYFlIOkA-mI/AAAAAAAAwEI/_WD-ZdXUQHI4z7tbzAWE0n_H9f0WTb-PACLcBGAsYHQ/w241-h160/2015_M6_01.jpg" width="241" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Basset à droit sur la photo</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Par la suite, au cours de nos sorties, ce personnage me servit pour raconter toute la Révolution en n'utilisant que des copies des estampes de
l’époque, que j’exposais dans une échoppe. La sortie la plus mémorable que nous
eûmes, eu lieu lorsque la ville de Moscou nous invita à un grand festival de
<a href="http://www.russieinfo.com/moscou-fait-revivre-l%E2%80%99histoire-2017-06-16" target="_blank"><b><span style="color: red;">reconstitution historique à l’occasion de la fête nationale de la Fédération de Russie, en juin 2017</span></b></a>. <span style="font-size: x-small;">(Désolé, à l'époque nous n'étions pas <a href="https://www.transitio.info/2023/01/vladimir-et-volodymyr-stop-this-fucking.html" target="_blank"><b><span style="color: red;">en guerre</span></b></a> contre les Russes et ceux-ci adoraient la France).</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-_TxG79nFhoE/YYFnsZxpuMI/AAAAAAAAwEQ/eQfUn3abFHgTxCY1fgnnB0Je2fCKAqbZwCLcBGAsYHQ/s1147/2017_Moscou_10.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="860" data-original-width="1147" height="150" src="https://1.bp.blogspot.com/-_TxG79nFhoE/YYFnsZxpuMI/AAAAAAAAwEQ/eQfUn3abFHgTxCY1fgnnB0Je2fCKAqbZwCLcBGAsYHQ/w200-h150/2017_Moscou_10.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Basset sur la Place Rouge de Moscou<br /><span style="font-size: x-small;">(Info : Les Russes adorent vraiment la France et les Français)</span></span></td></tr></tbody></table><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Cette association n’existe plus. Mais j’ai continué seul de mon côté, avec mon personnage du <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/basset-graveur-et-marchand-destampes.html" target="_blank"><b><span style="color: red;">citoyen Basset</span></b></a>. Un de mes meilleurs
souvenirs fut lorsque je fus invité deux fois dans un collège de Créteil par
une professeure d’histoire, pour raconter aux élèves, en costume et avec mes
estampes, la Révolution française. <span style="font-size: x-small;">(Je suis toujours disponible pour ce genre de prestation, si cela vous intéresse).</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-CPpWMS8HMNU/YYFimiA6SrI/AAAAAAAAwD4/z91WOQq_KV4Zmc6wBjqiSnnM5U0HLErUACLcBGAsYHQ/s1600/IMG-20181116-WA0014.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="180" src="https://1.bp.blogspot.com/-CPpWMS8HMNU/YYFimiA6SrI/AAAAAAAAwD4/z91WOQq_KV4Zmc6wBjqiSnnM5U0HLErUACLcBGAsYHQ/s320/IMG-20181116-WA0014.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Basset raconte la Révolution aux collégiens de Créteil</span></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> La retraite venue, l’isolement qui va avec <span style="font-size: x-small;">(renforcé par celui de la pandémie)</span>, j’ai eu l’idée de créer ce site, dans
lequel je projetais de réaliser une chronique au jour le jour de la Révolution.
Je disposais de "suffisamment" de livres chez moi pour cela et j’avais créé
quelques années auparavant sur un tableur, au fil de mes lectures, une
chronologie de tous les événements qui allait me servir de trame et mon ordi stockait des centaines d'estampes et de documents précieux.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> Ne voulant pas faire du simple
copier-coller, je me suis retrouvé à consacrer plusieurs jours de travail pour
la rédaction de certains articles ! De plus, j'écrivais souvent plusieurs articles
pour une même journée de 1789 <span style="font-size: x-small;">(tant il se passait de choses en une journée !)</span>. C’est la raison pour laquelle, en novembre 2020,
je me suis rendu compte que je ne pouvais plus continuer au même rythme. J'ai
donc décidé de compléter entièrement l’année 1789 et de ne passer à 1790 qu’un peu plus tard...</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">A ce jour, il y a 319 articles publiés sur le site, et plus de 20 en cours de rédaction.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-Y6-Wd-7u_Pg/YYFkqpXwjYI/AAAAAAAAwEA/xArDeRs-nvcVaYWulx1stXYekkv8KxxjACLcBGAsYHQ/s868/Page_en_travaux2.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="867" data-original-width="868" height="167" src="https://1.bp.blogspot.com/-Y6-Wd-7u_Pg/YYFkqpXwjYI/AAAAAAAAwEA/xArDeRs-nvcVaYWulx1stXYekkv8KxxjACLcBGAsYHQ/w167-h167/Page_en_travaux2.jpg" width="167" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Basset au travail !</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> Certains articles traitent de thèmes généraux
tels que <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/10-novembre-1789-le-penurie-de-farine.html" target="_blank"><b><span style="color: red;">le pain</span></b></a>, <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/a-propos-de-la-terrible-misere-au-18eme.html" target="_blank"><b><span style="color: red;">la misère</span></b></a> ou <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2021/10/test.html" target="_blank"><b><span style="color: red;">la mode</span></b></a>, etc. Il y en a même un sur l'incontournable <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2022/11/marie-antoinette-reine-de-la-mode-plus.html" target="_blank"><b><span style="color: red;">Marie-Antoinette</span></b></a> ! </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'un des articles entrant dans
cette catégorie spéciale, vous permettra de comprendre pourquoi j'aime tant ladevise de Spinoza déjà citée plus haut <b><i>"Ne pas se moquer, ne pas déplorer, ne pas détester,
mais comprendre".</i></b> Le titre de cet article est un peu farfelu : "<a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2021/02/lhistoire-la-verite-le-bien-le-mal-et.html" target="_blank"><b><span style="color: red;">L'histoire, la vérité, le bien, le mal, et toutes ces sortes de choses très relatives</span></b></a>".</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span><u>Ma principale préoccupation est de comprendre et non-pas de
juger.</u> Raison pour laquelle, je peux comprendre aussi bien un royaliste qu'un
républicain.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Rien de ce qui est humain ne m'est étranger. Je suis un <a href="https://bertrand-tieche.blogspot.com/2009/09/ciceron-arendt-definition-de-lhumaniste.html" target="_blank"><b><span style="color: red;">humaniste</span></b></a> universaliste convaincu. Le hasard de ma naissance a fait de moi un citoyen français, mais le monde est ma patrie.</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;">J'espère que vous prendrez plaisir à lire mes articles, et
d'avance, je vous en remercie.</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>Salut et Fraternité, comme on disait en 1792.<o:p></o:p></b></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>Bertrand Tièche, alias le Citoyen Basset.</b></span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-awdrXIySxGU/YYFpujZbKlI/AAAAAAAAwEY/Izb1vBY4mH04SXXokcFM2vB8MvC8wuJtgCLcBGAsYHQ/s2048/Belfort-02.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="1153" data-original-width="2048" height="180" src="https://1.bp.blogspot.com/-awdrXIySxGU/YYFpujZbKlI/AAAAAAAAwEY/Izb1vBY4mH04SXXokcFM2vB8MvC8wuJtgCLcBGAsYHQ/s320/Belfort-02.jpg" width="320" /></a></div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-db2huVedHyI/WZiE1aHMGEI/AAAAAAAAQuo/Cwa23hp1jKYdOE3PFToSHKLsWOcqR2esQCPcBGAYYCw/s700/zigouigoui.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="144" data-original-width="700" height="66" src="https://1.bp.blogspot.com/-db2huVedHyI/WZiE1aHMGEI/AAAAAAAAQuo/Cwa23hp1jKYdOE3PFToSHKLsWOcqR2esQCPcBGAYYCw/s320/zigouigoui.jpg" width="320" /></a></div><br />Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-764267912519221122024-02-15T02:20:00.000-08:002024-02-19T03:24:21.068-08:00Hommage au visionnaire Marquis d'Argenson<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNLXZnH_s6NiDqkDc-fgUU4kgXR7qYJSl_yGfm56hjVH_tnBpPxB60RHkurKa4bTJAEvjVJBhVVTZvN93jAAYrrYRmpf1x1M0MLIrCdpeCFbqLSLtpwj3kgfJ6kt-houdeiWwoQCVptJxtl4n_lmSfoTHfWTxzg5v7U9K8oi7ihj9zuquG1rHkymQo4sw/s650/Marquis_d'Argenson2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="650" data-original-width="462" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNLXZnH_s6NiDqkDc-fgUU4kgXR7qYJSl_yGfm56hjVH_tnBpPxB60RHkurKa4bTJAEvjVJBhVVTZvN93jAAYrrYRmpf1x1M0MLIrCdpeCFbqLSLtpwj3kgfJ6kt-houdeiWwoQCVptJxtl4n_lmSfoTHfWTxzg5v7U9K8oi7ihj9zuquG1rHkymQo4sw/s320/Marquis_d'Argenson2.jpg" width="227" /></a></div><br /><p></p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Pourquoi un article sur le Marquis d’Argenson ?</span></b><o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="line-height: 107%;"><span> </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Louis_de_Voyer_de_Paulmy_d%27Argenson" target="_blank"><b><span style="color: red;">René Louis
de Voyer de Paulmy d'Argenson</span></b></a>, né à </span>Paris le <time class="nowrap" data-sort-value="1694-10-18" datetime="1694-10-18" style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #202122; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-thickness: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: nowrap; widows: 2; word-spacing: 0px;">18
octobre 1694</time><span style="-webkit-text-stroke-width: 0px; float: none; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-thickness: initial; widows: 2; word-spacing: 0px;"> et mort à Paris le </span><time class="nowrap" data-sort-value="1757-01-26" datetime="1757-01-26" style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #202122; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-decoration-thickness: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: nowrap; widows: 2; word-spacing: 0px;">26
janvier 1757</time>, fut un ministre de Louis XV. Le roi l’avait nommé
secrétaire d’état aux affaires étrangères en novembre 1774, plusieurs mois
après que la France fut officiellement entrée dans la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Succession_d%27Autriche" target="_blank" title="Guerre de Succession d'Autriche"><span style="text-decoration: none;"><span style="color: red;"><b>guerre de Succession d'Autriche</b></span></span></a> <span style="font-size: x-small;">(<span color="windowtext" style="line-height: 107%; text-decoration: none;">1740</span><span style="line-height: 107%;">-</span><span color="windowtext" style="line-height: 107%; text-decoration: none;">1748</span></span><span style="line-height: 107%;"><span style="font-size: x-small;">)</span>, aux
côtés de la </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Prusse" target="_blank" title="Prusse"><span style="line-height: 107%; text-decoration: none;"><b><span style="color: red;">Prusse</span></b></span></a><span style="line-height: 107%;">. Eh oui, à cette époque la Prusse
était l’alliée de la France contre l’Autriche ! C’est même la raison
pour laquelle le mariage de Louis XVI avec l’Autrichienne <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2022/11/marie-antoinette-reine-de-la-mode-plus.html" target="_blank"><b><span style="color: red;">Marie Antoinette</span></b></a> fut
très mal vu par une grande partie de la Cour et que celle-ci fut à l’origine de
toutes les rumeurs salissant la reine, rumeurs reprises plus tard par le peuple
sous la Révolution. Mais ce n'est pas là le sujet de cet article...<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzFzc49kmcdCUoF7ohsFppQmr6EblviGo2V2DydXSaxYj2wnJnPYVQAgk1DKmJYbqrqs8rfE1vIaIWDDKjoAER-MdZYRZvHT4k5ug76D_YwWGiwgGTVQIvSUSgQw9pTe6pAeUxqfGlyL1T4ZxYNTHcPQXiNwqWGsm4ngWLGfv6ARJN1qFH2lbMPO7eUuE/s841/Marie-Antoinette_Etats_G%C3%A9n%C3%A9raux.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="841" data-original-width="779" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzFzc49kmcdCUoF7ohsFppQmr6EblviGo2V2DydXSaxYj2wnJnPYVQAgk1DKmJYbqrqs8rfE1vIaIWDDKjoAER-MdZYRZvHT4k5ug76D_YwWGiwgGTVQIvSUSgQw9pTe6pAeUxqfGlyL1T4ZxYNTHcPQXiNwqWGsm4ngWLGfv6ARJN1qFH2lbMPO7eUuE/w185-h200/Marie-Antoinette_Etats_G%C3%A9n%C3%A9raux.jpg" width="185" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Marie Antoinette, luxueusement parée,</span><br /><span style="font-size: x-small;">lors des Etats Généraux de 1789.</span><br /><span style="font-size: xx-small;">(Grosse erreur de com. vu que ceux-ci avaient été<br /> convoqués pour traiter du déficit des compte du royaume.)</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>C’est au
travers de quelques témoignages évoquant ses écrits que j’ai découvert ce grand
homme. Et quels écrits ! On y retrouve bien sûr le grand style du 18<sup>ème</sup> siècle, avec son esprit et sa vivacité. Mais le plaisir ne s’arrête
pas là. Comment ne pas être sensible à l’intelligence et à l’humanité de cet
homme ? Ses descriptions de l’effroyable misère du peuple français dans
les années 1739 et 1740 sont saisissantes. J’ai rapporté plusieurs extraits de
ses mémoires dans mon article sur <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/a-propos-de-la-terrible-misere-au-18eme.html" target="_blank"><b><span style="color: red;">la misère avant la Révolution</span></b></a>. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"></span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxKcwzQWM_ZlRJLs1FVT10E4H-JYoKLpbzg3_kMdjK6jgQI_4DNPbLONf0cAEGxzu8G5E9Epe0hRQIqLY5NJ-qeGIAvNczR0bIIy4fgMY2Sj4FiCEswIiE10dIaNcoUfq9tVTH0hyphenhypheneAa-yA8H_yVJkPjocsYB2FcASJRcahhkkP7CLY509g-I_mFvj3wA/s320/1789_La_Famille_pauvre_JB_Greuze.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="320" data-original-width="264" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxKcwzQWM_ZlRJLs1FVT10E4H-JYoKLpbzg3_kMdjK6jgQI_4DNPbLONf0cAEGxzu8G5E9Epe0hRQIqLY5NJ-qeGIAvNczR0bIIy4fgMY2Sj4FiCEswIiE10dIaNcoUfq9tVTH0hyphenhypheneAa-yA8H_yVJkPjocsYB2FcASJRcahhkkP7CLY509g-I_mFvj3wA/s1600/1789_La_Famille_pauvre_JB_Greuze.jpg" width="264" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">La famille pauvre, de JB Greuze.</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Dans
l’introduction du <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1051120z" target="_blank"><b><span style="color: red;">tome 1 des Révolutions de Paris</span></b></a>, journal né durant l'été 1789 <span style="font-size: x-small;">(Introduction écrite le 30 janvier
1790 pour les numéros reliés du tome 1)</span>, le rédacteur <span style="font-size: x-small;">(probablement <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lis%C3%A9e_Loustallot" target="_blank"><b><span style="color: red;">Elysée Loustallot</span></b></a>)</span> rendit hommage au Marquis d’Argenson
qui <i><span style="color: #2b00fe;"><b>« avait eu le courage de dire la vérité dans ses Considérations sur
les gouvernements. »</b></span></i> <span style="color: #2b00fe; font-size: x-small;">(p.35).</span></span></span></p>
<div style="text-align: center;"><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1051120z/f55.item.zoom#" target="_blank"><img src="https://gallica.bnf.fr/iiif/ark:/12148/bpt6k1051120z/f55/99.68287937743204,256.49805447470794,1444.939040207523,1196.9909208819713/338,280/0/native.jpg" /></a></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><span style="font-size: medium;">Un visionnaire
prédisant la Révolution à venir.</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ce ministre
exceptionnel, au contraire de la plupart de ses pairs, connaissait
particulièrement bien l'état de la France, et il s’en alarmait. Ce que l’on peut lire dans
le chapitre <b><i><span style="color: red;"><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k276779" target="_blank">« <span style="color: red;">Misère des provinces (Février 1739 – fin 1740)</span> »</a></span></i></b> <span style="font-size: x-small;">(Accessible en bas de page)</span> ressemble
à une prédiction de la Révolution qui bouleversera la France 50 ans plus
tard ! <span style="font-size: x-small;">(page 23 du tome 2)</span> :<o:p></o:p></span></span></p>
<p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe; font-size: large;"><b>« Le
mal véritable, celui qui mine ce royaume et ne peut manquer d’entrainer sa
ruine, c’est que l’on s’aveugle trop à Paris sur le dépérissement de nos
provinces. » </b></span></i></span></span></p><p></p></blockquote><p>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>S’en suit
une effrayante description de la misère qui frappe de nombreuses provinces du
royaume. Voici quelques extraits :<o:p></o:p></span></span></p>
<p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><b>« Les
hommes meurent autour de nous, dru comme des mouches, de pauvreté, et broutant
l’herbe. » </b><span style="font-size: x-small;">(p.24)</span></i></span></span></p><p></p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><b>« Il
est positif qu’il est mort plus de Français de misère depuis deux ans que n’en
ont tué toutes les guerres de Louis XIV » </b><span style="font-size: x-small;">(p.34)</span></i></span></span></p><p></p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><b><i>19 mai
1739 : </i></b></span></span></p><p></p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span><i><b><span style="color: #2b00fe;">« Le
Duc d’Orléans porta dernièrement au conseil un morceau de </span><a href="https://fr.wiktionary.org/wiki/pain_de_foug%C3%A8re#:~:text=Locution%20nominale,-Singulier&text=(Boulangerie%2C%20Histoire)%20Pain%20obtenu,aigle%20pr%C3%A9alablement%20d%C3%A9toxifi%C3%A9%20par%20%C3%A9bullition." target="_blank"><span style="color: red;">pain de fougère</span></a><span style="color: #2b00fe;">. À
l’ouverture de la séance, il le posa sur la table du roi, disant : Sire,
voilà de quoi vos sujets se nourrissent. » </span></b><span style="color: #2b00fe; font-size: x-small;">(p.27)</span></i></span></span></span></p><p></p></blockquote><p>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><b>D’Argenson
est lucide sur l’aveuglement et la cruauté des puissants.</b><o:p></o:p></span></span></p>
<p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #2b00fe;"><i><b>« On
répond à tous ces récits que la saison est belle, que la récolte promet
beaucoup. Mais je demande ce que la récolte donnera aux pauvres. Les blés
sont-ils à eux ? La récolte appartient aux riches fermiers, qui eux-mêmes,
dès qu’ils la recueillent, sont accablés de demandes de leurs maîtres, de leurs
créanciers, des receveurs des deniers royaux, qui n’ont suspendu leurs
poursuites que pour les reprendre avec plus de dureté. » </b><span style="font-size: x-small;">(p.28)</span></i></span></span></span></p><p></p></blockquote><p>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><b>L’éternelle
rengaine des riches sur la fainéantise des pauvres...</b><o:p></o:p></span></span></p>
<p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><b><i>Août
1739 :</i></b></span></span></p><p></p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><i><b style="color: #2b00fe;">« Il
</b><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #2b00fe;">(Le </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Fagon#:~:text=Louis%20Fagon%20est%20d'abord,d'%C3%89tat%20en%20octobre%201715." target="_blank"><span style="color: red;"><b>conseiller d’État Fagon</b></span></a><span style="color: #2b00fe;">)</span></span><b style="color: #2b00fe;"> a persuadé tout de bon au ministère que c’est une
habitude de paresse qui corrompt les meurs des provinces. C’est ainsi que j’ai
entendu accuser de pauvres enfants sur lesquels opérait un chirurgien d’avoir
la mauvaise habitude d’être criards. » </b><span style="color: #2b00fe; font-size: x-small;">(p.29)</span></i></span></span></p><p></p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><b><i>« Tels
sont ceux qui ont part à la direction des affaires : durs, tyranniques,
heureux de leur sort, jugeant celui des autres par le leur propre ; juges
de Tournelle, habitués à voir de sang-froid disloquer les membres des
suppliciés.</i></b></span></span></p><p></p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #2b00fe;"><i><b>Toute misère
provient de la fainéantise, et les impôts tels qu’ils sont ne sont pas
suffisants. Ces bourreaux de ministres pensent aiguillonner l’industrie et
corriger les mœurs par la nécessité de payer de gros subsides. » </b><span style="font-size: x-small;">(p.30)</span></i></span></span></span></p><p></p></blockquote><p>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>D’Argenson a
raison, on voit le monde à l’image de ce que l’on est. Un voleur n’y voit que
des voleurs, un envieux ne reconnait autour de lui que d’autres envieux, un
corrompu est persuadé que toutes et tous sont à vendre, etc.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Le triste
constat</span></b><o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Quand on lit
ce terrible chapitre, on comprend que la Révolution était inévitable. La
description qui y est faite de la France est bien loin de l’image idyllique que
les nostalgiques de l’Ancien régime continuent de nous représenter
inlassablement.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Hélas, mille
fois hélas ! Tout le monde est convaincu par les histrions qui font de l’histoire
de contes de fées : L’Ancien régime était idyllique et la Révolution qui y
mis fin fut une horreur<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>absolue ! </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Quand
donc une série télé nous montera-t-elle l’odieuse misère de cette époque plutôt
que les simagrées de marquises et marquis d’opérettes ?</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Digression...</b></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="line-height: 107%;"><span><span> </span>Je ne suis pas un grand cinéphile, mais je n'ai pas vu la misère et la colère du peuple aussi bien représentée en ce début de 18ème siècle que dans le film de Bertrand Tavernier sorti en 1975 : "<a href="https://youtu.be/t6-IzSvPFCg?si=KCx6LlWPh8U5Mgcl" target="_blank"><span style="color: red;"><b>Que la fête commence</b></span></a>". L'histoire se situe sous la régence de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_d%27Orl%C3%A9ans_(1674-1723)" target="_blank"><b><span style="color: red;">Philippe d'Orléans</span></b></a>, tuteur de l'enfant qui deviendra Louis XV. </span></span><span style="text-align: left;">À la fin du film le carrosse du Régent lancé à toute allure sur
la route de Versailles, renverse un enfant. Philippe d’Orléans propose de
dédommager la mère par une somme d’argent. Des paysans accourent et incendient
le carrosse. La mère dit alors à son enfant mutilé : </span></span><i style="color: #2b00fe; font-family: arial; text-align: left;"><b>« Regarde comme ça brûle bien » dit la mère a son
enfant. On va en brûler d’autres… beaucoup d’autres. » </b></i></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i style="color: #2b00fe; font-family: arial; text-align: left;"></i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i style="color: #2b00fe; font-family: arial; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGkpu7nR_YQz5fnTXpCDPuPQzG3_z9pNFWxfpq251CN5eHsBCPWNcX37o3F6m9AwgMeuq4jC40rjuWgTQ2gtd7t7vD5uJwVQV9TVAtUT9W7mrWAuHjjdgQ421biBlBGzAEmYTLSTX1ax2Wy2sBTmtHQuk-bARjPvsHr7sQRS40s0rPFdnFnxKdpY-2sfQ/s967/que_la_fete_commence_01.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="565" data-original-width="967" height="144" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGkpu7nR_YQz5fnTXpCDPuPQzG3_z9pNFWxfpq251CN5eHsBCPWNcX37o3F6m9AwgMeuq4jC40rjuWgTQ2gtd7t7vD5uJwVQV9TVAtUT9W7mrWAuHjjdgQ421biBlBGzAEmYTLSTX1ax2Wy2sBTmtHQuk-bARjPvsHr7sQRS40s0rPFdnFnxKdpY-2sfQ/w245-h144/que_la_fete_commence_01.jpg" width="245" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXCulVRt4gX6FK8VVfvWGKBSNJiakobAazb8wT_cjgRQ8sm39qBjjpB6Yu4FaCuLmzJVpQeOFkUJPHGhyphenhyphen_GlhV-rnhNzznmc3Y0RD1k4Q6rX27MeNwHs3A1LFZJ8IdWG7xtTUm68XzSz7lYDOneLuNbVletb92pfk0XCAfw7Prl6oEiD5Kc6AVlxwe3cI/s808/que_la_fete_commence_02.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="503" data-original-width="808" height="143" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXCulVRt4gX6FK8VVfvWGKBSNJiakobAazb8wT_cjgRQ8sm39qBjjpB6Yu4FaCuLmzJVpQeOFkUJPHGhyphenhyphen_GlhV-rnhNzznmc3Y0RD1k4Q6rX27MeNwHs3A1LFZJ8IdWG7xtTUm68XzSz7lYDOneLuNbVletb92pfk0XCAfw7Prl6oEiD5Kc6AVlxwe3cI/w230-h143/que_la_fete_commence_02.jpg" width="230" /></a><br /><br /></i></div><p></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Source :</b></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b><span> </span>Le chapitre sur la misère des provinces est accessible sur la site de la BNF via la fenêtre ci-dessous :</b></span></div><p></p>
<div style="display: block; text-align: center;"><iframe src="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k276779/f23.image.mini" style="border: 0; height: 554.8919753086419px; width: 500px;"></iframe></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-24089732563317925522023-07-16T00:44:00.004-07:002023-07-18T03:32:55.339-07:00Découvrez la caricaturiste anglaise Mary Darly<p> </p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkWWl_tWOLvhZtuolAFFWx4YFPeWEcNbqPLEcZy7QY0EiMEoBCml3KhVp5gr7DSs1nJhxYw4CSjqIjccfibewZRtpnHKzR17tJDCH79VlJaiRanAFYUHotpkRNSQJgh9BaC_dADVDV-nl8JWgm-ayhFBZqUUYmLpFG6BJ9z1egRt_NK-aMp90lbZf4aqo/s1600/boutique_Darly.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkWWl_tWOLvhZtuolAFFWx4YFPeWEcNbqPLEcZy7QY0EiMEoBCml3KhVp5gr7DSs1nJhxYw4CSjqIjccfibewZRtpnHKzR17tJDCH79VlJaiRanAFYUHotpkRNSQJgh9BaC_dADVDV-nl8JWgm-ayhFBZqUUYmLpFG6BJ9z1egRt_NK-aMp90lbZf4aqo/s320/boutique_Darly.png" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Boutique des Darly au 39 The Strand à Londres</span></td></tr></tbody></table><br /><p></p><p><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Une belle découverte !</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mes articles sont toujours trop longs et m'emmènent trop loin ! </span><span style="font-family: arial;">Lorsque j'effectuais des recherches pour mon <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2022/11/marie-antoinette-reine-de-la-mode-plus.html" target="_blank"><b>article sur Marie-Antoinette reine de la mode</b></a>, j'avais découvert au British Muséum des estampes humoristiques de l'anglaise <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_and_Matthew_Darly" target="_blank"><b>Mary Darly</b></a>. Je pense que cette étonnante londonienne mérite un article à elle seule. L'histoire est si ingrate envers les femmes que lorsque l'on peut mettre en lumière une femme hors du commun, il ne faut pas hésiter. Je vais m'efforcer d'appliquer cette règle aussi souvent que possible.</span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>L'esprit du temps</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> Les idées et les modes circulaient dans les deux sens entre la France et l'Angleterre. Les Anglais étaient même en avance sur nous en affaire de révolution puisqu'ils en avaient déjà fait deux (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_r%C3%A9volution_anglaise" target="_blank"><b>1642-1651</b></a> puis <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Glorieuse_R%C3%A9volution" target="_blank"><b>1688-1689</b></a>) et même coupé la tête à leur roi <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Ier_(roi_d%27Angleterre)" target="_blank"><b>Charles 1er</b></a> lors de la première ! Les députés de l'Assemblée nationale constituante avaient pour principales références les lois anglaises. J'ai montré également dans <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/26-novembre-1789-laffaire-rutledge-ou.html" target="_blank"><b>un article</b></a> que les révolutionnaires du club des Cordeliers avait été inspirés par les idées anglaises pour penser la République (Lisez <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/26-novembre-1789-laffaire-rutledge-ou.html" target="_blank"><b>l'Affaire Rutledge</b></a>).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Que l'on ne s'y trompe pas, les caricatures de Mary Darly constituent bien la critique d'une classe sociale de privilégiés, tout comme celles que l'on verra dans la boutique de <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/basset-graveur-et-marchand-destampes.html" target="_blank"><b>Paul André Basset</b></a> dix ans plus tard à Paris...</span></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><span style="font-size: medium;">Humour anglais</span></b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_and_Matthew_Darly" target="_blank"><b>Mary Darly</b></a> était marchande d'estampes et caricaturiste. Elle était l'épouse de <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_and_Matthew_Darly" target="_blank"><b>Matthew Darly</b></a> créateur de meubles et graveur. En 1756, le couple avait des imprimeries à <a href="https://www.wikiwand.com/en/Fleet_Street" title="Rue de la flotte"><b>Fleet Street</b></a> et au <a href="https://www.wikiwand.com/en/Strand,_London" title="Strand, Londres"><b>Strand</b></a>. Mary était l'unique directrice de la succursale de "The Acorn, Ryders Court <span style="font-size: x-small;">(Cranbourne Alley)</span>, <a href="https://www.wikiwand.com/en/Leicester_Fields" title="Champs de Leicester"><b>Leicester Fields</b></a>". Elle faisait de la publicité dans les quotidiens sous son propre nom, en tant que "graveur et éditeur". </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mary Darly fut l'une des premières caricaturistes professionnelles en Angleterre. Les boutiques Darly, parmi les premières à se spécialiser dans la caricature, se spécialisèrent sur des thèmes politiques dans les années 1750, une époque de crises politiques, mais elles se concentrèrent par la suite sur le monde de la mode.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMLVI3N-gWVsnLIpVfdZjSO_iVY-de8kAzIVyfOghjv7bwrkqP5DFokcX3OvLtwlv43dyI3C0TQVJmDcl_BYnEdJP721jLD_RXMYc9yf1GZg8ObADqj6S2lvtciGE6i25yd1zaWpFRlRUQ0LkrDkrhYPxuDEZ8ByI_mtM8TUaDrRgcgnkIKJsdICHS/s1095/1777_Une%20pr%C3%A9paration%20rapide%20et%20efficace%20pour%20le%20monde%20d%20apr%C3%A8s%20(2).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="760" data-original-width="1095" height="222" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMLVI3N-gWVsnLIpVfdZjSO_iVY-de8kAzIVyfOghjv7bwrkqP5DFokcX3OvLtwlv43dyI3C0TQVJmDcl_BYnEdJP721jLD_RXMYc9yf1GZg8ObADqj6S2lvtciGE6i25yd1zaWpFRlRUQ0LkrDkrhYPxuDEZ8ByI_mtM8TUaDrRgcgnkIKJsdICHS/s320/1777_Une%20pr%C3%A9paration%20rapide%20et%20efficace%20pour%20le%20monde%20d%20apr%C3%A8s%20(2).jpg" width="320" /></a></div><p><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Macaronis ?</b></span></p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Dans leur boutique du West End, ils publièrent entre 1771 et 1773 six séries d'estampes satiriques intitulées « <a href="https://www.wikiwand.com/en/Macaroni_(fashion)" target="_blank" title="Macaronis (mode)"><b>macaronis</b></a> », chaque série contenant 24 portraits. Un macaroni <span style="font-size: x-small;">(ou anciennement maccaroni)</span> au milieu du XVIIIe siècle en l'Angleterre, était un homme à la mode qui s'habillait comme sur le continent et qui parlait de manière efféminée. La nouvelle boutique des Darly fut connue sous le nom de "The Macaroni Print-Shop". Matthew et Mary Darly produisirent nombre de caricatures de la vie sociale londonienne par le biais de leurs « macaronis ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEGlWdclN90fuatlZL6sD-mCdUU0tFFnydOB_iE6SQC2bcUgAegJa8etM-tuOXe7m5ofkQkjOQ6P7rf5qkAGeAsjLaaRSkslELd93cTOKaSI4B6IjleuRviFgz0Kkji4Ue_rgWxeo_VcFxHVAPFl3z6adBhiZ1Gea8cRMjKeMP_q17IRdMuihFFbfU/s1092/Lappareil%20des%20dames%20ou%20le%20concert%20de%20la%20capitale%20(2).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="762" data-original-width="1092" height="223" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEGlWdclN90fuatlZL6sD-mCdUU0tFFnydOB_iE6SQC2bcUgAegJa8etM-tuOXe7m5ofkQkjOQ6P7rf5qkAGeAsjLaaRSkslELd93cTOKaSI4B6IjleuRviFgz0Kkji4Ue_rgWxeo_VcFxHVAPFl3z6adBhiZ1Gea8cRMjKeMP_q17IRdMuihFFbfU/s320/Lappareil%20des%20dames%20ou%20le%20concert%20de%20la%20capitale%20(2).jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Grosse production</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>En dix années d’activité, le couple Darly produisit plus de
500 images d'une qualité exceptionnelle. Au plus fort de leur renommée,
les calèches faisaient la queue dans la rue pour que leurs occupants puissent
pouffer de rire devant les images exposées. Dans chaque ville et village
de Grande-Bretagne et d'Irlande, les libraires vendaient leurs
publications. Ils cessèrent brusquement d’imprimer en 1779, probablement
en raison d’une soudaine maladie de Matthew qui décéda en janvier 1780. Mary
continua à produire seule jusqu'en mars 1781 au moins, date à laquelle sa
dernière impression connue a été publiée. On ne sait pas ce qu’elle devint
ensuite. Son sort n'est pas connu.</span></p><p><span style="font-family: arial; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>Quelques caricatures de Mary Darly !</b></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6AsjZbolVzZWCQFZQspGZH2TB-r13pXyiTxDZuWiljAXr-1kptUHx9JwYm2Q-hgCfy7EclqjDSOofRCdAE-wr01DXzHeId5N4cSuNY6Ys_lEmhJ1PbjTueLAY2c9jlaYCOMFyBrBmT4I6dwHLwL-fyxUpkeqkXYv92qGwfEwaIIY4P9d4olHuS78r/s804/1771_Le%20go%C3%BBt%20ridicule%20ou%20l'absurdit%C3%A9%20des%20dames%20(2).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="804" data-original-width="585" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6AsjZbolVzZWCQFZQspGZH2TB-r13pXyiTxDZuWiljAXr-1kptUHx9JwYm2Q-hgCfy7EclqjDSOofRCdAE-wr01DXzHeId5N4cSuNY6Ys_lEmhJ1PbjTueLAY2c9jlaYCOMFyBrBmT4I6dwHLwL-fyxUpkeqkXYv92qGwfEwaIIY4P9d4olHuS78r/s320/1771_Le%20go%C3%BBt%20ridicule%20ou%20l'absurdit%C3%A9%20des%20dames%20(2).jpg" width="233" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">1771</span></td></tr></tbody></table><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzWYrRZx4adrcb2jpC2uJlckVKGEuGuXryv4sdom2bOXguQFrAHVSiUSl-mI3pHu-QByhTeFbfYfXUstiwAvAzriPvx1qiS3QAWuqdG_LQ--ID7iF4KnPpp0Wzco3J_H8B8zsDOdlkiIWy2r-w1jGrRc19LVxTeqybjtgQsFsztckHjYlSN0kFHYhm/s1409/1776_darly_extravaganza.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1409" data-original-width="1000" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzWYrRZx4adrcb2jpC2uJlckVKGEuGuXryv4sdom2bOXguQFrAHVSiUSl-mI3pHu-QByhTeFbfYfXUstiwAvAzriPvx1qiS3QAWuqdG_LQ--ID7iF4KnPpp0Wzco3J_H8B8zsDOdlkiIWy2r-w1jGrRc19LVxTeqybjtgQsFsztckHjYlSN0kFHYhm/s320/1776_darly_extravaganza.jpg" width="227" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr></tbody></table><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH8jgTVTHwSWYE3MhSB-olPJaurOKd1PsGW6vcO_GZID90DzHdz7nK_q97ff96zFGN7PMtz81LzIWZO57x-AFZdD6CtpTJiogT-Uz0FmqSGVjlHk_-OPlNy9FtiT04X-HdxO0N1QPHV_gBeGmuoJc-ukc_z8DVLX8kji0FduKG9Mk-pyT4yPumFw6R/s820/1776_Noddle-%C3%AEle%20ou%20comment%20sommes-nous%20tromp%C3%A9s.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="820" data-original-width="609" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH8jgTVTHwSWYE3MhSB-olPJaurOKd1PsGW6vcO_GZID90DzHdz7nK_q97ff96zFGN7PMtz81LzIWZO57x-AFZdD6CtpTJiogT-Uz0FmqSGVjlHk_-OPlNy9FtiT04X-HdxO0N1QPHV_gBeGmuoJc-ukc_z8DVLX8kji0FduKG9Mk-pyT4yPumFw6R/s320/1776_Noddle-%C3%AEle%20ou%20comment%20sommes-nous%20tromp%C3%A9s.jpg" width="238" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr></tbody></table><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7lIlbs66eEvJvhPmbEwlC-4wfmYvdED3TIlgzReS0TxZeVnZkHzi3uZm2cAdz8uuzQ3u5745DWKT2pf6eNHuHZC6iPyTPo9f-ZoHxDX_ib3EAhBEYNNxegn1RtbeEuO2w_WE07LSj7ZEsXlcT1RwyKWKOxlErJGzQg8vX0UOBkP2cXkw2ohKka42e/s903/1776_Tour%20de%20Cupidon.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="903" data-original-width="731" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7lIlbs66eEvJvhPmbEwlC-4wfmYvdED3TIlgzReS0TxZeVnZkHzi3uZm2cAdz8uuzQ3u5745DWKT2pf6eNHuHZC6iPyTPo9f-ZoHxDX_ib3EAhBEYNNxegn1RtbeEuO2w_WE07LSj7ZEsXlcT1RwyKWKOxlErJGzQg8vX0UOBkP2cXkw2ohKka42e/s320/1776_Tour%20de%20Cupidon.jpg" width="259" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr></tbody></table><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3W6wh9bsMR4wnU6u8AD7uQYUcBUDaN7-Now5qKRoTpkBMMzSP8zi4bCk6lj0hjzlF4Z5HigKuQ_krV1mSjZ4bIScyDO5aOJCp57HaVa-ghq5ZQOOzARIGHWU0AssKSEZu4PHvHxWLWMeuCVo0PHs7LKDGhKGflbSDaqkz2R-TdtAlpeH3WnUvCB2p/s785/1777_flower_garden_Darly.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="785" data-original-width="552" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3W6wh9bsMR4wnU6u8AD7uQYUcBUDaN7-Now5qKRoTpkBMMzSP8zi4bCk6lj0hjzlF4Z5HigKuQ_krV1mSjZ4bIScyDO5aOJCp57HaVa-ghq5ZQOOzARIGHWU0AssKSEZu4PHvHxWLWMeuCVo0PHs7LKDGhKGflbSDaqkz2R-TdtAlpeH3WnUvCB2p/s320/1777_flower_garden_Darly.jpg" width="225" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr></tbody></table><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhH15S7xolyacsZWti1oUbknDvAEYMTGpGUzd6U6JBmAcIN96k4DU2JGJwEwX2h7XbIoxlb7dFb7DNwaXI6MvogIvd-ohfGr-lG4BIdpRX5BoofxFBZb0VxM_dFvAW4A5s9HyUSP5Yr0wyZcmignTzRLHnyAnMfBYvVbKL4ksD77QnrLMnng9eUHrIz/s909/1777_Le%20coussin%20de%20Chlo%C3%A9%20ou%20la%20croupe%20en%20li%C3%A8ge.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="909" data-original-width="670" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhH15S7xolyacsZWti1oUbknDvAEYMTGpGUzd6U6JBmAcIN96k4DU2JGJwEwX2h7XbIoxlb7dFb7DNwaXI6MvogIvd-ohfGr-lG4BIdpRX5BoofxFBZb0VxM_dFvAW4A5s9HyUSP5Yr0wyZcmignTzRLHnyAnMfBYvVbKL4ksD77QnrLMnng9eUHrIz/s320/1777_Le%20coussin%20de%20Chlo%C3%A9%20ou%20la%20croupe%20en%20li%C3%A8ge.jpg" width="236" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr></tbody></table><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj4Q7XSMTeeHpLuC4xSESlM9xRHOE2n1E9SVupY5141knZzcgI8raIQWCKB4chp0rOMj05KECVgIyqGroEzRvOxzdw58Y5U-zbB6cqsTVTfq0L1uFsc1dVHHJKKepVwOk7f4nAHz6j9EZXZF8JaFFH7GxM2Y0ruardSF55ZrK9p1YSVg5RDL6SowH5/s865/La%20robe%20de%20t%C3%AAte%20absurde%20ou%20la%20dame%20%C3%A0%20plumes%20(2).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="865" data-original-width="605" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj4Q7XSMTeeHpLuC4xSESlM9xRHOE2n1E9SVupY5141knZzcgI8raIQWCKB4chp0rOMj05KECVgIyqGroEzRvOxzdw58Y5U-zbB6cqsTVTfq0L1uFsc1dVHHJKKepVwOk7f4nAHz6j9EZXZF8JaFFH7GxM2Y0ruardSF55ZrK9p1YSVg5RDL6SowH5/s320/La%20robe%20de%20t%C3%AAte%20absurde%20ou%20la%20dame%20%C3%A0%20plumes%20(2).jpg" width="224" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhl5tYSzTmowjr2hysf1IE3nEGvFWvxLtOwHGaY6v5US0DwjUBbuwgZSOEvF409pCGOf_vrp3fkASPU4a_KQEPyYbmf_i7B3EsDkX5vcryEJkcqwwQARgF-F6-2FbgXBHsrJ8fas7M0NgI-OgiM_-zqAVXZOPNodJsihnbUMvN3PbRdx_8iXy8gq7ll/s848/Les%20boucles%20optiques%20ou%20la%20coiffe%20obligeante%20(2).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="848" data-original-width="582" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhl5tYSzTmowjr2hysf1IE3nEGvFWvxLtOwHGaY6v5US0DwjUBbuwgZSOEvF409pCGOf_vrp3fkASPU4a_KQEPyYbmf_i7B3EsDkX5vcryEJkcqwwQARgF-F6-2FbgXBHsrJ8fas7M0NgI-OgiM_-zqAVXZOPNodJsihnbUMvN3PbRdx_8iXy8gq7ll/s320/Les%20boucles%20optiques%20ou%20la%20coiffe%20obligeante%20(2).jpg" width="220" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtC530bu0jDHYdI1I1g3IBmufs9Wl1Ln_mAUXOVKlNDZjy3jUjyFDL70d_KVzF7gJG-ND0ti_Vd0GAd7Sw9yrsMfQ5ofZI-XrhmEe6UhExe_d1K4jjFn5JQDc2zOSbpz5N9K1dOZmnmO-fg6fFI_gyq4uCSWddGcTIyCVu6RGDLq34xLpwDG6hQF0z/s843/1777_Boucles%20et%20boutons.%20Je%20suis%20la%20chose%20dem-moi%20(2).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="843" data-original-width="607" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtC530bu0jDHYdI1I1g3IBmufs9Wl1Ln_mAUXOVKlNDZjy3jUjyFDL70d_KVzF7gJG-ND0ti_Vd0GAd7Sw9yrsMfQ5ofZI-XrhmEe6UhExe_d1K4jjFn5JQDc2zOSbpz5N9K1dOZmnmO-fg6fFI_gyq4uCSWddGcTIyCVu6RGDLq34xLpwDG6hQF0z/s320/1777_Boucles%20et%20boutons.%20Je%20suis%20la%20chose%20dem-moi%20(2).jpg" width="230" /></a></div><div><br /></div><div><br /></div><div><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Articles intéressants :</b></span></div><div><ul style="text-align: left;"><li><a href="https://journals.openedition.org/estampe/1552" target="_blank"><span style="font-family: arial;"><b>Londres-Paris aller-retour graveurs, éditeurs et marchands d'estampes au XVIIIe siècle</b></span></a></li><li><a href="https://www.irishtimes.com/culture/art-and-design/visual-art/darly-digs-biting-satire-from-the-18th-century-1.2469986" target="_blank"><span style="font-family: arial;"><b>Les Darly : Une satire mordante du XVIIe siècle (En Anglais)</b></span></a></li></ul></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-82992553362540316262023-07-14T10:46:00.048-07:002023-08-07T11:30:44.428-07:00Les estampes érotiques révolutionnaires...<p style="text-align: justify;"> </p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghNeEUFZyt-LppLEzlZvhbkA_64jkqrM9C8U0j5OprPN1rfUKSW5kbdjulgYdx1mvpAqdcRVrnFm2qH9v-6qDhhKTGVr7seDAuzbiP0fqGtOt02UnIXtlZSNH3tycGfwbID8ygUWTN3l7teOE0WabO00b6naqvHB2iOIn8Ip2ddaEw7JdKpS2criEfM-c/s1747/2023-08-01_121542%20(2).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1747" data-original-width="1747" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghNeEUFZyt-LppLEzlZvhbkA_64jkqrM9C8U0j5OprPN1rfUKSW5kbdjulgYdx1mvpAqdcRVrnFm2qH9v-6qDhhKTGVr7seDAuzbiP0fqGtOt02UnIXtlZSNH3tycGfwbID8ygUWTN3l7teOE0WabO00b6naqvHB2iOIn8Ip2ddaEw7JdKpS2criEfM-c/s320/2023-08-01_121542%20(2).jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">La face cachée...</span></td></tr></tbody></table><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: large;">"La joyeuse face cachée de la Révolution."</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuMcbN1I8jaEfvLUtXfn_LvQRLhre-eu5FFhg8KWyw8hCC2t_2hwvi0UNSw_Qfrnc-DxOlEu7n_qnvufuhJZug4-aAJBn_IR019wgrdKF69MYUKo3jjKxnZkibfHWrfFQNdr9sBPaWNDNslIyYoChGNUsJKFL5Oy0NBsAWyoBt2D2yd3a0dlmSp3RPiFc/s643/Livre_estampes_erotiques_censur%C3%A9.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="643" data-original-width="478" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuMcbN1I8jaEfvLUtXfn_LvQRLhre-eu5FFhg8KWyw8hCC2t_2hwvi0UNSw_Qfrnc-DxOlEu7n_qnvufuhJZug4-aAJBn_IR019wgrdKF69MYUKo3jjKxnZkibfHWrfFQNdr9sBPaWNDNslIyYoChGNUsJKFL5Oy0NBsAWyoBt2D2yd3a0dlmSp3RPiFc/w149-h200/Livre_estampes_erotiques_censur%C3%A9.jpg" width="149" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span> </span>Je ne pouvais pas passer sous silence ces autres estampes
diffusées sous la Révolution, c’est-à-dire, les coquines, les érotiques, etc.
Il fallait bien que je leur consacre un article, par honnêteté envers vous,
chers lectrices et lecteurs !</p><p class="MsoNormal"><span> Il y en a eu tellement ! </span>Je dispose de nombre de ces images "impudiques" dans un
dossier de ma base de données ! Mais bien sûr, je ne peux pas vous les
montrer toutes, car je tiens à ce que mon site reste pour tous publics. L'abondance de texte caractérisant celui-ci devrait suffire à dissuader
les jeunes âmes innocentes. Mais quid ensuite du référencement des images par
Google ? J'ai déjà assez de soucis avec les royalistes (pas tous) qui me dénoncent régulièrement à Facebook ou Google ! Je ne vous montrerai donc dans cet article que les gravures les
plus bénignes et quelques autres un peu plus scabreuses que je censurerai.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><span> </span>J’ai emprunté cette expression <b>« La joyeuse face cachée
de la Révolution »</b> à l’écrivaine <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gine_Deforges" target="_blank"><b>Régine Desforges</b></a> qui l’utilisa dans la
préface qu’elle rédigea en introduction de l’ouvrage de son mari éditeur,
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Pauvert" target="_blank"><b>Jean-Jacques Pauvert</b></a>, publié en 1789, ouvrage consacré aux estampes érotiques révolutionnaires.</p><p class="MsoNormal"><span> </span>Régine Desforges fut une éditrice et une romancière
à succès dans les années 80. Défendant le droit des femmes à s'assumer seules, y
compris dans leur sexualité, elle publia également des romans érotiques et
fut même condamnée pour atteinte aux bonnes mœurs à cause des textes érotiques
qu’elle publiait. Elle co-réalisa également en 1980 un film inspiré de l’un d’entre eux,
« contes pervers ». <span style="font-size: xx-small;">(Ah les années 80 ! Si vous saviez !)</span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Je vous propose de lire cette préface de Régine Desforges :<o:p></o:p></p>
</div></span><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><i><span style="color: #2b00fe;">« Quelle gaîté, quelle santé, quelle jeunesse, quelle
belle humeur, quelles jolies couleurs !</span></i></p></div></span><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><i><span style="color: #2b00fe;">Que la convulsion révolutionnaire se soit extériorisée (et
finalement des deux côtés, semble-t-il), avec une exubérance aussi sensuelle,
aussi printanière, me ravit.</span></i></p></div></span><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><i><span style="color: #2b00fe;">Mais à la réflexion, y a-t-il tellement de politique
là-dedans ? A faire défiler toutes ces estampes dont aucune, en fin de
compte, n’est féroce (où est la guillotine, où sont les massacres des
prisons ?), aucune, à bien y regarder, vraiment obscène, on se prend à
penser que peut-être, bien plus que dans le combat des factions, c’est dans
l’ivresse d’une liberté de tout dire, de tout montrer, dans l’allègre vertige
de l’ « interdit d’interdire » que se jetaient – sur commande ou pas
– les jeunes artistes des deux camps : c’est le gentil chasseur bandant,
Lafayette lutinant Marie-Antoinette, le triomphe des Droits de l’Homme – un
gros vit porté en triomphe -, de la maudite liberté foutant en cul, du
voluptueux anachorète… tout cela dans la joie sans jamais rien de pervers.</span></i></p></div></span><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><i><span style="color: #2b00fe;">Rien de semblable avec la littérature, qui est noire - reflet
des angoisses de ce temps - c’est l’époque du grand succès des livres d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ann_Radcliffe" target="_blank"><b>Ann Radcliffe</b></a>, de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Guillaume_Ducray-Duminil" target="_blank"><b>Ducray-Duminil</b></a>, de la Justine de Sade, de l’étrange roman de
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques-Antoine_de_R%C3%A9v%C3%A9roni_Saint-Cyr" target="_blank"><b>Revérony Saint-Cyr</b></a>, <a href="https://fr.wikisource.org/wiki/Pauliska,_ou_la_Perversit%C3%A9_moderne" target="_blank"><b>Pauliska ou la perversité moderne</b></a>, des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Liaisons_dangereuses" target="_blank"><b>liaisons dangereuses</b></a>, toujours, du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Moine" target="_blank"><b>Moine de Lewis</b></a>, et de tant d’autres.</span></i></p></div></span><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><i><span style="color: #2b00fe;">Je livre la question aux historiens. Aux simples lecteurs et
voyeurs comme moi, je laisse le plaisir de découvrir la joyeuse face cachée de
la Révolution. »</span></i></p></div></span></blockquote><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZKuu02hEA0x2fHxefa0Qt7S0wN5DNiSlHR-etHGc68XliilJW4jPf1LJ9JXOWMep55r5lLicBmMKlUX2INWLCIg4HAzJz0VvaMLzP7FmTTXhIJJOQWfmEjawUaAQPLeVjRF1xBUXK5fNMOaABtLVPFLmps9P8ZjLYJEFcFB7tuCMH7FIFGx1cJYm4a_U/s6013/Plaisir_national.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="6013" data-original-width="4621" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZKuu02hEA0x2fHxefa0Qt7S0wN5DNiSlHR-etHGc68XliilJW4jPf1LJ9JXOWMep55r5lLicBmMKlUX2INWLCIg4HAzJz0VvaMLzP7FmTTXhIJJOQWfmEjawUaAQPLeVjRF1xBUXK5fNMOaABtLVPFLmps9P8ZjLYJEFcFB7tuCMH7FIFGx1cJYm4a_U/s320/Plaisir_national.jpg" width="246" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un nouveau concept :"Le plaisir national"</td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal"><b>Grivoiseries révolutionnaires et libertinages d’ancien régime.</b></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><span> </span>Je partage la même impression que Régine Desforges quant à
la nature de ces estampes "révolutionnaires". Leurs auteurs sont
plus dans l’esprit des donneurs de <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/06/24-juin-1789-une-fessee-en-public-au.html" target="_blank"><b>fessées publiques</b></a> dont je vous ai parlées
dans un <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/06/24-juin-1789-une-fessee-en-public-au.html" target="_blank"><b>précédent article</b></a> que de celui <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacres_de_Septembre" target="_blank"><b>des septembriseurs</b></a> assoiffés de sang. Ces
images relèvent plus de ce que l’on appelait autrefois la <a href="https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/grivoiserie/" target="_blank"><b>grivoiserie</b></a> ou la
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gauloiserie" target="_blank"><b>gauloiserie</b></a> que d’une forme de dépravation.</p><p class="MsoNormal"><span> </span>C’est plutôt dans certaines
gravures de l’ancien régime que l’on découvre ce que l’on peut objectivement
considérer comme du vice ou de la perversion. Pas dans toutes, bien sûr, car le
libertinage fut aussi au 18ème siècle une forme de libération sexuelle et il inspira joliment des
créations artistiques fort plaisantes. J'ai de très jolies estampes de ce type, que je ne publierai hélas pas dans cet article, car ce n'est pas le sujet ! 😉</p><p class="MsoNormal">L'illustration ci-dessous constitue un bel exemple de ces jolies gravures :<o:p></o:p></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEin-TnnWzcD5-m4-Wb-tMg-tbJdCHs7RxGO5HxUc3t5nYY2sMtDGwerBR3xJTHI9iE1bAR6MlImyDIUtcPmdRtwMYLv-WowFDIADR9x4pe29mYV708-xYXbuQzJSTMOOpIM9IBjfykqenFRW7pTvLe5CTWzxNsqJajwr9xqiEzhPQVaH1GPJ7iiHSVepdU/s1024/ob_0c4249_charles-eisen-dame-a-sa-toilette.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="788" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEin-TnnWzcD5-m4-Wb-tMg-tbJdCHs7RxGO5HxUc3t5nYY2sMtDGwerBR3xJTHI9iE1bAR6MlImyDIUtcPmdRtwMYLv-WowFDIADR9x4pe29mYV708-xYXbuQzJSTMOOpIM9IBjfykqenFRW7pTvLe5CTWzxNsqJajwr9xqiEzhPQVaH1GPJ7iiHSVepdU/s320/ob_0c4249_charles-eisen-dame-a-sa-toilette.jpg" width="246" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">"Dame à sa toilette"<br />Gravure d'après <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Eisen" target="_blank"><b>Charles Eisen</b></a>.</td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal"><span> </span>Tout comme il en fut de <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/de-la-violence-de-la-tempete.html" target="_blank"><b>la violence</b></a>, les gravures
licencieuses ne furent pas l’apanage de la Révolution. Même si elles sont
contemporaines, les estampes érotiques révolutionnaires font bien pâles figures
comparées aux gravures figurant dans les ouvrages du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Donatien_Alphonse_Fran%C3%A7ois_de_Sade" target="_blank"><b>Marquis Sade</b></a> ! Contemporaines,
car c’est bien grâce à la Révolution que Sade, alors âgé de 50 ans, fut libéré
de prison le 2 avril 1790 <span style="font-size: x-small;">(il était alors emprisonné pour ses crimes réels et
pas seulement pour ses écrits)</span> par suite de l’abolition des lettres de cachet
et c’est sous la Révolution malgré tout qu’il publiera ses principaux livres.</p><p class="MsoNormal"><span> </span>Je ne prends pas parti en écrivant que l’univers de Sade est celui de
l’Ancien régime. Il suffit de le lire pour s’en assurer. Bon courage d’ailleurs
si vous vous y aventurez car c’est parfois à la limite du soutenable du fait des
cruautés qui y sont décrites. Cet homme sulfureux traversera d’ailleurs sans
trop de soucis la Révolution. Mais finalement, il sera interné parmi les fous au milieu
desquels il mourra en 1814. Passons. Je vous laisse lire <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Donatien_Alphonse_Fran%C3%A7ois_de_Sade" target="_blank"><b>sa bio sur Wikipédia</b></a>
si vous souhaitez en savoir plus.</p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi25hQ81Jku6ttoFHx_KtWR0UFfae3FqydSbkt0z3RETN2fmlM_SDHabfI927F3Zd9zIi0dP0bjf_L05JkkCq6Hrrn6bDKJ7arDGOUI8lMzLqhiis2xsS9yhVb-ZzjBfDH003X_EyYRYhCNQw0wL6EWatOnYYcbrTG5dMrLDvFqgoOv2gXa_DskMETWAog/s475/zoom-scenes-du-plaisir--la-gravure-libertine%20(7).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="356" data-original-width="475" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi25hQ81Jku6ttoFHx_KtWR0UFfae3FqydSbkt0z3RETN2fmlM_SDHabfI927F3Zd9zIi0dP0bjf_L05JkkCq6Hrrn6bDKJ7arDGOUI8lMzLqhiis2xsS9yhVb-ZzjBfDH003X_EyYRYhCNQw0wL6EWatOnYYcbrTG5dMrLDvFqgoOv2gXa_DskMETWAog/s320/zoom-scenes-du-plaisir--la-gravure-libertine%20(7).jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Marie-Antoinette confrontée à la "passivité" de Louis (extrait).</span></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal"><b>Légèreté des estampes <a href="https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/vs/" target="_blank">versus</a> gravité des livres ?</b></p>
<p class="MsoNormal"><span> </span>Régine Desforges souligne une différence entre les
estampes et la littérature de l’époque. Elle liste même quelques auteurs pour
étayer son propos. Le livre de
Jean-Jacques Pauvert montre néanmoins de nombreuses gravures qui ont été extraites de
livres. Je vous propose de consulter l’un d’entre eux, publié en 1791 par "<i><span style="color: #2b00fe;">La Muse libertine"</span></i>, intitulé : <i><span style="color: #2b00fe;">"Les fouteries chantantes, ou Les récréations priapiques
des aristocrates en vie"</span></i>, édité <span><i style="color: #2b00fe;">"A Couillardinos, de l'imprimerie de Vit-en-l'air et distribué chez le Sieur Flavigny, chanteur de godet, et marchand de musique, quai
des Morfondus, au Vit couronné…". </i>Tout un programme...</span></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><span> </span>Vous pourrez y constater que le texte et les images
sont bien légères, comparées à ce que l’on trouve dans un livre du Marquis de
Sade.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><span> </span>Vous pouvez le consulter dans la fenêtre ci-dessous <span style="font-size: x-small;">(Pour
Sade, je vous laisse chercher par vous-même)</span> :</p></div></span><p style="text-align: justify;">
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<div style="display: block; text-align: center;"><iframe src="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k851124m/f13.image.mini" style="border: 0; height: 665.6569094622192px; width: 500px;"></iframe></div><div style="display: block; text-align: center;"><br /></div><div style="display: block; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Quelques exemples ?</b></span></div><div style="display: block; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="display: block; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Je parle, je parle, mais jusque-là, bien peu d'images ! Je vous propose arbitrairement deux thèmes. </span></div><div style="display: block; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="display: block; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Vigueur de soldat...</b></span></div><div style="display: block; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div style="display: block; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> Ces quelques estampes vantent la vigueur des soldats. </span>La quatrième <span style="font-size: x-small;">(la plus explicite)</span> a même été dessinée par deux officiers de la Garde nationale parisienne...</span></div><div style="display: block; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoCQcaMZhRJv2wnkq9jp7lXKPNg33FNyLZ-c9qNGxh2MljceKHPhV-593rogWZAMiLwu_rgGEEZinq-acfmK9FGtTLJZ2dKugHTfqOcyVDZyfhd21RlakpVCcKL-o-sVaRE2Shfe5bpoN_FYrhR1OYKwctWaGKQCNHS2E0pe5LkhHS9vbQwOEkNzkdeys/s1183/soldat_01.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1183" data-original-width="756" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoCQcaMZhRJv2wnkq9jp7lXKPNg33FNyLZ-c9qNGxh2MljceKHPhV-593rogWZAMiLwu_rgGEEZinq-acfmK9FGtTLJZ2dKugHTfqOcyVDZyfhd21RlakpVCcKL-o-sVaRE2Shfe5bpoN_FYrhR1OYKwctWaGKQCNHS2E0pe5LkhHS9vbQwOEkNzkdeys/s320/soldat_01.jpg" width="204" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYVOUMRWdOWG37FLkV7pPtsNd2AAVA_gT3yOR5mpvJVrEP_gOQUK-Mf_vtLklZ0tbka2gIC--bPHEel0cKOocWhMl3oW_aLt6n5Y8yXhvOo5l_wtFFEzzdBdN4P1VznbHngdJrPjPZvLLqaPh9KQDkXwceJofWXZp5ZoXXXDuS03Mg4Yg430Ob2GusDC8/s1283/soldat_03.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1283" data-original-width="852" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYVOUMRWdOWG37FLkV7pPtsNd2AAVA_gT3yOR5mpvJVrEP_gOQUK-Mf_vtLklZ0tbka2gIC--bPHEel0cKOocWhMl3oW_aLt6n5Y8yXhvOo5l_wtFFEzzdBdN4P1VznbHngdJrPjPZvLLqaPh9KQDkXwceJofWXZp5ZoXXXDuS03Mg4Yg430Ob2GusDC8/s320/soldat_03.jpg" width="213" /></a><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwL1UpNuaBlp54gfg6b9SCIbBGlWq_u3tZJOnk_GzM5KDLEtEX7JbX3J_qMG18KMKC4wgy002FCyUl4XaOuTNWZF7Qrzt2uqeEMgzxcJvakmz6uuXrc3NZfptw05EOP_SYlQI8Mf9Avu-GaDPvDPjV5Hl8bIDC8yrgQnT78g0vZkRYnxoV_aaQXE4PPRI/s1220/soldat_02.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1220" data-original-width="776" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwL1UpNuaBlp54gfg6b9SCIbBGlWq_u3tZJOnk_GzM5KDLEtEX7JbX3J_qMG18KMKC4wgy002FCyUl4XaOuTNWZF7Qrzt2uqeEMgzxcJvakmz6uuXrc3NZfptw05EOP_SYlQI8Mf9Avu-GaDPvDPjV5Hl8bIDC8yrgQnT78g0vZkRYnxoV_aaQXE4PPRI/s320/soldat_02.jpg" width="204" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXlpIWLsg6b6b1A-BM3szmJCLm6nzCyMD_WYTJ1FADoQxto2_WmSmdUXpN4FCfdhajWhzmfd837DjpVAuPaNgnGyG5s_IqG_zxUtLq_N2YCVWXz85DjrAhgLsfJK0KM3LfKEhf3vqI9WQXiREald3lVACSSCAPT43Cjk-fk7_gJWW4sQlQOYN9A48rcTM/s1286/soldat_04.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1286" data-original-width="836" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXlpIWLsg6b6b1A-BM3szmJCLm6nzCyMD_WYTJ1FADoQxto2_WmSmdUXpN4FCfdhajWhzmfd837DjpVAuPaNgnGyG5s_IqG_zxUtLq_N2YCVWXz85DjrAhgLsfJK0KM3LfKEhf3vqI9WQXiREald3lVACSSCAPT43Cjk-fk7_gJWW4sQlQOYN9A48rcTM/s320/soldat_04.jpg" width="208" /></a><br /><span style="font-family: arial;">Dans le même esprit...</span><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhylnu9CyuNEHwBQgBIoIsU3lG5CXNH_ct55LCHlz_WaygA3RZft4VpntMlYaky-QTCnwVDVjh71u-bQTnU7C-IhP9b8vSrZF0eVMu7VuFriCF0h8InQ_NJLYWfj6ZotnUg4zw258thlAZ9j7df5GkMCKT32pse2jBcC5ew5UqrBmd-W3x2EoX6tXpzhDY/s1052/soldat_00.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1052" data-original-width="680" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhylnu9CyuNEHwBQgBIoIsU3lG5CXNH_ct55LCHlz_WaygA3RZft4VpntMlYaky-QTCnwVDVjh71u-bQTnU7C-IhP9b8vSrZF0eVMu7VuFriCF0h8InQ_NJLYWfj6ZotnUg4zw258thlAZ9j7df5GkMCKT32pse2jBcC5ew5UqrBmd-W3x2EoX6tXpzhDY/s320/soldat_00.jpg" width="207" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Marie-Antoinette.</b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><div><span style="font-family: arial;"><span> </span>Enormément de gravures évoquent les vices présumés de Marie-Antoinette. J'ai bien sûr choisi les moins choquantes. </span></div><div><span style="font-family: arial;"><span> </span>Concernant cette réputation de Marie-Antoinette, n'oublions pas que toutes les rumeurs à son sujet sont toujours partie de la Cour à Versailles. Il existait en effet à la Cour un très fort courant anti-autrichien qui remontait au fameux renversement des alliances scellé par le traité du <a href="https://francearchives.gouv.fr/fr/pages_histoire/39551" target="_blank"><b>1er mai 1756</b></a>. Beaucoup de nobles détestait l'autrichienne...</span></div><div><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il apparait clairement que beaucoup d'estampes étaient destinées à modeler l'opinion. Necker s'en servit énormément pour promouvoir sa personne et sa politique. D'autres, anonymes, avaient des intentions plus troubles. Il était si facile d'orienter la colère du peuple vis-à-vis de Marie-Antoinette...</span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXwcyPad_QSqFdVGS_Sdnwz2TU9tBWt0_umWCVJzSHt35aVQ7sXirJcVhjG-pCqsVfvbgu64DQCzM-x85cGio0kEARauNapLYREsWgSdrgWhJK140wHssVqiWe9l2nVppBgCsOK4xcCkqf5SpACGhXNkRNqJuULkHTLagCY9qdyGhu2WZYTYIDCweGiQI/s5412/Document_2023-08-01_122620.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="5412" data-original-width="3385" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXwcyPad_QSqFdVGS_Sdnwz2TU9tBWt0_umWCVJzSHt35aVQ7sXirJcVhjG-pCqsVfvbgu64DQCzM-x85cGio0kEARauNapLYREsWgSdrgWhJK140wHssVqiWe9l2nVppBgCsOK4xcCkqf5SpACGhXNkRNqJuULkHTLagCY9qdyGhu2WZYTYIDCweGiQI/s320/Document_2023-08-01_122620.jpg" width="200" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYpAEZjzAYVHDoLKBJEk-gPjFdCUsAJpc6tq8fMQZeM4iBf984HFsP7bJz9CZX08FpDmZCPWoqKEHYZwDtXRAtb8vVmnS-n_V2cXTvBstxH4DKIrtk1pX9j_P_HjUMrMa68KtjVI9w_4R9aXJyNllBb6Tp9fGyca4PmRT94p-wvjF2ozVqEG5ADpYRDO8/s5411/Document_2023-08-01_123120.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="5411" data-original-width="3573" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYpAEZjzAYVHDoLKBJEk-gPjFdCUsAJpc6tq8fMQZeM4iBf984HFsP7bJz9CZX08FpDmZCPWoqKEHYZwDtXRAtb8vVmnS-n_V2cXTvBstxH4DKIrtk1pX9j_P_HjUMrMa68KtjVI9w_4R9aXJyNllBb6Tp9fGyca4PmRT94p-wvjF2ozVqEG5ADpYRDO8/s320/Document_2023-08-01_123120.jpg" width="211" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwr6vAbCcrBYJs5KqGzV8I9Ff-9hrlfQknJhZgvQjqovWTLpQ2g4C4UsI0lMMTl-NN3tZPf2Yw2JMvI2dCkCLQVcaOqa6voqlB_h8DD1jKuh-4IYarOCIEOOxq2rwFJAydHJvFKOF22Rtfb4ocyEoo76AS_3OyRTiMXMAiZ5J4gp-xydVmYUtqor1Gzxw/s5493/Document_2023-08-01_123317.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="5493" data-original-width="3534" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwr6vAbCcrBYJs5KqGzV8I9Ff-9hrlfQknJhZgvQjqovWTLpQ2g4C4UsI0lMMTl-NN3tZPf2Yw2JMvI2dCkCLQVcaOqa6voqlB_h8DD1jKuh-4IYarOCIEOOxq2rwFJAydHJvFKOF22Rtfb4ocyEoo76AS_3OyRTiMXMAiZ5J4gp-xydVmYUtqor1Gzxw/s320/Document_2023-08-01_123317.jpg" width="206" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwBJhsAuPNjUxSIY83ukcmooKp8aB7Y9Q_uBbP7-CXcF_Q-oxLe8djcAnpurZzOzUnPyYrgshIENMD557G7GSNq8vbp_g0W2vN9hKBpJnjeGTKcbzOhjmV8wpb3G16Ci_Px38TsBioKm3HbxbIEhZL2yxSpjq1x_TD-kpfkThCf5RtFLUDAR3VpPJHVWE/s2159/PXL_20230801_100620332.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2159" data-original-width="1403" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwBJhsAuPNjUxSIY83ukcmooKp8aB7Y9Q_uBbP7-CXcF_Q-oxLe8djcAnpurZzOzUnPyYrgshIENMD557G7GSNq8vbp_g0W2vN9hKBpJnjeGTKcbzOhjmV8wpb3G16Ci_Px38TsBioKm3HbxbIEhZL2yxSpjq1x_TD-kpfkThCf5RtFLUDAR3VpPJHVWE/s320/PXL_20230801_100620332.jpg" width="208" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQsUEjndfWMaazBApg6IW_smihg9bk8tEpGf_pPIoihmcIMmr-udLpfD2-DzHLl7oVimkh_CyZ58Y4-MO1wKZLPCqBGFfzVFh2EvZY62-CoUum3kH6aGJa2shPNsuy1_-2wZGGigDXg6f9bZaHdhtM5AAPiXZLjyV201CxgNyUN7kPEBP9l4Lej9kxBe4/s2774/PXL_20230801_100715187.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2774" data-original-width="1647" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQsUEjndfWMaazBApg6IW_smihg9bk8tEpGf_pPIoihmcIMmr-udLpfD2-DzHLl7oVimkh_CyZ58Y4-MO1wKZLPCqBGFfzVFh2EvZY62-CoUum3kH6aGJa2shPNsuy1_-2wZGGigDXg6f9bZaHdhtM5AAPiXZLjyV201CxgNyUN7kPEBP9l4Lej9kxBe4/s320/PXL_20230801_100715187.jpg" width="190" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJwERe1GqSWSpJrPqux1zYy_TFHMxndj8rOmXgdf02nQCz2_K36owRd8SdHIZD-v5SG0Z004q-hgVDxWp4eSJzchgOZ4d8C8EA1_mWTzFwdNkBjV6p8GbXp8Y8RbKOkYysicQI8RV_hxdjXoa_mas27D50Qmpww0mHGezD-BdFUWXSsM-Nza_NFfyemek/s3640/PXL_20230801_100743438.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3640" data-original-width="2276" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJwERe1GqSWSpJrPqux1zYy_TFHMxndj8rOmXgdf02nQCz2_K36owRd8SdHIZD-v5SG0Z004q-hgVDxWp4eSJzchgOZ4d8C8EA1_mWTzFwdNkBjV6p8GbXp8Y8RbKOkYysicQI8RV_hxdjXoa_mas27D50Qmpww0mHGezD-BdFUWXSsM-Nza_NFfyemek/s320/PXL_20230801_100743438.jpg" width="200" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Marie-Antoinette et La Fayette...<br /><span style="font-size: x-small;">(Liaison purement imaginaire)</span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEYm3YYWgUveBZt-6gu_OkCrqn51jR2qNgtrWL2WuSlOk7IEUNvbcAf9FElTTpR78SsxrfziUmUBsFC7whTeGygLFvY94d_hYPg2iBn1_VIyqY1fp_TfefaC7Ekpytl-pnnqnHWMk9kwCb1XVQ49SpRs9ZvC9Ptosp_NjD4obR9lDqY5kQJMt1aSNNFsM/s1268/marie-antoinette_Lafayette.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="826" data-original-width="1268" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEYm3YYWgUveBZt-6gu_OkCrqn51jR2qNgtrWL2WuSlOk7IEUNvbcAf9FElTTpR78SsxrfziUmUBsFC7whTeGygLFvY94d_hYPg2iBn1_VIyqY1fp_TfefaC7Ekpytl-pnnqnHWMk9kwCb1XVQ49SpRs9ZvC9Ptosp_NjD4obR9lDqY5kQJMt1aSNNFsM/s320/marie-antoinette_Lafayette.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'espère n'avoir choqué la sensibilité de personne avec cet article.</span> 😇</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRnZNrxyTe_XHL--tfnt-MiPE7zmn_wZOmAlg59mO8Lv7mqGeQOp79lGYMzu8qEow16GoBEFSDwIznst2hajTumdH79q54hDApVEM-aPzFyKoLaW0K15cS9iGKwjritbybAPBki3R5otHdfz7J1Puzbs-dy_Bhqeu1oNdSBEZXZ_5EoAARw7SoGvVUZC4/s700/zigouigoui.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="144" data-original-width="700" height="66" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRnZNrxyTe_XHL--tfnt-MiPE7zmn_wZOmAlg59mO8Lv7mqGeQOp79lGYMzu8qEow16GoBEFSDwIznst2hajTumdH79q54hDApVEM-aPzFyKoLaW0K15cS9iGKwjritbybAPBki3R5otHdfz7J1Puzbs-dy_Bhqeu1oNdSBEZXZ_5EoAARw7SoGvVUZC4/s320/zigouigoui.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><span style="font-family: arial;"><b>Post-Scriptum :</b></span><div><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span><div><span style="font-family: arial;"><span> </span>Si vous souhaitez une version non censurée d'une estampe, contactez-moi par un message sur ma page Facebook. Cela restera entre nous. 😉</span><br /><br /><div style="display: block; text-align: center;"><br /></div></div></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-77698051748605993802023-06-06T10:23:00.006-07:002023-06-22T09:55:42.556-07:00La Révolution a échoué, Kant explique pourquoi, Condorcet réconforte, Marc-Aurèle relativise et Tolstoï...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhprcvUbxUDurzXet82ng42Q9EpL9hGzQZYwCzALxI3YEz7CA8cD37Eqrw2QY6ZyO2uQcsXBAj0XDOiKsEXiXH47SUBSWByUz-o2P9S3IH41DMDgcyXPw5WRLKCMBRiskkrYOaGOSdxcqgNBCWE3sJixP7UV8wrMDsqJx8EMKqI60mC-zDE__Uzgjdxu5c/s727/pourquoi_la_revolution.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="178" data-original-width="727" height="122" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhprcvUbxUDurzXet82ng42Q9EpL9hGzQZYwCzALxI3YEz7CA8cD37Eqrw2QY6ZyO2uQcsXBAj0XDOiKsEXiXH47SUBSWByUz-o2P9S3IH41DMDgcyXPw5WRLKCMBRiskkrYOaGOSdxcqgNBCWE3sJixP7UV8wrMDsqJx8EMKqI60mC-zDE__Uzgjdxu5c/w498-h122/pourquoi_la_revolution.png" width="498" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><b>Avertissement :</b> 😒</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><span> </span>L'historien Jean-Clément Martin, grand spécialiste de la Révolution française, a publié l'an dernier un ouvrage intitulé : "<a href="https://www.tallandier.com/livre/penser-les-echecs-de-la-revolution-francaise/" target="_blank"><b>Penser les échecs de la Révolution française</b></a>". Je trouve le titre optimiste car il sous-entend qu'il y a eu des succès. Je vous en recommande donc la lecture.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><span> </span>Je vais bien sûr aborder le thème de l'échec un peu différemment, puisque je trouve absolument normal que la Révolution ait échoué. </span><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">Ah bon ? Vous ne saviez pas qu'elle avait échoué ? Je </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Spoiler" style="font-family: arial;" target="_blank"><b>spoile</b></a><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"> ou je "</span><a href="https://www.culture.fr/franceterme/terme/CULT745" style="font-family: arial;" target="_blank"><b>divulgâche</b></a><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">" ? </span><span style="color: #2b00fe; font-family: arial; font-size: x-small;">(Comme on dit sur Radio France). </span><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">Que cela ne vous empêche pas de lire tous les autres articles de mon site, ni celui-ci d'ailleurs ! Je suis sûr que vous y apprendrez deux ou trois trucs. 😊</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Hélas oui, nous devons le reconnaitre, la Révolution française a échoué...</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #2b00fe;"> </span><span style="color: #2b00fe;">S</span>oyons réalistes, l'aristocratie de l'ancien régime a été remplacée par une nouvelle, qui est encore plus riche et plus puissante que ne l'avait jamais été l'ancienne. </span><span style="font-family: arial;">La Loi n'est plus la même pour tous et les impots non-plus. </span><span style="font-family: arial;">On rétablit les péages ou les octrois sur les routes et bientôt à l'entrée des villes. Afin de mieux diviser pour régnier, on valorise les moindres différences et l'on fait fi des points communs qui cimentaient le contrat social. Toutes les minorités les plus diverses et variées se méprisent les unes les autres avec fierté. Le peuple <a href="https://www.transitio.info/2020/05/en-transition-vers-le-tittytainment.html" target="_blank"><b>abêti</b></a> par une école qui ne remplit plus sa mission républicaine est muselé grâce à l'<a href="https://www.transitio.info/2010/07/propaganda-information-ou-ingenierie.html" target="_blank"><b>ingénierie sociale</b></a> et tremble en attendant l'apocalypse climatique qu'on lui promet à chaque journal d'informations. Les <a href="https://www.transitio.info/2011/01/2004-aveux-du-ministre-des-reformes.html" target="_blank"><b>services publics</b></a> sont sabordés avant d'être bradés à de nouveaux <a href="https://www.transitio.info/2013/01/une-multinationale-qui-pompe-leau-et.html" target="_blank"><b>fermiers généraux</b></a>. Quant aux droits sociaux durement acquis par plusieurs révolutions, ils disparaissent peu à peu sous prétexte d'une dette impossible à rembourser, compte tenu du fait que, faute de ressources illimitées dans un monde limité, <a href="https://www.transitio.info/2011/08/la-fin-de-la-croissance-peak-oil.html" target="_blank"><b>la croissance ne reviendra plus</b></a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj443JeV8lI_vVp0Ogl3n4l5wK0463Lh0l7DN57nzIJ6000GE5-S2kI6PqrXs5DkXXPuglnvfRdh-IzJXuhhzANUsi9Cn8F--oJA_DLKTsMWahqvXHiIp-e69NY1zvBHcdHxEa3iCCpjYYCRowBX2rT3SWURTgoXWbmlhLD5bH5tK-fBWmoQoL4hBfLN0Y/s3070/89_dette_nationale_02.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="color: #2b00fe;"><img border="0" data-original-height="2431" data-original-width="3070" height="253" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj443JeV8lI_vVp0Ogl3n4l5wK0463Lh0l7DN57nzIJ6000GE5-S2kI6PqrXs5DkXXPuglnvfRdh-IzJXuhhzANUsi9Cn8F--oJA_DLKTsMWahqvXHiIp-e69NY1zvBHcdHxEa3iCCpjYYCRowBX2rT3SWURTgoXWbmlhLD5bH5tK-fBWmoQoL4hBfLN0Y/s320/89_dette_nationale_02.jpg" width="320" /></span></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le peuple écrasé par une dette impossible à rembourser.<br />Ça vous dit quelque chose ?<br />On en était là en 1789, jusqu'à ce que l'on<br /> se rende compte, quelques mois plus tard<br /> que l'argent était bien là...</td></tr></tbody></table></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #2b00fe;"> </span>Il n'y a pas d'alternative, comme le clamait <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/There_is_no_alternative" target="_blank"><b>Margaret Thatcher</b></a> ! Quand bien-même un président voudrait-il rétablir la justice sociale en France, que les agences de cotations réduiraient la note de la France, ce qui augmenterait les taux d'emprunts sur les marchés financiers et ne ferait qu'aggraver la dette nationale. <a href="https://www.transitio.info/2022/01/transition-quel-pouvoir-avons-nous.html" target="_blank"><b>Quel pouvoir avons-nous ?</b></a></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> Nous pouvons bien
disserter, gloser, sur la chose publique,
rien ne changera. C’est ce
qu’affirmait cyniquement <a href="http://www.lemonde.fr/idees/article/2008/09/05/le-retour-de-karl-rove-le-scenariste-par-christian-salmon_1091916_3232.html" target="_blank"><b>Karl Rove</b></a>, le sinistre conseiller de Bush, au journaliste
américain <a href="http://www.ronsuskind.com/" target="_blank"><b>Ron Suskind</b></a> durant
l’été 2002, lorsqu’il lui disait ceci :<o:p></o:p></span></p><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">"Nous sommes désormais un empire, et quand
nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudierez
cette réalité – de manière judicieuse, sans aucun doute – nous agirons à
nouveau, créant d’autres nouvelles réalités, que vous pouvez étudier également,
et c’est comme ça que les choses se régleront. Nous sommes les acteurs de
l’Histoire… et vous, vous tous, il ne vous restera qu’à tout simplement étudier
ce que nous faisons."</span></p></blockquote><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Mais pourquoi la Révolution française a-t-elle bien sûr échoué ?</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Oui, il faut bien l'avouer, la Révolution française a échoué, et ce, tout simplement parce
qu’il ne pouvait pas en être autrement. Aucun changement de société d’une telle
ampleur ne peut se réaliser en si peu d’années, pas même en une génération. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipY7Ll5Mi38pBQzq9wjsSA56D5U_Wv9zf1S0VkKRxNZRwPqLhRxqkWVD-grOxpcbF-FWQ1PL20wbwO5Dg7ZerN_ndGqYu_383jWbxSdqX1klmKOpYlHJKlu8Qc7F3y__9CJMeE6FZRNZrxl_rIZfGnBa1rSXq43XO59jJ9pEvsgus1BRbquiuqp9XNpi0/s897/marianne-en-pleurs.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="576" data-original-width="897" height="205" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipY7Ll5Mi38pBQzq9wjsSA56D5U_Wv9zf1S0VkKRxNZRwPqLhRxqkWVD-grOxpcbF-FWQ1PL20wbwO5Dg7ZerN_ndGqYu_383jWbxSdqX1klmKOpYlHJKlu8Qc7F3y__9CJMeE6FZRNZrxl_rIZfGnBa1rSXq43XO59jJ9pEvsgus1BRbquiuqp9XNpi0/s320/marianne-en-pleurs.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Marianne en pleurs<br />Dessin de Benjamin Régnier réalisé après les attentats de 2015</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Le temps de la transition.</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Nous le voyons bien actuellement avec la transition énergétique et la lutte contre le CO2. <span style="font-size: x-small;">(Visitez mon site </span><a href="https://www.transitio.info/" target="_blank"><b>Transitio</b></a><span style="font-size: x-small;"> qui traite depuis plus de 20 ans ces sujets).</span> Cela fait déjà plusieurs années que les scientifiques tirent la sonnette d'alarme à propos du réchauffement de l'atmosphère et l'épuisement des matières premières, et les politiques n'ont pour seul souci que de préserver les intérêts des compagnies énergétiques au nom de la sacrosainte croissance et de faire croire aux gens que rien ne va changer vraiment. Il faudra que nous soyons le dos au mur et que notre société soit au bord de l'effondrement pour qu'enfin les choses changent...</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le temps des changements civilisationnels n'est pas celui des vies humaines. Il faut du temps au temps.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Trop grand, trop beau...</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les
hommes et les femmes de 1789 voyaient trop grand, trop beau. Ils
avaient trop de projets, trop d’idées ; Bien plus que n’en pouvaient accepter
les enfants malades de l’Ancien régime qu’ils étaient. Car n’oublions pas
que tous, ils étaient les enfants de l’ancien régime. Ils en portaient donc
tous les défauts et les tares, l’avidité chez les uns, l’ignorance
chez les autres <u>et la <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/de-la-violence-de-la-tempete.html" target="_blank"><b>violence en commu</b></a><b>n</b></u>.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les révolutionnaires de 1789 ne pouvaient qu’ouvrir avec
colère ou espoir, et ce au péril de leurs vies, la lourde porte d’airain de la
nouvelle ère qui s’annonçait ; Rien de plus, sinon darder çà et là
quelques phares dans la nuit de l’avenir pour entrevoir quelques pistes et
lancer quelques graines qui peut-être germeraient à l'aube d'un jour éloigné.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgljbnlFIfNB0kB4lh26G8S777l3Dc-J24NATY147LWGX0n6oGqdRziaU-NDpzeZVdB3vsKqJ5pFO_p_gy5zrKALRWvz35fMpFTsHWoICsDUrfOAHOnQ0rmAX2rrtKjkFnBxnITxpGgYcafk70lEDxPcrhtfut5ajDL29OwCT7a-b31UDrw6HtGZa_zS9Q/s3000/anonyme_allegorie_revolution.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2492" data-original-width="3000" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgljbnlFIfNB0kB4lh26G8S777l3Dc-J24NATY147LWGX0n6oGqdRziaU-NDpzeZVdB3vsKqJ5pFO_p_gy5zrKALRWvz35fMpFTsHWoICsDUrfOAHOnQ0rmAX2rrtKjkFnBxnITxpGgYcafk70lEDxPcrhtfut5ajDL29OwCT7a-b31UDrw6HtGZa_zS9Q/s320/anonyme_allegorie_revolution.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Allégorie révolutionnaire :<br />La Liberté, l'Egalité et la Civilisation repoussant le despotisme.</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><b style="font-family: arial;">La lucidité de Kant</b><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFiotC6CNnuidzOgCLrn-7ixttM2Bmd78LqRf5vJp3ubU1BpOJYJjUy5088eXYSEzSpjz-CfVyJsQdV9CnU6PG1v2Q00WjsKvBwEJCKekXU7CzvTBy4bmNpN1_O6iOgRa_nLHvWHxcp_vpsylY5mj3FLDJiuUEwn6aMs9oD4XcAn-B1yucak5vL_Dn/s550/Emmanuel-Kant.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="550" data-original-width="425" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFiotC6CNnuidzOgCLrn-7ixttM2Bmd78LqRf5vJp3ubU1BpOJYJjUy5088eXYSEzSpjz-CfVyJsQdV9CnU6PG1v2Q00WjsKvBwEJCKekXU7CzvTBy4bmNpN1_O6iOgRa_nLHvWHxcp_vpsylY5mj3FLDJiuUEwn6aMs9oD4XcAn-B1yucak5vL_Dn/w154-h200/Emmanuel-Kant.jpg" width="154" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Emmanuel Kant<br />Gravure de J.Chapman</span></td></tr></tbody></table><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Emmanuel Kant, le philosophe des Lumières, celui de la
raison, de l'universel et de la liberté, avait compris totalement l’événement,
aussi bien l’importance civilisationnelle de la Révolution française que sa
fragilité, lorsqu’il écrivit ceci : </span></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i><span style="color: #2b00fe;">"Même si le but visé par cet événement n’était pas
encore aujourd’hui atteint, quand bien même la révolution ou la réforme de la
constitution d’un peuple aurait finalement échoué, ou bien si, passé un certain
laps de temps, tout retombait dans l’ornière précédente (comme le prédisent
maintenant certains politiques), cette prophétie philosophique n’en perd
pourtant rien de sa force. Car cet événement est trop important, trop mêlé aux
intérêts de l’humanité, et d’une influence trop vaste sur toutes les parties du
monde pour ne pas devoir être remis en mémoire aux peuples à l’occasion de
certaines circonstances favorables et rappelé lors de la reprise de nouvelles
tentatives de ce genre. " (…) "Dès le début, la Révolution française
ne fut pas l’affaire des seuls Français."</span></i></b></span></p></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;">(Emmanuel Kant - Le Conflit des Facultés et autres textes
sur la révolution)</span></span></p></blockquote><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Kant, le solitaire de Königsberg, <span style="font-size: x-small;">(petite enclave prussienne
rebaptisé Kaliningrad par les Russes en 1946)</span>, avait hélas vu juste. Oui, la
Révolution allait échouer. Oui, tout allait retomber dans l’ornière précédente.
Et oui, la Révolution française reviendrait plusieurs fois en mémoire, <i><span style="color: #2b00fe;">« à
l’occasion de certaines circonstances favorables »</span></i>, çà et là dans le
futur, aussi bien en France que dans le monde.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Comment bâtir l’avenir lorsque l’on est fait du passé ?</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les révolutionnaires ont lancé quelques graines vers
l’avenir, quelques idées : l’<a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2021/03/le-vandalisme-revolutionnaire-demoli.html" target="_blank"><b>école gratuite</b></a> pour tous, l’<a href="https://www.lhistoire.fr/qua-t-elle-fait-pour-les-pauvres" target="_blank"><b>assistance aux démunis</b></a> <span style="font-size: x-small;">(au lieu de la charité ou de l'emprisonnement)</span>, la
<a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/24-aout-1789-lassemblee-nationale.html" target="_blank"><b>liberté de la presse</b></a> comme celle <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/19-aout-1789-un-inconnu-fait-un.html" target="_blank"><b>des théâtres</b></a>, l’<a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2021/02/4-fevrier-1794-la-convention-nationale.html" target="_blank"><b>abolition de l’esclavage</b></a>, l’<a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/9-octobre-1789-messieurs-guillotin-et.html" target="_blank"><b>abolition de la torture</b></a>, la même justice pour tous, le même
système d’impôts partout, et les <a href="https://unesco.delegfrance.org/L-instauration-du-systeme-metrique-decimal-1790-1837-Focus-Memoire-du-Monde-2639" target="_blank"><b>mêmes unités de poids et mesures</b></a> partout,
jusqu’à Robespierre qui voulut abroger la peine de mort ! <span style="font-size: x-small;">(<a href="https://ledroitcriminel.fr/la_science_criminelle/penalistes/la_loi_penale/sanction/robespierre_peine_de_mort.htm" target="_blank"><b>Discours de Robespierre du 30 mai 1791</b></a>)</span>. Autant
d’idées qui, si elles finissaient par être appliquées, changeraient incroyablement la société. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhH5zWhDWRfkTsCckmVr7N0g06_SwE6JhcT6dxPXj2G1cHV3IvXoLltbJrwxyNfZGPZzUY6I0nZu6dG3Z-_p8QbFrUJ3_oasNal7-Z8HwTktQPVI5RNugUUq5--rK_bq3rGh4IBO958xK5cq9oZ00JVJ2MErmXj4Usr_BTtTUI9y9BpUBPPFiJSpo2fWqc/s880/1794_abolition_esclavage.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="880" data-original-width="698" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhH5zWhDWRfkTsCckmVr7N0g06_SwE6JhcT6dxPXj2G1cHV3IvXoLltbJrwxyNfZGPZzUY6I0nZu6dG3Z-_p8QbFrUJ3_oasNal7-Z8HwTktQPVI5RNugUUq5--rK_bq3rGh4IBO958xK5cq9oZ00JVJ2MErmXj4Usr_BTtTUI9y9BpUBPPFiJSpo2fWqc/s320/1794_abolition_esclavage.jpg" width="254" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Abolition de l'esclavage par la Convention, le 4 février 1794 (16 pluviôse an II)<br />Rétablissement en 1801, après la Révolution, par Bonaparte.</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les partisans du suffrage universel, par exemple,
n’étaient pas tous naïfs</span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;">. </span>Ces démocrates savaient bien que la plupart des citoyens voteraient encore longtemps comme le leur ordonneraient, leurs curés, leurs seigneurs ou leurs patrons. Il
faut du temps pour devenir un vrai citoyen, du temps et surtout de
l’instruction. Ce fut même l’une des raisons pour lesquelles le droit de vote
fut longtemps refusées aux femmes, suspectées d'être trop sous l’influence de
l’Eglise, une institution en lutte perpétuelle contre la République. </span><span style="font-family: arial;">Robespierre </span><span style="font-family: arial; text-align: left;">pensait que d’années en années, tout de même, il finirait par y avoir de moins en moins d'analphabètes, et qu’avec le suffrage universel, les gens ouvriraient leurs yeux sur leur condition, puis comprenant les causes de leur misère, arriveraient peut‐être à faire une république d'équité <span style="font-size: x-small;">(</span></span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial;">Lire son </span><a href="https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/grands-discours-parlementaires/robespierre-11-aout-1791" style="font-family: arial;" target="_blank">discours de Robespierre du 11 août 1791</a></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;">).</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>La lutte était donc perdue d’avance. Les révolutionnaires combattaient
ce qu’ils étaient eux-mêmes </span><span style="font-family: arial;">en grande partie, </span><span style="font-family: arial;">et la plupart se comportaient
comme ceux qu’ils combattaient ! Il allait falloir encore beaucoup de
révolutions, de républiques, d’écoles et de pain pour que les hommes et les
femmes commencent à changer et qu’ils se contentent de brûler des pneus sur des
ronds-points plutôt que de <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/22-juillet-1789-lhorrible-assassinat-de.html" target="_blank"><b>pendre des banquiers aux réverbères</b></a>. Et il faudra
encore beaucoup plus de temps pour qu’ils cessent d’élire des banquiers…</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p><span style="font-family: arial;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Ces enfants, malades de l'Ancien régime...</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Je dois vous avouer que ma sympathie envers certains grands noms de la Révolution a commencé de
faiblir lorsque j’ai commencé à les étudier de plus près. Mais n'est-ce pas là le lot de beaucoup de grands hommes lorsque l'on s'intéresse de plus près à leurs vies ? De grand, il n'y a souvent chez eux que leurs actes ou leurs idées. Mais il n'y a rien à redire à cela, c'est humain.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Je ne vais d'ailleurs pas les passer tous en revue ici car j'ai déjà parlé de certains dans quelques articles. Je vais juste évoquer ici quelques cas que je trouve "révélateurs".<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcG-LDCUaYvzje3iwGi68FKqlEELYD9lnYM_ui4KOGnwPCaKfDcVhqOQPboisyK3a-zkHpK1rGDg-HIvz_tgU9k_y2h5JOTtFPfpnMlIlVunMlQbGlDBnxA9LJVhAXNpf70EG2OhPIuMmdUKcyES5XKQOdKJmLKh16V5KYcIiCJQhsGBavXUFjhyofNKw/s767/Les_Animaux_malades_de_la_peste.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="598" data-original-width="767" height="249" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcG-LDCUaYvzje3iwGi68FKqlEELYD9lnYM_ui4KOGnwPCaKfDcVhqOQPboisyK3a-zkHpK1rGDg-HIvz_tgU9k_y2h5JOTtFPfpnMlIlVunMlQbGlDBnxA9LJVhAXNpf70EG2OhPIuMmdUKcyES5XKQOdKJmLKh16V5KYcIiCJQhsGBavXUFjhyofNKw/s320/Les_Animaux_malades_de_la_peste.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Illustration de la fable de Jean de la Fontaine :<br />"Les animaux malades de la peste"<br />Celle-ci se termine par les vers suivants :<br />Selon que vous serez puissant ou misérable,<br />Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p><span style="font-family: arial;"> <br /></span></o:p></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Honor%C3%A9-Gabriel_Riqueti_de_Mirabeau" target="_blank">Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau</a>, le lion </b></span></span><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">!</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgklw_SGBH8K7KV_EqkSI1XSaMnCV3XU-fbqef10OuSrKLKiRiRazicBAyE376uj96E9g01xygyQqSWGLEOYuUdwIPbPsQB94sqfYYajifSBFqPOJYCEpme1m3ZmEZJ6JgSqzwAOHNBi_wDdPa_BLNUtrh1q5i6D606DVhG2gL4Qu0wu5CcNcn5kz0P/s703/mirabeau-le-comte-de.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="703" data-original-width="513" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgklw_SGBH8K7KV_EqkSI1XSaMnCV3XU-fbqef10OuSrKLKiRiRazicBAyE376uj96E9g01xygyQqSWGLEOYuUdwIPbPsQB94sqfYYajifSBFqPOJYCEpme1m3ZmEZJ6JgSqzwAOHNBi_wDdPa_BLNUtrh1q5i6D606DVhG2gL4Qu0wu5CcNcn5kz0P/w146-h200/mirabeau-le-comte-de.jpg" width="146" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><span> </span>Celui qui comprenait tout et plus vite que les autres à
l’Assemblée nationale ! Comment ne pas s’attrister de voir un homme aussi
brillant, essayer sans cesse de se vendre au plus offrant pour payer les dettes
de sa vie de débauché ? </span><span style="font-family: arial;">Je vous ai déjà parler de lui au sujet de son plan
secret qu’il avait voulu exposer au roi le </span><a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/15-octobre-1789-le-plan-secret-de.html" style="font-family: arial;" target="_blank"><b>15 octobre 1789</b></a><span style="font-family: arial;">.</span><div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> Premier des grands
hommes accueillis sous les voutes du Panthéon le 5 avril 1791, il sera le premier à en sortir le 21 septembre 1794, après que l'on eut découvert l'étendue de sa corruption dans les carnets secrets de
l’armoire de fer que Louis XVI avait laissée derrière lui lors de sa fuite le 20
juin 1791. </span><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">(L’existence de cette armoire sera dénoncée par le serrurier François
Gamain qui l’avait réalisée pour Louis XVI, et révélée publiquement le 20
novembre 1792)</span><span style="font-family: arial;">.</span></div><div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>La mort de Mirabeau le 2 avril 1791 fut d’ailleurs l’un des
deux facteurs déclencheurs de la fuite du roi. Le second événement ayant été l’émeute du 18
avril 1791, qui avait empêché le roi de célébrer Pâques à Saint-Cloud. <span style="font-size: x-small;">(La
Fayette nous dira, dans ses mémoires, que l'émeute fut fomentée par Danton qui
fut payé par le roi pour fournir à Louis XVI cette preuve manifeste qu'il
n'était plus libre de ses mouvements, mais retenu prisonnier dans son palais.)</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMDsSXKJMbazawJKQGZ1cgGnbvm3w-xgnHEGqMSbihxOjTgrSeOiV4h1Azyry_qRXDGpaa9AXr7gjGMH7wm7tYTQYqUyjasacEqi-YQyrvLeDlS4nZlY4X5hKp4qoFJhhSr84D8NFQA9oWTXfNF5C2tJiUEwry3ckQInQp4Bgu1HxIoHKd3Lfjhp25LxU/s1343/1791-04-18-emeute_roi_saint-cloud.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="859" data-original-width="1343" height="205" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMDsSXKJMbazawJKQGZ1cgGnbvm3w-xgnHEGqMSbihxOjTgrSeOiV4h1Azyry_qRXDGpaa9AXr7gjGMH7wm7tYTQYqUyjasacEqi-YQyrvLeDlS4nZlY4X5hKp4qoFJhhSr84D8NFQA9oWTXfNF5C2tJiUEwry3ckQInQp4Bgu1HxIoHKd3Lfjhp25LxU/s320/1791-04-18-emeute_roi_saint-cloud.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Emeute du 18 avril 1791</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><br /></span></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mirabeau avait, depuis son installation définitive à Paris,
instauré des relations secrètes avec la Cour. À la suite de la mort de Mirabeau,
le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Axel_de_Fersen" target="_blank"><b>Baron Axel de Fersen</b></a> « grand "ami" de la Reine » écrira :
<b><i><span style="color: #2b00fe;">« C'est une grande perte car il travaillait pour eux [la famille royale]
et commençait à leur être utile, et leur aurait été d'un secours pour
l'exécution de leur projet. »</span></i></b> <span style="font-size: x-small;">(ledit projet étant la fuite).</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mirabeau fut d'ailleurs probablement empoisonné par les aristocrates
qu’il avait aidés. Il tomba mystérieusement malade le 1er avril, s'alita, fit son testament et mourut le lendemain. Agonisant, il organisa une rencontre
« fortuite » entre Lafayette et Danton. Il tenta en vain de les
allier, pour sauver la monarchie. Mais Lafayette traita Danton de corrompu et Danton
traita Lafayette de militariste...<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mirabeau apparait dans nombre de mes articles de l’année
1789 et c’est normal car il fut omniprésent. J’en parle également dans le long
article que je consacre à Danton : <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2022/11/georges-danton-ou-letrange.html" target="_blank"><b>"Danton, ou l'étrange réhabilitation"</b></a>.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Barnave" target="_blank">Antoine Barnave</a>, le tigre des propriétaires !</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhq_CMIk0NhWJ2uaFTKp_KxhxPipZur4lmCkLTy4C48qpAkDk2BuYv0kAOcfr0tr6pogcJHTnZvn-gHX2DZKi9f1slr92YnCdQgB3ZS8WvqbkbT7gHzStoD9MW_AaAW0ESLtU_EnuDyQFW8PhC8vxe7xRQuyqTAJdShp0SZR7FypTJL6BraWuKYwwWx/s888/Barnave.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="888" data-original-width="740" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhq_CMIk0NhWJ2uaFTKp_KxhxPipZur4lmCkLTy4C48qpAkDk2BuYv0kAOcfr0tr6pogcJHTnZvn-gHX2DZKi9f1slr92YnCdQgB3ZS8WvqbkbT7gHzStoD9MW_AaAW0ESLtU_EnuDyQFW8PhC8vxe7xRQuyqTAJdShp0SZR7FypTJL6BraWuKYwwWx/w167-h200/Barnave.png" width="167" /></a></span></span></div><span style="font-family: arial;"><span><br /><div style="text-align: justify;"><span> </span>J’aime bien évoquer Barnave, ce brillant avocat de la
Province du Dauphiné, parce qu’il a parfaitement résumé la raison de la
Révolution dans une phrase de son livre écrit en prison en 1793 <b>« De la
Révolution et de la Constitution »</b>, qui paraîtra en 1843 sous le
titre Introduction à la Révolution française ; la voici :<i><b><span style="color: #2b00fe;">« Une nouvelle répartition des richesses, impose une nouvelle
répartition des pouvoirs ».</span></b></i> </div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Une nouvelle classe sociale, riche, travailleuse et
instruite, prenait le pouvoir à une classe sociale obsolète et décadente, la
noblesse. </div><div style="text-align: justify;"><span> </span>La Révolution ne fut ne fut donc que cela. Du moins celle que
j’appelle la Révolution en dentelles. <span style="font-size: x-small;">(L’autre Révolution, celle des miséreux
et des affamés, n'a guère de place dans les livres d’histoire et curieusement
tous ses défenseurs sont copieusement diffamés.)</span></div></span><o:p></o:p></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Barnave fut un des révolutionnaires parmi les plus
enthousiastes dès les débuts de la Révolution. C'est lui qui lança à
l'Assemblée, pour excuser les <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/22-juillet-1789-lhorrible-assassinat-de.html" target="_blank"><b>meurtres de Foulon et de Bertier</b></a>, cette
apostrophe fameuse : <i><b><span style="color: #2b00fe;">« Messieurs, on veut vous attendrir en faveur du sang
versé hier à Paris. Ce sang était-il donc si pur, qu'on n'osât le
répandre ? »</span></b></i>, phrase qui passa à la postérité, et à laquelle
quelqu'un, dans l'assemblée, répliqua : <i><b><span style="color: #2b00fe;">« Oh ! le
tigre ! »</span></b></i>, surnom féroce qui resta au fougueux Barnave, qui se fit
pourtant chaton plus tard devant les beaux yeux de Marie-Antoinette.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Barnave symbolisait à lui seul cette haute bourgeoisie qui venait
de s’emparer enfin du pouvoir. Mais la liberté pour laquelle ces gens
prétendaient se battre, c’était avant tout la liberté de commercer <span style="font-size: x-small;">(<a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/4-juillet-1776-les-13-colonies-font.html" target="_blank"><b>comme la prétendue liberté de la jeune Amérique</b></a>)</span>. Raison pour laquelle Barnave fut un
partisan du <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/29-octobre-1789-le-clause-du-marc.html" target="_blank"><b>suffrage censitaire</b></a>, c’est-à-dire le vote réservé aux riches, et qu’il
fut un ardent défenseur du droit sacré de propriété. Il s’opposa donc avec
virulence à ce que l’on donne la citoyenneté aux gens de couleurs des colonies.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Une grande question se posait en effet : <b><i><span style="color: #2b00fe;">« Fallait-il fixer
une limite à la propriété ? »</span></i></b>. Le 24 avril 1793, Robespierre <span style="font-size: x-small;">(encore lui)</span> avait
présenté un projet de déclaration des droits subordonnant la propriété à
l'utilité sociale. Robespierre pensait que <i><span style="color: #2b00fe;"><b>« de même que la limite de la
liberté, c’est la liberté d’autrui, la limite de la propriété, c’est la vie ou
la dignité d’autrui »</b></span></i>. Raison pour laquelle Robespierre se moqua de la
prétendue déclaration des droits de l’homme de 1789 qui faisait abstraction des
gens de couleurs réduits en esclavage.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mais pour ces gens-là, représentés plus tard en grande partie par les
Girondins, la propriété était sacrée. Le Girondin <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximin_Isnard" target="_blank"><b>Maximin Isnard</b></a> déclarera même le 25
mai 1793 à la tribune : <i><span style="color: #2b00fe;"><b>« Si la population de Paris se mêle du moindre attentat
à l'égard de la propriété, Paris sera détruit par les forces provinciales. »</b></span></i> Les
Girondins souhaitaient d’ailleurs que la devise de la France soit :<b><span style="color: #2b00fe;"> « Liberté,
égalité, propriété »</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Vous aurez donc compris que le peuple n’était pas vraiment le souci de Barnave, De qui l’était-il d’ailleurs vraiment parmi tous ces
révolutionnaires en dentelles ? Barnave lui aussi aimait l’argent !
Apprenez qu’il perdit en une seule journée 30 000 Livres à une table de
jeu ! <span style="font-size: x-small;">(Une livre équivalant à 24 sols, soit une journée de travail d’un
artisan </span><span style="font-size: xx-small;">(bien payé)</span><span style="font-size: x-small;">).</span> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span><span style="font-family: arial;">Concernant la vision du peuple de cette haute bourgeoisie, je dois reconnaitre que celle-ci sut reconnaitre en lui autre chose qu'un instrument facile à manipuler pour prendre le pouvoir. </span><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">(Relisez mes articles des <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/11-juillet-1789-erreur-magistrale-de.html" target="_blank"><b>11</b></a>, 12,13 et <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/14-juillet-1789-la-date-vous-dit.html" target="_blank"><b>14 juillet 178</b></a>9)</span><span style="font-family: arial;">. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>En effet, jusqu'à la Révolution, <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/a-propos-de-la-terrible-misere-au-18eme.html" target="_blank"><b>la misère</b></a> grandissante avait constitué un énorme problème pour le régime, famines à répétions, émeutes, brigandage, etc. Nous l'avons vu dans <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/a-propos-de-la-terrible-misere-au-18eme.html" target="_blank"><b>mon article consacré à ce sujet</b></a>, les miséreux étaient pourchassés et enfermés. Mais la bourgeoisie eut l'idée géniale de considérer les pauvres comme une "ressource", tout comme le charbon où le fer, et de mettre ceux-ci au travail, grâce à la révolution industrielle qui commençait également. <span style="font-size: x-small;">(il y a du cynisme bien évidemment dans ce que je viens d'écrire là)</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mais revenons à notre "tigre" révolutionnaire. Barnave s'opposa à maintes reprises à La
Fayette et à Mirabeau,
surtout lorsque Mirabeau défendit les prérogatives royales. Barnave était même l’un
des rares orateurs à pouvoir rivaliser avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Honor%C3%A9_Gabriel_Riqueti_de_Mirabeau" title="Honoré Gabriel Riqueti de Mirabeau"><b>Mirabeau</b></a>.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Toutefois, après la fuite manquée du roi et
l'affaire du <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2022/07/17-juillet-1791-la-fusillade-du-champs.html" target="_blank"><b>Champs de Mars</b></a> <span style="font-size: x-small;">(17 juillet 1791)</span>, il se rallia à La Fayette et aux monarchistes
constitutionnels du Club
des Feuillants et, se rapprochant de la cour, tenta de jouer le rôle
de conseiller secret.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Hélas pour lui, Barnave, tout comme Mirabeau, fut mis en
cause par les papiers trouvés dans la fameuse armoire de fer. Le malheureux
était tombé sous le charme de Marie-Antoinette, lorsqu’il avait voyagé avec la
famille royale lors du retour de Varenne. Il avait eu ensuite des entrevues
secrètes avec elle et lui avait adressé des lettres. Toutefois, </span><span style="font-family: arial;">après la fuite manquée du roi et l'affaire du </span><a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2022/07/17-juillet-1791-la-fusillade-du-champs.html" style="font-family: arial;" target="_blank"><b>Champs de Mars</b></a><span style="font-family: arial;"> </span><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">(17 juillet 1791), </span><span style="font-family: arial;">Barnave</span><span style="font-family: arial;"> finit par se rallier à
Lafayette et rejoignit alors les monarchistes constitutionnels du </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Club_des_Feuillants" style="font-family: arial;" title="Club des Feuillants"><b>club des Feuillants</b></a><span style="font-family: arial;">, ce qui lui valut la haine
du peuple parisien à qui le pouvoir en place s’acharnait à expliquer que le roi
et la reine avait été enlevés ! </span><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">(Dommage que je ne me sente plus le courage de vous raconter tout cela dans le détail sur mon modeste site).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Le livre d'Antoine Barnave est très difficile à trouver sur le WEB, mais je l'ai découvert tout de même, dans la bibliothèque numérique du Fabuleux site <a href="https://archive.org/details/oeuvresdebarnave01barn/page/n3/mode/2up?ref=ol" target="_blank"><b>THE INTERNET ARCHIVE</b></a> !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Le voici !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: small;"><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="384" mozallowfullscreen="true" src="https://archive.org/embed/oeuvresdebarnave01barn" webkitallowfullscreen="true" width="560"></iframe>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Georges Danton, le mastodonte de la Révolution !</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi550xi_whGXMFaGPV6F_r3aNO_hH2EOl9_-3rrKKNti6hMaHhBSOJwSRMpokc_rwmMO4jdl3lCwDSxCgwriduKzosU59ve0j7NLL1PgVZUfxVGnYBFrC1aDeta1EWk01E7SLfu9UUO79ATdUU8P0SGCRRjPKDj9skHP2rhkJ3C-Fm3n5hN5jjLFIOr/s1185/Danton.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1185" data-original-width="900" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi550xi_whGXMFaGPV6F_r3aNO_hH2EOl9_-3rrKKNti6hMaHhBSOJwSRMpokc_rwmMO4jdl3lCwDSxCgwriduKzosU59ve0j7NLL1PgVZUfxVGnYBFrC1aDeta1EWk01E7SLfu9UUO79ATdUU8P0SGCRRjPKDj9skHP2rhkJ3C-Fm3n5hN5jjLFIOr/w152-h200/Danton.jpg" width="152" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br /><div style="text-align: justify;"><span> </span>Le tonitruant Danton est pour moi un vrai sujet
d’étonnement. Au niveau de la corruption, jusqu’à présent je n’ai pas trouvé
mieux <span style="font-size: x-small;">(ou pire)</span>. Le personnage est tellement énorme par ses excès que je lui ai
consacré un article spécial en m’appuyant sur deux historiens qui présentaient
l’avantage d’apporter une multitude de preuves accablantes. L’article
s’intitule « <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2022/11/georges-danton-ou-letrange.html" target="_blank"><b>Danton, ou l'étrange réhabilitation</b></a> ».
Etrange, en effet, car le quidam est honoré de rues à son nom et même
de statues à son effigie. Une légende dorée a fait de lui une sorte d’Obélix
gouailleur et jouisseur, honorable défenseur de la République ; Danton à
qui l’idée de République faisait horreur !</div><o:p></o:p></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je vous renvoie à l’article le concernant : "<a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2022/11/georges-danton-ou-letrange.html" target="_blank"><b>Georges Danton ou l'étrange réhabilitation</b></a>".</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Jean-Frédéric Perrégaux, le banquier suisse...</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjO6zMnau7gW49N_KmyO86ykzLHRjoFbNhtyK-LxxNfewZEo5fm2_jf8NtSfMihlhM9xuy6lnScKfPHK_AjGQic_GzQkS_6XkmxCiCYwsYBVW7H4vk8_eZEsab3L-EHR07Ka8AN2sFyTn-os_UQUBmvI_KYy7KjC1-cCfeVZD3XKee-FAyvNKjFY00n/s624/Jean-Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Perr%C3%A9gaux_(1744-1808).png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="624" data-original-width="459" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjO6zMnau7gW49N_KmyO86ykzLHRjoFbNhtyK-LxxNfewZEo5fm2_jf8NtSfMihlhM9xuy6lnScKfPHK_AjGQic_GzQkS_6XkmxCiCYwsYBVW7H4vk8_eZEsab3L-EHR07Ka8AN2sFyTn-os_UQUBmvI_KYy7KjC1-cCfeVZD3XKee-FAyvNKjFY00n/w147-h200/Jean-Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Perr%C3%A9gaux_(1744-1808).png" width="147" /></a></span></span></div><span style="font-family: arial;"><span><br /><div style="text-align: justify;"><span> </span>Pourquoi parler du banquier suisse <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Perregaux" target="_blank"><b>Perrégaux</b></a> ? Mais
parce qu’il fait partie de ces révolutionnaires un peu
« particuliers » qui reposent dans le Panthéon des grands hommes !
Perrégaux, celui-là même qui faisait distribuer des fusils aux parisiens le
soir du <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/13-juillet-1789-la-journee-ou-tout.html" target="_blank"><b>13 juillet 1789</b></a>, mais qui s’avéra plus tard être un <a href="https://www.wikiberal.org/wiki/Jean-Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Perr%C3%A9gaux" target="_blank"><b>espion à la solde des Anglais</b></a> qui, entre autres,
finança ceux que l’on appelait « <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Enrag%C3%A9s" target="_blank"><b>les enragés</b></a> »
en 1793, afin de créer des conditions de désordre et d'instabilité politique
pour nuire au courant politique d'essence populaire, incarné par un certain
Robespierre <span style="font-size: x-small;">(le monstrueux Robespierre </span><span style="font-size: xx-small;">(excusez-moi, j’avais oublié de
préciser)</span><span style="font-size: x-small;">)</span>. Mirabeau a quitté le Panthéon, <u>le banquier Perrégaux y est resté</u>...</div></span><o:p></o:p></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p><span style="font-family: arial;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Jean-Paul Marat, le colérique.</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhp9gHbsXqmEukwtLGp93ZbakCFrL-dBI1yhsI2YLoYvLKhHUD5-qEHK6iicqAkHWI1RtwU4xNIYTvFClnKReXuKWINBwIm1uYgh47TJN3no8kP8_ieYq_VSlh_reBwSPvyrL_zZs2Sog_WMH4tdhHmwXvEBABRpBsVvuyZzKbckHkEiBhjEtnrwScr/s1345/Marat_meilleur_portrait.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1345" data-original-width="1320" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhp9gHbsXqmEukwtLGp93ZbakCFrL-dBI1yhsI2YLoYvLKhHUD5-qEHK6iicqAkHWI1RtwU4xNIYTvFClnKReXuKWINBwIm1uYgh47TJN3no8kP8_ieYq_VSlh_reBwSPvyrL_zZs2Sog_WMH4tdhHmwXvEBABRpBsVvuyZzKbckHkEiBhjEtnrwScr/w196-h200/Marat_meilleur_portrait.jpg" width="196" /></a></span></span></div><span style="font-family: arial;"><span><br /> </span>Marat vivait en-dessous du plafond de verre qui empêchait,
et ce quelques-soient leurs talents, toute ascension sociale aux gens du peuple.
Ce fut le cas également de <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/09/30-septembre-1789-babeuf-publie-son.html" target="_blank"><b>Babeuf</b></a>, qui malgré son instruction et son intelligence,
sera toute sa vie condamnée à l’indigence.<o:p></o:p></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Marat vivait au milieu du peuple et il le connaissait bien. Un
rapport de police lu par l’historien Henri Guillemin disait
ceci : <i><span style="color: #2b00fe;"><b>« La popularité de Marat tient à son intégrité et
l’intégrité, c’est un des dieux du peuple. »</b></span></i> Marat vivait à la frontière
de sa classe sociale et de ce poste dangereux, il observait, analysait et
comprenait les agissements et manœuvres diverses de la nouvelle classe
dirigeante. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Marat voyait bien que ces nouveaux riches faisaient très
vite la paix avec les anciens riches et que déjà les affaires reprenaient. De véritables fortunes se sont en effet constituées pendant et grâce à la
révolution. Marat dénonçait les "accapareurs", les affairistes, qui
spéculaient sur le blé. Marat critiquait la politique de Necker, en mettant en
évidence ses méfaits directs et indirects.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Marat était lucide et il comprenait que la Révolution n’allait
pas s’arrêter en octobre 1789, sous le simple effet de <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/1789-10-21-lassassinat-du-boulanger.html" target="_blank"><b>la loi martiale</b></a> et des
emprisonnements. Lisons-le : <b><i><span style="color: #2b00fe;">"La liberté a coûté aux Anglais,
vingt-cinq batailles rangées, et soixante ans de malheurs ; et nous
prétendons la conquérir en un jour, les bras croisés, en bavardant sur les
affaires de la Ville !"</span></i></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Marat avait déjà vécu lorsque la révolution arriva. Il avait
46 ans en 1789, Antoine Barnave n'en avait que 28, Camille Desmoulins 29, Danton 30 et
Robespierre 31. Marat avait eu une vie bien remplie. Il avait exercé la
médecine, humaine et vétérinaire, à Newcastle de 1770 à 1773, puis à Londres
dans un quartier aristocratique. De retour en France, il avait poursuivi cette
vocation et il était même devenu le médecin du comte d’Artois, le propre frère
du roi ! Marat, ce pourfendeur d'aristocrates, avait même prêté sa plume à ce grand prince du sang, en
faisant parfois office de secrétaire ! Marat avait également été un savant qui
avait effectué des recherches sur le feu, sur la lumière et même sur l’électricité
qu’il avait utilisée pour soigner. Ce Marat savant avait même eu une querelle
avec le physicien Charles en 1783, qui avait failli se terminer par un duel. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Oserai-je vous dire que Marat s’était même inventé des
armoiries dont il timbrait ses lettres ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi47qK-Ospmer-2Gctbx0PyuyTm2tSHDn7p-_gM51g6hBAmcI5qrGuH0RpJ4psj54IjcajpfrSPEtJxV-qvKuLnQFiDmrd0mQejAa1r4chzdnVkMF5GVYxvGKWdvZyZI48tC3PgBb5RH_uuCao_jJij76k026n_Ms6l9Cn7hEt3H9eM0RTV5TEkCMAS/s1364/PXL_20221226_084846036%20(2).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1364" data-original-width="912" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi47qK-Ospmer-2Gctbx0PyuyTm2tSHDn7p-_gM51g6hBAmcI5qrGuH0RpJ4psj54IjcajpfrSPEtJxV-qvKuLnQFiDmrd0mQejAa1r4chzdnVkMF5GVYxvGKWdvZyZI48tC3PgBb5RH_uuCao_jJij76k026n_Ms6l9Cn7hEt3H9eM0RTV5TEkCMAS/w134-h200/PXL_20221226_084846036%20(2).jpg" width="134" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Publié en 1862 dans la Revue nobiliaire, héraldique et biographique (p.84-85)</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Marat avait lui aussi sa part d’ombre</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Comment ne pas être agacé en lisant ses articles dans l’ami
du Peuple par son style si violent ? Marat était un exalté, souvent en colère, très
violent et trop violent dans ses écrits.
Robespierre lui en fera le reproche lors de sa première rencontre avec lui en
janvier 1792. Il lui dira que les patriotes, même les plus ardents,
pensaient qu'il avait mis lui-même un obstacle au bien que pouvaient
produire les vérités utiles développées dans ses écrits, en s'obstinant à
revenir sur des propositions extraordinaires et violentes <span style="font-size: x-small;">(telles que celle de
faire tomber cinq à six cents têtes coupables)</span>, qui révoltaient les amis de la
liberté autant que les partisans de l'aristocratie". <span style="font-size: x-small;">(</span></span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial;">Source : </span><a href="https://books.openedition.org/irhis/1283?lang=fr#tocfrom1n2" style="font-family: arial;" target="_blank">https://books.openedition.org/irhis/1283?lang=fr#tocfrom1n2</a> )</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Marat était accablé d’une terrible maladie qui le faisait
horriblement souffrir. Peut-on attribuer ses accès de rage à sa propre
souffrance ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p><span style="font-family: arial;"> </span></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Robespierre…</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfjO2LbHshm19afMcnBKO71y4sJH1D_4Ad4OIkejhOMMxqMWb6z-wGs46hDcLHqlLOVif61_sO7AQoiBDbXoD00EXKhcfvAN4RyuF8p_sPpTff4USTiQaC1V6ac7Vbv14_tdV72bFcOolg9Sdf1Iad0zPRC74tH7ZL-yv_cXSQboN87O3FZq-nskx5/s626/1791_Robespierre.JPG" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="626" data-original-width="485" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfjO2LbHshm19afMcnBKO71y4sJH1D_4Ad4OIkejhOMMxqMWb6z-wGs46hDcLHqlLOVif61_sO7AQoiBDbXoD00EXKhcfvAN4RyuF8p_sPpTff4USTiQaC1V6ac7Vbv14_tdV72bFcOolg9Sdf1Iad0zPRC74tH7ZL-yv_cXSQboN87O3FZq-nskx5/w155-h200/1791_Robespierre.JPG" width="155" /></a></span></span></div><span style="font-family: arial;"><span><br /><div style="text-align: justify;"><span> </span>Que dire de Robespierre qui ne soit pas stupidement agressif,
puisque son histoire a presque totalement été réécrite à charge. Il faut
effectivement se donner beaucoup de peine pour étudier ce qu’il a dit et fait et commencer à y voir un peu plus clair.
Quand j’ai découvert à 30 ans ses discours à la Convention, je les ai trouvés
beaux comme les évangiles ! "Alors pourquoi tant de haine ?",
me suis-je demandé à l'époque !</div></span></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pourquoi mépriser un homme politique de son envergure ?
Parce qu’il ne vivait que de ses appointements et qu'il se contenta de vivre dans une
chambre louée par le menuisier <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Duplay" target="_blank"><b>Maurice Duplay</b></a> qui l'accueillit chez lui au 366 rue Saint-Honoré
<span style="font-size: x-small;">(actuel 398)</span>, après la fusillade du Champs de Mars ? <span style="font-size: x-small;">(Voir cet article sur <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2022/07/17-juillet-1791-la-fusillade-du-champs.html" target="_blank"><b>la fusillade du Champs de Mars</b></a>)</span>. Parce qu’il ne s'enrichit pas lors de son mandat et qu’il
ne se consacra qu'à son travail, jusqu’à l’épuisement ? Malade et
dépressif, il ne siégeait même plus au <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Comit%C3%A9_de_salut_public" target="_blank"><b>comité de salut publique</b></a>, lorsque ses
collègues multiplièrent les condamnations à mort pour lui en faire porter la
responsabilité. Des rapports de police le décrivaient alors promenant son chien dénommé Brount
dans la campagne environnante.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les bonnes âmes s'indignent en disant que le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Comit%C3%A9_de_salut_public" target="_blank"><b>comité de salut publique</b></a> auquel il participa
fut un gouvernement d’exception ! Oui ! Bien sûr ! Tout autant que le fut
celui de la 3ème République en 1914 ! Rappelons que lors de <a href="https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/1914-1918" target="_blank"><b>la séance historique du 4 août 1914 à la Chambre des députés</b></a>,
le Parlement français s'ajourna sine die laissant au Président du
Sénat et au Président de la Chambre des députés le soin de le convoquer, le cas
échéant.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L’état d’exception de 1793, avec ses 11 armées étrangères qui
envahissaient la France, valait bien celui d’août 1914 !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> Il apparait que ce</span> qui lui valut
tant de haine, ce fut principalement son souci obsessionnel du peuple que l’on peut
constater dès ses premières interventions en 1789, avec son désir d’instaurer
le suffrage universel, d’abroger la peine de mort, d'abolir l’esclavage, de limiter le
prix du pain et tant d’autres choses en total décalage avec les motivations de nombre de révolutionnaires.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Robespierre n’était pas un jouisseur. On ne lui connaissait
pas de maitresses, pire, il respectait les femmes comme on put le constater
lorsque le 3 février 1787, il soutint la candidature de <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/rendons-hommage-et-justice-louise.html" target="_blank"><b>Louise Félicité de Keralio</b></a> à l'Académie des sciences, lettres et arts d'Arras. Il ne se saoulait
pas à mort dans les jardins du Palais Royal et ne pelotait pas les fesses des
femmes, ce qui ne pouvait pas le rendre aussi sympathique que Danton. Malgré tout, il avait des amis fidèles.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Robespierre, malade ?</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Des historiens ont déjà évoqué son été maladif, sa
dépression, même une possible tuberculose. Mais ce n’est pas à cela que je
pense. J’ai déjà évoqué mon hypothèse farfelue à propos de Robespierre dans mon
article sur Danton. Peu m’importe de me ridiculiser une fois de plus en vous la soumettant de nouveau ici. Qui
me lit ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Plus je me suis intéressé à Robespierre, plus il m’a fait
penser à une sorte de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Greta_Thunberg" target="_blank"><b>Greta Thunberg</b></a>. Je m’explique. Tout comme l'écologiste militante qui veut
sincèrement sauver la planète et croit à tout ce qu'elle dit <span style="font-size: x-small;">(ou ce qu'on
lui a dit)</span>, Robespierre lui aussi croyait sincèrement tout ce qu'il
disait (<a href="https://www.histoire-en-citations.fr/citations/mirabeau-cet-homme-ira-loin-car-il-croit-tout-ce-qu-il-dit" target="_blank"><b>comme le fit remarquer Mirabeau</b></a>).<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> Il aimait vraiment le peuple et il
voulait à tout point lui apporter le bien-être et la justice. Mais tout comme
Greta qui veut sauver la planète à tout prix, il lui manquait l'empathie...<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> Je ne suis pas loin de me demander si
tout comme Greta, il n'était pas atteint du syndrome d'Asperger, une forme
d'autisme plus répandue qu'on ne le pense en politique (<a href="https://autismeaspergerquebec.com/asperger-celebres/" target="_blank"><b>Thomas Jefferson, Vladimir Poutine</b></a>, <a href="https://autismeaspergerquebec.com/asperger-celebres/" target="_blank"><b>etc</b></a>). Peut-être
auriez-vous préféré d'ailleurs que je le compare à <a href="https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/sante-publique/un-rapport-du-pentagone-conclut-que-vladimir-poutine-serait-atteint-du-syndrome-dasperger" target="_blank"><b>Poutine</b></a> ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d%27Asperger" target="_blank"><b>Syndrome d’Asperger</b></a> est un handicap que l’on ne peut pas distinguer à l’œil nu.
Sa différence se traduit par une difficulté à prévoir les attitudes et les
intentions des autres. Les autistes Asperger ne perçoivent pas instinctivement
le "langage invisible" <span style="font-size: x-small;">(postures, silences, regards,
etc.)</span> qui fait partie des interactions sociales, ce qui provoque en eux
des comportements surprenants et inattendus, qui heurtent les conventions
sociales. Les autistes Asperger sont réputés directs et intègres…
Vous voyez ce que je veux dire ? Un historien sérieux serait-il volontaire pour
étudier cette piste ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial; font-size: large;">Laissons là l'étude des personnages. Elle n'est pas suffisante pour comprendre. La plupart ne se sont distingués que parce qu'ils ont donné un sens a posteriori au chaos, s'en croyant même les instigateurs.</b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>C'est en effet une lubie bien commode des historiens que de croire que quelques grands hommes font l'histoire. L'histoire est comme un fleuve puissant parcouru de courants terribles qui vont parfois en s'accélérant. Une révolution, c'est un rapide sur ce fleuve, qui arrache tout sur son passage et qui ballotte de frêles esquifs désemparés ainsi que quelques canards qui, palmant à contre-courant, s'imaginent orienter le courant.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Le moment Tolstoï !</span></b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> Léon </span>Tolstoï explique tout cela magistralement et avec une lucidité étonnante dans ses considérations sur l'histoire que l'on peut lire dans "Guerre et Paix"</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>Lisez cet extrait du Tome 3 de Guerre et Paix, chapitre 2 –
1.</b><o:p></o:p></span></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">"Les quinze premières années du dix-neuvième siècle
présentent à l’observateur un mouvement inusité de millions d’hommes. Ils
quittent leurs occupations, se portent d’un côté de l’Europe à l’autre,
pillent, s’entretuent, triomphent, et sont battus tour à tour. Pendant cette période
de temps la vie habituelle change de cours, et tout à coup cette effervescence,
qui semblait devoir aller toujours en croissant, finit par s’affaiblir. Quelle
est la cause de ce phénomène ? Quelles en sont les lois ? se demande l’esprit
humain. Les historiens répondent à ces questions en nous racontant les actions
et les discours de quelques dizaines d’hommes dans un des édifices de la ville
de Paris, et ils donnent à ces actes et à ces discours le nom de Révolution ;
puis ils nous font une biographie détaillée de Napoléon et de quelques
personnages, qui lui sont bienveillants ou hostiles ; ils nous parlent de
l’influence de ces mêmes personnages les uns sur les autres et nous disent : «
Voilà la cause du mouvement ! Voilà ses lois ! » Mais l’esprit humain refuse
d’accepter cette explication et il la déclare erronée, parce qu’évidemment la
cause indiquée est trop faible pour l’effet produit. C’est la somme des
volontés humaines qui a amené la Révolution et Napoléon, de même que c’est
encore elle qui les a supportés et qui les a renversés. « Lorsqu’il y a des
conquêtes, » nous dit l’historien, « il y a des conquérants, et à chaque
bouleversement dans un empire il y a des grands hommes ! » C’est vrai, répond
l’esprit humain, mais il ne m’est pas démontré que les conquérants soient la
cause des guerres, et que l’on puisse prétendre que les lois de ces guerres
résident dans l’action individuelle d’un seul homme. Chaque fois que je vois
l’aiguille de ma montre indiquer le chiffre X, j’entends aussitôt le carillon
de l’église voisine, et cependant je ne saurais conclure de là que la position
de l’aiguille sur le cadran mette les cloches en branle."</span></i></span></p></blockquote><p><span style="font-family: arial;"><b>Nota : </b>C'est tellement important de lire Tolstoï pour comprendre sa vision géniale de l'histoire que j'ai recueilli toutes ses considérations dans un article sur mon blog-notes : "<a href="https://bertrand-tieche.blogspot.com/2023/05/leon-tolstoi-guerre-et-paix-et-lhistoire.html" target="_blank"><b>Léon Tolstoï : Guerre et Paix (et l'histoire)</b></a>". </span></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH4JBx7QfIsx3ZYTLxicwpXIGODYSIz_2t-Npq_B9rq7DtV7LdcSCflprQzfzvjvyI7lsV3kFi8uuPhBsqnDmp0Dcm5BV0e9pS7VO71YmWyumSoMfuVIu4TnfdXcXm8XJzvcMMieSM8Ae3PUrBG17PYzIQ65v59y48DS2blzzJ7mXWXsP7aGYUDryW/s4514/image_wilbault_ou_wilbaut_jacques_allegorie_de_la_p1884_458068.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="4514" data-original-width="4118" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH4JBx7QfIsx3ZYTLxicwpXIGODYSIz_2t-Npq_B9rq7DtV7LdcSCflprQzfzvjvyI7lsV3kFi8uuPhBsqnDmp0Dcm5BV0e9pS7VO71YmWyumSoMfuVIu4TnfdXcXm8XJzvcMMieSM8Ae3PUrBG17PYzIQ65v59y48DS2blzzJ7mXWXsP7aGYUDryW/s320/image_wilbault_ou_wilbaut_jacques_allegorie_de_la_p1884_458068.jpg" width="292" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Allégorie de la Révolution peinte en 1796 par Jacque Wilbaut</span></td></tr></tbody></table><br /><span style="font-family: arial;">Source image : <a href="https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/allegorie-de-la-revolution-de-1789" target="_blank">Musée Carnavalet</a></span>.<p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: arial;">Mais alors, c</span><span style="font-family: arial;">omment ne pas céder au désespoir ?</span></span></b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Comment ne pas céder au désespoir devant les errements de
l’espèce humaine, avec ses échecs incessants dans sa marche vers le
progrès ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>De nos jours, on peut contempler l’héritage de 1789, comme
on admire la beauté des ruines du forum de Rome. Les débris de 1789 enjolivent
pauvrement le triste décor d’une république dirigée par des ploutocrates
malades de l’argent. La devise républicaine inventée par Robespierre
<i><b>« Liberté, égalité, fraternité »</b></i> n’a pas plus de sens à présent que
le <i><b>"<a href="https://www.romepratique.com/s-p-q-r-la-premiere-marque-de-lhistoire/" target="_blank">SPQR" : Senatus PopulusQue Romanus</a>",</b></i> "(au nom du) sénat et du peuple
romain", célèbre formule gravée sur les ruines romaines. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.romepratique.com/s-p-q-r-la-premiere-marque-de-lhistoire/" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="444" data-original-width="768" height="185" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3UxLWvMVjVU1jUbGzUrP0XEwiNXCwUkTA4cgjhxwhopMCvvLsARn3qkcWeeJ_FPiBmt5F4e8-uEPN02of09XIS6X3s_nN0Pi785RuHBlRPII1LkhPAdWIKC6q_GX1jhj_LfRDQdamgtQnD0P2qtUJELYbsj5Y7vwOkSs5FHbUEujR8XDY0VKZfTM5/s320/SPQR-Traiano.jpg" width="320" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><span> </span>A présent, l</span><span style="font-family: arial;">a liberté est sous contrôle. L’égalité des droits est redevenue un rêve. Quant à la fraternité…</span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgW7upYtFgSExwEVB-_trAwKdJVje9lhkgZoeiYkyzxUQ-k1KBldwxqIJp4lLa4XQ_M4uAvZFPquPXuz6Hx4zhmaSLhKgen0MWbN9RE4CeNF-yHGkQPUohrfGMsp5hGzIr5KN49ePSY0uJ3Sbjhyb7HOvch364bW-z7-J8MxBZ3gTR08CBCOoapee5c/s320/camera_devise.gif" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="212" data-original-width="320" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgW7upYtFgSExwEVB-_trAwKdJVje9lhkgZoeiYkyzxUQ-k1KBldwxqIJp4lLa4XQ_M4uAvZFPquPXuz6Hx4zhmaSLhKgen0MWbN9RE4CeNF-yHGkQPUohrfGMsp5hGzIr5KN49ePSY0uJ3Sbjhyb7HOvch364bW-z7-J8MxBZ3gTR08CBCOoapee5c/s1600/camera_devise.gif" width="320" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les <a href="https://lumiere-lumieres5.webnode.fr/news/introduction/" target="_blank"><b>Lumières</b></a> projetées par le 18ème siècle sont à présent
trop éloignées pour pouvoir encore projeter une quelconque lueur sur notre
époque ; Un peu comme ces étoiles que la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Univers_observable" target="_blank"><b>dilatation de l’univers</b></a> a trop
éloigné de nous pour que nos télescopes puissent les apercevoir. Le ciel
s’assombrit peu à peu, l’obscurantisme et la superstition font leur grand
retour. Une population de plus en plus ignorante se détourne du progrès et de
la science. Des maladies oubliées réapparaissent parce que des gens préfèrent
se soigner avec des pierres magiques qu’avec des vaccins ! La nouvelle
aristocratie régnante n’a plus rien à craindre du peuple. Les techniques de
manipulation ont atteint des sommets de sophistication. <a href="https://www.transitio.info/2010/07/propaganda-information-ou-ingenierie.html" target="_blank"><b>L’ingénierie sociale</b></a> sait
fabriquer le consentement du troupeau sans avoir besoin comme autrefois de le
malmener. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Fin de partie ou transition ?</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L’humanité a semble-t-il été victime de son succès. Notre
espèce est parvenue en un siècle à peine, à saturer de sa présence son
environnement, ne laissant plus de place pour les autres espèces, aussi bien
animales que végétales. Nous n’avons pas fait cela par désire de nuire comme le
prétendent ceux qui veulent nous manipuler en nous faisant culpabiliser. C’est
plus simple et plus "naturel" que ça ! </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Imaginez quelques
couples de lapins abandonnés par une épave de navire sur une île déserte sans prédateurs. Au bout de quelques
décennies, leurs descendants auront ravagé leur environnement et se seront même entredévorés
vers la fin. C’est ce qui nous arrive actuellement. Entre 1900 et 2020, la
population mondiale a augmenté de 370%, la consommation d’énergie a augmenté de
1160% et la production mondiale de CO2 a augmenté de 1755%. Nous avons saturé
notre ile planétaire de notre présence.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Alors la partie est-elle terminée, ou bien vivons-nous une période de prise de conscience amenant à une transition ? Sommes-nous le dos au mur, comme je l'évoquais plus haut ?</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgd8n8ecmWTYQjZqYN8PKp79SUC9RVRo-VcDUOU-CNa8QpIaXAq1ywd_JCZ4NCgWR6Qzi9jqCt1Sp4MZHBf5bBGeKZY1yz_jLypL2inelBYHIxVWf14MPR4oxlbbgGqTmrCcK7NQHTKOa9QB_EViA6PHRfmBHx9e6gSJIWWQ_FPQatA2tpVY2jsCH3X/s1367/Popu_ener_CO2%20(1).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1367" data-original-width="895" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgd8n8ecmWTYQjZqYN8PKp79SUC9RVRo-VcDUOU-CNa8QpIaXAq1ywd_JCZ4NCgWR6Qzi9jqCt1Sp4MZHBf5bBGeKZY1yz_jLypL2inelBYHIxVWf14MPR4oxlbbgGqTmrCcK7NQHTKOa9QB_EViA6PHRfmBHx9e6gSJIWWQ_FPQatA2tpVY2jsCH3X/s320/Popu_ener_CO2%20(1).jpg" width="210" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://www.transitio.info/2022/07/le-meme-de-transitio-sur-le-climat-si.html" target="_blank"><span style="font-family: arial;"><b>Source : Transitio</b></span></a></td></tr></tbody></table><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Marc-Aurèle relativise</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Dans son recueil "Pensées pour moi-même", l’empereur philosophe
Marc-Aurèle a écrit cette pensée pleine de sagesse : <i><b><span style="color: #2b00fe;">"N’espère
pas la République de Platon, mais soit content si une petite chose progresse,
et réfléchis au fait que ce qui résulte de cette petite chose n’est précisément
pas une petite chose ! ". </span></b></i>Marc Aurèle, empereur du monde romain, était
l’homme le plus sage, le plus instruit et le plus puissant de son époque.
Malgré cela il dû se rendre à cette évidence qu’il ne pourrait jamais créer une
société parfaite et que sa contribution au progrès de l’humanité se résumerait
à bien peu de choses. Il dû en effet passer la plus grande partie de sa vie à
défendre les frontières de son vaste empire. Je pense que ce qu’il a légué de
plus beau à l’humanité, c’est précisément son recueil de pensées « pour
lui-même ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtpt-nGtplYC3Rg4L0lbs9qWTk4IADdcljJKY7-gp1WwiNSwsXhwwcwlbUhtDZuUWUja9jhMulstWeajaCBY3VIjLppPHD-XNfGDrq3XtinY9dHxBJXSf4f5ZgoW01fv8sAtIxPBCjmtJbarKdAdslskUAojYK_q7pqaBjja2o5bKFocC0IZ_d58Lbn-w/s586/Marc-Aur%C3%A8le.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="321" data-original-width="586" height="175" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtpt-nGtplYC3Rg4L0lbs9qWTk4IADdcljJKY7-gp1WwiNSwsXhwwcwlbUhtDZuUWUja9jhMulstWeajaCBY3VIjLppPHD-XNfGDrq3XtinY9dHxBJXSf4f5ZgoW01fv8sAtIxPBCjmtJbarKdAdslskUAojYK_q7pqaBjja2o5bKFocC0IZ_d58Lbn-w/s320/Marc-Aur%C3%A8le.jpg" width="320" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Kant revient pour expliquer une fois de plus</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> <b><span style="color: #2b00fe;"><i>"</i><i>L'homme est un "animal", qui, lorsqu'il vit parmi
d'autres membres de son espèce, "a besoin d'un maître". Car il abuse
à coup sûr de sa liberté à l'égard de ses semblables, et quoique en tant que
créature raisonnable il souhaite une loi qui pose les limites de la liberté de
tous, son inclination animale égoïste l'entraîne cependant à faire exception
pour lui-même quand il le peut. Il lui faut donc un "maître" pour
briser sa volonté particulière, et le forcer à obéir à une volonté
universellement valable; par-là, chacun peut être libre. Mais où prendra-t-il
ce maître ? Nulle part ailleurs que dans l'espèce humaine. Or ce sera lui aussi
un animal qui et besoin d'un maître. De quelque façon qu'il s'y prenne, on ne
voit pas comment, pour établir la justice publique, il pourrait se trouver un
chef qui soit lui-même juste, et cela qu'il le cherche dans une personne unique
ou dans un groupe composé d'un certain nombre de personnes choisies à cet
effet. Car chacune d'entre elles abusera toujours de sa liberté si elle n'a
personne, au-dessus d'elle, qui exerce un pouvoir d'après les lois."</i></span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">"<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Id%C3%A9e_d%27une_histoire_universelle_au_point_de_vue_cosmopolitique" target="_blank"><b>Kant, Idée d'une histoire universelle au point de vue
cosmopolitique</b></a>"<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pour télécharger le texte :<br /></span><span style="font-family: arial;"><a href="http://classiques.uqac.ca/classiques/kant_emmanuel/idee_histoire_univ/idee_histoire.html" target="_blank">http://classiques.uqac.ca/classiques/kant_emmanuel/idee_histoire_univ/idee_histoire.html</a></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Merci Emmanuel pour l'explication. Tout à fait d'accord avec toi, j'ai même écrit un article qui parle de cela sur mon autre site : "<a href="https://www.transitio.info/2018/10/en-transition-avec-darwin-nietzsche-et.html" target="_blank"><b>En transition avec Darwin Nietzsche et Molière</b></a>".</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">"Idée d'une histoire universelle" ? Cela me fait
penser à Condorcet !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Condorcet, un message d’espoir ?</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Salisbury" target="_blank"><b><span></span></b></a></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b><span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhq1oL1AfQt5nNqVHKihShQ2GzslFPiVfIm4M-GRFuvEqYEYU3wJRFkXfiILi4FUnpzB8n-Klko-AjiFOcFMmbIloeAKbaqIZdJ1t8mgekml4ZXpbd6HYDndGfDZKONjPTTbCbqrr1qokwNzhcZofstPanrfdVK2VnG1luiBVqp9S0nuaAZ7tDlpPh/s1685/condorcet_02.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1685" data-original-width="1470" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhq1oL1AfQt5nNqVHKihShQ2GzslFPiVfIm4M-GRFuvEqYEYU3wJRFkXfiILi4FUnpzB8n-Klko-AjiFOcFMmbIloeAKbaqIZdJ1t8mgekml4ZXpbd6HYDndGfDZKONjPTTbCbqrr1qokwNzhcZofstPanrfdVK2VnG1luiBVqp9S0nuaAZ7tDlpPh/w174-h200/condorcet_02.jpg" width="174" /></a></span></b></span></div><span style="font-family: arial;"><b><span><br /> </span>Jean de Salisbury</b>, <a href="http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/1154/83_XXIX_1_2_08.pdf?sequence=1" target="_blank"><b>philosophe</b></a> anglais du 12ème siècle, dans son
ouvrage "le Metalogicon", prêtait la métaphore suivante à son
maître <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_de_Chartres" target="_blank"><b>Bernard de Chartres</b></a> :<o:p></o:p></span><p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><b><span style="color: #2b00fe;">« Nous sommes comme des nains assis sur des épaules de
géants. Si nous voyons plus de choses et plus lointaines qu’eux, ce n’est pas à
cause de la perspicacité de notre vue, ni de notre grandeur, c’est parce que
nous sommes élevés par eux. »</span></b></i></span></p></blockquote><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le seul moyen de ne pas désespérer de l’humanité, c’est donc
de la voir de plus haut, en montant par exemple sur les épaules de géants.
Raison pour laquelle je vous propose de monter sur les épaules
de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Condorcet" target="_blank"><b>Marie Jean-Antoine-Nicolas de Caritat</b></a>, plus connu sous le nom
de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Condorcet" target="_blank"><b>Condorcet</b></a>. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Je ne vous ai pas parlé assez de Condorcet et je le regrette.
Il me semble qu’il fut vraiment un des fils des Lumières parmi les plus
illustres et surtout parmi les plus dignes d’estime.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Lisez son dernier chef d'œuvre « <a href="http://classiques.uqac.ca/classiques/condorcet/esquisse_tableau_progres_hum/esquisse_tableau_hist.pdf" target="_blank"><b>Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain</b></a> ». <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Lorsqu’il écrivit de 1793 à 1794, ce petit livre magnifique
d’intelligence et d'optimisme, il se savait pourtant condamné par la Révolution
dont il avait été l’un des initiateurs. Vous serez éberlués par sa lucidité et
par sa brillante description du long cheminement de l’humanité sur la
laborieuse voie du progrès.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il faut se dire qu’à l’échelle de l’histoire d’une espèce,
l’humanité est jeune et que nous sortons à peine des cavernes. Un jour
lointain, je l’espère, nous parviendront à maturité. J’espère que nous perdrons
alors cette capacité horrible de nous haïr nous-même, une tare que n’accable
aucune autre espèce animale. J’espère que l’humanité parviendra, un jour
lointain, à la Liberté, à l’Egalité et à la Fraternité.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Remontez-vous le moral en lisant Condorcet :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div style="display: block; text-align: center;"><iframe src="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k281802/f3.image.mini" style="border: 0; height: 554.8919753086419px; width: 500px;"></iframe></div><o:p><span style="font-family: arial;"> </span></o:p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Conclusion</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>J’arrête cet article ici avec Condorcet et son message
d’espoir. Je ne pense pas poursuivre mon travail sur la
Révolution française. Du moins sûrement pas au rythme que j’ai mené depuis 3
ans. Peut-être encore quelques articles de-ci de-là, ne serait-ce que pour
boucler la chronologie de 1789. Mais je ne poursuivrai pas mon projet initial qui
était d’aller jusqu’à 1794.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>De toute façon, si on lit la chronologie de 1789 que j’ai déjà réalisée, on comprend que tout est joué ou presque et que cela va mal finir comme je
l’ai expliqué au début de cet article.<o:p></o:p></span></p><p>
</p>
<p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Lisez quand même Condorcet, Kant, Marc-Aurèle et Tolstoï ! Sinon comme Papageno dans la flûte enchantée de Mozart, on peut aussi être heureux en se détournant des secrets de l'univers et en se contentant de manger et boire. C'est à vous de voir...</span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>Post Scriptum :</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il y a un autre point important qui constitue un frein à tout progrès social issu d'une révolution. Donnez du pain aux pauvres, instruisez-les, donnez leurs le droit de vote, mais rien n'empêchera qu'en majorité ils votent contre leurs propres intérêts, au profit de la classe sociale dirigeante. Des psychologues américains ont étudié ce curieux phénomène et ils ont publié une étude intéressante que j'évoque et partage sur cet article de mon site Transitio : "<a href="https://www.transitio.info/2013/04/par-slatefr-pourquoi-les-pauvres-votent.html" target="_blank"><b>Pourquoi les pauvres votent-ils contre leurs intérêts ?</b></a>".</span></p><p><br /></p></div></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-91723101446347879482022-11-06T08:49:00.023-08:002023-08-13T08:45:04.724-07:00Marie-Antoinette, reine de la mode, plus que reine des Français ?<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8Zi-uFklOzv9EbBOaGlRmmTw8ZM-6lTt83eXn0H0UCxEQ9rDRxAiGyx4NHC6HPfCEbsScs0wMr2cL0XuystAWbX4vqlwUqoLU1Mr8RO6B5a-6iqe3_Qp0gcmnp34yVXgTv25rz5yTfNVgZT7YPDO85KTb0foP7oB3gc7mDAohopKPtNXUaEQZr8C4/s917/Marie-Antoinette_magazine.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="917" data-original-width="813" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8Zi-uFklOzv9EbBOaGlRmmTw8ZM-6lTt83eXn0H0UCxEQ9rDRxAiGyx4NHC6HPfCEbsScs0wMr2cL0XuystAWbX4vqlwUqoLU1Mr8RO6B5a-6iqe3_Qp0gcmnp34yVXgTv25rz5yTfNVgZT7YPDO85KTb0foP7oB3gc7mDAohopKPtNXUaEQZr8C4/s320/Marie-Antoinette_magazine.jpg" width="284" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Si Marie-Antoinette existait de nos jours...</span></td></tr></tbody></table><br /><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Bon ! Je me lance ! Voici un article sur Marie-Antoinette. Exercice périlleux s'il en est, car Marie-Antoinette est devenue un monument historique. Elle est même pour certains l'objet d'un culte. Mais je gage que vous apprendrez tout de même deux ou trois choses étonnantes dans cet article un peu spécial.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><span><b>Premier</b></span><b> avertissement :</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Bien sûr, mon article est quelque peu orienté, et j’en suis sincèrement désolé. Mais au moins, à la différence de la plupart des historiens, j’en suis conscient. Comme disait Spinoza :</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;"><b>"Nous nous croyons libres parce que nous ignorons ce qui nous détermine. Je sais ce qui me détermine".</b></span></i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C'est pour cela que je relativise ce que je comprends du monde et des gens.<o:p></o:p></span></p><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Si l’on veut bien connaître un personnage du passé, il faut non seulement lire des milliers de pages <span style="font-size: x-small;">(si c’est possible)</span>. Mais il faut aussi s’imprégner de l’esprit de l’époque <span style="font-size: x-small;">(Codes visuels et langagiers, allusions, intonation, etc.),</span> ce qui bien évidemment, nous est absolument impossible. Voilà pourquoi nous ne reconnaissons dans ces étrangers du passé que ce que nous reconnaissons de nos propres vies.</span></p><p style="text-align: justify;"><b style="color: #2b00fe; font-family: arial;">Deuxième avertissement :</b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Vous allez voir passer de très gros chiffres. Sachez qu'en 1789, une livre <span style="font-size: x-small;">(soit 20 sous)</span> correspondait au salaire d'une journée de travail d'un ouvrier agricole <u>bien payé</u> <span style="font-size: x-small;">(En Bretagne ce n'était que 12 sous)</span>, et que le 14 juillet 1789, un pain pour nourrir une famille de 4 personnes coûtait 14 sous, soit 70% du salaire de la journée.</span></p><p style="text-align: center;"><b style="font-family: arial;">Résumé, en 1789 : 1 livre = 1 journée de travail d'un ouvrier.</b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">(De nos jour le smic horaire net est de 8.76 €, soit 70.08€ pour une journée de 8h00, et une baguette de pain coûte 1.20 €, soit 1.7% du salaire de la journée)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #2b00fe;">Troisième et dernier avertissement</span></b><span style="font-size: x-small;"> (Il en fallait bien 3 !)</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Marie-Antoinette, quoi qu'elle ait dit ou fait, ne méritait pas la mort ignominieuse qui lui fût infligée.<br /><span> </span>Mais rappelez-vous que <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/de-la-violence-de-la-tempete.html" target="_blank"><b>la violence de la Révolution, c'est la violence de l'ancien régime</b></a>. Il faudra encore beaucoup de révolutions, de républiques, de justice, d'écoles et de pain pour que la peine de mort soit enfin abolie. Même si déjà, le <a href="https://ledroitcriminel.fr/la_science_criminelle/penalistes/la_loi_penale/sanction/robespierre_peine_de_mort.htm" target="_blank"><b>30 mai 1791 Robespierre</b></a> demandait son abolition...</span></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><br /></b></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;">Maintenant, allons-y !</b></p><br /><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Par quel côté attraper Marie-Antoinette ?</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="text-align: left;"><span> </span>Je ne savais pas vraiment par quel côté aborder le sujet et je vous avoue que j'ai longuement tourné autour. En effet, l</span>orsque je suis devant quelqu'un de qui me
pose un problème, je pense toujours à cette formule du philosophe <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pict%C3%A8te" target="_blank"><b>Epictète</b></a>,
extraite de son <a href="https://philotextes.info/spip/IMG/pdf/epictete_manuel.pdf" target="_blank"><b>fameux manuel</b></a> <span style="font-size: x-small;">(Dont je recommande la lecture à tout bon humaniste)</span> :</span></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">"Toute chose a deux poignées : l'une
permet de la porter, l'autre non. Si ton frère te fait du tort, ne prends pas
cela en te disant qu'il te fait du tort (c'est le côté impossible à porter),
dis-toi plutôt que c'est ton frère, ton compagnon, tu prendras ainsi la chose
du côté où l'on peut la porter."</span></i></span></p></blockquote><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Voilà pourquoi, confronté au personnage de Marie-Antoinette, j'ai
essayé de trouver la bonne "poignée". Je pensais y être arrivé pour le mystérieux Louis XVI, pourquoi n'y serais-je pas parvenu avec Marie-Antoinette ?</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il me fallait faire un choix dans mes relectures et dans mes recherches. </span><span style="font-family: arial;">Je ne suis pas revenu sur la biographie rédigée par le talentueux écrivain autrichien
Stefan Sweig, car je sais que celui-ci y a mis toute sa sensibilité et le meilleur de lui-même ; magnifiant ainsi le personnage. </span><span style="font-family: arial;">On pourrait dire de lui, comme pour <a href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/madame-bovary-c-est-qui-1953420" target="_blank"><b>Flaubert avec Madame Bovary</b></a>, que Marie-Antoinette, c'est lui ! <span style="font-size: x-small;">(Certains pourraient d'ailleurs me rétorque que lorsque l'on parle des autres, on parle encore de soi-même).</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> Il faut également prendre en considération que tout comme d'autres</span> personnages historiques célèbres, Marie-Antoinette est devenue un personnage conceptuel utilisé pour véhiculer certaines "valeurs" ; personnage qui a complètement échappé à la personne d'origine <span style="font-size: x-small;">(Savez-vous que le <a href="https://www.universalis.fr/encyclopedie/personne/1-de-l-etymologie-a-la-metaphysique/" target="_blank"><b>mot persona</b></a> en Latin désignait le masque porté par les acteurs ?)</span>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Dans le cas d'<a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/olympe-de-gouge-morte-pour-le-feminisme.html" target="_blank"><b>Olympe de Gouge</b></a>, que j'évoque dans <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/olympe-de-gouge-morte-pour-le-feminisme.html" target="_blank"><b>un autre article</b></a>, c'est pour une bonne cause, celle de la libération des femmes. Mais dans le cas de Marie-Antoinette, quelles sont les valeurs défendues ?</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Voilà pourquoi, je trouve très difficile de se faire une idée à peu près juste de la personne que fut réellement Marie-Antoinette <span style="font-size: x-small;">(Si tant est que ce genre d'approche soit possible)</span>. Mais essayons tout de même ensemble.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Idées reçus sur Marie-Antoinette, vraiment ?</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="http://www.lecavalierbleu.com/livre/idees-recues-sur-marie-antoinette/#:~:text=%C2%AB%20Marie%2DAntoinette%20jouait%20%C3%A0%20la,de%20la%20brioche%20!%20%C2%BB.%20%C2%BB" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="1707" data-original-width="1000" height="280" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7pk2_AT0RUWKRx75H2IEVOtjSbJgCJyIfCE6E6DaH6p4r8nAhOAUYx7eUu7kaRPuiFkICY7K8CupINBdIFomdeIO3016E6pc8kU12juYR8m6ah3k-sPlmlMMVCDfnYT9372B9qYPtcXU-_j1RQzxps6iL3x-3aaK97hfMX-deRUQm65tq-DXPwZFy/w163-h280/id%C3%A9es_re%C3%A7ues.jpg" width="163" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><span><br /><div style="text-align: justify;"><span> Attiré par son titre, j</span>'ai porté mon choix sur le livre d'une historienne contemporaine, <a href="https://www.chateauversailles.fr/actualites/vie-domaine/cecile-berly#sa-biographie" target="_blank"><b>Cécile Berly</b></a>. Son ouvrage s'intitule "<b>Idées reçues sur Marie-Antoinette</b>". Ce faisant, je
m'attendais à ce que tombent tous les clichés dont cette reine était accablée.</div></span></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Malheureusement,
est-ce une maladresse de l'historienne ou une forme d'aveuglement de sa part <span style="font-size: x-small;">(ou de la mienne ?)</span>, si son objectif était vraiment de réhabiliter la reine, c'est raté ! Son livre n'a fait que
renforcer hélas, l'image quelque peu négative que j'avais de cette reine atypique.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Même
si l'historienne nous dit que la reine n'a jamais sorti la formule <i><b><span style="color: #2b00fe;">"qu'ils
mangent des brioches s'il manquent de pain"</span></b></i>, <span style="font-size: x-small;">(ce que tous les historiens
un peu honnêtes savaient déjà)</span>, tout ce qu'elle nous explique ensuite, ne fait
que renforcer l'image trop connue d'une reine sans esprit et sans instruction
<span style="font-size: x-small;">(son frère l'empereur d'Autriche Joseph II disait d'elle qu'elle avait une
<b>"tête à vent"</b>)</span>, une reine aux mœurs légères, s'étourdissant de fêtes
somptueuses et de jeux d'argent ou elle perdait des sommes colossales, une
reine dépensant sans compter pour des bijoux et des tenues aussi somptueuses
qu'extravagantes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Passons en revue quelques-unes de ces soi-disant "idées reçues".</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>Mère aimante</b><span style="font-size: x-small;"> (Mais pour "pour suivre la mode").</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>J'avais relevé un point positif en faveur de Marie-Antoinette, et pas des moindres ! Marie-Antoinette avait été une mère aimante qui s'était occupée de ses enfants bien plus qu'il n'était courant dans son milieu à son époque.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mais voici que l'historienne nous explique que ça aurait été à cause du mouvement philosophique des Lumières qui aurait instauré à la fin du 18ème siècle, je cite, <b>"le mythe, féminin et familiale de l'amour maternel"</b>. Le grand responsable de cette lubie de philosophes <span style="font-size: x-small;">(le mot patriarcat n'est pas mentionné)</span>, aurait été selon elle, le malheureux Jean-Jacques Rousseau qui aurait forgé de nouveaux principes éducatifs dans son "<a href="https://gallica.bnf.fr/essentiels/rousseau/emile-education" target="_blank"><b>L'Emile, ou de l'éducation</b></a>".</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Cécile Berly nous explique que <i><span style="color: #2b00fe;"><b>"(Re) devenue femelle, la femme n'est plus que mère, dévolue aux tâches domestiques, donc à l'espace privé."</b></span></i> Raison pour laquelle Marie-Antoinette serait devenue une mère aimante pour suivre <i><span style="color: #2b00fe;">"cette mode de la mère aimante"</span></i>. </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> <span> </span><span> </span></span>Moi qui croyais que c'était par bonté d'âme et qui était prêt à tout lui pardonner pour cela, me voici bien déçu !</span></p><p class="MsoNormal"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMG2xtfIXhqJhZKYKVxioNN6QD6vepJc-Jx-Gra-IEKgvXxdmlbQNXcMIZcsI77B6Pd2h9dQfcSrKOCdlXo3cPe8fzpC3BTODS94QMUeWyCbutR82bXGCnvsfk1Di-kJWjOm7OD_K4EkEhb2_Y3QRH5Fsg3O8GIiTgGoZ-vFtLcc5uEjPWM6d6Yjt5/s455/maman_chimpanz%C3%A9e.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="455" data-original-width="455" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMG2xtfIXhqJhZKYKVxioNN6QD6vepJc-Jx-Gra-IEKgvXxdmlbQNXcMIZcsI77B6Pd2h9dQfcSrKOCdlXo3cPe8fzpC3BTODS94QMUeWyCbutR82bXGCnvsfk1Di-kJWjOm7OD_K4EkEhb2_Y3QRH5Fsg3O8GIiTgGoZ-vFtLcc5uEjPWM6d6Yjt5/w200-h200/maman_chimpanz%C3%A9e.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Mère chimpanzé ayant lu Jean-Jacques Rousseau<br />et cédant au dictat du patriarcat bourgeois. 😉</span> </td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><b>Nota : </b><span style="font-size: x-small;">Dédramatisons ce qui précède. Dans le cadre de l'évolution des espèces (très peu étudiée en France) les rôles dévolus à chacun des sexes, résultent d'une adaptation à l'environnement en fonction des caractéristiques de chacun. Dans une société policée comme la nôtre, la force physique des mâles n'est plus vitale pour l'espèce. Raison pour laquelle une nouvelle répartition des rôles entre les sexes s'opère actuellement, tout naturellement, par-delà bien et mal.</span></span><p></p></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;"><b>La Reine et le comte suédois, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Axel_de_Fersen" target="_blank">Axel de Fersen.</a></b><br /></span><span style="font-family: arial;"><o:p></o:p></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> Concernant les "amours" de Marie-Antoinette</span>, l'historienne évoque bien les fêtes et
les bals coquins auxquels la reine participait avec sa petite cour d'amis libertins,
mais elle ne s'y attarde pas. Que dire de toute façon sur la légèreté de mœurs qui était de mise au sein de la noblesse de cette fin de 18ème siècle ?</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Cécile Berly note au passage que Louis XVI n'avait pas de maitresse. Cela correspond à l'idée du benêt introverti que l'on se fait de lui, mais c'est malgré tout complètement faux, puisque celui-ci eut une longue relation amoureuse avec <a href="https://www.bordeaux-gazette.com/+elle-s-appelait-francoise-boze+.html" target="_blank"><b>Françoise Boze</b></a>, l'épouse du portraitiste <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Boze" target="_blank"><b>Joseph Boze</b></a>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'historienne évoque bien sûr la relation de la reine avec le Comte de
Fersen, mais en respectant pieusement <b>la légende de l'amour platonique</b>. Elle dit un mot sur leur correspondance secrète, mais rien de plus. C'est
peut-être parce qu'elle a écrit son livre avant que ladite correspondance ne
soit partiellement déchiffrée aux rayons X (<a href="https://www.mnhn.fr/fr/actualites/la-correspondance-de-marie-antoinette-aux-rayons-x" target="_blank"><span style="font-size: x-small;"><b>https://www.mnhn.fr/fr/actualites/la-correspondance-de-marie-antoinette-aux-rayons-x</b></span></a>).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtTtsQJMErsmtDD-cRi1SfemzfFzgoYiswxEGMaoVIEKXwIrQkdLoLc7h84BQqkrZTZA562zJrAu1QylkNYNDdBFb-_fJ-lmAnIXE-HvWoZBaNUN7IvYvCKCLVjiI4rlRsk4BGBfTPXFPfUcX5C_VKNQr1iad7DOEs3WCmHuD-lyq9PesULhHhatne/s1413/axel_von_fersen_ca_1793_pierre_dreuillon_de_verneville_oil_ostergotlands_museum_photo_jens_mohr.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1413" data-original-width="1200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtTtsQJMErsmtDD-cRi1SfemzfFzgoYiswxEGMaoVIEKXwIrQkdLoLc7h84BQqkrZTZA562zJrAu1QylkNYNDdBFb-_fJ-lmAnIXE-HvWoZBaNUN7IvYvCKCLVjiI4rlRsk4BGBfTPXFPfUcX5C_VKNQr1iad7DOEs3WCmHuD-lyq9PesULhHhatne/s320/axel_von_fersen_ca_1793_pierre_dreuillon_de_verneville_oil_ostergotlands_museum_photo_jens_mohr.jpg" width="272" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Axel von Fersen en 1793</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Qu'importe d'ailleurs si la reine a vécu une histoire d'amour avec le Baron Axel de Fersen. C'était sa liberté de femme. Pourquoi tout le monde veut-il nier ce qui semble une évidence ? Si vraiment il ne fut pas son amant, il fut pour le moins son aimant. Le ministre <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Emmanuel_Guignard_de_Saint-Priest" target="_blank"><b>Saint-Priest </b></a>écrivit tout de même dans ses mémoires : </span></p></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">"Elle avait trouvé le moyen de lui faire agréer (le roi) sa liaison avec le comte de Fersen... En attendant, Fersen se rendait dans le parc, du côté du Trianon, trois ou quatre fois la semaine ; la Reine, seule, en faisait autant de son côté, et ces rendez-vous causaient un scandale public, malgré la modestie et la retenue du favori, qui ne marqua jamais rien à l'extérieur et a été, de tous les amis de la Reine, le plus discret." </span></i></span></p></div></blockquote><div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il faut savoir malgré tout que le beau Fersen eut de nombreuses maitresses, y compris l'épouse du ministre Saint-Priest ! De plus, Saint Priest détestait la reine, car il savait que c'était elle et son entourage qui avait poussé le roi à renvoyer Necker le <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/11-juillet-1789-erreur-magistrale-de.html" target="_blank"><b>11 juillet 1789</b></a>, avec toutes les conséquences qui s'en suivirent. Saint-Priest allait jusqu'à imputer à la reine la responsabilité de la Révolution !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> De toute façon, je</span> n'aime pas juger des mœurs du passé. En parcourant à l'occasion de mes recherches, le livre de <a href="https://cths.fr/an/savant.php?id=121872" target="_blank"><b>Charles Kunstler</b></a> "<a href="https://books.google.fr/books?id=5OP5DwAAQBAJ&lpg=PT4&hl=fr&pg=PT6#v=onepage&q&f=false" target="_blank"><b>Fersen et son secret</b></a>", j'ai relevé cette phrase à laquelle je souscris totalement :</span></p></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i>"Il ne s'agit pas de moraliser les morts. Il serait absurde d'éclairer un passé, déjà lointain, à la lueur de nos croyances, de nos goûts, de nos convictions politiques. On commettrait une erreur analogue à celles de ces architectes qui, sous prétexte de dégager nos cathédrales gothiques, ont abattu les vieilles maisons qui les enserraient et détruit ainsi pour toujours l'atmosphère qui déterminait, en partie, leur grandeur et leur majesté".</i></span></p></div></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>La relation amoureuse de la reine et de Fersen ne me passionne donc guère. Ce qui m'intéresse en revanche, c'est le fait que la reine ait pu trahir la France en communiquant des informations à l'ennemi par l'intermédiaire de Fersen !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p><span style="font-family: arial;"><b>Une reine trahissant la France ?</b></span></p><div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'historienne Cécile Berly n'évoque pas les trahisons de Marie-Antoinette à l'égard de la France. Ce disant je ne pense pas à la fuite de la famille royale en juin 1791, organisée à la demande de la Reine. Je pense plutôt aux messages qu'elle faisait passer à l'ennemi en 1792, concernant les intentions et positions des armées françaises.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le 14 décembre 1791 Marie-Antoinette envoyait un billet à son
amant Fersen dans lequel elle écrivait : <span style="color: #2b00fe;"><i>"L'armée de Luckner va faire
mouvement, avertissez qui de droit."</i></span></span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le 26 mars 1792, la reine écrivait à <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Florimond_de_Mercy-Argenteau" target="_blank"><b>Mercy-Argenteau</b></a> : <i><span><span style="color: #2b00fe;">« M. Dumouriez (…)
a le projet de commencer ici le premier par une attaque de la Savoie et une
autre par le pays de Liège. C’est l’armée de La Fayette qui doit servir à cette
dernière attaque. Voilà le résultat du Conseil d’hier. » </span>Le 20 avril, Louis XVI déclarait la guerre au </span></i></span><span style="font-family: arial;"><span style="text-align: left;">roi de Bohême et de Hongrie, </span><span style="font-size: x-small; text-align: left;">(c’est-à-dire au neveu de sa femme).</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le 27 juin 1792, elle
écrivait à Fersen : <i><span style="color: #2b00fe;">« Dumouriez part demain pour l’armée de Luckner ; il a
promis d’insurger le Brabant. »</span></i> <span style="font-size: x-small;">(Source : <a href="https://journals.openedition.org/ahrf/1877" target="_blank"><b>Baron de Klinckowström</b></a>, le petit neveu de Fersen op. cit., T.
II, p. 308.)</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span> </span>La connaissance de ces deux courriers aurait largement suffi à la faire condamner par le tribunal révolutionnaire...</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Un procès vraiment inique.</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ironie du sort, si j'ose dire, le Tribunal révolutionnaire <u>se déshonorera</u>,
en donnant crédit aux rumeurs d'inceste colportées par le
"journaliste" enragé <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques-Ren%C3%A9_H%C3%A9bert" target="_blank"><b>Hébert</b></a>, qui se faisait appeler le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_P%C3%A8re_Duchesne" target="_blank"><b>Père Duchêne</b></a> <span style="font-size: x-small;">(nom de son journal)</span>. Pourquoi avoir ajouté un chef d'accusation aussi
abjecte qu'infondé ? Pourquoi tant de haine ? Marie-Antoinette a donc été
condamnée pour ce crime qu'elle n'avait pas commis. Mais était-elle innocente pour
autant ?</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJt7O92OmfA9uInqnBWoBfSHGzrADzf0jJyd14zg8maUHE2kXeDnvgzSiDCUWTHqoT3KTkTZfBglBPhsKMONhiJEVPivrSlncThEOzVEuzVb3xycIujySy0C_WVy6xvWwejFugF12E0euq_fEtQhTvOo0-rGQc2tXD9sATf8PdpE1HtFBONdOl6r2j/s1303/Jugement_de_Marie_Antoinette_d'Autriche.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1008" data-original-width="1303" height="248" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJt7O92OmfA9uInqnBWoBfSHGzrADzf0jJyd14zg8maUHE2kXeDnvgzSiDCUWTHqoT3KTkTZfBglBPhsKMONhiJEVPivrSlncThEOzVEuzVb3xycIujySy0C_WVy6xvWwejFugF12E0euq_fEtQhTvOo0-rGQc2tXD9sATf8PdpE1HtFBONdOl6r2j/s320/Jugement_de_Marie_Antoinette_d'Autriche.jpeg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Le jugement infâme de Marie-Antoinette</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pardonnez-moi la comparaison, maladroite j'en conviens, mais d'une certaine façon le roi et la reine ont subi la même justice qu'Al
Capone, qui fut très lourdement condamné pour fraude
fiscale, faute que le FBI puisse prouver ses autres crimes. De nombreuses preuves des culpabilités
de Louis Capet et de son épouse furent d'ailleurs découvertes après leurs morts. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> La reine et le roi m</span>éritaient-ils la mort pour autant ? Bien sûr que non dans une société policée comme la
nôtre. Mais dans la société violente de l'Ancien Régime, il en allait
autrement. Je rappelle à cette occasion que la violence révolutionnaire n'est
rien d'autre que celle de l'ancien régime. Il faudra encore beaucoup de
révolutions, de républiques, d'écoles et de pains dans les ventres, pour que la peine de mort soit enfin abolie.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Pourquoi tant de haine ?</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1CwJgyLfIrQLlhAGMCCeQY3urZkH17nJYGN5FatEonZFTjsjPOF_yy0u_vk7ZKvBi3klQnTqEXy966g1hn7BEYtML2ZQ4nRPKKtRUepHVbRHjJiAlxJVszLzSrlwflaxUbmzOFval13ngKMFtyp6EICkv5VDp56Km0IPHAqNQjyKgiLsxSk3SGQQU/s1403/1791_Les_Deux_ne_font_qu'un_.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1016" data-original-width="1403" height="232" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1CwJgyLfIrQLlhAGMCCeQY3urZkH17nJYGN5FatEonZFTjsjPOF_yy0u_vk7ZKvBi3klQnTqEXy966g1hn7BEYtML2ZQ4nRPKKtRUepHVbRHjJiAlxJVszLzSrlwflaxUbmzOFval13ngKMFtyp6EICkv5VDp56Km0IPHAqNQjyKgiLsxSk3SGQQU/s320/1791_Les_Deux_ne_font_qu'un_.jpeg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">"Les deux ne font qu'un"<br />Estampe représentant le roi et la reine, 1791</span></td></tr></tbody></table><br /><span style="font-family: arial;"><b>Le roi.</b></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Dans le cas du bienaimé Louis XVI, la colère fut longue à
monter contre lui. Le peuple aima autant qu'il le pu le bon gros Louis, arguant comme le font souvent les petites gens en pareilles circonstances, qu'il était entouré de mauvais conseillers <span style="font-size: x-small;">(à commencer par la reine.)</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il faut dire aussi que
les "révolutionnaires" de la Constituante firent preuve d'une immense
mansuétude à son égard, allant même jusqu'à prétendre que le roi avait été
enlevé, alors que celui-ci s'était enfui avec sa famille le 20 juin 1791, en
suivant un plan d'évasion organisé sous les ordres de Marie-Antoinette !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxsBVGawrSmFVDYKsBLt_QxNs2m8laGKNvjMY6Ma-e_SQpmd0qjOJNhpKKnOpqEZoSCZOuZQy__UZHv580s3MqXwoZ3T3LX_BjxlxU639BBaOk074sg3d-GpjFJvf3rl_E5c52ZF9XIMRGyRMfFT2ys3DVlkEbKMI5Rg0kkP5-zDYXfHjJ_JbSijTq/s1551/1791-06-22_arrestation_louis_XVI_varennes.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="877" data-original-width="1551" height="181" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxsBVGawrSmFVDYKsBLt_QxNs2m8laGKNvjMY6Ma-e_SQpmd0qjOJNhpKKnOpqEZoSCZOuZQy__UZHv580s3MqXwoZ3T3LX_BjxlxU639BBaOk074sg3d-GpjFJvf3rl_E5c52ZF9XIMRGyRMfFT2ys3DVlkEbKMI5Rg0kkP5-zDYXfHjJ_JbSijTq/s320/1791-06-22_arrestation_louis_XVI_varennes.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Arrestation du roi à Varennes le 22 juin 1791</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les
constituants allèrent même jusqu'à augmenter la pension du roi à son retour et
à décréter l'inviolabilité de celui-ci le 15 juillet 1791. Pour compléter la
farce, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Claude_de_Bouill%C3%A9" target="_blank"><b>François Claude Amour du Chariol, marquis de Bouillé</b></a> <span style="font-size: x-small;">(organisateur de la
fuite) </span>fut déféré le même jour par contumace devant la Haute-Cour pour le
prétendu enlèvement du roi ! Sans parler de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Barnave" target="_blank"><b>Barnave</b></a>, révolutionnaire de la première heure, qui tomba bêtement sous le charme de la reine durant le voyage de retour et qui rejoignit ensuite le club monarchiste des Feuillants...</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6nEDaRnRGiSzdiAUdWYmk9iBRzwlKNHTnK043I1eEZk28mJOs5YPH5MLtaO0Q7Se8Kf-Jho65J384iqcKEo3cSYAbzK81zwnSZh1EoFZHC7zmKEWcidlidQN54igqL5XRDdkP3WJfS6LKdc-HcWuSPR9xv0zuNFuZqOWVa3fJqVDRm__gB7oHXaPy/s1400/1791-06-25_Duplessi-Bertaux_-_Arrivee_de_Louis_Seize_a_Paris.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1198" data-original-width="1400" height="274" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6nEDaRnRGiSzdiAUdWYmk9iBRzwlKNHTnK043I1eEZk28mJOs5YPH5MLtaO0Q7Se8Kf-Jho65J384iqcKEo3cSYAbzK81zwnSZh1EoFZHC7zmKEWcidlidQN54igqL5XRDdkP3WJfS6LKdc-HcWuSPR9xv0zuNFuZqOWVa3fJqVDRm__gB7oHXaPy/s320/1791-06-25_Duplessi-Bertaux_-_Arrivee_de_Louis_Seize_a_Paris.png" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Retour de la famille royale à Paris le 25 juin 1791</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Quant aux Parisiens en colère à cause de cette
fuite honteuse, Lafayette fit tirer sa Garde nationale sur ceux des sections
des clubs des Cordeliers et des Jacobins, venus déposer une pétition pour la déchéance
du roi le 17 juillet 1791 ! <span style="font-size: x-small;">(50 morts !)</span>. <span style="font-size: x-small;">Dire que c'est cette monarchie constitutionnelle d'opérette que la
pauvre Olympe de Gouge défendra jusqu'à la mort. Passons...</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0_gmgjRKqcofdD4CDouDfO2vscBt0v5Ud6ndBaALISRXRf3a_Z0xGuHAr9JjdnA6oA2BpGxZGaVh85b2DLyqzr-HeTkEb742xvKy8HATMXg-sXX58RoeYJLJv91BV1vRBXnSD2YrEY0Nn2v0VnWdfpwNyZAFK90A1CBb4FZNS_xw9pjSr6_hOAIoP/s800/1791-07-17_Malheureuse_journ%C3%A9e_du_17_juillet_1791.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="574" data-original-width="800" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0_gmgjRKqcofdD4CDouDfO2vscBt0v5Ud6ndBaALISRXRf3a_Z0xGuHAr9JjdnA6oA2BpGxZGaVh85b2DLyqzr-HeTkEb742xvKy8HATMXg-sXX58RoeYJLJv91BV1vRBXnSD2YrEY0Nn2v0VnWdfpwNyZAFK90A1CBb4FZNS_xw9pjSr6_hOAIoP/s320/1791-07-17_Malheureuse_journ%C3%A9e_du_17_juillet_1791.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">"Malheureuse" journée du 17 juillet 1791.</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /><b>La reine.</b></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>En ce qui concerne la reine Marie-Antoinette, la haine remontait
à plus loin. Et surtout, cette haine avait commencé au sein de la noblesse française
qui avait vu d'un très mauvais œil cette alliance contre-nature avec la cour d'Autriche, qui jusque-là avait été l'ennemie de la France.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiquFy4hgnpA3MQ31hgLnhObF5wPMtD6cBA68aN3MmoOulCNeo7a6Qi9kDNFORX3B9ouIHfhQT11PDNbu_pqffGV8llqUfRhWxj-Ryal5usHRoudSdcy_ICV-KL2O2wBMFCxczRsikJfzDOFomWi1eNjBPz_uvPRbVaMQkb5AQ5VJ46KHdNkdnxeDwD/s895/la_poule_d_autruche.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="895" data-original-width="750" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiquFy4hgnpA3MQ31hgLnhObF5wPMtD6cBA68aN3MmoOulCNeo7a6Qi9kDNFORX3B9ouIHfhQT11PDNbu_pqffGV8llqUfRhWxj-Ryal5usHRoudSdcy_ICV-KL2O2wBMFCxczRsikJfzDOFomWi1eNjBPz_uvPRbVaMQkb5AQ5VJ46KHdNkdnxeDwD/s320/la_poule_d_autruche.jpg" width="268" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Marie-Antoinette représenté en "Poule d'Autruche"<br />"Je digère l'argent avec facilité mais la constitution je ne puis l'avaler"</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>C'est d'abord la noblesse qui a
colporté ragots et rumeurs sur la pauvre Marie-Antoinette. Et c'est la personnalité
de la malheureuse qui n'a fait qu'aggraver les choses quand ses frasques ont
fini par venir aux oreilles du peuple. La connaissance de ses dépenses
extraordinaires était du plus mauvais effet sur une population que la misère et
la faim préoccupaient.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Parfois caricaturée sous forme d'une autruche <span style="font-size: x-small;">(jeu de mot avec Autriche)</span>, la reine fut souvent caricaturée sous forme d'une panthère, comme ci-dessous.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7XJCzn8UIpjyuEA19bAuuGZYgqBDqb1jECye6gwb6r6rNjJmme9gHG7YYA0FjpLab0mlN4LMbL4DIb1MvorftfpauCCyLapZEnY64nuDuHcT1ZcAylB9itfLL4eqomgvLSc9akmq4gyT8tBJVCnFx2Msfjh8ysHmmQseENjv-advlRhd9fXgd17Sb/s1043/marie-antoinette_panth%C3%A8re.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1043" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7XJCzn8UIpjyuEA19bAuuGZYgqBDqb1jECye6gwb6r6rNjJmme9gHG7YYA0FjpLab0mlN4LMbL4DIb1MvorftfpauCCyLapZEnY64nuDuHcT1ZcAylB9itfLL4eqomgvLSc9akmq4gyT8tBJVCnFx2Msfjh8ysHmmQseENjv-advlRhd9fXgd17Sb/s320/marie-antoinette_panth%C3%A8re.jpg" width="245" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><span><span> </span>On peut constater avec l'estampe suivante, gravée en 1792 par Villeneuve, que la haine envers la reine avait alors atteint un sommet : <i><span style="color: #2b00fe;">"</span></i></span><span style="color: #2b00fe; text-align: left;"><i>La Panthère autrichienne / voué au mépris et à l'exécration
de la Nation française dans sa postérité la plus reculée".</i></span></span><p></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhflqzI9icNf-7RcfT9Fyoumjxqnvh0QM9n2tbLilkncPLjwFQw5gah5LokrS6MRFL4Xmf9R6yXqFBHwCcTSUhAGyiv5BRVzxyXQSD2cV5jFFFhJg4xhkcbR6mfL4-J87YOMfxd3lN1yOa2Hs4wbpYJPbHcjspt5J2DC2zHsYRA9GDaX3zW-waHF1Du/s1349/panth%C3%A8re_autrichienne.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1349" data-original-width="1024" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhflqzI9icNf-7RcfT9Fyoumjxqnvh0QM9n2tbLilkncPLjwFQw5gah5LokrS6MRFL4Xmf9R6yXqFBHwCcTSUhAGyiv5BRVzxyXQSD2cV5jFFFhJg4xhkcbR6mfL4-J87YOMfxd3lN1yOa2Hs4wbpYJPbHcjspt5J2DC2zHsYRA9GDaX3zW-waHF1Du/s320/panth%C3%A8re_autrichienne.png" width="243" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span><span style="font-family: arial;">La fuite de la famille royale en juin 1791 constitua vraiment un moment de bascule. A partir de là, une haine du couple royal commença de grandir au sein du peuple, haine que les homme politiques de l'assemblée constituante puis de l'assemblée législative, peinèrent de plus en plus à contenir.</span></div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPExI2nlTDVOBO969cywgvB-3AfWtw3yJ3yx-q8_0I7NTN-bXhav1irmD2LrugQbdoF-GBScwFDutWY3ovadA8nmp8_YyLucbJzCITYm8i_1fIBgYOsqKtQcmbB-DV6FZP6cPEl_kRsOi1ZjiEhWN61Vw51djdV3OUt8uxsXaESSluoft-1NRXbtK3/s1339/1791_La_Famille_des_cochons_ramen%C3%A9e_.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1016" data-original-width="1339" height="243" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPExI2nlTDVOBO969cywgvB-3AfWtw3yJ3yx-q8_0I7NTN-bXhav1irmD2LrugQbdoF-GBScwFDutWY3ovadA8nmp8_YyLucbJzCITYm8i_1fIBgYOsqKtQcmbB-DV6FZP6cPEl_kRsOi1ZjiEhWN61Vw51djdV3OUt8uxsXaESSluoft-1NRXbtK3/s320/1791_La_Famille_des_cochons_ramen%C3%A9e_.jpeg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">La famille royale de retour à Paris.<br />Après leur fuite, le roi et sa famille seront<br />de plus en plus souvent représenté comme des cochons...</span></td></tr></tbody></table>.<br /><span style="font-family: arial;"><b>Que dire ?</b></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Comme je suis un gentil garçon, je pourrais arguer que les malheureux
souverains du royaume de France étaient conditionnés par leur environnement "socio-culturel"
et qu'ils ne faisaient que défendre les "intérêts de leur classe".
Mais n'était-ce pas cela le cœur du problème en vérité ?</span></p><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgv57UbdxSvp04aoFPkdu83nvJv8-B8dA7vo0mWgk0TsBI2VxEIVlpMRo4ISbY3jkuLA_UwhFN3aNftDHMu4wZrVW4ge6WXEX1WknaTjKADEakP1_6--H2obvKJXYxDtmdmuBmQgUWMtb4JM-lEym6Z_ZF8f21FPWEhx9XnlfkMZp1SL19xt4K7WLAp/s882/glamour4.gif" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="153" data-original-width="882" height="56" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgv57UbdxSvp04aoFPkdu83nvJv8-B8dA7vo0mWgk0TsBI2VxEIVlpMRo4ISbY3jkuLA_UwhFN3aNftDHMu4wZrVW4ge6WXEX1WknaTjKADEakP1_6--H2obvKJXYxDtmdmuBmQgUWMtb4JM-lEym6Z_ZF8f21FPWEhx9XnlfkMZp1SL19xt4K7WLAp/s320/glamour4.gif" width="320" /></a></div><span style="color: #ff00fe; font-family: arial; font-size: medium;"><b>Trêve de polémiques politiciennes, soyons "glamour"</b></span></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFwElSXMpi_8jpMB9sgGKBidxFdhNENYljQAWt3Kf-Yp6OOT15p_Q9yE4ZP54KYzHyrLRiDuj5x8dA2ZsgS3jMS5sJMHdcoIFUgU8bkNJcWI3NlOq2aMhd2JAufaVgMYYz_rL9V_UNJy6gYE8KiWrNVEu1jFZPNENqSGnmu75KCLZsKaTfy7kijPCv/s917/Marie-Antoinette_magazine.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="917" data-original-width="813" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFwElSXMpi_8jpMB9sgGKBidxFdhNENYljQAWt3Kf-Yp6OOT15p_Q9yE4ZP54KYzHyrLRiDuj5x8dA2ZsgS3jMS5sJMHdcoIFUgU8bkNJcWI3NlOq2aMhd2JAufaVgMYYz_rL9V_UNJy6gYE8KiWrNVEu1jFZPNENqSGnmu75KCLZsKaTfy7kijPCv/w178-h200/Marie-Antoinette_magazine.jpg" width="178" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Humour...</span></td></tr></tbody></table><b style="font-family: arial;">La reine de la mode.</b><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> En résumé, l'historienne </span>Cécile Berly se donne donc beaucoup de mal dans son livre pour apporter un nouvel
éclairage sur Marie-Antoinette. Et je gage que certains s'émerveilleront de la
nouvelle image que l'on découvre alors, celle d'une reine de la mode et du luxe
!...<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'historienne se fait en effet un plaisir de nous expliquer
que dès le moment où Marie-Antoinette monta sur le trône en 1774, celle-ci eut
à cœur de devenir la reine de la mode !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pour partager cet enthousiasme envers
quelque chose d'aussi frivole, je gage que Cécile Berly n'a pas dû lire <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2021/01/21-janvier-1789-deces-du-baron-dholbach.html" target="_blank"><b>les
écrits du Baron d'Holbach</b></a> sur les effets délétères que produit sur une société,
le goût du luxe et de la mode. D'Holbach écrivit ceci dans son ouvrage "</span><span style="font-family: arial;"><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040202s" style="text-align: left;" target="_blank"><b>Éthocratie
ou Le gouvernement fondé sur la morale</b></a>" :</span></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><b>"Le luxe est une forme d'imposture, par laquelle les
hommes sont convenus de se tromper les uns les autres, et parviennent souvent à
se tromper eux-mêmes"</b></i></span></p></div></blockquote><div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'historienne </span><span style="font-family: arial;">nous répète donc cette vieille <a href="https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/antienne" target="_blank"><b>antienne</b></a>
qui court toujours de nos jours, à savoir que <i><span style="color: #2b00fe;">"la mode fait du luxe un
commerce très lucratif et qui répand le savoir-faire français dans toutes les
cours européennes et jusqu'un Amérique".</span></i> Commerce très lucratif
assurément, mais certainement pas indispensable dans la France de 1789 qui ne
cultivait pas assez de blé pour nourrir son peuple, pas plus d'ailleurs pour la
France de 2021, qui doit acheter ses masques sanitaires en Chine quand survient
une pandémie mondiale.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>La ministre des modes.</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span></span></span></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi88kqPrvS0OR93huwFOw1nsUKT-E2btHAQl13KeIsdkzze5x5Lu6qhk8XhsHlIKGzVrRpovZ5HTvPW4-MxGBEglagVEtoolezRk6u9BQsqNs_Yvb0zPZZZPmCDfAKMdyT1z0mr3-uLUKladehXlXB3wgXOPf4EEb87C-PS6x9b5lpYNhuFsZnkVjsB/s815/rose-bertin.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="815" data-original-width="640" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi88kqPrvS0OR93huwFOw1nsUKT-E2btHAQl13KeIsdkzze5x5Lu6qhk8XhsHlIKGzVrRpovZ5HTvPW4-MxGBEglagVEtoolezRk6u9BQsqNs_Yvb0zPZZZPmCDfAKMdyT1z0mr3-uLUKladehXlXB3wgXOPf4EEb87C-PS6x9b5lpYNhuFsZnkVjsB/w157-h200/rose-bertin.jpg" width="157" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Rose Bertin</td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><span><br /><div style="text-align: justify;"><span> </span>Marie-Antoinette devenue reine de la mode eut sa ministre
des modes, la couturière Marie-Jeanne Bertin, connue à l'époque sous le nom de Mademoiselle Bertin, une fille de paysans picards qui avait
conquis le "tout-Paris" par ses créations.</div></span></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span> Mademoiselle Bertin avait ouvert en 1770,
son propre magasin de modes à l'enseigne "Le Grand Mogol", dans la rue
du Faubourg-Saint-Honoré où elle employait une trentaine de personnes.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mademoiselle Bertin bénéficiait d'un accès privilégié à la reine, honneur
que n'avaient pas la plupart des dames de la cour, ce qui ne faisait qu'attiser
la jalousie et la colère de celles-ci. Marie-Antoinette et sa
"ministre" s'enfermaient de longues heures dans les appartements privés de la reine, afin de partager leur passion commune pour les robes, les
chapeaux, les coiffures et toutes sortes d'accessoire de mode très coûteux. <span style="font-size: x-small;">(Je ne vous cache pas que des rumeurs coururent à propos de cette "proximité".)</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>En janvier 1774, à la demande de Marie-Antoinette, Marie-Jeanne <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rose_Bertin" target="_blank" title="Rose Bertin"><b>Bertin</b></a> et le coiffeur de la reine, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9onard-Alexis_Auti%C3%A9" target="_blank"><b>Léonard-Alexis Autié</b></a> <span style="font-size: x-small;">(l'inventeur
du pouf)</span>, relancèrent la parution du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Magazine_de_mode" target="_blank" title="Magazine de mode"><b>magazine de mode</b></a> intitulé le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Journal_des_Dames" target="_blank" title="Journal des Dames"><b>Journal
des Dames</b></a>. La Dauphine régla tous les frais de l'opération, et la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-%C3%89milie_de_Montanclos" target="_blank"><b>Baronne de Princen</b></a>, dans une situation financière délicate, accepta de prêter son nom
en tant que rédactrice en chef.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Un point positif tout de même pour Mademoiselle Bertin. On apprendra
en effet qu'elle libéra les corps féminins en allégeant les silhouettes, avec
des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Paniers" target="_blank" title="Paniers"><b>paniers</b></a> plus
légers et moins encombrants et qu'elle lança les robes de grossesse. Elle
inventa également des robes légères, façon bergère, à porter dans le petit
monde champêtre merveilleux, aménagé à grand frais par Marie-Antoinette au petit Trianon <span style="font-size: x-small;">(Lire ce chapitre édifiant dans le livre de Cécile Berly)</span>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ajoutons à
cela que cette entrepreneuse méritante s'était fait une place royale dans le
milieu de la couture jusque-là dominé par les hommes, et vous verrez qu'un beau
jour on fera d'elle une icône féministe. La ville </span><span style="font-family: arial;">de Bellancourt, village natal de cette héroïne du monde entrepreneurial</span><span style="font-family: arial;">, a donné
son nom à une école : "<a href="http://bellancourt-site-officiel.wifeo.com/l-ecole.php" target="_blank"><b>Rose Bertin</b></a>". A noter que le nom de Rose Bertin lui aurait été donné postérieurement à sa mort.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgm4PQxsIIlm-qenw0rOaBMRapLoYQBQL9Erx5d8BnkQgVWMcO1joBoIEcrGmrsAxsZTSNhxAJo8uQjt6YEz1FxIaC_Yx5ya5jkt3XTwGilO1wIvhLYsCuSn8PJlre-RbpNbGAKFIl6uEn3RtHUuR8Gea-BqnVu5tvr736yqRKyrddTc4rY1MKR1br5/s1187/L%C3%A9onard-Alexis_Auti%C3%A9_at_work_-_Bashor_2013_plate9.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1187" data-original-width="901" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgm4PQxsIIlm-qenw0rOaBMRapLoYQBQL9Erx5d8BnkQgVWMcO1joBoIEcrGmrsAxsZTSNhxAJo8uQjt6YEz1FxIaC_Yx5ya5jkt3XTwGilO1wIvhLYsCuSn8PJlre-RbpNbGAKFIl6uEn3RtHUuR8Gea-BqnVu5tvr736yqRKyrddTc4rY1MKR1br5/s320/L%C3%A9onard-Alexis_Auti%C3%A9_at_work_-_Bashor_2013_plate9.jpg" width="243" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Le coiffeur Léonard au travail.</span></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Léonard le (les) coiffeur (s) de la reine.</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Plutôt que de vous brosser le portrait de Léonard (et de ses frères), je vais vous proposer de regarder la vidéo ci-dessous retraçant la vie de ce "Géniaaaale coiffeur". Elle est extraite d'une émission du sympathique Stephane Bern. Vous aurez même la chance de voir notre jolie historienne, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9cile_Berly" target="_blank"><b>Cécile Berly</b></a>, vous faire visiter la salle de bain de la reine à Versailles !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span><b><span style="color: red;">Attention âmes sensibles ! C'est difficile de faire plus kitsch et plus dégoulinant d'émerveillement béat devant des pratiques que certains pourront trouver choquantes.</span></b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/0r7DYGh9yRc" width="320" youtube-src-id="0r7DYGh9yRc"></iframe></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMCUmWvStSZ1kzeWrxr7BDzhaBJHa3V_EIi7h-6p3DqnZ4nq1sqEhkC1vd6ztPKX77TtOHfgv7FoQ0i_QR4ujyWDWgi4HDzoqWykAQHhyuWcsjzMsyo9ILt4Q9rqhXnZMtS_tcQcjsxY2U_7gOlfLbJ_zZvzjyTp8CeOtSRS1WIeZiPXFSVFol98AS/s796/retour_realite.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Retour à la triste réalité" border="0" data-original-height="158" data-original-width="796" height="64" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMCUmWvStSZ1kzeWrxr7BDzhaBJHa3V_EIi7h-6p3DqnZ4nq1sqEhkC1vd6ztPKX77TtOHfgv7FoQ0i_QR4ujyWDWgi4HDzoqWykAQHhyuWcsjzMsyo9ILt4Q9rqhXnZMtS_tcQcjsxY2U_7gOlfLbJ_zZvzjyTp8CeOtSRS1WIeZiPXFSVFol98AS/w320-h64/retour_realite.png" title="Retour à la triste réalité" width="320" /></a></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Madame déficit.</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les dépense de Marie-Antoinette pour la mode furent
"abyssales". Louis XVI dû doubler sa cassette en 1774. Mais cela ne
suffit pas, car elle ne cessa d'accumuler les dettes que le bon roi paya
toujours. Sa propre mère, L'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, sermonna sa
fille dans ses courriers pour ses dépenses excessives. Marie-Antoinette
achetait des bijoux de manière presque compulsive. Dans une lettre datée
du 2 septembre 1776, Marie Thérèse réprouva l'achat de bracelets d'une valeur
de <b>250.000 livres</b> ! Et quand Louis XVI ne pouvait plus payer sur sa cassette,
il sollicitait le contrôleur général des finances, qui bien sûr payait avec
l'argent des Français accablés d'impôts.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>En <b>1785</b>, Marie-Antoinette dépensa <b>258 002 livres</b> pour sa
garde-robe, dont 87 597
livres de biens et de services auprès de Bertin. En
<b>1787</b>, le montant total était de <b>217 188 livres</b>, dues à soixante et une
personnes, dont 28 % pour Bertin ; en <b>1788</b>, le total se montait à <b>190
721 livres</b>, dues à cinquante-quatre personnes, dont 32 % pour Bertin.
Étant donné que le budget de la reine pour sa garde-robe était de 120 000
livres, ses dépenses en vêtements et accessoires représentaient chaque année un
dépassement important.</span></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il faut savoir que la reine était très mauvaise payeuse !
En janvier 1787, le bruit se répandit dans Paris que la célèbre marchande de
modes Mademoiselle Bertin avait déposé son bilan et que ses dettes se montaient à deux
ou trois millions de livres. Mais la rumeur qui se propageait dans Paris
comportait une précision supplémentaire : Bertin aurait inventé de toutes
pièces l’histoire de sa faillite. Son but, en agissant ainsi, aurait été de
plonger la couronne dans l’embarras et d’obtenir le paiement des sommes énormes
que lui devait depuis longtemps la reine, Marie-Antoinette. Celle-ci, qui était
à la fois la cliente la plus prestigieuse de Bertin et celle qui lui passait
les plus grandes commandes, avait l’habitude d’acheter sans compter à crédit et
de ne payer que sous une contrainte extrême. Selon le journal du marchand de
livres Hardy, Bertin avait communément recours à de tels stratagèmes et, dans
ce cas précis, elle reçut aussitôt un billet de <b>400 000 livres</b> sur le trésor
royal <span style="font-size: x-small;">(Langlade, 1911, pp. 192-193 ; Burkard, 1989, p. 187).</span></span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">
</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les comptes de Bertin attestent que la reine ne payait pas
ses factures. Lors du terme d’octobre 1791, Bertin ajouta 3 390 livres,
correspondant à trois ans d’intérêts au taux de 5 %, sur les 22 600 livres
dues cette année-là. Elle ajouta aussi 4 600 livres aux plus de 46 000 livres
de dettes pour l’année 1789. Une note au bas de la page indique que la maison
de la reine n’avait accepté de payer que 4 000 livres d’intérêt.</span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Dépensière et joueuse !</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span><span style="font-family: arial;">En plus de ses dépenses pour la mode et les fêtes somptueuses
qu'elle organisait, Marie-Antoinette jouait de très fortes sommes d'argent avec
des banquiers joueurs dans des parties de </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pharaon_(jeu)#:~:text=Le%20pharaon%2C%20ou%20Faro%20en,comme%20le%201)%20au%20Roi." style="font-family: arial;" target="_blank"><b>pharaon</b></a><span style="font-family: arial;"> qui duraient parfois 2
journées entières ! Le propre frère de Marie-Antoinette, Joseph II, comparait
les appartements de sa sœur à un tripot. En janvier 1777, Marie-Antoinette
présenta au roi une dette de </span><b style="font-family: arial;">487.272 livres !</b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGaEOj1af8onhRzel43T9EgNCGmbzEMZF4mD2GZagwPqyTAFFyDNXhiH-_i8017Oqr9vpleQckxe4gXB1LFgrrob0oT6hiuvv4KfhPAoZdRV2wcztCms2rDD_DsXiI8KoPMwz4F9oBbzuholbmOQb-Y66NrHE9XvSFDNhLLB3Uch0R2heZsxD2m9Pz/s1280/Johann_Baptist_Anton_Raunacher_(1729-1771)_,_Wandbespannung_im_Raunacher-Zimmer_von_Schloss_Eggenberg,_Graz.gif" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="851" data-original-width="1280" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGaEOj1af8onhRzel43T9EgNCGmbzEMZF4mD2GZagwPqyTAFFyDNXhiH-_i8017Oqr9vpleQckxe4gXB1LFgrrob0oT6hiuvv4KfhPAoZdRV2wcztCms2rDD_DsXiI8KoPMwz4F9oBbzuholbmOQb-Y66NrHE9XvSFDNhLLB3Uch0R2heZsxD2m9Pz/s320/Johann_Baptist_Anton_Raunacher_(1729-1771)_,_Wandbespannung_im_Raunacher-Zimmer_von_Schloss_Eggenberg,_Graz.gif" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pharaon_(jeu)#/media/Fichier:Johann_Baptist_Anton_Raunacher_(1729-1771)_,_Wandbespannung_im_Raunacher-Zimmer_von_Schloss_Eggenberg,_Graz.gif" target="_blank"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Partie de Pharaon au 18ème siècle</span></a></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les dépenses de la maison de la reine ne cessèrent jamais d'augmenter tout au long du règne. Le budget passa de 1.600.000 livres à
<b>2.200.000 livres</b> après le couronnement et il atteint la somme faramineuse de
<b>4.700.000 livres en 1788.</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ajoutez à ce problème que toutes les dames de la cour se
devaient de prendre modèle sur la reine dans cette course folle à toujours plus
de luxe ! Mais pas seulement les dames de la noblesse, car celles de la haute
bourgeoisie suivaient le pas avec joie !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Certes Marie-Antoinette ne fut pas l'unique cause du déficit
abyssal du budget de la France à la veille de la Révolution. Je vous ai parlé
ailleurs du coût énorme de la <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/27-octobre-1789-necker-invite-diner.html" target="_blank"><b>participation financière</b></a> de la France à la
<a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/4-juillet-1776-les-13-colonies-font.html" target="_blank"><b>guerre d'indépendance américaine</b></a>. Mais Marie-Antoinette, par ses excès, devint
le symbole du déficit. Raison pour laquelle aussi bien les nobles qui la
détestaient pour son origine autrichienne, son comportement provocateur et ses mauvaises fréquentations, que
le peuple qui avait vent de toutes ses folies, la surnommèrent <b>"Madame
Déficit"</b>.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgn7TijP6udoZ2_Cp1l75nU2lRTvi0mDZms5VBwrjD2gW8wEFIzxYG90veD_Pq7v3rNhIaP0-u8-dxlTFpYpAB1y-scPinSqBMEv57gJv1dln02AvD0vBHJmt-FqjEl88evLpyYPmkNpVFnmSnCzmxjd7rjaLtPbVuimUFfdKQqh2fJfvd6ebBJygBq/s2048/monstre_d%C3%A9ficit.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1718" data-original-width="2048" height="268" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgn7TijP6udoZ2_Cp1l75nU2lRTvi0mDZms5VBwrjD2gW8wEFIzxYG90veD_Pq7v3rNhIaP0-u8-dxlTFpYpAB1y-scPinSqBMEv57gJv1dln02AvD0vBHJmt-FqjEl88evLpyYPmkNpVFnmSnCzmxjd7rjaLtPbVuimUFfdKQqh2fJfvd6ebBJygBq/s320/monstre_d%C3%A9ficit.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Le monstre du déficit</span></td></tr></tbody></table><br /><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #ff00fe;">Retour au meilleur des mondes, celui de la mode !</span></b><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUfDSKHuffqko6EhizyWWwO5RaU_uw-EWMt6Y-cp5fZa3JJwJdTazhNm1YLZYMhbzz2ESjQPm4eaQfFo9OZP5ni8IaakhECDpRNGAjV4L6HxpxN2MqTbBQsWhJgyoiGTm_IIpiJtfG_i7JWwf7nxthMjrDiSQbBz2dAwfwk4HUOGu623VR6ajJq_cN/s444/la_mode.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="196" data-original-width="444" height="141" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUfDSKHuffqko6EhizyWWwO5RaU_uw-EWMt6Y-cp5fZa3JJwJdTazhNm1YLZYMhbzz2ESjQPm4eaQfFo9OZP5ni8IaakhECDpRNGAjV4L6HxpxN2MqTbBQsWhJgyoiGTm_IIpiJtfG_i7JWwf7nxthMjrDiSQbBz2dAwfwk4HUOGu623VR6ajJq_cN/s320/la_mode.png" width="320" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>La mode selon Marie-Antoinette</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Afin d'illustrer cet article sur la "reine de la mode", je
vous devais de l'illustrer de jolies gravures de modes. Vous en trouverez
quelques-unes ci-dessous, mais je vous renvoie à l'article que j'ai déjà consacré
à ce sujet et aux galeries qu'il comporte :<a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2021/10/test.html" target="_blank"><b>"La mode au XVIIIe siècle"</b></a>.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Certaines tenues étaient si extravagantes <span style="font-size: x-small;">(coiffures de 1
mètre de haut, amples paniers de 5 mètres de diamètre recouverts de plusieurs jupes décorées de
rubans, nœuds, glands, fleurs et pierreries)</span> que les dames de la cour qui les
portaient ne pouvaient plus voyager assises mais à genoux dans leurs carrosses
! </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0K4ifccXkfggtcTWOcfVPWDv2l9ICod9Ou_5Uv_Mc0C51JbJXvVWXf5uSRu7bmopJjBcVTJE74cKQCmQgkAawDILkTf498UPU70zQ91FqtqxhFWEfdj5TU1iWuiDfcdXNTpPjOLSL0NyT9kXsM11BBE6G4-6E1x1ryVPfWX9U0ydp9Ovtq6fq5V8e/s1090/the_vis-%C3%A0-vis%20(2).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="780" data-original-width="1090" height="229" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0K4ifccXkfggtcTWOcfVPWDv2l9ICod9Ou_5Uv_Mc0C51JbJXvVWXf5uSRu7bmopJjBcVTJE74cKQCmQgkAawDILkTf498UPU70zQ91FqtqxhFWEfdj5TU1iWuiDfcdXNTpPjOLSL0NyT9kXsM11BBE6G4-6E1x1ryVPfWX9U0ydp9Ovtq6fq5V8e/s320/the_vis-%C3%A0-vis%20(2).jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Gravure anglaise de Mary Darly</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les robes coûtaient des fortunes et les perruques créées par Léonard pouvaient coûter jusqu'à 50 000 livres
pièce selon les volumes et artifices employés et la
reine et les dames fortunées de la cour en changeaient quasiment tous les jours
! Je vous rappelle qu'une livre correspondait au salaire journalier d'un ouvrier agricole, soit 20 sous.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span><b>Vous avez bien compris, une perruque valait l'équivalent de 50.000 jours de travail d'un ouvrier agricole.</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1JBPu5Y5m-Dy4Jd95wzYx0lMOqK7haZYDgdJsTrHxyUVGEorYWreC2gbbsuSHPtAn7Cg3MhMhqyA102mj-XdTP5ja1M06OWxH9mJLDzXfUEUmQZrxBS0nbQPh9eCv7c36EpBCQMimm3c6fXZOc4eNvRYPgoH6GoyqPYdU-5Fki45PSVnupkSig-jd/s882/Antoinette_autriche_reine_de_France.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="882" data-original-width="555" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1JBPu5Y5m-Dy4Jd95wzYx0lMOqK7haZYDgdJsTrHxyUVGEorYWreC2gbbsuSHPtAn7Cg3MhMhqyA102mj-XdTP5ja1M06OWxH9mJLDzXfUEUmQZrxBS0nbQPh9eCv7c36EpBCQMimm3c6fXZOc4eNvRYPgoH6GoyqPYdU-5Fki45PSVnupkSig-jd/w126-h200/Antoinette_autriche_reine_de_France.jpg" width="126" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYoG-00en_VVyod0vt5IfVJjVS3lrJ4zdqsqLurGcD_kcmORMBZbniePbW6gIC6LaN5ogmxSWhCIhfin2zdwg0s9W3aHUtovUfYR2CUST5kbdkPUeoYkxjVwJ9vaZk_xHb5ZYR4ANODwquo3GVIrdXydMRTvcl_cRUU5nXhtHcAvIVwHnKiKrp1RJh/s799/Pouf_orne_de_plumes.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="799" data-original-width="559" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYoG-00en_VVyod0vt5IfVJjVS3lrJ4zdqsqLurGcD_kcmORMBZbniePbW6gIC6LaN5ogmxSWhCIhfin2zdwg0s9W3aHUtovUfYR2CUST5kbdkPUeoYkxjVwJ9vaZk_xHb5ZYR4ANODwquo3GVIrdXydMRTvcl_cRUU5nXhtHcAvIVwHnKiKrp1RJh/w140-h200/Pouf_orne_de_plumes.jpg" width="140" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ci-dessous, la Princesse de Lamballe en 1776 et la reine Marie-Antoinette en 1789.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpRLQ-5ALfiuyJ9ZM-piepmwhaE5dbKpjitnIdO6lI79ASe5nqxriuSBlSpmhsVv2O5ytsg7j82PZ1GMubmqqvAgPGu60e7gGK1Qi4G_tL_8nHcxO9I2NhrM4wcxX7urIr-L0r5yvfT9fWOoNaaKONi8F047tvrSAikIurQ1NyBdADhja1wnupm33a/s6749/Madame_la_princesse_de_Lamballe_by_Antoine-Fran%C3%A7ois_Callet_(circa_1776,_Callet).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Princesse de Lamballe" border="0" data-original-height="6749" data-original-width="5232" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpRLQ-5ALfiuyJ9ZM-piepmwhaE5dbKpjitnIdO6lI79ASe5nqxriuSBlSpmhsVv2O5ytsg7j82PZ1GMubmqqvAgPGu60e7gGK1Qi4G_tL_8nHcxO9I2NhrM4wcxX7urIr-L0r5yvfT9fWOoNaaKONi8F047tvrSAikIurQ1NyBdADhja1wnupm33a/w155-h200/Madame_la_princesse_de_Lamballe_by_Antoine-Fran%C3%A7ois_Callet_(circa_1776,_Callet).jpg" title="Princesse de Lamballe" width="155" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvU44LX0yUs3QmDhvun2eIYOET8MYZyjPQ9iAAZQt9Mp_Duu_naaAu4Bn808rOGqwJtl2wYmmCz5HXKDfVx5Z_JhSE7b-Ku_SGxiVx1l6br5DjdqTYlUf7z06gp8MH7bJWujlS_KIYKJfUznu7vVSnc5nobP1HzYfPaSmzZ5tkLo23csV_jqonrU_8/s841/Marie-Antoinette_Etats_G%C3%A9n%C3%A9raux.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Marie-Antoinette" border="0" data-original-height="841" data-original-width="779" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvU44LX0yUs3QmDhvun2eIYOET8MYZyjPQ9iAAZQt9Mp_Duu_naaAu4Bn808rOGqwJtl2wYmmCz5HXKDfVx5Z_JhSE7b-Ku_SGxiVx1l6br5DjdqTYlUf7z06gp8MH7bJWujlS_KIYKJfUznu7vVSnc5nobP1HzYfPaSmzZ5tkLo23csV_jqonrU_8/w185-h200/Marie-Antoinette_Etats_G%C3%A9n%C3%A9raux.jpg" title="Marie-Antoinette" width="185" /></a><br /><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><span style="font-family: arial;">Admirez ci-dessous ces bonnets et poufs !</span><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyk1Bm3ToOA7vik_mpZ5EDWjwtR7U6ViGys8OnBYEORlpUm31hvwrjN5fu-ZN_iy1sstCEsBsKlxVMxZlEtIR-uqbTGttqWectXzoL6EFvuvs-o0QcjWnrhxkxXIkYP8ZZFq0K8XZKbS7AsC82Q0eVdrnbKQdi9EINLo880V-tp_YoCgn0dMOtqEkq/s720/bonnet_%C3%A0_la_sultane.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="580" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyk1Bm3ToOA7vik_mpZ5EDWjwtR7U6ViGys8OnBYEORlpUm31hvwrjN5fu-ZN_iy1sstCEsBsKlxVMxZlEtIR-uqbTGttqWectXzoL6EFvuvs-o0QcjWnrhxkxXIkYP8ZZFq0K8XZKbS7AsC82Q0eVdrnbKQdi9EINLo880V-tp_YoCgn0dMOtqEkq/w161-h200/bonnet_%C3%A0_la_sultane.jpg" width="161" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizi2K3X21Joc-8UlYJzs9JYKMbvXQb1QWF8oeJfDwOfwDjB68YwaXa7m2329lDTuz1cQUoDrieJ4wuBrtspjxnDUi1KwKLvD2njybhsBy04SKIcIHHV-MvzDHpVs5zkQDDrMWExqqbsBy0zrgV4XXNmNMTm1uJ42tffDDXAH3xglLre7Akh9hhMvBW/s790/bonnet_%C3%A0_la_moresque.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="790" data-original-width="588" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizi2K3X21Joc-8UlYJzs9JYKMbvXQb1QWF8oeJfDwOfwDjB68YwaXa7m2329lDTuz1cQUoDrieJ4wuBrtspjxnDUi1KwKLvD2njybhsBy04SKIcIHHV-MvzDHpVs5zkQDDrMWExqqbsBy0zrgV4XXNmNMTm1uJ42tffDDXAH3xglLre7Akh9hhMvBW/w149-h200/bonnet_%C3%A0_la_moresque.jpg" width="149" /></a> </div></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRUuLhWuaEV7NOuD2UJH6VpjWWgLR9Xdt25PuOUUO6A7zQ3-S8EAIYl_oX07fqDR9Git2veqpodU3Q2AazhKnZ586Q2F2zPSgxmugO6UFdPUJmGNSfXPargbbPjiJIHfuToVZJ2OxbugPWLWn7Xy9bucM79DtXQqGEw7L6xu1k5W2hLlPBUBtbQXjE/s791/coiffure_%C3%A0_la_circassienne.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="791" data-original-width="612" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRUuLhWuaEV7NOuD2UJH6VpjWWgLR9Xdt25PuOUUO6A7zQ3-S8EAIYl_oX07fqDR9Git2veqpodU3Q2AazhKnZ586Q2F2zPSgxmugO6UFdPUJmGNSfXPargbbPjiJIHfuToVZJ2OxbugPWLWn7Xy9bucM79DtXQqGEw7L6xu1k5W2hLlPBUBtbQXjE/w155-h200/coiffure_%C3%A0_la_circassienne.jpg" width="155" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhu17uF_DAgaKX9Xz5kUFYyqABd8qeCNs6Y9qS42Maxzmx_jtUDyhco1gS2w_lTPJixx7mRg75dU68QLnB7UwOfoZEgmpBi-iBDgpMpaPMPIAMh-RYn1QDh6_Y8Xqdk76sSPV5nvcAtE7XRn8sCOqYfDRLSNQ7CXIcJmYriS-rBnZ86_RTMMqe9Iy2c/s791/coiffure_orientale.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="791" data-original-width="592" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhu17uF_DAgaKX9Xz5kUFYyqABd8qeCNs6Y9qS42Maxzmx_jtUDyhco1gS2w_lTPJixx7mRg75dU68QLnB7UwOfoZEgmpBi-iBDgpMpaPMPIAMh-RYn1QDh6_Y8Xqdk76sSPV5nvcAtE7XRn8sCOqYfDRLSNQ7CXIcJmYriS-rBnZ86_RTMMqe9Iy2c/w149-h200/coiffure_orientale.jpg" width="149" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKGqZuHl8wPzjGj8KiekX7EX7nbI3MsRkord_Q1fY82Iamv45lcHRHXCIMwyuDJbOZrJDq_c9CMeSSd657HP04IzeuAa_tEBvjeHxm4hxIPvPeq9BNE11vaMEvITKNOXmPKBSVrKs3j47AcRxS46aZZdBLAQmbv-I4abE_fP8gioYMAlVr2Wb0n4S-/s762/pour_asiatique.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="762" data-original-width="557" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKGqZuHl8wPzjGj8KiekX7EX7nbI3MsRkord_Q1fY82Iamv45lcHRHXCIMwyuDJbOZrJDq_c9CMeSSd657HP04IzeuAa_tEBvjeHxm4hxIPvPeq9BNE11vaMEvITKNOXmPKBSVrKs3j47AcRxS46aZZdBLAQmbv-I4abE_fP8gioYMAlVr2Wb0n4S-/w146-h200/pour_asiatique.jpg" width="146" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Rose Bertin expliquait ainsi le magnifique "<a href="https://plume-dhistoire.fr/mode-poufs-cour-marie-antoinette/" target="_blank"><b>pouf aux sentiments</b></a>" que vous pouvez admirer ci-dessous : "<i><span style="color: #2b00fe;">J’appelle cette
coiffure un pouf à cause de la confusion d’objets qu’elle peut contenir, et je
le nomme « au sentiment » parce que ces objets doivent être relatifs
à ce que l’on aime le plus".</span></i><o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgS4yVH7h5IslB9P9bX1gXFtDKCxqwNmuGax-DGltWf94Mtq76YfINbID-dY07ncOL5bhJpaDBA9AUQW6H5zdLCEeBXysydz8b8fmDAD_WeW-pd72dNgw81jmtUgsbdSKYtH8Alof0PZ8Nld1xol0v2oN1n-wZRmYc8gddQtIqBgMvedH6is7a6XiXN/s1541/Pouf_aux_sentiments.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1541" data-original-width="1022" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgS4yVH7h5IslB9P9bX1gXFtDKCxqwNmuGax-DGltWf94Mtq76YfINbID-dY07ncOL5bhJpaDBA9AUQW6H5zdLCEeBXysydz8b8fmDAD_WeW-pd72dNgw81jmtUgsbdSKYtH8Alof0PZ8Nld1xol0v2oN1n-wZRmYc8gddQtIqBgMvedH6is7a6XiXN/s320/Pouf_aux_sentiments.jpg" width="212" /></a></div><span style="font-family: arial; text-align: justify;"> </span></div><div><span style="font-family: arial; text-align: justify;"><span> </span>C’est ainsi qu’elle créa pour la Duchesse de Chartres le pouf le plus étrange : "on y voyait le perroquet préféré de la Duchesse, le bébé de la duchesse dans les bras de sa nourrice et des cheveux appartenant au Duc De Chartres, au Duc de Penthièvre et au Duc d’Orléans"...</span><br /><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Et n'oublions surtout pas la célèbre coiffure dite "<b>La Belle Poule</b>", nom d'un navire qui avait remporté une victoire contre les Anglais <span style="font-size: x-small;">(et dont vous avez entendu parler dans la vidéo plus haut)</span>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigwKunjxeXtkPeAXs3d-VNwklIpoeO_5oizgzlIwHRjL8N5oZGPgPHCdby_V5b40_D__JDqHrGZlqdMij5iJnzzi2mWr74yrmFrJdrIP29ThGhJXxrNbIsviD1Slrivo8e9nBEiJZKv1Px9pvYf9Ori61f0rt1nBWjb5TMzmV4KDV2mAQ6CaUPBqCB/s599/397px-Coiffure_belle-poule.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="599" data-original-width="397" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigwKunjxeXtkPeAXs3d-VNwklIpoeO_5oizgzlIwHRjL8N5oZGPgPHCdby_V5b40_D__JDqHrGZlqdMij5iJnzzi2mWr74yrmFrJdrIP29ThGhJXxrNbIsviD1Slrivo8e9nBEiJZKv1Px9pvYf9Ori61f0rt1nBWjb5TMzmV4KDV2mAQ6CaUPBqCB/w133-h200/397px-Coiffure_belle-poule.jpg" width="133" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0YmffFvFuDuojfgB74SrrS2tyQI0n1PM9p_cg0gBtaLiZ9-Qm0x67sG6YU_m5K7Ndjad3XbvVF769qi1JQPPEQjDYIXp6VDbSFTq3A805vrteV9x_adIAo64UxurS2wrDh2_ulJ7nhwW8W2Ax7NMhR8EOryitmb_brtmiGg1ptO3nftqGBBLZjQbJ/s1506/Coiffure_%C3%A0_la_Belle_Poule.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1506" data-original-width="1023" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0YmffFvFuDuojfgB74SrrS2tyQI0n1PM9p_cg0gBtaLiZ9-Qm0x67sG6YU_m5K7Ndjad3XbvVF769qi1JQPPEQjDYIXp6VDbSFTq3A805vrteV9x_adIAo64UxurS2wrDh2_ulJ7nhwW8W2Ax7NMhR8EOryitmb_brtmiGg1ptO3nftqGBBLZjQbJ/w136-h200/Coiffure_%C3%A0_la_Belle_Poule.jpeg" width="136" /></a><br /><br /></div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitYDjPYhKu98fwdoG-opbizNFu92eg_cm7BePYSs5XnBsAm5a9jPsjmS9XU-fTuOonId6CpEIbGgM9PeielebqKtVQVtRyZsG_hh0-VQ2gx8WQT92VwUCc-UbtGCmboD5me8O_GejXLJTyZavYf0hf93Rn-CnSC865LNpscNZOuTj-5FI9UJlxSGBj/s826/D%C3%A9shabill%C3%A9_galant_horn%C3%A9_de_la_belle_poule.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="826" data-original-width="519" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitYDjPYhKu98fwdoG-opbizNFu92eg_cm7BePYSs5XnBsAm5a9jPsjmS9XU-fTuOonId6CpEIbGgM9PeielebqKtVQVtRyZsG_hh0-VQ2gx8WQT92VwUCc-UbtGCmboD5me8O_GejXLJTyZavYf0hf93Rn-CnSC865LNpscNZOuTj-5FI9UJlxSGBj/s320/D%C3%A9shabill%C3%A9_galant_horn%C3%A9_de_la_belle_poule.jpg" width="201" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Vous avez le droit de rire ou sourire...</b></span></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyQOan6pgo8xTdqpWCrgynNE9rnfUuC6iRxQVfJpWuB9qsTfdMy9tRp6DOtK7mal-FXXXZm13FVTT9mXP1VEfyaAIUMhCQe9_vFPVX88dfFJVL7yESDKjU5z4yhPtUb3OI5fwjXPNu6hh4D_2WA6YzAWijqAmczNSnjVTaV4evLA8GtqvAMOVq0RFN/s1912/Acad%C3%A9mie_de_coiffure_on_the_rue_de_la_Chauss%C3%A9e-d'Antin_-_The_Picture_Magazine_vol3_1894_p263.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1240" data-original-width="1912" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyQOan6pgo8xTdqpWCrgynNE9rnfUuC6iRxQVfJpWuB9qsTfdMy9tRp6DOtK7mal-FXXXZm13FVTT9mXP1VEfyaAIUMhCQe9_vFPVX88dfFJVL7yESDKjU5z4yhPtUb3OI5fwjXPNu6hh4D_2WA6YzAWijqAmczNSnjVTaV4evLA8GtqvAMOVq0RFN/s320/Acad%C3%A9mie_de_coiffure_on_the_rue_de_la_Chauss%C3%A9e-d'Antin_-_The_Picture_Magazine_vol3_1894_p263.jpg" width="320" /></a></div><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Des estampes inattendues et une question</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Recherchant des images dans mes bases de données
habituelles, j'ai découvert des estampes fort intéressantes au British Museum. Il
s'agit de celles de la marchande d'estampes et caricaturiste londonienne <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_and_Matthew_Darly" target="_blank"><b>Mary Darly</b></a>, épouse de <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_and_Matthew_Darly" target="_blank"><b>Matthew Darly</b></a> créateur de meubles et graveur. En 1756, le
couple avait des imprimeries à <a href="https://www.wikiwand.com/en/Fleet_Street" title="Rue de la flotte"><b>Fleet
Street</b></a> et au <a href="https://www.wikiwand.com/en/Strand,_London" title="Strand, Londres"><b>Strand</b></a>. Mary était l'unique directrice de la
succursale de "The Acorn, Ryders Court <span style="font-size: x-small;">(Cranbourne Alley)</span>, <a href="https://www.wikiwand.com/en/Leicester_Fields" title="Champs de Leicester"><b>Leicester
Fields</b></a>". Elle faisait de la publicité dans les quotidiens sous
son propre nom, en tant que "graveur et éditeur". </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mary Darly fut l'une
des premières caricaturistes professionnelles en Angleterre. Les boutiques
Darly, parmi les premières à se spécialiser dans la caricature, se spécialisèrent sur des thèmes politiques dans
les années 1750, une époque de crises politiques, mais elles se concentrèrent
par la suite sur le monde de la mode.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMLVI3N-gWVsnLIpVfdZjSO_iVY-de8kAzIVyfOghjv7bwrkqP5DFokcX3OvLtwlv43dyI3C0TQVJmDcl_BYnEdJP721jLD_RXMYc9yf1GZg8ObADqj6S2lvtciGE6i25yd1zaWpFRlRUQ0LkrDkrhYPxuDEZ8ByI_mtM8TUaDrRgcgnkIKJsdICHS/s1095/1777_Une%20pr%C3%A9paration%20rapide%20et%20efficace%20pour%20le%20monde%20d%20apr%C3%A8s%20(2).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="760" data-original-width="1095" height="222" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMLVI3N-gWVsnLIpVfdZjSO_iVY-de8kAzIVyfOghjv7bwrkqP5DFokcX3OvLtwlv43dyI3C0TQVJmDcl_BYnEdJP721jLD_RXMYc9yf1GZg8ObADqj6S2lvtciGE6i25yd1zaWpFRlRUQ0LkrDkrhYPxuDEZ8ByI_mtM8TUaDrRgcgnkIKJsdICHS/s320/1777_Une%20pr%C3%A9paration%20rapide%20et%20efficace%20pour%20le%20monde%20d%20apr%C3%A8s%20(2).jpg" width="320" /></a></div><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Dans leur boutique du West End, ils publièrent
entre 1771 et 1773 six séries d'estampes satiriques intitulées « <a href="https://www.wikiwand.com/en/Macaroni_(fashion)" target="_blank" title="Macaronis (mode)"><b>macaronis</b></a> »,
chaque série contenant 24 portraits. Un macaroni <span style="font-size: x-small;">(ou anciennement maccaroni)</span> au
milieu du XVIIIe siècle en l'Angleterre, était un homme à la mode qui
s'habillait et parlait même de manière efféminée. La nouvelle boutique des Darly
fut connue sous le nom de "The Macaroni Print-Shop". Matthew et
Mary Darly produisirent nombre de caricatures de la vie sociale londonienne par
le biais de leurs « macaronis ».<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEGlWdclN90fuatlZL6sD-mCdUU0tFFnydOB_iE6SQC2bcUgAegJa8etM-tuOXe7m5ofkQkjOQ6P7rf5qkAGeAsjLaaRSkslELd93cTOKaSI4B6IjleuRviFgz0Kkji4Ue_rgWxeo_VcFxHVAPFl3z6adBhiZ1Gea8cRMjKeMP_q17IRdMuihFFbfU/s1092/Lappareil%20des%20dames%20ou%20le%20concert%20de%20la%20capitale%20(2).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="762" data-original-width="1092" height="223" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEGlWdclN90fuatlZL6sD-mCdUU0tFFnydOB_iE6SQC2bcUgAegJa8etM-tuOXe7m5ofkQkjOQ6P7rf5qkAGeAsjLaaRSkslELd93cTOKaSI4B6IjleuRviFgz0Kkji4Ue_rgWxeo_VcFxHVAPFl3z6adBhiZ1Gea8cRMjKeMP_q17IRdMuihFFbfU/s320/Lappareil%20des%20dames%20ou%20le%20concert%20de%20la%20capitale%20(2).jpg" width="320" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Une question.</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les estampes des Darly concernant la mode, ont été publiée
entre 1771 et 1773. Rose Bertin a été présenté à la reine par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Ad%C3%A9la%C3%AFde_de_Bourbon" target="_blank"><b>Marie-Adélaïde de Bourbon</b></a>, duchesse de Chartres, le 11 mai 1774, à Marly. Le
coiffeur Léonard commença à coiffer la reine en 1772, mais il a inventé le
"pouf" en avril 1774 et il ne devient le coiffeur officiel de la
reine qu'au début des années 80, lorsque Larseneur le coiffeur officiel, eut pris
sa retraite.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span><b>Question : Qui a copié qui ? Qui était le coiffeur anglais qui,
au début des années 1770, échafaudait les monumentales coiffures caricaturées
par Mary Darly ?</b><o:p></o:p></span></p><p>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>On pense souvent en France que nous avons tout inventé. Mais
ne peut-on imaginer que la mode anglaise ait été copiée par la mode française,
tout comme les idée politiques et philosophiques anglaises ont inspiré les
révolutionnaires français ?</span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span><b>Ou alors,... Peut-être que nos amis Anglais se moquaient-ils tout simplement de la noblesse française ? Avouez qu'il y avait de quoi, non ?</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il est temps de mettre fin à ce long article. Terminons-le avec le sourire, en regardant les caricatures de l'anglaise Mary Darly !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6AsjZbolVzZWCQFZQspGZH2TB-r13pXyiTxDZuWiljAXr-1kptUHx9JwYm2Q-hgCfy7EclqjDSOofRCdAE-wr01DXzHeId5N4cSuNY6Ys_lEmhJ1PbjTueLAY2c9jlaYCOMFyBrBmT4I6dwHLwL-fyxUpkeqkXYv92qGwfEwaIIY4P9d4olHuS78r/s804/1771_Le%20go%C3%BBt%20ridicule%20ou%20l'absurdit%C3%A9%20des%20dames%20(2).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="804" data-original-width="585" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6AsjZbolVzZWCQFZQspGZH2TB-r13pXyiTxDZuWiljAXr-1kptUHx9JwYm2Q-hgCfy7EclqjDSOofRCdAE-wr01DXzHeId5N4cSuNY6Ys_lEmhJ1PbjTueLAY2c9jlaYCOMFyBrBmT4I6dwHLwL-fyxUpkeqkXYv92qGwfEwaIIY4P9d4olHuS78r/s320/1771_Le%20go%C3%BBt%20ridicule%20ou%20l'absurdit%C3%A9%20des%20dames%20(2).jpg" width="233" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">1771</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzWYrRZx4adrcb2jpC2uJlckVKGEuGuXryv4sdom2bOXguQFrAHVSiUSl-mI3pHu-QByhTeFbfYfXUstiwAvAzriPvx1qiS3QAWuqdG_LQ--ID7iF4KnPpp0Wzco3J_H8B8zsDOdlkiIWy2r-w1jGrRc19LVxTeqybjtgQsFsztckHjYlSN0kFHYhm/s1409/1776_darly_extravaganza.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1409" data-original-width="1000" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzWYrRZx4adrcb2jpC2uJlckVKGEuGuXryv4sdom2bOXguQFrAHVSiUSl-mI3pHu-QByhTeFbfYfXUstiwAvAzriPvx1qiS3QAWuqdG_LQ--ID7iF4KnPpp0Wzco3J_H8B8zsDOdlkiIWy2r-w1jGrRc19LVxTeqybjtgQsFsztckHjYlSN0kFHYhm/s320/1776_darly_extravaganza.jpg" width="227" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH8jgTVTHwSWYE3MhSB-olPJaurOKd1PsGW6vcO_GZID90DzHdz7nK_q97ff96zFGN7PMtz81LzIWZO57x-AFZdD6CtpTJiogT-Uz0FmqSGVjlHk_-OPlNy9FtiT04X-HdxO0N1QPHV_gBeGmuoJc-ukc_z8DVLX8kji0FduKG9Mk-pyT4yPumFw6R/s820/1776_Noddle-%C3%AEle%20ou%20comment%20sommes-nous%20tromp%C3%A9s.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="820" data-original-width="609" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH8jgTVTHwSWYE3MhSB-olPJaurOKd1PsGW6vcO_GZID90DzHdz7nK_q97ff96zFGN7PMtz81LzIWZO57x-AFZdD6CtpTJiogT-Uz0FmqSGVjlHk_-OPlNy9FtiT04X-HdxO0N1QPHV_gBeGmuoJc-ukc_z8DVLX8kji0FduKG9Mk-pyT4yPumFw6R/s320/1776_Noddle-%C3%AEle%20ou%20comment%20sommes-nous%20tromp%C3%A9s.jpg" width="238" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7lIlbs66eEvJvhPmbEwlC-4wfmYvdED3TIlgzReS0TxZeVnZkHzi3uZm2cAdz8uuzQ3u5745DWKT2pf6eNHuHZC6iPyTPo9f-ZoHxDX_ib3EAhBEYNNxegn1RtbeEuO2w_WE07LSj7ZEsXlcT1RwyKWKOxlErJGzQg8vX0UOBkP2cXkw2ohKka42e/s903/1776_Tour%20de%20Cupidon.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="903" data-original-width="731" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7lIlbs66eEvJvhPmbEwlC-4wfmYvdED3TIlgzReS0TxZeVnZkHzi3uZm2cAdz8uuzQ3u5745DWKT2pf6eNHuHZC6iPyTPo9f-ZoHxDX_ib3EAhBEYNNxegn1RtbeEuO2w_WE07LSj7ZEsXlcT1RwyKWKOxlErJGzQg8vX0UOBkP2cXkw2ohKka42e/s320/1776_Tour%20de%20Cupidon.jpg" width="259" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3W6wh9bsMR4wnU6u8AD7uQYUcBUDaN7-Now5qKRoTpkBMMzSP8zi4bCk6lj0hjzlF4Z5HigKuQ_krV1mSjZ4bIScyDO5aOJCp57HaVa-ghq5ZQOOzARIGHWU0AssKSEZu4PHvHxWLWMeuCVo0PHs7LKDGhKGflbSDaqkz2R-TdtAlpeH3WnUvCB2p/s785/1777_flower_garden_Darly.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="785" data-original-width="552" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3W6wh9bsMR4wnU6u8AD7uQYUcBUDaN7-Now5qKRoTpkBMMzSP8zi4bCk6lj0hjzlF4Z5HigKuQ_krV1mSjZ4bIScyDO5aOJCp57HaVa-ghq5ZQOOzARIGHWU0AssKSEZu4PHvHxWLWMeuCVo0PHs7LKDGhKGflbSDaqkz2R-TdtAlpeH3WnUvCB2p/s320/1777_flower_garden_Darly.jpg" width="225" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhH15S7xolyacsZWti1oUbknDvAEYMTGpGUzd6U6JBmAcIN96k4DU2JGJwEwX2h7XbIoxlb7dFb7DNwaXI6MvogIvd-ohfGr-lG4BIdpRX5BoofxFBZb0VxM_dFvAW4A5s9HyUSP5Yr0wyZcmignTzRLHnyAnMfBYvVbKL4ksD77QnrLMnng9eUHrIz/s909/1777_Le%20coussin%20de%20Chlo%C3%A9%20ou%20la%20croupe%20en%20li%C3%A8ge.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="909" data-original-width="670" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhH15S7xolyacsZWti1oUbknDvAEYMTGpGUzd6U6JBmAcIN96k4DU2JGJwEwX2h7XbIoxlb7dFb7DNwaXI6MvogIvd-ohfGr-lG4BIdpRX5BoofxFBZb0VxM_dFvAW4A5s9HyUSP5Yr0wyZcmignTzRLHnyAnMfBYvVbKL4ksD77QnrLMnng9eUHrIz/s320/1777_Le%20coussin%20de%20Chlo%C3%A9%20ou%20la%20croupe%20en%20li%C3%A8ge.jpg" width="236" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr></tbody></table><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj4Q7XSMTeeHpLuC4xSESlM9xRHOE2n1E9SVupY5141knZzcgI8raIQWCKB4chp0rOMj05KECVgIyqGroEzRvOxzdw58Y5U-zbB6cqsTVTfq0L1uFsc1dVHHJKKepVwOk7f4nAHz6j9EZXZF8JaFFH7GxM2Y0ruardSF55ZrK9p1YSVg5RDL6SowH5/s865/La%20robe%20de%20t%C3%AAte%20absurde%20ou%20la%20dame%20%C3%A0%20plumes%20(2).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="865" data-original-width="605" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj4Q7XSMTeeHpLuC4xSESlM9xRHOE2n1E9SVupY5141knZzcgI8raIQWCKB4chp0rOMj05KECVgIyqGroEzRvOxzdw58Y5U-zbB6cqsTVTfq0L1uFsc1dVHHJKKepVwOk7f4nAHz6j9EZXZF8JaFFH7GxM2Y0ruardSF55ZrK9p1YSVg5RDL6SowH5/s320/La%20robe%20de%20t%C3%AAte%20absurde%20ou%20la%20dame%20%C3%A0%20plumes%20(2).jpg" width="224" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhl5tYSzTmowjr2hysf1IE3nEGvFWvxLtOwHGaY6v5US0DwjUBbuwgZSOEvF409pCGOf_vrp3fkASPU4a_KQEPyYbmf_i7B3EsDkX5vcryEJkcqwwQARgF-F6-2FbgXBHsrJ8fas7M0NgI-OgiM_-zqAVXZOPNodJsihnbUMvN3PbRdx_8iXy8gq7ll/s848/Les%20boucles%20optiques%20ou%20la%20coiffe%20obligeante%20(2).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="848" data-original-width="582" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhl5tYSzTmowjr2hysf1IE3nEGvFWvxLtOwHGaY6v5US0DwjUBbuwgZSOEvF409pCGOf_vrp3fkASPU4a_KQEPyYbmf_i7B3EsDkX5vcryEJkcqwwQARgF-F6-2FbgXBHsrJ8fas7M0NgI-OgiM_-zqAVXZOPNodJsihnbUMvN3PbRdx_8iXy8gq7ll/s320/Les%20boucles%20optiques%20ou%20la%20coiffe%20obligeante%20(2).jpg" width="220" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtC530bu0jDHYdI1I1g3IBmufs9Wl1Ln_mAUXOVKlNDZjy3jUjyFDL70d_KVzF7gJG-ND0ti_Vd0GAd7Sw9yrsMfQ5ofZI-XrhmEe6UhExe_d1K4jjFn5JQDc2zOSbpz5N9K1dOZmnmO-fg6fFI_gyq4uCSWddGcTIyCVu6RGDLq34xLpwDG6hQF0z/s843/1777_Boucles%20et%20boutons.%20Je%20suis%20la%20chose%20dem-moi%20(2).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="843" data-original-width="607" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtC530bu0jDHYdI1I1g3IBmufs9Wl1Ln_mAUXOVKlNDZjy3jUjyFDL70d_KVzF7gJG-ND0ti_Vd0GAd7Sw9yrsMfQ5ofZI-XrhmEe6UhExe_d1K4jjFn5JQDc2zOSbpz5N9K1dOZmnmO-fg6fFI_gyq4uCSWddGcTIyCVu6RGDLq34xLpwDG6hQF0z/s320/1777_Boucles%20et%20boutons.%20Je%20suis%20la%20chose%20dem-moi%20(2).jpg" width="230" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;"><b>Concluons sur une note positive...</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face="Arial, sans-serif" style="background: white; color: #202122; line-height: 107%;"><span> </span>J</span><span style="background: white; color: #202122; line-height: 107%;">’ai trouvé ces deux
extraits de lettres écrites par Marie Antoinette en 1774, l’année de son
mariage. Une concerne Louis XVI et l’autre concerne la France :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; line-height: 107%;"><i><span style="color: #2b00fe;"><b> « Je suis convaincue que, si j’avais à
choisir un mari entre les trois frères, je préférerais encore celui que le ciel
m’a donné. »</b></span></i></span><span style="background: white; color: #202122; font-size: 10.5pt; line-height: 107%;"> </span><span style="background: white; color: #202122; line-height: 107%;"><span style="font-size: x-small;">(page 149 de la correspondance de Vienne)</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; line-height: 107%;"><span style="color: #202122;"><span> </span>Dans la lettre à sa mère du
14 mai 1774 : </span><i><span style="color: #2b00fe;"><b>« Quoique Dieu m’a fait naître dans le rang que j’occupe
aujourd’hui, je ne puis m’empêcher d’admirer l’arrangement de la Providence,
qui m’a choisie, moi la dernière de vos enfants, pour le plus beau royaume de
l’Europe. Je sens plus que jamais ce que je dois à la tendresse de mon auguste
mère, qui s’est donné tant de soin et de travail pour me procurer un bel
établissement. Je n’ai jamais tant désiré de pouvoir me mettre à ses pieds,
l’embrasser, lui montrer mon âme tout entière, et lui faire voir comme elle est
pénétrée de respect, de tendresse et de reconnaissance. »</b></span></i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; line-height: 107%;"><i><span style="color: #2b00fe;"><b><br /></b></span></i></span></p></span></div><div><span style="font-family: arial;">Lien utile :</span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;">"La reine et sa ministre des modes" : <a href="https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2005-1-page-75.htm" target="_blank"><span style="font-size: x-small;">https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2005-1-page-75.htm</span></a><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-32381534708180751452022-11-05T08:28:00.000-07:002022-12-16T01:23:50.597-08:00Jacobins vs Girondins - L'historien Jean-Clément Martin vous explique ce mythe politique #lisezjeanclémentmartin<p> <table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNNSeDgejKWNWVKsXtdlHPRzqcY5ybqU3O4aed4zwVsP_A5t7dtKje3p0qLLrHTr8lrY159UUq_0nld735CvM2Zq61Gf_m45PTcgGKlFADvHdg44vIg9cxsmnHX4KUcQyENytIL5DSP8RiBE4tGxlQ-7n37zoI5siaUDsukroFRHHArJALKcKlsa9Q/s238/Jean-Cl%C3%A9ment_Martin.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="238" data-original-width="238" height="238" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNNSeDgejKWNWVKsXtdlHPRzqcY5ybqU3O4aed4zwVsP_A5t7dtKje3p0qLLrHTr8lrY159UUq_0nld735CvM2Zq61Gf_m45PTcgGKlFADvHdg44vIg9cxsmnHX4KUcQyENytIL5DSP8RiBE4tGxlQ-7n37zoI5siaUDsukroFRHHArJALKcKlsa9Q/s1600/Jean-Cl%C3%A9ment_Martin.jpg" width="238" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">L'historien Jean-Clément Martin</span></td></tr></tbody></table><br /></p><p><span style="font-family: arial;"><b>Le Boss.</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Si l'histoire de la Révolution française vous intéresse, et c'est le cas puisque vous lisez cette page, vous devez connaître l'historien <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Cl%C3%A9ment_Martin" target="_blank"><b>Jean-Clément Martin</b></a>. C'est actuellement une référence. J'ai lu plusieurs de ses ouvrages. Sa réflexion est intelligente et claire, et surtout elle est exempte, autant faire se peut, d'esprit partisan. Il fait partie de cette nouvelle génération d'historiens qui semble attacher plus d'importances aux faits qu'aux idéologies. <span style="font-size: x-small;">(Je rêve d'une époque où l'on parlera de la Révolution française aussi calmement que des guerres sociales romaines.)</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'étude la Révolution française a tellement souffert de cette guerre de tranchées entre ceux qui la haïssent et ceux qui la vénèrent. Sa pensée ne pouvait donc que me convenir. De plus, il sait utiliser les nouveaux médias et l'on peut écouter nombre de ses conférences ou interviews sur YouTube.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Un mythe nuisible, celui des Girondins ;</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>J'ai choisi ce court texte de Jean-Clément Martin à propos d'un mythe aussi pénible que nuisible. Nuisible parce qu'il sert encore d'outil pour penser, de grille de lecture, à nombre de personnes ignorant tout ou presque de la Révolution !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Rendez-vous compte que Michel Onfray, le ravi de la crèche philosophique, ancien anarchiste hédoniste devenu poujadiste nationaliste grognon, a même publié en novembre 2017 dans le Figaro, un l'éloge de la révolution girondine intitulé <b>"Dégageons
les Robespierrots et lançons la révolution girondine !"</b>. Ce malheureux n'a pas échappé au piège dans lequel tombent tous les philosophes depuis Platon avec le tyran de Syracuse, celui de se mêler de la politique. 😊 Passons...</span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><span style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><a href="https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/eloge-de-la-revolution-girondine?autoplay=true&mode=video" target="_blank"><img border="0" data-original-height="511" data-original-width="666" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhk144_qtz4KGIVUpC-Fq9_Wd0Bj_F7jihwFV9wV2ezb1Ctm_DO2o0kcW0qC39O6-CDjmAnHm25w2WK7_FudRDBH6G3mtfEZPDqXISTFsySVH2eXxyElStxxK8TtWWY1wcWuF6IBG_0vla5M-ccHlfO3IXb8te_wLdCP-mX_uJMvKT8lZ14k4vHH6Bi/w200-h154/Onfray.jpg" width="200" /></a></span></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><a href="https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/eloge-de-la-revolution-girondine?autoplay=true&mode=video" target="_blank">Petite minute d'autosatisfaction provinciale</a></span></td></tr></tbody></table><br /><p><span style="font-family: arial; text-align: justify;"><b>Lisez plutôt des choses intelligentes.</b></span></p><p><span style="font-family: arial; text-align: justify;"><span> </span><b>Ne boudez pas votre plaisir, lisez et écoutez Jean-Clément Martin !</b></span></p><p><span style="font-family: arial; text-align: justify;"><b>À la suite de ce texte vous découvrirez des liens vers des podcasts et des vidéos du Boss, Jean-Clément Martin.</b></span></p><p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><b><i>Un mythe politico-administratif, Girondins versus Jacobins
ou Paris contre les provinces ?</i></b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i> Administration & Education, Revue de
l’AFAE., 2013, n° 3, p 137-140</i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Parmi les querelles franco-françaises qui
structurent notre pays, l’une des plus récurrentes tourne autour du rapport que
la « province » entretient avec Paris ou, si on le dit autrement, à propos de
l’opposition entre centralisation étatique et autonomie régionale. Car si
personne – ou presque - ne se revendique plus « centralisateur » par peur de
passer pour un « jacobin » archaïque, vaguement robespierriste, nul n’ose
afficher des prétentions trop « décentralisatrices » pour éviter l’accusation
de ruiner l’unité républicaine et passer pour un « girondin », voire un
contre-révolutionnaire masqué. </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Comment comprendre que dans un dédoublement
proprement schizophrénique nous continuions à nous partager entre la
dénonciation de l’hydre étatique et le rejet de l’éclatement provincial ? Le
détour par la Révolution française, moment de cristallisation de nos passions,
s’impose. </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Dans l’imaginaire que nous prenons pour notre culture nationale, le
couple « jacobins - montagnards » / « girondins », ou « centralisateurs » / «
fédéralistes », est l’une des buttes témoins laissées par 1793. Depuis la
Révolution française, le centralisme parisien est en effet identifié aux
Montagnards confondus avec les Jacobins, notamment avec Robespierre, considéré
comme leur meilleure incarnation, défenseur intransigeant de la République une
et indivisible. </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Autour d’eux et de la capitale, tout entière engagée dans la
défense nationale, auraient rôdé Girondins et autres fédéralistes, rêvant de
fractionner l’unité du pays en fédérations provinciales, quand ce ne serait pas
en régions autonomes inspirées de l’Allemagne ou de l’Espagne. La traîtrise
girondine aurait été aggravée par des liens plus ou moins affichés avec les
royalistes, dont le meilleur exemple aurait été Charlotte Corday qui tua Marat
la veille du 14 juillet 1793. </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>La force unificatrice de la France de l'an II,
confondue avec celle des armées combattant aux frontières, aurait donc eu à
affronter également les forces contrerévolutionnaires et destructrices de
l'unité. </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span><b>La dichotomie a l’avantage de la simplicité, mais l’inconvénient
d’être une légende. Rappelons d’abord que Montagnards et Girondins furent deux
composantes du club des Jacobins jusqu’à la fin 1792, quand les Girondins le
quittèrent. A ce moment-là, ces derniers étaient au pouvoir, conduisant la
guerre contre l’Autriche et la Prusse, pour laquelle ils mobilisaient toutes
les énergies, ne supportant même pas que des municipalités puissent discuter
les ordres de l’Assemblée. En parfaits centralisateurs, ils luttaient contre
toutes les déviations possibles sur leur droite comme sur leur gauche.</b> </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>En cela
ils continuaient la politique centralisatrice, administrative et unificatrice
menée depuis Paris (ou Versailles) par la monarchie dès Louis XIV, orientation
que la Révolution, en 1792, plus qu’en 1789, reprit à son compte – comme
Tocqueville le vit bien, plus tard.</i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span><b>Ajoutons enfin que ces Girondins
perdirent le pouvoir en mai 1793 parce qu’ils ne purent pas envoyer à l’échafaud
les chefs sans-culottes, dont Marat. Ce furent eux qui y montèrent, obtenant le
statut de victimes et faisant oublier qu’ils auraient pu entrer dans l’Histoire
en tant que bourreaux. </b></i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>A vrai dire, les « Girondins » n’ont jamais existé. Le
mot « Girondins » rassemble en effet ceux qui, en 1792-1793, se qualifiaient
éventuellement de Brissotins, de Rolandins ou de Buzotins et qui auraient été
étonnés, alors qu’ils rivalisaient entre eux, qu’on puisse leur trouver une
ligne commune, indulgente pour les ennemis de la Révolution et critique
vis-à-vis de la prééminence de l’Assemblée nationale. « Girondin » est un mot
inventé en 1847 par Lamartine, poète républicain modéré et historien
occasionnel qui, pour faire carrière contre le roi Louis-Philippe 1er, écrivit
une Histoire des Girondins avec laquelle il obtint un grand succès de
librairie. Sous ce titre, il défendait une position républicaine, attachée au
drapeau tricolore et hostile au drapeau rouge, récusant donc la révolution
sociale et Robespierre. </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>En identifiant un groupe disparate à l’un de ses
membres, Vergniaud, avocat à Bordeaux, Lamartine oppose une France provinciale
et négociante à la Montagne, considérée comme typiquement parisienne. Si bien
que les Girondins sont assimilés à un lobby proche de négociants cosmopolites
mais soucieux de l’autonomie locale, contre les Montagnards aussi spartiates
que centralisateurs. Les premiers sont donnés pour être partisans de la
Révolution douce, ayant par exemple voté pour l’emprisonnement de Louis XVI
alors que les seconds recourent à la violence et se prononcent pour la mort du
roi. Reconnaissons que Lamartine réussit à faire passer cette vision
personnelle comme réalité historique.</i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Disons pourtant que ni les origines des
députés, ni l’analyse de leurs votes en janvier 1793, ne confirment une
distinction claire. Plus que deux groupes antagonistes, il y eut deux pôles
cherchant à convaincre la majorité des députés de la justesse de leurs lignes.
Au fil des conflits, les rattachements des députés à l’une ou l’autre orientation
finirent par constituer des nébuleuses, consacrées parfois par des exclusions
voire des condamnations à mort. Ainsi ce fut le plus souvent à titre posthume
que les identifications entrèrent dans l’histoire. </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>C’est ainsi que le groupe
girondin – gardons le mot puisque nous ne pourrons pas faire oublier
l’invention de Lamartine – s’il n’eut pas de ligne unique, ne sut pas maîtriser
le procès du roi et finit par être accusé de modérantisme voire de trahison par
Robespierre. Si tous, Girondins et Montagnards, furent partisans du libéralisme
économique et tous hostiles à un dirigisme d’État, les seconds nouèrent
cependant une alliance tactique avec les sans-culottes. Ce mot, lui aussi
indécis, recouvre en effet un rassemblement hétéroclite mais bien réel de
militants urbains, armés, décidés à tout faire pour donner la victoire à une
révolution plus ou moins égalisatrice, au moins communautaire. </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Sans eux et la
force armée dont ils disposent, la guerre, aux frontières et en Vendée, est
perdue. Or les sans-culottes veulent que l’État exerce un contrôle économique
tatillon sur les prix et les salaires, et ils entendent bien profiter de leur
poids militaire pour mettre la main sur le ministère de la Guerre. Les
Montagnards sauront s’allier avec eux, avant de s’en débarrasser une fois les
victoires acquises. </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>En mai-juin 1793, les Girondins perdent le pouvoir, chassés
par un coup d’état réalisé par les sans-culottes avec l’appui des Montagnards.
Près d’une centaine de députés girondins sont emprisonnés, une vingtaine
d’entre eux exécutée en octobre ; les autres réintégreront la Convention fin
1794 après la mort de Robespierre.</i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>La division interne aux Jacobins trouve
ici son explication ; reste à comprendre l’accusation de fédéralisme. </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Quelques-uns de ces Girondins battus sont partis qui à Bordeaux, qui à Caen, où
des mouvements d’opposition au Paris des sans-culottes se développent. Au même
moment, à Lyon, à Marseille ou à Toulon, dans des conditions très complexes,
des révoltes anti-sans-culottes naissent également, amalgamant des royalistes
heureux de jeter de l’huile sur le feu. </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Dans l’Ouest en guerre ouverte contre
les vendéens et les chouans, les Girondins ne veulent surtout pas affaiblir la
République. Si bien qu’ils taisent leurs différends pour faire front commun
contre le royalisme. Ce silence n’empêche pas les sans-culottes et les
Montagnards de dénoncer comme « fédéralistes » tous ces mécontents bordelais,
normands, lyonnais, ou marseillais…. au point de lancer des expéditions armées
contre Lyon, Toulon et Marseille, tandis que Caen et Bordeaux font profil bas.</i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Le mal était fait. Les Girondins furent assimilés aux fédéralistes, confondus
avec la Contre-Révolution, donnant l’impression que le Paris montagnard et
sans-culotte avait sauvé la Révolution et donc la République et la France.
Quelques mois plus tard, les mêmes sans-culottes perdaient le pouvoir et parfois
leur tête, avant que les Girondins ne ressortent des prisons pour revenir à la
Convention.</i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;"><span> </span>L’ultime renversement eut lieu en août 1794. Les Jacobins sont
alors assimilés aux Montagnards et sont, avec Robespierre, rendus responsables
de la Terreur. Tout trouve alors une cohérence autour de l’opposition
Girondins/Jacobins, province/Paris, modération/violence, expliquant les
conclusions de Lamartine et faisant définitivement oublier qu’il n’y eut jamais
de lignes et de groupes clairement opposés l’un à l’autre, mais des
arrangements liés aux circonstances et des alliances tactiques, et que tous les
députés jacobins, Girondins et Montagnards ne voulaient pas dépendre d’autres
forces politiques et défendaient le territoire national. </span></i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>L’éviction des
Girondins du pouvoir central au moment où la guerre menaçait le pays et leur
lien, même ténu, avec les tentatives de résistance à Paris à l’été 1793, les
rangent durablement du côté de la Contre-Révolution. Le succès littéraire de
Lamartine interdit de revenir en arrière. La complexité des rivalités est
irrémédiablement perdue alors que de grandes figures animent nos Panthéons :
d’un côté, les Girondins banquettent la veille de leur exécution et vont à la
mort, sereins, de l’autre, les sans-culottes sanguinaires emboîtent le pas à
Robespierre, révolutionnaire exalté et sacrificiel. </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Inutile de penser que les
cadres de pensée changeront. S’il reste seulement le sentiment que les faits
sont un peu plus compliqués que l’image qu’on en a, la partie ne sera pas
perdue. </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><b><i>Jean-Clément MARTIN</i></b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i>Références : Sur ces brouillages de lignes,
Jean-Clément Martin, Contre-Révolution, Révolution et Nation. France 1789-1799,
Paris, Le Seuil, Points, 1998 et pour une vision globale, Nouvelle Histoire de
la Révolution française, Perrin, 2012.</i></span></p></blockquote><p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Ci-dessous, quelques</b></span><b style="font-family: arial;"> liens : </b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;">Le podcast de France-Culture "</b><a href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/paris-vs-la-france-jacobins-girondins-aux-origines-d-une-defiance-4787358" style="text-align: left;" target="_blank"><span style="font-family: arial;"><b>Paris vs la France. Jacobins, Girondins, aux origines d’une défiance.</b></span></a>"</p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.franceculture.fr/emissions/le-cours-de-lhistoire/histoire-de-rivalites-regionales-44-paris-vs-la-france-jacobins-girondins-aux-origines-dune-defiance" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="771" data-original-width="577" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-6h3VHPKTw3A/YVhsL9W_R5I/AAAAAAAAvQI/QA3CbhKSCMw5jtWVBtx1aHq-PiXoGEEtwCLcBGAsYHQ/s320/Jacobon-vs_Girondin_audio.jpg" width="239" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><b>Les podcasts de Radio France :</b></span><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.radiofrance.fr/personnes/jean-clement-martin" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="520" data-original-width="589" height="283" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBRfr-f1G0_5QOL0ExyHPEx7lL8GhW7UUD0B6UuY9eA_42aVN16Qyu0QbN2e1iDlh8m1126vEKvlQyvqczggF_GM0yf4cJCbp5-Nl2vKD5KY2Dyoz4NyaRLFK2J-mSjGwu84NbXvUTFzxech2nun4J2QqhIlciH4dfEVt8Gh2LCcE9hoCQKCJ8kkEj/s320/Radio-France_JCM.jpg" width="320" /></a></div><div><br /></div><br /><span style="font-family: arial;"><b>Le Blog de Jean-Clément Martin sur le site de Médiapart :</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogs.mediapart.fr/jean-clement-martin/blog" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="250" data-original-width="674" height="119" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfANEtd8K63Ey6ZQYuEBXIhXpQ1DK_x6jjPV2mhstykXh05Jlb--weZFXEta0fPHx6PYayVwMNagEk13YF3l_FLo4Hwsh9MiEA71DiI-B-Q2xVP2krpnthpnHi99zUPYqqAbUGZA7GmGNWCJefO-dRe5mnzczFqtEhtJ5iKA3qOxymLpccqH6VIRJ9/s320/blog_jean-cl%C3%A9ment-Martin.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><span style="font-family: arial;"><b>Ses livres sur le site de la FNAC que l'on trouve partout ailleurs bien sûr !</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.fnac.com/ia12906/Jean-Clement-Martin" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="155" data-original-width="658" height="75" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhriAQ97Sd6-rC_8XdU1XrlNAB9tZhtgyIIz2ldXVh5m-20PcyIAYqnUbt3NGAn8nKn2DB-DK8-UchrtHzwsujvw0VonSaRRDZVhtv_Qu3f-0iYsqSdJYpgiGXjazqyS_jHq89X1gLYj7gmJW22VNm8XBxzbHYEu8edYenJXwoM7SBUnDX_HvW1md0N/s320/biblio_JCM.jpg" width="320" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><span style="font-family: arial;"><b>Vidéo - Rencontre avec Jean-Clément Martin :</b></span><p></p></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/qur8s92_ijc" width="320" youtube-src-id="qur8s92_ijc"></iframe></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Vidéo - La Révolution française de 1789 un live Twitch sur la célèbre chaîne du Youtubeur Nota Bonus, preuve de l'aptitude de l'historien à aller vers les médias nouveaux.</b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/zyA1BbE1Uw8" width="320" youtube-src-id="zyA1BbE1Uw8"></iframe></div><br /><b><br /></b></span></div><span style="font-family: arial;"><b>Vidéo - Robespierre, la fabrique d'un monstre.</b></span><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/nWm9JjHmuak" width="320" youtube-src-id="nWm9JjHmuak"></iframe></div><div><br /></div><br /><div><span style="font-family: arial;"><b>Vidéo - La Vendée de la mémoire.</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/Byrp0fqjQW8" width="320" youtube-src-id="Byrp0fqjQW8"></iframe></div><br /><b><br /></b></span></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-90487929985456549022022-11-01T11:31:00.079-07:002023-02-14T09:56:47.408-08:00Georges Danton, ou l'étrange réhabilitation<p><b><span style="color: red; font-family: arial; font-size: large;">Article en cours de rédaction au 14/02/2023</span></b><br /></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiADrX1fyaNqgb8QY-0WavFAasvjGg8ykHYXvtlZN06pdBha-0F089aZVBAbQjWZe3EGZMR0yYL2KaadtJ8-ep89G0SPzP-8JG8YarN1763jvk8c8rBQj-A8vEjEBb7-Y4LFM1bMzVRFj2zUlNn_fgL2NNMPXzEDvEbiv8BFPGyS7ny8i0trLf5KrXX/s845/Danton_statue_Paris.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="845" data-original-width="633" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiADrX1fyaNqgb8QY-0WavFAasvjGg8ykHYXvtlZN06pdBha-0F089aZVBAbQjWZe3EGZMR0yYL2KaadtJ8-ep89G0SPzP-8JG8YarN1763jvk8c8rBQj-A8vEjEBb7-Y4LFM1bMzVRFj2zUlNn_fgL2NNMPXzEDvEbiv8BFPGyS7ny8i0trLf5KrXX/s320/Danton_statue_Paris.JPG" width="240" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Monument dédié à Danton, Place Henri Mondor à Paris, 6ème arrondissement</span></td></tr></tbody></table><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Préambule.</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Je réalise ce jour (20/12/2022), que je ne pourrai pas achever le travail que je m'étais fixé en voulant étudier "autrement" la Révolution française jusqu'en 1794. La tâche est énorme. Au bout de 3 ans, j'en suis encore à 1789 dont je n'ai pas terminé la chronologie. Je vais ralentir mon rythme de travail et continuer de me concentrer sur l'année 1789. On comprend tellement de choses en étudiant 1789, que les années qui suivent semblent aussi logiques qu'inéluctables. Néanmoins je ne puis faire l'impasse sur certains des personnages "vedettes" de la Révolution qui, en 1789, ne sont pas encore au sommet de leur carrière révolutionnaire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span><b><a href="https://www.wikiwand.com/fr/Georges_Jacques_Danton" target="_blank">Danton</a></b> fait partie de ces hommes. Je l'ai déjà évoqué dans quelques articles, mais son heure de briller vraiment n'est pas encore arrivée en 1789. Je pense donc nécessaire de lui dédier un article spécial, et ce, d'autant plus que pour beaucoup de gens, il est l'un des grands personnages de la Révolution française !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span><span style="font-family: arial;">Comme beaucoup d'autres personnages historiques </span><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">(comme la chère <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/olympe-de-gouge-morte-pour-le-feminisme.html" target="_blank"><b>Olympe de Gouge</b></a> par exemple)</span><span style="font-family: arial;">, <a href="https://www.wikiwand.com/fr/Georges_Jacques_Danton" target="_blank"><b>Danton</b></a> est devenu un personnage conceptuel symbolisant des valeurs dont certaines l'aurait étonné. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>J'ai lu récemment un commentaire faisant de lui un républicain ! Le </span><a href="https://www.geo.fr/histoire/qui-est-danton-le-sauveur-de-la-revolution-201406" style="font-family: arial;" target="_blank"><b>magazine Géo</b></a><span style="font-family: arial;"> et le </span><a href="https://www.herodote.net/Le_sauveur_de_la_Revolution-synthese-432.php" style="font-family: arial;" target="_blank"><b>site d'histoire Hérodote</b></a><span style="font-family: arial;"> l'appellent </span><b style="font-family: arial;">"le sauveur de la Révolution"</b><span style="font-family: arial;"> !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mais où sont-ils allés chercher cela ?</span></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.geo.fr/histoire/qui-est-danton-le-sauveur-de-la-revolution-201406" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="325" data-original-width="334" height="165" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvazo8AYpF6P9XFcDQTx2sg8ph6eqGTlVPPm-B619TIEJnetFKDMLHVYtaUgf3uHzkt2tsVQczjM6Vkg7l5DEHoGYacP1x5pQ6C59yb5fy_uXoZVoqCZxBs9GMxQSjYT3p5KI-5fI0H70rRY4uXud1f60uHe9q17T4QI3WE7Fhpa82eJCe_t2kzSRJ/w170-h165/G%C3%A9o.jpg" width="170" /></a> <a href="https://www.herodote.net/Le_sauveur_de_la_Revolution-synthese-432.php" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="588" data-original-width="575" height="161" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDAgYFL9cS6EBhyhUU4Hr4kU40Z9YZlDbGhTI3uZYUYJqjH2qrZIOGD8dHiciX71qrRwp3aRvHBQvAlBssJ2b41978dJGiXvuLS7tgYBaszw33J-P9x9z0Lk6D3wIvMf6GNYyt_uFp9R3_4_QITMl6Vhclk0WTb8iUcRe7jX54cswzG6vkb2-x0TWK/w158-h161/Herodote.jpg" width="158" /></a><br /><br /></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><b>Le monumental Danton</b></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> Rendez-vous compte que Danton est un des rares</span> révolutionnaires à avoir sa statue sur une place parisienne et que de nombreuses rues portent son nom ! Je parle de vrais révolutionnaires, pas de Lafayette <span style="font-size: x-small;">(déclaré traître à la Nation le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_du_Motier_de_La_Fayette" target="_blank"><b>19 août 1792</b></a>) </span>dont la <a href="https://www.unjourdeplusaparis.com/paris-insolite/detail-insolite-statue-la-fayette" target="_blank"><b>statue dans le 8ème arrondissement</b></a> a été offerte par nos amis américains et encore moins de celle de son comparse Jean-Sylvain Bailly dont <a href="https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/monument-a-jean-sylvain-bailly-paris-6e-arr/" target="_blank"><b>la statue de bronze</b></a> a été fondue par le régime de Vichy en 1941. Il y a tout de même une statue de Bailly en façade de l'Hôtel de Ville de Paris <span style="font-size: x-small;">(Puisqu'il fut proclamé Maire en 1789).</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ci-dessous la statue de Lafayette <span style="font-size: x-small;">(première version en plâtre et seconde version en bronze)</span>, et les statues de Bailly, celle fondue par Vichy et celle en façade de l'Hôtel de Ville. </span></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiovA59L9WPWdMlpfZSl1jYVuVRC532vlO8hdI5tKuz2MBJm07DXZAGVlxrbcj6Ek4H30xm4mxhacOimhHVR_oznRcsE7Qkdl_9qWuwDu0b92rEQ13gH3k9m7B281TWa3W7u3VS_1PhO4lMNHB4L0gN0Gufj0mkSyOat7eVADpOE5JBal189sAq1uDS/s500/statue-la-fayette-cour-napoleon.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="312" height="154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiovA59L9WPWdMlpfZSl1jYVuVRC532vlO8hdI5tKuz2MBJm07DXZAGVlxrbcj6Ek4H30xm4mxhacOimhHVR_oznRcsE7Qkdl_9qWuwDu0b92rEQ13gH3k9m7B281TWa3W7u3VS_1PhO4lMNHB4L0gN0Gufj0mkSyOat7eVADpOE5JBal189sAq1uDS/w97-h154/statue-la-fayette-cour-napoleon.jpg" width="97" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxDTARFzYk9Ku7rObgCj_ufZc_RY3Q2R6DGOGkChgCFTvS9-x9QrGhCpmLG-nTBiRNcHNANy1aZDOLB1_8fIbXYizXCrCO7hO0DQAsJ8tUc8bLKPtZDSIacfTCbj99G5XTfbpe3oAD_j206fA5ZjYuMy3da9-Nkr1iF-vOYjlj16XjQ-MUdUsG2ZBw/s643/statue-lafayette-paris.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="643" data-original-width="413" height="155" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxDTARFzYk9Ku7rObgCj_ufZc_RY3Q2R6DGOGkChgCFTvS9-x9QrGhCpmLG-nTBiRNcHNANy1aZDOLB1_8fIbXYizXCrCO7hO0DQAsJ8tUc8bLKPtZDSIacfTCbj99G5XTfbpe3oAD_j206fA5ZjYuMy3da9-Nkr1iF-vOYjlj16XjQ-MUdUsG2ZBw/w101-h155/statue-lafayette-paris.jpg" width="101" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvKOCioVnyJqdflJXfCZC8YaSha38IHirlRYl5X3G5mBFUHR9GHVX2nYjidB8X4UGHcacDGpYWPnNoeHTPDgB-f_YBFPPpEgivWo9CbqiIF0rqelDLGuBhzJ-UqZXOuhquZy9GAL-xd12xZt1Oao0M7m2CLlWaRmd0IYR3EUK8BOJb7zBLnvYywVl2/s500/Statue_Bailly_Paris.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="364" height="156" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvKOCioVnyJqdflJXfCZC8YaSha38IHirlRYl5X3G5mBFUHR9GHVX2nYjidB8X4UGHcacDGpYWPnNoeHTPDgB-f_YBFPPpEgivWo9CbqiIF0rqelDLGuBhzJ-UqZXOuhquZy9GAL-xd12xZt1Oao0M7m2CLlWaRmd0IYR3EUK8BOJb7zBLnvYywVl2/w114-h156/Statue_Bailly_Paris.jpg" width="114" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaXdTUDqLXIk0EBkShiormPI6YmpLGr9InFZIxCZrEdIzvMor5jYaVC_wfqyIvOcgqwVzDNYz7cy5SoYXP9G9pe1QqwisWT8HqHDs8ficGnyZ8XGhcIHhpPwjrHPj-sgPWynnO2qYcBThbQak_W_cJogsRFZDxqAJ0VO7xtwAQKeZcouA7i2dxFNZb/s1067/Bailly-Hotel_de_ville_paris.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="800" height="156" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaXdTUDqLXIk0EBkShiormPI6YmpLGr9InFZIxCZrEdIzvMor5jYaVC_wfqyIvOcgqwVzDNYz7cy5SoYXP9G9pe1QqwisWT8HqHDs8ficGnyZ8XGhcIHhpPwjrHPj-sgPWynnO2qYcBThbQak_W_cJogsRFZDxqAJ0VO7xtwAQKeZcouA7i2dxFNZb/w117-h156/Bailly-Hotel_de_ville_paris.jpg" width="117" /></a></div><br /><br /></div><br /><span style="font-family: arial;"><b>Pourquoi Danton ?</b><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Que lui vaut donc ce traitement de faveur, surtout à lui qui fut tout aussi violent que d'autres, sinon plus ? Et surtout lui, qui figura parmi les plus corrompus de tous les révolutionnaires ? C'est ce que nous allons essayer de comprendre dans cet article.</span></p><p style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZevmTHdZzZ5sz9-BXOpzJA0mz3SkKJQcAZM0v_LBPdd1iw9_QR2Tw5wxbnRdyNJslCrgiVTRZtZOOZObDRvoHL27TwkTloz6FhsvyyXCMozgxRr6vwdjCPmIPM7UmTF4j1LSH6UN_81gTnNnLmgb-F70igvLs7f7XypL1T7Cv9LM6D9Krhnh2yiIv/s1482/Georges_Danton_(1759-1794).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1482" data-original-width="1200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZevmTHdZzZ5sz9-BXOpzJA0mz3SkKJQcAZM0v_LBPdd1iw9_QR2Tw5wxbnRdyNJslCrgiVTRZtZOOZObDRvoHL27TwkTloz6FhsvyyXCMozgxRr6vwdjCPmIPM7UmTF4j1LSH6UN_81gTnNnLmgb-F70igvLs7f7XypL1T7Cv9LM6D9Krhnh2yiIv/s320/Georges_Danton_(1759-1794).jpg" width="259" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Georges-Jacques Danton en 1792 (33 ans)</span></td></tr></tbody></table><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Une étrange réhabilitation</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> Sauf le respect que je vous dois chers lecteurs, je me demande si ce ne serait pas précisément </span>son amour immodéré de l'argent qui lui a valu cette sollicitude particulière ? Les ennemis de la Révolution reconnaissant alors en lui un des leurs ? Vous comprendrez mieux ce que je veux dire lorsque vous lirez plus loin cette phrase : <i><span style="color: #2b00fe;"><b>"</b></span></i></span><span style="font-family: arial;"><b><i><span style="color: #2b00fe;">un révolutionnaire qui trahit la Révolution mérite une récompense"</span></i>.</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Robespierre, lui aussi, aurait-il été pardonné s'il avait comme son ami Danton sombré dans la débauche et s'il s'était enrichi en se laissant corrompre et en magouillant sur les ventes d'armes ou de blé pour s'acheter des châteaux comme son ami Danton ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Danton, ou plutôt son étrange réhabilitation, pose vraiment question. Je vous conseille de lire l'article consacré à son procès sur le site du <a href="https://www.justice.gouv.fr/histoire-et-patrimoine-10050/proces-historiques-10411/le-proces-de-danton-22724.html" target="_blank"><b>ministère de la Justice</b></a>. On peut y lire que c'est pour <i><span style="color: #2b00fe;"><b>"</b></span></i></span><span style="text-align: left;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;"><b>avoir trop prêché la
clémence et la modération envers les "suspects" de la Terreur."</b></span></i> qu'il a été condamné ! Lui qui a été l'inspirateur du tribunal révolutionnaire et qui </span></span><span style="text-align: left;"><span style="font-family: arial;">disait
haut et fort le 1er septembre 1793 : <i style="color: #2b00fe;"><b>"Le tribunal révolutionnaire ne
travaille pas assez, il n'y a pas assez de têtes qui tombent, JE DEMANDE UNE
TÊTE PAR JOUR."</b></i></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-family: arial;"><i style="color: #2b00fe;"><b></b></i><span> </span>Auprès de qui s'est renseigné le rédacteur de l'article du ministère ? L'histrion haineux <a href="https://www.rtl.fr/culture/culture-generale/danton-son-role-meconnu-et-sanglant-apres-la-revolution-de-1789-7900097252" target="_blank"><b>Lorant Deutsch</b></a> ? Ou le sympathique mais pas très sérieux <a href="https://tv.apple.com/fr/episode/danton--aux-armes-citoyens/umc.cmc.78c0oaj8aah3twn75lbvbef11" target="_blank"><b>Stephane Bern ?</b></a> 😉 <span style="font-size: xx-small;">(Car oui, malgré son histoire France pour les grands-mères, je le trouve sympathique)</span></span></span></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihI-z8R7JALUMi09SqASV6mZE9GF1g2XgYfAZvs2csWRJUKbt-ZmgnnqvRCJw-hieqxUoeVqB816DUuW5yu3wkG-_6mjKIpuMxf7u_H4Zrl81PF9sOC8FdkhjupulYMXB4tROycudpeLyvZ3mPRwebqw426ybmf1Wb4dTGxHcxUFfgkVtLEZcR5w1U/s162/minist%C3%A8re_justice.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="124" data-original-width="162" height="101" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihI-z8R7JALUMi09SqASV6mZE9GF1g2XgYfAZvs2csWRJUKbt-ZmgnnqvRCJw-hieqxUoeVqB816DUuW5yu3wkG-_6mjKIpuMxf7u_H4Zrl81PF9sOC8FdkhjupulYMXB4tROycudpeLyvZ3mPRwebqw426ybmf1Wb4dTGxHcxUFfgkVtLEZcR5w1U/w132-h101/minist%C3%A8re_justice.jpg" width="132" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Lisez l'article étonnant du ministère de la Justice.</span></td></tr></tbody></table><b style="font-family: arial; text-align: justify;"><br /></b><div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; text-align: justify;"><b>Cette étrange réhabilitation pose donc vraiment question.</b> </span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><b>Une question philosophique ?</b></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span> </span>Comprendre la réhabilitation de Danton, c'est peut-être aussi comprendre pourquoi de nos jours, les électeurs continuent d'accorder leur confiance à un homme ou une femme politique que l'on sait corrompu, tricheur, ou servant une cause à l'encontre de leurs intérêts.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span> </span>Les psychologues nous expliqueront que lesdits électeurs déduisent du comportement d'un politicien corrompu, que le tricheur est forcément plus malin que les autres. De plus, nos cerveaux de primates associent la richesse détenue par un mâle ou une femelle "alpha", à un signe de puissance ; puissance qui bien évidemment les protégera de l'hubris des mâles alpha de la horde voisine. Eh oui braves gens, l'espèce humaine est jeune ! Chronologiquement parlant, nous venons à peine de sortir des cavernes. Voilà pourquoi nous sommes encore accablés par de tels déterminismes anachroniques hérité de notre longue évolution de primates.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Monsieur Loyal</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Voilà pourquoi je vous propose de lire les deux longs textes ci-dessous, écrits chacun à des époques différentes par des historiens eux-aussi fort différents. Ils vous permettront </span><span style="font-family: arial;">de réfléchir aussi bien sur la personnalité de Danton, que sur la façon d'étudier l'histoire selon les époques ; sans oublier bien sûr la question philosophique posée ci-dessus.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> C</span>es deux textes sont déjà en accès libre sur le web et je ne ferai que les compléter par des liens et des images pour en faciliter et agrémenter la lecture.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Je ne serai donc qu'un modeste <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Monsieur_Loyal" target="_blank"><b>Monsieur Loyal</b></a>, ne faisant que présenter les artistes à qui revient tout le mérite de leur travail. Apprenez au passage que le vrai Pierre-Anselme Loyal, qui donna son nom à la fonction de présentateur des numéros de cirques, fut un contemporain de la Révolution dans les années 1780-90 à Paris. 😉</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiz1TNmsmxU01qv52TfKvqq9rlAjNTxImtCe8XedMkO6yU0KOaCIFPT_2f9LcOBR85oUWlHmCEiaSHZSZLd_fgWz5gWI_PUSb0hXiffcjCEvB0lRelp_hR_F6akcauBiBV5J-0hSSPiMiNAL-wqg-yxi3-zFG56Eqy_BNpoXfVFKjQNCg74ysA_RvUO/s8231/image_gill_andre_la_lune_rousse__349830.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="6028" data-original-width="8231" height="146" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiz1TNmsmxU01qv52TfKvqq9rlAjNTxImtCe8XedMkO6yU0KOaCIFPT_2f9LcOBR85oUWlHmCEiaSHZSZLd_fgWz5gWI_PUSb0hXiffcjCEvB0lRelp_hR_F6akcauBiBV5J-0hSSPiMiNAL-wqg-yxi3-zFG56Eqy_BNpoXfVFKjQNCg74ysA_RvUO/w200-h146/image_gill_andre_la_lune_rousse__349830.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;">Un Monsieur Loyal de 1840</span><br /><span style="font-size: xx-small;">(Je n'ai pas de fouet, ni de moustaches)</span></span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span><p style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial; font-size: large;"><b>Deux textes pour réfléchir</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial; font-size: large;"><b><br /></b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><b>La Conférence d'Albert Mathiez en 1927</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'auteur du premier texte fera peut-être sortir quelques-uns de leurs tranchées idéologiques, puisqu'il s'agit d'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Mathiez" target="_blank"><b>Albert Mathiez</b></a>, connu à son époque pour ses sympathies envers le régime bolchévique né de la Révolution russe.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mais calmons-nous les amis ! Que savait-on vraiment du régime bolchévique quand ce texte fut écrit, en 1927 ? Il faut également se souvenir de ce qu'était la condition ouvrière dans ces années-là pour comprendre la bienveillance accordée par certains intellectuels à la Révolution russe.</span></p><p style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSIXaS7v6UR_Kzl5s63XuNKF2y31U6tSn6IIIdoyVCWB6kydPAcq1OfLASr4mnzClKWoGfMoUGAbwi6nUG2a29rJ-ZlrUSzILsTNFVfGH1YmnHvBc2PFpMzDcQsW-sm5p_3dGI4uzVRtdpLyrPaqUjq5zBZP6sOpNOBjEZTY4CFpFnyDBme39_5R2Q/s960/enfants-travail_mine%20(2).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="785" data-original-width="960" height="164" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSIXaS7v6UR_Kzl5s63XuNKF2y31U6tSn6IIIdoyVCWB6kydPAcq1OfLASr4mnzClKWoGfMoUGAbwi6nUG2a29rJ-ZlrUSzILsTNFVfGH1YmnHvBc2PFpMzDcQsW-sm5p_3dGI4uzVRtdpLyrPaqUjq5zBZP6sOpNOBjEZTY4CFpFnyDBme39_5R2Q/w200-h164/enfants-travail_mine%20(2).jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;">Enfants travaillant dans une mine de charbon</span><br /><span style="font-size: x-small;"> de Pennsylvanie aux USA en 1911.</span><br /><span style="font-size: x-small;">Photo de Lewis Hine</span><br /><span style="font-size: xx-small;">(Avant l'horreur communiste) </span></span></td></tr></tbody></table><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Avant de l'accabler il faut également savoir qu'Albert Mathiez avait commencé son travail sur la Révolution française dès 1910, donc bien avant la Révolution russe !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /><span> </span>La Révolution française a beaucoup souffert par la suite des amalgames faits avec la Révolution russe <span style="font-size: xx-small;">(Et ne parle même pas des neuneus qui ont comparé par la suite les sans-culottes aux Khmers rouges ! ).<br /></span><span><span> </span>L'énormité de la Révolution russe a fait de l'ombre à la révolution de 1789 et nombre de demi-habiles ont expliqué les excès de la Révolution russe par ceux de la Révolution française.</span><span style="font-size: xx-small;"> </span>On a également reproché à ce pauvre Mathiez une certaine bienveillance envers le "monstre de tous les monstres", à savoir Maximilien Robespierre...</span></p><p style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM-FXa8BZmjl7Kq23J9i5xXZkcEi8nYp8fxzBMmwf6fuIsAlGbVSDIlMDoJrtvGBPVxt6pqVRMJEb2M6sfHy50xXEYTRaLcs4OrZTkkWG-6DPbQY55EgYQJnpVr4UVBAWQ_bFDR1EDPnijd_TK68ME-_460OJwidCrANdL-WfnGNc1_bl0sOkIY09M/s896/Albert_Mathiez_par_Laure_Isaac.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="896" data-original-width="620" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM-FXa8BZmjl7Kq23J9i5xXZkcEi8nYp8fxzBMmwf6fuIsAlGbVSDIlMDoJrtvGBPVxt6pqVRMJEb2M6sfHy50xXEYTRaLcs4OrZTkkWG-6DPbQY55EgYQJnpVr4UVBAWQ_bFDR1EDPnijd_TK68ME-_460OJwidCrANdL-WfnGNc1_bl0sOkIY09M/w138-h200/Albert_Mathiez_par_Laure_Isaac.jpg" width="138" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Albert Mathiez</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><b><span>Aparté <span style="font-size: x-small;">(médical)</span> à propos de Robespierre 😉</span></b></div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><span> </span>On a donc reproché à Mathiez sa compréhension, voire sa sympathie envers Robespierre. C'est hélas ce qui arrive à beaucoup de ceux qui se donnent la peine de s'intéresser vraiment à Maximilien Robespierre, qui est un personnage tellement atypique de cette Révolution.</span></div></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><span><span> </span><span><span style="font-family: arial; text-align: justify;">Comment effectivement ne pas mépriser un politique de son envergure ? Imaginez-vous que ce méchant drôle se contentait de ses appointements et qu'il avait choisi de vivre dans une modeste chambre louée par le menuisier <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Duplay" target="_blank"><b>Maurice Duplay</b></a>, qui l'avait accueilli chez lui au </span><span style="font-family: arial;">366 rue Saint-Honoré (actuel 398), </span><span style="font-family: arial; text-align: justify;">après <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2022/07/17-juillet-1791-la-fusillade-du-champs.html" target="_blank"><b>la fusillade du Champs de Mars</b></a> </span><span style="font-family: arial; text-align: justify;"><span>(Quand Bailly fit tirer sur les pétitionnaires venus demander la destitution du roi après la fuite de celui-ci). </span></span></span></span><span style="font-family: arial;">Comment ne pas mépriser en effet un politique qui ne s'enrichit pas lors de son mandat et qui ne se consacra qu'à son travail, c'est-à-dire améliorer la situation du peuple et mener la guerre contre 11 armées étrangères qui avaient envahi la France, sans oublier la guerre civile contre </span><a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2017/08/vendee-10-mars-1793.html" style="font-family: arial;" target="_blank"><b>les Vendéens</b></a><span style="font-family: arial;"> qui attaquaient la France en son sein même ?</span></span></p></blockquote><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhU7y4C40emSg0SnyFkTihafc6xjs6Mag-FSTXT2a-A6jPuAr-MNPyOmaGjvhmbAtUKJ0z2-OFCpZErXzL0LCZIhEixrvnh-pXb-4V4YNzzrh7YTbgP--NTaQb8dW0z_btCZHn9ihgRRGmkpEnSkyQJCj1oyYPuCNsQL1hopSYJek5WOSw_x5QIGHcP/s442/Maurice_Duplay.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="442" data-original-width="331" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhU7y4C40emSg0SnyFkTihafc6xjs6Mag-FSTXT2a-A6jPuAr-MNPyOmaGjvhmbAtUKJ0z2-OFCpZErXzL0LCZIhEixrvnh-pXb-4V4YNzzrh7YTbgP--NTaQb8dW0z_btCZHn9ihgRRGmkpEnSkyQJCj1oyYPuCNsQL1hopSYJek5WOSw_x5QIGHcP/w150-h200/Maurice_Duplay.jpeg" width="150" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Maurice Duplay</span></td></tr></tbody></table></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><span> </span>Certains ont cru trouver la faille en lui reprochant sa coquetterie vestimentaire. D'autres demi-habiles, ont trouvé suspect son absence de vie sentimentale, allant jusqu'à le suspecter de mœurs douteuses </span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial;">(douteuses selon eux)</span><span style="font-family: arial;">. Que n'a-t-on pas dit à propos de Robespierre ? Certains neuneus l'ont même accusé de porter des culottes faites de la peau des décapités !</span></span></p></div></blockquote><div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span style="font-size: x-small;"> </span></span><span style="font-size: x-small;">Au risque de vous choquer </span></span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: arial;">(ou de perdre tout crédit auprès de vous)</span><span style="font-family: arial;"><span>, je vous dirais que Robespierre me fait penser à une sorte de </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Greta_Thunberg" target="_blank"><b>Greta Thunberg</b></a> <span>de la Révolution</span><span>. Tout comme l'écologiste militante qui veut sincèrement sauver la planète et croit à tout ce qu'elle dit</span><span>, Robespierre lui aussi croyait sincèrement tout ce qu'il disait </span><span>(<a href="https://www.histoire-en-citations.fr/citations/mirabeau-cet-homme-ira-loin-car-il-croit-tout-ce-qu-il-dit" target="_blank"><b>comme le fit remarquer Mirabeau</b></a>)</span><span>.</span></span></span></div></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><span> </span>Il aimait vraiment le peuple et il voulait sincèrement lui apporter le bien-être et la justice. Mais tout comme Greta, il lui manquait une forme de compréhension des autres, son empathie était maladroite...</span></div></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><span><span> </span>Je ne suis pas loin de me demander si tout comme Greta, il n'était pas atteint du syndrome d'Asperger, une forme d'autisme plus répandue qu'on ne le pense en politique (<a href="https://autismeaspergerquebec.com/asperger-celebres/" target="_blank"><b>Thomas Jefferson, Vladimir Poutine</b></a>, <a href="https://autismeaspergerquebec.com/asperger-celebres/" target="_blank"><b>etc</b></a>).</span><span style="text-align: left;"> <span>Peut-être auriez-vous préféré d'ailleurs que je le compare à <a href="https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/sante-publique/un-rapport-du-pentagone-conclut-que-vladimir-poutine-serait-atteint-du-syndrome-dasperger" target="_blank"><b>Poutine</b></a> ?</span></span></span></div></blockquote><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/sante-publique/un-rapport-du-pentagone-conclut-que-vladimir-poutine-serait-atteint-du-syndrome-dasperger" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="273" data-original-width="593" height="92" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUwLb19CaNNtzBjoO5kxwxVMQpTwNyZkRL-yl33jOC33y7GGGxGQx7mUaEC9a2dnVG--ErUjLWRd_aPu-qv8KOJU8TYa3qAMYK4bsm9376yshHIbmXT9f6ByD_IYMuwhHDpx1hdWlbfQu4bmCRLaW87Vg8s7pGtWnXU5PXRaxfWcTMzesApZoeRzkn/w200-h92/Poutine_asperger.jpg" width="200" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: medium;"> </span><span style="font-size: x-small;">Le </span></span><span style="font-size: x-small;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d%27Asperger" style="font-family: arial;" target="_blank"><b>Syndrome d’Asperger</b></a><span style="font-family: arial;"> est un handicap que l’on ne peut
pas distinguer à l’œil nu. Sa différence se traduit par de nombreux symptômes : </span><span style="font-family: arial;"><span style="text-align: left;">Hypersensibilité, forte dépendance au combat, passions vécues de manière obsessionnelle, réactions froides, contrôle maximum en toute situation, difficultés dans les relations sociales, difficultés à comprendre les métaphores, le sens figuré ou encore l’ironie, troubles dans la communication non-verbale, empathie défaillante, d</span><span>ifficulté à
prévoir les attitudes et les intentions des autres. Les autistes Asperger ne
perçoivent pas instinctivement le "langage invisible" </span><span><span>(postures, silences, regards, etc.)</span></span><span> qui fait partie des interactions sociales, ce qui provoque en eux des
comportements surprenants et inattendus, qui heurtent parfois les conventions sociales. </span></span><span style="font-family: arial;"><b>Les autistes Asperger sont réputés directs et intègres… Vous voyez ce que je veux dire ? </b>Un historien sérieux serait-il volontaire pour étudier cette piste ?</span></span></div></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><b> Laissons cette question en suspens. Concernant Danton et Robespierre, je</b></span><b> vous propose d'écouter ce podcast de France Culture sur la rivalité entre les deux "amis", en cliquant sur leurs portraits ci-dessous :</b></span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/danton-vs-robespierre-une-rivalite-a-en-perdre-la-tete-8912195" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="315" data-original-width="560" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij5OU0fgGoIg6umTUmJknWNfoxKyUaubFUlRXaSmJ21gUb4bwY0SCJVFrFigdsSiF1NeWN1kWW8PZulxAgF5Hk0pmidLK-DEvSG3gKZtB0cYuQKkSay533qJST9dNoHpC7diQWZp8uMnnI7xOZI2pqQiV7K5b3AbqQDMLEohrwgwz4SKWriKSqkbNh/s320/Danton_Robespierre.jpg" width="320" /></a></div><br /><p></p><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p></div><div><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: large;">Revenons à Danton !</span></b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;"><br /></span></b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: large;">L'article de Jean-François Boisson de 1985</span></b><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'auteur du second texte, Jean-François Boisson, a publié son texte intitulé "<a href="https://www.persee.fr/doc/raipr_0033-9075_1985_num_74_1_2440" style="text-align: left;" target="_blank"><b>Danton : Réflexions sur une histoire interminable</b></a>", en 1985, dans le <a href="https://www.persee.fr/issue/raipr_0033-9075_1985_num_74_1" target="_blank"><b>numéro 74 de la très sérieuse revue "</b></a><span style="text-align: left;"><a href="https://www.persee.fr/issue/raipr_0033-9075_1985_num_74_1" target="_blank"><b>Raison présente. École – Société"</b></a>. Je n'ai pas trouvé d'informations sûres à propos de <a href="https://www.cairn.info/publications-de-Jean-Fran%C3%A7ois-Boisson--54524.htm" target="_blank"><b>Jean-François Boisson</b></a>. Mais le fait qu'il soit publié dans cette honorable revue montre qu'il bénéficiait pour le moins la confiance de ses pairs.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXUT9pRlDoGPJYJMhj86eyd5dPbRkMZzcUTUQLj0Q0m5lKAtPZnZAV4mRSj-_2_GK2ok7lKe7FSR6gC3cE8j5ApcfYd5cxcR6FNOfeFnUAhnfJvFHXDN4DZQFHjspeghbr4QdUM_b78_kS1sf19-WDhBR8ZuctRRJxUnVkLmXfcM7zdzKTenQBgTkk/s518/%C3%A9cole_soci%C3%A9t%C3%A9.jpeg" style="font-family: "Times New Roman"; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="518" data-original-width="368" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXUT9pRlDoGPJYJMhj86eyd5dPbRkMZzcUTUQLj0Q0m5lKAtPZnZAV4mRSj-_2_GK2ok7lKe7FSR6gC3cE8j5ApcfYd5cxcR6FNOfeFnUAhnfJvFHXDN4DZQFHjspeghbr4QdUM_b78_kS1sf19-WDhBR8ZuctRRJxUnVkLmXfcM7zdzKTenQBgTkk/w142-h200/%C3%A9cole_soci%C3%A9t%C3%A9.jpeg" width="142" /></a></span><span style="font-family: arial;"></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; text-align: left;"> Il est intéressant de rappeler que deux ans auparavant était sorti au cinéma le très controversé film d'</span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Andrzej_Wajda" style="background: none rgb(255, 255, 255); font-family: arial; outline-color: rgb(51, 102, 204); text-align: left;" target="_blank" title=""><span style="color: #2b00fe;"><b>Andrzej Wajda</b></span></a><span style="font-family: arial;">, intitulé <b>"Danton"</b>. Controversé car partisan, </span><a href="https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9D2826?history=0" style="font-family: arial; text-align: left;" target="_blank"><b>dithyrambique</b></a><span style="font-family: arial; text-align: left;">, voire </span><a href="https://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/hagiographie/fr-fr/" style="font-family: arial; text-align: left;" target="_blank"><b>hagiographique</b></a>.<span style="font-family: arial;"> Raison pour laquelle Jean-François Buisson évoque assez souvent ce film dans son texte.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial; text-align: left;">Un mot sur le film de Wajda</b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Concernant Wajda, je vous propose de regarde la bande annonce de son film à la fin de l'article (en bas de page). Il faut pardonner à l'artiste sa vision de la Révolution française. Comme beaucoup de Polonais il a été traumatisé par la Révolution russe et il ne peut s'empêcher de faire des amalgames anachroniques. La grande philosophe <a href="https://www.cairn.info/revue-raisons-politiques-2016-4-page-85.htm" target="_blank"><b>Hannah Arendt</b></a> est allée encore plus loin dans la confusion partisane avec son essai "<a href="https://revolution-francaise.net/2019/12/03/738-hannah-arendt-la-revolution-et-les-droits-de-lhomme" target="_blank"><b>La révolution et les droits de l'homme</b></a>".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Vous pourrez constater dans cet extrait de film, avec étonnement peut-être, à quel point le personnage de Danton, interprété par le truculent et sympathique Gérard Depardieu, est immonde avec Robespierre. Bien sûr, tel que c'est filmé, c'est sensé rendre Danton sympathique...</span></p><p style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuEjJzku3v8JPy2Co2IavDA5LhSlRgk-OsR32fOvnCVERkBRcGy-solB_IMxuXY06BjeWAKh8pLOjvaKkkxepDbY9PMsIYeVo7yLGjGQlIkjrUMH7TyERWSMPsMGGA8EMeuZSHgZqMYDC2cEOSbaAw3WFFxZnchq8S5bwkrYhtPaVLAknNQhRpopn1/s1024/GeorgesDanton.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuEjJzku3v8JPy2Co2IavDA5LhSlRgk-OsR32fOvnCVERkBRcGy-solB_IMxuXY06BjeWAKh8pLOjvaKkkxepDbY9PMsIYeVo7yLGjGQlIkjrUMH7TyERWSMPsMGGA8EMeuZSHgZqMYDC2cEOSbaAw3WFFxZnchq8S5bwkrYhtPaVLAknNQhRpopn1/s320/GeorgesDanton.jpg" width="250" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Le Danton "athlétique" qui a peut-être inspiré Wajda pour confier le rôle à Depardieu.</span></td></tr></tbody></table><p></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Le vrai travail de Jean-François Buisson</b></span></p><p style="text-align: justify;"></p><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Jean-François Buisson réalise néanmoins un vrai travail critique sur les études précédentes concernant Danton, y compris celles de Mathiez. Mais il est malgré tout forcé de reconnaître la validité du travail de Mathiez. Voici ce qu'il écrit à la fin de son texte :</span></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">"Même en tenant compte
aujourd'hui des correctifs apportés par Lefebvre et quelques autres, il est
difficile de vouloir « ignorer » l'éclairage apporté par Albert Mathiez sur la
politique de Danton. Personne n'a pu entamer valablement ses analyses et le dernier
historien à reprendre le dossier Danton, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bluche" target="_blank"><b>Frédéric Bluche</b></a> n'a pas hésité à
écrire au début de son livre : </span></i></span></p></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #800180;">"Si Mathiez s'est laissé emporter, la raison était
insuffisante pour écarter ses arguments les plus gênants" <span style="font-size: x-small;">(</span></span></i></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;">Danton - Librairie Acad. Perrin, avril 1984, p. 10</span></span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #800180;"><span style="font-size: x-small;">).</span></span></i></span></p></blockquote></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">et à ajouter en
conclusion :</span></i></span></p></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #800180;">"Malgré les pièces et
démonstrations accablantes apportées par Mathiez (...), malgré l'éblouissante
synthèse, sévère mais nuancée, de G. Lefebvre, les thèses d'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_Aulard" target="_blank"><b>Aulard</b></a> et de ses
disciples ont la vie dure. Elles l'emportent encore largement dans la
conscience historique des Français. L'immense talent du cinéaste polonais
Wajda, auteur d'un Danton somptueux mais partial {1983) n'aura rien fait pour
clarifier le débat <span style="font-size: x-small;">(</span></span></i></span><span style="font-size: x-small;"><i><span style="font-family: arial;">Idem, p. 487.</span><span style="font-family: arial;"><span style="color: #800180;">)</span></span></i></span></p></blockquote></blockquote><p><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les 74 premières pages du livres de Bluches (sur 496) sont consultables dans la fenêtre ci-dessous : </span></p><p>
</p><div style="display: block; text-align: center;"><iframe src="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33657191/f78.image.mini" style="border: 0; height: 622.8591224018477px; width: 500px;"></iframe></div>
<p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><i style="color: #2b00fe;">" Bien entendu" </i>Poursuit-il<i style="color: #2b00fe;">, <b>"il est
prudent de penser que l'histoire de Danton n'est pas achevée ; mais il n'est
pas absurde de penser qu'elle a trouvé son terme en recevant ses caractérisations les plus essentielles du travail d'Albert
Mathiez.</b> Tant qu'on ne produira pas de pièces nouvelles ni d'arguments
invalidants contre son dossier, il sera loisible à tout un chacun de considérer
qu'il y a là quelque chose d'incontournable."</i></span></span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span><b>Vous comprenez mieux à présent pourquoi je vous propose ci-dessous de lire la conférence donnée par Mathiez.</b></span> </p><p> </p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiA3pJLW1GtZFei5N2v5Lfx31gGzrYUfHiWkjYuSlRUpiAHoVGQ0aX5wwpGQSEldR5p7y4ESoVlrDAaobLG--kEYRKQki6uNKApwFjG7Nzr8X-q8gRZXo1S20cabBh00l94rAov_UPRevGDtpwmyKs4bBGRMvfQ_u7gUPFXIIQQ43BIk06fXTJMMD22/s467/danton_georges-jacques_00_mini.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="467" data-original-width="350" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiA3pJLW1GtZFei5N2v5Lfx31gGzrYUfHiWkjYuSlRUpiAHoVGQ0aX5wwpGQSEldR5p7y4ESoVlrDAaobLG--kEYRKQki6uNKApwFjG7Nzr8X-q8gRZXo1S20cabBh00l94rAov_UPRevGDtpwmyKs4bBGRMvfQ_u7gUPFXIIQQ43BIk06fXTJMMD22/s320/danton_georges-jacques_00_mini.jpg" width="240" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Réputé pour sa laideur, nous disposons<br />malgré tout de nombreux portraits du grand homme.<br />Celui-ci fait moins peur.</span></td></tr></tbody></table><p></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p><span style="font-family: arial; font-size: large;"><b>Au travail ! Voici le premier texte.</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: red;">Avertissement :</span></b> Il date de 1927, mais ne vous laissez pas décourager par cette ancienneté. Mathiez a eu accès à des documents que nombre d'historiens actuels ne se donnent plus la peine de consulter, car beaucoup se contentent de reprendre ce que les plus anciens ont écrit auparavant. Le "copier-coller" fait des ravages de nos jours. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">J'ai fait apparaître mes explications complémentaires en bleu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: large; text-align: justify;"><b>CONFÉRENCE de Mr
Albert MATHIEZ,</b></span></p><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: center;">Professeur à la Sorbonne.</div><div style="text-align: center;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><b>Source :</b> <a href="http://lionel.mesnard.free.fr/Paris-revolution-Albert-Mathiez.html" style="text-align: left;" target="_blank"><b>http://lionel.mesnard.free.fr/Paris-revolution-Albert-Mathiez.html</b></a></div><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><b>Aux INSTITUTRICES et INSTITUTEURS de L’AUBE</b></div><div style="text-align: center;"><b>Réunis en Assemblée Générale à l'Hôtel de Ville de Troyes, le 21 Juillet 1927.</b></div><b><o:p></o:p></b></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>MESDAMES, MESSIEURS,
mes chers Collègues,</b></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="font-family: arial;">
<div style="text-align: justify;">(…) « De quoi s'agit-il ? Il s'agit de savoir si les politiques et les
publicistes qui, en 1887 et en 1891, ont élevé une statue à Danton, à
Arcis-sur-Aube d'abord, à Paris ensuite au boulevard Saint-Germain, si ces
publicistes qui ont prétendu réhabiliter le grand corrompu, un siècle après son
supplice, ont eu raison contre la Convention nationale unanime, contre les
contemporains unanimes, contre tous les républicains du milieu du XIXe siècle,
également unanimes.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #2b00fe;">Statue de Danton et maison de Danton <span style="font-size: x-small;">(Qu'il habita peu)</span> à Arcis-sur-Aube.</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkg9Xx9Z8L4JbzdApK4dGZp4cqRoPCWMCy-w5ciLyd6WSQsj8fMkTzZt3w4uAiizeGEvJqfVc0uP1nS2WXQogVDPYeG9kx9VTB5F9mCpUh5uxzEPrq5F9nuGqqhWnnLdFYPRvVOH9mP9bgPEUMexbsL61Igb7Nuy1YfJGsJ6Fs6y41TGnQoa0pwVMI/s1155/Statue_Danton_Arcis-sur-Aube.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1155" data-original-width="743" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkg9Xx9Z8L4JbzdApK4dGZp4cqRoPCWMCy-w5ciLyd6WSQsj8fMkTzZt3w4uAiizeGEvJqfVc0uP1nS2WXQogVDPYeG9kx9VTB5F9mCpUh5uxzEPrq5F9nuGqqhWnnLdFYPRvVOH9mP9bgPEUMexbsL61Igb7Nuy1YfJGsJ6Fs6y41TGnQoa0pwVMI/w129-h200/Statue_Danton_Arcis-sur-Aube.jpg" width="129" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGG9o8-62Ezn1oixOjxzXlDPt6MMZrP3PaMx4hudk_lvp3hoisl4MBEnNXOIO52b6deB41nsxcoMHtOZjQaMgjToIK4eyjt9xYNeenjh4chGU9kP8nyT78gl_a0VXDRSK9nqLexO0VkAw73Ma-XpofqTiPND8UMqzovWmayCgLF_mlJ2QKVwv6sVgR/s952/Maison_Danton_Arcis-sur-Aube.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="615" data-original-width="952" height="129" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGG9o8-62Ezn1oixOjxzXlDPt6MMZrP3PaMx4hudk_lvp3hoisl4MBEnNXOIO52b6deB41nsxcoMHtOZjQaMgjToIK4eyjt9xYNeenjh4chGU9kP8nyT78gl_a0VXDRSK9nqLexO0VkAw73Ma-XpofqTiPND8UMqzovWmayCgLF_mlJ2QKVwv6sVgR/w200-h129/Maison_Danton_Arcis-sur-Aube.jpg" width="200" /></a><br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Il s'agit de savoir si les modernes et les récents apologistes de Danton, qui
s'appellent le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_Robinet" target="_blank"><b>Docteur Robinet</b></a>, M. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin_Dubost" target="_blank"><b>Antonin Dubost</b></a>, qui fut président du Sénat,
M. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Claretie" target="_blank"><b>Jules Claretie</b></a>, directeur de la Comédie-Française, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_Aulard" target="_blank"><b>Alphonse Aulard</b></a>, qui fut
mon prédécesseur dans la chaire de la Sorbonne, si tous ces hommes ont produit
à l'appui de cette réhabilitation tardive, des arguments valables, des
arguments décisifs. Il s'agit de savoir si des documents de première importance
ne leur ont pas échappé par hasard ; s'ils ont sainement interprété les
documents anciens, et, en un mot, s'ils ont mieux jugé et connu Danton que les
contemporains qui l'ont vu à œuvre et qui l'ont condamné.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #2b00fe;">Portraits de Messieurs <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_Robinet" target="_blank"><b>Robinet</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin_Dubost" target="_blank"><b>Dubost</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Claretie" target="_blank"><b>Claretie</b></a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_Aulard" target="_blank"><b>Aulard</b></a>.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifg_XJ7voZVN8zCZJMy5oM8A_rBDC3TBS3yZubcWcKww7JWEC_iNCZKPTKdQ9Sq6PRw8Ey7KhYyvBoodbxfs3oWkaQxLSuX7SoMiIdNx_JgjYXvVs_OUe16Z32dNhKaqQzgwxEYzWyJKpcUG-Vk-emWz03Or75VqQtt80aOIY3VbS3pkKYW1o1HD6h/s352/Jean_Robinet.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="352" data-original-width="250" height="121" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifg_XJ7voZVN8zCZJMy5oM8A_rBDC3TBS3yZubcWcKww7JWEC_iNCZKPTKdQ9Sq6PRw8Ey7KhYyvBoodbxfs3oWkaQxLSuX7SoMiIdNx_JgjYXvVs_OUe16Z32dNhKaqQzgwxEYzWyJKpcUG-Vk-emWz03Or75VqQtt80aOIY3VbS3pkKYW1o1HD6h/w86-h121/Jean_Robinet.jpg" width="86" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFutMJlECw5VE6hMIs-6t84JDXUGMz1z0Uvk2TiMdBpDSxo7tLA_L5ruL2SshhnUTtTVZmp1p0gTgn5CzyjpwTUb09ClHBfM0JYLPIi_tM3Q8InrBUITT6r6l0x9r_Xy9n8ugecjq9Pzf1WWMQj2riWZ-ekZ8ZgJ50_tOv6tYmg7kyxYFP_D-nlrOO/s478/Antonin_Dubost.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="478" data-original-width="381" height="114" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFutMJlECw5VE6hMIs-6t84JDXUGMz1z0Uvk2TiMdBpDSxo7tLA_L5ruL2SshhnUTtTVZmp1p0gTgn5CzyjpwTUb09ClHBfM0JYLPIi_tM3Q8InrBUITT6r6l0x9r_Xy9n8ugecjq9Pzf1WWMQj2riWZ-ekZ8ZgJ50_tOv6tYmg7kyxYFP_D-nlrOO/w91-h114/Antonin_Dubost.jpg" width="91" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRwrQVr8EIQM7V6i3Iiso9Pm-RMd3CE7oZ2ViC5aOBVgOxas_rdeXcQs831hvnwgZCZ5DNpDwEd3o9JQpfS2thFqOQVUXuQ6X9fHbT-rvBLkSeNGFjPtFsRyCj4ymdRr6WA0-8jDRj1RTf327dbwtHv_K0y59wy1UJaQQCd_C_xzpg1tTe26Cs6qit/s1065/Claretie,_Jules,_BNF_Gallica.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1065" data-original-width="799" height="124" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRwrQVr8EIQM7V6i3Iiso9Pm-RMd3CE7oZ2ViC5aOBVgOxas_rdeXcQs831hvnwgZCZ5DNpDwEd3o9JQpfS2thFqOQVUXuQ6X9fHbT-rvBLkSeNGFjPtFsRyCj4ymdRr6WA0-8jDRj1RTf327dbwtHv_K0y59wy1UJaQQCd_C_xzpg1tTe26Cs6qit/w93-h124/Claretie,_Jules,_BNF_Gallica.jpg" width="93" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1TUYezful1p7VqUd9SJMWSNdyuR-L8hECUEE3DJXdObrcuHtb4MurlXFG2G--UxGw_MHDhPpl6dOmvh9vwOQkz7XL1E6cROkbTEpKdm-gzfDsUeuzwGAMkSrpd_2nnnRP6qif-Ce0d4vDjKmVF3f0qI9N4aa3tw8rKdl8bNeChWRFInnCKvKX4XYQ/s1251/Alphonse_Aulard_-_photo_Gilbert_Ren%C3%A9.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1251" data-original-width="800" height="133" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1TUYezful1p7VqUd9SJMWSNdyuR-L8hECUEE3DJXdObrcuHtb4MurlXFG2G--UxGw_MHDhPpl6dOmvh9vwOQkz7XL1E6cROkbTEpKdm-gzfDsUeuzwGAMkSrpd_2nnnRP6qif-Ce0d4vDjKmVF3f0qI9N4aa3tw8rKdl8bNeChWRFInnCKvKX4XYQ/w85-h133/Alphonse_Aulard_-_photo_Gilbert_Ren%C3%A9.jpg" width="85" /></a><br /><br /><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Tel est le problème que j'ai à examiner : il est simple. Si Danton est
innocent, le Comité de Salut public et le Comité de Sûreté générale, la
Convention nationale tout entière qui l'ont condamné sont coupables
d'assassinat. Et qu'on ne vienne pas me dire que les Comités étaient
terrorisés, que la Convention était terrorisée. Des hommes comme
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques-Nicolas_Billaud-Varenne" target="_blank"><b>Billaud-Varenne</b></a>, qui fut le premier à demander la tête de Danton qu'il
connaissait bien puisqu'il avait été son confident et son secrétaire, des
hommes comme le grand <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lazare_Carnot" target="_blank"><b>Carnot</b></a>, comme les deux Prieur, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Louis_Prieur" target="_blank"><b>celui de la Marne</b></a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude-Antoine_Prieur-Duvernois" target="_blank"><b>celui
de la Côte-d'Or</b></a>, comme <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_Collot_d%27Herbois" target="_blank"><b>Collot-d'Herbois</b></a>, comme <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Jeanbon_Saint-Andr%C3%A9" target="_blank"><b>Jeanbon Saint-André</b></a>, comme
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Joseph_Cambon" target="_blank"><b>Cambon</b></a> qui fut l'accusateur le plus précoce et le plus opiniâtre de Danton, ces
hommes-là ne se laissaient pas si facilement terroriser, et par qui ?</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #2b00fe;">Billaud-Varenne (1790), Prieur de la Marne (1790) et Prieur de la Côte d'Or (1795)</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipdoWOSHIUxxiBT91M2tUsBDi1iqAB9U42iNZikXRHWxSlh_wbLBLFWnMvYmIzmun6LOMlmV-tgjqKrwsLUHPUKb9bNaxVdTyd836U3zaLn7CpWLA6yCflbkXR_rOrL88xWe1O3nxcbbY5gKHeR3aOnhMzUDrR_0bhetYjJzmA9_QobRN1ogINcWCB/s600/Billaud-Varenne.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="490" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipdoWOSHIUxxiBT91M2tUsBDi1iqAB9U42iNZikXRHWxSlh_wbLBLFWnMvYmIzmun6LOMlmV-tgjqKrwsLUHPUKb9bNaxVdTyd836U3zaLn7CpWLA6yCflbkXR_rOrL88xWe1O3nxcbbY5gKHeR3aOnhMzUDrR_0bhetYjJzmA9_QobRN1ogINcWCB/w163-h200/Billaud-Varenne.jpg" width="163" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikSesJedhkIEo8lKn95wTzehQT10AcSWA4PNIsajlRc658s6KYiR0WAfmNjTupawGHB-r8VwHuWcbbOHjTdydz8A7IPbY5XFEir6q4lH7J3hglKk0XgdxbIv7vJpHZYQC4y_S4r1uar2zfaNVIS3pAWP26Ek-IuANUb3UT2LYpANFAKQaSz-PutaqJ/s1260/Prieur_de_la_Marne_gravure%20(1).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1260" data-original-width="800" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikSesJedhkIEo8lKn95wTzehQT10AcSWA4PNIsajlRc658s6KYiR0WAfmNjTupawGHB-r8VwHuWcbbOHjTdydz8A7IPbY5XFEir6q4lH7J3hglKk0XgdxbIv7vJpHZYQC4y_S4r1uar2zfaNVIS3pAWP26Ek-IuANUb3UT2LYpANFAKQaSz-PutaqJ/w127-h200/Prieur_de_la_Marne_gravure%20(1).jpg" width="127" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRUc8uhSA4taFB6tGh54AfOsKwwufvhfptD2G7lwpW0Eq2rRxiP7S6WgSf1l6d8vTNUIGzMD9VDOHjdxXkbYWjUA8q8QHEhvqZ9XKt2A2WM2leFJ7TV7gFw7J2g-r7CZ-nQbeAmMKCP_k3Odf5VAa_pUI5VZcvOVJP32oY1OclxJeny_Q5kUg_-NOK/s756/Prieur-Duvernois_de_la_C%C3%B4te_d'Or.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="756" data-original-width="508" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRUc8uhSA4taFB6tGh54AfOsKwwufvhfptD2G7lwpW0Eq2rRxiP7S6WgSf1l6d8vTNUIGzMD9VDOHjdxXkbYWjUA8q8QHEhvqZ9XKt2A2WM2leFJ7TV7gFw7J2g-r7CZ-nQbeAmMKCP_k3Odf5VAa_pUI5VZcvOVJP32oY1OclxJeny_Q5kUg_-NOK/w134-h200/Prieur-Duvernois_de_la_C%C3%B4te_d'Or.jpg" width="134" /></a><br /><br /><span style="color: #2b00fe;">Lazare Carnot (1753), Jeanbon Saint-André (1795) et Cambon.</span><br /><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHiF_DQz27Emmm-cO1MacUh9TUu7HuL-D8lAp1U0fRegHybK4Exc2e7w6C1DS-mTwEcBa4Yzik0EePUCMRAdMrluwn-ot5MKnMT-x8axVSZa00hP4NNU37fXjj6zCmQkbghE5vS-C0BUgemaIR2zcS1iR7O1qGNB5rUB3K3NqjA1OC9VWvkGsvUQCl/s1071/Lazare_Carnot_Directeur.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1071" data-original-width="677" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHiF_DQz27Emmm-cO1MacUh9TUu7HuL-D8lAp1U0fRegHybK4Exc2e7w6C1DS-mTwEcBa4Yzik0EePUCMRAdMrluwn-ot5MKnMT-x8axVSZa00hP4NNU37fXjj6zCmQkbghE5vS-C0BUgemaIR2zcS1iR7O1qGNB5rUB3K3NqjA1OC9VWvkGsvUQCl/w126-h200/Lazare_Carnot_Directeur.jpg" width="126" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihXghbdWunaq_D9HHHwLsgaWBA4A2QvFKc0eF55HsaorlcUSUvg0o-ngPOENp1RDut083NA8prbxbKmbQIOphHs5ce50WlEyFaTPJV6dI1oSx9qbXqeQFtsU7S6-Mf4TJpYkUFN7ZHQ_0ISUkVLDu_2N3-V1UuP9U5FPnvNs-rQEGHeA9q_wPfXbvV/s816/Jeanbon_St._Andr%C3%A9_1795_portrait_by_Jacques-Louis_David.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="816" height="196" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihXghbdWunaq_D9HHHwLsgaWBA4A2QvFKc0eF55HsaorlcUSUvg0o-ngPOENp1RDut083NA8prbxbKmbQIOphHs5ce50WlEyFaTPJV6dI1oSx9qbXqeQFtsU7S6-Mf4TJpYkUFN7ZHQ_0ISUkVLDu_2N3-V1UuP9U5FPnvNs-rQEGHeA9q_wPfXbvV/w200-h196/Jeanbon_St._Andr%C3%A9_1795_portrait_by_Jacques-Louis_David.jpeg" width="200" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEil0jKGYMNyVcyCQyi4EE6gNf8qNfEYo5m4ZMcspheGpBEllAMIU_O6ysMw9fyCr6xO7OxGbtDzxaMmMIeRp2kJtpool3WYdeBB9h2ZH15RURFday8Lc_4Gm-yqduH0LKfxbzlZqrAvFclKBVDa9t3dHjm7RuDQks8sy_bIC2KDpeziQ157ufBLXAd_/s795/Pierre-joseph-cambon-estampe.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="795" data-original-width="700" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEil0jKGYMNyVcyCQyi4EE6gNf8qNfEYo5m4ZMcspheGpBEllAMIU_O6ysMw9fyCr6xO7OxGbtDzxaMmMIeRp2kJtpool3WYdeBB9h2ZH15RURFday8Lc_4Gm-yqduH0LKfxbzlZqrAvFclKBVDa9t3dHjm7RuDQks8sy_bIC2KDpeziQ157ufBLXAd_/w176-h200/Pierre-joseph-cambon-estampe.jpg" width="176" /></a><br /><br /><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span><b>Et qu'on ne me dise pas non plus que Robespierre était le dictateur, le
terroriseur, puisque, dans l'espèce, c'est lui Robespierre qui fit le plus de
difficultés à abandonner Danton, suivant le mot de Billaud-Varenne à la grande
séance du <a href="https://9-thermidor.com/" target="_blank"><span style="color: red;">9 thermidor</span></a> et ce mot de Billaud-Varenne était dans sa bouche un
reproche à Robespierre</b>.</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNGv3_CDY54s2AiNyUaLRQARUIzDx0QD-x_XU57ACsHGqZDp0ItVAks7yU6UFkO2wwBQ4QSHxXkRlGe39qSSpdVhQxY8vXb7Ml6mfYl71vZsXb7lDrBEY9sEJpm58w1NjzkWcKs_0yFkv9R9ciq3wHasS34ns-QfJCWHYeM3IPknNVtUZkoGG9ylIY/s1400/Robespierre_deput%C3%A9_tiers_etat.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1400" data-original-width="1105" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNGv3_CDY54s2AiNyUaLRQARUIzDx0QD-x_XU57ACsHGqZDp0ItVAks7yU6UFkO2wwBQ4QSHxXkRlGe39qSSpdVhQxY8vXb7Ml6mfYl71vZsXb7lDrBEY9sEJpm58w1NjzkWcKs_0yFkv9R9ciq3wHasS34ns-QfJCWHYeM3IPknNVtUZkoGG9ylIY/w158-h200/Robespierre_deput%C3%A9_tiers_etat.jpg" width="158" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Robespierre (1789)</td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span><b>Et qu'on fasse attention à ceci, Mesdames et Messieurs : ce n'est pas une fois
que la Convention nationale a condamné Danton, c'est deux fois.</b> La Terreur
était terminée, le prétendu dictateur était à bas; sa tête, à son tour, avait
roulé sous le couperet; les Girondins étaient rentrés, la Convention était
souveraine, les Comités lui obéissaient, rien ne gênait ses délibérations,
quand le 11 vendémiaire an IV, date correspondant au 3 octobre 1795, date
anniversaire de la mise en accusation des Girondins, la grande Assemblée décida
de célébrer une fête funèbre en l'honneur de ceux de ses membres qui, avaient
péri dans les prisons, sur les échafauds, ou qui avaient été réduits à se
donner volontairement la mort.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Sur la proposition du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine-Fran%C3%A7ois_Hardy" target="_blank"><b>Girondin Hardy</b></a>, l'Assemblée dressa la liste officielle de
ces victimes honorées et regrettées, La liste comprenait 47 noms de
Conventionnels : le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Nicolas_Perrin" target="_blank"><b>député de l'Aube Perrin</b></a>, condamné pour concussion à dix ans
de bagne, y figure ; y figurent aussi <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Camille_Desmoulins" target="_blank"><b>Camille Desmoulins</b></a>, malgré sa terrible
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Histoire_des_Brissotins" target="_blank"><b>histoire secrète des Brissotins</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Philippeaux" target="_blank"><b>Philippeaux</b></a>, mais vous y chercherez en vain
les noms de leurs co-accusés : de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Chabot" target="_blank"><b>Chabot</b></a>, de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Basire" target="_blank"><b>Basire</b></a>, de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Delaunay" target="_blank"><b>Delaunay d'Angers</b></a>, de
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabre_d%27%C3%89glantine" target="_blank"><b>Fabre d'Eglantine</b></a>, et de <b>Danton</b>.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Ces noms manquent tous sur la liste et personne ne se leva sur aucun banc pour
réparer ces omissions, personne, pas même <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Edme-Bonaventure_Courtois" target="_blank"><b>Courtois de l'Aube</b></a> <span style="color: red;"><b>(*)</b></span>, l'âme damnée, le
complice de Danton, pas même le boucher <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Legendre_(homme_politique)" target="_blank"><b>Legendre</b></a>, qui avait essayé de plaider,
non sans courage, pour Danton, lors de sa mise en accusation ; personne ne dit
mot à cette séance du 11 vendémiaire an IV, et je dis, Mesdames et
Messieurs, que cette nouvelle condamnation par omission est une
flétrissure infiniment plus grave que la première. Et sous cette flétrissure
posthume, la mémoire de Danton est restée accablée jusqu'à l'aurore de la IIIe
République.</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgK0YLQfcPllwxee3Qj4ACg8E5VW6kSHncmTfk_-oHhSI5wLs9u8CgTjWTXCevNsuk49fLz4dG1adPZEQlBXGXohrxO0rfMMBdffFYgA1QyOAf9UmLTlXUTZYDaRyA7VvMHJw49L0AnALtkIbpju_8477ArhyHCOJUBg-HfyV-MhJ2CBQe2wqv2aL3P/s900/Louis_Legendre_par_Fran%C3%A7ois-S%C3%A9raphin_Delpech.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="738" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgK0YLQfcPllwxee3Qj4ACg8E5VW6kSHncmTfk_-oHhSI5wLs9u8CgTjWTXCevNsuk49fLz4dG1adPZEQlBXGXohrxO0rfMMBdffFYgA1QyOAf9UmLTlXUTZYDaRyA7VvMHJw49L0AnALtkIbpju_8477ArhyHCOJUBg-HfyV-MhJ2CBQe2wqv2aL3P/w164-h200/Louis_Legendre_par_Fran%C3%A7ois-S%C3%A9raphin_Delpech.jpg" width="164" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Legendre_%28homme_politique%29" target="_blank">Louis Legendre dont je vous<br />conseille de lire la fiche Wikipédia</a></span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span></div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><b><span style="color: red;">(*)</span> </b><span style="color: #2b00fe;"><span style="text-align: left;">Juste un mot au passage sur </span><span style="text-align: left;">Edme-Bonaventure Courtois de l'Aube, âme damnée de Danton.</span></span></div></span></div></div></blockquote><div><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
</span></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div><div><span style="font-family: arial;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-size: x-small;">Quand sa femme mourut
en 1787, la rumeur publique l’accusa de l’avoir empoisonnée. Rapidement
remarié, il se déclara partisan de la Révolution et parvint à devenir receveur
du district d’Arcis. Il commença alors à s’enrichir. Monté à Paris, il fut employé au garde-meuble
de la couronne, avant d’être élu député de l’Aube à l’Assemblée législative en
1791, puis renommé membre de la Convention en 1792. En 1793, il vota la mort de
Louis XVI, sans appel, ni sursis. Après la mort du Roi, Courtois se fit discret, mais ne manqua pas de
profiter de certaines situations. Fixé auprès de l’armée du Nord en juin
1793, il en revint rapidement, accusé de dilapidations et d’avoir
chargé son beau-père de fournir frauduleusement des bœufs pour
l’approvisionnement de l’armée. Envoyé dans les départements de l’Indre et du
Cher au début de l’année 1794, il fit fermer les églises et éloigner les
prêtres de leurs fonctions. Compatriote et ami de Danton, donc opposé à
Robespierre, il fut chargé de l’examen des papiers de ce dernier, après sa
chute le 9 thermidor an II [27 juillet 1794], et rendit en janvier 1795 <a href="https://books.google.fr/books?id=DOn8oxuJKBcC&hl=fr&pg=PA1#v=onepage&q&f=false" target="_blank"><b>un très long et très violent rapport</b></a>, chef-d’œuvre d’enflure et de mauvais goût. Chargé
d’une mission dans les départements de la Meurthe et des Vosges, il fit libérer
les détenus politiques, mais continua de poursuivre les prêtres. Il entra alors
au Comité de sûreté générale, qui remplaça celui de la Terreur, puis passa en
octobre 1795 au Conseil des anciens, comme ex-conventionnel. Il fut réélu par
le département de l’Aube en 1798, puis une seconde fois en 1799. Il prit une
part très active aux événements du 18 brumaire an VIII [9 novembre 1799] et
dénonça Barthélemy Aréna (1765-1829) comme ayant voulu assassiner le général
Bonaparte, ce qui lui valut d’entrer au Tribunat. En 1816, il dut s'exiler à
Bruxelles. Il mourut peu de temps après son arrivée dans cette ville et la
légende raconte que personne ne suivit son cercueil. (<a href="https://histoire-bibliophilie.blogspot.com/2012/12/la-bibliotheque-courtois-ou-les.html" target="_blank"><b>Source</b></a>)</span></p></span></div></div></blockquote></blockquote><div><div><span style="font-family: arial;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
</span><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Les orateurs même qui ont pris la parole le 14 juillet 1891, au pied de la
statue qu'on élevait en son honneur au boulevard Saint-Germain, ont reconnu le
fait. Le docteur Levrault, qui prit la parole le premier en sa qualité de
président du Conseil municipal de Paris, appela Danton le grand calomnié. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Laffitte_(philosophe)" target="_blank"><b>Pierre Laffitte</b></a>, chef de l'Ecole positiviste, remercia le Conseil municipal de son
initiative pleine d'audace, <i><span style="color: #2b00fe;"><b>« je dis d'audace, car il lui en a fallu, pour
remonter tout un courant de préjugés contre cette grande mémoire »</b></span></i>.</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgw_XGrwmX7iE0EwfCXxYM3mR4wiWdTH1aCORfQRugIbrQbGmfSaB-iASDPGcvfTb2ZUkQc9i1XCFO7QJfoiGRyrVLoBqp-a2XI48cMUvZAAmslzu61LTx2mY2AUG8qDJ4qvWM-MaVC3ifeutggmoPaPaYr8RDGO7A4sgxhqifPp-XiQ_PWsefObt5N/s316/Laffitte2.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="316" data-original-width="253" height="156" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgw_XGrwmX7iE0EwfCXxYM3mR4wiWdTH1aCORfQRugIbrQbGmfSaB-iASDPGcvfTb2ZUkQc9i1XCFO7QJfoiGRyrVLoBqp-a2XI48cMUvZAAmslzu61LTx2mY2AUG8qDJ4qvWM-MaVC3ifeutggmoPaPaYr8RDGO7A4sgxhqifPp-XiQ_PWsefObt5N/w125-h156/Laffitte2.jpg" width="125" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Laffitte_%28philosophe%29" target="_blank">Pierre Lafitte</a></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Or, remarquez que les soi-disant calomnies avaient pour auteurs les plus grands
noms de notre littérature, de notre érudition, des hommes qui appartenaient de
tout leur cœur à la Révolution et qui avaient bien servi la République :
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_de_Lamartine" target="_blank"><b>Lamartine</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Blanc" target="_blank"><b>Louis Blanc</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Hugo" target="_blank"><b>Victor Hugo</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Auguste_Mignet" target="_blank"><b>Mignet</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Cladel" target="_blank"><b>Léon Cladel</b></a>, dont tout à l'heure
on élevait la statue dans le jardin du Luxembourg, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Leconte_de_Lisle" target="_blank"><b>Leconte de Lisle</b></a>, etc., et
bien d'autres ; <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Michelet" target="_blank"><b>Michelet</b></a> lui-même, malgré sa prévention contre Robespierre, ne
fut pas du tout convaincu par les plaidoyers du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_Robinet" target="_blank"><b>docteur Robinet</b></a>.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgLBeqsBTClhm1Yb00r2O8baphoPKG_7wYRIwNGA8leJrsSotsOtDRLX1644eaSOkqKVscTyWFR_TKCSO4F3iNVJn8bYZZkPETRlM4U5sRspFwe7c2qxfVzrOnHi6QBRuaodkn-jnrFvQsF4xod8lP1h10ClyEXxFusx1RxpmY_AE1eecjnuwbMouy/s480/statue%20%20de%20l%C3%A9on%20cladel.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="288" height="162" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgLBeqsBTClhm1Yb00r2O8baphoPKG_7wYRIwNGA8leJrsSotsOtDRLX1644eaSOkqKVscTyWFR_TKCSO4F3iNVJn8bYZZkPETRlM4U5sRspFwe7c2qxfVzrOnHi6QBRuaodkn-jnrFvQsF4xod8lP1h10ClyEXxFusx1RxpmY_AE1eecjnuwbMouy/w97-h162/statue%20%20de%20l%C3%A9on%20cladel.jpg" width="97" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Il crut à la vénalité du tribun, qu'il appelle <i><span>« un bravo de
l'émeute »</span></i> qui se faisait payer pour protéger la cour. Il ajoute foi aux
accusations portées contre Danton, par tous les contemporains appartenant aux
opinions et aux partis les plus variés, par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_du_Motier_de_La_Fayette" target="_blank"><b>La Fayette</b></a> et par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Manon_Roland" target="_blank"><b>Mme Roland</b></a>, par
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Fran%C3%A7ois_Bertrand_de_Molleville" target="_blank"><b>Bertrand de Moleville</b></a> et par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Julie_de_Corancez" target="_blank"><b>Mme Cavaignac</b></a> (<span style="font-size: x-small;">prononcez Cavagnac)</span> <span style="color: #2b00fe; font-size: x-small;">(et lire ses <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36458f" target="_blank"><b>mémoires d'une inconnue</b></a>)</span>, par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Vassall-Fox_(3e_baron_Holland)" target="_blank"><b>lord Holland</b></a> et par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Paganel" target="_blank"><b>Paganel</b></a>, par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Buonarroti" target="_blank"><b>Buonarroti</b></a> et par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Levasseur" target="_blank"><b>Levasseur de la Sarthe</b></a> et par
bien d'autres.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #2b00fe;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_du_Motier_de_La_Fayette" target="_blank"><b>Lafayette</b></a>, Madame <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Manon_Roland" target="_blank"><b>Manon Rolland</b></a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Fran%C3%A7ois_Bertrand_de_Molleville" target="_blank"><b>Bertrand de Molleville</b></a>.</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJeBF5towZhXYTHAonTnHE-Pu506hf-W2pnXEg0BGmMC1CirHDQy0KIc4qs7GpymHVToVzqZLYsRdL1Bu1nU2IKnEHDdGXjuZKmZREP2w_qxUESKUReAFkrVAqs1VyCLn5mUmtHthRGM5aaHjFTHn0TZvNPudRDsJOEtJHo2pPEx-osmZ7B6PSasKq/s1295/gilbert-du-motier-marquis-de-lafayette.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1295" data-original-width="806" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJeBF5towZhXYTHAonTnHE-Pu506hf-W2pnXEg0BGmMC1CirHDQy0KIc4qs7GpymHVToVzqZLYsRdL1Bu1nU2IKnEHDdGXjuZKmZREP2w_qxUESKUReAFkrVAqs1VyCLn5mUmtHthRGM5aaHjFTHn0TZvNPudRDsJOEtJHo2pPEx-osmZ7B6PSasKq/w124-h200/gilbert-du-motier-marquis-de-lafayette.jpg" width="124" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUJPyv1aDwpFo0iFHiPVUEMzPVWg-IU34kfepLYXYXoD29VFLVfHh7wSLK9LKPreCNme0hXROudv-krnyc7CRND5zrIC2ogu6tlHjbOJgbIo2wFNMUzjpewQxNgW8cWyAjdJGORtW-GCw82f7aSmrZB-hdGijITk-RfrADQn49uerP65bgd8DDByfL/s1190/Madame_Roland_par_Bonneville.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1190" data-original-width="800" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUJPyv1aDwpFo0iFHiPVUEMzPVWg-IU34kfepLYXYXoD29VFLVfHh7wSLK9LKPreCNme0hXROudv-krnyc7CRND5zrIC2ogu6tlHjbOJgbIo2wFNMUzjpewQxNgW8cWyAjdJGORtW-GCw82f7aSmrZB-hdGijITk-RfrADQn49uerP65bgd8DDByfL/w134-h200/Madame_Roland_par_Bonneville.jpg" width="134" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-jOVQrh9O1_lIU6CLSB_Zy3Q5luY-7NBHSL3SpCITQQCq5G67BR5uSp2D_B9H7OfqlDVNZH-hx5S4REROhKoRMCyiZe1Xx_-W3o5LTcdwVcl-BmHk1vuONwSY4mqhdlG45Qe6nzkaWikNk13A5e68kctvqAvp8eQte3Mm1BFnCJFtcTyoNqRFgq3D/s389/bertrand_de_molleville.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="389" data-original-width="213" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-jOVQrh9O1_lIU6CLSB_Zy3Q5luY-7NBHSL3SpCITQQCq5G67BR5uSp2D_B9H7OfqlDVNZH-hx5S4REROhKoRMCyiZe1Xx_-W3o5LTcdwVcl-BmHk1vuONwSY4mqhdlG45Qe6nzkaWikNk13A5e68kctvqAvp8eQte3Mm1BFnCJFtcTyoNqRFgq3D/w109-h200/bertrand_de_molleville.jpeg" width="109" /></a><br /><br /><span style="color: #2b00fe;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Julie_de_Corancez" target="_blank"><b>Mme Cavaignac</b></a> <span style="font-size: xx-small;">(vraiment inconnue)</span>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Vassall-Fox_%283e_baron_Holland%29" target="_blank"><b>Lord Holland</b></a> (1795) et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Paganel" target="_blank"><b>Pierre Paganel</b></a></span><br /><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoaCCGWOUqoS4Fyyhivh9wfsaaOAT7TF6HB0xdEU4q2d9odqDxdkHG-eU8yHbxXBuz_q5ijmRN97Uy3v_BfbkNqmgkfQScPQER0tsfcVsyHXxgdt48zQbE-zMZLwyKNRvjIK577E029s8t3cysCnrUGeSrlzrDDtKVfs4kzTV9FTV0HdKiIv8R8cWj/s340/madame_cavaignac.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="340" data-original-width="223" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoaCCGWOUqoS4Fyyhivh9wfsaaOAT7TF6HB0xdEU4q2d9odqDxdkHG-eU8yHbxXBuz_q5ijmRN97Uy3v_BfbkNqmgkfQScPQER0tsfcVsyHXxgdt48zQbE-zMZLwyKNRvjIK577E029s8t3cysCnrUGeSrlzrDDtKVfs4kzTV9FTV0HdKiIv8R8cWj/w131-h200/madame_cavaignac.jpg" width="131" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnTcsAcXWkLbBdxBYzcaCxcXThRlKKskCHBcmTzyDPZ_KnsnLWwSbKfghMaddYosHRZk6H_K4ONxBUNHT2WWz21KizqOdihquwLOUUrEL63ZshajmHCPCh_JRi0uNDJ8PruMvHgsLXzjKpzOPeZTVlziRf0zi9afV44tw8TgdeGpdLPHPEQ3Fdl2QI/s1003/Henry_Vassall-Fox_3rd_Baron_Holland_(1795).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1003" data-original-width="800" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnTcsAcXWkLbBdxBYzcaCxcXThRlKKskCHBcmTzyDPZ_KnsnLWwSbKfghMaddYosHRZk6H_K4ONxBUNHT2WWz21KizqOdihquwLOUUrEL63ZshajmHCPCh_JRi0uNDJ8PruMvHgsLXzjKpzOPeZTVlziRf0zi9afV44tw8TgdeGpdLPHPEQ3Fdl2QI/w159-h200/Henry_Vassall-Fox_3rd_Baron_Holland_(1795).jpg" width="159" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgB2hgIPHY3PBBrCwagTjT4m4ijpQyXNVobWJNAibWut0lmwqupFolKRdO5p6wwigWaXh4IC4-mtPMFTR4ZiLE-1FHxn7Pl6kjJSTpEJSmN-BtHDP1sDBX2jzlgZtbjV6xss5OunlL79SQAKC-CDJ4QNnhk1HTLBFWmcVpu46MYp6fvzyrMwY3u8Y5y/s325/pierre-paganel.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="325" data-original-width="225" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgB2hgIPHY3PBBrCwagTjT4m4ijpQyXNVobWJNAibWut0lmwqupFolKRdO5p6wwigWaXh4IC4-mtPMFTR4ZiLE-1FHxn7Pl6kjJSTpEJSmN-BtHDP1sDBX2jzlgZtbjV6xss5OunlL79SQAKC-CDJ4QNnhk1HTLBFWmcVpu46MYp6fvzyrMwY3u8Y5y/w139-h200/pierre-paganel.png" width="139" /></a><br /><br /><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Buonarroti" target="_blank"><b>Philippe Buenarroti</b></a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Levasseur" target="_blank"><b>René Levasseur</b></a>.<br /><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWHhFM0_DICpi2L-9M0d4JMWxiZeM-5_eOKXSuuC3wry11BZ_7qceacNHebXPgrMSz_ch2fANFEGdtdJpdb-i0LBRp-kgjW7vbZpsodjs_HhtnoGWnNePoW6Op7R_5WVjUuBFmP-NFFBAct2bjuelqBzm43-IyUwUoiigkTnpU6rIz7c8HLDhwfT2R/s560/Buonarroti_Philippe.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="560" data-original-width="374" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWHhFM0_DICpi2L-9M0d4JMWxiZeM-5_eOKXSuuC3wry11BZ_7qceacNHebXPgrMSz_ch2fANFEGdtdJpdb-i0LBRp-kgjW7vbZpsodjs_HhtnoGWnNePoW6Op7R_5WVjUuBFmP-NFFBAct2bjuelqBzm43-IyUwUoiigkTnpU6rIz7c8HLDhwfT2R/w134-h200/Buonarroti_Philippe.jpg" width="134" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS1-XilWQTagPxil8aZCQS0xaSCj_THAHVX7z6Y2QzaU0pAf8YCebtRQDc1Y2WlRJ36-QrjugRCKtcxUSF0Rb_0E0YpDp29kx3iTTsL5pojpwDLyvBkjKNHQAX-f-rAkPXcA2Wj8gWOZBKLdvBwFj_xsJthvv-b8EfQVpZWrbHLWKYpwzBjkJjHONC/s240/Rene_Levasseur.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="240" data-original-width="166" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS1-XilWQTagPxil8aZCQS0xaSCj_THAHVX7z6Y2QzaU0pAf8YCebtRQDc1Y2WlRJ36-QrjugRCKtcxUSF0Rb_0E0YpDp29kx3iTTsL5pojpwDLyvBkjKNHQAX-f-rAkPXcA2Wj8gWOZBKLdvBwFj_xsJthvv-b8EfQVpZWrbHLWKYpwzBjkJjHONC/w138-h200/Rene_Levasseur.jpg" width="138" /></a><br /><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Mais, Mesdames et Messieurs, je ne rappelle tout cela que pour que ce point-ci
soit bien établi, à savoir que mes études et mes conclusions, si elles sont
neuves par rapport aux apologies récentes, sont au contraire très
conservatrices par rapport au courant général du XIXe siècle ; je n'ai rien
innové, j'ai retrouvé et repris une tradition singulièrement forte et j'ai
montré, du moins je l'espère, que cette tradition était fondée et que sa
légitimité ne peut faire aucun doute.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>C'est le moment maintenant d'examiner les principales accusations sous
lesquelles Danton et sa séquelle ont succombé. Vénalité, corruption, entente
avec tous les ennemis de la Révolution, les ennemis extérieurs aussi bien que
les ennemis intérieurs, pour détruire la République, faire la paix à tout prix,
provoquer une Restauration, voilà ce qu'on a reproché à Danton et aux siens, et
on ne leur a pas reproché cela seulement au procès du Tribunal révolutionnaire,
mais bien auparavant à la tribune des Jacobins et dans la presse dès le mois
d'août 1793, et voilà les reproches que reprit <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Antoine_de_Saint-Just" target="_blank"><b>Saint-Just</b></a>, que Robespierre
confirma et que la Convention et le Tribunal révolutionnaire, en germinal an II
et vendémiaire an IV, ont sanctionnés.</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuHfWCdxLKGJvwHK4k5t0zit1LwWpeyL7teniJEpgMf5ukjtACE5IoxMUZWdmQuja9I3cq4WC9TneSnqX8bSgteGA9JT49Mmc0LW6JpESvF19SJxbDn080vuFY1ZqKX9CGY_aLZR-mmu2ycHDsiAFYQkERmc4p1ErL66KkCC_xQkhSMXLz6Odi35pm/s300/Saint-Just.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="220" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuHfWCdxLKGJvwHK4k5t0zit1LwWpeyL7teniJEpgMf5ukjtACE5IoxMUZWdmQuja9I3cq4WC9TneSnqX8bSgteGA9JT49Mmc0LW6JpESvF19SJxbDn080vuFY1ZqKX9CGY_aLZR-mmu2ycHDsiAFYQkERmc4p1ErL66KkCC_xQkhSMXLz6Odi35pm/w147-h200/Saint-Just.jpg" width="147" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Saint-Just</span></td></tr></tbody></table><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Vénalité, corruption, ces deux griefs furent surabondamment prouvés pour
plusieurs des co-accusés, des complices de Danton. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Chabot" target="_blank"><b>Chabot</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Delaunay" target="_blank"><b>Delaunay d'Angers</b></a>,
Fabre d'Eglantine, le banquier autrichien qui se faisait appeler <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Junius_Frey" target="_blank"><b>Frey</b></a> - le
beau-frère dit Chabot - et qui, en réalité, s'appelait <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Junius_Frey" target="_blank"><b>Dobruska</b></a> <b>(1)</b>, le fournisseur
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Ren%C3%A9_Marie_de_Sahuguet_d%27Amarzit_d%27Espagnac" target="_blank"><b>abbé d'Espagnac</b></a>, abbé de sac et de corde, qui furent jugés avec Danton, étaient
tous réellement coupables. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Chabot" target="_blank"><b>Chabot</b></a> n'avait pas seulement fait chanter la
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Liquidation_de_la_Compagnie_des_Indes_orientales" target="_blank"><b>Compagnie des Indes en liquidation</b></a>, de concert avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Basire" target="_blank"><b>Basire</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Delaunay" target="_blank"><b>Delaunay</b></a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabre_d%27%C3%89glantine" target="_blank"><b>Fabre
d'Eglantine</b></a>. Il avait fourni le passeport avec lequel le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Walter_Boyd_(finance)" target="_blank"><b>banquier anglais Boyd</b></a>,
agent de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Pitt_le_Jeune" target="_blank"><b>Pitt</b></a>, avait réussi à échapper à la police révolutionnaire. Il était en
relations intimes avec le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_de_Batz" target="_blank"><b>baron de Batz</b></a>, qui était le principal chef du
mouvement royaliste à Paris ; il avait épousé, avec une dot de 200.000 livres,
la sœur des espions autrichiens Frey, Chabot était indéfendable.</div></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-size: x-small;"><b>(1)</b> <span style="text-align: left;">Junius Frey, né à </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Br%C3%BCnn" style="text-align: left;" title="Brünn">Brünn</a><span style="text-align: left;"> le </span>12 juillet<span style="text-align: left;"> </span>1753<span style="text-align: left;"> et
guillotiné à </span>Paris<span style="text-align: left;"> le </span>5<span style="text-align: left;"> </span>avril<span style="text-align: left;"> </span>1794<span style="text-align: left;">, était un peu
plus que le banquier décrit par Mathiez. De son vrai nom Moses Dobruška, cet
érudit Juif d'origine bohémienne converti au Catholicisme puis anoblit sous le
nom de Franz Thomas von Schönfeld était aussi un alchimiste, écrivain et poète.
Il rallia la France révolutionnaire en 1792, sous le nom de Junius Frey.
Il publia publie en 1793 « Philosophie sociale dédiée au peuple
français », une sorte de synthèse des idées de </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Locke" style="text-align: left;" target="_blank">Locke</a><span style="text-align: left;">, </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Rousseau" style="text-align: left;" target="_blank" title="Jean-Jacques Rousseau">Rousseau</a><span style="text-align: left;"> et </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Kant" style="text-align: left;" target="_blank" title="Kant">Kant</a><span style="text-align: left;"> qu'il considéra
comme sa contribution à la </span>Révolution française<span style="text-align: left;">.</span></span></div></span></div></blockquote><div><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p></span><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #2b00fe;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Chabot" target="_blank"><b>François Chabot</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Delaunay" target="_blank"><b>Joseph Delaunay</b></a> et l'accès au livre de Junius Frey</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEguPLY3Diq4pYhUOIMF5bq_cE-XmzSYjafUByvNavNYN_WUFgrzHcEHe1JSp2FSdK7hVwyTLmpRyBjOlX1N6Z2c4tWZgffTYYwh02X-T0DI8_l1HiUmES5qkSExe23iylvVlwrqW1LYFmDNVEdG_E8dJRxb6IqFm41Xc24Zvr9ct6gdsPJM243TZ9bN/s776/FrancoisChabot%20(1).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="770" data-original-width="776" height="199" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEguPLY3Diq4pYhUOIMF5bq_cE-XmzSYjafUByvNavNYN_WUFgrzHcEHe1JSp2FSdK7hVwyTLmpRyBjOlX1N6Z2c4tWZgffTYYwh02X-T0DI8_l1HiUmES5qkSExe23iylvVlwrqW1LYFmDNVEdG_E8dJRxb6IqFm41Xc24Zvr9ct6gdsPJM243TZ9bN/w200-h199/FrancoisChabot%20(1).jpg" width="200" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8L2qLiLep3MO-1AkcGv7r9glcRnfHfXd9kgZbYv3aF8g_voqErWmm7vOD2rh2C3y0joSwjteJbRjVNM9f2TJwUOjmsBtIa5oOQ2ouYYlaKq0EMr7cG450wC9H9fgMiw46YCGNX1gFrjqJ5mqZDoASIT9Ry9SNglsrjg6eUm9FvSPnwXS1m2djXdSf/s633/Joseph_Delaunay.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="633" data-original-width="521" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8L2qLiLep3MO-1AkcGv7r9glcRnfHfXd9kgZbYv3aF8g_voqErWmm7vOD2rh2C3y0joSwjteJbRjVNM9f2TJwUOjmsBtIa5oOQ2ouYYlaKq0EMr7cG450wC9H9fgMiw46YCGNX1gFrjqJ5mqZDoASIT9Ry9SNglsrjg6eUm9FvSPnwXS1m2djXdSf/w164-h200/Joseph_Delaunay.jpg" width="164" /></a> <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k85382t" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="823" data-original-width="549" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRzRFbqc4GYmcWbRw4rKSKSOMJ0hc-WX9CP_jq3RbpuKWi0MNI1qY8X-Pc___G9TJcGkDnAc3MgLFHosx81m32wDdnYBllGBpDJLbuZn-CvgbVX7kZRbw9TVK9AK_w8Ywhe0Q9syfeV7YM-fIt-emjMyWzj_aNjNXBUGaQGY03TttYQhwqTPwDTaSv/w133-h200/philosophie_sociale.jpg" width="133" /></a><br /><br /><span style="color: #2b00fe;">L'abbé d'Espagnac,</span> <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Basire" target="_blank"><b>Claude Basire</b></a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabre_d%27%C3%89glantine" target="_blank"><b>Fabre d'Eglantine</b></a><br /><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIT55YTiOLUo43i_Qq1OROBaWMPSZLIuNQDFuGbps229JFmfjMt90jbzdD_wOBTd9tyI0bcHDoXb3NHflsq-ySO3fjaVJqYudxDwEb8TGeTZopOB8k9pT2rCWGDPaEtHvutiLZ3CBLIZEFl6yNrMHJChLnZZu_lnqFJ_9mZA7ahHfXqauLhMh_1GmL/s1716/abb%C3%A9_d_espagnac.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1716" data-original-width="1410" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIT55YTiOLUo43i_Qq1OROBaWMPSZLIuNQDFuGbps229JFmfjMt90jbzdD_wOBTd9tyI0bcHDoXb3NHflsq-ySO3fjaVJqYudxDwEb8TGeTZopOB8k9pT2rCWGDPaEtHvutiLZ3CBLIZEFl6yNrMHJChLnZZu_lnqFJ_9mZA7ahHfXqauLhMh_1GmL/w164-h200/abb%C3%A9_d_espagnac.jpg" width="164" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgZK3D3kN_4W4Ef4YiLNzbYEL8MsnWgSK8-FxvYGDBERdmSM_LVi6qBY9mvnZKQLSo8tgzzRn19ysZN7RfK1gMjMm_pUdphfIgb7mK6kMp3RDjzD7MhihjTm1vHwn4I5XHjPfVdzjRpVDPhoTdIu7pbscwNBcUwFLNaQc7j6ebZstPjfalnhlMKaak/s252/ClaudeBasire.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="252" data-original-width="220" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgZK3D3kN_4W4Ef4YiLNzbYEL8MsnWgSK8-FxvYGDBERdmSM_LVi6qBY9mvnZKQLSo8tgzzRn19ysZN7RfK1gMjMm_pUdphfIgb7mK6kMp3RDjzD7MhihjTm1vHwn4I5XHjPfVdzjRpVDPhoTdIu7pbscwNBcUwFLNaQc7j6ebZstPjfalnhlMKaak/w175-h200/ClaudeBasire.jpg" width="175" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYepFjD1DMJKFTKO3i-ISHaGB6Ledk7B6IHm08lXWFlysLZVkPh0Z6ISCCccpn6cQEDG6m2uJK1hixPjwNZ3IE1iRc-xUwxX5d3watFWPgvno7lx7_l335AVWuvQDIzOQc7FF7tZeRnVeFaLukGdy9ZLL1slDBhSAv5g69YyFQKtELpxBzn4ciYCLl/s964/Philippe_Fran%C3%A7ois_Nazaire_Fabre_d'Eglantine_1793_-_Pierre_Augustin_Thomire.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="964" data-original-width="800" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYepFjD1DMJKFTKO3i-ISHaGB6Ledk7B6IHm08lXWFlysLZVkPh0Z6ISCCccpn6cQEDG6m2uJK1hixPjwNZ3IE1iRc-xUwxX5d3watFWPgvno7lx7_l335AVWuvQDIzOQc7FF7tZeRnVeFaLukGdy9ZLL1slDBhSAv5g69YyFQKtELpxBzn4ciYCLl/w166-h200/Philippe_Fran%C3%A7ois_Nazaire_Fabre_d'Eglantine_1793_-_Pierre_Augustin_Thomire.jpg" width="166" /></a><br /><br /><span style="color: #2b00fe;">Accès au livre de Mathiez sur Boyd, William Pitt et le Baron Jean-Pierre de Batz</span><br /><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.jstor.org/stable/41921215" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="846" data-original-width="568" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGmeKKl-F_O5T4EzvoMoHHuKzYb7FXdrtzmjJxgAwnaEUAMe8PJahh3FH9tOR0uTyyVSOAjp92av5f9DFqBIWUrQ_gwTmqLeAxnKzLuyyqtwQ3CvDDh_tQVl8TNVtv-mCAe4b76PBPaPyw9YVWnIk1i7ZY28d-AfysIy-XmXcsMoXh7kb6Wu4TZB-O/w134-h200/mathiez_banquier_boyd.jpg" width="134" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBTYeoFXKgHsui6hhZIpgE6FaPieL25MoU5bL_6PnpUzE6XIkeybnp-mVYDBcF_EP_071zassz4FGkJlKChjQh5QZQ4ygzSKoA-o-_Aqs-__Aw7ppwEBwHAF20hkRNaOIIEzaKo2SsfO6-jToF5mwyl8cOziD-2sQAdcenpBPIO8YgpdAsJpmgUAOB/s911/Thomas_Gainsborough_-_William_Pitt.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="911" data-original-width="771" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBTYeoFXKgHsui6hhZIpgE6FaPieL25MoU5bL_6PnpUzE6XIkeybnp-mVYDBcF_EP_071zassz4FGkJlKChjQh5QZQ4ygzSKoA-o-_Aqs-__Aw7ppwEBwHAF20hkRNaOIIEzaKo2SsfO6-jToF5mwyl8cOziD-2sQAdcenpBPIO8YgpdAsJpmgUAOB/w169-h200/Thomas_Gainsborough_-_William_Pitt.jpg" width="169" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9p6vEs1hhpZRREQKdH4i830h5PUskIxKj1cmRntJKhp2b0glv-5JgmWCvEQV34M9mUDIMIXUiZ4rANmMxSJARL0BP20p0cBC2NcEtIMnaBCRncH31Ag9sPsFg0v4c3DEmZArhDgMmy286GeZujY7ag_OkKWYPZT8Fyo307fLIOf5xvGgXmZrTFbJ4/s256/Jean-PierreBatz.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="255" data-original-width="256" height="199" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9p6vEs1hhpZRREQKdH4i830h5PUskIxKj1cmRntJKhp2b0glv-5JgmWCvEQV34M9mUDIMIXUiZ4rANmMxSJARL0BP20p0cBC2NcEtIMnaBCRncH31Ag9sPsFg0v4c3DEmZArhDgMmy286GeZujY7ag_OkKWYPZT8Fyo307fLIOf5xvGgXmZrTFbJ4/w200-h199/Jean-PierreBatz.jpg" width="200" /></a><br /><br /><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Fabre d'Eglantine eut beau nier, avec cynisme, les pièces du dossier
l'accablaient, il avait participé avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Delaunay" target="_blank"><b>Delaunay</b></a> à la confection du faux décret
de liquidation de la Compagnie des Indes. Et ici, je ne puis que vous renvoyer
<a href="https://librairie-auxmotstordus.fr/livre/14767848-la-corruption-parlementaire-sous-la-terreur-2e--albert-mathiez-hachette-bnf" target="_blank"><b>au livre de 400 pages</b></a>, où j'ai publié tout le dossier du procès avec deux
fac-similés qui lèvent tous les doutes. Jamais, depuis dix ans que ce livre est
paru, jamais on ne m'a fait la moindre objection, mais on s'est bien gardé de
faire connaître son existence.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-size: x-small;"><b>Nota :</b> On peut trouver ce livre de Mathiez <a href="https://librairie-auxmotstordus.fr/livre/14767848-la-corruption-parlementaire-sous-la-terreur-2e--albert-mathiez-hachette-bnf" target="_blank"><b>en réimpression</b></a>. Si le sujet vous intéresse, je vous suggère la lecture de <a href="https://www.persee.fr/doc/ahrf_0003-4436_1981_num_244_1_4244" target="_blank"><b>cette interprétation différente</b></a> de l'affaire reposant sur le livre publié en 1932 par Henri Houben dont <a href="https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1933_num_12_3_1414_t1_0763_0000_2" target="_blank"><b>ce compte rendu</b></a> n'est pourtant guère élogieux.</span></div></span></div></blockquote><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Quant à Danton, il fut prouvé au moment même, qu'il était l'ami, le protecteur
de tous ces fripons, que ceux-ci comptaient sur lui et ils n'avaient pas tort,
puisque Danton les a défendus avec ténacité à plusieurs reprises à la tribune
de la Convention, puisque Danton a fini par s'attirer de Billaud-Varenne, le
jour de l'arrestation de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabre_d%27%C3%89glantine" target="_blank"><b>Fabre d'Eglantine</b></a> la fameuse réplique que vous
connaissez tous : <i><span style="color: #2b00fe;"><b>« Malheur à celui qui s'est assis à côté de Fabre
d'Eglantine et qui est encore sa dupe ! »</b></span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Basire" target="_blank"><b>Basire</b></a> avait mis en cause Danton dans la première dénonciation qu'il a faite au
Comité le 26 brumaire et dont j'ai retrouvé la minute. Il avait affirmé, dans
cette minute originale écrite de sa main, que <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_de_Toulouse" target="_blank"><b>Julien de Toulouse</b></a>, un de ses
coaccusés lui avait dit que <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Delaunay" target="_blank"><b>Delaunay</b></a>, le complice de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Chabot" target="_blank"><b>Chabot</b></a>, lui avait annoncé
un plan formé avec Danton de faire une fortune considérable et de la réaliser,
que <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Delaunay" target="_blank"><b>Delaunay</b></a> préparait contre les compagnies financières un mémoire foudroyant,
que Danton avait fait une motion sur la démonétisation des assignats, qui était
excellente pour l'Association.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Sans doute <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Basire" target="_blank"><b>Basire</b></a> raya ses passages sur la mise au net de sa dénonciation et il
n'en fut plus question au Tribunal révolutionnaire, mais Danton qui était alors
à Arcis-sur-Aube pour soigner sa santé, accourut aussitôt à Paris dès qu'il fut
prévenu par Courtois, son parent et ami, que <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Chabot" target="_blank"><b>Chabot</b></a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Basire" target="_blank"><b>Basire</b></a> étaient en train
de dénoncer l'affaire de la Compagnie des Indes.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Il vint à Paris pour se défendre, et pour se défendre, Mesdames et Messieurs,
il, lança cette campagne pour la clémence ? Il avait bien besoin pour lui-même
de cette clémence ? Et rien n'est plus juste que le mot de Saint-Just :
<i><span style="color: #2b00fe;"><b>« Ils veulent briser les échafauds, parce qu'ils craignent d'y
monter »</b></span></i>. Au Tribunal révolutionnaire, on n'a pas approfondi la
responsabilité personnelle de Danton dans le scandale de la Compagnie des
Indes, ou du moins le compte-rendu des séances très succinct qui figure au
Bulletin du Tribunal révolutionnaire ne nous permet pas d'en rien savoir.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEha2vueSbHvVuuPwa_jj1ZGpf4mtMA8jYVBWNEIl1i9JhQPISQIfIUp0daq4FdHOZG6ZMWYHr1Cc85fiZYVmeotQOxpuNeka7XUeZPEm0TmCLSDqkYvaT3zJTx8x6KbOrQkcRQRA_FuixqaVhc9MwzGwopj40JgBIepO4MMxC8HX2PGz1ce59ECdwyP/s600/general_lemonnier_av_du_danton_et_desmoulins_se_defendent_a_la_convention.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="450" data-original-width="600" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEha2vueSbHvVuuPwa_jj1ZGpf4mtMA8jYVBWNEIl1i9JhQPISQIfIUp0daq4FdHOZG6ZMWYHr1Cc85fiZYVmeotQOxpuNeka7XUeZPEm0TmCLSDqkYvaT3zJTx8x6KbOrQkcRQRA_FuixqaVhc9MwzGwopj40JgBIepO4MMxC8HX2PGz1ce59ECdwyP/s320/general_lemonnier_av_du_danton_et_desmoulins_se_defendent_a_la_convention.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Danton et Camille Desmoulins se défendent à la Convention</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span><u>Ici, je vous apprends que ce bulletin du Tribunal Révolutionnaire n'était pas
un bulletin officiel. J'ai montré, dans une étude sur le procès des
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9bertistes#:~:text=Les%20h%C3%A9bertistes%2C%20appel%C3%A9s%20les%20%C2%AB%20exag%C3%A9r%C3%A9s,de%20Paris%2C%20et%20qui%20%C3%A9taient" target="_blank"><b>Hébertistes</b></a>, que le rédacteur de ce bulletin était sûrement gagné aux
Dantonistes.</u> Ce qui le prouve, Messieurs, encore, c'est que le bulletin
reproduisit presque in extenso, la longue défense que <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabre_d%27%C3%89glantine" target="_blank"><b>Fabre d'Eglantine</b></a> avait
fait imprimer avant le procès, et qu'il résuma en quelques lignes la capitale
déposition de Cambon, témoin à charge.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-size: x-small;">(A noter que l'article de Wikipédia <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8s_de_Georges_Danton_et_des_dantonistes" target="_blank"><b>sur le procès de Danton</b></a> défend la thèse totalement inverse en prétendant que seul Cambon a été entendu. Etonnant ? Non, pas vraiment avec Wikipédia.)</span></div></span></div></blockquote><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Les débats du Tribunal révolutionnaire ainsi déformés, ne nous permettent pas
de nous faire une opinion définitive sur le point précis de la responsabilité
personnelle de Danton dans l'affaire du faux décret de liquidation de la
Compagnie des Indes.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Nous sommes obligés de nous servir de documents d'archives qui figurent ou qui
ne figurent pas dans le dossier du procès. Bien des choses que les juges et que
les jurés du Tribunal Révolutionnaire soupçonnaient sur des indices ont été
depuis éclaircies, confirmés par des révélations postérieures, si bien qu'aujourd'hui
nous pouvons beaucoup mieux faire le procès de Danton qu'en germinal an II.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Les contemporains : Saint-Just, La Fayette, Robespierre, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques-Nicolas_Billaud-Varenne" target="_blank"><b>Billaud-Varenne</b></a>,
ont eu la conviction que Danton avait été aux gages de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_civile_de_Louis_XVI" target="_blank"><b>la liste civile</b></a> et des
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Lameth" target="_blank"><b>Lameth</b></a>, et nous possédons aujourd'hui les preuves qui leur manquaient. Ces
preuves, je voudrais les exposer. J'exposerai d'abord celles de ces preuves qui
touchent à la vénalité et je le chercherai ensuite si Danton a bien gagné
l'argent de la Cour et des Lameth et des autres corrupteurs, et enfin si sa
politique a servi réellement la cause de la contre-révolution, la cause de
l'ennemi, la cause des émigrés.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdtw3uXK2oXKE1ztvwlBnHjyXV_y_UtModh8mtQibSe70JtFQ3uTkffxQJt2v4VQ3G0HYyamzQvSeT8_SMsKAwgmgPY37J-yWk-c6xdopfTySW5uJEzWOEJV88lk8MEkcjDEQ-wruBrejckTw4ERRcubRNe9hU3XNejYRuNfY_WbR3PAf73Uem0P-Q/s703/mirabeau-le-comte-de.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="703" data-original-width="513" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdtw3uXK2oXKE1ztvwlBnHjyXV_y_UtModh8mtQibSe70JtFQ3uTkffxQJt2v4VQ3G0HYyamzQvSeT8_SMsKAwgmgPY37J-yWk-c6xdopfTySW5uJEzWOEJV88lk8MEkcjDEQ-wruBrejckTw4ERRcubRNe9hU3XNejYRuNfY_WbR3PAf73Uem0P-Q/w146-h200/mirabeau-le-comte-de.jpg" width="146" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Mirabeau</td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>D'abord la vénalité : Le premier des accusateurs posthumes et inattendus
de Danton qui s'offre à nous, c'est <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Honor%C3%A9-Gabriel_Riqueti_de_Mirabeau" target="_blank"><b>Mirabeau</b></a>. Et c'est un accusateur terrible,
parce qu'il est à la source de la corruption, parce qu'il parle dans une lettre
familière à un ami, sans arrière-pensée, et qu'il lui parle de choses qu'il
connaît parfaitement. Un ancien ambassadeur près de la Cour de Sardaigne, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolphe_Fourier_de_Bacourt" target="_blank"><b>M. de Bacourt</b></a>, a publié en 1851 la <b><a href="https://books.google.fr/books?id=mbJBAAAAcAAJ&hl=fr&pg=PP9#v=onepage&q&f=false" target="_blank">correspondance de Mirabeau avec son ami le comte de La Marck</a>.</b></div><div style="text-align: justify;"><b><br /></b></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe;">La voici, en cadeau.</span></div><div style="text-align: justify;"><b><br /></b></div>
<div style="text-align: center;"><iframe frameborder="0" height="500" scrolling="no" src="https://books.google.fr/books?id=mbJBAAAAcAAJ&hl=fr&pg=PP9&output=embed" style="border: 0px;" width="500"></iframe></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Marie_Raymond_d%27Arenberg" target="_blank"><b>Le comte de La Marck</b></a> avait été son introducteur et intermédiaire auprès de la
Cour. Un érudit de mérite, M. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Flammermont" target="_blank"><b>Jules Flammermont</b></a>, a retrouvé aux archives de
Vienne plusieurs originaux des textes que M. de Bacourt a publiés, et cet
érudit, M. Jules Flammermont, a montré que M. de Bacourt s'était permis
quelques suppressions dictées par sa piété loyaliste. Mais M. Jules
Flammermont, ni personne n'ont contesté que les documents publiés étaient
parfaitement authentiques, personne n'a accusé M. de Bacourt d'avoir fait des
additions aux textes.</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiA5fzV_W-etpcjixjuAYw3Uoze9DHO5hUxFT8Xt_qnMGFqdVJtB382KniefuGqWE3g1LB56GMyApmUYInPz23jLtIno023cYLmgiPugzfV9uqp5XFJ5m2fRB5xtI3h-22D1_ZWYr-ijTVsUBE1vtj53Xpe9bblwrada3yrADt9OLVo7jLteHlqK6Eo/s828/arenberg.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="828" data-original-width="540" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiA5fzV_W-etpcjixjuAYw3Uoze9DHO5hUxFT8Xt_qnMGFqdVJtB382KniefuGqWE3g1LB56GMyApmUYInPz23jLtIno023cYLmgiPugzfV9uqp5XFJ5m2fRB5xtI3h-22D1_ZWYr-ijTVsUBE1vtj53Xpe9bblwrada3yrADt9OLVo7jLteHlqK6Eo/w131-h200/arenberg.jpeg" width="131" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Auguste Marie Raymond d'Arenberg, comte de la Marck</span></td></tr></tbody></table><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Pour comprendre la gravité du témoignage dont je vais parler, il faut que vous
vous souveniez que Mirabeau s'était vendu à la Cour une première fois au mois
de novembre 1789 par l'intermédiaire de Monsieur, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_XVIII" target="_blank"><b>Comte de Provence</b></a>, le futur
Louis XVIII, à l'occasion de l'affaire Favras ; il s'était vendu alors pour
quatre mois, il se vendit ensuite une seconde fois à l'expiration de ce délai
au mois d'avril 1790, pour toute la durée de la Constituante.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #2b00fe;">Le Comte de Provence, futur Louis XVIII et son agent le Duc de Blacas</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLmHDzqlIUQ1E8sdzpjZSQiVMKvzYLiT_X86D7QZ54TGZ4lYQlX2q6R538yETxrf-xkF_dF5XV4c0XalebP1DRB0HWCe-Ad-Abpux3P5FZojKomX1Gbtpw2MWHtZD1_f_eoLL3_XPsTaFsyn8O31BZCfC86MqTibsCFuGB6K9koJMBFx_WP_MGfKt-/s439/comte_de_provence.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="439" data-original-width="382" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLmHDzqlIUQ1E8sdzpjZSQiVMKvzYLiT_X86D7QZ54TGZ4lYQlX2q6R538yETxrf-xkF_dF5XV4c0XalebP1DRB0HWCe-Ad-Abpux3P5FZojKomX1Gbtpw2MWHtZD1_f_eoLL3_XPsTaFsyn8O31BZCfC86MqTibsCFuGB6K9koJMBFx_WP_MGfKt-/w174-h200/comte_de_provence.jpg" width="174" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXl2M9ZOP9Xq9g0LZM0r3trEVddHIcaYPE8v_Ii7soWB4nn6yv34mVE8nqINnM_qA2C6LaEMm307daAiUHNAkzaInaPTLR15hxeZrmdETfkjjWgHs-o5qMxiq6ATYw4CFi5YVu5syQfr70N3Cg3pJMETtZ40G92Lz7cr99BcAyf7hw7jSPvTh253qw/s920/BLACAS.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="920" data-original-width="800" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXl2M9ZOP9Xq9g0LZM0r3trEVddHIcaYPE8v_Ii7soWB4nn6yv34mVE8nqINnM_qA2C6LaEMm307daAiUHNAkzaInaPTLR15hxeZrmdETfkjjWgHs-o5qMxiq6ATYw4CFi5YVu5syQfr70N3Cg3pJMETtZ40G92Lz7cr99BcAyf7hw7jSPvTh253qw/w174-h200/BLACAS.jpeg" width="174" /></a><br /><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Aux termes du premier contrat, dont l'original est entre les mains du<b> <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Louis_Jean_Casimir_de_Blacas_d%27Aulps" target="_blank">duc de Blacas</a></b>, mais dont un fac-similé a été reproduit en frontispice du tome III du
livre de M. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Bord" target="_blank"><b>Gustave Bord</b></a>, Autour du Temple, Mirabeau recevait, avec la promesse
d'une ambassade, un traitement de 50.000 livres, <i><span><b>« à charge d'aider le roi
de ses lumières, de ses forces, de son éloquence, dans ce que Monsieur jugerait
utile au bien de l'État et à l'intérêt du roi, deux choses que les bons
citoyens regardent sans contredit comme inséparables, et dans le cas où M. de
Mirabeau ne serait pas convaincu de la solidité des raisons qui pourraient lui
être données, il s'abstiendrait de parler sur cet objet »</b>.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Aux termes du second contrat, négocié celui-ci par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Marie_Raymond_d%27Arenberg" target="_blank"><b>le comte de La Marck</b></a> et par
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Florimond_de_Mercy-Argenteau" target="_blank"><b>Mercy-Argenteau</b></a>, ambassadeur d'Autriche à Paris, <b>Mirabeau reçut 200,000 livres
en une fois pour payer ses dettes, plus 6.000 livres par mois, plus quatre
billets de 250.000 livres chacun, se montant dans l'ensemble à 1 million,
payables à la clôture de l'Assemblée.</b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLy7iiHmpMu-E7FasAN1TB_B2iXoqPYI7wp0M90biIe1sx4MGlUfSUCSe46zEOF-FzuVBDOFpQ5CBwWIVfgnsWxD1S5QB5c2FUWN69xtAJ511T_xVLMKgaxxukiaXfyzmcgY2riUrAanmgre8j4ule0swyrom_Zr9fymJV5-eitzkmemHLepnbDbrw/s335/Florimont-Claude_Mercy-Argenteau.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="335" data-original-width="260" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLy7iiHmpMu-E7FasAN1TB_B2iXoqPYI7wp0M90biIe1sx4MGlUfSUCSe46zEOF-FzuVBDOFpQ5CBwWIVfgnsWxD1S5QB5c2FUWN69xtAJ511T_xVLMKgaxxukiaXfyzmcgY2riUrAanmgre8j4ule0swyrom_Zr9fymJV5-eitzkmemHLepnbDbrw/w155-h200/Florimont-Claude_Mercy-Argenteau.jpg" width="155" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Florimont Claude Mercy d'Argenteau</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Or, à la fin de décembre 1790, Mirabeau exposa à la Cour dans ses 47e et 48e
notes, la nécessité urgente d'organiser un atelier de police et de propagande
secrètes pour connaître tout ce qui se passait dans les clubs, gagner leurs
dirigeants, influencer leurs délibérations, répandre de bons écrits dans le
public au moyen de folliculaires à gages. Il recommanda, pour diriger cet
atelier de police, l'ancien lieutenant civil au Châtelet, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Omer_Talon" target="_blank"><b>Antoine Orner Talon</b></a>,
membre de la Constituante, qui avait des accointances aux Jacobins.</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-DjbYV8fibyftsTSfdEQl3jxdLkjRBPg6iH-osrCCjxDn3oUhaXwluLEzombI2R0ENy8i2CNtg9mzVkhZeshD3wt4VZog0x8L6tFdvLHKMXXrHYrxewV1DHsS8I2Xkj-VYQeCF3QCf7i6JhLRA0EHK5Vnh5djLJeXthFEuxB4yTkOG8jgzJ8crU_j/s528/Antoine-Omer_talon.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="528" data-original-width="424" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-DjbYV8fibyftsTSfdEQl3jxdLkjRBPg6iH-osrCCjxDn3oUhaXwluLEzombI2R0ENy8i2CNtg9mzVkhZeshD3wt4VZog0x8L6tFdvLHKMXXrHYrxewV1DHsS8I2Xkj-VYQeCF3QCf7i6JhLRA0EHK5Vnh5djLJeXthFEuxB4yTkOG8jgzJ8crU_j/w161-h200/Antoine-Omer_talon.jpg" width="161" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Antoine Omer Talon</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div></span></div><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><span> </span>La Marck appuya Mirabeau et l'atelier de police commença à fonctionner en
janvier 1791, sous la direction de Talon, qui eut à sa disposition plusieurs
millions. Or, au mois de mars 1791, Mirabeau qui avait pris ces gens-là au
service de la Cour mit à leur disposition des sommes importantes dont le
Ministre des Affaires étrangères, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Armand_Marc_de_Montmorin_Saint-H%C3%A9rem" target="_blank"><b>M. de Montmorin</b></a>, était l'un des
distributeurs. Mirabeau ne fut pas content de leur conduite et il écrivit à son
ami La Marck cette lettre intime que je vais vous lire in extenso :</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQBePf89RuxVY-U91n7XTP-btcmg64xV-Z3TpbyEb0uKxfu7oSgT4FCcgxklYZTx3Flh6zvkU45rQ5Gzoy-6V2rxlzijKC0qKm_b86v3VT0oZl4tj8Sgt7XhJast4C_B6W0V9HQnNyp_5o8BuiN163uxMhEYMURtNEFuEfp5lPQPDfzHoRN2EqnjvL/s597/Armand-Marc_Comte_de_MONTMORIN-SAINT-HEREM%20(1).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="597" data-original-width="553" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQBePf89RuxVY-U91n7XTP-btcmg64xV-Z3TpbyEb0uKxfu7oSgT4FCcgxklYZTx3Flh6zvkU45rQ5Gzoy-6V2rxlzijKC0qKm_b86v3VT0oZl4tj8Sgt7XhJast4C_B6W0V9HQnNyp_5o8BuiN163uxMhEYMURtNEFuEfp5lPQPDfzHoRN2EqnjvL/w185-h200/Armand-Marc_Comte_de_MONTMORIN-SAINT-HEREM%20(1).jpg" width="185" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Armand-Marc Comte de Montmorin Saint Hérem</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><o:p></o:p></span><p></p><p class="MsoNormal"></p></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span><i><span><span style="font-weight: bold;">« Il faut que je vous
voie ce matin, mon cher comte, La marche des Talon, </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Louis_Huguet_de_S%C3%A9monville" style="font-weight: bold;" target="_blank"><span>Sémonville</span></a><span><b> et compagnie est
inconcevable. Le Montmorin m'en a appris et je lui en ai appris hier des choses
tout à fait extraordinaires, non seulement relativement à la direction des
papiers </b><span style="font-size: x-small;">(c'est-à-dire des journaux)</span><b> qui redoublent de ferveur pour La Fayette
et contre moi, mais relativement à des confidences et à des motions particulières
du génie le plus singulier. Et, par exemple, Beaumetz, Chapelier et d'André ont
dîné in secretis </b><span style="font-size: x-small;">(en secret)</span><b>, reçu les confidences de Danton, etc., etc. </b><span style="font-size: x-small;"><a href="https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/sic/72605" target="_blank"><b>(sic)</b></a></span><b>
et, hier au soir, ont fait, en mon absence, la motion de démolir Vincennes pour
se populariser. Ils refusent de parler sur la loi des émigrants, de peur de se
dépopulariser. Ils demandent à M, de Montmorin, une proclamation du roi qui
annonce la Révolution aux puissances étrangères, pour se populariser, etc.,
etc.</b></span></span></i></span></div></div><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><i><span><b><br /></b></span></i></div></span></div><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><i><span><b><span> </span>« Danton a reçu hier 30.000 livres et j'ai la preuve que c'est Danton qui a
fait faire le dernier numéro de Camille Desmoulins. ... Enfin, c'est un bois.
Dînons-nous ensemble aujourd'hui ? Y seront-ils ? Leur parlerez-vous à part ?
Enfin, il faut nous voir.</b></span></i></div></span></div><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><i><span><b><br /></b></span></i></div></span></div><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><i><span><b><span> </span>« Je vous renvoie votre mandat : 1° parce qu'il est au nom de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Joachim_Pellenc" target="_blank">Pellenc</a>, chose
dont je ne me soucie pas ; 2° parce que <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Joachim_Pellenc" target="_blank">Pellenc</a> est malade à ce qu'il dit, et
qu'ainsi il n'irait pas chez M. Samson. Or, mon homme part. Il est possible que
je hasarde ces 6.000 livres-là, Mais, un moins, elles sont plus innocemment
semées que les 30,000 livres de Danton. Il y a au fond une grande duperie dans
ce bas monde à n'être pas un fripon ».</b></span></i></div></span></div></blockquote><div><span style="font-family: arial;"><o:p></o:p></span><p></p><p class="MsoNormal"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Cette lettre que Mirabeau a écrite à un moment même, dans tout l'abandon de
l'amitié, exprime la déception d'un homme trompé par ceux qu'il paie ; <b>c'est
une preuve irréfragable qu'à cette date de mars 1791, quand Louis XVI projetait
déjà sa fuite à Varennes, Danton était à la solde de la liste civile, il était
un des agents les plus notoires que Mirabeau et Talon avaient enrôlés dans leur
bureau de propagande et de police secrète.</b></span></div><span style="font-family: arial;">
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYrNCsHEt86BMv_2HwKFm2I4zCpP_nU2-zDkHAx0729oEi2rRZXaiTF7m4dfchbscNKTL82_ZP5Sgc0vryTRU49RZBNsfWB3plzlQHg8TdPmU5IGT8SoVXmwINAKdDo_EjJeDpuzL5cKCMf9ZExsB2y060PFSHo4GkfaITBRfrx2w8PBnZgDU8aU_F/s980/Louis_Blanc_by_Carjat_1848.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="980" data-original-width="800" height="161" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYrNCsHEt86BMv_2HwKFm2I4zCpP_nU2-zDkHAx0729oEi2rRZXaiTF7m4dfchbscNKTL82_ZP5Sgc0vryTRU49RZBNsfWB3plzlQHg8TdPmU5IGT8SoVXmwINAKdDo_EjJeDpuzL5cKCMf9ZExsB2y060PFSHo4GkfaITBRfrx2w8PBnZgDU8aU_F/w131-h161/Louis_Blanc_by_Carjat_1848.jpg" width="131" /></a></div> </span>Un tel document massue, qui n'a pas été écrit pour les besoins de la cause,
devrait clore tout débat - c'est déjà ce que disait <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Blanc" target="_blank"><b>Louis Blanc</b></a> - mais puisque
les défenseurs à tout prix de Danton ne se sont pas déclarés convaincus,
puisqu'ils ont balbutié les arguties les plus pitoyables pour écarter ce texte,
qu'ils me permettent de vous soumettre d'autres documents qui ne se bornent pas
à confirmer mais qui aggravent singulièrement le témoignage de Mirabeau,
documents que ces Messieurs les apologistes n'ont pas connus et que je veux
faire comparaître maintenant devant vous.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Je vais faire comparaître devant vous, le chef même de l'atelier de police :
Talon, L'ancien lieutenant civil au Châtelet était un habile homme que les
scrupules ne gênaient guère, et qui n'eut jamais toute sa vie qu'une pensée :
faire fortune.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Quand le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_de_Mahy_de_Favras" target="_blank"><b>marquis de Favras</b></a>, au mois de décembre 1789, avait comploté
d'assassiner <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Sylvain_Bailly" target="_blank"><b>Bailly</b></a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_du_Motier_de_La_Fayette" target="_blank"><b>Lafayette</b></a>, d'enlever le roi, et qu’il avait été
découvert par la trahison d'un de ses agents, Talon avait été chargé de
l'instruction au Châtelet. Il avait rendu au roi et à Monsieur, à cette
occasion, les services les plus signalés, il était intervenu auprès de l'accusé
pour l'empêcher de mettre en cause les hauts personnages qui avaient encouragé
et subventionné sa téméraire entreprise. Talon avait gardé secret le mémoire
justificatif que Favras lui avait remis avant de marcher au supplice, mémoire
dans lequel Favras affirmait qu'il n'avait fait qu'exécuter les ordres de
Monsieur et de la Reine.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQ1ZABFivpubmaRFFeWiKWiGsEW81Jc9Y8MSAmgwcqkrdwtp8EGqiXHMUBSTMenxxd6z0WmGyDtHHUmnS6TPczhmUftcNZOXwfDOMb9kyIgFZ9Hs2BpzfVXQSZG9-hZGQ9K5OYLDkjVYXuB84Icr5XnTRYYe-bP4U-GEzS-peUy8lkr0r-r4v33wWB/s299/Marquisdefavras.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="299" data-original-width="250" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQ1ZABFivpubmaRFFeWiKWiGsEW81Jc9Y8MSAmgwcqkrdwtp8EGqiXHMUBSTMenxxd6z0WmGyDtHHUmnS6TPczhmUftcNZOXwfDOMb9kyIgFZ9Hs2BpzfVXQSZG9-hZGQ9K5OYLDkjVYXuB84Icr5XnTRYYe-bP4U-GEzS-peUy8lkr0r-r4v33wWB/w167-h200/Marquisdefavras.jpeg" width="167" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Thomas de Mahy de Favras</td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Muni de cette pièce compromettante, Talon était en situation de faire chanter
la famille royale, et quand Mirabeau et La Marck le proposèrent à la Cour pour
le poste de confiance de chef de la contre-police royale, ils ne manquèrent pas
de rappeler l'un et l'autre l'existence de cette pièce compromettante que Talon
détenait et ils ajoutèrent qu’il était un homme à ménager. Bien entendu, La
Marck, comme Mirabeau lui-même ne se faisait pas la moindre illusion sur le
désintéressement de Talon et de ses agents.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Il écrivait le 26 janvier 1791 : <b><i><span>« Il ne faut pas se dissimuler que les
gens qu'on emploie à cette œuvre sont poussés par l'espoir de se gorger
d'or »</span></i>.</b></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Talon a conservé son emploi lucratif jusqu'à la chute du trône, et à ce moment,
menacé d'arrestation par la Commune révolutionnaire de Paris, la Commune du 10
août, qui avait mis les scellés sur son domicile, il s'est enfui en Angleterre
et, paraît-il, en emportant le reliquat des fonds qui lui étaient confiés,
c'est-à-dire 2 millions.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxEUKp3hM8VqUFHkrUQRRR64jx5dMYtZGd33qieCyzJw5bwh5NpE7huGYyDnRpwNUz-d_NBUua-7EG_ZDbwO-dK5RnCFA_kbormX2rICkrr39-hwW77bRAmzUYCeaEg9Ppis1D2Di9hgdlo407ag8lgHCho_tvKQuBdNwR2yg7Stz0EJlTJ0BX9DoI/s1307/Le_squelette_de_Mirabeau_sortant_de_l'armoire_de_fer.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1307" data-original-width="1024" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxEUKp3hM8VqUFHkrUQRRR64jx5dMYtZGd33qieCyzJw5bwh5NpE7huGYyDnRpwNUz-d_NBUua-7EG_ZDbwO-dK5RnCFA_kbormX2rICkrr39-hwW77bRAmzUYCeaEg9Ppis1D2Di9hgdlo407ag8lgHCho_tvKQuBdNwR2yg7Stz0EJlTJ0BX9DoI/w157-h200/Le_squelette_de_Mirabeau_sortant_de_l'armoire_de_fer.jpg" width="157" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Squelette de Mirabeau sortant de l'armoire de fer. Le 12 septembre 1794,<br />après y avoir été le premier entré, Mirabeau sera sorti du Panthéon<br /> à cause des documents découverts dans l'armoire de fer de Louis XVI.</span></td></tr></tbody></table><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><span> </span>Compromis à fond par les pièces de l'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Armoire_de_fer" target="_blank"><b>armoire de fer</b></a>, frappé d'un décret
d'accusation par la Convention, le 3 décembre 1792, déjà perquisitionné à son
domicile, Talon séjourna à l'étranger tant que dura la tourmente. Il voyagea
aux États-Unis, il parcourut l'Angleterre et se livra à des spéculations
heureuses, avec une banque anglaise, la banque Baring et une maison
d'Amsterdam, la maison Boucherot, et il devint si riche qu'il pût donner à sa
fille, la comtesse du Cayla <span style="font-size: x-small;">(<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Zo%C3%A9_Talon" target="_blank"><b>Zoé Talon</b></a>)</span> - qui sera la favorite de Louis XVIII - 300.000
francs de dot.</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0Dmx1Ee_tobrLefZj3K2XLJf2hdKongaT3WcZBfrVHo4WUIDr9hGFTAk6Q4KzO4xw4GnsNSM-qM7rw8gB7ogdREXkChclrTZXbRMrxAEXFTXnOTedq7v4YpC3G0_t88dItFyANtoDEPa5BS22FFNaN7O3DU6nOcuz5vapJutvEvybSO7VxJqPlu6B/s441/Zo%C3%A9_Talon,_comtesse_du_Cayla,_1801,_by_Marie-Guillemine_Benoist.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="441" data-original-width="356" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0Dmx1Ee_tobrLefZj3K2XLJf2hdKongaT3WcZBfrVHo4WUIDr9hGFTAk6Q4KzO4xw4GnsNSM-qM7rw8gB7ogdREXkChclrTZXbRMrxAEXFTXnOTedq7v4YpC3G0_t88dItFyANtoDEPa5BS22FFNaN7O3DU6nOcuz5vapJutvEvybSO7VxJqPlu6B/w161-h200/Zo%C3%A9_Talon,_comtesse_du_Cayla,_1801,_by_Marie-Guillemine_Benoist.jpg" width="161" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Zoé Talon en 1801</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Au moment du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Consulat_(histoire_de_France)" target="_blank"><b>Consulat</b></a>, il crut pouvoir rentrer en France, mais la police de
Bonaparte était bien faite. On l'arrêta, on le conduisit au Temple et on
l'interrogea. Le 28 septembre 1803, M. Pierre Fardel, magistrat de sûreté du
premier arrondissement de Paris, lui fit subir un interrogatoire très curieux
qui est encore en grande partie inédit, et que je compte publier prochainement
dans ma revue. Il est aux Archives nationales sous la cote F7-6374.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><b>Nota :</b> Lire ce document étonnant, page 129 "<a href="https://www.revuedesdeuxmondes.fr/wp-content/uploads/2016/11/27582fb27a67862bc1ae4d9539c3433e.pdf" target="_blank"><b>Magistrat et conspirateur</b></a>"</span></div></span></div></blockquote><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Les questions qui lui furent posées très nombreuses, très précises, avaient été
préparées à l'avance par le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Ambroise_R%C3%A9gnier" target="_blank"><b>Ministre de la Justice, Régnier</b></a>, et Régnier les
avait soumises pour approbation à Bonaparte lui-même. Or, voici ce qui concerne
notre sujet dans cette pièce absolument inconnue des apologistes de Danton.</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4aaSqQwReiriXYiCsmN4zgJIDTgYU6UDGqaqwF8x1NX7HP5jU-JPQpT8jjqYL8m4HkPOBbtNVV0kb2ytt_BN_F4hCpnwePhoLQ4Ow25Kbdde0owyMBF7nHPohLzLojZFNViYKIEG08T-lGvAQZHsjjq3oCiYMStQonKllmQXwP8gQ2QsFAQe5yP18/s341/Claude_Ambroise_R%C3%A9gnier.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="341" data-original-width="220" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4aaSqQwReiriXYiCsmN4zgJIDTgYU6UDGqaqwF8x1NX7HP5jU-JPQpT8jjqYL8m4HkPOBbtNVV0kb2ytt_BN_F4hCpnwePhoLQ4Ow25Kbdde0owyMBF7nHPohLzLojZFNViYKIEG08T-lGvAQZHsjjq3oCiYMStQonKllmQXwP8gQ2QsFAQe5yP18/w129-h200/Claude_Ambroise_R%C3%A9gnier.jpg" width="129" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Claude Ambroise Régnier (1808)</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>A la question : <i><b><span>« De quelle fonction particulière et secrète avez-vous été
chargé par la Cour ? »</span></b></i> Talon reconnut qu'il <b><i><span>« avait été chargé de veiller à la
sécurité personnelle du roi, sur les différentes oppositions et menées du parti
qui était en opposition avec la majorité de l'Assemblée ».</span></i></b></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Sur une nouvelle question au sujet des pièces de <a href="https://www.1-jour.fr/20-novembre-1792-decouverte-de-larmoire-de-fer/" target="_blank"><b>l'armoire de fer</b></a>, il répondit
qu'il avait pris différentes mesures pour la sûreté personnelle du roi, qui avait
mis à sa disposition des fonds, qu'il avait fait verser entre les mains de M.
Randon de la Tour, un des cinq commissaires de la Trésorerie et il précise que
les mesures dont il fut chargé consistaient : <b><i><span>« 1° à avoir une
surveillance générale de police ; 2° des personnes sûres dans la garde
nationale et dans les clubs, dans les bataillons que l'on avait soin de faire
venir au château »</span></i></b>.</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcOHVM2bLpOpxg1XZwwcch42HqaVvgD1A53GgSS7I3EUfoLR5ust_gKbHDI0nJr2FWs5XTgZHioW12GczWSoLA1R17XwkMhRk-1n5qCam7YQoO_mtJMudQh_VdODRnKLsqVhUyPwTv4ylkGi7jACYppTAFz5gkxcRL2otVTxUhIFsmQQhrW5M2esml/s868/LouisXVI_%C3%A9clairant_son_serrurier_Gamain.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="609" data-original-width="868" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcOHVM2bLpOpxg1XZwwcch42HqaVvgD1A53GgSS7I3EUfoLR5ust_gKbHDI0nJr2FWs5XTgZHioW12GczWSoLA1R17XwkMhRk-1n5qCam7YQoO_mtJMudQh_VdODRnKLsqVhUyPwTv4ylkGi7jACYppTAFz5gkxcRL2otVTxUhIFsmQQhrW5M2esml/s320/LouisXVI_%C3%A9clairant_son_serrurier_Gamain.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Louis XVI éclairant son serrurier Gamain,<br />fabricant l'armoire de fer dont il révélera<br />l'existence après la fuite du roi.<br />(Illustration de "<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Girondins" target="_blank"><b>L'histoire des Girondins</b></a>" de Lamartine)</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>On lui demande : A quelle époque avez-vous quitté la France ? Où vous
êtes-vous immédiatement retiré ? II répond qu'il a quitté la France le 4
septembre 1792, immédiatement après les massacres de septembre. <i><span><b>« Danton,
alors ministre de la Justice, me donna un passeport pour le Havre et je
m'embarquai pour l'Angleterre ».</b></span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Question : <i><b><span>« Qui vous avait donné l'instruction de rallier les anciens
Cordeliers, comme vous avez fait du temps de la Cour ?»</span></b></i>. <i><span><b>« - Je n'ai
jamais eu aucun rapport avec les Cordeliers. J'ai eu des rapports avec Danton à
l'effet de découvrir ce qui pouvait intéresser la sûreté individuelle du roi »<span style="color: #2b00fe;">.</span></b></span></i>
Mais ce n'est pas tout. Talon ne se borne pas à reconnaître, sous la foi du
serment, qu'il avait enrôlé Danton dans son équipe de surveillance, et que
Danton reconnaissant lui a procuré le passeport qui lui a permis d'échapper à
la police révolutionnaire.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span><i><b><span>« Quels sont les ministres anglais avec lesquels vous avez eu des
relations politiques ou d'amitié ?». « - Je n'ai jamais eu de relations
politiques ou d'amitié avec les ministres anglais. Quand il fut question, à
cette époque, d'une proposition de négociation relative au roi alors en prison,
Danton accepta de faire sauver par un décret de déportation la totalité de la
famille royale. J'envoyai à mes dépens un ami pour faire la même communication
au roi de Prusse à Coblentz. Il était chargé d'une lettre de M. le duc
d'Harcourt pour avoir une confiance à laquelle je n'avais pas le droit de
prétendre n'étant pas connu du roi de Prusse. Il s'adressa à
l'archiduchesse Christine, il lui communiqua ses instructions ainsi qu'à
l'Électeur de Cologne qui était avec elle. M. de Metternich lui refusa un
passeport, pour continuer sa route jusqu'à Coblentz et de vive voix l'assura
qu'il écrirait à l'Empereur et au roi de Prusse et lui ajouta que l'Ambassadeur
de l'Empereur à Londres me donnerait la réponse. Il revint me trouver à Londres
et je fis passer ces détails à M. Pitt, Il me fut démontré, n'ayant pu avoir
aucune réponse, que les puissances étrangères, se refusaient au sacrifice
pécuniaire demandé pur Danton, qui, cependant, avait mis pour condition que la
somme ne lui serait comptée que lorsque la famille royale aurait été remise
entre les mains des commissaires chargés de la recevoir. »</span></b></i></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>On lui demande encore quel est cet ami qui a été envoyé au roi de Prusse et à
l'Empereur. Il répond qu'il s'appelle Esprit Bonnet et demeure à Paris, rue
Caumartin. Ce témoignage est d'une sincérité indiscutable. Danton est mort
depuis neuf ans, Talon n'a aucun intérêt à charger sa mémoire en racontant la
part que Danton a prise avec lui aux efforts tentés pour sauver Louis XVI.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Remarquez que Talon ne croit pas nuire à la réputation de Danton en racontant
ces choses ; pour Talon, <i><b><span>resté royaliste, un révolutionnaire qui trahit la
Révolution mérite une récompense</span></b></i>. Si le juge avait eu le moindre doute sur sa
véracité, rien n'était plus facile que d'interroger Esprit Bonnet qui vivait
encore ; mais ce témoignage écrasant de Talon n'a pas seulement pour utilité de
confirmer le premier témoignage que je vous ai lu, celui de Mirabeau. Nous
pouvons le confronter encore avec d'autres aussi écrasants, avec le témoignage
de Théodore Lameth dans ses mémoires et avec celui d'un agent de Pitt, Miles.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Une parenthèse sur les Lameth. Ils étaient trois frères : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_de_Lameth" target="_blank"><b>Alexandre</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Malo_de_Lameth" target="_blank"><b>Charles</b></a> et
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odore_de_Lameth" target="_blank"><b>Théodore</b></a> ; ils étaient devenus, après la mort de Mirabeau, les conseillers
attitrés de la Cour, qui subventionna leur journal le Logographe, même
avant la fuite à Varennes. Les sommes reçues par eux et par leur agent Pellenc,
ancien secrétaire de Mirabeau passé à leur service, figurent en quittances dans
les pièces de l'armoire de fer.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><b><span style="color: #2b00fe;">Les frères Lameth :</span></b> <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_de_Lameth" target="_blank"><b>Alexandre</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Malo_de_Lameth" target="_blank"><b>Charles</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odore_de_Lameth" target="_blank"><b>Théodore</b></a> <span style="color: #2b00fe;">et l'aîné, </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_Louis_Charles_de_Lameth" target="_blank"><b>Augustin</b></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEzmmHXNAhz78hs4GgNzV5DcniX1UgNterJYOS4Nx2qGYmZUgDx4K5sQFpS3ZTn0BGhfIVqCxIFUg6aHIfokRId8yINwO3sa0Mx3tAIyPOLz2K9vqeT6uhyt43nyNeYGga-sS6mWtX2I2nU0yT89jPQgIYvuwrSSAg0ecaEc89vNbAu98QK1ity_F6/s861/Alexandre_de_Lameth_d%C3%A9put%C3%A9_de_P%C3%A9ronne%20(1).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="861" data-original-width="558" height="158" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEzmmHXNAhz78hs4GgNzV5DcniX1UgNterJYOS4Nx2qGYmZUgDx4K5sQFpS3ZTn0BGhfIVqCxIFUg6aHIfokRId8yINwO3sa0Mx3tAIyPOLz2K9vqeT6uhyt43nyNeYGga-sS6mWtX2I2nU0yT89jPQgIYvuwrSSAg0ecaEc89vNbAu98QK1ity_F6/w102-h158/Alexandre_de_Lameth_d%C3%A9put%C3%A9_de_P%C3%A9ronne%20(1).jpg" width="102" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1sLPEdWFMzFjg2jPxEl23ALR1KWjhBGY0CX01wTD4a3n-JHnYpiKm-HQR7iLgt3qx99TMtFhcECg_hVmcecbtYjoQC-kUdG8grLN-K6upnC7MWrqboEDHAyeRumhiRBNhHNsW7jLq2vIuS2pfJ7hWq3GoLCJJ5VuVxBB_ST14UnncG8OOciLQeP9t/s1147/Charles_Lameth_-_gravure_de_Bonneville.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1147" data-original-width="800" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1sLPEdWFMzFjg2jPxEl23ALR1KWjhBGY0CX01wTD4a3n-JHnYpiKm-HQR7iLgt3qx99TMtFhcECg_hVmcecbtYjoQC-kUdG8grLN-K6upnC7MWrqboEDHAyeRumhiRBNhHNsW7jLq2vIuS2pfJ7hWq3GoLCJJ5VuVxBB_ST14UnncG8OOciLQeP9t/w139-h200/Charles_Lameth_-_gravure_de_Bonneville.jpg" width="139" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNuFQRmjds0Cv4Pqf0oqoKFy2GNckKkI5L1OatDcLqxeJQIxSBg2YSq7mtS5xllvL94yTDzH8ebVbZasnc2HWVn9F66OWncmISrDQNIaCimKPWDt1v7AN1vYYwwFQLyLzab1xJe-gpJTNVcGB0_S-rIOPwtPy33pIq-3Gdd8QhExVo6x-a9YBwuTY8/s343/Lameth_Theodore_de-gravure.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="343" data-original-width="245" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNuFQRmjds0Cv4Pqf0oqoKFy2GNckKkI5L1OatDcLqxeJQIxSBg2YSq7mtS5xllvL94yTDzH8ebVbZasnc2HWVn9F66OWncmISrDQNIaCimKPWDt1v7AN1vYYwwFQLyLzab1xJe-gpJTNVcGB0_S-rIOPwtPy33pIq-3Gdd8QhExVo6x-a9YBwuTY8/w143-h200/Lameth_Theodore_de-gravure.jpg" width="143" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE3_rCs_JPCXUm_WxMdKY2r-VSfZa0yK6kS2AVO5hVEJxdBOs_JFVx5GEpw6zR4PQCGvIu8UqEowL2Z5fWAQB0EWW7UBP0b0gieGxW8dX1DO6vSBVrFvV5nfK1Ptkz4dna3sC-t_gl_9pm3Iy9IklTtHzEGwggytWKP8ExXi62EBKA-8qKXO00sJCq/s247/Augustin_Lameth.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="247" data-original-width="211" height="147" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE3_rCs_JPCXUm_WxMdKY2r-VSfZa0yK6kS2AVO5hVEJxdBOs_JFVx5GEpw6zR4PQCGvIu8UqEowL2Z5fWAQB0EWW7UBP0b0gieGxW8dX1DO6vSBVrFvV5nfK1Ptkz4dna3sC-t_gl_9pm3Iy9IklTtHzEGwggytWKP8ExXi62EBKA-8qKXO00sJCq/w126-h147/Augustin_Lameth.jpg" width="126" /></a><br /><br /><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odore_de_Lameth" target="_blank"><b>Théodore Lameth</b></a> nous dit dans ses mémoires déposés à la Bibliothèque nationale
en 1883, quatre ans avant qu'on élevât la première statue de Danton, ces
mémoires n'ont été publiés qu'en 1913. Il nous dit que Danton sauva son frère
Charles resté à Rouen après le 10 août et qu'il lui procura, à lui, Théodore,
le passeport qui lui permit de se réfugier en Angleterre et d'échapper aux
révolutionnaires. Il ajoute qu'il revint d'Angleterre au moment du procès du
roi, qu'il vit Danton à deux reprises, et que Danton lui promit son concours
pour sauver le roi au besoin par un coup de force, par une émeute.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzsjDOUZt4js7HoY0zR6LhqnKVKhS1IfmiQSfm4ETLMptM57b0SE2KAlg77hXvZ7dQaQMNz4PrJAEQKY8BZgl7bWACOLdMxgU4Ixv03F0_mdsfQoEeI4IQk3-BRsnhMtkmfVxy8IhislHGwZh6t1oiNJB2pn88z-vWM1CwEAUagRMSeJRHoCDEqWte/s880/-Jean-Fran%C3%A7ois_Delacroix_par_Fran%C3%A7ois_Bonneville.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="880" data-original-width="640" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzsjDOUZt4js7HoY0zR6LhqnKVKhS1IfmiQSfm4ETLMptM57b0SE2KAlg77hXvZ7dQaQMNz4PrJAEQKY8BZgl7bWACOLdMxgU4Ixv03F0_mdsfQoEeI4IQk3-BRsnhMtkmfVxy8IhislHGwZh6t1oiNJB2pn88z-vWM1CwEAUagRMSeJRHoCDEqWte/w146-h200/-Jean-Fran%C3%A7ois_Delacroix_par_Fran%C3%A7ois_Bonneville.jpg" width="146" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Jean-François Delacroix, ami de Danton</span>.</td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Il ajoute que Danton avait fait des préparatifs à cet effet avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_Delacroix" target="_blank"><b>Delacroix</b></a>, son
collègue à la Convention. Il déclare d'ailleurs formellement dans ses souvenirs,
que Danton fit tout ce qui dépendait de lui pour sauver le roi. Il ne laisse
pas ignorer que lui, Théodore Lameth, a été mêlé aux efforts du chargé
d'affaires d'Espagne Ocariz pour acheter les Conventionnels ; il n'avait pas
assez d'argent et essaya d'en avoir de Pitt qui refusa, et Talon indigné
s'écria en parlant de Pitt : <i><span><b>« il veut un pendant à <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Ier_(roi_d%27Angleterre)" target="_blank">Charles 1er</a>. »</b></span></i> Théodore
Lameth précise que Danton répandit l'argent parmi les Conventionnels et que
Chabot était alors un des agents de Danton qui voulait sauver Louis XVI.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span><i><span><b>« Je ne puis douter de ce qui eut lieu alors, car j'étais revenu
d'Angleterre où je n'étais que depuis six semaines, malgré la loi qui
condamnait les Émigrés à mort et qui venait d'être rendue, pour voir Danton,
que je déterminai aux démarches qu'il fit. »</b></span></i></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Dans une récente communication du 9 novembre 1925, qu'il a faite au
journal La Croix, et dont il m'a confirmé le contenu dans une lettre
particulière, le comte Lecoulteux de Caumont, descendant direct du célèbre
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Barth%C3%A9lemy_Le_Couteulx_de_Canteleu" target="_blank"><b>banquier Lecoulteux de Canteleu</b></a>, a affirmé qu'il résultait des pièces léguées
par son ancêtre et de sa correspondance avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Ocariz" target="_blank"><b>Ocariz</b></a> que Lecoulteux avait versé
à Ocariz pendant le procès du roi 2.300.000 francs pour acheter le groupe
Chabot et que Chabot avait touché 500.000 livres. Or, Théodore Lameth nous
affirme que Chabot n'était ici que l'agent de Danton et cela explique pourquoi
Danton défendra Chabot jusqu'à se compromettre, quand Chabot sera mêlé au
scandale de la Compagnie des Indes.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><b>Nota :</b> L'Espagne versa plus de <a href="https://www.lepoint.fr/histoire/louis-xvi-comment-l-espagne-tenta-de-sauver-la-tete-du-roi-26-09-2018-2254343_1615.php" target="_blank"><b>2 millions de pots de vin</b></a> pour tenter de sauver la tête du roi. Lire également :"</span><span style="text-align: left;"><span style="font-size: x-small;"><a href="https://www.persee.fr/doc/hispa_0007-4640_1936_num_38_4_2745" target="_blank"><b>La correspondance des agents diplomatiques d'Espagne en
France pendant la Révolution</b></a>"</span></span></div></span><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p></div></blockquote><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><span> </span>Je ne croirai pas que Danton ait reçu chez lui par deux fois un émigré,
Théodore Lameth, malgré la rigueur terrible des lois, qu'il lui ait promis son
concours pour sauver le roi et sa famille, sans exiger une rémunération.
Théodore Lameth nous a dit qu'il agissait de concert avec Ocariz chargé d'affaires
d'Espagne, qui tirait sur la banque Lecoulteux. Mais nous avons, pour nous
éclairer, un témoignage que j'ai retrouvé aux archives : le témoignage du
cousin de Danton, Philippe, qui écrira au Comité de Salut public au moment du
procès de germinal, et qui affirmera à plusieurs reprises devant plusieurs
témoins, dont j'ai publié les déclarations, que Danton avait reçu des Lameth un
paquet d'assignats de 150.000 livres et Philippe dit tenir la chose de la
propre femme de Danton.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe;">J'ai retrouvé le témoignage concernant ledit cousin dans un autre ouvrage de Mathiez. Le voici ci-dessous :</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv30G7cs362kvwLGctEq0wKpdQgcvIJ9Gsdr8o2m6zjq3frgv_B0FoIZvKlMVkO7yTd0DK5oLsBfV2i5fTHwZl1c2_mW2zCn_VmFNmG-nwcq3xEpOO32D2IveuAvQ3aCT4NTRgaqwVwWxbmAzcLlko5zOapyVy4QBwJXNsh0YU1mO86JZOeUAqjcSC/s984/Doc_Mathiez_01.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="984" data-original-width="636" height="132" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv30G7cs362kvwLGctEq0wKpdQgcvIJ9Gsdr8o2m6zjq3frgv_B0FoIZvKlMVkO7yTd0DK5oLsBfV2i5fTHwZl1c2_mW2zCn_VmFNmG-nwcq3xEpOO32D2IveuAvQ3aCT4NTRgaqwVwWxbmAzcLlko5zOapyVy4QBwJXNsh0YU1mO86JZOeUAqjcSC/w85-h132/Doc_Mathiez_01.jpg" width="85" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7VgSbnWrMlMvt6-2OvXltDRjefXN5xeZXI2Z8lAtawirqYDCSU9EADcv8VJhsk-t-SQwl0lbJ40ejIzfMYBchDMlHyEdRXR0J4GPFtKViDpUaITrMGYX0arXWIR4uaKevGXLBnBj8AQvntpoEwTGKYhl4MZRjkekS7EpUcTk7TBGvyR7XhJWxlwtp/s982/Doc_Mathiez_02.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="982" data-original-width="633" height="117" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7VgSbnWrMlMvt6-2OvXltDRjefXN5xeZXI2Z8lAtawirqYDCSU9EADcv8VJhsk-t-SQwl0lbJ40ejIzfMYBchDMlHyEdRXR0J4GPFtKViDpUaITrMGYX0arXWIR4uaKevGXLBnBj8AQvntpoEwTGKYhl4MZRjkekS7EpUcTk7TBGvyR7XhJWxlwtp/w75-h117/Doc_Mathiez_02.jpg" width="75" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6QdMccxfzfxEP26zTWQfNOfAZMUEcmxhNjTqGtQV84iGkMy2qFQ-BGeo0C_sPoNy0kj34yYzhibcqxMoIYCAUYIhjaf5uErDVkSdQabq2MpvdIp7HDjPK1tVVD9w4rt3e9wQzKb_CDMYRohmc4SXwrvaRARJsTrz5iA0WgnFQ3hKexRZOvZLyrdM3/s986/Doc_Mathiez_03.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="986" data-original-width="634" height="114" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6QdMccxfzfxEP26zTWQfNOfAZMUEcmxhNjTqGtQV84iGkMy2qFQ-BGeo0C_sPoNy0kj34yYzhibcqxMoIYCAUYIhjaf5uErDVkSdQabq2MpvdIp7HDjPK1tVVD9w4rt3e9wQzKb_CDMYRohmc4SXwrvaRARJsTrz5iA0WgnFQ3hKexRZOvZLyrdM3/w74-h114/Doc_Mathiez_03.jpg" width="74" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTkdI8KHqC1J8UDLVvGtE7Ud3lHyHKiuVvzPZNZ38GboO3gE5jsSfAN_8nglBeKWmEj-ri0rxpkKlKvnWpYlYtXx3YUBihlC_cJv7hMtDUliVkBbpt4Lf90aRmj6LitQ0AdGQNK-B8f4io_oU_GsE74VioYAmNVD-aOF4CO0Qo1jz8Jgfssldemss1/s987/Doc_Mathiez_04.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="987" data-original-width="641" height="115" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTkdI8KHqC1J8UDLVvGtE7Ud3lHyHKiuVvzPZNZ38GboO3gE5jsSfAN_8nglBeKWmEj-ri0rxpkKlKvnWpYlYtXx3YUBihlC_cJv7hMtDUliVkBbpt4Lf90aRmj6LitQ0AdGQNK-B8f4io_oU_GsE74VioYAmNVD-aOF4CO0Qo1jz8Jgfssldemss1/w75-h115/Doc_Mathiez_04.jpg" width="75" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrkD4lP6VQZLGIBpUcPfxxfCU0-g6OnpmJVrl4uiItss1nog3U0T0FX2iQ9O81jtUje3AzwyC9CoyttjEH6w8NCc6kmGQEB9QMvEV_2e8q3hD3v2JVts4A2s0NAz0GN5Gicb6TbY83OUbeaQnUdZXWSc1Jst-nTI_xy_GCU_5MbnZLGGiME1StsRLA/s985/Doc_Mathiez_05.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="985" data-original-width="638" height="119" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrkD4lP6VQZLGIBpUcPfxxfCU0-g6OnpmJVrl4uiItss1nog3U0T0FX2iQ9O81jtUje3AzwyC9CoyttjEH6w8NCc6kmGQEB9QMvEV_2e8q3hD3v2JVts4A2s0NAz0GN5Gicb6TbY83OUbeaQnUdZXWSc1Jst-nTI_xy_GCU_5MbnZLGGiME1StsRLA/w77-h119/Doc_Mathiez_05.jpg" width="77" /></a></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Maintenant, que Danton ait employé Talon à soutirer à Pitt le complément des
quatre millions qu'il exigeait et qu'Ocariz ne pouvait lui fournir, faute de
crédit, ce n'est pas seulement Théodore Lameth qui le dit, c'est un agent
diplomatique de Pitt qui l'affirme, et qui l'affirme au moment même avec une
précision qui ne laisse rien à désirer. <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/William_Augustus_Miles" target="_blank"><b>William-Augustus Miles</b></a> qui appartenait
au parti Whig, très lié avec le beau-frère de Grenville, ministre des Affaires
étrangères, avait été employé déjà par Pitt dans plusieurs missions de
confiance à Liège, à la veille de la Révolution et à Francfort.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Dans le long séjour qu'il fit en France en 1790 et 1791, il connut beaucoup de
révolutionnaires, il observa bien des gens au Club des Jacobins, dont il suivit
assidûment les séances. A son retour en Angleterre, il s'efforça d'éviter la
guerre entre son pays et la France. Sa correspondance, très intéressante, a été
publiée en anglais en deux volumes par son petit-fils, le révérend <a href="https://universitystory.gla.ac.uk/biography/?id=WH14539&type=P" target="_blank"><b>Popham Miles</b></a>. Les historiens français ne l'ont pas connue et s'ils l'ont connu, ils
n'en ont pas tenu compte, et permettez-moi aussi de vous faire remarquer que
cette correspondance a paru en 1890 et que c'est un an plus tard qu'on
inaugurait la statue du boulevard Saint-Germain.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe;"><span> </span>Bien sûr, j'ai retrouvé pour vous ce livre introuvable. Cliquez sur l'image ci-dessous :</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://catalog.hathitrust.org/api/volumes/oclc/1186196.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="1077" data-original-width="720" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaFmC0G6dZqItmByaI8sdpfmH-1xCUDrDhjXAEtlIS26_acJBJfRdOirVMu0MuBrD6dDgm1-Qz97WOV-bcTLtgwYalBPzTacsM5zWtOtG_ikXlEHb4fwAsH0nehBYfCq8wcGqKXm3hyY9mZizWCDFTWyLFLiicTMUIEU70TZMjlUmjV9fRwRfpWa3q/w134-h200/augustus_miles.jpg" width="134" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Cette correspondance renferme la minute écrite de la main de Miles, datée du 18
décembre 1792, d'une conversation que Miles vient d'avoir avec l'ancien <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_No%C3%ABl" target="_blank"><b>abbé Noël</b></a>, le grammairien de la grammaire <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_No%C3%ABl" target="_blank"><b>Noël</b></a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Pierre_Chapsal" target="_blank"><b>Chapsal</b></a>, un agent de Danton, qui,
avait été envoyé à Londres après le 10 août.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #2b00fe;">Les grammairiens <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_No%C3%ABl" target="_blank"><b>François Noël</b></a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Pierre_Chapsal" target="_blank"><b>Charles-Pierre Chapsal</b></a>.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_x-HKkm9yaIhxzUOecYfxf9y6SZsx9HovXNya2oRiyQw340d6nl4LhEee7Jq6uo_63hnkxKIvdaiG2fqlY35f8zQptnmVWEzp6DICDqymOlO9Il8yz8ZP1Z7YEwmYR8vdJtMM8e-x78L3xgw_5s6nwNo2XR7RR73cH6fDT3h1iLsZfF1409Z9Ikh5/s700/No%C3%ABl_Fran%C3%A7ois.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="700" data-original-width="578" height="181" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_x-HKkm9yaIhxzUOecYfxf9y6SZsx9HovXNya2oRiyQw340d6nl4LhEee7Jq6uo_63hnkxKIvdaiG2fqlY35f8zQptnmVWEzp6DICDqymOlO9Il8yz8ZP1Z7YEwmYR8vdJtMM8e-x78L3xgw_5s6nwNo2XR7RR73cH6fDT3h1iLsZfF1409Z9Ikh5/w150-h181/No%C3%ABl_Fran%C3%A7ois.jpg" width="150" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjm94sZ0-wt0skzIE4sPB8D3rIO4d_Un2hwIVBSJCUNgvscnXibslaIktvSGY-xsq_Wy0N8OceTHx9GGKJXx9_0wxTSGHLrcm92lw_GuB1GPMaQx_Ekxiztzy6YZb425TW_b1gmv1WpShMDdZ9ue0EQD4kcHlgtmr1yP_JLldUZp2mPdqfl2MUIlLSD/s600/Charles-Pierre_Chapsal.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="496" height="184" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjm94sZ0-wt0skzIE4sPB8D3rIO4d_Un2hwIVBSJCUNgvscnXibslaIktvSGY-xsq_Wy0N8OceTHx9GGKJXx9_0wxTSGHLrcm92lw_GuB1GPMaQx_Ekxiztzy6YZb425TW_b1gmv1WpShMDdZ9ue0EQD4kcHlgtmr1yP_JLldUZp2mPdqfl2MUIlLSD/w152-h184/Charles-Pierre_Chapsal.jpg" width="152" /></a><br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Voici cette pièce qui est une confirmation éclatante des témoignages de
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odore_de_Lameth" target="_blank"><b>Théodore Lameth</b></a> et de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Omer_Talon" target="_blank"><b>Talon</b></a> lui-même :</div><o:p></o:p></span><p></p><p class="MsoNormal"></p></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span><i><span><b><span>« La personne de
confiance envoyée par le Conseil exécutif (c'est-à-dire </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_No%C3%ABl" target="_blank"><span>l'abbé Noël</span></a><span>) est venue
ce soir à neuf heures et demie. Elle s'est déclarée elle-même amie de
l'humanité et, quoique républicaine, elle était parfaitement persuadée que la
mort du roi ne serait d'aucune utilité pour le nouveau gouvernement de la
France ; qu'après avoir réduit Louis XVI au rang de simple citoyen, la France
n'avait plus rien à craindre du monarque détrôné ; que, ce que recherchait la
France, ce n'était pas le supplice d'un homme, mais la destruction de la
royauté, et que ce dernier objet était maintenant pleinement réalisé. Après ces
prémisses, qui furent longues, il me dit qu'il voyait une disposition dans le
Conseil exécutif à éviter de répandre le sang de Louis XVI et qu'il supposait
que M. Pitt et le gouvernement attachaient quelque importance à ce désir
charitable. Il en vint alors à me proposer de me communiquer la seule méthode
certaine par laquelle la vie du roi pourrait être sauvée. Il me dit que c'était
un individu qui rassemblait à Londres les moyens, mais qu'étant suspect (Talon
venait d'être mis en accusation) il lui était impossible de le voir à ce sujet.
Il insista sur l'esprit vigoureux de cet individu ; il dit que ses ressources
étaient immenses, ses connaissances étendues et qu’ayant eu une part active à
la Révolution, qu'étant resté en bons termes avec tous les partis, qu'étant
très profondément et confidentiellement engagé dans les affaires du roi, lui
seul pouvait réussir dans l'entreprise. Il a demandé alors si je voulais parler
de la chose à M. Pitt, mais qu'il ne devait pas être nommé lui-même ; qu'il
n'avait plus rien à. dire sur le sujet, sinon de me donner le nom et l'adresse
de l'individu (M. Talon, 116 Sloane-Street, à Chelsea), et que j'étais alors
libre de faire ce que je jugerais à propos. Je demandai de quelle façon M. Pitt
pourrait intervenir. Il me fut répondu que ce devait être secrètement et non
ouvertement. Je le priai de s'expliquer. Il dit qu'il ne pouvait s'expliquer
davantage, qu'il m'avait soumis la chose en confidence et que l'affaire, autant
qu'elle le concernait, devait en rester là.</span></b></span></i></span></div></div><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><i><span><b><br /></b></span></i></div></span></div><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><i><span><b><span> </span>« Soupçonnant que ce pouvait être une feinte de la part du Conseil exécutif
pour découvrir si notre gouvernement s'intéressait lui-même à la préservation
de le vie du roi et me tendant compte que, si une telle idée devait être
admise, l'Angleterre pourrait être accusée de désirer effectuer la contre-Révolution,
je crus prudent de paraître extrêmement indifférent à la vie ou à la mort de
Louis XVI, si bien que le Monsieur qui vint à moi a lieu de se plaindre de la
rudesse et du mauvais accueil qui lui fut fait au sujet du roi. C'était aussi
dans l'opinion qu'il était prudent de renforcer à Paris la conviction que M.
Pitt, s'était fait à lui-même un devoir de ne pas se mêler du gouvernement
intérieur de la France dans aucun cas, sous aucun prétexte, ni directement, ni
indirectement. L'observation fut faite que c'était chose secrète. Je répondis
que j'avais trop l'expérience du monde pour croire que l'intervention proposée
pût rester secrète vingt-quatre heures et que, comme je savais l'aversion de M.
Pitt à se mêler des affaires intérieures de la France, relativement à la
question qu'on pût penser qu'il interviendrait au sujet du jugement du roi, je
devais décliner la proposition, non seulement dans la pleine conviction où
j'étais que ce serait chose inutile, mais aussi par raison de délicatesse à
l'égard de M. Pitt lui-même.</b></span></i></div></span></div><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><i><span><b><br /></b></span></i></div></span></div><div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><i><span><b><span> </span>« Il exprima le désir que, puisque je ne voulais pas en parler à M. Pitt, ce
qu'il avait dit restât confidentiel, entre quatre yeux. Ceci mit fin à la
conversation. Je vis qu'il était très satisfait d'apprendre que le ministère
était neutre. En sortant, il exprima l'espoir que l'état de la France pût être
un exemple pour l'Angleterre et nous détournât de détruire notre excellente
Constitution ».</b></span></i></div></span></div></blockquote><div><span style="font-family: arial;"><o:p></o:p></span><p></p><p class="MsoNormal"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ce texte confirme
exactement le fond du récit de Talon et de Théodore Lameth, Ainsi voilà encore un
fait acquis. Pendant que Danton, à la tribune, provoque les rois, il cherche
secrètement à s'entendre avec eux, il leur envoie des émissaires pour leur
soutirer des millions, afin de sauver la vie de Louis XVI. Pendant qu'il voue
les émigrés au supplice, il les reçoit chez lui, il les protège, il leur donne
des espérances.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh51v3EkXAjTLJ584KvgAItdz7VR85WweL7BCDVBxfTAsJgR9q99GUdsR4WfZDYNtEe8ZV8S0rsPWygNjxyVJ-PYCZxKheF3Wulo_qcnMLeg3t2GFhTvYi_2Z_0j3v-TQEGvpzi8WdhqrollL-yWuRPZMnmR6wrXELRRvAdZY5svwtkWj3WY1rssoXz/s700/No%C3%ABl,_Fran%C3%A7ois_(Delaperche).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="700" data-original-width="578" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh51v3EkXAjTLJ584KvgAItdz7VR85WweL7BCDVBxfTAsJgR9q99GUdsR4WfZDYNtEe8ZV8S0rsPWygNjxyVJ-PYCZxKheF3Wulo_qcnMLeg3t2GFhTvYi_2Z_0j3v-TQEGvpzi8WdhqrollL-yWuRPZMnmR6wrXELRRvAdZY5svwtkWj3WY1rssoXz/w165-h200/No%C3%ABl,_Fran%C3%A7ois_(Delaperche).jpg" width="165" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_No%C3%ABl" target="_blank">Jean-François-Joseph-Michel Noël</a></span></td></tr></tbody></table></div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><span> </span>J'ai lu aux archives des Affaires étrangères la correspondance de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_No%C3%ABl" target="_blank"><b>Noël</b></a>, cet
agent de Danton, avec Danton d'une part, et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Henri_H%C3%A9l%C3%A8ne_Lebrun-Tondu" target="_blank"><b>Lebrun, Ministre des Affaires étrangères</b></a> d'autre part. Il y est question à plusieurs reprises de Talon,
désigné par l'initiale T. Il y est souvent question aussi d'argent. <i><span style="color: #2b00fe;"><b>« Il
faut trois choses décisives en affaires : du positif, du secret et de
l'urgent »</b></span></i>, ou encore ! <i><b><span style="color: #2b00fe;">« Faisons un pont d'or à l'ennemi ».</span></b></i> J'ai remarqué
aussi que le cousin de Danton, Mergez, le futur général et son demi-frère
Recordain, avaient accompagné Noël à Londres, et, dans le dossier, il y a des
lettres de Mergez et de Recordain.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Danton ne se borna pas à donner des promesses verbales à Théodore Lameth ; il
est certain qu'il a fait ce qu'il a pu pour sauver le roi, et gagner
honnêtement l'argent reçu d'Ocariz, Le 23 décembre, à peu près cinq jours après
la tentative fructueuse de Noël auprès de Miles pour ménager une entrevue
secrète entre Talon et Pitt, un journaliste endetté, Robert, qui se livrait à
toutes sortes d'affaires, par exemple à des spéculations sur le rhum et qui
pour cela fut gravement inquiété en 1793, ce Robert, intime ami de Danton, fit
aux Jacobins la proposition formelle d'un sursis au procès du roi. <i><b><span>« Il
dit qu'il ne faut pas que les patriotes s'opposent au délai que pourrait
demander Louis Capet. Il ajoute qu'il serait de bonne justice et de saine
politique que ce fût un Jacobin qui fit la demande d'un délai pour Louis Capet »</span></b></i>.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Mais cette proposition fut mal accueillie ; <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Jeanbon_Saint-Andr%C3%A9" target="_blank"><b>Jeanbon Saint André</b></a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine-Louis_Albitte" target="_blank"><b>Albitte</b></a>
protestèrent vivement contre cette motion dilatoire qui surprit les Jacobins ;
or, il est évident que cette action de Robert à Paris se liait avec celle des
libéraux anglais à Londres, avec lesquels Noël était en relations. Les orateurs
libéraux de la Chambre des Communes, et de la Chambre des Lords, Sheridan,
<a href="https://en.wikipedia.org/wiki/John_Petty,_2nd_Marquess_of_Lansdowne" target="_blank"><b>Landsdowne</b></a>, Fox, appuyèrent de leur mieux au moment même l'intrigue
dantonienne.</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg62yvjBOjc753UTifOly69sw8aK7pu2-T-EX4t7v7sh2YPndEhbAFA3NIVEPHaMSk9GvkRxFqY7Mw6YBmEKRy8WmctdpUDPE62VAkA0_J7roc8QratvWloPIku_bpFaoIUO-5Wg94yqTVKFSy26BAWNFGNEUOvxyB7TPn4VmhoQ5VlGw5eScQOkGsQ/s794/Jeanbon_St._Andr%C3%A9_1795_portrait_by_Jacques-Louis_David.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="782" data-original-width="794" height="181" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg62yvjBOjc753UTifOly69sw8aK7pu2-T-EX4t7v7sh2YPndEhbAFA3NIVEPHaMSk9GvkRxFqY7Mw6YBmEKRy8WmctdpUDPE62VAkA0_J7roc8QratvWloPIku_bpFaoIUO-5Wg94yqTVKFSy26BAWNFGNEUOvxyB7TPn4VmhoQ5VlGw5eScQOkGsQ/w184-h181/Jeanbon_St._Andr%C3%A9_1795_portrait_by_Jacques-Louis_David.png" width="184" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Jeanbon Saint André</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Le 21 décembre, deux jours avant l'intervention de Robert aux Jacobins, <a href="https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03181708/document" target="_blank"><b>Lord Landsdowne</b></a> propose à la Chambre des Lords que l'Angleterre envoie un
ambassadeur spécial pour intervenir auprès de la Convention pour lui dire
l'intérêt particulier que la nation anglaise prend au sort de Louis XVI. Pitt répond
qu'une telle démarche est impossible, qu'elle dérogerait à la dignité du roi
d'Angleterre.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Une tentative fut faite au moment même auprès de Pitt pour en obtenir l'argent
qu'il ne voulait pas donner, par le propre frère de Godoi (ou Godoy - <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Manuel_Godoy" target="_blank"><b>Duc d’Alcudia</b></a>,
Premier ministre d’Espagne) qui vint à Londres tout exprès au début de
décembre.</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKbaHcu5pIhthRUF4oWaxsZvss3ImeQDvXLCP518djJd-Fe7KUFgmNA_hrRADrF1WUPojADsUR4UQVwXTZOoYe4QAMHyIR0QQBT40KNvPj3_vvXztnfCPe-MV1CTQzIYHpq9VPwOa5hzKSXop6LBoADeBg81ai4-8tsiJ2XZ1liiyk0SZ08mI-zSHy/s1173/Manuel_de_Godoy,_por_Francisco_Bayeu.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1173" data-original-width="800" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKbaHcu5pIhthRUF4oWaxsZvss3ImeQDvXLCP518djJd-Fe7KUFgmNA_hrRADrF1WUPojADsUR4UQVwXTZOoYe4QAMHyIR0QQBT40KNvPj3_vvXztnfCPe-MV1CTQzIYHpq9VPwOa5hzKSXop6LBoADeBg81ai4-8tsiJ2XZ1liiyk0SZ08mI-zSHy/w136-h200/Manuel_de_Godoy,_por_Francisco_Bayeu.jpg" width="136" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Manuel de Godoy</span></td></tr></tbody></table><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Dans les fameuses notes écrites par Robespierre sur le rapport de Saint-Just,
on lit au sujet de Danton : <i><b><span>« Il ne voulait pas la mort du tyran ; il
voulait qu'on se contentât de le bannir, comme <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Fran%C3%A7ois_Dumouriez" target="_blank">Dumouriez</a> qui était venu à Paris
avec Westermann, le messager de Dumouriez auprès de Gensonné, et tous les
généraux ses complices, pour égorger les patriotes et sauver Louis XVI. La
force de l'opinion détermina la sienne et il vota contre son premier avis ainsi
que Lacroix, conspirateur décrié, avec lequel il ne put s'unir en Belgique que
par le crime »</span></b></i>.</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjt7aXkTp6sNAbB4Va9vwotl-HNLBBCmSIMiWa1AHHihOj8jfj3XpCi1Vn3Vde4sPDAE--CzI6gJ3j-kIypy70oslkdZa993G3awpm904KRkjExwilzfnBazw_0NHFLKKPG8ZaJ6JS1j6HxM7pPbp31gHiQOxQsv9bZAG9Rzzes0NzjI1eCO6pt0NKg/s309/Charles-Fran%C3%A7ois_Dumouriez.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="309" data-original-width="260" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjt7aXkTp6sNAbB4Va9vwotl-HNLBBCmSIMiWa1AHHihOj8jfj3XpCi1Vn3Vde4sPDAE--CzI6gJ3j-kIypy70oslkdZa993G3awpm904KRkjExwilzfnBazw_0NHFLKKPG8ZaJ6JS1j6HxM7pPbp31gHiQOxQsv9bZAG9Rzzes0NzjI1eCO6pt0NKg/w168-h200/Charles-Fran%C3%A7ois_Dumouriez.png" width="168" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Charles-François Dumouriez.<br />Vainqueur de Valmy, puis traître à la France</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Robespierre a dit la vérité comme toujours. Vous savez, cependant que Danton,
au dernier moment, manqua aux royalistes, et qu'il ne se borna pas à appuyer
son vote d'une menace déclamatoire contre les tyrans, auxquels il lança en défi
une tête de roi, mais qu'il vota aussi contre le sursis au milieu des murmures,
des « oh ! oh ! » du côté droit qui ne s'attendait pas à cette cynique
volte-face, car pourquoi ce revirement final de Danton ?</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Raison de popularité sans doute. Mais il y a autre chose. Pitt n'avait pas
complété la somme que Danton avait fixée à Ocariz ; il avait réclamé quatre
millions, Ocariz n'en avait fourni que la moitié. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Fran%C3%A7ois_Dumouriez" target="_blank"><b>Dumouriez</b></a>, que sa liaison
intime avec Talon, avec Noël et avec Danton, a mis à même d'être très bien
renseigné, nous dit, dans ses mémoires, qu'une maladresse de Bertrand de
Molleville, ancien Ministre de la Marine de Louis XVI, alors réfugié à Londres,
blessa profondément Danton. Bertrand de Molleville avait écrit à Danton, au
moment du procès du roi, pour le menacer de révéler les sommes qu'il avait
reçues de la Cour, s'il ne votait pas bien. <b>N'ayant pas reçu de réponse de
Danton, il mit sa menace à exécution et adressa au Ministre de la Justice, un
paquet de documents compromettants pour Danton et pour les Girondins</b>.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Ce n'est pas seulement Dumouriez qui nous apprend la chose, Bertrand la
confirme dans ses mémoires et M. Edmond Seligmann, dans son remarquable ouvrage
sur la Justice en France sous la Révolution, au tome II, page 447, note 4, nous
affirme que l'envoi de Bertrand est sûrement celui qui est mentionné dans
l'inventaire de la Commission des 21 sous le titre ; « Envoi au Ministre
de la Justice d'un paquet venu de Londres pour la défense du roi, adressé à
Malesherbes, reçu le 24 décembre 1792 ».</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Déjà l'auteur de l'article Danton, dans la vieille biographie Didot, Mallet
nous avait révélé que les pièces envoyées par Bertrand de Molleville avaient été
étouffées par le Ministre de la Justice Garat, qui était un intime ami de
Danton. Et, de fait, les pièces ne se retrouvent plus aujourd'hui dans les
dossiers de la Commission des 21, mais il en reste trace dans l'inventaire.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Il est donc admis surabondamment par les témoignages les plus authentiques que
Danton fut aux gages de Louis XVI ; c'est Mirabeau, c'est Talon, c'est Théodore
Lameth, c'est Bertrand de Molleville, c'est Dumouriez, qui le proclament, -
personnages qui dirigeaient la police secrète de la Cour et qui ont pu
apprécier ses services. Ce sont les lettres de l'agent de Danton, Noël, écrites
au moment même, à Lebrun et à Danton lui-même, ce sont les lettres de l'agent
de Pitt, Miles, les pièces des archives subsistantes qui nous confirment la
chose. Un tel luxe de preuves doit entraîner la conviction, mais comme je n'ai
rien voulu laisser dans l'ombre, j'ai tenu à procéder à une contre-épreuve et
même à une double contre-épreuve. J'ai poursuivi les apologistes de Danton sur
leur propre terrain dans leurs derniers refuges, sans espérer du reste les
amener à reconnaître leur erreur, mais en les obligeant depuis quinze ans à
laisser toutes mes démonstrations sans la moindre réplique.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Cette double contre-épreuve, dont je veux vous exposer aussi brièvement que
possible les résultats, a consisté à rechercher s'il est vrai, comme
l'affirment les apologistes, que la fortune de Danton ne s'est pas accrue d'une
façon anormale, que la gestion des fonds secrets de son ministère a été loyale
et correcte, s'il est vrai que l'accusation portée contre lui dans la presse
d'avoir pillé la Belgique au cours de sa mission, avec son acolyte Delacroix,
auprès de Dumouriez, ne repose que sur des racontars. Faire la contre-épreuve
consistera encore à vérifier par l'étude de l'action politique de Danton, s'il
est vrai, comme l'affirment avec intrépidité les apologistes, que cette action
fut nette, loyale, républicaine et patriotique ou si, au contraire, les griefs
précis apportés par Saint-Just et par Robespierre, adoptés par la Convention et
le Tribunal révolutionnaire sont fondés, oui ou non.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>J'ai donc encore deux parties à vous exposer : 1° la fortune de Danton ; 2° sa
politique.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Je vous avais promis d'examiner tout d'abord la fortune de Danton et son action
politique dans ses rapports avec l'argent. La fortune de Danton d'abord. Que
cette fortune se soit accrue de façon anormale, que sa subite richesse et son
train luxueux aient scandalisé les contemporains, cela est si vrai qu'à
plusieurs reprises Danton dut présenter des explications à ce sujet ; et ses
explications se ramènent toutes à dire que les acquisitions qu'il a faites
l'ont été avec le produit du remboursement de sa charge d'avocat au Conseil du
Roi, charge qui fut supprimée avec tous les offices de judicature, dès le début
de la Constituante. Dès le milieu d'avril 1791, le fumeux Courtois, l'âme
damnée de Danton qui sera plus tard chassé du Tribunal pour concussion
(Infraction commise par un représentant de l'autorité publique), Courtois dut
défendre son ami dans une Lettre au Patriote français.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Les calomniateurs de Danton, ces « méchants frondeurs, comme dit
Courtois, répandaient le bruit que les routes de la fortune s'étaient
aplanies sous ses pas, que c'était un homme soudoyé par un parti, un fabricateur
de faux assignats ». La brochure de Courtois n'ayant pas coupé court aux mauvais
bruits colportés, Danton se défendit lui-même dans le discours qu'il prononça
le 20 janvier 1792, lors de son installation à l'Hôtel de Ville de Paris comme
second substitut du Procureur de la Commune. Il prit soin de répéter ce
qu'avait déjà dit Courtois, ce que répéteront ses apologistes d'aujourd'hui,
que ses acquisitions de biens nationaux avaient été faites au moyen du
remboursement de sa charge, mais il ne convainquit personne. Sous la
Convention, <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2022/12/jacobins-vs-girondins-lhistorien-jean.html" target="_blank"><b>Girondins</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Enrag%C3%A9s" target="_blank"><b>Enragés</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Club_des_feuillants" target="_blank"><b>Feuillants</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9bertistes#:~:text=Les%20h%C3%A9bertistes%2C%20appel%C3%A9s%20les%20%C2%AB%20exag%C3%A9r%C3%A9s,de%20Paris%2C%20et%20qui%20%C3%A9taient" target="_blank"><b>Hébertistes</b></a>, etc., ont repris
l'accusation avec un ensemble impressionnant et, le 23 frimaire an II, Danton a
été réduit à l'humiliation de défendre une seconde fois sa vie privée au milieu
des murmures et des interruptions des Jacobins.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>« Vous serez étonné, dit-il, quand je vous ferai connaître ma vie privée,
de voir que la fortune que mes ennemis m'ont prêtée se réduit à la petite
portion de biens que j'ai toujours eue ». Déjà, le 26 août 1793, dans une
séance orageuse des Jacobins, dans une réponse à Hébert, il avait invité ses
calomniateurs à aller vérifier chez son notaire l'état de sa fortune. Le
journal du Club des Jacobins résume ainsi la fin de son discours : On prétendit
qu'il avait assuré une fortune de 14 millions à une femme <span style="font-size: x-small;">(<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louise_S%C3%A9bastienne_Danton" target="_blank"><b>Louise Sébastienne Gély</b></a>)</span> qu'il avait épousée
après la mort de la première, parce que, enfin il me faut des femmes, dit
Danton. Eh bien, c'est tout bonnement 40.000 livres dont je suis propriétaire
il y a longtemps ».</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjViNpBwt6dg0w6B4HgjjVkdZ9ouHP-6SHNEw4IWKLyC6dI9xkpg3pSiSN6V6-N5KrpEHMq1kTDmqa6gLQIq6yFxFz-akAQv1tLS2ltJ45jZNDR52gd-mwemqVsXKHdoQzV4bf1NwbCFxeRpBsHOVh1irsGx3-MFg4f-BusxHT4yyJNufQBGWBx8w4x/s1101/Louise_G%C3%A9ly.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1101" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjViNpBwt6dg0w6B4HgjjVkdZ9ouHP-6SHNEw4IWKLyC6dI9xkpg3pSiSN6V6-N5KrpEHMq1kTDmqa6gLQIq6yFxFz-akAQv1tLS2ltJ45jZNDR52gd-mwemqVsXKHdoQzV4bf1NwbCFxeRpBsHOVh1irsGx3-MFg4f-BusxHT4yyJNufQBGWBx8w4x/w234-h320/Louise_G%C3%A9ly.jpg" width="234" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Louise Sébastienne Gély, seconde épouse de Danton<br />avec son beau-fils Antoine devant <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2022/07/zograscope-et-vues-doptiques-pour-vous.html" target="_blank"><b>un zograscope</b></a>.</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Vous voyez donc que Danton s'est défendu à plusieurs reprises au sujet de
l'accroissement subit de sa fortune et que le reproche que <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_Aulard" target="_blank"><b>Aulard</b></a> lui a fait -
oh ! le seul reproche - d'avoir méprisé la calomnie, de n'être abstenu de la
réfuter, que ce reproche n'est pas fondé. Mais ce qui est vrai, c'est que les
protestations de Danton n'ont convaincu aucun de nos contemporains, si elles
ont convaincu M. Aulard. La calomnie, pour parler comme Courtois, était si
répandue qu'elle a fait le tourment des fils de Danton qui étaient devenus
filateurs à Arcis-sur-Aube, et qui ont vécu comme des réprouvés jusqu'à la
veille de la Révolution de 1848.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Or, il arriva, sous le règne de Louis-Philippe, qu'un avocat, homme
consciencieux, <a href="https://maitron.fr/spip.php?article147918" target="_blank"><b>Nicolas Villiaumé</b></a>, qui préparait une histoire de la Révolution
qui paraîtra en 1850, s'avisa d'interroger les fils de Danton comme il avait
déjà interrogé précédemment <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6949795n.item" target="_blank"><b>Albertine Marat</b></a>, sœur de l’"Ami du Peuple".
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre-Charles_Rousselin_Corbeau_de_Saint-Albin" target="_blank"><b>Rousselin de Saint Albin</b></a>, le secrétaire de Barras, le vieux Conventionnel
Sergent et tous les survivants de la grande époque. Ayant reçu cette lettre de
Villiaumé, les fils de Danton, en 1846, se décidèrent à défendre la mémoire de
leur père ; ils le firent dans un plaidoyer très travaillé, très minutieux où
ils s'efforcèrent, en citant des documents et des chiffres, de prouver que
vraiment la fortune de Danton ne s'était pas accrue par des moyens illicites.</div><div style="text-align: center;">Albertine Marat et Rousselin de Saint Albin</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8LMVF76ieDmry8ztW847yaXmqBtnz7VSY46iZDfzt-Lx1VANvDUDv_HdW_E1SdOKSrueY79GiAcFfc7cknRFl-F5YtKcFsZbQ_e5NlSyxU3w5H-t1UdRDjfupiRQYKH-K824inWBq7GP5mvVm1b3599KWhtl9599kiNDRIvmesGxiulJ7rnXCLk_w/s623/Albertine_Marat_.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="623" data-original-width="509" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8LMVF76ieDmry8ztW847yaXmqBtnz7VSY46iZDfzt-Lx1VANvDUDv_HdW_E1SdOKSrueY79GiAcFfc7cknRFl-F5YtKcFsZbQ_e5NlSyxU3w5H-t1UdRDjfupiRQYKH-K824inWBq7GP5mvVm1b3599KWhtl9599kiNDRIvmesGxiulJ7rnXCLk_w/w163-h200/Albertine_Marat_.png" width="163" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhN-VcbD2jY3GDruXgB4QP6RsPsHVJG8zlA1OLwd7VJPpGdQWUr941QvCWbLsRn8W6W9dfALoNQQgkxAeVwzFC8C4Yrl4Wu8f9YS0nyJP525GtWfXYiuv7oXUxkrcADco-dLsLIvnwTg1HcWJKRT278HCux2e38qZN7j5tBWycKJNyzMYKT0kkaI2wh/s480/Alexandre-Charles_Rousselin_Corbeau_de_Saint-Albin.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="360" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhN-VcbD2jY3GDruXgB4QP6RsPsHVJG8zlA1OLwd7VJPpGdQWUr941QvCWbLsRn8W6W9dfALoNQQgkxAeVwzFC8C4Yrl4Wu8f9YS0nyJP525GtWfXYiuv7oXUxkrcADco-dLsLIvnwTg1HcWJKRT278HCux2e38qZN7j5tBWycKJNyzMYKT0kkaI2wh/w150-h200/Alexandre-Charles_Rousselin_Corbeau_de_Saint-Albin.jpg" width="150" /></a><br /><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Villiaumé fut convaincu par ce plaidoyer familial, surtout lorsqu'il put
vérifier aux archives des finances que la charge de Danton lui avait été bien
remboursée pour le chiffre mentionné par les fils de Danton, dans leur
plaidoyer. Ses lettres aux fils de Danton, que j'ai publiées, prouvent
cependant que Villiaumé eut des hésitations, car il leur posa des questions
renouvelées notamment sur un certain Pornis, qui aurait gardé pour Danton un
dépôt énorme et sur lequel les fils de Danton ont déclaré qu'ils ne savaient
rien.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-MZdisaZ5A7AUx66dkPnDXpYzi6Wn7-RkzteK0DhntgnxJqELmVUnYbplem0gq_V26nYueszBoYgkAAOW_nZHjrhTUgHia0Yj9uXBsAYOuWRsVMo0Y6KZzsEWJk3RKfSPCkQ-yy7rJs64U4za-y1geUDcxUXrdWnGcl436dLP80NeOdnp70pBBIyD/s7705/Nicolas_Villiaum%C3%A9.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="7705" data-original-width="4542" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-MZdisaZ5A7AUx66dkPnDXpYzi6Wn7-RkzteK0DhntgnxJqELmVUnYbplem0gq_V26nYueszBoYgkAAOW_nZHjrhTUgHia0Yj9uXBsAYOuWRsVMo0Y6KZzsEWJk3RKfSPCkQ-yy7rJs64U4za-y1geUDcxUXrdWnGcl436dLP80NeOdnp70pBBIyD/w118-h200/Nicolas_Villiaum%C3%A9.jpg" width="118" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><a href="https://data.bnf.fr/fr/see_all_activities/13015187/page1" target="_blank"><b>Nicolas Villiaumé, publiciste, économiste et historien</b></a></span></td></tr></tbody></table><span style="font-size: x-small;"><a href="https://data.bnf.fr/fr/see_all_activities/13015187/page1" target="_blank"><b><br /></b></a></span><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Un autre des scrupules de Villiaumé est attesté par la demande qu'il fit aux
fils de Danton de publier leur plaidoyer afin, dit-il, que les historiens
pussent vérifier la vérité de leurs dires. Mais l'autorisation fut refusée et
les fils de Danton interdirent à Villiaumé d'indiquer même indirectement qu'ils
l'avaient renseigné. Le plaidoyer des fils de Danton a fait le fond de
l'apologétique dantoniste jusqu'à nos jours. Ce plaidoyer a été confié, sous le
sceau du secret, à Michelet, à Bongeart, au Dr Robinet enfin qui s'est décidé à
le publier en 1865 dans son Mémoire sur la vie privée de Danton, mais Robinet a
supprimé du document, qui figure aujourd'hui en original dans la collection de
la bibliothèque Le Pelletier de Saint-Fargeau, les lignes du début et celles de
la fin, lignes qui indiquent que le plaidoyer avait été écrit sous forme de
lettre à la demande de Villiaumé et que défense expresse avait été faite à
celui-ci de le livrer à la publicité et de faire connaître que les fils de
Danton en étaient les auteurs.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi09N13XKabJ-pZ7UIldkSEtz3rRRYJN55DFRYEg3JngcSQSJl8rheGjBd5XNqOkObMgpYeOoPwz4o6MsEEUmrZfpEBZY7oM9DyhLFoKVUe6865i5BviKc1WaVWmX-s7j21_X_7dlu45PHEy9poOh0d6D-MbBOFbfd1umNeTtl4-Zs4lzPFH2Gi6tC8/s813/Antoine_Danton.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="813" data-original-width="688" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi09N13XKabJ-pZ7UIldkSEtz3rRRYJN55DFRYEg3JngcSQSJl8rheGjBd5XNqOkObMgpYeOoPwz4o6MsEEUmrZfpEBZY7oM9DyhLFoKVUe6865i5BviKc1WaVWmX-s7j21_X_7dlu45PHEy9poOh0d6D-MbBOFbfd1umNeTtl4-Zs4lzPFH2Gi6tC8/w169-h200/Antoine_Danton.jpg" width="169" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Antoine Danton</td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Le Dr Robinet et tous ceux qui dérivent de lui ont accepté les yeux fermés les
données de l'apologétique familiale. J'ai cru devoir les vérifier par tous les
éléments d'information qui m'étaient accessibles ; j'ai fouillé les dépôts
parisiens et les archives de l'Aube, mais surtout j'ai soumis chaque document,
les anciens comme les nouveaux, à une critique rigoureuse. Et voici brièvement
les résultats de mon examen, Quand Danton, clerc d'avoué sans fortune, épousa
en 1787 la fille du café de l'École, à Paris, Antoinette-Gabrielle Charpentier,
il ne lui est reconnu en tout et pour tout dans son contrat de mariage qu'un
capital de 12.000 livres consistant en une moitié de maison qu'il possédait à
Arcis en indivis avec sa sœur.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Il achète sa charge d'avocat aux Conseils, au moment même où il se marie et
tout entière à crédit. Sa femme lui apporte une dot de 20.000 livres sur laquelle
il rembourse immédiatement 15.000 livres à son beau-père Charpentier, qui lui a
prêté cette somme pour acheter sa charge. Il emprunte 30.000 livres à une
demoiselle Duhauttoir, demeurant à Troyes, sous la caution de ses tantes
maternelles ; il emprunte le reste à quelques autres personnes, si bien que,
malgré sa dote, en entrant en ménage, il doit plus de 53.000 livres. Son office
est liquidé le 20 avril 1791, et remboursé le 11 octobre suivant pour 69.031
livres, 4 sous, montant approximatif de son prix d'achat.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Un du garde des rôles et offices de France, constate à cette occasion qu'il n'y
a aucune opposition au remboursement opéré au profit de Danton. A cette date,
Danton a donc remboursé des obligations contractées pour payer son étude et il
ne doit plus rien à personne, La question se pose de savoir de quelle manière
et avec quelles ressources il a pu acquitter en moins de quatre ans un capital
de 53.000 livres et avec les intérêts, de 60.000 francs. Les apologistes
admettent que les bénéfices de son étude lui ont suffi ; or, en soit de façon
indubitable, par les recherches très précieuses et très complètes de M. A.
Fribourg, on sait que Danton plaida en quatre ans, vingt-deux affaires en tout
or la plupart insignifiantes.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Je remarque que Danton a dû entretenir sa famille pondant ces quatre ans au
cours desquels il lui est né deux enfants. Aux 60.000 livres de bénéfices nets
qu'il aurait dû faire pour payer ses dettes, il faut ajouter ses dépenses
personnelles : les honoraires des clercs, loyer, etc., et je ne crois pas qu'il
y ait beaucoup d'études qui se vendent ainsi à raison de quatre fois le produit
net. C'est ce qu'il faudrait admettre, si la thèse des fils de Danton est
exacte. Je comprends mal que Me Huet de Paisy ait vendu si bon marché à Danton
un office si productif.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>J'ai consulté l'inventaire des biens de Danton, dressé en germinal an II, après
son supplice, et j'ai vu que Danton avait acheté en deux fois, le 24 mars 1791
et le 12 avril de la même année, trois biens nationaux pour la somme de 57.510
livres. J'y ai vu encore, que le 13 avril 1791, il avait acheté à la demoiselle
Piot de Courcelles, acte passé chez Me Audin, notaire à Troyes, une belle
maison à Arcis-sur-Aube, située auprès du grand pont, maison qu'il viendra
désormais habiter pendant ses villégiatures et où il installera sa sœur et son
beau-frère ; cette maison lui coûta 25.300 livres sans les frais d'actes.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Il acheta donc en quinze jours pour 82.000 livres de propriétés ; il les paya
sur-le-champ au comptant. Et il aurait pu, cependant, pour les biens nationaux,
attendre et se libérer en ce qui concerne les achats de biens nationaux, en
douze annuités. Il n'en fit rien. Il paya de môme au comptant le 13 avril 1791,
le jour de l'achat, la maison de la place du Grand-Pont et en 1794, au moment
de l'inventaire de ses propriétés, ses quatre acquisitions sont totalement
payées. Voilà donc un fait grave. En ce mois d'avril 1791, Danton a à sa
disposition 80.000 livres d'argent liquide et cela plusieurs mois avant le
remboursement de sa charge, remboursement qui ne fut effectué que le 11 octobre
1791.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Et, ce n'est pas tout : son office remboursé, Danton continue, avec la passion
du paysan, à arrondir ses terres par des achats répétés. Ces nouvelles
acquisitions, dont vous trouverez le tableau complet en appendice d'une de mes
études dans les Annales révolutionnaires de 1912, se montent à 43.650 livres
sans compter les frais d'actes. Si l'on admet avec Courtois, qui a donné cette
explication, dans sa Lettre au Patriote français, que le beau-père de Danton,
Charpentier, lui a avancé 40.000 livres pour l'aider à payer ses acquisitions
d'avril 1791, je demande avec quoi Danton a payé le reste. Ses acquisitions
territoriales dépassent 125.000 livres un écart de 56.000 livres à combler, en
supposant que Danton ait fait rapporter à son office pendant quatre ans cette
somme de 69,000 livres, qu'il avait dû emprunter toute entière - ce que je
n'admets pas.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>A sa mort, le soi-disant prêt de 40.000 livres provenant de son beau-père a été
remboursé puisqu'il n'est fait aucune mention de cette dette ni d'autres dettes
dans l'inventaire de 1794, Danton était devenu grand propriétaire foncier dans
le département de l'Aube ; ses domaines ne couvaient pas moins d'une centaine
d'hectares et avaient coûté 125.000 livres. La grande ferme de Nuisement, cette
métairie dont il parla avec simplicité, à elle seule couvrait 73 hectares de
terres. Il possédait encore par moitié avec sa sœur, la maison paternelle
d'Arcis-sur-Aube, sise rue du Mesnil et estimée à 12.000 livres.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Je n'ai pas tenu compte non plus des sommes importantes qu'il a consacrées aux
réparations et dont les mémoires figurent aux archives de l'Aube. De plus, j'ai
trouvé aux archives de l'Aube, les pièces justificatives d'une donation par
laquelle Danton a constitué en faveur de sa mère, une rente viagère de 600
livres annuelle, une autre rente viagère de 100 livres pour sa nourrice, en
1791, et je n'en ai pas tenu compte. Il logeait gratuitement dans sa maison de
la rue des Ponts à Arcis toute sa famille.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Je n'ai pas tenu compte davantage des biens mobiliers qu'il possédait dans
quatre domiciles différents. Dans sa maison d'Arcis, trois cavales, deux
pouliches, 100 toises de bois, des piles de planches, le tout vendu 6.575
livres, 13 sous, somme à laquelle il faut ajouter le prix de trois juments
noires réquisitionnées par l'armée, et dont la valeur restituée aux enfants de
Danton, en l'an IV, était de 2.000 livres ; en tout pour la maison d'Arcis,
8.575 livres 13 sous de mobiliers.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Pour la maison qu'il habitait à Paris, Cour du Commerce, dans l'inventaire
détaillé dressé le 25 février 1793 et jours suivants après le décès de sa
première femme, figurent entre autres trois pièces de Bourgogne, un mobilier
très confortable, le tout prisé 13.910 livres. Troisième mobilier dans la
maison de son beau-père, Charpentier, était propriétaire à Sèvres, qui existe
toujours : on l'appela la « Fontaine d'Amour ». L'inventaire ici porte :
trois vaches, un petit âne, un petit marcassin, dix-huit poulets, vingt-et-une
paires de pigeons, une berline, etc. La vente aux enchères produisit 8.102
livres, 11 sous.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Enfin, quatrième mobilier, dans un appartement que Danton avait loué, au mois
de novembre 1793, dans l'ancien château que possédait le duc de Coigny, le mari
de la célèbre « jeune captive » d'André Chénior, à Choisy-le-Roi. La vente de ce
quatrième mobilier produisit 1.61.7 livres 15 sous, Les quatre mobiliers de
Danton valaient donc au total 30.261 livres, 39 sous au bas mot. Je dis au bas
mot, car les meubles de la Cour du Commerce ont été prisés au-dessous de leur
valeur. Ceux de Sèvres et d'Arcis vendus à une époque où la vente des biens des
émigrés et des condamnés était très difficile, en dépit de la baisse des
assignats. Enfin les 700 livres de rentes viagères qu'il servait à sa mère et à
sa nourrice, représentaient à 4 % un capital de 12.500 livres.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Si je totalise toutes ces sommes, j'arrive aux résultats suivants :</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Danton possédait au moment de son décès, en fortune visible : 12.000 livres de
biens patrimoniaux ; 125.000 livres d'acquisitions territoriales ; 30.000
livres de meubles divers ; 12.500 livres de capital de rentes viagères ; soit
au total ; 179.500 livres, chiffre de beaucoup inférieur à la réalité, car je
n'ai rien dit des 10.000 francs reconnus à sa seconde femme dans son contrat de
mariage, ni des 30.000 livres de donation personnelle faite en faveur de cette
seconde femme, soi-disant par la tante de Danton, une demoiselle Lenoir, mais
en réalité par lui-même, comme il résulte de ses explications aux Jacobins.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Si j'ajoute 40.000 livres aux 179.500, j'arrive à 219.500 livres montant de la
fortune visible, mais il faut retrancher de cette somme les menues dettes de la
succession, dont les fils de Danton ont dressé l'état minutieux dans leur apologie,
en tout 16,000 livres ; la fortune de Danton dépassait donc 203.000 livres au
moment de son décès, en avril 1794, et au moment de son premier mariage en
1787, sept ans auparavant, il possédait en tout et pour tout, une moitié de
maison dont il évaluait la valeur à 12.000 livres.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>J'ai montré dans mes études sur la fortune de Danton que le mémoire
apologétique de ses fils renferme des inexactitudes et des lacunes. Ils ont
prétendu n'avoir hérité que de 84.960 livres et ils en ont conclu que la fortune
de leur père ne dépassait pas cette somme. Conclusion inadmissible ; ils ont
oublié que leur père s'était marié deux fois, une seconde fois quatre mois
après la mort de sa première femme qu'il idolâtrait ; ils ont oublié que la
deuxième femme fit valoir des reprises qui s'élèvent aux 40.000 livres
reconnues dans le contrat ; ils oublient encore qu'une partie de la fortune de
leur père s'est dissipée dans les ventes multiples de l'an 2 et l'an 3.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Leur valeur ne leur en a été restituée qu'en bons au porteur, c'est-à-dire en
papier qui a subi une dépréciation énorme. Ils n'ont pas fait état de la moitié
do la maison d'Arcis, et d'une maison située à Paris, dont la vente a produit
27.000 lires ; ils n'ont pas fait état davantage de la succession de leur grand-père
maternel, soit 9.000 livres, il me parait certain, qu'à la mort de Danton, sa
fortune se montait certainement à plus de 200.000 livres ; Alors je ne suis pas
surpris des accusations de vénalité dont il fut l'objet.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>L'Administration de l'enregistrement reçut au lendemain de sa mort de
nombreuses donations, dont les auteurs désignaient des individus qui, à les en
croire, avaient servi de prête-noms pour d'autres acquisitions encore que
Danton aurait dissimulées. On soupçonna même que la maison de Sèvres, achetée
au nom de Charpentier en octobre 1792, avait été payée par l'argent de Danton.
Charpentier, inquiété, dut faire connaître l'état de ses biens.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>On soupçonnait que l'ancien château de Choisy-le-Roi, où Danton avait un
appartement, était sa propriété et l'acquéreur nominal, un certain Fauvel, fut
l'objet d'enquêtes persistantes, Les Jacobins d'Arcis témoignèrent leur
indignation de « la scandaleuse fortune de Danton », Ils indiquèrent que Danton
avait fait des acquisitions dans les environs sous le nom de sa mère, sous le
nom d'une cousine, sous le nom d'un certain Bajot dit Torcy. Ces enquêtes
n'aboutirent pas, peut-être parce que le 9 thermidor vint promptement les
interrompre, peut-être aussi parce que, au Directoire du district
d'Arcis-sur-Aube, siégeait Recordain, le second mari de la mère de Danton. Et
ce Recordain avait tout intérêt à dissimuler les choses.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>La question se pose : d'où vient l'argent ?</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Je n'ai pas admis que Danton qui a plaidé vingt-deux affaires en quatre ans ait
gagné là-dessus de quoi payer sa charge. Sont-ce les fonctions publiques ou
est-ce la politique qui l'ont enrichi ? Depuis que son étude est fermée,
c'est-à-dire depuis le mois de mars 1791, Danton n'exerce plus de profession.
Administrateur du département de Paris, par la grâce de Mirabeau, depuis la fin
de 1790, ses fonctions sont gratuites. Il est nommé en 1791 second substitut du
Procureur de la Commune de Paris.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>En cette qualité, il touche un traitement annuel de 6,000 livres ; il n’a été
ministre de la Justice du 6 août 1792 au 5 octobre suivant, c'est-à-dire
pondant 55 jours ; il a été ensuite député à la Convention pendant 19 mois et
l'indemnité législative était alors de 18 francs par jour. Admettrons-nous que
Danton ait réalisé sur ses appointements de ministre et de député des économies
assez fortes pour expliquer ses nombreuses acquisitions, la plupart effectuées
et payées bien avant son élévation.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Il faudrait un robuste optimisme pour soutenir que Danton était un homme
économe. Puis ses multiples loyers, son train de vie, coûtaient très cher. La
supposition que Danton ait économisé plus de 100.000 livres sur son traitement
en deux ans, après la fermeture de son étude, me paraît du domaine de la
chimère, Alors on est obligé de prendre au sérieux les accusations et les
témoignages des contemporains. On est obligé de consulter les dates. C'est le 10
mars 1791 que Mirabeau se plaint à La Marck, dans la lettre que je vous ai lue,
que Danton, qui vient de toucher 30.000 livres, le fait attaquer dans le
journal de Camille Desmoulins ; c'est le 24 mars 1791, que Danton soumissionne
son premier bien national.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>La Fayette, qui était bien placé pour être renseigné, nous dit, dans ses
mémoires, que l'émeute du 18 avril 1791, qui empêcha Louis XVI de se rendre à
Saint-Cloud pour faire ses Pâques, fut fomentée par Danton qui fut payé par le
roi pour fournir à Louis XVI cette preuve manifeste qu'il n'était plus libre de
ses mouvements, mais retenu prisonnier dans son palais. Louis XVI avait alors
besoin de justifier sa future fuite et de démontrer à son beau-frère l'Empereur
qu'il ne pouvait pas, décidément, s'entendre avec les révolutionnaires. D'après
La Fayette, Louis XVI fit tenir à Danton une somme égale au remboursement de sa
charge.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Or, c'est précisément en avril 1791 que Danton a fait, et payé comptant, ses
plus importantes acquisitions territoriales ; et c'est quelques jours avant le
10 août 1792 que Danton fait, à sa mère et à ses pioches, don de l'usufruit de
sa nouvelle maison d'Arcis-sur-Aube ; et de nombreux témoignages nous affirment
qu'à la veille du 10 août la Cour versa de nouveau de l'argent à Danton, et
vous pourrez consulter, à ce sujet, les mémoires de La Fayette, de Malouet, de
Beaulieu, etc., Consultez surtout la grave déposition de Westermann, commentée
dans mon livre : Autour de Danton.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Les comptes de la liste civile prouvent que le nommé Durand qui servait
d'intermédiaire entre la Cour et Danton reçut 10.000 livres le 2 août 1792. En
poursuivant ce parallèle, je constate encore qu'à l'époque même où Danton
reçoit la visite de l'émigré Théodore Lameth et où son agent Chabot touche
500.000 livres des mains d'Ocariz, c'est-à-dire pendant le procès du roi, de
novembre 1792 à janvier 1793. Danton reprend le cours de ses acquisitions dans
l'Aube : 13.440 livres pendant cette période ; il y a évidemment des
coïncidences troublantes qui renforcent encore le faisceau impressionnant des
preuves que nous avons réunies.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Reste un dernier point à examiner sur lequel je serai bref pour en finir avec
cette question de la fortune de Danton. A sa sortie du Ministère de la Justice,
Danton, pour se conformer à la loi, dut rendre compte de ses dépenses
ministérielles. Il fut, à cette occasion, le 10 octobre 1792, attaqué très
vivement par Cambon qui lui reprochait d'avoir encaissé l'argent des dépenses
extraordinaires et secrètes, dans sa caisse du département de la Justice, au
lieu de laisser cette somme à la Trésorerie, et d'ordonnancer au fur et à
mesure ses dépenses. « Le mode suivi par le Ministre de la Justice détruit
tout ordre de comptabilité ».</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Cambon lui reproche encore des gaspillages ; il proposa de l'obliger à rendre
compte, même de ses dépenses secrètes. Danton se défendit mal ; la Convention
lui infligea l'humiliation d'avoir à se justifier à nouveau devant ses
collègues du Conseil exécutif, de l'emploi de ses dépenses secrètes et, comme
il faisait le mort, les Girondins le mirent de nouveau sur la sellette le 18
octobre, Danton s'excusa comme il put sur les circonstances critiques que le
pays avait traversées après le 10 août. « Nous avons été forcés à des
dépenses extraordinaires et pour la plupart de ses dépenses, j'avoue que nous
n'avons point de quittances bien légales ».</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Cet aveu souleva les tempêtes. Et finalement l'Assemblée par un nouveau décret,
ordonna aux Ministres de présenter l'arrêté général qu'ils avaient dû prendre
pour approuver l'apurement de leurs dépenses secrètes. Et, pour la seconde
fois, Danton fut l'objet d'une défiance extrême de la part de l'Assemblée,
défiance d'autant plus grande que le même jour elle avait couvert de fleurs le
ministre de l'Intérieur Roland qui, lui, avait affecté de présenter un compte
détaillé de toutes ses dépenses.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Comme le Conseil exécutif ne se pressait pas d'exécuter le nouveau décret, la
Convention lui réitéra sou ordre, après les débats scandaleux des 24 et 30
octobre. Alors trois ministres, Clavière, Monge et Lebrun se décidèrent, le 7
novembre, à couvrir Danton ; ils déclarèrent qu'il leur avait donné
connaissance de l'emploi des fonds en accompagnant son rapport de la
présentation de différentes quittances et pièces justificatives qu'ils avaient
eu la faculté de parcourir. Cambon et Brissot refusèrent de désarmer ; ils
reprirent leurs critiques. L'Assemblée renvoya la lettre à la commission de
l'examen des comptes. La Convention n'a jamais approuvé formellement les
comptes de Danton et ne lui a jamais donné quitus.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Au Tribunal révolutionnaire, Cambon reprendra ses accusations à ce sujet et M.
Aulard, lui-même, plein d’indulgence pour Danton, a reconnu qu'il avait eu le
tort de prendre comme principal collaborateur au Ministère de la Justice un
homme taré : cet homme taré, c'est Fabre d'Eglantine, qui eut la disposition de
ses fonds secrets. Or Fabre était criblé de dettes et il passa avec le Ministre de la Guerre Servan, ami de Danton, un marché de souliers qu'il exécuta si mal
qu'il provoqua les reproches amers du nouveau Ministre de la Guerre, l’honnête
Pache. Si bien que, de quelque côté que l'on considère Danton, on le trouve
invinciblement entouré d'hommes d'affaires et d'affaires louches.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>J'ai exposé, dans mes précédents volumes, la carrière de quelques-uns de ces
hommes d'affaires, de l'abbé d'Espagnac, des héros Simon, de Choiseau, de
Perregaux, je n'y reviens pas. Quant au pillage de la Belgique par Danton et
par Delacroix, au moment de la retraite de l'armée française à Neerwinden, j'ai
montré, par des pièces d'archives, que la municipalité de Béthune, arrêta trois
fourgons chargés de linge fin et d'argenterie expédiés par des créatures de
Danton et par son ordre et destinés à lui et à Delacroix.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Au moment du procès de Danton, le député montagnard Levasseur (de la Sarthe)
raconta aux Jacobins que Danton, qui venait d'entrer au Comité de Salut public,
quand ses fourgons furent arrêtés, se fit remettre les pièces et les
procès-verbaux de la municipalité et du département du Pas-de-Calais, et qu'il
put ainsi étouffer l'affaire. Levasseur ajouta qu'il avait eu entre les mains
le dossier entier en sa qualité de membre du Comité de correspondance de
l'Assemblée.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>J'arrive à la troisième et dernière partie de cet exposé, l'action politique de
Danton dans ses rapports avec l'argent.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>J'ai entendu parfois des républicains m'avouer qu'ils croyaient à la vénalité
de Danton, que mes démonstrations les avaient convaincus, mais me dire ensuite
que peu importait que Danton eût fait sa fortune personnelle puisqu'on même
temps, il avait bien servi la France, Ces bonnes gens croyaient encore que
Danton avait été le grand républicain, le super patriote que les manuels
scolaires continuent de nous représenter depuis 35 ans.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>J'ignore s'ils connaissent l'impudente réponse que le tribun du ruisseau fit à
La Fayette qui lui jetait à la tête les 4.000 louis qu'il avait reçus du
ministre Montmorin sur les fonds des affaires étrangères : <i><b><span>« On donne
volontiers 80.000 francs à un homme comme moi, mais on n'a pas un homme comme
moi pour 80.000 francs »</span></b></i>. Eh, bien non, si l'anecdote est exacte - elle est tout
à fait dans la note de Danton - si Danton a fait cette réponse à La Fayette,
une fois encore il en a imposé, et les gens qui payaient Danton n'ont pas
toujours été volés par lui, ils en ont eu souvent pour leur argent et
Robespierre et Saint-Just n'ont pas eu tort de flétrir Danton comme le plus
redoutable, parce que le plus machiavélique ennemi de la République et comme le
suprême espoir de l'émigration.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Vous connaissez déjà son rôle dans le procès du roi et dans l'émeute du 18
avril 1791, préface de la fuite à Varennes. Mais je voudrais compléter cette
esquisse. Au début de la Révolution, Danton avait joué le démagogue au district
des Cordeliers ; il avait protégé Marat contre la force armée qui voulait
l'arrêter en janvier 1790 ; il avait mené une violente campagne contre La
Fayette ; mais dès qu'il entre au Conseil général de la Commune, au mois d'août
1790, Danton se tait subitement. « Il semble un autre homme », dit son
biographe, M. Madelin. La presse elle-même s'étonne de ce changement.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Que s'était-il passé ? Mirabeau, l'homme de la Cour, s'était rapproché de La
Fayette pour la grande Fédération du 14 juillet 1790 ; tout simplement Danton
avait conformé son attitude à celle du patron qui le payait. Il cesse
d'attaquer La Fayette, quand il est de l'intérêt de Mirabeau que La Fayette ne
soit plus attaqué. Il ne se réveille de son long silence que le 10 novembre
1790 pour porter à la barre de la Constituante une véhémente pétition de la
Commune et des sections contre les ministres dont il réclame le renvoi.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Or, je lis à ce moment dans une lettre de La Marck à Mercy-Argenteau, datée du
28 octobre 1790, juste ou moment où commence la campagne de Danton contre les
ministres, je lis : « Vous savez peut-être que la démarche contre les ministres
a été provoquée par M. de Mirabeau ». Mais, chose plus grave, Danton
inculpait ce jour-là tous les ministres sauf celui des affaires étrangères M.
de Montmorin, qui était l'homme de la liste civile, qui distribuait les fonds
secrets, de concert avec Mirabeau.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>En attaquant les ministres, Danton ne gagnait pas seulement son argent, il
rafraîchissait sa popularité qui en avait bien besoin, car il avait subi en
août précédent, un échec cinglant. Réélu à la Commune par sa section, celle du
Théâtre français, son élection avait été annulée par 42 autres sections
parisiennes, car en ce temps-là, on n'était pas élu quand on avait eu la
majorité dans son quartier, il fallait que l'élection fût confirmée par toutes
les autres sections de Paris, 42 sections sur 48 ont cassé l'élection de
Danton. Candidat à la mairie de Paris contre Bailly, Danton avait obtenu 40
voix quand Bailly fut élu par 12.500.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Du service rendu à Mirabeau au mois de novembre, il fut récompensé en janvier
suivant par son élection comme Administrateur du département de Paris, élection
difficile qui nécessita plusieurs tours de scrutin et qui ne fut possible que
par l'intervention personnelle de Mirabeau auprès des électeurs censitaires qui
venaient d'élire un Conseil départemental tout entier modéré.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Alors, Danton reprend sa campagne contre La Fayette, juste au moment où La
Fayette est de nouveau en disgrâce. Il n'est d'ailleurs pas scrupuleux sur le
choix des moyens : La Fayette le convainc de mensonges et le Conseil du
département le force à signer une humiliante rétractation de ses attaques
contre La Fayette ; mais Mirabeau meurt le 12 avril 1791, après une nuit
d'orgie ; ce sont les Lameth, les rivaux de La Fayette qui deviennent les
Conseillers de la Cour, qui tiennent les cordons de la liste civile :
immédiatement Danton se met au service des Lameth comme il s'était mis nu
service de Mirabeau.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Vient la fuite du roi à Varennes ; Danton ne songe nullement à la République ;
il n'appuie nullement Robespierre qui réclame, lui une consultation du pays, la
convocation d'une Convention, pour décider si Louis XVI sera maintenu ou non au
trône. Un confident de Danton, Fabre d'Eglantine, écrit alors dans une lettre
particulière, que « l'idée d'une démocratie française ne peut pas entrer
dans sa tête ». Danton ne songe qu'à un changement de dynastie, il propose aux
Jacobins de nommer un garde de la royauté vacante. Ce garde ne peut être que le
duc d'Orléans ; il sera désigné quelques jours plus tard avec Laclos, l'âme damnée
du prince, pour rédiger la fameuse pétition par laquelle les Jacobins
demandèrent le remplacement de Louis XVI, par les moyens constitutionnels,
c’est-à-dire par la régence du duc d'Orléans.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Le jour du massacre des républicains au Champ de Mars, le 17 juillet 1791,
Danton, averti le matin par les Lameth de l'imminence de la répression,
s'absente immédiatement de Paris. Et, pendant que les Républicains abandonnés
par lui sont traqués sans merci, Danton séjourne tranquillement à
Arcis-sur-Aube, protégé par le procureur-général-syndic du département, par
Bougnot, un ami des Lameth. Il peut gagner l'Angleterre sans être inquiété,
bien qu'un mandat d'amener eût été lancé pour la forme, contre lui, Bougnot
nous dit qu'il mit le mandat d'amener dans son tiroir et qu'il prévint Danton
afin qu'il eût à déguerpir.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Après avoir échoué aux élections législatives, avec un nombre de voix ridicule,
il est enfin élu second substitut du procureur de la commune de Paris avec
l'appui de Brissot, au 3° tour et à la majorité relative, en décembre 1791.
Notons que les Jacobins, ouvertement conseillés par Robespierre, avaient refusé
à Danton leur patronage à la séance du 4 décembre 1791.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>L'attitude de Danton devient dès lors de plus en plus équivoque. Il abjure ses
exagérations passées dans son discours d'installation à la Commune le 20
janvier 1792 et donne des gages aux modérés. Quand la question de la guerre est
soulevée, il semble s'abord se ranger du côté de Robespierre qui combat, comme
vous le savez, avec un courage magnifique, la politique belliqueuse des
Girondins au bout de laquelle il voit la dictature militaire. Mais soudain
Danton se tait et laisse Robespierre supporter seul tout le poids du combat.
Comment aurait-il blessé Brissot, comment serait-il entré en conflit avec la
Cour qui désirait la guerre ?</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Les apologistes ont lancé ce défi imprudent aux partisans de la tradition et de
la vérité : « Citez-nous, a dit M. Aulard, une seule circonstance où Danton
aurait fait le jeu de Louis XVI ! ».</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Danton s'oppose le 26 janvier 1792 aux Jacobins à la proposition de Doppot, qui
demande la formation d'une garde citoyenne pour défendre l'Assemblée nationale.
Qui pouvait profiter du rejet de la motion de Doppet qui, sinon la Cour qui
avait une garde quand la représentation nationale était désaimée ? Le 4 mars,
quand les Jacobins délibéraient sur la fête qu'ils organisaient en l'honneur
des <a href="https://journals.openedition.org/criminocorpus/7842" target="_blank"><b>Suisses de Chateauvieux</b></a>, délivrés du bagne de Brest, Danton injuriait
grossièrement la famille royale alors qu'elle avait souscrit 110 livres pour
aider à couvrir les frais de la fête. L'injure est tellement grossière et
inattendue que Robespierre proteste contre le langage de Danton. La Cour
n'avait-elle pas besoin, à la veille de la guerre, de prouver aux souverains de
l'Europe, et à l'opinion universelle que décidément, elle ne pouvait pas
s'entendre avec les Jacobins ?</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>N'avait-elle pas intérêt à se faire outrager ainsi gratuitement à l'occasion
d'un geste généreux ? Toutes les suppositions ne sont-elles pas permises quand,
quinze jours après cette algarade, on voit Danton recommandé à la Cour par
Dumouriez pour le ministère de la Justice ou pour celui de l'Intérieur, quand
la Cour se décide, pour endormir les soupçons, à porter au pouvoir les amis de
Brissot, les partisans de la guerre ! Malgré la chaude recommandation de
Dumouriez et de Talon, vous savez que Danton ne fut pas choisi comme ministre ;
il se répand de, nouveau en violences devant le club, il propose, le 14 juin
1792, d'obliger le roi à répudier sa femme et à la renvoyer à Vienne. Peut-être
Marie-Antoinette n'aurait-elle pas mieux demandé que cette obligation assez
douce lui fut imposée.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>On répète partout que Danton fut l'homme du 10 août, qu'il organisa et dirigea
la glorieuse insurrection qui renversa la royauté traîtresse ; on en a cru trop
facilement les rodomontades de Danton.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Ce n'est pas Danton, c'est Robespierre qui a rédigé toutes les pétitions des
fédérés pour demander la déchéance du roi Louis XVI ; ce n'est pas chez Danton,
c'est chez Robespierre que logeait le Comité insurrectionnel, à la maison du
menuisier Duplay ; ce n'est pas contre Danton, c'est contre Robespierre qu'une
information judiciaire fut commencée à la veille de l’insurrection. Dans les
huit jours décisifs qui précédèrent la grande journée, Danton voyageait à
Arcis-sur-Aube ; il ne revint que le 9 août, c'est-à-dire quand tout était prêt
; ce n'est pas Danton qui rallia les insurgés marseillais et qui les conduisit
contre le château, c'est Chaumette, c'est Fournier l'Américain.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Tous deux nous ont laissé un récit très complet de la journée, ils ne parlent
pas de Danton, Le journal de Lucile Desmoulins nous apprend que Danton se
coucha dans la nuit fameuse, qu'on vint le chercher plusieurs fois avant qu'il
ne se décidât à partir pour la Commune. Tout ce qu'il a raconté devant le
Tribunal révolutionnaire au sujet de ses hauts faits à cette occasion n'est que
mensonge, par exemple quand il a dit qu'il avait fait l'arrêt de mort contre
Mandat, le commandant royaliste de la garde nationale, en réalité il attendit,
avant de se prononcer, de voir comment tourneraient les choses.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Les apologistes triomphent de sa nomination au ministère de la Justice, quand
l'émeute fut victorieuse ; ils voient dans cette nomination, une sorte de
récompense nationale décernée au chef (les insurgés ; ils oublient que Brissot
et les Girondins, qui choisirent Danton, avaient été hostiles jusqu'à la
dernière minute à l'insurrection et qu'ils ne nommèrent Danton que pour les
aider à refouler le mouvement démocratique et républicain qui les effrayait.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>On a magnifié le rôle de Danton, au Conseil exécutif, on a dit qu'il avait
stimulé la défense nationale par son audacieux discours, par la désignation des
commissaires envoyés dans les départements pour accélérer les levées d'hommes ;
on lui attribue presque la victime de Valmy et, en raison des services rendus
dans cette crise, ou jette un voile pudique sur le massacre des prisonniers à
Paris et des prisonniers de la Haute Cour à Orléans en septembre.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Il s'opposa au transfert du gouvernement en province, à Blois, ou dans le
Massif Central, transfert proposé par les Girondins. Sou rôle public, vu
surtout à travers ses discours grandiloquents, a quelque chose d'impressionnant
; mais regardez son rôle caché. Le 3 septembre, au lendemain de la prise de
Verdun, il envoie un de ses agents secrets, le médecin Chevetol, au chef des
royalistes de la Bretagne prêts à se soulever, nu marquis tic La Rouarie.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Chevetel se fait passer auprès du marquis pour un bon royaliste - il le
connaissait depuis longtemps. - Il lui assure que Danton est resté royaliste au
fond du cœur et que, s'il s'est montré hostile au transfert du gouvernement de
Paris dans le Massif Central, c'est dans le seul intérêt de la bonne cause ; il
lui remet une lettre de Danton que Théodore Muret a publiée et qui contenait
des assurances très suspectes, Danton a voulu tromper La Rouarie ; il a voulu
le maintenir on repos par de faux semblants, l'empêcher de soulever l'Ouest
quand les Puissions avançaient.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>C'est ce que soutiendra plus tard <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Valentin_Chevetel" target="_blank"><b>Chevetel</b></a> à son retour de Londres où il
s'était rendu après son voyage en Bretagne. Avec un homme comme Danton, on n'est jamais bien sûr de ses intentions réelles. On n'aurait pas d'inquiétudes si son
loyalisme républicain était au-dessus du soupçon. Je crois, moi, qu'en
maintenant le contact avec les royalistes, qu'en envoyant <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Valentin_Chevetel" target="_blank"><b>Chevetel</b></a> à <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Armand_Tuffin_de_La_Rou%C3%ABrie" target="_blank"><b>La Rouërie</b></a>, juste au moment où il envoyait Noël et Talon négocier avec Pitt à
Londres, Danton, en bon et malin Champenois, faisait d'une pierre deux coups.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Si Brunswick était victorieux, s'il s'emparait de Paris, s'il terminait la
guerre par la restauration de la Monarchie, Danton invoquerait auprès du roi
restauré ses négociations auprès des loyalistes bretons, la protection qu'il
avait accordée à tant de loyalistes qu'il avait sauvés des griffes de la Commune ; à Charles Lameth, à Talleyrand, à Adrien Duport, il revendiquerait sa
part dans la victoire de l'ordre !</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Au contraire, si les Prussiens étaient repoussés, il se glorifierait auprès des
révolutionnaires de n'avoir pas désespéré au plus fort du péril du salut de la
patrie et de la révolution, d'avoir empêché l'évacuation de la capitale. Il
serait le sauveur de la nation et c'est bien sous celle figure-là qu'il est
resté dans la légende. Quand on ne retient de Danton que ses déclarations
publiques, pleines de phrases ronflantes, sonores, on s'imagine qu'il n'a
jamais douté un seul instant du succès de nos armes, que jamais il n'est entré
dans son esprit l'idée de transiger, de négocier avec l'ennemi ; il est resté dans
les imaginations l'homme de l'audace. La réalité est toute différente.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>A la veille de Valmy, il offrait à l'Angleterre, par l'intermédiaire de Noël,
les colonies espagnoles et l'une de nos Antilles, Tabago, pour la retenir dans
la neutralité. Au lendemain de Valmy, il négociait avec le roi de Prusse, par
l'intermédiaire du louche Westermann et du roué <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Fran%C3%A7ois_Dumouriez" target="_blank"><b>Dumouriez</b></a>, et, par ces
négociations, le roi de Prusse le jouait et sauvait son armée, épuisée par la
maladie, manquant de tout et qu'il aurait été facile d'écraser. Dumouriez, lié
avec Danton par toutes sortes d'intermédiaires véreux, reconduisit poliment
Frédéric Guillaume jusqu'à la frontière. Danton s'est fait le champion
flamboyant de la politique des frontières naturelles. Il a réclamé l'annexion
de la Belgique, de la rive gauche du Rhin, de Genève, la guerre à l'Espagne. Il
a enchanté ainsi le cœur du bon docteur Robinet qui le compare à Richelieu.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Quand il revint au pouvoir, après les défaites de Belgique, après la trahison
de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Fran%C3%A7ois_Dumouriez" target="_blank"><b>Dumouriez</b></a>, avec lequel il entretint des relations très suspectes, que Jaurès
a démêlées et que j'ai précisées après lui, Danton continua à la tribune ses
fanfaronnades patriotiques, mais dans le secret de son cœur il désespère de la
victoire, il n'a plus qu'une pensée qui ne le quittera qu'avec la vie : faire
la paix au plus vite et à tout prix avec l'ennemi, dont il juge la force
irrésistible. J'ai consacré à la politique défaitiste de Danton ? il n'y a pas
d'autre mot ? Tout un livre Danton et la Paix et je pense avoir montré
d'une façon décisive que, pendant son court passage au Comité de Salut public,
Danton a multiplié les négociations sociétés les plus suspectes et les plus
dangereuses, les plus humiliantes, avec l'Angleterre (missions de Mittchell, de
Matthows), avec la Prusse (missions de Déportés et de Dubuisson), avec
l'Autriche (missions de Proli et de Dampierre).</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Pour obtenir la paix, il n'est pas de sacrifice que Danton n'aurait consenti.
Heureusement Robespierre se mit en travers de ses projets. Le premier Comité de
Salut public, le Comité Danton, fut renversé le 10 juillet et le second Comité
décida de ne traiter avec l'ennemi qu'à coups de canon. Mais Danton et ses
partisans intriguèrent jusqu'à la fin pour soulever le peuple affamé contre la
continuation de la guerre. Ils tentèrent de s’opposer à l'envoi de renforts
dans la Savoie qui était envahie par les Piémontais. Camille Desmoulins, dans
son Vieux Cordelier, conseillait hautement la paix, et son dernier numéro, qui
ne fut publié qu'après sa mort, est une philippique très violente contre la
guerre et contre ceux qui la font, contre le Comité de Salut public.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>En essayant de renverser le gouvernement révolutionnaire, Danton et ses amis
risquaient d'enlever à la révolution les moyens de vaincre l'ennemi. La paix
sans la victoire ne pouvait qu'entraîner la perte de la République, la
restauration de la Monarchie. Voilà pourquoi les révolutionnaires furent
convaincus que Danton n'avait jamais été sincèrement républicain, qu'il n'avait
jamais cessé d'être ce qu'il avait été si longtemps, l'homme de Talon, l'homme
de la liste civile, l'homme des Lameth, l'homme de l'émigration, l'homme des
royalistes.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Sur les véritables sentiments de Danton à l'égard de la République, nous sommes
aujourd'hui amplement renseignés. Au lendemain même du jour où la République
fut proclamée, Danton conseillait au duc de Chartres, le futur Louis-Philippe,
dans une conversation que celui-ci a couchée par écrit, de se populariser à
l'armée. « Cela est essentiel pour votre père et pour votre famille, même
pour nous », disait Danton. Et il terminait l'entretien en
ajoutant : Vous avez de grandes chances de régner ». C'est
au cours de cette conversation fameuse, que Danton se glorifia des massacres de
Septembre. Faut-il rappeler que le duc d'Orléans, Philippe Egalité, n'avait été
nommé à la Convention nationale à Paris, que le dernier de la liste, grâce à
l'intervention personnelle de Danton, et malgré les objurgations (critiques ou
remontrances) de Robespierre ?</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Danton n'a pas essayé seulement de sauver Louis XVI ; il a tenté, plus tard,
aux dires de son ami Courtois, de faire évader la reine, La duchesse de
Choiseul ; (la femme du duc de Choiseul, ancien premier ministre de Louis XV), n'avait loin ni, dit Courtois, les fonds nécessaires, et l'affaire n'a échoué que
parce que, au dernier moment, la reine ne voulut pas être sauvée seule, mais
voulut emmener ses deux enfants. Une preuve sans réplique que Danton était en
France le suprême espoir des royalistes et de l'ennemi, cette preuve nous est
donnée par le journal de Fersen, le Suédois, qui fut colonel d'un régiment en
France, qui sût toucher le cœur de Marie-Antoinette et qui en fut récompensé.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>En août et septembre 1793, quand Fersen, alors réfugié à Bruxelles, apprend que
la reine vient d'elle séparée du Dauphin, qu'on va la conduire à la
Conciergerie, antichambre de l'échafaud, Fersen ne voit qu'un moyen de la
sauver, avant, qu'elle ne comparaisse devant le tribunal. Lui et le comte de
Mercy-Argenteau, ambassadeur d'Autriche à Paris, réfugié aussi à Bruxelles,
font agir sur Danton, par l'intermédiaire du riche banquier Deribes, qui avait
déjà fourni à Louis XVI, au moment de sa fuite à Varennes, de grosses sommes
d'argent. Deribes se mit en campagne ; il écrivit à Danton et partit pour Paris
au début de septembre ; les diamants pris sur l'ambassadeur de France
Sémonville qui fut arrêté par les Autrichiens, au moment de son passage en
Valteline, devaient servir à payer l'entreprise.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Il était trop tard, Danton était tombé du Comité de Salut public, son étoile
pâlissait et l'hébertisme dominait depuis la journée du 5 septembre. La reine
ne fut pas sauvée. Vous savez que Danton a blâmé le procès de la reine comme il
a blâmé le procès des Girondins et qu'il a quitté Paris au début d'octobre pour
Arcis, sous prétexte de soigner sa santé, mais peut-être aussi en manière de
protestation. Or, quand les coalisés entreprirent, au printemps de 1794, une
offensive pacifique pour rejeter sur les seuls révolutionnaires toute la
responsabilité de la continuation des hostilités, c'est encore sur Danton,
qu'ils comptent pour parvenir à cette fin. Le même agent de Pitt, Miles, avec
lequel l'agent de Danton, Noël, s'était abouché au moment du procès du roi,
écrit à l'ambassadeur de France à Venise, qui était à ce moment-là Noël
lui-même, le 5 janvier 1794, pour le prier d'avertir Danton que le gouvernement
anglais était prêt à ouvrir des pourparlers avec le gouvernement français.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>« Communiquez mon adresse sans délai à Danton et demandez-lui de
m'indiquer une ville en Suisse où je pourrais conférer avec lui au sujet de la
paix ». Il ajoute, dans une nouvelle lettre, que si Danton ne peut pas aller en
Suisse, il n'a qu'à envoyer un homme de confiance à Londres, il le recevra dans
sa propre maison. « Ce sera mon affaire de lui obtenir un entretien avec le
ministre », c'est-à-dire avec Pitt. Or, Miles, agissait d'accord avec son
gouvernement. Il est remarquable que la lettre de Miles fût communiquée à
Danton par Noël et il ne vous a pas échappé que la campagne des Dantonistes pour
la clémence et pour la paix correspondait par conséquent au désir du
gouvernement anglais. Les contemporains ont cru que Danton ne servait pas
gratis la politique anglaise.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Il y a, dans une dépêche de notre ambassadeur à Londres, La Luzerne, en date du
29 novembre 1789, un passage, dont M. Aulard n'a jamais parlé, bien entendu, et
qui concerne Danton : « J’ai dit au duc d'Orléans (alors en mission
extraordinaire à Londres) qu'il y avait à Paris, deux particuliers Anglais,
l'un nommé Danton et l'autre nommé Paré, (le clerc de Danton), que quelques
personnes soupçonnaient d'être les agents les plus particuliers du gouvernement
anglais... Je ne sais si on a fait des recherches pour savoir s'ils existent
réellement à Paris ».</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Quand cette dépêche fut écrite à Londres, la notoriété de Danton ne dépassait
pas encore son quartier. L'ambassadeur ignorait jusqu'à son nom qui lui est
révélé par la police, il est remarquable qu'il croit que Danton est Anglais et
il prononce sans doute son nom à l'anglaise « Denntonn ». Au moment, de son
arrestation, en germinal, on trouva dans les papiers de Danton une lettre
adressée par le Foreign-Office du banquier Perregaux, pour l'inviter à payer
des sommes considérables à certaines personnes désignées par des initiales,
pour récompenser ces personnes des services rendus à l'Angleterre en soufflant
le feu aux Jacobins et en leur faisant prendre des mesures extrêmes. Pour être
arrivée chez Danton, cette lettre dut lui être transmise par Perregaux lui-même, comme l'intéressant personnellement. Et, à certains indices, il ne
serait pas surprenant que de document ait été communiqué aux jurés du Tribunal
révolutionnaire, en chambre du Conseil, pour triompher de leurs dernières
hésitations.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Quand l'agent de Pitt, Miles, apprit la condamnation de Danton, il fit ainsi
son oraison funèbre dans une lettre à Noël du 11 avril 1794 : « Danton
n'est plus ! Sa chute, je l'ai prédite depuis longtemps, comme le triomphe de
Robespierre, d'après la connaissance personnelle que j'ai de ces deux hommes,
Danton, en février 1793, aspirait à la régence. J'ai connu alors, par les
intéressés eux-mêmes, qu'il a facilité la sortie de France de quelques
royalistes. Son caractère n'était pas considéré comme incorruptible ».</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Au même moment, l'ambassadeur américain à Paris, <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/27-octobre-1789-necker-invite-diner.html" target="_blank"><b>Gouverneur Morris</b></a>, écrivait à Washington à la date du 10 avril 1794 : <i><span><b>« Danton a
toujours cru, et c'est ce qui est le plus malheureux pour lui, qu'un système de
gouvernement par le peuple était absurde en France, que la foule est trop
ignorante, trop inconstante, trop corrompue, pour fournir une administration
basée sur la légalité ; qu'habituée à obéir, il lui faut un
maître »</b></span></i>. « Il était trop voluptueux pour ses ambitions et trop
indolent pour acquérir le pouvoir suprême. Tout son but semble avoir été plutôt
d'amasser de grandes fortunes que la célébrité ».</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Ces deux témoignages concordants d'hommes liés bien placés pour être au courant
des événements et désintéressés complètement l'un et l'autre en la matière,
doivent être retenus par l'histoire. C'est sous l'inculpation capitale de
complot contre la République, d'intelligences avec ses ennemis que Danton a
succombé. Le complot est certain. Un ami de Danton, l'ancien ministre de
l'Intérieur, Garat, nous dit dans ses mémoires, qu'il a reçu des confidences de
Danton lui-même quand il revint d'Arcis-sur-Aube, rappelé par le scandale de la
Compagnie des Indes ; d'après Garat, ami de Danton, il ne s'agissait rien moins
que de la ruine du gouvernement révolutionnaire et du retour de la Monarchie.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Danton se proposait, d'après Garat, de jeter la division dans les comités, d'en
provoquer le renouvellement et s'il échouait à la Convention, de les renverser
par un coup de main ; puis, une fois revenu au pouvoir. Danton aurait
résolument barré à droite pour faire la paix ; il aurait abrogé la constitution
républicaine, rendu aux riches leur influence, en leur accordant la suppression
des taxes sur les denrées ; il aurait fait rentrer les émigrés et liquidé la
révolution par une transaction avec tous ses ennemis.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>La Restauration ne se serait pas faite en 1814, elle se serait faite vingt ans
plus tôt. L'étude attentive de la conduite de Danton et de ses amis pondant les
derniers mois de leur vie, prouve lumineusement que Garat n'a dit que la
vérité. Il est d'ailleurs très sympathique à Danton. Que les choses se soient
passées comme Danton lui en a fait la confidence, je ne puis, pour le prouver,
que vous renvoyer ici au IIIème volume de ma Révolution française où j'ai
retracé par le menu, la lutte ardente et machiavélique que Danton et ses amis
ont livrée au gouvernement à l'époque la plus critique de la Terreur.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><b>Conclusions de la conférence</b></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>J'ai été bien long, je m'en excuse, Mesdames et Messieurs, mais je vous avais
prévenus et pourtant je suis loin d'avoir tout dit. J'ai conduit mes
recherches, je le crois du moins, sine ira et studio, sans colère et sans
haine.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Pourquoi aurais-je été animé contre la mémoire de Danton ? A l'âge où je
terminais mes études, on lui élevait des statues. J'ai appris l'histoire,
comme vous, dans des livres qui le glorifiaient et ce n'est que peu à peu et
par un travail long et minutieux que je me suis délivré du monceau d'erreurs et
de mensonges qu'on m'avait inculqué. Personne ne croira que c'était là le bon
moyen pour moi de favoriser ma carrière et d'arriver plus tôt à la Sorbonne.
J'ai cru que la vérité avait des droits, je me suis mu résolument à son service
dès que la lumière s'est faite dans mon esprit, et aujourd'hui, je vous ai dit
ma conviction profonde, fondée sur vingt-cinq ans de travaux dont j'attends
toujours et dont j'attendrai longtemps la réfutation.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Robespierre et Saint-Just et tous les contemporains, je vous l'ai dit, ont bien
jugé ces hommes, dont Danton était le chef ; ils n'étaient que des jouisseurs
et des profiteurs sans scrupules, l'écume de la France. Ils mettaient la
Révolution et le pays on coupe réglée. Ils auraient perdu la République et la
patrie s'ils avaient pu triompher des honnêtes gens et des patriotes. Mais une
dernière interrogation vous viendra peut-être à l'esprit : Comment se fait-il,
direz-vous, qu'après un siècle de distance, ces jouisseurs sans conscience, si
justement condamnés, aient pu tromper des écrivains consciencieux et de bons
républicains ? D'abord, ces écrivains que j'ai nommés ci qui pour la plupart
n'étaient pas des érudits rompus aux méthodes scientifiques, ont été trompés
par l'apparence rigoureuse du plaidoyer des fils de Danton, dont ils n'ont pas
su vérifier les chiffres, ni contrôler les affirmations.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Ensuite, ils ont subi l'action personnelle d'un homme qui a occupé au ministère de l'Instruction publique, une très haute situation, d'Arsène Danton, qui fut
l'élève de Michelet à l'Ecole normale, qui devint chef de cabinet de Villemain
au ministère de l'Instruction publique, et qui termina sa carrière comme
Inspecteur général de l'Université sous Napoléon III. Très fier du nom qu'il
portait et de sa parenté éloignée avec le grand tribun révolutionnaire, Arsène
Danton mit au service de sa réhabilitation, une rare ténacité très bien servie
par sa situation au Ministère de l'Instruction publique, qui est en relation
avec tous ceux qui tiennent une plume.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Enfin, l'école positiviste, par une étrange aberration, s'avisa de se choisir
un précurseur dans le jouisseur débraillé des Cordeliers. Comme il eût été
surpris de se voir doté de celle progéniture intellectuelle ! L'Ecole
positiviste, à laquelle appartenaient le docteur Robinet, Pierre Laffitte, Antonin
Dubost, a exercé, vous le savez, une considérable influence sur tous les hommes
d'État qui ont fondé la IIIe République.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>J'ajouterai encore qu'aux environs de 1880, les circonstances étaient
favorables pour cette œuvre de réhabilitation. On sortait du 16 Mai, de
l'oppression cléricale, on se détachait de Robespierre, qui ne paraissait pas
assez zélé contre la religion. On sortait aussi de la guerre de 1870, on
n'avait retenu de Danton, que les phrases à effet d'un patriotisme truculent,
on le voyait à travers Gambetta. Enfin, on n'avait vaincu « l'ordre moral »
qu'à l'aide de l'union de toutes les forces républicaines étroitement
rassemblées. Danton, qui ménagea et qui servit tous les partis, Danton qui
tendit constamment la main aux Girondins apparaissait comme le symbole de
l'union républicaine indispensable à la victoire.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Les historiens, qui sont des hommes subissent la pression inconsciente des
circonstances et des temps où ils vivent. Ils transposent, dans le passé, de
fausses analogies, et cette faute est plus fréquente dans l'histoire de la
Révolution que dans toute autre, car celle-ci excite davantage les passions des
partis qui vont y chercher des armes pour leurs polémiques.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>J'ai essayé, en abordant ce problème à mon tour, de m'abstraire de toute
considération étrangère à la science. La politique n'a rien à voir avec
l'histoire digne de ce nom. Ce n'est pas à la politique que l'histoire doit
demander des inspirations ou des confirmations, je dis que c'est plutôt le
contraire ; c'est l'homme politique, s'il est sincère, qui doit se mettre à
l'école de l'historien.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Un régime représentatif, comme le nôtre, un régime qui n'a de la démocratie que
le nom et les apparences, un régime où le peuple pour tous pouvoirs met tous
les quatre ans un bout de papier dans une urne, votant pour des hommes qui, le
lendemain, le dédaignent et le méprisent, ou le trahissent, ce régime
soi-disant démocratique ne repose - Montesquieu l'a dit depuis longtemps - que
sur la vertu, sur l'honnêteté foncière, sur la conscience droite et loyale de
ses élus. Si l'élu trahit les électeurs, tout s'écroule, le suffrage universel
est bafoué puisqu'il n'a pas encore su conquérir chez nous le référendum que
nos voisins, les Suisses, pratiquent depuis un demi-siècle.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Il n'y a pas, Mesdames et Messieurs, deux honnêtetés, une honnêteté privée
négligeable et une honnêteté publique seule indispensable, j'estime qu'il n'y
en a qu'une, Et si, de l'histoire de Danton, se dégage une leçon, il me semble
que c'est celle-là : souvenez-vous en.</div><o:p></o:p></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Peut-être n'était-il
pas inutile de vous le rappeler par le temps qui court, mais vous en jugerez.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Source :</b> <a href="http://data.bnf.fr/11915114/albert_mathiez/" target="_blank"><b>Gallica-Bnf</b></a></span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Nota :</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Du même auteur et au sujet de la corruption, les plus curieux parmi vous trouveront plaisir cet ouvrage "<a href="https://ia800204.us.archive.org/25/items/tudesrobespier01mathuoft/tudesrobespier01mathuoft.pdf" target="_blank"><b>La corruption parlementaire sous la Terreur</b></a>". Il vous suffit de cliquer sur le lien précédent ou sur l'image ci-dessous :</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://ia800204.us.archive.org/25/items/tudesrobespier01mathuoft/tudesrobespier01mathuoft.pdf" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="622" data-original-width="376" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9KEHzbP7BBFkse4fZyFLIbGvppNjf8ZLEtafyKAWrolpvz6MDoqQO0-ZeQBzgBYy0C8U89uveUFeoEyu003QjQdCg6K7PwF2PG4mTvM0f4ohzwsmy45U7bobMAtGHN44tgMhIpxQ3ZuG35dB9ieYAs2eyfgg5NrYSHJWtq3ylgGA7L0RBITVOM-ND/w121-h200/corruption_parlementaire_sous_la_terreur.jpg" width="121" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;">
</p><p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><b>Voici le second texte</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><b><br /></b></span></div><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>Danton : Réflexions sur une histoire interminable<o:p></o:p></b></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>Jean-François BOISSON</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i>«En fait, on connaît contre une connaissance antérieure
(...)».<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">Bachelard.</span></i><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>1. La République en chantant</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;">En 1972, le chanteur Michel Sardou inscrivait à son
répertoire une chanson intitulée Danton :<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i>« Dans les écoles de demain</i></span></p></div></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i>Au seul mot de « révolution »</i></span></p></div></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i><span>Les enfants lèveront leurs mains</span></i></span></p></div></div><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i><span>La Révolution, c'est Danton
(...) »</span><span style="color: #2b00fe;"> </span></i></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial;">(Ed. Match-France, Paroles de M. Sardou et M. Vidalin.</span><i style="font-family: arial;"><span style="color: #2b00fe;">).</span></i></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Identifier la Révolution française à Danton pouvait à
l'époque laisser assez indifférent. Et puis, sauf à remarquer la perspective
pédagogique, voire édifiante du texte, ainsi que le ton de tribun du chanteur,
comment s'intéresser sérieusement à une telle chanson, à une simple chanson ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Dix ans plus tard pourtant la chanson allait trouver un écho
cinématographique dans le film d'Andrzej Wajda : portant le même titre qu'elle,
l'œuvre du cinéaste semblait renouer avec une même sensibilité
historiographique.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>La question qui se posait, celle en tout cas que je me
posais, était de savoir comment réagiraient les historiens de métier et aussi
les politiques.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Allait-on voir renaître une historiographie favorable à
Danton, aujourd'hui en France, et quelles pouvaient en être les implications
pour la « philosophie » de notre histoire ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pour ce qui est du politique, nous ne pouvons ignorer que le
Ministère français de la Culture a contribué au financement du film de Wajda :
c'est même ce film qui a bénéficié pour la première fois du nouveau système
d'aide directe à la création, en recevant trois millions de nouveaux francs —
pour un coût global de 24 millions. Ainsi le film de Wajda, sorti à l'automne
1982, peut-il être considéré comme une production qui a reçu une sorte de
caution officielle de l'Etat. Après l'élection de François Mitterrand et la
mise en place d'un gouvernement à majorité socialiste, on peut se demander sur
quoi repose la politique du choix culturel effectué sur ce film, et force nous
est de nous reporter à la conception de l'histoire qui était défendue dans le
Projet Socialiste en 1980.</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Que découvre-t-on dans ce texte-programme ? Après avoir lu
que le socialisme «ne nie pas et ne peut pas nier l'Histoire », je relève, pour
ma part, les explications suivantes :<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i><span><span style="color: #2b00fe;"> </span>C'est le capitalisme aujourd'hui qui spécule sur l'amnésie
et l'inculture historique pour couper les hommes de leurs racines et promouvoir
l'uniformité des pensées par le truchement de « nouveautés », qui n'en sont pas,
dont l'une chasse l'autre comme de vulgaires marchandises (...). Sous Giscard,
comme sous le Second Empire, l'enseignement de l'histoire et de la philosophie
est de plus en plus réduit à la portion congrue (...). La tâche des socialistes
est tout autre. Elle consiste à redonner à notre peuple le sens d'une Histoire
à faire et pour cela celui d'une continuité rompue</span><span style="color: #2b00fe;"> <span style="font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Projet Socialiste (Club Socialiste du Livre, pp. 159-160).</span></span><i style="font-family: arial;"><span style="color: #2b00fe;"><span style="font-size: xx-small;">)</span>.</span></i></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Autant dire que la politique socialiste espère renouer avec
l'Histoire aussi bien en reprenant l'initiative de l'action qu'en comblant les
vides de la « mémoire ». Tout le problème est de savoir avec quelle histoire au
juste il s'agit de renouer.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Si nous laissions de côté le domaine de l'action politique
proprement dite pour nous en tenir au seul enseignement de l'histoire qui
aurait la faveur des socialistes, il est probable que nous retrouverions la
tendance dominante de l'historiographie sous la troisième République. Après
tout, si le septennat de V. Giscard d'Estaing soutient l'analogie avec le
Second Empire, rien ne s'opposerait à ce que celui de F. Mitterrand ressemble à
la troisième République des Gambetta, des Ferry et des Grevy. Hypothèse
hasardeuse, dira-t-on ; mais la redécouverte du personnage de Danton, au
carrefour du cinéma polonais et de l'idéologie des droits de l'homme, et avec
la bénédiction officielle du Ministère de la Culture, constitue un indice à ne
pas négliger : car, à tout prendre, s'il s'agit de rétablir une continuité
« rompue », la référence à Robespierre ou aux Sans-Culottes est plus malaisée
que le « retour » à Danton, dont Jules </span><span style="font-family: arial;">Ferry avait déjà dit que, s'il avait eu recours à la
terreur, il ne l'avait jamais érigée en maxime !</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Bien entendu, la démonstration reste à faire mais il est
patent aujourd'hui que l'idéologie « antitotalitaire » pourrait parfaitement s'alimenter
à l'exemple d'un « républicain » comme Danton qui serait mort pour avoir réclamé
la fin de la dictature jacobine. Au risque de n'être pas une véritable
« nouveauté » et de redire presque mot à mot, la suprême raison donnée par Ferry
lui-même :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>La dictature <i><span>« c'est la dernière citadelle du despotisme »</span></i>
<span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial;">Cité par Cl. Nicolet, L'Idée Républicaine en France (Gallimard, 1982, p. 94).</span><span style="font-family: arial;">).</span></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Tout se passe donc aujourd'hui comme si la seule politique
possible, pour les socialistes au pouvoir, était à chercher du côté de ce qu'on
appelait au début de la IIIe République, politique « transactionnelle » ou
encore politique « des résultats », ou encore selon le mot du positiviste Littré
« politique d'opportunité », laquelle serait une stratégie conciliatrice à
l'instar de celle dont on créditait à l'époque Gambetta et son « double »
historique : Danton lui-même!<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'enquête politique mériterait d'être approfondie ; je ne
souhaitais, et ne pouvais, ici qu'esquisser la plus probable des hypothèses.
Par contre sur le terrain de l'historiographie, nous pouvons examiner la
situation de manière plus développée.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mais avant de voir la faveur recueillie du côté des
historiens professionnels par un moderne retour à Danton, il est bon de faire
le point sur la véritable idolâtrie dont le personnage a été entouré sous la
IIIe République par ses historiens les plus officiels.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>2. Un refrain bien connu</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>S'il est vrai que les discours sur la Révolution française
font sans cesse l'objet de réévaluations, tantôt à la hausse, tantôt à la
baisse, chacun pourrait constater que la figure de Danton a atteint sa cotation
maximale en cette fin du 19e siècle qui voit naître, après la chute du Second
Empire et au lendemain de la Commune, le régime qui a d'abord pour seul
avantage d'être, selon le mot fameux de Thiers, celui « qui nous divise le moins
». Si les « actions » de Danton sont l'objet d'une intense spéculation théorique
et historiographique, c'est sans doute parce que l'heure est aux regroupements
et aux réorganisations, entre le danger de la réaction et la profonde panique
déclenchée par la Commune. L'idéal unificateur étant absent, seules les
convergences d'intérêts militent en faveur de la République. </span><span style="font-family: arial;">Evoquer Danton dans ces circonstances, c'est se donner le
modèle au moins imaginaire d'un homme politique qui a tenté et presque réussi
la politique de compromis et d'alliance qui aurait dû « sauver la France » à
l'époque révolutionnaire comme elle devrait y parvenir en cette fin de 19e
siècle. On trouvera un bon exemple de ce fantasme politique unificateur dans
l'article Révolution française du Dictionnaire de Pédagogie, sorte de Bible des
Instituteurs de la IIIe République, édité dans les années 1880 sous la
direction de Ferdinand Buisson. Sous la plume d'Alfred Rambaud, signataire de
l'article, on peut lire :</span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i><span>"Danton n'était ni un furieux, ni un sectaire ; c'était un
homme d'Etat. Quoiqu'il fût sorti du Ministère (à l'automne 1792), il exerçait
encore une grande action sur la diplomatie et la politique : c'était lui qui, à
ce moment, conduisait les négociations avec la Prusse pour rompre le faisceau
de la coalition ; c'était lui qui, par ses agents secrets, surveillait les
complots de la Vendée et de l'émigration. En lui fut alors le génie même de la
Révolution : il la poussait à l'action, à l'expansion, pour la sauver de la
guerre civile ; il organisait ce que les Girondins avaient rêvé, le soulèvement
des peuples contre les rois. Il avait donné des garanties efficaces à la
propriété et désavoué publiquement les exagérations de Marat ; bien que ses
paroles par une nécessité des temps, fussent parfois d'un violent, ses actes
étaient ceux d'un modéré."</span></i></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>N'eût été l'incompréhension des Girondins, la grande
politique dantonienne débouchait sur le salut patriotique en faisant même
l'économie de la Terreur :<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span><i><span>Comment les Girondins,</span></i> continue Rambaud, <i><span>ont-ils pu
méconnaître en Danton le grand indulgent, celui qui devait expier sur
l'échafaud le même crime qu'eux-mêmes : la modération ? C'est le malheur de la
Révolution que les Girondins aient repoussé les avances de Danton ; eux et lui,
avec les sages Montagnards, comme Carnot, Cambon, Lindet, les deux Prieur, ils
eussent sauvé le pays sans le faire passer par les angoisses de la Terreur.
Danton du moins a tout fait pour conjurer la rupture. Plusieurs des grands
Girondins, Vergniaud, Condorcet, Gensonné, n'avaient aucune haine contre lui ;
ils eussent consenti à un rapprochement : ce furent surtout Roland, Madame
Roland, Buzot, Valazé, Barbaroux, Guadet, qui, obéissant à d'aveugles
antipathies, entraînèrent le reste du parti dans une voie funeste</span></i> <span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Dictionnaire de Pédagogie et d'Instruction Primaire, deuxième partie, tome 2, p. 1893.</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">)</span>.</span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>En filigrane dans ce texte peu connu, toute la
représentation « républicaine » de la politique pour cette fin du 19e siècle :
le héros, installé au centre d'une immense toile d'araignée et maîtrisant dans
et par l'action toutes les contradictions de l'heure ! Danton méritait bien une
statue : il en eut deux, élevées à l'occasion du centenaire de la Révolution,
l'une à Arcis-sur-Aube, l'autre à Paris. </span><span style="font-family: arial;">Sans compter toutes les statues que les historiens lui
élevèrent dans leurs travaux !...</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Bien entendu tous les historiens n'eurent pas la piété
étroite d'un certain Dr Robinet qui passa sa vie à réhabiliter la mémoire de
son idole, à lui tailler un habit d'homme d'Etat hors pair, à faire campagne
pour l'érection d'une statue ; mais tous subissaient la fascination pour
Danton. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_Aulard" target="_blank"><b>Alphonse Aulard</b></a>, qui inaugura en 1891 une chaire d'Histoire de la
Révolution française en Sorbonne, n'échappa pas non plus à cette fascination.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il est incontestable qu'une étude plus précise de
l'historiographie « d'Antonienne » sous la IIIe République ne laisserait pas de
nous étonner et de nous éclairer aujourd'hui.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;">Comment a-t-on pu fantasmer tellement au sujet de Danton ?
L'enquête historiographique ne renvoie pas seulement à un enjeu d'érudition. H
est temps de lui conférer une véritable dimension épistémologique.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>3. Répétition historique et besoin historiographique</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il y a quelques années déjà, deux historiens ont entrepris
de constituer sur l'historiographie de la Révolution française d'utiles
dossiers destinés pour la première fois sans doute à un public plus large que
les seuls spécialistes.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ainsi, en 1970, Alice Gérard s'est donnée pour tâche de
faire « l'Histoire d'une Histoire » en retraçant « l'évolution des perspectives
sur la Révolution française » <span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">La Révolution française, mythes et interprétations, 1789-1970 (Flammarion, P. 9).</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">)</span>. En 1974, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Godechot" target="_blank"><b>Jacques Godechot </b></a>met en œuvre un
projet voisin en se limitant aux lectures de la Révolution faites par 14
historiens. Situer chaque lecture dans son temps et ainsi esquisser une
psycho-sociologie des interprétations proposées, tel est au fond l'objectif de
l'auteur :</span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i><span>En fait, dit-il, il existe une véritable chaîne qui lie les
uns aux autres tous les historiens de la Révolution, et le meilleur moyen
d'essayer de parvenir à une plus grande impartialité n'est pas de les ignorer,
mais au contraire de bien les connaître, de savoir pourquoi, comment et dans
quelles conditions ils ont écrit, quels ont été leurs idées et leurs buts <span style="color: #2b00fe; font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial;">Un Jury pour la Révolution (Robert Laffont, 1974, p. 11).</span><i style="font-family: arial;"><span style="color: #2b00fe;">).</span></i></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le projet de constituer une « historiographie critique »
(Alice Gérard) ou encore de rassembler un « jury » pour la Révolution (Jacques
Godechot) est donc lié à la volonté affirmée d'éclairer notre savoir
historique. Et il est vrai que chacun pourrait trouver dans les dossiers réunis
par nos deux historiens des références précieuses, notamment pour éclairer le
cas Danton...<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Toutefois, si l'on veut sortir des innombrables redites
auxquelles les historiens semblent plus ou moins condamnés à travers leurs
débats périodiquement répétés, il faut aborder prioritairement la question de
méthode : Que doit-on faire enfin pour « parvenir à une plus grande impartialité
» ? Et pourquoi la connaissance de «la très grande diversité des conditions
politiques, économiques, sociales, intellectuelles, sous-jacentes aux
différentes options » <span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">A. Gérard, op. cit., p. 12.</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">)</span> des historiens qui débattent permettrait-elle de
comprendre mieux comment il faut juger de l'objet historique considéré ?</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>A supposer qu'une telle psycho-sociologie éclaire
interprétations et controverses, elle ne pourrait que renvoyer, semble-t-il,
assez platement pour chaque historien à « son origine nationale, familiale,
sociale » <span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Godechot, op. cit., p. 354.</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">)</span> ou encore à des « options idéologiques plus ou moins explicites »
<span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Gérard, op. cit., pp. 107 et 111.</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">).</span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>C'est ainsi que si l'on nous explique que « nos connaissances
définitives » progressent par le « jeu dialectique de ces controverses » <span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Gérard, op. cit., pp. 107 et 111.</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">)</span> on
ne nous dit pas comment celles-ci peuvent devenir « définitives » véritablement.
Jacques Godechot nous décourage encore plus profondément lorsqu'il conclut que
l'historien reste, quoi qu'il arrive, toujours partial.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>En nous livrant les matériaux d'une évaluation comparative,
l'historiographie ne nous a pas encore livré les principes d'évaluation
eux-mêmes. La dialectique des thèses historiques est souvent réduite à une
dialectique des sujets historiens, repérés par leurs déterminations sociologiques, ou psychologiques. Dès lors comment ne pas être d'accord avec François
Furet, lorsque celui-ci, après avoir reconnu le bien-fondé du projet
historiographique, lui reproche son relativisme :<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i><span>(...) ainsi s'obtient un produit un peu étrange, une sorte
d'histoire résiduelle, définie à chaque étape par la part du présent qu'elle
véhicule dans son interprétation du passé. Cet exercice est utile
incontestablement, et salutaire même, dans la mesure où il est prise de
conscience des conditions ambiguës où s'enracinent et se mêlent l'historique et
l'actuel ; mais sauf à conduire à la conception d'une histoire complètement
relativisée, soumise à la demande sociale, point d'ancrage dans une dérive
incontrôlable, il ne peut se borner à la simple constatation de la part du
présent dans toute histoire de la Révolution ; il doit être accompagné d'une
expertise particulière, aussi précise que possible, des contraintes de notre
présent <span style="color: #2b00fe; font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial;">Penser la Révolution Française (Gallimard, p. 116).</span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">).</span></i></span></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>En somme, l'espoir historiographique tourne vite court s'il
se borne à mettre seulement en évidence la « demande sociale » à l'œuvre dans
toute entreprise d'historien. Dès lors il serait insuffisant de rappeler le
culte qui a entouré le personnage de Danton sous la IIIe République si l'on ne
mettait pas tout en œuvre pour comprendre en quoi tout « retour à Danton »,
toute revalorisation du personnage, à défaut d'éléments nouveaux, ne serait que
retour à l'idolâtrie ancienne. La démarche historiographique, qu'elle s'exerce
sur le cas Danton ou sur un autre objet historique, doit à l'évidence s'atteler
à une double tâche : d'une part, découvrir, décrire et établir les convergences
entre des thèses historiques soutenues à des époques différentes sur un même
objet ; d'autre part, promouvoir une véritable « expertise » de ces thèses qui
manifeste non seulement, comme dit Furet, la part des « contraintes » de
l'époque, mais aussi la part qui lui échappe parce qu'elle appartient enfin à
l'ordre d'un savoir scientifique.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>4. Sortir du cercle vicieux</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il serait en effet redoutable de s'en tenir à l'idée d'une
histoire « définie à chaque étape par la part du présent qu'elle véhicule dans
son interprétation du passé » car alors sa vérité ne tiendrait qu'à une
confusion des temps, à une analogie plus ou moins visible mais toujours indue
entre passé et présent. L'historiographie, relativiste et venant toujours
après-coup, ne pourrait guère prétendre à mieux que d'énoncer ou de dénoncer l’anachronisme
; elle ne pourrait atteindre une « vérité » supérieure à celle de l'histoire
proprement dite ; simple « histoire de l'Histoire », elle resterait passible des
mêmes confusions, et l'esprit serait inévitablement «au rouet » !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pour sortir de ce cercle, il faut donc nécessairement
affronter une alternative portant sur la valeur même de la démarche
historiographique : ou bien en effet il ne s'agit que de mettre en perspective,
de relativiser les travaux des historiens et alors l'examen historiographique
n'a qu'une valeur épistémologique faible et, somme toute, bien relative
elle-même ; ou bien nous créditons la démarche de l'historiographie d'une
portée épistémologique plus vigoureuse en acceptant d'y voir la mise à
l'épreuve effective d'un savoir. Mettre à jour «la demande sociale » qui
préexiste à la formulation des thèses historiques, comprendre les convergences
entre elles sur la base de « demandes sociales » analogues ou voisines, tout
cela n'est pas incompatible — au contraire — avec un souci épistémologique bien
précis : comprendre pourquoi une thèse ancienne peut être, après débat ou bien
oubli, soutenue à nouveau et dans quelles conditions.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Sans avoir de lumières particulières à faire valoir sur le
terrain de l'histoire, la réflexion philosophique ne peut avancer ici qu'une
exigence générale de rationalité. A l'inverse, elle ne pourrait que s'étonner
devant les interminables débats que lui révèle l'historiographie, notamment en
ce qui concerne la Révolution française. A quoi bon multiplier, en effet,
lectures et interprétations si, jamais, les nouvelles n'invalident les
anciennes ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'historiographie de Danton est particulièrement fertile en
redites et en reprises : est-ce à dire que le dossier ne pourrait pas être
classé ? En 1932, Georges Lefebvre manifestait quelque irritation déjà devant
deux nouveaux livres sur Danton, dont celui de Barthou :<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span><i><span>Deux livres sur Danton, disait-il. Le voilà donc à la mode ?
Il y a quelques années, elle s'orientait plutôt vers Robespierre (...) : ainsi,
la roue aurait tourné. C'était à prévoir. Les mémoires illustres présentent des
phases comme certains astres. On ne peut pas toujours parler de la même chose
et, d'ailleurs, les éditeurs ne le permettraient pas ; mais l'occultation n'est
jamais très longue ; il se trouve bientôt quelqu'un qui, par sympathie ou par
curiosité, vient rendre ses couleurs à l'image apâlie <span style="color: #2b00fe; font-size: xx-small;">(</span></span></i><span style="font-size: xx-small;">Sur Danton, in Etudes sur la Révolution Française (P.U.F., 1954, p. 53).<i><span style="color: #2b00fe;">).</span></i></span></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Quand on sait quel jugement sévère G. Lefebvre portait à
l'endroit des deux livres en question, l'évocation d'un phénomène de mode sous
sa plume prend une résonance très forte : s'il y a mode en histoire c'est qu'il
y a possible soumission à la « demande sociale » et aussi, simultanément, refus
d'en passer par l'expertise, par l'examen critique des thèses possibles en
rapport avec les matériaux disponibles sur un dossier.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Face à ce danger de la mode, que faire ? Une première réponse
est, à mon sens, toujours possible, puisque sans sortir du système de la mode,
on peut opposer victorieusement une mode à une autre. Mais s'agit-il d'une
réponse suffisante ? En tout cas une mode qui domine à un mo¬ ment peut très
bien se trouver dominée dans la période suivante. Ainsi la démarche historique
qui voudrait se présenter comme science devrait tenter d'élaborer une autre
réponse à la mode sous peine de n'être jamais qu'une interprétation ; sous
peine que le lecteur n'ait jamais à sa disposition que « des histoires
royalistes, des histoires libérales, des histoires jacobines, des histoires
anarchistes ou libertaires » <span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Furet, op. cit., p. 23.</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">)</span> comme le disait très justement F. Furet.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>5. L'historien en rupture de mode</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Comment l'historien doit-il élaborer ses réponses pour
rompre avec la circularité de la mode ? Suffit-il qu'il soit « robespierriste »
pour faire pièce à l'histoire « dantoniste » ? Non, sans doute, si par là on
entend sacrifier à une autre mode. Mais alors comment G. Lefebvre pouvait-il se
montrer péremptoire à l'égard de livres favorables à Danton sans lui-même se
situer à nouveau dans le jeu d'une mode contraire ? Tout le problème est là. Et
voilà cinquante ans au moins qu'on se refuse à le tirer au clair, au grand
détriment de la démarche historique et de son épistémologie.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Aujourd'hui pourtant les conditions d'une telle
interrogation existent puisque la pratique historienne aspire désormais, si
l'on en croit François Furet, à ne plus annoncer « ses couleurs » mais « ses
concepts » <span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial;">Furet, op. cit., p. 26.</span><span style="font-family: arial;">).</span></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>A suivre François Furet, nous découvrons l'urgence de sortir
des oppositions d'école. Il y a donc bien là un souci épistémologique affirmé.
Comment se formule-t-il ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>S'il faut dépasser les oppositions, c'est parce qu'il y a
entre toutes les interprétations, en ce qui concerne la Révolution française
notamment, une profonde connivence :<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i><span>(...) toutes ces histoires qui s'affrontent et qui se
déchirent depuis cent ans au nom des origines de cet affrontement et de cette
déchirure, ont en réalité un terrain commun : elles sont des histoires de
l'identité</span><span style="color: #2b00fe;"> <span style="font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial;">Idem, p. 23.</span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">).</span></i></span></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;">Ainsi, un véritable « mécanisme d'identification » lierait
encore aujourd'hui l'historien de la Révolution française à « ses héros » et à
« son » événement, de telle sorte qu'il ne pourrait sortir de la série des
« histoires commémoratives ». Furet mettrait donc en évidence Y obstacle
épistémologique majeur en indiquant que, pour une telle histoire, «la magie de
l'anniversaire est faite de la fidélité des héritiers, non de la discussion
critique de l'héritage » <span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Idem, p. 115.</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">).</span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>C'est grâce à une « mutation de savoir historique » <span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Idem, p. 24.</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">)</span> —
laquelle est déjà amorcée — que l'on pourra « rompre ce cercle vicieux de
l'historiographie commémorative » <span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Idem, p. 23.</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">)</span>. L'alternative, pour l'auteur, se résume
en ces termes : histoire commémorative ou bien histoire explicative ; et le
prix à payer est essentiellement affectif :<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i><span>(...) Il est sûrement temps de désinvestir
(l'historiographie de la Révolution) des significations élémentaires
qu'elle-même a léguées à ses héritiers, pour lui rendre ce qui est aussi un
primum moyens de l'historien, la curiosité intellectuelle et l'activité
gratuite de connaissance du passé <span style="color: #2b00fe; font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial;">Idem, p. 24. </span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">).</span></i></span></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Par le biais d'une curiosité enfin désintéressée,
s'annoncerait alors la conquête de l'objectivité, du moins de l'impartialité.
La thèse de Furet rejoint un courant très fort chez les nouveaux historiens
puisqu'on la relève, par exemple, chez Paul Veyne, dès 1971 :</span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span><i><span>On voit ce qu'est l'impartialité de l'historien ; elle va
plus loin que la bonne foi, qui peut être partisane et qui est généralement
répandue ; elle réside moins dans le ferme propos de dire vrai que dans la fin
qu'on se propose, ou plutôt dans le fait de ne plus se proposer de fins du
tout, sauf celle de savoir pour savoir ; elle se confond avec la simple
curiosité, cette curiosité qui provoque chez un Thucydide le dédoublement que
l'on sait entre le patriote et le théoricien (...)</span><span style="color: #2b00fe;"> <span style="font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial;">Comment on écrit l'histoire, essai d'épistémologie (Seuil, p. 81).</span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">).</span></i></span></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'histoire de la Révolution française devrait donc pouvoir
échapper au culte des héros, au culte de la personnalité, en développant cet
antidote naturel qu'est la curiosité. Les historiens modernes sont invités
par conséquent à miser sur le savoir désintéressé pour affronter cette
perversion sans cesse renaissante de l'histoire commémorative et introduire
enfin une « bonne distance » avec l'objet historique.</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;">Que deviendra donc Danton au crible de la curiosité ? Et
Georges Lefebvre avait-il raison de récuser Louis Barthou et les autres
« hagiographies » de Danton ? Si même il avait raison, à quel point de vue
peut-on dire qu'il avait effectivement raison ? Était-ce parce qu'il récusait
par là une « histoire commémorative » parmi d'autres ? Que dirait aujourd'hui un
historien moderne en face d'entreprises similaires ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>6. Danton, une expérience cruciale de la curiosité</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>La sortie du film de Wajda peut servir de pierre de touche
pour connaître les réactions des historiens. Particulièrement celle de François
Furet lui-même.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Si certains historiens manifestèrent des réserves — plus ou
moins importantes — pour le film et son scénario, et prirent même la peine de
relever les nombreuses erreurs matérielles, les omissions majeures (aucune
allusion aux Hébertistes), François Furet cautionna l'entreprise de Wajda par
son admiration.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Cette admiration mérite examen, parce qu'elle n'est pas
fondée sur une simple concordance d'opinion mais qu'elle procède d'une
approbation d'ordre épistémologique :<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i><span>(...) Ce film, dit Furet, montre mieux que n'importe quel
livre à quel point tout travail historique ne cesse jamais d'être un
anachronisme vaincu</span><span style="color: #2b00fe;"> <span style="font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Camarade Danton ? Article paru dans Le Nouvel Observateur (14-1-1983).</span></span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;"><span style="font-size: xx-small;">)</span>.</span></i></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Autrement dit, il faudrait admettre que le « dantonisme »
patent du film a subi l'épreuve de la plus saine méthodologie historique. Le scénario
de Jean-Claude Carrière, la vision cinématographique d'Andrzej Wajda, avec la
garantie fournie par deux consultants historiques, les Professeurs Baszkiewick
et Meller, tout semble remplir les conditions exigées par la Nouvelle Histoire.
Et si l'on a le sentiment que le « Danton » présenté par le film renvoie plutôt
à l'image qu'en donnait la IIIe République qu'avec le bilan critique qu'en
avait tracé Lefebvre, il reste à considérer que depuis cinquante ans, de
nouveaux documents ou arguments sont intervenus.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Or, du côté des documents, F. Furet ne signale rien de
nouveau et de fait, lorsqu'on voit le film, on a le sentiment que le metteur en
scène n'utilise rien qui n'eût été connu il y a cinquante ans. Quant à
l'argumentation elle peut passer pour un peu plus nouvelle. A condition
toutefois d'admettre que l'idéologie des droits de l'homme, et la lutte contre
le « totalitarisme » soient d'invention récente !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>A suivre encore François Furet, ce qui est proprement
remarquable dans le film de Wajda, c'est d'avoir su utiliser les suggestions de
son histoire, de notre histoire moderne pour restituer la dimension véritable
de Danton, celle d'une « voix » et même d'une « gueule » qui réclame « la clémence
et la liberté », « dans cette triste fin d'hiver 94 » <span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Article cité ; sans doute Furet veut-il dire l'hiver 93-94 !</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">)</span>. Sa lecture serait
« pertinente » parce que « le télescopage des époques » n'a fourni que
« l'étincelle » nécessaire à l'intelligence de la revendication dantonienne. Et
c'est pourquoi le film « ne cesse pas de nous émouvoir par sa vraisemblance ».
Ici pas d'anachronisme, pas d'illusion rétrospective. On ne saurait en dire
autant des « histoires commémoratives » que fustigeait Furet, et auxquelles
semblent appartenir les plus hostiles à Danton.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Car enfin, le débat est situé au plus haut niveau par Furet
: il ne s'agit de rien de moins pour lui, que de donner raison à Wajda contre
ceux qui ont « cru » réunir contre Danton un dossier décisif. Sur quoi
s'appuyait donc G. Lefebvre pour établir le bilan de 1932 ? Essentiellement sur
le dossier réuni par un autre historien et dont malgré un certain nombre de
nuances, il acceptait de reconnaître la validité générale : à savoir Albert
Mathiez.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Or, précisément, c'est à Albert Mathiez lui-même que Wajda
pourrait donner des leçons, si l'on en croit l'article de F. Furet. Ce qui sépare
Wajda de Mathiez, c'est pour faire bref, leur rapport au Bolchévisme. Tandis
que Mathiez, sous le charme de ce Bolchévisme, cède aux prestiges de l'analogie
historique et de l'histoire « commémorative », Wajda, au terme d'une catharsis
salutaire rendue possible par son histoire polonaise, nous délivre enfin de
cette hypothèque qui pesait jusque sur l'historiographie de la Révolution
française : grâce à lui, nous savons désormais que le procès Danton était le
symptôme d'un mal qui avait rongé la Révolution française comme il devait
ronger plus tard la Révolution russe.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>En somme, il s'agirait d'admettre que les preuves les plus
accablantes n'ont été réunies que dans la perspective d'un choix partisan de
Mathiez contre Danton. Peut-on accepter cet argument ?</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Si personne ne nie que Mathiez a fait preuve d'une
compréhension sympathique de la Révolution russe sur la base même de ses études
d'historien de la Révolution française, il serait absurde de prétendre que ces
mêmes études aient été inspirées par le bolchévisme. Et bien qu'il n'ait pas
été insensible aux suggestions de son temps, sa rupture avec l'historiographie
de tendance « dantoniste » ne peut pas être mise au compte de la Révolution
russe ; ne serait-ce que parce que les travaux où il entreprend de déconstruire
la « légende dantonienne » sont antérieurs de plusieurs années à 1917. Si Furet
ne l'ignore pas, il fait néanmoins comme si l'initiative de Mathiez avait pour
origine cela même que récuse le film de Wajda :<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i><span><span style="color: #2b00fe;"> </span>C'est l'exemple bolchévik qui a ranimé la tradition
jacobine, non seulement dans et par le parti communiste, mais aussi dans
l'historiographie savante</span><span style="color: #2b00fe;"> <span style="font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial;">Nouvel Observateur, art. cit.</span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">).</span></i></span></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Dès lors, Mathiez, rapporté à des intentions anachroniques,
ne pouvait que nourrir des projets apologétiques envers ce qui se passait et
allait se passer en U.R.S.S. :<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span><i><span>Fournisseur posthume des « preuves » qui avaient manqué à
Fouquier-Tinville au printemps 94, Mathiez a refait le procès de Danton en
prouvant qu'il aimait l'argent. De héros romantique, Danton s'est retrouvé
taillé sur mesure pour inaugurer le rôle de la duplicité révolutionnaire et
constituer ainsi une présomption de culpabilité contre les accusés des procès
staliniens.</span></i> </span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;"><span style="font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial;">Nouvel Observateur, art. cit.</span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">)</span></i></span></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pourtant, n'en déplaise à François Furet, l'étincelle de
curiosité n'est pas à chercher dans le contexte de la Révolution russe mais
dans celui bien français de la politique radicale sous la IIIe République.
Georges Lefebvre l'a bien remarqué ; Albert Mathiez lui-même n'en a pas fait mystère
: le monde des « scandales » financiers, celui de la « corruption parlementaire
», surtout parce qu'il tranchait si brutalement avec le moralisme affiché du
régime, ce monde-là fut le sol même d'où partit la réévaluation du culte
dantoniste, dans lequel communiaient les historiens officiels et les hommes
politiques les plus en vue. La vigueur polémique de Mathiez correspond à
l'importance des contradictions qu'il tente de démêler. Mais bien entendu la
question est de savoir si cette vigueur polémique est contrôlée ou non par un
travail authentique. A ce sujet, G. Lefebvre n'a pas hésité à rendre justice,
face à ceux qui voulaient réhabiliter Danton, au « travailleur si consciencieux,
si patient, si obstiné » <span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Sur Danton, op. cit., p. 62.</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">) </span>que fut Mathiez.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>7. Pour une épistémologie de la vénalité</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>La démarche de Mathiez s'ouvre au sein d'une société se
référant explicitement et constamment à des normes morales. Une telle société
n'est pas un phénomène radicalement nouveau, en ce sens que des normes morales
sont véhiculées par toutes les sociétés ; mais ce qui est neuf c'est son
officialisation dans l'idéologie dominante et même sa dimension étatique : non
seulement la référence morale gagne en extension dans les différents milieux,
secteurs d'activité et classes sociales, mais l'Etat prend à sa charge la
diffusion d'une morale générale, républicaine et laïque qu'il produit et
reproduit sur des bases de plus en plus larges grâce à l'institution scolaire
obligatoire. C'est en pleine crise économique que Jules Ferry fait passer les
lois scolaires bien connues et qu'il donne à l'école sa mission essentiellement
morale : c'est le sens de la fameuse lettre qu'il envoie à chaque instituteur,
où il prône « cette bonne et antique morale que nous avons reçue de nos pères
et que nous nous honorons tous de suivre dans les relations de la vie (...) »
<span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Lettre du 17 novembre 1883.</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">).</span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Dès lors, quand l'historiographie « radicale » s'impose comme
histoire officielle en liant ses thèses sur la Révolution au culte du « héros »
et du « grand Français » Danton, il faut bien qu'elle accepte le verdict de
« cette bonne et antique morale » dont les maximes s'affichent désormais
majestueusement au tableau noir des écoles primaires de la République. Quand
il faudra trancher en particulier sur l'argent de Danton, la plupart se
refuseront à voir, pour sauvegarder le bien-fondé de la morale républicaine.
Aulard, le chef de file des historiens républicains s'écrira donc : « Quelle naïveté
de croire que (Danton) ait reçu de l'argent de la Cour ! ». Et il persistera
dans sa cécité, même après que Mathiez et ses élèves aient réussi à constituer
un dossier consistant ; comme en témoigne une de ses dernières réflexions,
faite à son gendre Albert Bayet :<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span><i>L'histoire dantoniste ou robespierriste ? Pourquoi pas la
géométrie catholique ou protestante ! Ces pauvres gens ne comprennent même pas
ce que nous essayons de faire</i> <span style="color: #2b00fe; font-size: xx-small;">(</span></span></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial;">Rapporté par J. Godechot, Un Jury pour la Révolution, p. 281.</span><span style="font-family: arial;"><span style="color: #2b00fe;">).</span></span></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'admiration pour Robespierre développée par Mathiez servait
d'alibi pour évacuer ses analyses pertinentes, notamment lorsqu'elles se
retournaient contre Danton. On peut aujourd'hui estimer que le Robespierre de
Mathiez mérite examen, mais il ne serait pas excessif d'affirmer que son Danton
présente des caractéristiques définitives. A moins qu'on ne rentre dans le jeu
des dénégations.</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>A prendre le parti de Wajda, François Furet prend bel et bien
le risque de renouer avec les dénégations d'Aulard. Car il donne à entendre que
Mathiez ne voulut mettre fin au culte dantoniste que pour instaurer le culte
robespierriste, voire bolchéviste. Nous venons de voir qu'à la date — 1910 — où
il commence à publier sur Danton, Mathiez procède selon un tout autre angle
d'attaque. Ainsi nous semble-t-il que le réquisitoire de Furet manque son objet
:<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span><i>Aujourd'hui, </i>dit-il,<i> l'analogie jacobinisme-bolchévisme
revient frapper comme un boomerang ceux qui l'ont imprudemment brandie comme
une arme, en dévoilant l'insignifiance des interprétations fondées sur la
célébration commune des deux héritages. Vénal, Danton ? Wajda n'en parle guère.
Il le sait bien sûr, mais à cette question j'imagine sa réaction : la vénalité
de Danton n'a aucun rapport avec son procès et sa mort. Le cinéaste polonais
répond ainsi au professeur de la Sorbonne à l'autre bout du siècle. Et si sa
réponse est plus pertinente, l'interprétation qu'il suggère plus profonde, ce
n'est pas nécessairement qu'il est plus intelligent. C'est qu'il vient d'un
autre monde et qu'il a vécu un demi-siècle de plus </i><span style="font-size: xx-small; font-style: italic;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;"><i>Article cité.</i></span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;"><i>).</i></span><o:p></o:p></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Certes il ne nie pas la vénalité de Danton mais il nie
qu'elle ait un rapport quelconque avec sa mort. Si Danton est mort sous
Robespierre, il aurait très bien pu mourir sous Staline, victime du même
emballement totalitaire. L'histoire « explicative » nous entraînerait donc dans
la reconnaissance d'une causalité par fanatisme ; et c'est pourquoi toute
interrogation sur la nature des liens qui existeraient entre l'argent et la
politique serait rejetée comme impertinente !</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le principal effet du film de Wajda, c'est justement de
mettre entre parenthèses cela même qui avait été considéré comme déterminant
par Mathiez, suivi en cela par Lefebvre, à savoir le rôle de l'argent, de
l'appropriation, du profit, dans la caractérisation d'une politique bourgeoise,
celle que défendait Danton notamment. Après la mort de Robespierre, les
brochures de propagande thermidoriennes se gardaient bien d'attirer l'attention
sur ces points « délicats » et préféraient opposer, en un stéréotype qui aura la
vie dure, l'homme de la modération, de la clémence et de l'Indulgence, Danton,
au chef des « cannibales » et des « buveurs de sang », le « tyran » Robespierre.
Nous connaissons au moins la réaction de Babeuf devant une brochure de ce genre
:<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span><i><span>On veut évidemment faire diversion aux larmes bien justes
que le Peuple répand sur la tombe de ses meilleurs et plus sincères amis. On
veut lui donner le change, en s'efforçant de faire passer ces regrets sur le
souvenir de Danton. Quelle différence entre Danton, le patron de tous les
zélateurs de la République des riches, et ceux dont tous les actes et les
discours ne respiraient que l'amour du vrai Peuple et de l'Egalité ! Danton
aimait la République à la façon du boucher Legendre, son in¬ time ami. Il la
voulait, pour mettre les révolutionnaires à la place des princes et gros
seigneurs (...). Nous valons bien d'Artois et d'Orléans, disaient, d'après leur
maître, ces scélérats entre eux. Oui, répétait constamment Danton ; à chacun
son tour. La Révolution est pour ceux qui l'ont faite. Il faut que les
révolutionnaires prennent la place de ceux qu'ils ont culbutés que, comme eux,
ils aient de l'or, du bien, des terres, des palais, de belles courtisanes et
tous les plaisirs réunis</span><span style="color: #2b00fe;"> <span style="font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial;">Le Tribun du Peuple, n° 40, du 24 février 1796, note (Coll. 10/18, pp. 343-344).</span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">)</span></i></span></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>S'il est vrai que le film de Wajda n'use pas du stéréotype
thermidorien d'un Robespierre sanguinaire, il n'en reste pas moins que pour
Danton il fait un silence presque complet sur ce qui pourrait caractériser
socialement et économiquement sa revendication de clémence et de modération. En
effet les rares allusions à sa fortune peuvent être facilement mises au compte
d'un tempérament, plutôt que d'une politique. Il s'agit là d'une constante du
film, puisque la politique de Robespierre est référée sans cesse à sa
constitution physique — maladive, froide et abstinente ! Rien à voir avec le
bon vivant plein d'énergie virile qu'était Danton et auquel le cinéaste ne
manque pas de payer son tribut.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Furet aurait pu se récrier devant une telle
psychologisation, digne de Carlyle ou de Taine. Au lieu de le faire, il a
cautionné l'escamotage des enjeux politiques derrière une représentation
réduite pour l'essentiel à des conflits de personnes. La vénalité de Danton
n'est plus un symptôme de sa politique mais un attribut de son humanité. Et
cette caution du journaliste Furet n'est pas un trait nouveau ou de circonstance
: l'historien qu'il est avait admis depuis longtemps que cette vénalité n'avait
rien à nous apprendre d'essentiel. Dans son histoire de La Révolution française écrite avec Denis Richet, chacun pourra retrouver cette mise au point, à propos
de Danton :<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i><span>Le plus réaliste des hommes politiques de la Convention ? Le
plus vénal des aventuriers ? Longtemps enfermé dans ce dilemme, le « problème
Danton » a été, par là-même, mal posé. La vénalité est aujourd'hui démontrée,
grâce aux documents notariaux, mais que prouve-t-elle ? On voit mal les
services que Danton a pu rendre à la contre-révolution, alors que ceux dont il
a fait bénéficier la cause révolutionnaire sont éclatants. L'histoire après
tout, n'est pas une école de morale <span style="color: #2b00fe; font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">La Révolution Française, Réalités-Hachette, 1965 ; réédition Marabout, n° 299, 1979, ch. 7, p. 213.</span></span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;"><span style="font-size: xx-small;">)</span>.</span></i></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Dans la mesure où cette argumentation a trouvé assez vite
des échos, elle mériterait une grande discussion. Ainsi sous la plume de Gérard
Walter je retrouve le même dispositif rhétorique, presque à la lettre :<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i><span><span style="color: #2b00fe;"> </span>Car enfin, qu'est-ce que Danton ? Que lui demandons-nous ?
Que cherchons-nous en abordant son ombre posthume ? Est-ce de savoir combien
d'argent il a gagné au cours de sa carrière politique, et comment ? Ou quels
sont les services qu'il a rendus à la Révolution ? Si l'on entend le juger sous
ce dernier rapport, ce n'est pas le bilan de sa fortune qu'il y a lieu de
dresser, mais celui de ses actes (...) <span style="color: #2b00fe; font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial;">Actes du Tribunal Révolutionnaire, Le procès de Danton (Mercure de France, 1968, pp. 404-405).</span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">).</span></i></span></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Nous sommes confrontés à un nouveau discours qui peut
devenir bien vite un lieu commun de la Nouvelle Histoire. Outre qu'il ne peut
servir que les nouvelles tendances de l'idéologie libérale, il ne correspond
pas à un réquisit épistémologique d'une science historique fondée sur la
curiosité effective.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Bien curieux, tout au contraire, un raisonnement qui peut
faire écrire au même Gérard Walter:<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i><span>Si l'on est en mesure d'établir que l'activité de Danton a
contribué effectivement au triomphe de la Révolution, peu importe s'il a reçu
de la Cour ou ailleurs 30 000 livres, ou 300 000, ou même 3 millions <span style="color: #2b00fe; font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: arial;">Idem, p. 405.</span><i style="font-family: arial;"><span style="color: #2b00fe;">).</span></i></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>La ligne de démarcation entre savoir et indifférence passe
bien en un point sensible de l’explication historique. Admettons qu'il ne
faille plus commémorer ni transformer l'histoire en « école de morale » !
Doit-on pour autant tirer un trait sur les comptes de Danton et renoncer à voir
clair sur l'inspiration profonde de sa politique ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Attaquer la « corruption » de Danton ce n'est pas seulement
se situer sur le terrain d'un moralisme étroit, utopique à force de rigueur ;
c'est aussi faire éclater la contradiction principale d'une bourgeoisie qui a
volontiers recours à la moralisation alors qu'elle-même n'est préoccupée que de
ses profits. La IIIe République préférait imaginer Danton honnête pour ne pas
avoir à « expliquer » sa politique réelle. C'est en prenant au sérieux le
discours moral de la bourgeoisie que Mathiez a pu jeter un regard neuf sur les
pratiques qu'elle tend à couvrir de ce discours : Danton était son « idole » ;
elle s'en est trouvée brisée ! Aujourd'hui, certains historiens voudraient
renvoyer la vénalité aux marges de l'histoire, dans un en deçà qui ne
concernerait que notre jugement éthique personnel.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>8. Morale ou politique ?</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'Epistémologie historique de la « curiosité intellectuelle »
n'aurait donc pour résultat que d'oblitérer l'interrogation sur les rapports de
la morale et de la politique ; plus encore de produire la dissociation de ces
domaines. Sans entrer dans une plus longue controverse, je ferai trois séries
de remarques :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>1°) Machiavel a exploré cette voie d'une dissociation
radicale entre morale et politique, et sa démarche ne manque pas de pertinence.
Encore faudrait-il observer que Machiavel lui-même n'ignorait pas le poids réel
de la morale : sans donner, bien sûr, raison aux « prophètes désarmés » contre
les « prophètes armés », il intégrait la morale aux rapports de force eux-mêmes
; et le Prince était invité à en tenir compte : sinon, pourquoi aurait-il eu à
être « parfait simulateur et dissimulateur » ? Si l'action politique n'a pas à
répondre, selon Machiavel, à des fins morales, du moins est-il certain que la
morale des acteurs en présence n'est pas en dehors du jeu : c'est un élément de
réalité.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Au nom de quelle réflexion politique peut-on esquiver cet
élément de réalité ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>2°) En abordant la question de la morale, il serait
nécessaire aussi de dire de quelle morale on parle. Dire que l'histoire n'a pas
à être « une école de morale » est une affirmation ambiguë : pertinente si l'on
veut dire que l'histoire n'est pas un champ d'expérience pour les valeurs
morales de l'historien qui l'étudié ; beaucoup moins si l'historien entend ne
jamais prendre en compte les conditions morales dans lesquelles les actions des
hommes s'exercent à une époque donnée. La « morale » de Robespierre n'est pas la
même que celle de Danton ; elle diffère aussi de celle des sans-culottes, ou
des masses paysannes : chaque « morale » rend possible certaines choses en même
temps qu'elle en interdit d'autres, exprimant à sa manière le réel qui en
constitue l'horizon comme aussi le support.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Quelle histoire « explicative » faut-il invoquer pour ne pas
voir que la « morale » de Robespierre était loin de rendre les mêmes « services »
à la Révolution que celle, plus souple, de Danton ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>3°) Enfin, si l'on tient à récuser l'interrogation « morale »
sur la vénalité de Danton, il faut bien voir que cela revient pratiquement à ne
voir là qu'une affaire strictement privée. N'y aurait-il pas de rapport
organique entre une politique et les intérêts qu'elle sert ? A supposer que la
« corruption » de Danton soit exceptionnelle — ce qu'elle n'est pas, surtout
parmi les amis de Danton —, à supposer même qu'elle ne soit pas un bon exemple
des profits réalisés, disons, plus régulièrement, par la bourgeoisie
d'affaires, petite ou grande, à cette époque ; à tout le moins ce type
d'enrichissement serait un symptôme à ne pas négliger !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Entre ceux qui voulaient s'enrichir par la Révolution et
ceux qui, du sein même de la bourgeoisie, voulaient les brider, il y a plus
d'une nuance. Quel historien peut-il accepter d'escamoter ce point fondamental
? Sans doute Robespierre et Saint-Just, avec d'autres, couraient-ils au-devant
de contradictions de moins en moins maîtrisables, en osant accuser, dès
l'instauration du Gouvernement Révolutionnaire, ceux pour qui « le patriotisme
est un commerce des lèvres » et pour qui, simultanément, « le gouvernement est
la caisse d'assurance de tous les brigandages et de tous les crimes » <span style="font-size: x-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;">Rapport de Saint-Just sur le Gouvernement Révolutionnaire (19-10-1793).</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;">).</span> Du
moins leurs options « morales » risquaient-elles de faire sérieusement obstacle
à ceux-ci, qui avec Danton, voulaient « relever le commerce et l'industrie de
leurs ruines par une liberté sans limites » <span style="font-size: xx-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Témoignage de Gohier (cité par Walter, op. cit., p. 410)</span>, concordant avec d'autres, notamment celui de Garat.</span><span style="font-family: arial;">), en un mot se déclaraient,
bien dissimulés derrière un discours d'indulgence, farouches partisans d'un
libéralisme agressif et antipopulaire. N'est-ce pas ceux-là qui après Thermidor
firent régner une terreur plus meurtrière que la Terreur de 1793-1794 ?</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"> </span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>9. La fin de l'histoire</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Même en tenant compte aujourd'hui des correctifs apportés
par Lefebvre et quelques autres, il est difficile de vouloir « ignorer »
l'éclairage apporté par Albert Mathiez sur la politique de Danton. Personne n'a
pu entamer valablement ses analyses et le dernier historien à reprendre le
dossier Danton, Frédéric Bluche n'a pas hésité à écrire au début de son livre
: <o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><i><span><span style="color: #2b00fe;"> </span>Si Mathiez s'est laissé emporter, la raison était
insuffisante pour écarter ses arguments les plus gênants</span><span style="color: #2b00fe;"> <span style="font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Danton (Librairie Acad. Perrin, avril 1984, p. 10).</span></span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;"><span style="font-size: xx-small;">)</span></span></i></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;">et à ajouter en conclusion :<o:p></o:p></span></p>
</div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span><i><span>Malgré les pièces et démonstrations accablantes apportées
par Mathiez (...), malgré l'éblouissante synthèse, sévère mais nuancée, de G.
Lefebvre, les thèses d'Aulard et de ses disciples ont la vie dure. Elles
l'emportent encore largement dans la conscience historique des Français.
L'immense talent du cinéaste polonais Wajda, auteur d'un Danton somptueux mais
partial {1983) n'aura rien fait pour clarifier le débat</span><span style="color: #2b00fe;"> </span></i></span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;"><span style="font-size: xx-small;">(</span></span></i></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: xx-small;">Danton (Librairie Acad. Perrin, avril 1984, p. 487).</span></span></p></div></div></blockquote><div style="text-align: center;"><div style="text-align: justify;">
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Bien entendu, il est prudent de penser que l'histoire de
Danton n'est pas achevée ; mais il n'est pas absurde de penser qu'elle a trouvé
son terme en recevant ses caractérisations les plus essentielles du travail
d'Albert Mathiez. Tant qu'on ne produira pas de pièces nouvelles ni d'arguments
invalidants contre son dossier, il sera loisible à tout un chacun de considérer
qu'il y a là quelque chose d'incontournable.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Bien sûr, on pourra regretter une politique culturelle qui,
loin de pallier l'amnésie historique, tend à la perpétuer. On pourra aussi
regretter que des historiens comme François Furet aient cru bon de cautionner
l'entreprise de dénégation en quoi consiste principalement le film.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mais il serait dommage que ces regrets ne nous amènent qu'à
désapprouver une simple opinion <span style="font-size: x-small;">(que nous ne partagerions pas).</span> Le dossier
Danton n'est pas un débat d'opinion. Et François Furet lui-même n'a pas accordé
son admiration à un point de vue qu'il partageait sans laisser entendre qu'il
reposait sur une démarche soigneusement contrôlée : quand il parle d'un « anachronisme
vaincu » à propos du film de Wajda, il élève cette œuvre au-dessus de tous
les livres d'histoire, et, ce faisant, il lui confère une dignité
épistémologique particulière. Wajda et son scénariste accèdent à l'histoire
« explicative » qu'il défend tandis que Mathiez est rejeté dans les oubliettes
de « l'histoire commémorative ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Toutefois, si l'on veut réhabiliter Danton, le présenter
sous un angle nouveau, encore faut-il satisfaire aux mêmes épreuves matérielles
et argumentatives que Mathiez !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il nous a semblé que la « mutation du savoir historique »
annoncée par Furet était à ce prix et qu'une curiosité intellectuelle qui ne
serait pas fermement décidée à se contrôler elle-même au contact des documents
et matériaux amassés, y compris par ses adversaires, ne vaudrait pas mieux
qu'une opinion, tout en paraissant plus prestigieuse.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>Source :</b><br /><a href="https://www.persee.fr/doc/raipr_0033-9075_1985_num_74_1_2440#raipr_0033-9075_1985_num_74_1_T1_0110_0000" target="_blank"><span style="font-size: x-small;">https://www.persee.fr/doc/raipr_0033-9075_1985_num_74_1_2440#raipr_0033-9075_1985_num_74_1_T1_0110_0000</span></a></span></p><p class="MsoNormal" style="background-color: white;"><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></p><p class="MsoNormal" style="background-color: white;"><span style="font-family: arial;"><b>Voici pour vous donner une idée, la bande annonce du film de Wajda :</b></span></p><p class="MsoNormal" style="background-color: white;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Vous comprendrez très vite que le film ne s'embarrasse pas de la vérité historique et qu'il constitue avant tout une charge contre Robespierre, accusé d'aimer le peuple, sans en être, alors que Danton, lui, est véritablement proche du peuple, puisqu'il en partage les passions bonnes et mauvaises...</span></p></div>
<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="10" class="MsoNormalTable" style="background: white; text-align: justify; width: 709px;">
<tbody><tr>
<td style="padding: 1.5pt;" valign="top">
<p class="MsoNormal"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/PpQhb7zdY48" width="320" youtube-src-id="PpQhb7zdY48"></iframe></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p>
</td>
</tr>
</tbody></table>
</div><p>
</p><p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p></div></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-36586117678899269172022-09-21T03:00:00.086-07:002023-09-21T07:39:15.673-07:00Valmy ? Quelques précisions s'imposent.<p><span style="color: red; font-family: arial;"> Article mis à jour le 21 septembre 2023</span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir0xP_IuV7FobPJIIlhF2kaWMYxMpMdO2U2wa5hCZiljNcf2_zF-JcX5w5o3YRkxXasUung5eGOfUH917qznYDIBqdm8Y_lY6EPXJtIj54YPtbPVlMgcirtmcZiMhcgmsBXeeA24Kz9uYpaodMxIgbtylMFtyUFaUyaklhJvjfXhX4KooLmnRI0vol/s732/Feron_-_Le_Duc_de_Chartres_%C3%A0_Valmy_(1792).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="476" data-original-width="732" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir0xP_IuV7FobPJIIlhF2kaWMYxMpMdO2U2wa5hCZiljNcf2_zF-JcX5w5o3YRkxXasUung5eGOfUH917qznYDIBqdm8Y_lY6EPXJtIj54YPtbPVlMgcirtmcZiMhcgmsBXeeA24Kz9uYpaodMxIgbtylMFtyUFaUyaklhJvjfXhX4KooLmnRI0vol/s320/Feron_-_Le_Duc_de_Chartres_%C3%A0_Valmy_(1792).jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Le Duc
de Chartres, futur roi Louis-Philippe, et son frère, le Duc de Montpensier, rendent compte de la bataille de Valmy au Maréchal de Rochambeau, près du
moulin de Saint-Sauve, le 20 septembre 1792.<br />Peinture d'Éloi Firmin Féron,
ministère de la Défense.</span></td></tr></tbody></table><br /><p></p><p><b style="font-family: arial;"><span style="font-size: medium;">La bataille de Valmy n'est pas vraiment finie.</span></b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span> </span><span style="font-family: arial;">Chaque fois que je publie mon article sur <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/09/20-septembre-1792-valmy.html" target="_blank"><b>Valmy</b></a>, j'ai droit
à un ou deux petits commentaires gentils ou pas, minimisant l'importance de
cette première victoire de l'armée révolutionnaire le 20 septembre 1792.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Cela n'a pas manqué hier, quand quelqu'un m'a dit que cela
n'avait été qu'une petite canonnade et que l'issue de la bataille avait été
arrangée entre Francs-maçons des deux camps.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmIdJsPUgELhKv9pEYvFyUnydLL-VdQOPRH_88o2kSdbsDGkQRlfeHuqziw97Y7dXMLBvgfy3nOqrV-eZMoqLuv6ENr2V7UTovVQAfLcJC_HFdznkoYFqlI2gGm2ppLatfG1hT68EijirbaIIVPCN3Jxxe05Kfon_gyZfwvchCQidib3-aKntovdJS/s2062/M%C3%A9moires_de_Jeau-Fran%C3%A7ois_Godard_p25.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1070" data-original-width="2062" height="166" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmIdJsPUgELhKv9pEYvFyUnydLL-VdQOPRH_88o2kSdbsDGkQRlfeHuqziw97Y7dXMLBvgfy3nOqrV-eZMoqLuv6ENr2V7UTovVQAfLcJC_HFdznkoYFqlI2gGm2ppLatfG1hT68EijirbaIIVPCN3Jxxe05Kfon_gyZfwvchCQidib3-aKntovdJS/s320/M%C3%A9moires_de_Jeau-Fran%C3%A7ois_Godard_p25.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">"Petite canonnade"</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal"></p><div style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><span style="font-size: medium;">La "petite canonnade, ou le mythe chevaleresque des
belles morts.</span></b></div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;"> Effectivement, Valmy n'a été principalement "<i><span style="color: #2b00fe;">qu'une canonnade</span></i>". Mais vous
comprendrez mieux en lisant le texte ci-dessous, pourquoi une victoire par
canonnade ne pouvait pas impressionner les contemporains de Valmy. Il est
extrait d'un document rédigé par <a href="https://www.openedition.org/38676" target="_blank"><b>Élise Meyer</b></a>, intitulé "<b><a href="https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03628732/document" target="_blank">Valmy, la victoire à contretemps</a></b>", publié aux Annales historiques de la Révolution française.
Le document est contemporain, documenté et critique, ce qui devrait plaire à ceux qui me
reprochent parfois l'ancienneté de mes sources. 😉</div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Extrait du texte :</div></span><p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">
"Or Valmy n'a été qu'une canonnade. Malgré la modernité de cet
affrontement à l'artillerie de plusieurs heures, l'utilisation de cette
dernière est peu mise en valeur dans la rhétorique patriotique : la guerre doit
être gagnée par des hommes qui ont vécu dans leur chair le combat, qui ont
donné des coups et qui en ont reçu. Cela est confirmé par les parades de
blessés, ainsi que par la célébration des martyrs ou perçus comme tels, comme
Beaurepaire lors la campagne de l'Argonne. Outre la manière dont s'est déroulé
l'affrontement, celui-ci n'a de plus occasionné que peu de morts, ce qui ne
fait donc guère impression sur les contemporains. Néanmoins, cette mythologie
guerrière du combat sanglant à l’arme blanche s’imbrique dans un système
idéologique plus large, dont les racines remontent selon Hervé Drévillon aux
valeurs issues des romans de chevalerie comme le goût de la prouesse et du coup
d’éclat. Le rejet des armes à feu explique selon lui l’irrationnalité de
certaines décisions militaires françaises jusqu’à la fin du XIXe siècle, comme
le sacrifice inutile des cuirassiers à Reichshoffen en 1870. Au moment de
Valmy, le décalage entre les valeurs militaires chevaleresques et le
perfectionnement des armes à feu est donc particulièrement perceptible au sein
de l’opinion, puisqu’elle ne peut considérer un combat à l’artillerie comme un
événement décisif."</span></i></p></blockquote><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>
Source :</b> <a href="https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03628732/document" target="_blank"><b><span style="font-size: x-small;">https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03628732/document</span></b></a><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ce texte évoque la charge inutile de <a href="https://www.histogames.com/HTML/chronologie/epoque_contemporaine/guerre-franco-prussienne/batailles/reichshoffen.php" target="_blank"><b>Reichshoffen</b></a> du 6 août 1870. Cela m'a aussi fait penser à la <a href="https://www.francetvinfo.fr/societe/guerre-de-14-18/le-22-aout-1914-jour-le-plus-sanglant-de-l-histoire-de-france_606567.html" target="_blank"><b>bataille de Rossignol</b></a>, le 22 août 1914, quand l'état-major envoya mourir
inutilement 27.000 soldats français en les faisant archaïquement charger à la
baïonnette, en pantalons rouges, devant les modernes mitrailleuses allemandes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDdZ22yZS6cPCFRvfm5aJ94WPhQS8kZS0sz9w7OVlRt0gFt-7VBABWMm-tXw-X6ShLRcjfcCLHD78UFlPwLJHN3TxnggfVsV7uqFilF0hxChhlxF77V1dPxkwCUSCAhjbx3dEJySGe05T9Io1_Qx8BhiEimfDfal8PaR52FPmpkjm7fwtjjqnyRVDq/s1855/La_charge_des_cuirassiers_de_T._L%C3%A9vigne_(mus%C3%A9e_de_la_bataille_du_6_ao%C3%BBt_1870,_Woerth).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1855" height="207" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDdZ22yZS6cPCFRvfm5aJ94WPhQS8kZS0sz9w7OVlRt0gFt-7VBABWMm-tXw-X6ShLRcjfcCLHD78UFlPwLJHN3TxnggfVsV7uqFilF0hxChhlxF77V1dPxkwCUSCAhjbx3dEJySGe05T9Io1_Qx8BhiEimfDfal8PaR52FPmpkjm7fwtjjqnyRVDq/s320/La_charge_des_cuirassiers_de_T._L%C3%A9vigne_(mus%C3%A9e_de_la_bataille_du_6_ao%C3%BBt_1870,_Woerth).jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">La charge des cuirassiers à Reichshoffen.</span></td></tr></tbody></table><br /></div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;">(Le massacre du 22 août 1914 :</span><br /><a href="https://www.francetvinfo.fr/societe/guerre-de-14-18/le-22-aout-1914-jour-le-plus-sanglant-de-l-histoire-de-france_606567.html" target="_blank"><b><span style="font-size: x-small;">https://www.francetvinfo.fr/societe/guerre-de-14-18/le-22-aout-1914-jour-le-plus-sanglant-de-l-histoire-de-france_606567.html</span></b></a> )</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>L'armée française a souvent été en retard d'une guerre. A Valmy, ce fut le
contraire grâce <a href="https://www.musee-armee.fr/collections/explorer-les-collections/portofolios/le-systeme-gribeauval.html" target="_blank"><b>aux canons</b></a> de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Vaquette_de_Gribeauval" target="_blank"><b>l'ingénieur Gribeauva</b></a>l, les <a href="https://www.fonderie-piwi.fr/post/2016/08/04/Gribeauval-ou-les-d%C3%A9buts-de-la-standardisation-industrielle" target="_blank"><b>meilleurs canons de
l'époque</b></a>, qui firent souvent la différence sur les champs de batailles révolutionnaires et napoléoniennes.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-CgKoRvtIfQnF4dseqOjR33EtFrGu-YS0tWBuWZY2VI8XMcq7qeJpkcjYP_OFCZ1ttTVAP11UaLEwRRp0fzFiHcQzkYE7H4NM8xzBpqIWo95Yz0sQJ5F9Mcz97zjG-VeJHOJI3xDkgY6fr0MQTIORkaVLYFHwt5pEralLARPKqkHVaWZyIyqhZfbh/s1193/canon_Gribeauval.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="844" data-original-width="1193" height="226" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-CgKoRvtIfQnF4dseqOjR33EtFrGu-YS0tWBuWZY2VI8XMcq7qeJpkcjYP_OFCZ1ttTVAP11UaLEwRRp0fzFiHcQzkYE7H4NM8xzBpqIWo95Yz0sQJ5F9Mcz97zjG-VeJHOJI3xDkgY6fr0MQTIORkaVLYFHwt5pEralLARPKqkHVaWZyIyqhZfbh/s320/canon_Gribeauval.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Canon "Gribeauval"</td></tr></tbody></table><br /><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">La légende noire</span> <span style="font-size: x-small;">(ou <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Forgerie" target="_blank">la forgerie</a> en histoire).</span></b></div></span><span style="font-family: arial;"><o:p></o:p></span><p></p><p class="MsoNormal"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il faudra un jour prochain que je rédige un article dédié à la construction de la légende noire de la Révolution française. A noter que cette légende noire servit de terreau, ou plutôt de fumier, pour nombre de nos théories complotistes contemporaines, mettant régulièrement en accusation les Francs-Maçons et les Juifs. Mon <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/20-juillet-1789-deputation-saint.html" target="_blank"><b>article du 20 juillet 1789</b></a> en donne tout de même un bon aperçu.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>N'oublions pas que ce sont d'abord des historiens royalistes
qui les premiers ont écrit sur la Révolution, et ce, dans un esprit de revanche, bien sûr. L'objectif principal était de salir le souvenir de la Révolution. Ils
ont vraiment bien travaillé puisque la légende noire qu'ils ont forgée continue
de subjuguer les héritiers ingrats de ladite Révolution. Quelques histrions en font même leurs choux gras en faisant pleurer le bon peuple sur les malheurs de l'aristocratie, grâce à de complaisantes émissions de télévisions et de livres mal écrits !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> Autant de r</span>aisons pour lesquelles,
chaque fois que j'évoque Valmy, quelqu'un me parle soit de Francs-maçons, soit
de l'achat de la victoire par Danton avec les <a href="https://www.pariszigzag.fr/secret/histoire-insolite-paris/1792-cambriolage-garde-meuble" target="_blank"><b>bijoux volés de la couronne de France</b></a>. Je m'attends à ce qu'un jour quelqu'un
évoque aussi les <a href="https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah-2013-1-page-23.htm" target="_blank"><b>Juifs</b></a>, les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ories_du_complot_Illuminati" target="_blank"><b>Illuminati</b></a> ou <a href="https://www.ladepeche.fr/2021/07/08/les-reptiliens-une-theorie-du-complot-qui-a-la-peau-dure-9659134.php" target="_blank"><b>les Reptiliens</b></a> !</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1QpEpbtWH4MQDRK1Jofb38b3u4vuSwmbBikHI80mTcramrzauY6IGoiZe8VvIO2l2Vvfa9F9KONyi7efAVyhVyHAxYr93xJhxDvOuthxocgq9H6QYx-baAQNi93mKtchsbYfDFeL8fhA_Z3iTp0mkYfek0le0aUc8M5YUmiR0qDOPHoFwpCdYgH7p/s3286/Cantini%C3%A8re_en_route_pour_Valmy_01r.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1636" data-original-width="3286" height="159" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1QpEpbtWH4MQDRK1Jofb38b3u4vuSwmbBikHI80mTcramrzauY6IGoiZe8VvIO2l2Vvfa9F9KONyi7efAVyhVyHAxYr93xJhxDvOuthxocgq9H6QYx-baAQNi93mKtchsbYfDFeL8fhA_Z3iTp0mkYfek0le0aUc8M5YUmiR0qDOPHoFwpCdYgH7p/s320/Cantini%C3%A8re_en_route_pour_Valmy_01r.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Volontaires en route vers Valmy</span></td></tr></tbody></table><br /></div><div style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><span style="font-size: medium;">Résistance nationale.</span></b></div><span style="font-family: arial;">
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Lorsqu'on lit le tome 2, "Valmy" de la série d'ouvrages concernant
"Les guerres de la Révolution" de l'historien du 19ème siècle, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Chuquet" target="_blank"><b>Arthur Chuquet</b></a>, on découvre avec surprise la résistance qu'opposèrent aux Prussiens,
les paysans des Ardennes !</div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Le jeune prince Charles de Ligne évoqua cette résistance
imprévue dans une lettre inachevée que l'on trouva sur lui, après qu'il eut été
tué en chargeant une batterie française le 14 septembre 1792.</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Lisez l'extrait ci-dessous (page 121) :</div></span><p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">(…) Ils laissaient au nombre des morts le prince Charles Joseph - Emmanuel de
Ligne. Il avait reçu deux balles en chargeant, lui neuvième, une batterie
française de trois canons qui s'était portée trop avant, sans être soutenue par
l'infanterie. Il tomba de cheval et rendit l'âme presque aussitôt ". On le
fouilla ; on trouva dans sa poche une lettre inachevée qui révélait la triste
situation de l'armée des alliés ; elle fut publiée dans le Moniteur. « Nous
commençons, disait le prince, à être assez las de cette guerre où Messieurs les
émigrés nous promettaient plus de beurre que de pain. Mais nous avons à
combattre les troupes de ligne dont aucune ne déserte, les troupes nationales
qui restent, tous les paysans qui sont armés ou tirent contre nous ou nous
assassinent quand ils trouvent un homme seul ou endormi dans une maison. Le
temps, depuis que nous sommes en France, est si détestable que tous les jours
il pleut à verse et les chemins sont si impraticables que dans ce moment nous
ne pouvons retirer nos canons. De plus, la famine ; nous avons tout le mal
imaginable pour que le soldat ait du pain, et la viande manque souvent. Bien
des officiers sont cinq, six jours sans trouver à manger chaud ; nos souliers
et capotes sont pourris, et nos gens commencent à être malades. Les villages
sont déserts, et ne fournissent ni légumes, ni eau-de-vie, ni farines. Je ne
sais comment nous ferons et ce que nous deviendrons, Quelquefois on se donne le
petit plaisir, comme moi ......»</span></i></span></div><p></p></blockquote><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Source :</b> Arthur Chuquet "Les guerres de la révolution" Tome 2, Valmy,
page 121 : <a href="https://play.google.com/books/reader?id=aSpLAAAAMAAJ&pg=GBS.PA120&hl=fr" target="_blank"><b><span style="font-size: x-small;">https://play.google.com/books/reader?id=aSpLAAAAMAAJ&pg=GBS.PA120&hl=fr</span></b></a><br /><br /></span></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh85btvORwemzuq-cigydZrPL7RQefRoQHezXjc5Y7sXxzwiFVyyYDg81h05zsOa2qo9-p6qbsKEPR_-IXfxhvPETFpvTEKCOeJ7o_o-TSINXmlaFV78Ahr1EbCYmYLV0uukrtSAt0jZ5wDl_UuhOi7VGi9eX-xT0CyXT8qaDAKBTPfyl5EZO_5zu6J/s862/Prince_Charles_de_Ligne.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="862" data-original-width="689" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh85btvORwemzuq-cigydZrPL7RQefRoQHezXjc5Y7sXxzwiFVyyYDg81h05zsOa2qo9-p6qbsKEPR_-IXfxhvPETFpvTEKCOeJ7o_o-TSINXmlaFV78Ahr1EbCYmYLV0uukrtSAt0jZ5wDl_UuhOi7VGi9eX-xT0CyXT8qaDAKBTPfyl5EZO_5zu6J/w256-h320/Prince_Charles_de_Ligne.jpg" width="256" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Le prince Charles de Ligne</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>L'attitude de la noblesse française.</b></span></div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><span> </span>Le Prince Charles de Ligne était Belge, raison pour laquelle je n'accablerai
pas ce jeune homme élevé par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Joseph_de_Ligne" target="_blank"><b>son père</b></a> dans le plaisir de guerroyer. Apprenez
que celui-ci s'adonnait également au plaisir de l'estampe. (<a href="https://www.brepolsonline.net/doi/pdf/10.1484/J.IMA.3.5" target="_blank"><b>Lire ce document</b></a> et regarder <a href="https://neptun.unamur.be/s/neptun/item/2117#?c=0&m=0&s=0&cv=0" target="_blank"><b>ici ses eaux fortes</b></a>).</div><o:p></o:p></span><p></p><p></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> Quant à la noblesse française, t</span>ous ses représentants n'avaient pas trahi la France
en rejoignant les quelques nobles réfugiés à Coblence. Beaucoup furent même dès le début, d'ardents participants de la Révolution.</span></div><div style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmGSckeC_d1-C5eNrKTjZWfV8OhrXbW_H39_S_UX2YIT12CgkXQfkQyHPrxXfI4Gw8e9tilhHpwo89ttme5ztiY-x7eG_Lrp2ZvqveaJoAplFqPKnj4yz2AHi-Fsy1yTtVJ7yTFpwNjwwpaco8s7xPUpHDP_zXjItTGsW2OlK6f9r-Z0IwJnYPSDnn/s6049/92_%C3%A9migrants_gazetier_coblentz.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="4625" data-original-width="6049" height="245" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmGSckeC_d1-C5eNrKTjZWfV8OhrXbW_H39_S_UX2YIT12CgkXQfkQyHPrxXfI4Gw8e9tilhHpwo89ttme5ztiY-x7eG_Lrp2ZvqveaJoAplFqPKnj4yz2AHi-Fsy1yTtVJ7yTFpwNjwwpaco8s7xPUpHDP_zXjItTGsW2OlK6f9r-Z0IwJnYPSDnn/s320/92_%C3%A9migrants_gazetier_coblentz.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Estampe caricaturant les nobles émigrés à Coblence</span></td></tr></tbody></table><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le roi Louis-Philippe, par exemple,
garda toujours un souvenir ému de cette "affaire de Valmy" comme on
l'appela à l'époque <span style="font-size: x-small;">(avant de réaliser l'importance de celle-ci)</span>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Au cours de cette campagne
révolutionnaire de septembre 1792, Louis-Philippe était alors Duc de Chartres et il
commandait une brigade de cavalerie composée du 14e et du 47e régiment de
dragons. Son jeune frère, le Duc de Montpensier lui servait d'aide de camp.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div>
<span style="line-height: 107%;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Souvenirs de Louis Philippe</span> :</b></span><span style="font-family: arial; font-size: 11pt;"> </span><a href="https://valmy.hypotheses.org/tag/louis-philippe" style="font-family: arial;" target="_blank"><b><span style="font-size: x-small;">https://valmy.hypotheses.org/tag/louis-philippe</span></b></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5en38MHd-CnbwzLgmbLbs2ixfCd5hF43ZYu1RETSodDFZ00rcYT3vZPyhko7kxdHAtll4gkIThFs8QNTQ9LDrAYmrZiwZbRl0EYMUw5FmGKK93Ell9Itf71KDjC8bhUNO-Vl7m4BHLL4a2WHSIVk96kmTFU4BbeKvKgXpb7zHnvo5ATpC25voxgN9/s600/duc_de_chartres.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="451" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5en38MHd-CnbwzLgmbLbs2ixfCd5hF43ZYu1RETSodDFZ00rcYT3vZPyhko7kxdHAtll4gkIThFs8QNTQ9LDrAYmrZiwZbRl0EYMUw5FmGKK93Ell9Itf71KDjC8bhUNO-Vl7m4BHLL4a2WHSIVk96kmTFU4BbeKvKgXpb7zHnvo5ATpC25voxgN9/s320/duc_de_chartres.jpg" width="241" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Le jeune Duc de Chartres, futur roi Louis Philippe</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> "</span>Le jeune Louis Philippe d'Orléans, duc de Chartres, calme et
bien visible sur son cheval au milieu de la tourmente, prêta son concours aux
officiers de ligne pour raffermir et reformer leurs bataillons. Âgé de
seulement 19 ans, le rang élevé du duc en tant que commandant de division était
dû à son statut de fils du duc d'Orléans, l'un des hommes les plus riches de
France et le chef de la branche cadette de la famille royale. "Je
n'ai jamais vu un général aussi jeune que vous", déclara Dumouriez lors de
leur première rencontre. « Je suis le fils de celui qui vous a nommé
colonel et je suis entièrement à votre service », répondit le duc."</span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;">Source : <span style="font-size: x-small;"><b><a href="https://weaponsandwarfare.com/2018/05/18/louis-philippe-dorleans-duke-of-chartres-at-valmy/" target="_blank">https://weaponsandwarfare.com/2018/05/18/louis-philippe-dorleans-duke-of-chartres-at-valmy/</a></b></span></span></p></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhc3Hf9T4z11snJlU8_EiI0LHhblugSmqbH9lx-8wZfShJABMN-I0_scgfm1615NgADNXRK61TEhRU7AVXX6awI6x1IxEuyKXQ_fNch0-R9oJ66UFzdVHjiqShiLx9pjn0Y2G4yH9FGxdKHknh84wDaCNdlFKSxxgT4nIc-Wy3XkoXsKPNNTDs9sdof/s500/campement.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="302" data-original-width="500" height="193" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhc3Hf9T4z11snJlU8_EiI0LHhblugSmqbH9lx-8wZfShJABMN-I0_scgfm1615NgADNXRK61TEhRU7AVXX6awI6x1IxEuyKXQ_fNch0-R9oJ66UFzdVHjiqShiLx9pjn0Y2G4yH9FGxdKHknh84wDaCNdlFKSxxgT4nIc-Wy3XkoXsKPNNTDs9sdof/s320/campement.png" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Campement militaire au 18ème siècle</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.6667px;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt;"> </span>Parmi tous les régiments présents à Valmy, seuls deux étaient des régiments de
volontaires et tous les autres étaient des régiments de la vieille armée de
ligne de l'ancien régime. Je vous invite à lire ci-dessous ce qu'expliqua le
général <a href="https://wikimonde.com/article/Blaise_Duval" target="_blank"><b>Blaise Duval</b></a> au général prussien <a href="https://historica.fandom.com/wiki/Christian_Karl_von_Massenbach" target="_blank"><b>Christian Karl August Ludwig von Massenbach</b></a>, venu
parlementer.</div>
</span></span><p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"></span></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #2b00fe; font-style: italic;">"Duval retint Massenbach auprès de lui, pendant qu'une ordonnance allait
annoncer au quartier général de Grandpré l'arrivée d'un parlementaire. Il
causait sur un ton à la fois digne et familier. « Les alliés, dit-il au major,
font une folie en intervenant dans les affaires intérieures de la France. Ils
n'en ont pas le droit et ils supporteront les conséquences de la lutte qu'ils
ont imprudemment engagée sur la foi des présomptueux émigrés. Vous croyez,
Monsieur, arriver à Paris : mais moi qui sers depuis quarante-cinq ans, moi qui
ai médité sur la guerre, je sais que vous n'irez pas à Paris, tout comme
Charles XII n'est pas allé à Moscou. Nous connaissons la force de vos armées et
la faiblesse de vos ressources. Vous trouverez quelque part votre Pultava
</span><span style="font-size: x-small;">(Défaite du roi de Suède Charles XII devant Poltava en 1709)</span><span style="color: #2b00fe; font-style: italic;">. Alors vous
penserez à moi... Comment le roi de Prusse a-t-il pu s'unir à cette perfide
Autriche contre une nation dont il est l'allié naturel ? Vous ne pourrez
faire en France la contre-révolution, vous rendrez seulement la révolution plus
forte et plus puissante. Ne comptez pas que notre armée se range sous vos
drapeaux. Nous autres, nous sommes de vrais Français et nous méprisons
Lafayette. Ne vous fiez pas aux promesses des émigrés. Ils ont pour la plupart
passé leur jeunesse dans les orgies de la cour et les voluptés de la capitale ;
ils n'ont ni vertu ni énergie : ils ne connaissent ni l'armée ni le peuple. Si
c'étaient des gens de cœur et d'esprit, ils seraient restés dans leur patrie,
ils n'auraient pas abandonné au jour du danger et leur poste et leur roi. Je
fais des exceptions ; il y a parmi les émigrés des hommes d'honneur, entraînés
par la masse et qui rentreront bientôt dans leur pays... On vous a dit,
ajoutait Duval, qu'il n'y avait plus de généraux en France, qu'on avait dû
donner les commandements aux premiers venus ; mais, Monsieur, n'êtes-vous pas
étonné de voir mes cheveux blancs ? Il y a dans notre armée beaucoup
d'officiers qui en sont à leur troisième ou quatrième guerre et qui ont quitté
leur famille pour défendre la liberté. Savez-vous que Dumouriez était maréchal
de camp avant la Révolution ? » </span><span style="color: #2b00fe; font-size: x-small; font-style: italic;">(Cette conversation est authentique ; cp .
Massenbach, Mémoires, I ,64)</span><span style="color: #2b00fe; font-style: italic;">. Duval se doutait que ses paroles seraient
fidèlement rapportées au camp prussien. Il voyait son interlocuteur très
attentif, car, dit Massenbach (dans ses mémoires), je devais écouter et je
n'étais pas venu pour m'engager dans une polémique et convertir mon homme.
Duval parla donc des renforts considérables qu'on attendait, de Beurnonville
qui devait arriver le jour suivant, de Kellermann qui n'était qu'à deux marches
de Grandpré. La conversation se poursuivit jusqu'à dix heures du soir.
Massenbach apprit alors que Dumouriez n'était pas à Grandpré et qu'il ne
pourrait le voir ni ce jour-là ni le lendemain. Il prit congé de Duval. Lefort
l'accompagna jusqu'au bord de l'Aire, et l'assura que Dumouriez n'imiterait pas
Lafayette et qu'« il n'était pas question d'un second Coriolan ». Le major
savait désormais qu'il existait une armée française digne de ce nom. Tous les
officiers qu'il avait vus dans le camp de Duval, avaient bon air et belle
tournure ; j'eus dès lors, écrit - il, une favorable opinion de ces troupes
qu'on nous représentait si misérables".</span></span></div><p></p></blockquote><p><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"></span></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="font-family: arial;">
<div style="text-align: justify;"><b>Source :</b> Arthur Chuquet "Les guerres de la révolution"
Tome 2, Valmy, page 131 : <a href="https://play.google.com/books/reader?id=aSpLAAAAMAAJ&pg=GBS.PA130&hl=fr" target="_blank"><b><span style="font-size: x-small;">https://play.google.com/books/reader?id=aSpLAAAAMAAJ&pg=GBS.PA130&hl=fr</span></b></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;"><span> </span>Apprenez pour info, que Dumouriez finit par trahir lui aussi, comme Lafayette.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Ce texte
donne une image différente de l'armée révolutionnaire, au sein de laquelle de
vieux soldats de l'ancien régime, y compris des nobles, étaient avant tout
fidèles à la France.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Conclusion</span> <span style="font-size: x-small;">(provisoire) 😉</span></b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Valmy n'a pas fini de faire parler. Cet événement constitue presque en France une ligne de démarcation politique entre les républicains et leurs adversaires.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span> </span>Il y aurait donc encore beaucoup à dire sur Valmy. Je crois vous avoir donné quelques pistes de lectures.</div></span><div style="display: block;"><br /></div><div style="display: block;"><br /></div><div style="display: block;"><span style="font-family: arial;">Merci pour votre lecture</span></div><div style="display: block;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="display: block;"><span style="font-family: arial;">Bertrand Tièche, alias le Citoyen Basset.</span></div><div style="display: block;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="display: block;"><br /></div><div style="display: block;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="display: block;"><span style="font-family: arial;"><b>Post Scriptum :</b></span></div><div style="display: block;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="display: block;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pour revenir, avec humour, sur les théories du complot, voici l</span><span style="font-family: arial; font-size: small; text-align: justify;">e diagramme ci-dessous, produit par les abrutis de Q-Anon. Il vous aidera à comprendre tout ce que l'on vous cache, y compris c'est certain, sur la "French revolution"</span></div><div style="display: block;"><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDlvtMngdzqxyJAlJIo_RDU0SjbILOCsUBD_-fTt3lrKQ7UPJx-z6nL4HehvSMbVGVSs23qTbtAGpCaDS3-gXZArPiHDhaK-fjqQ3Aw5fcD8hzJ0fTs1p42CAhfnpdwFk1aWfesqAKwRfQPufOL_tZYzW6Y39fNx3aj-F9GjHqUgucQV_S52vLVZvL/s960/complots.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="960" height="123" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDlvtMngdzqxyJAlJIo_RDU0SjbILOCsUBD_-fTt3lrKQ7UPJx-z6nL4HehvSMbVGVSs23qTbtAGpCaDS3-gXZArPiHDhaK-fjqQ3Aw5fcD8hzJ0fTs1p42CAhfnpdwFk1aWfesqAKwRfQPufOL_tZYzW6Y39fNx3aj-F9GjHqUgucQV_S52vLVZvL/w123-h123/complots.jpg" width="123" /></a></div><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;">Plein d'autres diagrammes explicatifs débiles sur ce lien :</span><br /><span style="font-size: x-small;"><a href="https://throughthelookingglassnews.wordpress.com/2017/11/24/q-anon-learn-to-read-the-map/" target="_blank">https://throughthelookingglassnews.wordpress.com/2017/11/24/q-anon-learn-to-read-the-map/</a></span></span></div></div><div style="display: block;"><br /></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-87366221672044129102022-08-18T06:27:00.018-07:002022-10-24T09:55:14.949-07:00Les 600 ans de Terreur de l'Ancien régime (Michelet)<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiulzwNxY7re5UpgIrYxt7klkm_HYG77vc11Lz0b3NxvFaDc6_PXlABdzJimvCQTDSa8sxilELt2MxPZFLgB9SZGzOcDYlA0GK3PV0BJBTkes7slwGKrlyx9kVPYn8QgOMVT1rYzMuPHcqZLZjMqbTzwD17oYLiqTyGZwUTXMTJzamdfojBWOehkJd6/s902/1686_pers%C3%A9cutions.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="725" data-original-width="902" height="257" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiulzwNxY7re5UpgIrYxt7klkm_HYG77vc11Lz0b3NxvFaDc6_PXlABdzJimvCQTDSa8sxilELt2MxPZFLgB9SZGzOcDYlA0GK3PV0BJBTkes7slwGKrlyx9kVPYn8QgOMVT1rYzMuPHcqZLZjMqbTzwD17oYLiqTyGZwUTXMTJzamdfojBWOehkJd6/s320/1686_pers%C3%A9cutions.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Persécution des Protestants en 1686<br /><a href="https://books.openedition.org/pur/50019" target="_blank"><b>Source</b></a></td></tr></tbody></table></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span><span><b><span> </span>Je me désole si souvent de n'entendre parler que de la Terreur, lorsqu'est évoquée la Révolution française, que j'ai décidé de partager avec vous ce texte de l'historien Jules Michelet qui évoque <span style="color: red;">les 600 années de terreur de l'ancien régime.</span></b></span></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">
<div class="MsoNormal">
<span style="color: blue; font-family: arial;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-4fIy-kIukJk/UMeaguMnGqI/AAAAAAAAOh0/jwYLSkrkypc/s1600/ca_ndurra_pas_toujour.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: arial;"><img border="0" height="154" src="http://4.bp.blogspot.com/-4fIy-kIukJk/UMeaguMnGqI/AAAAAAAAOh0/jwYLSkrkypc/s200/ca_ndurra_pas_toujour.jpg" width="200" /></span></a><span style="font-family: arial;"><span style="color: blue;"> </span><span>Je n'ai jamais bien compris pourquoi on comptait les morts à partir de la Révolution et jamais avant. L'historien <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Michelet" target="_blank"><b>Jules Michelet</b></a> voyait juste lorsqu'il évoquait les 600 années de terreur de l'ancien régime.</span></span></div><div class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span style="color: blue;"><br /></span></span></div><div class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Trop de mes concitoyens</span><span style="font-family: arial;"> pleurent sur les malheurs de Marie Antoinette,
en oubliant que leurs
pauvres ancêtres vivaient dans la misère et que ceux-ci criaient famine avant que la Révolution n'éclate. Quelle ingratitude !</span></div><div class="MsoNormal"><br /></div><div class="MsoNormal"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBEGs4FykQEOhcpcvcQd5-kfYL8Xi_4q3svYHRbjhn3VDfQvIjMUGE-8O3RPk_d15V6GjwD2Bzmawu2HZ6BTM3uLdXefSMGwvIc8q5JUNAnKItYtRuoFASf_CvWJCMTIRMvc3RY1ovDENvy91n-A3W66cPhQ2coSQd2UEThdV3j5pMmD3JUBcM9wPH/s250/histoire_magique_250.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="237" data-original-width="250" height="156" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBEGs4FykQEOhcpcvcQd5-kfYL8Xi_4q3svYHRbjhn3VDfQvIjMUGE-8O3RPk_d15V6GjwD2Bzmawu2HZ6BTM3uLdXefSMGwvIc8q5JUNAnKItYtRuoFASf_CvWJCMTIRMvc3RY1ovDENvy91n-A3W66cPhQ2coSQd2UEThdV3j5pMmD3JUBcM9wPH/w164-h156/histoire_magique_250.jpg" width="164" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Une histoire de France pour les petits enfants ?</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les vrais coupables de cet absurde paradoxe sont les nostalgiques
de l’ancien régime qui n’ont jamais cessé de réécrire l’histoire de la
Révolution, à l’encre fétide de leur ressentiment. <span> </span>Et comme si les historiens partisans, voire révisionnistes, ne suffisaient pas, de médiocres histrions occupent les médias pour faire pleurer dans les chaumières sur les têtes couronnées, avec des spectacles emplumés et de pseudos livres d'histoire ; une histoire de contes de fées pour les enfants...</span></div><div class="MsoNormal"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyM_9DrcWBa2mS_zh3xA1UvpAXC39V0E7oUQ8LbMV3iOYq37E63hrxp7heYQaRT7WEnzgsaDlNljOfS3i2wJhD_JR0LwuRoPErbG3whVjfA0hisDUOtFYcqHxZl08jKMmSU1DZ32jBuS5aJYtsO2dz464Hz4Ji9qSuhjjm5hs1kCVu1b1jOHnKSYnI/s1193/Les%20historiens%20de%20garde.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1193" data-original-width="889" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyM_9DrcWBa2mS_zh3xA1UvpAXC39V0E7oUQ8LbMV3iOYq37E63hrxp7heYQaRT7WEnzgsaDlNljOfS3i2wJhD_JR0LwuRoPErbG3whVjfA0hisDUOtFYcqHxZl08jKMmSU1DZ32jBuS5aJYtsO2dz464Hz4Ji9qSuhjjm5hs1kCVu1b1jOHnKSYnI/s320/Les%20historiens%20de%20garde.jpg" width="238" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><a href="https://www.leshistoriensdegarde.fr/" target="_blank">Les historiens de garde. Un très bon livre !</a></span></td></tr></tbody></table><br /><span style="font-family: arial;"><b>Revenons à Michelet</b></span></div><div class="MsoNormal"><br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: arial;"><span> </span>Il faut lire la terrible description que Michelet fait de la
France et de son malheureux peuple à la veille de la Révolution. On rougit
alors de honte en repensant aux horreurs que de véritables <a href="http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2010/07/23/2162560_la-revolution-francaise-un-truc-regrettable-qui-a-desappris-aux-francais-le-gout-de-l-effort.html"><b>révisionnistes</b></a> ne
cessent de proférer. </span><span style="font-family: arial;">Lisez mon article sur </span><a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/a-propos-de-la-terrible-misere-au-18eme.html" style="font-family: arial;" target="_blank"><b>la terrible misère au 18ème siècle</b></a><span style="font-family: arial;">.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: arial;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: arial;"><span> </span>Les Français formaient un peuple paisible ne désirant que justice, et qui, malgré la faim et la misère, aima son roi aussi longtemps qu’il le
put. Et cette misère, cette souffrance, cette injustice, duraient depuis des
siècles et des siècles !</span></div><div class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: arial;"> Cette Révolution ne fut pas seulement l'œuvre de la bourgeoisie de l'époque, comme l'ont écrit d'autres historiens après Michelet. Celle-ci bien sûr, en fut effectivement en grande partie l'instigatrice, comme on peut le comprendre en lisant mes articles relatifs à l'année 1789. En effet, comme l'écrivit le député Barnave : <b style="font-style: italic;">"Une nouvelle répartition des richesses impliquait une nouvelle répartition des pouvoirs." </b>Il ne s'agissait hélas que de cela pour la plupart des députés de l'Assemblée nationale constituante.</span></div><div class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mais lorsque l'on s'intéresse aux événements de près, on constate qu'il y eut en fait, au moins deux révolutions en même temps, celle en perruques au sein de l'Assemblée nationale et celle en haillons dans les rues.</span></div><div class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><img border="0" height="200" src="http://3.bp.blogspot.com/-IyIE_mPcXRM/UMea39H55nI/AAAAAAAAOh8/M5NTSn5eIb4/s200/famille-revolution-francaise.jpg" width="200" /></span><span style="font-family: arial;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: blue; font-family: arial;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-IyIE_mPcXRM/UMea39H55nI/AAAAAAAAOh8/M5NTSn5eIb4/s1600/famille-revolution-francaise.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"></a></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: arial;"><span style="color: blue;"> </span>Michelet, lui, ne méprisait pas le peuple, et il faut le lire, admirant la dignité de ces pauvres gens dans les pires moments.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: arial;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: arial;"><span> </span>Pourquoi est-il plus facile de s’apitoyer sur une bedonnante
marquise croulant sous les bijoux, que sur une famille de pauvres paysans, criant
famine ? De quel côté était réellement l'avidité, la vulgarité, la violence ? (<span style="font-size: x-small;">Lire mon article :</span> <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/de-la-violence-de-la-tempete.html" target="_blank"><b><span style="font-size: x-small;">"A propos de la violence de la tempête révolutionnaire"</span></b></a>).</span></div><div class="MsoNormal"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhASYS88JiNEKPO4iYiyMQzKVql8ZSWX69UPO92W7xCgZiOnwMWuRz35lGzD4yrsCaDiAdcvq4yclqPnggaCEYNObMZ5tlfTVNbQX2oiySRN3NCx_UuZdzxE6EHl3e6_d08m_2ESGSur7jnimWULCMrGrn_fs8efiIMTe5uDKvsWNEnQ-5MMcrcZfzp/s1693/1789_La_Famille_pauvre_JB_Greuze.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1693" data-original-width="1396" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhASYS88JiNEKPO4iYiyMQzKVql8ZSWX69UPO92W7xCgZiOnwMWuRz35lGzD4yrsCaDiAdcvq4yclqPnggaCEYNObMZ5tlfTVNbQX2oiySRN3NCx_UuZdzxE6EHl3e6_d08m_2ESGSur7jnimWULCMrGrn_fs8efiIMTe5uDKvsWNEnQ-5MMcrcZfzp/s320/1789_La_Famille_pauvre_JB_Greuze.jpg" width="264" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">La famille pauvre, J. B. Greuze</span></td></tr></tbody></table></div><div class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: arial;"><span> </span>Comment de nos jours peut-on continuer de pleurer sur les prétendus "malheurs" des aristocrates
des temps modernes, et rester le cœur sec devant les miséreux qui le soir, fouillent les poubelles pour se nourrir ?</span></div><div class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div class="MsoNormal"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhprWaGGRewXZXUFIi5Ck2c4LZIZxMD3CH8Vg-RJ6LAuz_Hid6KuelemjlJeMyf9xwYIebAtMxN3lx5u207i0NaY19-LNKe6e6HnnhWp_YbZ5wgB580bBqxqLQt_G3-B-F6jpmq8e4sYQPBj4cEEbH3sRYY_K1-Xz6nq-NfX2ul-ryvk7IYsqyfMgSD/s325/pauvres_poubelles.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="325" data-original-width="325" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhprWaGGRewXZXUFIi5Ck2c4LZIZxMD3CH8Vg-RJ6LAuz_Hid6KuelemjlJeMyf9xwYIebAtMxN3lx5u207i0NaY19-LNKe6e6HnnhWp_YbZ5wgB580bBqxqLQt_G3-B-F6jpmq8e4sYQPBj4cEEbH3sRYY_K1-Xz6nq-NfX2ul-ryvk7IYsqyfMgSD/w200-h200/pauvres_poubelles.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Tous les vieux ne sont pas des "boomers"<br />La lutte intergénérationnelle fait oublier la lutte des classes.</span></td></tr></tbody></table><br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: arial;"><span> </span>Les héritiers de la Révolution sont des enfants ingrats et les adversaires de celle-ci ont malheureusement gagné. La République est même devenue laide, à force de vouloir plaire à ses adversaires.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: arial;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: arial;"><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span> </span>Lisons ensemble ces deux extraits du premier tome de l'Histoire de la Révolution française, de Jules Michelet. Cela aide à remettre les idées en place...</span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal"><br /></div><div class="MsoNormal"><span style="color: blue; font-family: arial;"><br /></span></div><div class="MsoNormal"><span style="color: blue; font-family: arial;"><span style="color: black; font-family: arial;"><span><span><b><span style="font-size: medium;">Jules Michelet </span>- Histoire de la Révolution française - Tome 1</b></span></span><br /></span><div class="MsoNormal" style="color: black; font-family: "Times New Roman";"><span style="font-family: arial;"><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><br /></span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span style="color: red;"><b>"Les 600 ans de terreur de l'ancien régime"</b></span>, <b>extrait de l'introduction.</b></span></span></div><span style="color: black; font-family: arial;"><span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><br /></span></span></span></span></div></div><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: arial;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: arial;"><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span><span> </span><i><span style="color: #2b00fe;">Que la Terreur révolutionnaire se garde bien se comparer à
l'Inquisition. Qu'elle ne se vante jamais d'avoir, dans ses deux ou trois ans,
rendu au vieux système, ce qu'il nous fit six cents ans !... Combien
l'Inquisition aurait droit de rire !...</span></i></span></span></span></div><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span><o:p></o:p></span></span><br />
<span><span> </span>Qu'est-ce que c'est les seize mille guillotinés de l'une
devant ces millions d'hommes égorgés, perdus, rompus, ce pyramidal bûcher, ces
masses de chairs brûlées, que l'autre a montées jusqu'au ciel ? La seule
Inquisition d'une des provinces d'Espagne établit, dans un monument
authentique, qu'en seize années, elle brûla vingt mille hommes... Mais pourquoi
parler de l'Espagne, plutôt que des Albigeois, plutôt que des <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaudois_du_Luberon" target="_blank"><b>Vaudois</b></a> des
Alpes, plutôt que des <a href="http://www.universalis.fr/encyclopedie/les-gueux/" target="_blank"><b>beggards</b></a> de Flandre, que des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Dragonnades" target="_blank"><b>protestants de France</b></a>,
plutôt que de l'épouvante <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Croisades_contre_les_hussites" target="_blank"><b>croisade des hussites</b></a>, et de tant de peuples que le
pape livrait à l'épée ?</span></i></span></div><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span><br /></span></i></span></div><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLxUUim7hH_x2z3zYIKR70hIUMvGWKvhUu5P5dDM06CWrnbkwnDXuoty5GH1Ll7WNiB5O1w72ojG9kAuPO9ava4lPJHh9gNelbD_6RhojPtOIHtVw-zwkiABxC36SiU8P6rGX577VSpj4v_wR21HkX_ONVuM4lOn2arHYYhQSgu8QJI8TSGfE0V8XC/s1300/bucher_de_juifs.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1300" height="139" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLxUUim7hH_x2z3zYIKR70hIUMvGWKvhUu5P5dDM06CWrnbkwnDXuoty5GH1Ll7WNiB5O1w72ojG9kAuPO9ava4lPJHh9gNelbD_6RhojPtOIHtVw-zwkiABxC36SiU8P6rGX577VSpj4v_wR21HkX_ONVuM4lOn2arHYYhQSgu8QJI8TSGfE0V8XC/w200-h139/bucher_de_juifs.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Bûcher de juifs au Moyen-âge</span><br /><a href="https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/02860007367" target="_blank">Source</a></td></tr></tbody></table></i></span></div><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span><br /></span></i></span></div><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8rGOAdzbMP7zTz82MkyCBJkKFr2QZfGjAF05WoHkRNpLMtiLXG0-YQ3-NaCwuw8gHq0Nsaast3MSm8o9Dvi0waIZzGubPWCCHUNjN7rklGT7pi3WqRJvwnZLAhP6Z_jrFZzhTrblXp2gcgxPN910U-B0jtFwQiA7nG-PXLcKeMoFTm3A5Wm-qqBhS/s1077/Dragoons.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="793" data-original-width="1077" height="148" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8rGOAdzbMP7zTz82MkyCBJkKFr2QZfGjAF05WoHkRNpLMtiLXG0-YQ3-NaCwuw8gHq0Nsaast3MSm8o9Dvi0waIZzGubPWCCHUNjN7rklGT7pi3WqRJvwnZLAhP6Z_jrFZzhTrblXp2gcgxPN910U-B0jtFwQiA7nG-PXLcKeMoFTm3A5Wm-qqBhS/w200-h148/Dragoons.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Dragon envoyé par Louis XIV pour convertir les Protestant par la terreur.</span></td></tr></tbody></table><span><br /></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>L'histoire dira que, dans son moment féroce, implacable,
la Révolution craignait d'aggraver la mort, qu'elle adoucit les supplices,
éloigna la main de l'homme, inventa une <a href="http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/guillotin.html" target="_blank"><b>machine pour abréger la douleur</b></a>.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;"> Et elle dira aussi que l'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Inquisition" target="_blank"><b>Église du moyen âge</b></a> s'épuisa en
<a href="http://www.theologe.de/inquisition.htm" target="_blank"><b>inventions</b></a> pour augmenter la souffrance, pour la rendre poignante, pénétrante,
qu'elle trouva des arts exquis de torture, des moyens pour faire que, sans
mourir, on savourât longtemps la mort..., et qu'arrêtée dans cette route par
l'inflexible nature qui, à tel degré de douleur, fait grâce en donnant la mort,
elle pleura de ne pouvoir en faire endurer davantage.</span></i><span style="color: #0c343d;"><o:p></o:p></span></span></div><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibhb9ajiyy2nC8WbM2gTRzW0yqkvffUJ_ML2eW7BCjVzBrckMvf3FzJa2Shuzfl5V5AHLSI_00YM5TYum78hPf5iHB7mvLks5tMTurVSOdHdZ5eCBOFlHusef7Wt_JsUfX5POVFyoBSz1FpBWnTTMLZb1sROgQAS6RZ_8CbEjnzcJ9tXyQZmMvfrh-/s1075/inquisition_01.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="609" data-original-width="1075" height="113" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibhb9ajiyy2nC8WbM2gTRzW0yqkvffUJ_ML2eW7BCjVzBrckMvf3FzJa2Shuzfl5V5AHLSI_00YM5TYum78hPf5iHB7mvLks5tMTurVSOdHdZ5eCBOFlHusef7Wt_JsUfX5POVFyoBSz1FpBWnTTMLZb1sROgQAS6RZ_8CbEjnzcJ9tXyQZmMvfrh-/w200-h113/inquisition_01.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://theologe.de/inquisition.htm" target="_blank"><b>L'inquisition</b></a></span></td></tr></tbody></table><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: arial;"><span style="color: #0c343d;"> </span><span style="color: #2b00fe;"> <i>Je ne puis, je ne veux pas remuer d'ici cette mer de sang.
Si Dieu me donne d'y toucher un jour, il reprendra, ce sang, sa vie
bouillonnante, il roulera en torrents, pour noyer la fausse histoire, les
flatteurs gagés du meurtre, pour emplir leur bouche menteuse...<o:p></o:p></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span> </span>Je sais bien que la meilleure partie de ces grandes
destructions ne peut plus être racontée. Ils ont brûlé les livres, brûlé les
hommes, rebrûlé les os calcinés, jeté la cendre... Quand retrouverai-je
l'histoire des Vaudois, des <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Croisade_des_Albigeois" target="_blank"><b>Albigeois</b></a>, par exemple ? Le jour où j'aurai
l'histoire de l'étoile que j'ai vue filer cette nuit... Un monde, un monde tout
entier, a péri, sombré, corps et biens. On a retrouvé un poème, on a retrouvé
des ossements au fond des cavernes, mais point de nom, point de signes...
Est-ce avec ces tristes restes que je puis refaire cette histoire </span><span>?... Qu'ils triomphent, nos ennemis, de l'impuissance
qu'ils ont faite, et d'avoir été si barbares qu'on ne peut avec certitude
raconter leurs barbaries !... Tout au moins le désert raconte, et le désert du
Languedoc, et les solitudes des Alpes, et les montagnes dépeuplées la Bohême,
tant d'autres lieux, où l'homme a disparu, où la terre est devenue à jamais
stérile, où la Nature, après l'homme, semble exterminée elle-même.</span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Mais une chose crie plus haut que toutes les destructions (chose
authentique, celle-là), c'est que le système qui tuait au nom d'un principe, au
nom d'une loi, se servit indifféremment de deux principes opposés, de la
tyrannie des rois, de l'aveugle anarchie des peuples. En un siècle seulement,
au seizième, Rome change trois fois ; elle se jette à droite, à gauche, sans
pudeur, sans ménagement. D'abord, elle se donne aux rois ; puis, elle jette au
peuple ; puis encore, retourne aux rois. Trois politiques, un seul but, comment
atteint ? Il n'importe. Quel but ? La mort de la pensée.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6rTURV_oWMKd3qliBV5lbXuc2_55_xNaRvtKGUlP87O6Y8fidaxGNwOUkuqV5KTF0JpzD8h3aOBe4sDoevSER6ESKCV2Bd9gSSqZ7Atj1JeJG4IcS3HuEOTHXk1v93L1gOWCWKyTBzCQy2WQOer9s8tWEDemaGFdFJRURiFrIxDxhVA-2Eh5r-FeI/s1536/DUBOIS_saint_barthelemy.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="932" data-original-width="1536" height="121" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6rTURV_oWMKd3qliBV5lbXuc2_55_xNaRvtKGUlP87O6Y8fidaxGNwOUkuqV5KTF0JpzD8h3aOBe4sDoevSER6ESKCV2Bd9gSSqZ7Atj1JeJG4IcS3HuEOTHXk1v93L1gOWCWKyTBzCQy2WQOer9s8tWEDemaGFdFJRURiFrIxDxhVA-2Eh5r-FeI/w200-h121/DUBOIS_saint_barthelemy.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Massacre de la Saint Barthélémy, par Dubois</span></td></tr></tbody></table><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i> Un écrivain a trouvé que le nonce du pape n'a pas su
d'avance la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_la_Saint-Barth%C3%A9lemy" target="_blank"><b>Saint-Barthélemy</b></a> <span style="font-size: medium;">*</span> Et moi, j'ai trouvé que le pape l'avait préparée,
travaillée dix ans.</i></span></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><i><span style="color: #0c343d; font-family: arial; font-size: x-small;">(</span><span style="color: #0c343d; font-family: arial; font-size: medium;"><b>* </b></span><span style="color: #0c343d; font-family: arial; font-size: x-small;">Saint Barthélémy, plus de 3000 morts en une nuit rien qu'à Paris <=> Tribunal révolutionnaire, 2760 condamnations à mort en 17 mois à Paris pour toute la France)</span></i></div></blockquote><p> </p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1vBHtoSj2aTVAJoYm9myXJ_VST7X8qEzkLF9r9NQ3RSWMh9glpfF-9q4At0f67AWORdHEE6YTU5ZWiuMc5cBT6EQDWvLR49ZB9-KetzYzYBGVgbZYSnqBBkMFBU6GpLTxrTckv4UEHACo0gfDSb2lsQj98VZrkjwY19RnAUbPkMryrjXfx3yr73rD/s1000/Debat-Ponsan-matin-Louvre.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="785" data-original-width="1000" height="157" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1vBHtoSj2aTVAJoYm9myXJ_VST7X8qEzkLF9r9NQ3RSWMh9glpfF-9q4At0f67AWORdHEE6YTU5ZWiuMc5cBT6EQDWvLR49ZB9-KetzYzYBGVgbZYSnqBBkMFBU6GpLTxrTckv4UEHACo0gfDSb2lsQj98VZrkjwY19RnAUbPkMryrjXfx3yr73rD/w200-h157/Debat-Ponsan-matin-Louvre.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><a href="https://www.reforme.net/religion/histoire/2019/06/11/ou-et-quand-a-eu-lieu-le-massacre-de-la-saint-barthelemy/" target="_blank">Catherine de Médicis, dévisageant les cadavres des Protestants</a></span></td></tr></tbody></table><p></p><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="color: #0c343d; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #0c343d;"> </span><span style="color: #2b00fe;"> Bagatelle, dit un autre, simple affaire municipale, une vengeance de Paris.<o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Malgré le dégoût profond, le mépris, le vomissement que me
donnent ces théories, je les ai confrontées aux monuments de l'Histoire, aux
actes irrécusables. Et j'ai retrouvé de proche en proche la trace rouge du
massacre.<o:p></o:p></i></span></div><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span> </span>J'ai vérifié que, du jour où Paris proposa (1561)
la <a href="https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1958_num_44_141_3228" target="_blank"><b>vente générale des biens du </b></a></span><span><a href="https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1958_num_44_141_3228" target="_blank"><b>Clergé</b></a>, du jour où l'Église vit le Roi incertain, et tenté
de cette proie, elle se tournera vivement, violemment vers le peuple, employant
tous les moyens de prédication, d'aumône, d'influence diverse, son immense
clientèle, ses couvents, ses marchands, ses mendiants, à organiser le meurtre.</span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Affaire populaire, dites-vous. C'est Vrai.
Mais dites donc aussi par quelle ruse diabolique, quelle persévérance
infernale, vous avez travaillé dix ans à pervertir le sens du peuple, à
troubler, le rendre fol.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span> </span>Esprit de ruse et de meurtre, j'ai vécu trop de siècles en
face de toi, pendant tout le moyen âge, pour que tu m'abuse. Après avoir nié si
longtemps la Justice et la </span><span>Liberté, tu pris leur nom pour cri de guerre. En leur nom,
tu as exploité une riche mine de haine, l'éternelle tristesse que l'inégalité
met au cœur de l'homme, l'envie du pauvre pour le riche... Tu as, sans
hésitation, toi, tyran, roi, propriétaire, et le plus absorbant du monde,
embrassé tout à coup et passé d'un bond, les impraticables théories des
<a href="http://wikirouge.net/Niveleurs" target="_blank"><b>niveleurs</b></a>.</span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span> </span>Avant la Saint-Barthélemy, le Clergé disait au peuple,
pour l'animer au massacre </span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif">: Les protestants sont des nobles, des gentilshommes de provinces. Cela était vrai ; le
Clergé ayant déjà exterminé, comprimé le protestantisme des villes. Les châteaux,
étant fermés, pouvaient être protestants. Mais lisez les premiers martyrs ;
c'étaient des hommes des villes, petits marchands, ouvriers. Ces croyances
qu'on désignait à la haine du peuple, comme celles de l'aristocratie étaient
sorties du peuple même. Et qui ne sait que <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Calvin" target="_blank"><b>Calvin</b></a> fut le fils d'un tonnelier </span><span>?</span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Il me serait trop facile de montrer comment tout ceci a
été embrouillé de nos jours par les écrivains valets du Clergé, puis copié
légèrement. J'ai voulu seulement montrer par un exemple la féroce adresse avec
laquelle le Clergé poussa le peuple, et se fit une arme mortelle de la jalousie
sociale. Le détail serait curieux ; je regrette de l'ajourner. Il faudrait dire
comment, pour perdre un homme, une classe d'hommes, la calomnie élaborée par
une Presse spéciale, lentement manipulée aux écoles, aux séminaires, surtout
aux parloirs des couvents, directement confiée (pour être répandue plus
vite) aux pénitentes, aux marchands attitrés des curés et des
chanoines, s'en allait grondant dans le peuple ; comment elle s'exaltait dans
les mangeries, buveries, qu'on appelait confréries, à qui on livrait, en autres
choses, les grands biens des hôpitaux...<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Détails bas, mesquins, misérables, mais sans lesquels on
ne comprend jamais les grandes exécutions de la démagogie catholique.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span> </span>Parfois, s'il fallait perdre un homme en renom, on
ajoutait à ces moyens un art supérieur. On trouvait, par argent, par crainte,
quelque écrivain de talent qu'on lançait sur lui. Ainsi le confesseur du Roi,
pour parvenir à brûler <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Melchior_de_la_Vall%C3%A9e" target="_blank"><b>Vallée</b></a>, fit écrire contre lui <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_de_Ronsard" target="_blank"><b>Ronsard</b></a>. Ainsi, pour
perdre <a href="http://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=5_19s_009_romantisme_08_051" target="_blank"><b>Théophile</b></a>, le confesseur poussa <a href="http://debalzac.wordpress.com/2009/11/29/159/" target="_blank"><b>Balzac</b></a>, qui </span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif">ne pouvait pardonner Théophile d'avoir tiré l'épée pour
lui, et de lui avoir sauvé des coups de bâton.</span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>De nos jours, j'ai pu observer dans le petit, dans le bas,
dans le ruisseau de la rue, comment on travaille ecclésiastiquement la haine et
l'émeute. J'ai vu dans une ville de l'Ouest un jeune professeur de philosophie
qu'on voulait chasser de sa chaire, suivi, montré dans la rue par des femmes
ameutées. Que savaient-elles des questions ? Rien que ce qu'on leur apprenait
dans le confessionnal. Elles n'étaient pas moins furieuses, se mettaient toutes
sur la porte, le montraient, criaient : Le voilà !<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span> </span>Dans une grande ville de l'Est, j'ai vu un autre spectacle
peut-être plus odieux. </span><span>Un vieux pasteur protestant, presque aveugle, qui tous les
jours, souvent plusieurs fois par jour, insulté par les enfants d'une école,
qui le tiraient par derrière, et voulaient le faire tomber.</span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Voilà comme les choses commencent, par des agents
innocents, contre lesquels vous ne pouvez vous défendre, des petits enfants,
des femmes... Dans des temps plus favorables, dans des pays d'ignorance et
d'exaltation facile, l'homme se met de la partie. Le maître qui tient l'Église,
comme membre de confrérie, comme marchand, comme locataire, crie, gronde,
cabale, ameute. Le compagnon, le valet, s'enivrent pour faire un mauvais coup ;
l'apprenti les suit, les dépasse, frappe, sans savoir pourquoi ; l'enfant
parfois assassine.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Puis, arrivent les esprits faux, les théoriciens ineptes,
pour baptiser pieux assassinat du nom de justice du peuple, pour canoniser le
crime élaboré par les tyrans, au nom de la liberté.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span> </span>C'est ainsi qu'en un même jouer, on trouva moyen d'égorger
d'un coup tout ce qui honorait la France, le premier philosophe du temps, le
premier sculpteur et le premier musicien, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_de_La_Ram%C3%A9e" target="_blank"><b>Ramu</b></a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Goujon" target="_blank"><b>Jean Goujon</b></a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Goudimel" target="_blank"><b>Goudimel</b></a>. Combien
plus eût-on égorgé notre grand jurisconsulte, l'ennemi de Rome et des Jésuites,
le génie du Droit, </span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Dumoulin" target="_blank"><b>Dumoulin</b></a> !...</span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span> </span>Heureusement, il était à l'abri ; il leur avait sauvé un
crime, réfugié sa noble vie en Dieu... Mais auparavant, il avait vu l'émeute
organisée quatre fois par le </span><span>Clergé contre lui et sa maison. Cette sainte maison d'étude, quatre fois
forcée, pillée ; ses livres profanés, dispersés ; ses manuscrits irréparables,
patrimoine du genre humain, traînés au ruisseau, détruits.... Ils n'ont pas
détruit la Justice ; le vivant esprit enfermé dans ces livres s'émancipa par la
flamme, s'épandit et remplit tout ; il pénétra l'atmosphère en sorte que, grâce
aux fureurs meurtrières du fanatisme, on y put respirer d'air que celui de
l'équité.</span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><br /></span></span></span></div><div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: arial;"><span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><br /></span></span><span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><br /></span></span><span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><b>Second extrait :</b> </span></span></span><b style="color: red; font-family: arial; font-size: large;">"Le pacte de la famine"</b><div style="text-align: justify;">
<span><span style="color: #2b00fe; font-family: arial; font-size: x-small;">(Extrait du chapitre II "Jugements populaires")</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="color: #2b00fe;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Personne ne
croyait à la justice sinon à celle du peuple.<o:p></o:p></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif"><span> </span>Les légistes spécialement méprisaient la loi, le droit d'alors ;
en contradiction avec toutes les idées du siècle. Ils connaissaient les
tribunaux et savaient que la </span><span face="Verdana, sans-serif">Révolution n'avait pas d'adversaires plus passionnés que le
Parlement, le Châtelet, les juges en général.</span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Un tel juge, c'était l'ennemi. Remettre le jugement de l'ennemi à
l'ennemi, le charger de décider entre la Révolution et les
contre-révolutionnaires, c'était absoudre ceux-ci, les rendre plus fiers et
plus forts, les envoyer aux armées commencer la guerre civile. Le pouvaient-ils
? Oui, malgré l'élan de Paris et la prise de la Bastille. Ils avaient des
troupes étrangères, ils avaient tous les officiers, ils avaient spécialement un
corps formidable, qui faisait alors la gloire militaire de la France, les
officiers de la marine.<o:p></o:p></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif"><span> </span>Le peuple seul, dans cette crise rapide pouvait saisir et frapper
des coupables si puissants. </span><span face="Verdana, sans-serif">Mais si le peuple se trompe ?</span><span face="Verdana, sans-serif">... L'objection n'embarrassait pas les amis de la violence. Ils
récriminaient. </span><span face="Verdana, sans-serif">Combien de fois</span><span face="Verdana, sans-serif">, répondaient-ils, </span><span face="Verdana, sans-serif">le Parlement, le Châtelet, ne se
sont-ils pas trompés ? </span><span face="Verdana, sans-serif">Ils citaient les fameuses méprises
des <a href="https://www.justice.gouv.fr/histoire-et-patrimoine-10050/proces-historiques-10411/laffaire-calas-22774.html" target="_blank"><b>Calas</b></a> et des <a href="http://www.museeprotestant.org/Pages/Notices.php?noticeid=667&scatid=139&lev=1&Lget=FR" target="_blank"><b>Sirven</b></a> ; ils rappelaient le terrible <a href="http://leblogdepatrickmichaud.blogspirit.com/media/01/00/659958402.pdf" target="_blank"><b>Mémoire de Dupaty</b></a> </span><span face="Verdana, sans-serif">pour trois hommes condamnés à la roue, ce Mémoire brûlé par le
Parlement, qui ne pouvait y répondre.</span></i></span></div><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5IF88KvbARC5zkjVW_v5aSLrUEtV7jfR1mKOyX880rLEwOeTRWoiCSZ7Om8L-EY0C9ZyyseP78JhWsi3YHamk-iC-ezINOAVpu0DZwo_c1PHRjsiijHpsxpSsevQDp_F6zNlPFqV1MQ0_E0djl9yTqseE8AIHF_XriMhClKuqpQA1BKgCUpj9XZT_/s1083/affaire_calas.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="795" data-original-width="1083" height="147" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5IF88KvbARC5zkjVW_v5aSLrUEtV7jfR1mKOyX880rLEwOeTRWoiCSZ7Om8L-EY0C9ZyyseP78JhWsi3YHamk-iC-ezINOAVpu0DZwo_c1PHRjsiijHpsxpSsevQDp_F6zNlPFqV1MQ0_E0djl9yTqseE8AIHF_XriMhClKuqpQA1BKgCUpj9XZT_/w200-h147/affaire_calas.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Le Protestant Calas, disant adieu à sa famille, avant son exécution.</span></td></tr></tbody></table><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;"><span face="Verdana, sans-serif"><span> </span>Quels jugements populaires, disaient-ils encore, seront jamais
plus barbares que les procédures des tribunaux réguliers comme elles sont
encore en 1789 ?... </span><span face="Verdana, sans-serif">Procédures secrètes, faites tout entières sur pièces que l'accusé
ne voit pas ; les pièces non communiquées, les témoins non confrontés, sauf ce
dernier petit moment où l'accusé, sorti à peine de la nuit, de son cachot,
effaré du jour, vient sur la sellette, répond ou ne répond pas, voit ses juges
pendant deux minutes pour s'entendre condamner ?</span></span><span face="Verdana, sans-serif" style="color: #2b00fe;"> </span><span face=""Verdana\,Bold"" style="color: red;">1</span><span face="Verdana, sans-serif" style="color: #2b00fe;"><span>...</span></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
</div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: justify;"><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face=""Verdana\,Bold"" style="font-size: x-small;">1 </span><span face="Verdana, sans-serif"><span style="font-size: x-small;">Voir le jugement de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Duval_d'Epr%C3%A9mesnil" target="_blank"><b>Duval d'Espreménil</b></a>, raconté par <a href="http://www.herodote.net/Camille_Desmoulins_1760_1794_-synthese-307.php" target="_blank"><b>C. Desmoulins</b></a> dans ses lettres.</span><o:p></o:p></span></i></span></div></div></blockquote><div style="text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;"> Barbares procédures, jugements plus barbares. On n'ose rappeler
<a href="http://ledroitcriminel.free.fr/le_phenomene_criminel/crimes_et_proces_celebres/arrets_damien.htm" target="_blank"><b>Damiens</b></a>, écartelé, tenaillé, arrosé de plomb fondu... Peu avant la Révolution,
on brûla un homme à Strasbourg. Le 11 août 1789, le Parlement de Paris, qui
meurt lui-même, condamne encore un homme à expirer sur la roue. De tels
supplices, qui pour le spectateur même étaient des supplices, troublaient les
âmes à fond, les effarouchaient, les rendaient folles, brouillaient toute idée
de justice, tournaient la justice à rebours, le coupable qui souffrait tant ne
paraissait plus coupable ; le coupable, c'était le juge ; des montagnes de
malédictions s'entassaient sur lui... La sensibilité s'exaltait jusqu'à la
fureur, la pitié devenait féroce. L'histoire offre plusieurs exemples de cette
sensibilité furieuse qui souvent, mettait le peuple hors de tout respect, de
toute crainte, et lui faisait rouer, brûler les officiers de justice en place
du criminel.</span><span style="color: #073763;"><o:p></o:p></span></i></span></span></div><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #073763; font-family: arial;"><i><br /></i></span></span></div><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span face="Verdana, sans-serif"><i><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://criminocorpus.org/en/expositions/anciennes/death-penalty/justice-royale-execution-publique/les-executions-publiques-dans-la-france-dancien-regime/" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="415" data-original-width="578" height="144" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEji1p1rm2KECU-dm3-g20P_l8yQzn982XzEhCGsDkfMiKkA9xwUrkN1Gb9LE0qeLYcHExeQyl2buek7dBLU_LtU_l04SV3CE0nQJdFNkPeGoMbGDWQJO6KVn5zgtApslUH-IZd86vaewqdQCvaZp5Qj03CYLJJbrZ097wRYzdR1thgnFCPVAfjglv4N/w200-h144/executions_publiques.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Cliquez sur l'image</span></td></tr></tbody></table><br /></i></span></div><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span face="Verdana, sans-serif"><i><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Lire également : "<a href="https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1983_num_38_4_410964" target="_blank"><b>Le spectacle de l'exécution dans la France de l'Ancien régime</b></a>"<br /></span><span style="color: #073763; font-family: arial;"><br /></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #073763;"> </span><span style="color: #2b00fe;">C'est un fait trop peu remarqué, mais qui fait comprendre bien des
choses plusieurs de nos terroristes furent des hommes d'une sensibilité
exaltée, maladive, qui ressentirent cruellement les maux du peuple, et dont la
pitié tourna en fureur.<o:p></o:p></span></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif" style="color: #2b00fe;"><span><span> </span>Ce remarquable phénomène se présentait principalement chez les
hommes nerveux, d'une imagination faible et irritable, chez les artistes en tous
genres ; l'artiste est un homme-femme </span></span><span face=""Verdana\,Bold"" style="color: red;">2</span><span face="Verdana, sans-serif" style="color: #2b00fe;">. <span>Le peuple, dont les nerfs sont plus forts, suivit cet
entraînement ; mais jamais, dans les premiers temps, il ne donnait l'impulsion.
Les violences partaient du Palais-Royal, où dominaient les bourgeois, </span></span><span face="Verdana, sans-serif" style="color: #2b00fe;"><span>les avocats, les artistes et gens de lettres.</span></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span><span face="Verdana, sans-serif"><span> </span>La responsabilité, même entre ceux-ci, n'était entière à personne.
Un <a href="http://www.herodote.net/Camille_Desmoulins_1760_1794_-synthese-307.php" target="_blank"><b>Camille Desmoulin</b>s</a> levait le lièvre, ouvrait la chasse ; un <a href="http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/esclavage/Danton-abolition-biographie.asp" target="_blank"><b>Danton</b></a> la
poussait à mort... en paroles, bien entendu. Mais il ne manquait pas de muets pour
exécuter, d'hommes pâles et furieux pour porter la chose à la Grève, où elle
était poussée par des Danton inférieurs.</span></span></i></span></div><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;"><span face="Verdana, sans-serif"><span> </span>Dans la foule misérable qui
environnait ceux-ci, il y avait d'étranges figures comme échappées de l'autre
monde ; des hommes à face de spectres, mais exaltés par la faim, ivres de
jeûne, et qui n'étaient plus des hommes... On affirmait que plusieurs, au 20
juillet, ne mangeaient pas depuis trois jours. <b><u>Parfois ils se résignaient,
mouraient sans faire mal à personne.</u></b> </span><span face="Verdana, sans-serif">Les femmes ne se résignaient pas, </span><span>elles avaient des enfants</span></span><span face="Verdana, sans-serif" style="color: #2b00fe;"><span>. Elles erraient comme des lionnes.
En toute émeute, elles étaient les plus âpres, les plus furieuses ; elles
poussaient des cris frénétiques, faisaient honte aux hommes de leurs lenteurs ;
les jugements sommaires de la Grève étaient toujours trop longs pour elles.
Elles pendaient tout d'abord</span> </span><span face=""Verdana\,Bold"" style="color: red;">3</span><span face="Verdana, sans-serif" style="color: #2b00fe;">.</span></i></span></div><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: arial;"><span face="Verdana, sans-serif" style="font-size: x-small;">(Lire mon article sur les journées des <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/5-et-6-octobre-1789-les-femmes-de-paris.html" target="_blank"><b>5 et 6 octobre 1789</b></a>)</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif" style="color: #2b00fe;"><span><span> </span>L'Angleterre a eu en ce siècle la poésie de la faim</span> </span><span face=""Verdana\,Bold"" style="color: red;">4</span><span face="Verdana, sans-serif" style="color: #2b00fe;">. <span>Qui donnera son histoire en </span></span><span face="Verdana, sans-serif" style="color: #2b00fe;"><span>France ?... Terrible histoire au dernier siècle, négligée des
historiens, qui ont gardé leur pitié pour les artisans de la, famine... J'ai
essayé d'y descendre, dans les cercles de cet enfer, guidé de proche en proche
par de profonds cris de douleur. J'ai montré la terre de plus en plus stérile,
à mesure que le fisc saisit, détruit le bétail, et que la terre, sans engrais,
est condamnée à un jeûne perpétuel.</span></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
</div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><i><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><span face=""Verdana\,Bold""><span style="color: red;">1</span> </span><span style="color: #2b00fe;"><span face="Verdana, sans-serif">Passage vraiment éloquent de Dupaty, </span><span>Mémoire Pour trois hommes condamnés à la roue</span></span><span face="Verdana, sans-serif" style="color: #2b00fe;"><span>, p.117 (1786, in-4°).</span><o:p></o:p></span></span></i></div></div><div style="text-align: justify;"><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><i><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><span face=""Verdana\,Bold""><span style="color: red;">2</span> </span><span face="Verdana, sans-serif" style="color: #2b00fe;"><span>Je veux dire un homme complet, qui,
ayant les deux sexes de l'esprit, est fécond, toutefois presque toujours avec
prédominance de la sensibilité irritable et colérique.</span><o:p></o:p></span></span></i></div></div><div style="text-align: justify;"><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><i><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><span face=""Verdana\,Bold""><span style="color: red;">3</span> </span><span style="color: #2b00fe;"><span face="Verdana, sans-serif">Elles pendirent ainsi le 5 octobre le
brave abbé Lefebvre, l'un des héros du 14 juillet. </span><span face="Verdana, sans-serif">Heureusement on coupa la corde.</span></span></span></i></div></div><div style="text-align: justify;"><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="font-size: x-small;"><span face=""Verdana\,Bold""><span style="color: red;">4</span> </span><span style="color: #2b00fe;"><span face="Verdana, sans-serif">Ebenezer Elliot, </span><span>Cornlaws rhymes </span><span face="Verdana, sans-serif">(Manchester, 1834), etc</span></span></span><span face="Verdana, sans-serif" style="color: #2b00fe;"><span style="font-size: x-small;">.</span><o:p></o:p></span></i></span></div></div></blockquote><div style="text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>J'ai montré comment les nobles, les exempts d'impôts se
multipliant, l'impôt allait pesant sur une terre toujours plus pauvre. Je n'ai
pas assez, montré comment l'aliment devient, par sa rareté même, l'objet d'un
trafic éminemment productif. Les profits en sont si clairs que le roi veut
aussi en être. Le monde voit avec étonnement un roi qui trafique de la vie de
ses sujets, un roi qui spécule sur la disette et la mort, un roi assassin du
peuple. La famine n'est plus seulement le, résultat, des saisons, un phénomène
naturel ; ce n'est ni la pluie ni la grêle.<o:p></o:p></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>C'est un fait d'ordre civil on a faim de par le roi.<o:p></o:p></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Le roi ici, c'est le système. On eut faim sous Louis XV, on a faim
sous Louis XVI.<o:p></o:p></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif"><span><span> </span>La famine est alors une science, un art compliqué
d'administration, de commerce. Elle a son père et sa mère, le fisc,
l'accaparement. Elle engendre une race à part, race bâtarde de fournisseurs,
banquiers, financiers, fermiers généraux, intendants, conseillers, ministres.
Un mot profond sur l'alliance des spéculateurs et des politiques sortit des
entrailles du peuple :</span> </span><span face=""Verdana\,Italic"" style="mso-bidi-font-family: "Verdana\,Italic";">Pacte de famine</span><span face="Verdana, sans-serif"><span>.</span><o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Foulon était spéculateur, financier ; traitant d'une part, de
l'autre membre du Conseil, qui seul jugeait les traitants. Il comptait bien
être ministre. Il serait mort de chagrin, si la banqueroute s'était faite par
un autre que par lui. Les lauriers de l'abbé Terray ne le laissaient pas
dormir. Il avait le tort de prêcher trop haut son système, sa langue
travaillait contre lui et le rendait impossible. La cour goûtait fort l'idée de
ne pas payer, mais elle voulait emprunter, et, pour allécher les prêteurs, il
ne fallait pas appeler au ministère l'apôtre de la banqueroute.<o:p></o:p></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif"><span><span> </span>On lui attribuait une parole cruelle :</span> </span><span face=""Verdana","sans-serif"" style="mso-bidi-font-family: Verdana;">S'ils ont faim, qu'ils broutent l'herbe</span><span face="Verdana, sans-serif">... </span><span face="Verdana, sans-serif">Patience ! Que je sois ministre, je leur ferai manger du foin ; mes
chevaux en mangent</span><span face="Verdana, sans-serif">... » <span>On lui imputait encore ce mot
terrible :</span> </span><span face="Verdana, sans-serif">Il faut faucher la France</span><span face="Verdana, sans-serif">...</span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif"><span><span> </span>Foulon avait un gendre selon son cœur, un homme capable, mais dur,
de l'aveu </span></span><span face="Verdana, sans-serif"><span>des royalistes</span> </span><span face=""Verdana\,Bold"">1</span><span face="Verdana, sans-serif">, <span>Berthier, intendant de Paris. Il savait bien qu'il était détesté
des </span></span><span face="Verdana, sans-serif"><span>Parisiens, et fut trop heureux de trouver l'occasion de leur faire
la guerre. Avec le </span></span><span face="Verdana, sans-serif"><span>vieux Foulon, il était l'âme du ministère de trois jours. Le
maréchal de Broglie n'en augurait rien de bon, il obéissait</span> </span><span face=""Verdana\,Bold"">2</span><span face="Verdana, sans-serif">. <span>Mais Foulon, mais Berthier, étaient
très ardents. Celui-ci montra une activité diabolique à rassembler tout, armes,
troupes, à fabriquer des cartouches. Si Paris ne fut point mis à feu et à sang,
ce ne fut nullement sa faute.</span></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif"><span> </span>On s'étonne que des gens si riches, si parfaitement informés, mûrs
d'ailleurs et d'expérience, se soient jetés dans ces folies. C'est que les
grands spéculateurs </span><span face="Verdana, sans-serif">financiers participent tous du joueur ; ils en ont les
tentations. Or l'affaire la plus lucrative qu'ils pouvaient trouver jamais,
c'était d'être ainsi chargés de faire la banqueroute par exécution militaire.
Cela était hasardeux. Mais quelle grande affaire sans hasard ? On gagne sur la
tempête, on gagne sur l'incendie ; pourquoi pas sur la guerre et la famine ?
Qui ne risque rien n'a rien.</span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span><span> </span>La famine et la guerre, je veux dire <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/22-juillet-1789-lhorrible-assassinat-de.html" target="_blank"><b>Foulon et Berthier</b></a>, qui
croyaient tenir Paris, se trouvèrent déconcertés par la prise de la Bastille.</span><o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="color: #2b00fe;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial; font-size: x-small;"><i><span face=""Verdana\,Bold"">1 </span><span><span face="Verdana, sans-serif">La famille a vivement réclamé. Un
examen sérieux nous prouve que les écrivains royalistes (Beaulieu, etc.) sont
aussi sévères pour Foulon et Berthier que les révolutionnaires. C'est ce qu'a
trouvé aussi M. Louis Blanc en faisant le même examen. Si </span><span face="Verdana, sans-serif">la famille a trouvé aux Archives ou ailleurs des pièces
contraires à l'opinion générale des contemporains, elle devrait les publier.</span></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span style="font-size: x-small;"><span face=""Verdana\,Bold"">2 </span><span><span face="Verdana, sans-serif">Alex. de Lameth, </span><span>Histoire de l'Assemblée constituante</span></span></span><span face="Verdana, sans-serif"><span style="font-size: x-small;">, I, 67.</span><o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Le soir du 13, Berthier essaya de rassurer Louis XVI ; s'il en
tirait un petit mot, il pouvait encore lancer ses Allemands sur Paris.<o:p></o:p></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif"><span> </span>Louis XVI ne dit rien, ne fit rien. Les deux hommes, dès ce
moment, sentirent bien qu'ils étaient morts. Berthier s'enfuit vers le Nord,
filant la nuit d'un lieu à l'autre ; il passa quatre nuits sans dormir, sans
s'arrêter, et n'alla pas plus loin que Soissons. Foulon n'essaya pas de fuir ;
d'abord, il fit dire partout qu'il n'avait pas voulu du ministère, puis qu'il
était frappé d'une apoplexie, puis il fit le mort. </span><span face="Verdana, sans-serif">Il s'enterra lui-même magnifiquement </span><span face="Verdana, sans-serif">(un de ses domestiques venait fort à point de mourir)</span><span face="Verdana, sans-serif">. Cela fait, il alla, tout doucement chez son digne ami Sartines,
l'ancien lieutenant de police.</span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Il avait sujet d'avoir peur. Le mouvement était terrible.
Remontons un peu plus haut.<o:p></o:p></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Great_Fear#Causes_and_course_of_the_revolts" target="_blank"><b><span> </span>Dès le mois de mai, la famine avait chassé des populations entières</b></a>, les poussait l'une sur l'autre. Caen et Rouen, Orléans, Lyon, Nancy,
avaient eu des combats à soutenir pour les grains. Marseille avait vu à ses
portes une bande de huit mille affamés qui devaient piller ou mourir ; toute la
ville, malgré le gouvernement, malgré le parlement d'Aix, avait pris les armes
et restait armée.<o:p></o:p></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><a href="http://www.gauchemip.org/spip.php?article5532" target="_blank"><b><span> </span>Le mouvement</b></a> se ralentit un moment en juin ; la France entière,
les yeux fixés sur l'Assemblée, attendait qu'elle vainquît ; nul autre espoir
de salut. Les, plus extrêmes souffrances se turent un moment ; une pensée
dominait tout...<o:p></o:p></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif"><span> </span>Qui peut dire la rage, l'horreur de l'espoir trompé, à la nouvelle
du renvoi de Necker ? Necker n'était pas un politique ; il était, comme on a
vu, timide, vaniteux, ridicule. Mais, dans l'affaire des subsistances, il fut,
on lui doit cette justice, il fut administrateur, infatigable, ingénieux, plein
d'industrie et de ressources</span><span>1</span><span face="Verdana, sans-serif">. Il s'y montra, ce qui est bien plus, plein de cœur, bon et
sensible ; personne ne voulant prêter à l'État, il emprunta en son nom, il
engagea son crédit, jusqu'à deux millions, la moitié de sa fortune. Renvoyé, il
ne retira pas sa garantie ; il écrivit aux prêteurs qu'il la maintenait. Pour
tout dire, s'il ne sut pas gouverner, il nourrit le peuple, le nourrit de son
argent.<o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Le mot Necker, le mot subsistance, cela sonnait du même son à
l'oreille du peuple. Renvoi de Necker, et famine, la famine sans espoir et sans
remède, voilà ce que sentit la France, au moment du 12 juillet. <o:p></o:p></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif"><span><span> </span>Les bastilles de province, celle de Caen, celle de Bordeaux,
furent forcées ou se livrèrent, pendant qu'on prenait celle de Paris. A Renne,
à Saint-Malo, à Strasbourg, les troupes fraternisèrent avec le peuple. Caen, il
y eut lutte entre les soldats. Quelques hommes du régiment d'Artois portaient
des insignes patriotiques ; ceux du régiment de Bourbon, profitant de ce qu'ils
étaient sans armes, les leur arrachèrent. On crut que le major Belzunce les
avait payés pour faire cette insulte à leurs camarades. Belzunce était un joli
officier et spirituel, mais impertinent, violent, hautain. Il faisait bruit de
son mépris pour l'Assemblée nationale, pour le peuple, la canaille ; il se
promenait dans la ville, armé jusqu'aux dents, avec un domestique d'une mine
féroce </span></span><span face=""Verdana\,Bold"">1</span><span face="Verdana, sans-serif">. <span>Ses regards étaient provocants. Le peuple perdit patience, menaça,
assiégea la caserne ; un officier eut l'imprudence de tirer, et alors la foule
alla chercher du canon ; Belzunce se livra ou fut livré pour être conduit en prison
; il ne put y arriver ; il fut tué à coups de fusil, son corps déchiré ; une femme
mangea son cœur.</span><o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="color: #2b00fe;"><br /></span></div>
</div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: justify;"><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span style="font-size: x-small;"><span face=""Verdana\,Bold"">1 </span><span><span face="Verdana, sans-serif">Voir Necker, </span><span>Œuvres</span></span></span><span face="Verdana, sans-serif"><span style="font-size: x-small;">,
VI, 298-324.</span><o:p></o:p></span></i></span></div></div></blockquote><div style="text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Il y eut du sang à Rouen, à Lyon ; à Saint-Germain, un meunier fut
décapité ; un boulanger accapareur faillit périr à Poissy ; il ne fut sauvé que
par une députation de l'Assemblée, qui se montra admirable de courage et
d'humanité, risqua sa vie, n'emmena l'homme qu'après l'avoir demandé au peuple,
à genoux.<o:p></o:p></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif"><span> </span>Foulon eût peut-être passé ce moment d'orage, s'il n'eût été haï
que de toute la </span><span face="Verdana, sans-serif">France. Son malheur était de l'être de ceux qui le connaissaient
le mieux ; de ses vassaux et serviteurs. Ils ne le perdaient pas de vue, ils
n'avaient pas été dupes du prétendu enterrement. Ils suivirent, ils trouvèrent
le mort, qui se promenait bien portant dans le parc de M. de Sartines : </span><span face="Verdana, sans-serif">Tu voulais nous donner du foin, c'est toi qui en mangeras ! </span><span face="Verdana, sans-serif">On lui met une botte de foin sur le dos, un bouquet d'orties,
collier de chardons. On le mène à pied à Paris, à l'Hôtel de Ville, on demande
son jugement à la, seule autorité qui restât, aux électeurs.</span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif"><span> </span>Ceux-ci durent alors regretter de n'avoir pas hâté davantage la
décision populaire qui allait créer un véritable pouvoir municipal, leur donner
des successeurs et finir leur royauté. Royauté est le mot propre ; les Gardes françaises
ne montaient la garde à Versailles, près du roi, qu'en prenant l'ordre </span><span face="Verdana, sans-serif">(chose étrange) </span><span face="Verdana, sans-serif">des électeurs de Paris.</span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span> </span>Ce pouvoir illégal, invoqué pour tout, impuissant pour tout,
affaibli encore dans son association fortuite avec les anciens échevins,
n'ayant pour tête que le bonhomme Bailly, le nouveau maire, n'ayant pour bras
que La Fayette, commandant d'une garde nationale qui s'organisait à peine,
allait se trouver en face d'une nécessité terrible.<o:p></o:p></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif"><span> </span>Ils apprirent presque à la fois qu'on avait arrêté Berthier à Compiègne
et qu'on amenait Foulon. Pour le premier, ils prirent une responsabilité grave,
hardie </span><span face="Verdana, sans-serif">(la peur l'est parfois)</span><span face="Verdana, sans-serif">, celle de dire aux gens de Compiègne </span><span face="Verdana, sans-serif">qu'il n'existait aucune raison de détenir M. Berthier</span><span face="Verdana, sans-serif">. Ceux-ci répondirent qu'il serait alors tué sûrement </span><span face="Verdana, sans-serif">à Compiègne, qu'on ne pouvait le sauver qu'en l'amenant à Paris.</span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span face="Verdana, sans-serif"><span> </span>Quant à Foulon, on décida que désormais les accusés de ce genre
seraient déposés à l'Abbaye, et qu'on inscrirait ces mots sur la porte : </span><span face="Verdana, sans-serif">Prisonniers mis sous la main de la nation</span><span face="Verdana, sans-serif">. Cette mesure générale, prise dans l'intérêt d'un homme, assurait
à l'ex-conseiller d'être jugé par ses amis et collègues, les anciens
magistrats, seuls juges qui fussent alors.<o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span><span face="Verdana, sans-serif"><span> </span>Tout cela était trop clair ; mais aussi, fort surveillé par des
gens bien clairvoyants, les procureurs et la basoche, par les rentiers, ennemis
du ministre de la banqueroute, par beaucoup d'hommes enfui qui avaient des
effets publics et que ruinait la baisse. Un procureur fit passer une note à la
charge de Berthier, sur ses dépôts de fusils. La <a href="http://blog.legardemots.fr/post/2009/09/07/Basoche" target="_blank">basoche</a> soutenait qu'il avait
encore un de ces dépôts chez l'abbesse de Montmartre, et força d'y envoyer. La
<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Place_de_l'H%C3%B4tel-de-Ville_(Paris)" target="_blank">Grève</a> était pleine d'hommes étrangers au peuple, d'un </span><span>extérieur décent </span></span><span face="Verdana, sans-serif"><span>; quelques-uns fort bien, vêtus. La
Bourse était à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Place_de_Gr%C3%A8ve" target="_blank">la Grève</a>.</span><o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><br /></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i><span style="font-size: x-small;"><span face=""Verdana\,Bold"">1 </span><span><span>Mémoires de Dumouriez</span></span></span><span face="Verdana, sans-serif"><span style="font-size: x-small;">, II, 53.</span><o:p></o:p></span></i></span></div>
<span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;"><br /></span></i><span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><i><span style="color: #2b00fe;"><br /></span></i><div style="text-align: center;"><b><i><span style="color: #2b00fe;"><span>..."</span>Parfois ils se résignaient, mouraient sans faire mal à personne<span>"...</span></span></i></b></div><div style="text-align: center;"><br /></div></span></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span>Voilà en quoi consistent les regrets des nostalgiques de l'ancien régime !</span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face="Verdana, sans-serif"><span><br /></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">
<span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span><br /></span></span></span>
<span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><br /></span></span>
<span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span> </span>Si vous souhaitez vous faire une idée du niveau du révisionnisme ambiant, je vous conseille d'effectuer des recherches sur internet à propos de Messieurs Foulon et Berthier. Vous allez tomber de votre chaise ! Vous pouvez également lire mon article sur le <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/22-juillet-1789-lhorrible-assassinat-de.html" target="_blank"><b>22 juillet 1789</b></a>.</span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Concernant la violence populaire qui emporta Foulon et Berthier, Babeuf qui en fut le témoin horrifié, l'expliqua comme suit, dans une lettre adressée à son épouse : <span style="line-height: 107%;"><span style="color: #2b00fe;"><i>« Les supplices de tout genre, l’écartèlement, la torture, la roue,
les bûchers, les gibets, les bourreaux multipliés partout nous ont fait de si
mauvaises mœurs ! Les maîtres, au lieu de nous policer, nous ont rendus
barbares, parce qu’ils le sont eux-mêmes. Ils récoltent et récolteront ce
qu’ils ont semé. ».</i></span></span><br />
<span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><br /></span></span>
<span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span><span> </span>Je vous souhaite le bonheur de lire ce formidable ouvrage de Michelet.</span> </span></span><span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span>Le tome 1 de l'Histoire de la Révolution française est téléchargeable ici</span> :</span></span><br />
<span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><span style="font-size: x-small;"><a href="http://www.mediterranee-antique.info/Fichiers_PdF/MNO/Michelet/HR_T1.pdf" target="_blank"><b>http://www.mediterranee-antique.info/Fichiers_PdF/MNO/Michelet/HR_T1.pdf</b></a></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Violence religieuse, mais aussi politique.</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Vous l'aurez compris, Michelet était très fortement anticlerical. Cela explique pourquoi sa démonstration s'appuie sur nombre de persécutions religieuses. Ce faisant, il fait l'impasse sur des massacres de nature plus politique.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ne retenir de Louis XIV, que les persécutions contre les Protestants, c'est très insuffisant. Ils ne furent pas les seuls à être persécutés pour leur religion. Louis XIV persécuta également les Jansénistes ! On vous rebattra souvent les oreilles du prétendu saccage de l'abbaye de Saint-Denis par les Sans-culottes. Mais on ne vous parlera jamais de la destruction complète de l'abbaye de Port Royal après l'éviction manu militari des religieuses le 29 octobre 1709. </span></div><div style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCR-qDJDcjVW4LYjX92uLYMHq6OlPkUKt8qBQIJZO16iCOXdboLstA7aSklFVZwn8BtX8RFVW8KSGwA2hzl94KshGMEkOwaD4Fsg8IIYdETr1aETDCuvvJCUs8RDWm2Q76lLXVYRJb02hJgOCVVFsX16Cb7ORsLQHAE1HACokxdQZA4GlBVAaQqwxg/s1157/eviction_religieuses_port_royal.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1157" data-original-width="709" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCR-qDJDcjVW4LYjX92uLYMHq6OlPkUKt8qBQIJZO16iCOXdboLstA7aSklFVZwn8BtX8RFVW8KSGwA2hzl94KshGMEkOwaD4Fsg8IIYdETr1aETDCuvvJCUs8RDWm2Q76lLXVYRJb02hJgOCVVFsX16Cb7ORsLQHAE1HACokxdQZA4GlBVAaQqwxg/w123-h200/eviction_religieuses_port_royal.jpg" width="123" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Eviction des religieuses de Port-Royal des Champs</span></td></tr></tbody></table><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Lire également cet article : <b><a href="https://ehne.fr/fr/encyclopedie/th%C3%A9matiques/les-arts-en-europe/migrations-et-identit%C3%A9s-artistiques/les-graveurs-fran%C3%A7ais-face-au-jans%C3%A9nisme-au-xviiie-si%C3%A8cle" target="_blank"><span style="font-size: x-small;">"Les graveurs français, face au Jansénisme"</span></a>.</b></span><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pour apprendre tout cela, il vous faudra lire <a href="https://www.cosmovisions.com/SainteBeuve.htm" target="_blank"><b>Sainte Beuve</b></a> <span style="font-size: x-small;">(ses ouvrages sont accessibles <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2094037" target="_blank"><b>sur le site de la BNF</b></a>)</span> ou faire des recherches.<span style="font-size: x-small;"> (Cet article résume bien l'histoire de <a href="https://www.cosmovisions.com/$PortRoyal.htm" target="_blank"><b>Port Royal des Champs</b></a>)</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUGeJSoA-Y0qLJdBFGg1qDAgbDz6tqfun6eNTHjc6xpUmwWsE26MLrnpAvXi19OkT5EKoxeu2hKin_cBWVcUQX2R2veUEJo6a9Sxkc_Ozq7ScxzBbQhzVqA1anN9laVEY-UKjYdz6aAayowHmqwIX8VZq5qGCpZXKe_LM4otNpbCRY2-8rRSYL8m6b/s650/port_royal1.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="433" data-original-width="650" height="133" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUGeJSoA-Y0qLJdBFGg1qDAgbDz6tqfun6eNTHjc6xpUmwWsE26MLrnpAvXi19OkT5EKoxeu2hKin_cBWVcUQX2R2veUEJo6a9Sxkc_Ozq7ScxzBbQhzVqA1anN9laVEY-UKjYdz6aAayowHmqwIX8VZq5qGCpZXKe_LM4otNpbCRY2-8rRSYL8m6b/w200-h133/port_royal1.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Voici tout ce qui reste de la grande Abbaye de Port Royal,<br />et les révolutionnaires n'y sont pour rien.<br /><a href="https://photos.piganl.net/2010/port_royal/port_royal.php" target="_blank"><b>Source image</b></a></span></td></tr></tbody></table><br /><span style="font-size: x-small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ne parler que des persécutions religieuses de Louis XIV, c</span><span style="font-family: arial;">'est donc faire l'impasse sur ses autres crimes dont le plus terrible fut le terrible <a href="https://www.cairn.info/revue-historique-2005-1-page-97.htm" target="_blank"><b>ravage du Palatinat</b></a> qui nous fit haïr de toute l'Europe et plus particulièrement des Allemands...</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkLkDgHmklRRbEeerW0v3gi_gNXuiuUDb2VYMBtHeEV4ZsdsTgPQPRJnh-_ee1czmRlEKNX7XLhRxuVaA0Ha9PbJqUMUmYJMtOvpePU9PN3En8EA_FjQzCkIgXOVT6nawBMstDBr74D2rGo_R7FaqMfCz5_ElW3mNwgSeRPi87oieeSFeCuQP9xDPT/s1151/ravage_palatinat.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="740" data-original-width="1151" height="129" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkLkDgHmklRRbEeerW0v3gi_gNXuiuUDb2VYMBtHeEV4ZsdsTgPQPRJnh-_ee1czmRlEKNX7XLhRxuVaA0Ha9PbJqUMUmYJMtOvpePU9PN3En8EA_FjQzCkIgXOVT6nawBMstDBr74D2rGo_R7FaqMfCz5_ElW3mNwgSeRPi87oieeSFeCuQP9xDPT/w200-h129/ravage_palatinat.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Mise à sac du Palatinat par les troupes de Louis XIV</span></td></tr></tbody></table><br /><span style="font-family: arial;">Lire cet article sur le sujet : "<a href="https://pascaldecaillet.blog.tdg.ch/archive/2015/07/29/serie-allemagne-no-8-le-sac-du-palatinat-1688-1689-269035.html" target="_blank"><b><span style="font-size: x-small;">Le sac du Palatinat 1688-1689</span></b></a>"</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Bref, vous avez compris ! L'article (une fois de plus) devient trop long</b><span style="font-size: x-small;"><b> </b>😉</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><br /></span><span face="Arial, Helvetica, sans-serif">Merci pour votre lecture. 😊<br /></span>
<span face="Arial, Helvetica, sans-serif">.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div>
<span face="Arial, Helvetica, sans-serif"><br /></span></div>
<span style="font-size: 11pt;">
</span>
<span face="Verdana, sans-serif" style="font-size: 11pt;"><br /></span>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-54758227194188706842022-07-20T03:03:00.007-07:002023-12-15T11:14:55.826-08:00Zograscope et vues d'optiques, pour vous en mettre plein les yeux !<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwIv49Y4Rl_chOsx6jOu8XW0vS81gBvm1ipc7h2cZlApgYX3I5MWz5QnzjJ9i8zYtYaIrM5itFMqTufGdA8uYHiEmBe2ScYg1RDF1ylB3pkV_bnjjkpx_5B3jz8hDk1Lvm0rQQlg5IJwskGjCT8T0mdn8S4_u2nuSohukwCtaZtaztQBr8enGug0Mi/s458/zograscope-a-miroir%20(2).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="458" data-original-width="458" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwIv49Y4Rl_chOsx6jOu8XW0vS81gBvm1ipc7h2cZlApgYX3I5MWz5QnzjJ9i8zYtYaIrM5itFMqTufGdA8uYHiEmBe2ScYg1RDF1ylB3pkV_bnjjkpx_5B3jz8hDk1Lvm0rQQlg5IJwskGjCT8T0mdn8S4_u2nuSohukwCtaZtaztQBr8enGug0Mi/s320/zograscope-a-miroir%20(2).jpg" width="320" /></a><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-Jma01XYjBCP4Tfwhr3UdPc66NKMLhFUA14THAobYCvPstqZraxKHkSX3C0Es0QgIVMbfZhil1TxMXteQ_PCDWNdekUlmy7OvI8Td5tII88JTqcLvgKLtoK1L4m1obb8Hka7jgRyYzdtMrLZoTJDIKu5jOk__mx-oZZ-4MDQS1lr7wtdX1jGyZ3SR/s410/mystere_du_zo2.gif" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="172" data-original-width="410" height="134" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-Jma01XYjBCP4Tfwhr3UdPc66NKMLhFUA14THAobYCvPstqZraxKHkSX3C0Es0QgIVMbfZhil1TxMXteQ_PCDWNdekUlmy7OvI8Td5tII88JTqcLvgKLtoK1L4m1obb8Hka7jgRyYzdtMrLZoTJDIKu5jOk__mx-oZZ-4MDQS1lr7wtdX1jGyZ3SR/s320/mystere_du_zo2.gif" width="320" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">(Si la lecture d'un trop long article vous rebute, vous pouvez "scroller" jusqu'aux vidéos en bas de page).</span> 😉</b></div><div style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial; text-align: left;"><br /></b></div><div style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial; text-align: left;"><span style="font-size: medium;">Vue d'optique ?</span></b></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il y a quelques jours, j'ai acquis cette estampe d'époque <span style="font-size: x-small;">(1792),</span> représentant la prise des Tuileries, le 10 août 1792 <span style="font-size: x-small;">(début de la seconde
Révolution française)</span>. Cette gravure a une particularité. Il s'agit d'une vue
d'optique. Vous connaissez ?</span><o:p></o:p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjakDbuRuwZXfkejrLi-VBzNRVb_lqK1T23iXr_wLHVVyBzORFUT6geit2DKGx36JW8UxiooWh3PdWcUkEPA7bJnZ1Z4asaYhZT1iIW0UrtVx4nT6ENoV388zhDcnX2u5G0DD0AbG_E19w1cEoP_4SyFAvq1OlfD3fkwBb8obaSa3hHj76K-j-43vF9/s3971/1792-08-10.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="2977" data-original-width="3971" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjakDbuRuwZXfkejrLi-VBzNRVb_lqK1T23iXr_wLHVVyBzORFUT6geit2DKGx36JW8UxiooWh3PdWcUkEPA7bJnZ1Z4asaYhZT1iIW0UrtVx4nT6ENoV388zhDcnX2u5G0DD0AbG_E19w1cEoP_4SyFAvq1OlfD3fkwBb8obaSa3hHj76K-j-43vF9/s320/1792-08-10.jpg" width="320" /></a></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>En quoi est-elle différente des autres gravures ou estampes
? Comme les estampes classiques, les vues d'optiques étaient gravées à l'eau forte sur plaques de cuivre, puis colorées au pochoir. Leur taille était d'environ 23 cm
par 40 cm. Elles étaient vendues elles-aussi par des boutiquiers et des colporteurs.<br /><span> </span>Cependant, elles étaient destinées à être regardées au travers d'un
appareil d'optique très particulier qui les grossissait et qui leur donnait de
la profondeur, le zograscope ! <span style="font-size: x-small;">(Vous comprenez mieux à présent pourquoi sur ces gravures,
certains détails sont si petits !)</span></span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><span style="font-size: medium;">Zograscope ?</span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le nom de cet appareil étrange se décompose en 3 mots d'origine grecque. On reconnaît la racine <span style="color: #2b00fe;">"<b>zo</b>"</span> <span style="color: #2b00fe;">(Zoo)</span> <span style="color: #2b00fe;">la vie </span>; le
préfixe des mots relatifs à l'écrit <span style="color: #2b00fe;"><i>"<b>gra</b>pho"</i></span> et le verbe <b><span style="color: #2b00fe;">scopein</span></b> <span style="color: #2b00fe;">"observer, voir"</span>. On pourrait donc traduire zograscope ainsi : <b><span style="color: #2b00fe;">"voir et enregistrer (écrire) la vie"</span></b>. Il était également connu sous le nom
de miroir diagonal, de machine à pilier optique ou
de machine diagonale optique. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Voici à quoi cela ressemblait, une sorte de visionneuse ou
de rétroprojecteur. L'observateur regardait au travers d'une lentille double
convexe, l'image posée à plat, reflétée par un miroir incliné à 45° placé
devant la lentille (on parle alors de vision catoptrique).</span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhF1W64NXu4ANKa2SbfQq4ZE-wsZ5Vi-pWIJfDhWSLZym8Ivs0DskRIPzhGtSFMKnePTtTaGAulnXV9pI9o6VWzqkD60I3hz17uwLEzXKu-mGgJbQ-mH2XkLB01ckcmXYp8dB9P8TeolddM77JtVm4vISLnNgrGNZRRluqpvTyob7ZySbCvqEVXS7iK/s1117/Zograscope_01.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="813" data-original-width="1117" height="233" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhF1W64NXu4ANKa2SbfQq4ZE-wsZ5Vi-pWIJfDhWSLZym8Ivs0DskRIPzhGtSFMKnePTtTaGAulnXV9pI9o6VWzqkD60I3hz17uwLEzXKu-mGgJbQ-mH2XkLB01ckcmXYp8dB9P8TeolddM77JtVm4vISLnNgrGNZRRluqpvTyob7ZySbCvqEVXS7iK/s320/Zograscope_01.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Le zograscope</b></span></td></tr></tbody></table><br /><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Regardez dans le zograscope, via cette vidéo !</b></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/Lj6XDVB66L0" width="320" youtube-src-id="Lj6XDVB66L0"></iframe></div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Et lisez cet article évoquant une exposition du <a href="https://www.ampdupuy.fr/" target="_blank"><b><span style="color: red;">musée Paul Dupuy</span></b></a> de Toulouse, d'où vient la vidéo ci-dessus : <a href="https://blog.culture31.com/2015/11/16/exposition-traits-secrets-2015-au-musee-paul-dupuy-de-toulouse-un-voyage-dans-loeil-du-zograscope/" target="_blank"><b><span style="color: red;">Un voyage dans l'œil du zograscope</span></b></a></span>.</p><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Origine du zograscope</span></b></div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Je ne vais pas vous faire un cours d'optique <span style="font-size: x-small;">(il y a des liens à la fin de l'article pour cela)</span>. Mais sachez que depuis le 16 siècle, les savants expérimentaient beaucoup dans le domaine de l'optique. Voici deux exemples :</span></div><div style="text-align: justify;"><ul><li><span style="font-family: arial;">En 1677, l'écrivain allemand <a href="https://de.wikipedia.org/wiki/Johann_Christoph_Kohlhans" target="_blank"><b><span style="color: red;">Johann Christoph Kohlhans</span></b></a> avait
décrit l'effet produit par une lentille convexe dans une <a href="https://stringfixer.com/fr/Camera_obscura" title="Chambre noire"><b><span style="color: red;">camera
obscura</span></b></a> <span style="font-size: x-small;">(chambre obscure)</span> comme si le sujet apparaissait <i><span style="color: #2b00fe;">« nu devant
l'œil en largeur, familiarité et distance »</span></i>. Cette découverte était
promise à un riche avenir !</span></li><li><span style="font-family: arial;">En 1692, <a href="https://stringfixer.com/fr/William_Molyneux" title="Guillaume Molyneux"><b><span style="color: red;">William
Molyneux</span></b> </a> avait écrit dans son "Dioptrica Nova" comment
<i><span style="color: #2b00fe;">« Des parties de perspective semblaient naturelles et fortes au travers de
lunettes convexes dûment appliquées »</span></i>.</span></li></ul><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdisFBowFHPu1FUqUTEbqbQYk1KiirXH0qBDQQyJyDFlRF22o-CwWR0KpsqsJWdtBkflrhVqU9dclEhnRhYvrzxsw41ViXzMffhtAQWU0DAyIuggm8JHiXiM5CWKo9BP3yjuwlX1fBA3K0Kx6dd_iQ_zS_u0cIM8qo-WJCxwkthCpLYCVFvX7zyEoT/s888/12386-4_1.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="888" data-original-width="650" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdisFBowFHPu1FUqUTEbqbQYk1KiirXH0qBDQQyJyDFlRF22o-CwWR0KpsqsJWdtBkflrhVqU9dclEhnRhYvrzxsw41ViXzMffhtAQWU0DAyIuggm8JHiXiM5CWKo9BP3yjuwlX1fBA3K0Kx6dd_iQ_zS_u0cIM8qo-WJCxwkthCpLYCVFvX7zyEoT/w146-h200/12386-4_1.jpg" width="146" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://www.forumauctions.co.uk/50254/Optics.-Molyneux-William-Dioptrica-nova.-A-Treatise-of-Dioptricks-in-Two-Parts-first-edition-for-Benj.-Tooke-1692?view=lot_detail&auction_no=1037" target="_blank"><b><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Source</span></b></a></td></tr></tbody></table></div></div><div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>C'est aux Pays-Bas, au 17ème siècle, que ces expériences débouchèrent sur une application destinée au public. Cette nouveauté enthousiasma aussi bien la bonne société que le petit peuple. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>On appelait "peep show", "peep boxe", "raree show" ou "rarity show" (spectacle rare), l</span><span style="font-family: arial;">e spectacle extraordinaire produit par cet appareil optique si spécial</span><span style="font-family: arial;">.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Beaucoup de gens étaient si émerveillés, si désorientés par ce phénomène qu'ils ne comprenaient pas, qu'ils considéraient cela comme de la magie ! Heureusement que les Hollandais Protestants, renommés pour leur tolérance, ne brûlaient pas ces montreurs d'images magiques !</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhr3VBdKFqZSHWMF6hbfndQzHaSUfSN7N5sKO4ENkTkYsnjX5xjnOrh7-M6RRmFv32HCzKKDGIGCek70C42_ImZx0j2HkX_56VM4z4M9_safBFrddPTesvrWgjCOwfCcBbKM0t6_zaIdBVafwsHGC4-J3wEyzfFrpp-rLmz2iixo1Y24CEpIBW2U9Z8/s1797/1835_Adolph_Glasbrenner_Guckk%C3%A4stner.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1797" data-original-width="1280" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhr3VBdKFqZSHWMF6hbfndQzHaSUfSN7N5sKO4ENkTkYsnjX5xjnOrh7-M6RRmFv32HCzKKDGIGCek70C42_ImZx0j2HkX_56VM4z4M9_safBFrddPTesvrWgjCOwfCcBbKM0t6_zaIdBVafwsHGC4-J3wEyzfFrpp-rLmz2iixo1Y24CEpIBW2U9Z8/w143-h200/1835_Adolph_Glasbrenner_Guckk%C3%A4stner.jpg" width="143" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Montreur de Peep show<br /><span style="font-size: x-small;">(1835 Adolph Glasbrenner Guckkästner)</span></span></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Dans le monde des arts, certains artistes de la peinture
hollandaise de l'âge d'or du XVIIe siècle, comme </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pieter_Janssens_Elinga" style="font-family: arial;" target="_blank"><b><span style="color: red;">Pieter Janssens Elinga</span></b></a><span style="font-family: arial;"> et
</span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_van_Hoogstraten_(artiste)" style="font-family: arial;" target="_blank"><b><span style="color: red;">Samuel Dirksz van Hoogstraten</span></b></a><span style="font-family: arial;">, inventèrent eux aussi un type de peep-show avec
une illusion de perception de la profondeur en manipulant la perspective de la
vue.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHyj-zGXelSlSMT6j5ZE8fOEIDBqiNdEiPReWsh4yW_3RP6P-DA-NBIu-hDYq9tgWW_d7wTMpDqL-Gg-B1-A65Q9y6U_LOqnNBucZDXLtxtevwpDnQAsz2Kl6Ij6eV4ZRRx6G_KzD10PkZFONBL16theUM0L_AYyrfqgMg7Rxb0Rk8K3TJ4kgUDPP3/s607/Elinga-perspective-bredius.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="607" height="198" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHyj-zGXelSlSMT6j5ZE8fOEIDBqiNdEiPReWsh4yW_3RP6P-DA-NBIu-hDYq9tgWW_d7wTMpDqL-Gg-B1-A65Q9y6U_LOqnNBucZDXLtxtevwpDnQAsz2Kl6Ij6eV4ZRRx6G_KzD10PkZFONBL16theUM0L_AYyrfqgMg7Rxb0Rk8K3TJ4kgUDPP3/w200-h198/Elinga-perspective-bredius.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Boite à perspective d'Elinga<br /><span style="font-size: x-small;">(Musée de La Haye)</span></span></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Beaucoup de ces "boîtes de perspective" ou "optiques" étaient déjà équipée <span style="font-size: x-small;">(</span></span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;">comme le zograscope),</span> </span><span style="font-family: arial;">d'une lentille biconvexe de grand diamètre et d'une petite dioptrie pour une perspective exagérée, donnant une plus forte
illusion de profondeur. La plupart des images montraient des sujets
architecturaux et topographiques avec des perspectives linéaires.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><span style="font-size: medium;">Jusqu'au bout du monde !</span></b></p></div><div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les Hollandais étant d'aussi grands commerçants que de
grands voyageurs, raisons pour laquelle ils exportèrent vers leurs comptoirs commerciaux au Japon <span style="font-size: x-small;">(l'autre pays des estampes)</span> ces
boîtes à images. Les Japonais appelèrent les zograscope : <span lang="EN-US">和蘭眼鏡</span>
(Oranda megane, "lunettes hollandaises") ou <span lang="EN-US">覗き眼鏡</span>
(nozoki megane "lunettes voyeuses"), quant aux images ils les
appelèrent <span lang="EN-US">眼鏡絵</span> ( megane-e , « image optique ») ou <span lang="EN-US">繰絵</span>
(karakuri-e "image délicate").<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZE8ya7GxXLjyjRBWdH4tAveKmAfW2bPMwjO1vZJTZ73Wpnq7Pw-YFF8PRWDKD7O9BAGyyxVNQudF8NkZE1NnqhUSLZo8LrfWAsIcj_E3LcEK1fLmiVXe4m0wVc7uKdatziy27ilGLDc1P0Xqri_zLlio9iYpRP6oDSJz_F6Y8Dm_cnHAZZJ9UUK1b/s741/9a3ad231-43b3-45f5-90f8-967f1c8995f8.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="741" data-original-width="568" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZE8ya7GxXLjyjRBWdH4tAveKmAfW2bPMwjO1vZJTZ73Wpnq7Pw-YFF8PRWDKD7O9BAGyyxVNQudF8NkZE1NnqhUSLZo8LrfWAsIcj_E3LcEK1fLmiVXe4m0wVc7uKdatziy27ilGLDc1P0Xqri_zLlio9iYpRP6oDSJz_F6Y8Dm_cnHAZZJ9UUK1b/s320/9a3ad231-43b3-45f5-90f8-967f1c8995f8.png" width="245" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Estampe japonaise représentant<br />une mère et son enfant, devant un zograscope.</span></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">L'arrivée en France du zograscope</span></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>C'est en 1730 qu'apparurent à Paris les premiers
zograscopes, alors appelés "optiques". Ils incorporaient un miroir mais
manquaient du moyen simple de faire varier la distance de l'objectif à l'image.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>En 1745, les premières versions anglaises de ces appareils ont
commencé à se diffuser et bientôt de nombreuses vues en perspective ont été
imprimées pour répondre à la demande du public, principalement des vues d'architecture urbaine (au début). La
plus ancienne référence connue du dispositif anglais se trouve dans une
publicité d'un journal anglais d'avril 1746. Le terme machine
diagonale optique date de 1750.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Ci-dessous des "zograscopeurs"</b>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><div style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVhk5TevinIpdOdFyVOlw0bU4qJDO7ceOfbJHXDXIJN4RfENAVvrmMMwHMPSLgWpEagTN6kwuQ9kwM1JqTsgDU_54pw-sDKi_lxmTqhiRB5eedVbOu6XEBfTyxajnp2x3eNe-ADoC7HgoK2UIE4GxAsuaaLczAKAJlujaoJWG1RnGp99TvQk23CStD/s800/l-optique-d-apres-boilly-1794.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="640" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVhk5TevinIpdOdFyVOlw0bU4qJDO7ceOfbJHXDXIJN4RfENAVvrmMMwHMPSLgWpEagTN6kwuQ9kwM1JqTsgDU_54pw-sDKi_lxmTqhiRB5eedVbOu6XEBfTyxajnp2x3eNe-ADoC7HgoK2UIE4GxAsuaaLczAKAJlujaoJWG1RnGp99TvQk23CStD/s320/l-optique-d-apres-boilly-1794.jpg" width="256" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfQGj17COYDjDObt4hCKpu_-x1An7jurNaij_YhbMI85ch3-7BaaUliR7mrsEDQ8vmfnuOrCdE9d2pzDOXb7zbJROJcIKo9DIjSO-WfkWMUpYGpWWSUk3ujLSNmUzJ1tKnKuNz7igFP4OVRvyP85sZS_3c-0Z3L_wKK4Qu7olOfwMksRGKs_l1Tlrt/s983/1762_Carmontelle_Monsieur%20de%20Montmort_fils%20du%20major%20des%20gardes%20du%20corps.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="983" data-original-width="660" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfQGj17COYDjDObt4hCKpu_-x1An7jurNaij_YhbMI85ch3-7BaaUliR7mrsEDQ8vmfnuOrCdE9d2pzDOXb7zbJROJcIKo9DIjSO-WfkWMUpYGpWWSUk3ujLSNmUzJ1tKnKuNz7igFP4OVRvyP85sZS_3c-0Z3L_wKK4Qu7olOfwMksRGKs_l1Tlrt/s320/1762_Carmontelle_Monsieur%20de%20Montmort_fils%20du%20major%20des%20gardes%20du%20corps.jpg" width="215" /></a></div></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les zograscopes devinrent rapidement très populaires au cours de la
seconde moitié du XVIIIe siècle, aussi bien dans les beaux salons du grand monde, que sur les places de villages du petit peuple. </span><span style="font-family: arial; text-align: left;">Transportés à dos d’homme par les colporteurs, les zograscopes constituaient un formidable vecteur de diffusion d’images dans les provinces et les campagnes.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrVSmeLtCBiNjyGwkjPppKBwZWQtOvnU414X0OsXw8DwCGw7J9qDGKhUx9xyELXlBsCYdu-j8y8huUAvKR77Ken2p057lljNRstaUN1CT2siL0q4feWK8V_pBDajC0DzbZqp5pMD6c6vYpFBWyTU6TPohF79GX4YG0Pyho2DPguOcBuaZcMXdCRWEr/s1154/Carmontelle,%20Les%20Quatre%20Saisons,%20d%C3%A9tail%20montrant%20une%20lanterne%20magique%20dans%20une%20f%C3%AAte%20villageoise.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="772" data-original-width="1154" height="214" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrVSmeLtCBiNjyGwkjPppKBwZWQtOvnU414X0OsXw8DwCGw7J9qDGKhUx9xyELXlBsCYdu-j8y8huUAvKR77Ken2p057lljNRstaUN1CT2siL0q4feWK8V_pBDajC0DzbZqp5pMD6c6vYpFBWyTU6TPohF79GX4YG0Pyho2DPguOcBuaZcMXdCRWEr/s320/Carmontelle,%20Les%20Quatre%20Saisons,%20d%C3%A9tail%20montrant%20une%20lanterne%20magique%20dans%20une%20f%C3%AAte%20villageoise.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Sur cette image extraite du "Transparent" de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Carmontelle" target="_blank"><b><span style="color: red;">Carmontelle</span></b></a>,<br />le montreur d'optique se situe au pieds du premier arbre situé à gauche.<br />(Je vais évoquer Carmontelle plus bas)<br /><br /></span></td></tr></tbody></table></div><div><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>L'arrivée de la lumière !</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /><div style="text-align: justify;"><span> </span> Les montreurs d’optique attiraient un public
nombreux, sur les places publiques et les foires, autour de démonstrations
scénarisées. Très créatifs, ils mettant en scène des vues perforées aux surprenants effets de
jour et de nuit.</div></span><o:p></o:p><p></p></div><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoQgON2lLL-usImT-U52G8WGZ_32xwL75ACElLExEpr_etmDkJZreudHpnkTpdXV59hTYBVedF9OgZEWWm7iMBx32ZiKTaZpevkBm4wOFCj9m-iU_4tnR9dhIgeVZn3BW97b9JwRA8qDW_NYxh1U8esy6Mqq85sBNoCvbS-goPNYXoUBXr02CVovf3/s1167/effet_jour_nuit.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="772" data-original-width="1167" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoQgON2lLL-usImT-U52G8WGZ_32xwL75ACElLExEpr_etmDkJZreudHpnkTpdXV59hTYBVedF9OgZEWWm7iMBx32ZiKTaZpevkBm4wOFCj9m-iU_4tnR9dhIgeVZn3BW97b9JwRA8qDW_NYxh1U8esy6Mqq85sBNoCvbS-goPNYXoUBXr02CVovf3/s320/effet_jour_nuit.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Effet de nuit donnée à une vue d'optique</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Explication en 3 images</b></span><br /><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><ul><li><span style="font-family: arial;">Vue et Perspective de la Trinité à Vienne. A Paris chez
Chereau rue St Jacques au Coq. Gravure collée sur carton, avec nombreuses découpes et rubans de couleurs collés au dos pour l'effet de nuit.</span></li></ul><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><div style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvdUwT06XfA1-6yT-5cCND1ShCet_st54i7YDDJwpuEfGedYcm737sktPPp3JlZIgp6bmqdaFGdOLiAvgpZPlEv3h-KbNxoxuwp-3Xwm_aMF7gZ_S4iLO2GFSFJDjE-0O_gKYukfIMzn2tnBAY_VufHx-KW7CfqOT3vHNbA0q4xI0a7dKJX-nmJkXv/s960/Trinit%C3%A9_01.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="652" data-original-width="960" height="166" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvdUwT06XfA1-6yT-5cCND1ShCet_st54i7YDDJwpuEfGedYcm737sktPPp3JlZIgp6bmqdaFGdOLiAvgpZPlEv3h-KbNxoxuwp-3Xwm_aMF7gZ_S4iLO2GFSFJDjE-0O_gKYukfIMzn2tnBAY_VufHx-KW7CfqOT3vHNbA0q4xI0a7dKJX-nmJkXv/w245-h166/Trinit%C3%A9_01.jpg" width="245" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3BzhqPfIb68U7Rj0eUO0NdoRuGnRY1EiOfKzQ8onrVdOQxVxmfP7F9oLUH2ZCuhDOuxvtQQm8X0wKw_QOPJluuPYatpcsCw0PnkZnER1UYjd2wmUurUrFPXlxwWn_h4a8IXmioP75UMzq32OgqxxMBrJ31-B3B4jvp7Zj8lYMFdg0YSiLWEHQ2vQB/s1089/Trinit%C3%A9_02.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="620" data-original-width="1089" height="143" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3BzhqPfIb68U7Rj0eUO0NdoRuGnRY1EiOfKzQ8onrVdOQxVxmfP7F9oLUH2ZCuhDOuxvtQQm8X0wKw_QOPJluuPYatpcsCw0PnkZnER1UYjd2wmUurUrFPXlxwWn_h4a8IXmioP75UMzq32OgqxxMBrJ31-B3B4jvp7Zj8lYMFdg0YSiLWEHQ2vQB/w252-h143/Trinit%C3%A9_02.jpg" width="252" /></a></div><br /></div><p></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpYCM7wsjynBVdsJYRMPYFxNP-1k7Uy7WguHX6NlnMm7_nC_ZPT-slmLzB6fq3FNg47blpG9UBK_VFkHCZ8kL3e1t4HEsIl4w3BfKcEXaPSMAXYfK5csFj-PJkZgJaKjWJr6-tX0nBxaXBuJN2HxVQ0YrPoFMhE1unBLEEZAXS5oUC3sWspKW57INc/s959/Trinit%C3%A9_03.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="659" data-original-width="959" height="157" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpYCM7wsjynBVdsJYRMPYFxNP-1k7Uy7WguHX6NlnMm7_nC_ZPT-slmLzB6fq3FNg47blpG9UBK_VFkHCZ8kL3e1t4HEsIl4w3BfKcEXaPSMAXYfK5csFj-PJkZgJaKjWJr6-tX0nBxaXBuJN2HxVQ0YrPoFMhE1unBLEEZAXS5oUC3sWspKW57INc/w227-h157/Trinit%C3%A9_03.jpg" width="227" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Verso de la gravure, avec les rubans de couleurs sur les découpes.</span></td></tr></tbody></table><br /><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><div style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial; text-align: left;"><span style="font-size: medium;">Naissance de la société des images</span></b></div><div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Dans ce XVIIIe siècle si inventif, dont nous découvrons ensemble la seconde partie turbulente</span><span style="font-family: arial;">, </span><span style="font-family: arial;">ce succès des spectacles de vues d’optique répondait à la
curiosité grandissante de l’ensemble de la société envers le monde.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les gens avaient toujours aimé, voire adoré, les images. Mais celles-ci, en dehors des églises et des châteaux, avaient été jusque-là fort rares.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> Comme l'imprimerie, qui au 16ème siècle avait favorisé</span> la Réforme protestante, <span style="font-size: x-small;">(sans laquelle elle aurait échoué, comme les autres tentatives de réformes auparavant)</span>, l</span><span style="font-family: arial;">'évolution des moyens de fabrication et de diffusion des images allait bouleverser la société de l'ancien régime et faire entrer nos ancêtres dans la société des images. </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Images colorées, lumineuses, </span><span style="font-family: arial;">animées, ça ne vous fait penser à rien ? Sur quoi lisez-vous cet article ?</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Vous remarquerez au passage que le 18ème siècle vole la vedette au 19ème siècle, quant aux premiers spectacles publics d'images animées ! </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;">Pourquoi je parle d'images animées ? Continuez votre lecture 😉</span></p><span style="font-family: arial;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKCJ4SG_iNJvOebe4aQtK8vN7PyV9tFrtjH5CrJXsDw8Ccf7fLq4zdiJfFvUCKBx9tkN3sfDM7f-bXcNdxBVRdNa1DDCAAjFkFNJ59L7i8e272w54yFvZ-KlQ1J2PtDCgX6UxQt8rMG7ptZt1jHNVdbWNVPgCPw-Euvpp5aEu2f3n0ghcXujdy_4Gr/s652/porcelaine_18eme.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="603" data-original-width="652" height="296" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKCJ4SG_iNJvOebe4aQtK8vN7PyV9tFrtjH5CrJXsDw8Ccf7fLq4zdiJfFvUCKBx9tkN3sfDM7f-bXcNdxBVRdNa1DDCAAjFkFNJ59L7i8e272w54yFvZ-KlQ1J2PtDCgX6UxQt8rMG7ptZt1jHNVdbWNVPgCPw-Euvpp5aEu2f3n0ghcXujdy_4Gr/s320/porcelaine_18eme.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Porcelaine du 18ème siècle.<br />Enfants devant une boite à image.</td></tr></tbody></table></span><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>De l'usage des images</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les éditeurs d'images donnèrent bien sûr une place importante aux
sujets d’actualité, souvent dramatiques : guerres, catastrophes naturelles et
industrielles, événements politiques, etc. Mais ils n'oublièrent pas de faire rêver leur public
avec l’évocation d’un passé magnifié, telles les grandes compositions
consacrées à l’histoire antique et aux Merveilles du monde.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8i-Tpd87gskrHUIXrb1lWn3_je2C-g6pUunNo9wfkut6xm0JXHk8bNAvdvX-_dzt1vjRGyAJAapxa1e_gmAAy1qOQc8iSyoIperMOjguUhi2rTvQyzAEyEoCoBgnN0pr9p1dDGjxIXDteafyoXCThNCjNY-sa96bHGu9c99kXBo4gbdaPOJDFoWYx/s976/rome_antique.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="727" data-original-width="976" height="238" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8i-Tpd87gskrHUIXrb1lWn3_je2C-g6pUunNo9wfkut6xm0JXHk8bNAvdvX-_dzt1vjRGyAJAapxa1e_gmAAy1qOQc8iSyoIperMOjguUhi2rTvQyzAEyEoCoBgnN0pr9p1dDGjxIXDteafyoXCThNCjNY-sa96bHGu9c99kXBo4gbdaPOJDFoWYx/s320/rome_antique.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Rome au temps de son antique splendeur</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTrB1U2i_fX1YNM0qBJlAGL0jEeVjoZR5Ijk-9MNjWNTnS6yOrHN5fSLPIZEZAr1irLaz4gIBhHSivh_7ough4oQqryNmgVnbWt8dclvX4jd7aqXclacIR5xBE-5bn6luA2zTpBK9mOubD32TKtHlDSKMmT1OL71JfwMeGw6eVLw0nO_LlN-kjniV6/s1364/La_ville_et_la_tour_de_Babel.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1054" data-original-width="1364" height="247" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTrB1U2i_fX1YNM0qBJlAGL0jEeVjoZR5Ijk-9MNjWNTnS6yOrHN5fSLPIZEZAr1irLaz4gIBhHSivh_7ough4oQqryNmgVnbWt8dclvX4jd7aqXclacIR5xBE-5bn6luA2zTpBK9mOubD32TKtHlDSKMmT1OL71JfwMeGw6eVLw0nO_LlN-kjniV6/s320/La_ville_et_la_tour_de_Babel.jpeg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">La ville et de la tour de Babel (1761)<br />(<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b69495489/f1.item#" target="_blank"><span style="color: red;">Source Gallica</span></a>)</span></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Genre populaire par excellence, le spectacle de vues
d’optique était aussi un outil très efficace au service du pouvoir. Les
montreurs d’images diffusaient en province une vision heureuse et idyllique de
la monarchie : bals masqués, fêtes privées ou officielles, feux d’artifice,
mariages royaux, étaient autant d'occasions de fédérer le peuple autour du souverain,
mais aussi de diffuser en province les modes de la Cour et de la haute société.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiZwAnem221GP6S_UNkMDCbd02-q6PQbPH7Jd9kBLhN94qFjM1FnyR2sn2TfeoGnR-68GrUQ-4G_mGZY46KdEwUveJm2KzHuUN96zzBSI6VuLpRg3kT3oWfz5ZvdToehMm16hl_MJ6QD911jAlyF8wzHgLsmKtOP2JWwupc9llXvXfagl3N6L2pB3X/s1616/1770-05-30_mariage_feu_artifice.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1070" data-original-width="1616" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiZwAnem221GP6S_UNkMDCbd02-q6PQbPH7Jd9kBLhN94qFjM1FnyR2sn2TfeoGnR-68GrUQ-4G_mGZY46KdEwUveJm2KzHuUN96zzBSI6VuLpRg3kT3oWfz5ZvdToehMm16hl_MJ6QD911jAlyF8wzHgLsmKtOP2JWwupc9llXvXfagl3N6L2pB3X/s320/1770-05-30_mariage_feu_artifice.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Vue d'optique du feu d'artifice donnée le 30 mai 1770,<br />en l'honneur du future Louis XVI et de Marie Antoinette.</span></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>La mode des vues d’optique satisfaisait également le goût du
voyage et de l’exotisme si caractéristique du 18ème siècle, en montrant des représentations de villes, de monuments ou de paysage de l'étranger.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Voulez-vous voyager un peu ?</span> </b><o:p></o:p></span></p></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrVMubGnGvejeRmk7ISMoJl5pHV4Xj4hf7TkeNv0S0XP5SJ0IcdGZ57XxADk6HVBnwEf1vmXSgys8_CvO85ly9l098Xs7GMn6Dr-BbX5OyKRT2a0tFRJidxsQylc2bUxoy1g_A-7uplFcz4qlrf9QGYnkE4DZnBxUUrtPqZiwWBNfYW9qKqyMUNTWv/s1015/Alhambra_de_Grenade.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="758" data-original-width="1015" height="149" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrVMubGnGvejeRmk7ISMoJl5pHV4Xj4hf7TkeNv0S0XP5SJ0IcdGZ57XxADk6HVBnwEf1vmXSgys8_CvO85ly9l098Xs7GMn6Dr-BbX5OyKRT2a0tFRJidxsQylc2bUxoy1g_A-7uplFcz4qlrf9QGYnkE4DZnBxUUrtPqZiwWBNfYW9qKqyMUNTWv/w200-h149/Alhambra_de_Grenade.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Alhambra de Grenade</span></td></tr></tbody></table><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8cbK4ekJuKe_4wDVSS6BMop3nO_xCEgT7_3yyuaM6cSmGv8f8Ay8tMxKmgtjdq74oNKTE4XCwa3LCpNUw2LiiXCM5yVBqh_njfnxr2xXbLyPeNnT_N5ep95MJNRRpa8h3ZOKBTpQrGKpQsrVq8PSJPWuC5zETXwFGt2pLiHE2SVuLVASanA-_-kta/s1177/Palmyre.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="823" data-original-width="1177" height="140" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8cbK4ekJuKe_4wDVSS6BMop3nO_xCEgT7_3yyuaM6cSmGv8f8Ay8tMxKmgtjdq74oNKTE4XCwa3LCpNUw2LiiXCM5yVBqh_njfnxr2xXbLyPeNnT_N5ep95MJNRRpa8h3ZOKBTpQrGKpQsrVq8PSJPWuC5zETXwFGt2pLiHE2SVuLVASanA-_-kta/w200-h140/Palmyre.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">L'antique cité de Palmyre<br />(<a href="https://www.collin-estampes.fr/?idp=15420&idr=148&lang=fr#prettyPhoto" target="_blank"><b><span style="font-size: x-small;">Source</span></b></a>)</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXu7WvKBXuHtdfwFO435D8LVT3w2BMTETexjj3KuPhHH6oMRZSxU9rfXDqllW9Er84uQJgPjRZN907eY_9OuEyIYMAG8ZRhDZ8IAobcHL2nox2CbLkc_ptMmsCBVsWB5862t0DE4wqWT-9TmMutfWz-Yltojm3WGnXziiPkMOqs78Si6bf64nTN2yu/s800/Nanquin.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="541" data-original-width="800" height="135" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXu7WvKBXuHtdfwFO435D8LVT3w2BMTETexjj3KuPhHH6oMRZSxU9rfXDqllW9Er84uQJgPjRZN907eY_9OuEyIYMAG8ZRhDZ8IAobcHL2nox2CbLkc_ptMmsCBVsWB5862t0DE4wqWT-9TmMutfWz-Yltojm3WGnXziiPkMOqs78Si6bf64nTN2yu/w200-h135/Nanquin.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">La ville de Nanquin, en Chine.</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpz9La-804Ihg0wEUH9c7yZCjjscBC03S0bcXvjIKYWWJfocuajm7HxmO4P1ELrDBbt8evYDkORs6O67hlJNcFgUVGjbe0OouhHvAZr_AOADdWhc4TCwn3aPF5u46Nt7qsaPq3CoJFQyft0ebDyaeN1-jlL3cNYL7w7J_xKow6nqXYJAtVUpTrg_gQ/s1083/sib%C3%A9rie.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="771" data-original-width="1083" height="143" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpz9La-804Ihg0wEUH9c7yZCjjscBC03S0bcXvjIKYWWJfocuajm7HxmO4P1ELrDBbt8evYDkORs6O67hlJNcFgUVGjbe0OouhHvAZr_AOADdWhc4TCwn3aPF5u46Nt7qsaPq3CoJFQyft0ebDyaeN1-jlL3cNYL7w7J_xKow6nqXYJAtVUpTrg_gQ/w200-h143/sib%C3%A9rie.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">La Sibérie</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKwiD77valop_MR9Rawnh9Mm07Wf9MXNBXDlawNpQVmnmPLonvLKDygDAYFKYQ60gat500NL-CHTR6bfelgHJ1PhnwD_2qzZwLwRA2fbB6CJVYa3SvTFaHavb8ipApMRuFDPgL14Q_s_FkP3IFq_eyLNajeaHH6dCaaCABqZF8gPBekM4ZyZPq2R6O/s1134/Maroc.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="758" data-original-width="1134" height="134" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKwiD77valop_MR9Rawnh9Mm07Wf9MXNBXDlawNpQVmnmPLonvLKDygDAYFKYQ60gat500NL-CHTR6bfelgHJ1PhnwD_2qzZwLwRA2fbB6CJVYa3SvTFaHavb8ipApMRuFDPgL14Q_s_FkP3IFq_eyLNajeaHH6dCaaCABqZF8gPBekM4ZyZPq2R6O/w200-h134/Maroc.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Le Maroc</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVJAp4DyK2n83it86wcbynG-_QhU-UClwuHlPDv1WxTArI3we59M3GYyX1l1HIHQhRrW_rpHROB_aScq2U1okma9byNnCuFHDYEO-QAT5sVmY2ycaKEOeHegqHcpZrEBrIZyH71Qtgstbuy4OzkfhlZ0yKBfVyS_RILYfQR7l6kLOFLngOdtfjWV9i/s1008/martinique.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="762" data-original-width="1008" height="151" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVJAp4DyK2n83it86wcbynG-_QhU-UClwuHlPDv1WxTArI3we59M3GYyX1l1HIHQhRrW_rpHROB_aScq2U1okma9byNnCuFHDYEO-QAT5sVmY2ycaKEOeHegqHcpZrEBrIZyH71Qtgstbuy4OzkfhlZ0yKBfVyS_RILYfQR7l6kLOFLngOdtfjWV9i/w200-h151/martinique.jpg" width="200" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">La Martinique</span></td></tr></tbody></table><div><div><br /></div><div><b><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Les vidéos !</span></b></div><div><b><span style="font-family: arial;"><br /></span></b></div><div><b><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Je vous avais promis des vidéos au début de l'article. Les voici !</span></b></div><div><b><span style="font-family: arial;"><br /></span></b></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Cliquez sur l'image ci-dessous pour visionner sur Facebook la présentation de cette exposition dédiée au zograscope, mise en ligne par la mairie de Toulouse en 2015 :</span></div><div><b><span style="font-family: arial;"><br /></span></b></div><div><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://fb.watch/eo3CEM8zEp/" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="507" data-original-width="906" height="179" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgllhLsNlOOZNHECHiV12oNnvGOjZrwrhlstLbMnHcp_R7sdmU7Gvuy3oXdniXTGZSKiNAVFwEXZrq3hNRd60HKELbousEiBFW74bbe9z6ikvdabBDOUj_Q1HpHkB6wtP_w3qaISA11GscNvRUnJ0RMRA5c_1bFciVlq_bDH8GUvqRDt601Q29-uiIx/s320/video_dans_l_oeil.jpg" width="320" /></a></div><div><br /></div></b></div><div><b><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Images animées ? Au 18ème siècle ?</span></b></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial;"><b><span> </span>Je vous ai parlé d'images animées. Eh oui ! Elles aussi sont nées au 18ème siècle, pas au 19ème !</b></span></div><div><span style="font-family: arial;">Regardez cette vidéo qui vous présente les lanternes magiques !</span></div><div><b><span style="font-family: arial;"><br /></span></b></div><div><div class="separator" style="clear: both; font-weight: bold; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/X3sp4nMD2vs" width="320" youtube-src-id="X3sp4nMD2vs"></iframe></div><div class="separator" style="clear: both; font-weight: bold; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>J'ai trouvé la vidéo ci-dessus, dans un article très intéressant, publié sur le site Proantic. Je vous conseille de le lire également : <a href="https://www.proantic.com/magazine/la-lanterne-magique/" target="_blank"><b>La lanterne magique</b></a></span></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><b style="font-family: arial; font-size: x-large;">Un mot sur Carmontelle, l'inventeur du Cinéma</b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span><span style="font-family: arial;">Je ne peux pas ne pas vous parler de </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Carmontelle" style="font-family: arial;" target="_blank"><b><span style="color: red;">Louis Carrogis dit Carmontelle</span></b></a><span style="font-family: arial;">. Il ne se rendit pas célèbre avec un zograscope, mais avec une autre machine à images lumineuses de son invention...</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ce Parisien était un portraitiste et un paysagiste. Il créa des jardins pour Philippe
d'Orléans et le Duc de Chartres <span style="font-size: x-small;">(le parc Monceau)</span> et organisa des fêtes. Il était
également connu comme écrivain pour ses "Proverbes dramatiques",
petites pièces théâtrales que les aristocrates jouaient entre eux.</span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><b style="font-family: arial;">Cette vidéo de 22 minutes présente l'œuvre graphique de Carmontelle :</b></p><p class="MsoNormal"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/B_NyvU9OzRQ" width="320" youtube-src-id="B_NyvU9OzRQ"></iframe></div><br /><p></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Le "Transparent" de Carmontel</b></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>C'est en 1798 que Carmontelle présenta au Domaine de Sceaux son
"<b>Transparent</b>".<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'ensemble comprenait un coffre dans lequel un rouleau de
quarante-deux mètres, constitué de 119 dessins réalisés sur feuilles de papier
collées bout à bout, se déroulait et s'enroulait. Le panorama était éclairé à
contre-jour, ou par des bougies. </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Au cours de cette séance de cinéma avant l'heure, le public émerveillé découvrit les
paysages de l'île de France qui s'animèrent alors sous les yeux de ces spectateurs
amateurs de jeux optiques. La représentation fut accompagnée de musique de
chambre, de bruitages et d'historiettes.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"> Sur le thème des quatre saisons, le transparent
illustrait des scènes de la vie campagnarde où les paysans et les aristocrates
vaquaient à leurs occupations. Les paysans moissonnaient le blé, sciaient
du bois, pêchaient dans l'étang, transportaient des vivres vers les châteaux, etc.</span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Source : <a href="http://archeologue.over-blog.com/article-22065688.html" target="_blank"><b><span style="color: red;">Blog de Catherine Alice Palagret</span></b></a></span></p><p class="MsoNormal"><b style="font-family: arial;"><span style="font-size: medium;">Voici un extrait de ce Transparent </span></b><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">(sans musique, hélas)</span><b style="font-family: arial;"> :</b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="280" sandbox="allow-same-origin allow-scripts allow-popups" src="https://tube-nancy.beta.education.fr/videos/embed/b5f65ab2-394d-43a1-9736-963a6b05c9c1" width="500"></iframe></span></p></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><b>Le siècle des Lumières</b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ce 18ème siècle qui avait commencé avec les Lumières projetées par de grands esprits, se terminait donc par des œuvres de l'esprit projetées en images et en lumières !</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Etonnant, non ?</span></b><br /><b><br /></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPKUuTYBhW0kISGZYccOu6VPTjhqa2txuBpkMMzgJosJXaQAYpFAqMVFyy6XzcrIZrn74SwgZZYRlkYd_al0t3rSjY4eZtzycsH_1R4yVWF_QAjlXNckikMZsUYfHruc8V9cuKdIF4onZ5DeSNF5Vwh4gdnYY5yXvx0KsykUzh5h7aKNh0YgyiGO6K/s1154/1794_tableau_transparent.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="774" data-original-width="1154" height="215" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPKUuTYBhW0kISGZYccOu6VPTjhqa2txuBpkMMzgJosJXaQAYpFAqMVFyy6XzcrIZrn74SwgZZYRlkYd_al0t3rSjY4eZtzycsH_1R4yVWF_QAjlXNckikMZsUYfHruc8V9cuKdIF4onZ5DeSNF5Vwh4gdnYY5yXvx0KsykUzh5h7aKNh0YgyiGO6K/s320/1794_tableau_transparent.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Tableau transparent, à côté d'une fenêtre (1794)</td></tr></tbody></table></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div><br /></div><div><b><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Oups ! Je regarde la pendule. Il est temps de terminer cet article !</span></b></div><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbK8cVEmTveVJLbJ02KpGMAgp1DstIZuArNrgsGx8qeh_-NEIpDgpOKgEMT-y_kmLLTE3hIfJFzwZ-HITrGucj_BbvAiFp5zqxYoKtM0U9T2nTtW7fByUdR8s0srjDFlEtb1tDp1JCN_x-M38pv0AlYpHfXNeRaGRwMpHFrXqPm5tqEd3YHri3S6eJ/s600/pendule_01.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="499" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbK8cVEmTveVJLbJ02KpGMAgp1DstIZuArNrgsGx8qeh_-NEIpDgpOKgEMT-y_kmLLTE3hIfJFzwZ-HITrGucj_BbvAiFp5zqxYoKtM0U9T2nTtW7fByUdR8s0srjDFlEtb1tDp1JCN_x-M38pv0AlYpHfXNeRaGRwMpHFrXqPm5tqEd3YHri3S6eJ/s320/pendule_01.jpg" width="266" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Pendule de 1810, portant un zograscope.<br /><span style="font-size: x-small;">(<a href="https://www.binetruy.org/index.php?id=17390&L=1&fbclid=IwAR2XgxTc2xazCfQQiQISN0DMn6TAotXWYbei_qZ5XsAZHrTWQw_I4rX1L5s" target="_blank"><b>Source</b></a>)</span></span></td></tr></tbody></table><br /><br /><div><span style="color: red; font-family: arial; font-size: large;"><b>Mes sources:</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Articles sur le WEB</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><div><div><span style="font-family: arial;">Sur le site Stringfixer :</span></div></div><div><div><a href="https://stringfixer.com/fr/Zograscope" target="_blank"><b><span style="color: red; font-family: arial;">Le zograscope</span></b></a></div></div><div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div></div><div><div><span style="font-family: arial;">Sur le site Proantic :</span></div></div><div><div><a href="https://www.proantic.com/magazine/traits-secrets-dans-loeil-du-zograscope/" target="_blank"><span style="color: red; font-family: arial;"><b>Traits secrets dans l'œil du zograscope.</b></span></a></div></div><div><div><a href="https://www.proantic.com/magazine/la-lanterne-magique/" target="_blank"><b><span style="color: red; font-family: arial;">La lanterne magique</span></b></a></div></div><div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div></div><div><div><span style="font-family: arial;">Présentation très complète sur tous les systèmes d'optiques : </span></div></div><div><div><a href="https://view.genial.ly/5f2fccf59a67350d7bac35c8/presentation-boitesoptiquesanimation"><b><span style="color: red; font-family: arial;">Boite optiques animation</span></b></a></div></div><div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div></div><div><div><span style="font-family: arial;">Sur le blog Machines du Fantasmagore :</span></div></div><div><div><a href="http://machinesdufantasmagore.over-blog.com/2018/02/vue-d-optique-le-hublot-magique.html" target="_blank"><b><span style="color: red; font-family: arial;">Vue d'optique, le hublot magique</span></b></a></div></div></blockquote><p><b style="font-family: arial;">Documents PDF :</b></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><div><div><span style="font-family: arial;">Sur le site du Ministère de la Culture :</span></div></div><div><div><a href="https://www.culture.gouv.fr/Media/Regions/Drac-Occitanie/Files/Doc-Ressources-documentaires/Doc-Publications/Doc-collection-DUO/Patrimoine-protege/Le-monde-en-perspective-vues-d-optique-au-siecle-des-Lumieres" target="_blank"><b><span style="color: red; font-family: arial;">Le monde en perspective, vues d'optiques au siècle des Lumières.</span></b></a></div></div><div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div></div><div><div><span style="font-family: arial;">Sur le site de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier :</span></div></div><div><div><a href="https://www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr/academie_edition/fichiers_conf/LAMBOLEY-2018.pdf" target="_blank"><b><span style="color: red; font-family: arial;">Lamboley_2018</span></b></a></div></div><div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div></div><div><div><span style="font-family: arial;">Sur le site Researchgate.net (En Anglais) :</span></div></div><div><div><a href="https://www.researchgate.net/figure/A-typical-specimen-of-the-zograscope-with-original-zograscope-picture_fig1_242015222" target="_blank"><b><span style="color: red; font-family: arial;">Zograscope</span></b></a></div></div><div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div></div><div><div><span style="font-family: arial;">Le livre complet <span style="font-size: x-small;">(492 pages)</span> de Laurent Mannoni :</span></div></div><div><div><a href="https://djaballahcomps.files.wordpress.com/2013/06/mannoni-laurent-e28093-le-grand-art-de-la-lumic3a8re-et-de-lombre-archc3a9ologie-du-cinema-1994.pdf" target="_blank"><b><span style="color: red; font-family: arial;">Le grand art de la lumière et de l'ombre. Archéologie du Cinéma.</span></b></a></div></div></blockquote><div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://djaballahcomps.files.wordpress.com/2013/06/mannoni-laurent-e28093-le-grand-art-de-la-lumic3a8re-et-de-lombre-archc3a9ologie-du-cinema-1994.pdf" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="806" data-original-width="542" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEguou6v3q3W3P6ovsxVkGhv1e4UImonwdvsupnwoUF4xomEOd4Y8SYBZMLcqxs02TWvknqMJPPri9Dy4d4Y_wZmRuCmk0fHy1O2oS-lRlwztfz9h3mchs8uU47HbIgOGWm9rykPrHhntlJi6uGnrtAujE7XBpnhRywhIqrPCq6f4t0ptPH7WZlL01A7/s320/arch%C3%A9ologie%20du%20cin%C3%A9ma.jpg" width="215" /></a></div><br /><div><br /></div><div><b><span style="font-family: arial; font-size: medium;">Merci pour votre lecture !</span></b></div><div><br /></div><div><span style="font-family: arial;">Bertrand Tièche</span></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div></div><div id="gtx-trans" style="left: -51px; position: absolute; top: 12428.7px;"><div class="gtx-trans-icon"></div></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-89461167596459379832022-07-17T09:04:00.009-07:002023-08-09T05:16:08.214-07:0017 Juillet 1791 : La fusillade du Champs de Mars (Vidéo)<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyjaHADTfUcW0JeaXHUs5ecUX2cdVtBNgmqtnSsIZ_bKujo5NC2xCchWq26JAD3r2GH9Fv1LC1rSVZcOIJ1gELMQiy_SU1eA4hUZu7uS9UMz8w2rCucMNjlVB95AORL7H385Jgf4Pmx-CjV1ddOSl0wiSvoIYJ9Hf94eWC1hxzCAqeBo_Tj8SXXS65/s800/1791-07-17_Malheureuse_journ%C3%A9e_du_17_juillet_1791.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="574" data-original-width="800" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyjaHADTfUcW0JeaXHUs5ecUX2cdVtBNgmqtnSsIZ_bKujo5NC2xCchWq26JAD3r2GH9Fv1LC1rSVZcOIJ1gELMQiy_SU1eA4hUZu7uS9UMz8w2rCucMNjlVB95AORL7H385Jgf4Pmx-CjV1ddOSl0wiSvoIYJ9Hf94eWC1hxzCAqeBo_Tj8SXXS65/s320/1791-07-17_Malheureuse_journ%C3%A9e_du_17_juillet_1791.jpg" width="320" /></a></div><br /><p></p><p><span style="font-family: arial;"><b>Dimanche 17 juillet 1789</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pour évoquer cette terrible journée du 17 juillet 1791, je vous propose un article court, quelques estampes et surtout une vidéo.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Une conséquence de la fuite du roi</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le 13 juillet 1791, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-F%C3%A9lix-Hyacinthe_Muguet_de_Nanthou" target="_blank" title="François-Félix-Hyacinthe Muguet de Nanthou"><b>François Muguet de Nanthou</b></a>,
rapporteur de l'enquête ouverte sur l'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fuite_de_Varennes" target="_blank" title="Fuite de Varennes"><b>affaire de Varennes</b></a>, avait conclu que le "voyage" du roi n'avait rien de coupable et que le
roi était protégé par son inviolabilité constitutionnelle. On prétendit même
que le roi avait été enlevé ! Et mieux encore, la pension attribuée au roi
fut augmentée ! Cette conclusion qui rétablissait Louis XVI de plein droit
sur le trône, fit l’objet d’un décret de l'Assemblée qui suscita de vives protestations.<o:p></o:p></span></p><p style="text-align: justify;">
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Selon les versions, vous lirez que le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Club_des_Jacobins" target="_blank" title="Club des Jacobins"><b>club des Jacobins</b></a> décida d’une pétition ayant pour objet le report de ce décret,
qui serait portée le dimanche suivant au Champ de Mars, où chaque citoyen pourrait la
signer sur l'autel de la patrie ; ou alors vous lirez que cette pétition rédigée
par des membres des sections des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Club_des_cordeliers#:~:text=Le%20Club%20des%20cordeliers%20ou,couvent%20des%20Cordeliers%20de%20Paris." target="_blank"><b>clubs des Cordeliers</b></a> et des Jacobins avait
pour objet de demander la déchéance du roi.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">22 juin 1791, arrestation de la famille royale à Varenne.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHamvoZIIqUeVyKW_fCr6PT0n_PNgdEyhRq8f6oFxL1IxToFrqXi_FLrJ6fNQzE_snGTHRjSeRd2rbZHlJVjebzENww46Gyyw4BUxEFiz4zjZ3gO2KRwFXnC0x5pfq15gYAk_mvefIPsdma9K6cVvVqAhhB0Wepa2R72OoHIXb6F-wByChtuzb-fyA/s1551/1791-06-22_arrestation_louis_XVI_varennes.jpg"><img border="0" data-original-height="877" data-original-width="1551" height="135" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHamvoZIIqUeVyKW_fCr6PT0n_PNgdEyhRq8f6oFxL1IxToFrqXi_FLrJ6fNQzE_snGTHRjSeRd2rbZHlJVjebzENww46Gyyw4BUxEFiz4zjZ3gO2KRwFXnC0x5pfq15gYAk_mvefIPsdma9K6cVvVqAhhB0Wepa2R72OoHIXb6F-wByChtuzb-fyA/w239-h135/1791-06-22_arrestation_louis_XVI_varennes.jpg" width="239" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjntE4Q5vlwZtjTcr483Z85lzi0Mu9l0PTlzEvCHj7nnLqq7K9-czoVs6TKt9VQ_pWAkAl7TohRBfw4ftplDOxDlbQvlI9Wy8kZ7TS9RDiMCUuQzvvne8xDVDrY4dia9HDuFIZCsk6Nh0yo2GUbOj4giLkYmPOnucGt4iNe9xGWBIXvnCajmp_N0bVR/s3736/1791_varennes.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2456" data-original-width="3736" height="134" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjntE4Q5vlwZtjTcr483Z85lzi0Mu9l0PTlzEvCHj7nnLqq7K9-czoVs6TKt9VQ_pWAkAl7TohRBfw4ftplDOxDlbQvlI9Wy8kZ7TS9RDiMCUuQzvvne8xDVDrY4dia9HDuFIZCsk6Nh0yo2GUbOj4giLkYmPOnucGt4iNe9xGWBIXvnCajmp_N0bVR/w204-h134/1791_varennes.jpg" width="204" /></a></div><div style="text-align: center;"><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">25 juin 1791, retour à Paris de la famille royale</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEho_rTHUgq4t6sxdvIUumOO_GT1OOc85DOdDgDekAetnK2H3uRrdafwuwEz0U33V2PFS7Ep7B1INU6vY92Wl-CzA8x4n7h_RXWTQ569Gf8ALY4Apk5y2sqAZS4wURl6IPN8xh4VCGRmSfR78NvQgmOmxIB4vnJfyOhIntDjMlXJr9s6ieu3FdycRxXv/s1024/91-06-25_retour_de_varennes.jpg"><img border="0" data-original-height="876" data-original-width="1024" height="159" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEho_rTHUgq4t6sxdvIUumOO_GT1OOc85DOdDgDekAetnK2H3uRrdafwuwEz0U33V2PFS7Ep7B1INU6vY92Wl-CzA8x4n7h_RXWTQ569Gf8ALY4Apk5y2sqAZS4wURl6IPN8xh4VCGRmSfR78NvQgmOmxIB4vnJfyOhIntDjMlXJr9s6ieu3FdycRxXv/w185-h159/91-06-25_retour_de_varennes.jpg" width="185" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7iLMTKSNvMIfb-eE-954mtw6oZgoDCFiQn3ggMtTnr9Yq8zjHGDrSYdidTxRBogbuEx3MwotzMMsSy_EJOLVQBOPwIBi6lXCBa7cV26ueH9sJ5Furvkuwrhbs43ctr4L2KSJOFV2Hgk88oUlr-iLc-gfv1OCOl6HPsR3_2KAvno0T_lcgSsNfmrgw/s1292/1791_famille_cochons_ramen%C3%A9e_dans_l%C3%A9table_bis.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="924" data-original-width="1292" height="146" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7iLMTKSNvMIfb-eE-954mtw6oZgoDCFiQn3ggMtTnr9Yq8zjHGDrSYdidTxRBogbuEx3MwotzMMsSy_EJOLVQBOPwIBi6lXCBa7cV26ueH9sJ5Furvkuwrhbs43ctr4L2KSJOFV2Hgk88oUlr-iLc-gfv1OCOl6HPsR3_2KAvno0T_lcgSsNfmrgw/w205-h146/1791_famille_cochons_ramen%C3%A9e_dans_l%C3%A9table_bis.jpg" width="205" /></a></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>L'autel de la Patrie</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ce dimanche 17 juin 1791, un grand nombre de Parisiens se rendent donc pacifiquement au Champs de Mars pour signer cette pétition sur l'autel de la Patrie. Il s'agit précisément de l'autel sur lequel avait été donnée la grande messe, le 14 juillet 1790, en présence du roi et de milliers de Français venus de tout le royaume, lors de la mémorable grande fête de la Fédération des Français. Le Champs de Mars avait d'ailleurs été aménagé spécialement pour cette occasion grâce au travail de milliers de Parisiens.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Voici une représentation de l'autel extraite de l'estampe représentant le plan du Champs de Mars, que vous trouverez ci-dessous également.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoLzvKGxSlx6-T0aQPxMG0hYA9w0m78DtBe9WVnqImrztqFKo11UeTI-qtyUtN2NrcOLABIZm_aTj7uo7uEWdR8U6UBGHcs44ey3yGjkoHSJ9Quaj5Ehp2ebRIhdMO3K99lQQrCgR33fMt4Ow2ublqyem8wHF6T4JhiNnEbQoF2Ywr15i9e-Qfr-xU/s386/1790_Plan_g%C3%A9n%C3%A9ral_du_Champ_de_%20(2).jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="199" data-original-width="386" height="165" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoLzvKGxSlx6-T0aQPxMG0hYA9w0m78DtBe9WVnqImrztqFKo11UeTI-qtyUtN2NrcOLABIZm_aTj7uo7uEWdR8U6UBGHcs44ey3yGjkoHSJ9Quaj5Ehp2ebRIhdMO3K99lQQrCgR33fMt4Ow2ublqyem8wHF6T4JhiNnEbQoF2Ywr15i9e-Qfr-xU/s320/1790_Plan_g%C3%A9n%C3%A9ral_du_Champ_de_%20(2).jpeg" width="320" /></a></div><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXuHgdweqbjU3nx68hll4FesE1KYkwpbP-YbRmlmttpIbB3yYfNeFOBvZUB1jRpcoWA0m5Tg0ave8HZh8lIocj93Nm7rEFCsCYoLyxJSuweD3HBVyYBujTTL2A95fMhwnCdHhaN76Eb248UGapyhZeLt4ELFUZBGu-QLsR5XYUzIkhlmMnHa50RkXs/s1426/1790_Plan_g%C3%A9n%C3%A9ral_du_Champ_de_.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1054" data-original-width="1426" height="237" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXuHgdweqbjU3nx68hll4FesE1KYkwpbP-YbRmlmttpIbB3yYfNeFOBvZUB1jRpcoWA0m5Tg0ave8HZh8lIocj93Nm7rEFCsCYoLyxJSuweD3HBVyYBujTTL2A95fMhwnCdHhaN76Eb248UGapyhZeLt4ELFUZBGu-QLsR5XYUzIkhlmMnHa50RkXs/s320/1790_Plan_g%C3%A9n%C3%A9ral_du_Champ_de_.jpeg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Plan du Champs de Mars</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNrhsUh2PPOr4khaGcaRg515LhMdtVn9_xoUIH4nZM01zEeSE9c4AFlrsQ_tN9lqTPhuTbkwj4qCK7_T17_K6O1-TOUS0VK0z_3btKUnxb9HoNVesELUNj_iufMS6iPrGpdpaSG5i1DItttQfvAxQ7KZ7EEiBKEcHzPFDATv1pBLY0BQQMQkaCZb3c/s1420/1790_L'Effet_du_patriotisme_et_l'activit%C3%A9_.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1009" data-original-width="1420" height="227" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNrhsUh2PPOr4khaGcaRg515LhMdtVn9_xoUIH4nZM01zEeSE9c4AFlrsQ_tN9lqTPhuTbkwj4qCK7_T17_K6O1-TOUS0VK0z_3btKUnxb9HoNVesELUNj_iufMS6iPrGpdpaSG5i1DItttQfvAxQ7KZ7EEiBKEcHzPFDATv1pBLY0BQQMQkaCZb3c/s320/1790_L'Effet_du_patriotisme_et_l'activit%C3%A9_.jpeg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Parisiens participants à l'aménagement du Champs de Mars en 1790</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>La loi martiale est proclamée.</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mandaté </span><span style="font-family: arial;">par l'Assemblée nationale pour réprimer de tels "désordres", </span><span style="font-family: arial;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Sylvain_Bailly" target="_blank"><b>Jean-Sylvain Bailly</b></a> </span><span style="font-family: arial;">se rend au Champ-de-Mars, </span><span style="font-family: arial;">accompagné de plusieurs
officiers municipaux et d'un détachement important de la Garde nationale commandée par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_du_Motier_de_La_Fayette" target="_blank"><b>La Fayette</b></a>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Bailly fait déployer le drapeau rouge, signe que <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/1789-10-21-lassassinat-du-boulanger.html" target="_blank"><b>la loi martiale</b></a> est proclamée et les trois sommations d'usage sont adressées aux manifestants. Ceux-ci répondent par des jets de
pierres ; un coup de feu est tiré, sur le maire de Paris ou sur La Fayette.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNFn4kPNdL6V_pVg0bDvJIlYqF3S1l-qBYP7rqicpriM_tJWeYpaEGCt8Kr_fyuajCnjcF7iesXI95qQndVKjuKUrc9yp9xFuGVOr6SKVvCp-xgAxfj5XiT8yQWRrSD8cyq6_qAD-3iNRY8DJEv_8MWf37yAWoC5Q7eeBtGqLr_0FW_XegUH0RT4Ao/s3000/marquis_de_la_fayette_m._bailly.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2120" data-original-width="3000" height="226" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNFn4kPNdL6V_pVg0bDvJIlYqF3S1l-qBYP7rqicpriM_tJWeYpaEGCt8Kr_fyuajCnjcF7iesXI95qQndVKjuKUrc9yp9xFuGVOr6SKVvCp-xgAxfj5XiT8yQWRrSD8cyq6_qAD-3iNRY8DJEv_8MWf37yAWoC5Q7eeBtGqLr_0FW_XegUH0RT4Ao/s320/marquis_de_la_fayette_m._bailly.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Solidaires depuis 1789, La Fayette et Bailly.</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><p style="background: white; margin: 6pt 0cm; text-align: justify;"><b style="font-family: arial; text-align: center;">Le massacre du Champs de Mars</b></p><p style="background: white; margin: 6pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: transparent;"><span> </span>La Fayette fait tirer quelques coups en l'air "Au-dessus des têtes". Mais cette
sommation indigne les manifestants et fait redoubler leur colère. La Garde nationale ouvre alors le
feu. Une centaine de manifestants, hommes, femmes et enfants tombent à terre, morts ou blessés. Quelques officiers
voudraient même employer l'artillerie. La Fayette s'y oppose avec force. Il aurait même poussé résolument son cheval devant la bouche des canons</span><span style="background-color: transparent;">.</span></span></p><p style="background: white; margin: 6pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: transparent;">La panique saisit la foule et les manifestants s'enfuient affolés dans les rues de Paris. </span></span></p><p style="background: white; margin: 6pt 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="background-color: transparent;"><br /></span></span></p><p style="background: white; margin: 6pt 0cm; text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEIJ9jQ4SUaW7XTMpwQ3B4ZFLW7vU4iMATjWMGAWkXUH-rTgWPweaNb-Wu2fMs-zPEOD5Xt6lVXiLQ_GBf6Yxs1rgNNqBRa7v-fYH8mOnDj02n0QEP-yidUZjJObYvzc6Mwqdi_IjGXwAYlbOvMHAGoSeOjcN_XKnKsnBy1P6R-mgPLC6F40qpTEq8/s1600/1791-07-17_proclamation_loi_martiale2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1232" data-original-width="1600" height="191" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEIJ9jQ4SUaW7XTMpwQ3B4ZFLW7vU4iMATjWMGAWkXUH-rTgWPweaNb-Wu2fMs-zPEOD5Xt6lVXiLQ_GBf6Yxs1rgNNqBRa7v-fYH8mOnDj02n0QEP-yidUZjJObYvzc6Mwqdi_IjGXwAYlbOvMHAGoSeOjcN_XKnKsnBy1P6R-mgPLC6F40qpTEq8/w248-h191/1791-07-17_proclamation_loi_martiale2.jpg" width="248" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjJdGHbV2swrY5Tuq_vYuzSURfJQeLl9y9abSY1HN85TR7XpLZkrXz9jMLVIWxATPJDbQKcpXfMbFADjgvWZseJl6ToR4LXkJDubQysIFKAqc0iuB0jr8RTQxEb17cq4R-cOLu6d6KlIa7k7uctaQLq5so4tlQAEW5isTGYUDCzmW8CCsOYeiXGKsn/s1600/1791-07-17_champs_de_mars_massacre.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="976" data-original-width="1600" height="150" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjJdGHbV2swrY5Tuq_vYuzSURfJQeLl9y9abSY1HN85TR7XpLZkrXz9jMLVIWxATPJDbQKcpXfMbFADjgvWZseJl6ToR4LXkJDubQysIFKAqc0iuB0jr8RTQxEb17cq4R-cOLu6d6KlIa7k7uctaQLq5so4tlQAEW5isTGYUDCzmW8CCsOYeiXGKsn/w247-h150/1791-07-17_champs_de_mars_massacre.jpg" width="247" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Cet événement tragique constituera un pas de plus vers l’idée de la République, les gens prenant peu à peu conscience de l'inutilité du roi, de ses trahisons et de la complicité du pouvoir en place</span></div><br /></div><p></p><p style="background: white; margin: 6pt 0cm; text-align: justify;"><b style="background-color: transparent; font-family: arial;">Rappelons que les manifestants ne faisaient que signer une pétition...</b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: large;"><b>La vidéo !</b></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span> </span>Il est de souvent de bon ton de critiquer les reconstitutions cinématographiques d'événements historiques. Mais j'espère que vous reconnaîtrez avec moi, après avoir lu l'article ci-dessus et regardé cet extrait d</span></span><span style="font-family: arial;">u film « La Révolution française »
de Robert Enrico et Richard T. Heffron, <span style="font-size: x-small;">(sorti pour le bicentenaire en 1989)</span>, que la restitution est plutôt fidèle aussi bien aux estampes de l'époque, qu'au récit.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/5TCtedHUCfI" width="320" youtube-src-id="5TCtedHUCfI"></iframe></div><br /><div><br /></div><div><span style="font-family: arial;"><b>Post Scriptum :</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Vous avez vu plus haut une estampe comparant la famille royale à des cochons fuyards ramenés à l'étables. Comprenez que de plus en plus de gens commençaient à se demander à quoi leur servait ce roi qu'ils continuaient d'engraisser comme un cochon et qui les avait trahis déjà plusieurs fois.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Souvenez-vous de la lettre de Louis XVI à son cousin le roi d'Espagne, le <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/12-octobre-1789-louis-xvi-et-son-frere.html" target="_blank"><b>12 octobre 1789</b></a>. Dès le début de la Révolution, Louis XVI a joué un double jeu.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'estampe ci-dessous donne une bonne idée du constat de l'inutilité du roi et de la question de son avenir...</span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu1P1jbbfbOLBOFtnaJntkOHzzUSmOtVtSy2N09Dw8UrxRXLKpnOJ0-BHrS656TLewv3Za8vb37u9LvFDkZlZ4GJJZj6aTanxf6z-qvmxXIYLXSrO_7nR3gQ4pXjWFdSW0VRez3AVxCXagwiuvIB_mOsogDX1TTvPopQjrcuSHMB8A34_kdOlCcLxP/s1430/1791_L'Entr%C3%A9e-franche___je_me_suis_.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1019" data-original-width="1430" height="228" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu1P1jbbfbOLBOFtnaJntkOHzzUSmOtVtSy2N09Dw8UrxRXLKpnOJ0-BHrS656TLewv3Za8vb37u9LvFDkZlZ4GJJZj6aTanxf6z-qvmxXIYLXSrO_7nR3gQ4pXjWFdSW0VRez3AVxCXagwiuvIB_mOsogDX1TTvPopQjrcuSHMB8A34_kdOlCcLxP/s320/1791_L'Entr%C3%A9e-franche___je_me_suis_.jpeg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">"Je me suis ruiné pour l'engraisser. La fin du compte, je ne sais plus qu'en faire."</span></td></tr></tbody></table><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p><span style="font-family: arial; font-size: large;"><b>Cadeau bonus !</b></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span> </span>J'ai trouvé les deux belles illustrations ci-dessous sur la page Facebook du groupe "<a href="https://www.facebook.com/groups/102636903171812" target="_blank"><b>French Revolution Enthusiasts</b></a>". Ce groupe enthousiastes est une vraie mine d'or !</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMGM7gtcFV3RGukIiyiGmgCaZsC5WjhfYa0-NjlDOT3ulWMYdkMwXwgjRtluMZu1ak70cYYGuZKD0uH-nviJ4yDC5E6OqUeYYX7zhuSeBJh5pI4asBpYMwHz8UIfypG80dyi-w6swnoUXIFykI3I_hW6zTi3p3Db_eoQmO29f6Q9BUO2H6CnIDJOM75jI/s960/1791-07-17_02.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="508" data-original-width="960" height="169" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMGM7gtcFV3RGukIiyiGmgCaZsC5WjhfYa0-NjlDOT3ulWMYdkMwXwgjRtluMZu1ak70cYYGuZKD0uH-nviJ4yDC5E6OqUeYYX7zhuSeBJh5pI4asBpYMwHz8UIfypG80dyi-w6swnoUXIFykI3I_hW6zTi3p3Db_eoQmO29f6Q9BUO2H6CnIDJOM75jI/s320/1791-07-17_02.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPcSj1kerXDwFkEW9ufPjO5IX43ayKoPtJPA2AreNmjHy3RFFu66lMG1iRZH9W_ulv1ZKxrY1I0rjP8Rg3tTb0WgNDyHhxxvzoxch7J2ERm3KTm63cKUZ5YdDNYpZy0lxU0Ft-gklunXOy294jtlYq2-PBHzowWcWVJIu2AdBaMsZy25s0pNf4M_bIrhI/s568/1791-07-17_01.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="368" data-original-width="568" height="207" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPcSj1kerXDwFkEW9ufPjO5IX43ayKoPtJPA2AreNmjHy3RFFu66lMG1iRZH9W_ulv1ZKxrY1I0rjP8Rg3tTb0WgNDyHhxxvzoxch7J2ERm3KTm63cKUZ5YdDNYpZy0lxU0Ft-gklunXOy294jtlYq2-PBHzowWcWVJIu2AdBaMsZy25s0pNf4M_bIrhI/s320/1791-07-17_01.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div></div></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-86643752420802638282022-07-15T02:38:00.016-07:002024-02-15T07:47:57.319-08:00Bonnet phrygien, cocarde, drapeau, ce qu'il faut savoir !<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Un ami Facebook a partagé le 14 juillet 2022 l'image ci-dessous. J'ai loué son enthousiasme et je l'ai remercié pour ce partage. Mais cette image comporte au moins trois très très grosses erreurs, plus précisément des anachronismes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Vous les voyez ?</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2WLmSCcM9IXMlpjhuo_VkhrIkLZNM2l7A7SREuV61cy_Av4arhg5hT1DDiA_vhK3IM6lJoNWzdfYNuuHzGOmtWvIADyp_Cm9TnyZ_ZtXSkkKO9Na2pm2iJfGqr2Bll7WgDgpyqCNf3XxaSqYFRfgJo1-gZYrWe31mFr9Su3STX_tcUN9AAyWrt5Xf/s1508/cherchez_erreurs.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1508" data-original-width="1080" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2WLmSCcM9IXMlpjhuo_VkhrIkLZNM2l7A7SREuV61cy_Av4arhg5hT1DDiA_vhK3IM6lJoNWzdfYNuuHzGOmtWvIADyp_Cm9TnyZ_ZtXSkkKO9Na2pm2iJfGqr2Bll7WgDgpyqCNf3XxaSqYFRfgJo1-gZYrWe31mFr9Su3STX_tcUN9AAyWrt5Xf/w286-h400/cherchez_erreurs.png" width="286" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Le drapeau bleu blanc rouge n'existait pas encore le 14 Juillet 1789 !</b></span></div><div><p class="MsoNormal"></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C'est le 15 février 1794, ou plutôt le 27 pluviôse An II, que
la Convention décrètera le drapeau tricolore, emblème national pour les
vaisseaux de la Marine, afin d'uniformiser les étendards de ses vaisseaux. Le
peintre David prendra en charge son dessin « bleu au mât, blanc au centre,
et rouge flottant ». </span></li><li style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il y avait déjà des drapeaux tricolores, ceux-ci se sont répandus à partir de la période républicaine de la Révolution (1792). Mais ils n'étaient pas officiels et l'ordre et le sens des couleurs pouvait varier, comme on peut le voir sur les photos ci-dessous. Celle-ci ont été prises le 21 septembre 2014 au pieds du Moulin de Valmy, lors d'une reconstitution historique. Ces drapeaux sont de très fidèles répliques. Notez le bonnet phrygien sur le dernier.</span></li></ul><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_DcMmZhP3YgFcqatJARp9uxjQuN6e-xKZEe5TmEZ2z8vovq8j4pQioHHpkNDNB5aqB-z6Kj2ioVxpqBaV69EqY93NyEMdAfvILZvae_frY5OYUkDEtWLAgEDdy2o8nmxDJdiJjTqNj8Tlyy_CjY2ddQZRX-2gGHp8bR06POy1disMjptlNbqxomQO/s3552/WP_20140921_069.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2000" data-original-width="3552" height="116" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_DcMmZhP3YgFcqatJARp9uxjQuN6e-xKZEe5TmEZ2z8vovq8j4pQioHHpkNDNB5aqB-z6Kj2ioVxpqBaV69EqY93NyEMdAfvILZvae_frY5OYUkDEtWLAgEDdy2o8nmxDJdiJjTqNj8Tlyy_CjY2ddQZRX-2gGHp8bR06POy1disMjptlNbqxomQO/w206-h116/WP_20140921_069.jpg" width="206" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1MhAkSl3zkAoG3eh7IPJ9kpk-TwSwJZzqH1QTJlk-VYe3B2OIKMNL4b3LpRQfpvYBXZyRgiKUmX66hLJD3x1RvFHFnzZifMJXeKxs3IMuxmBbZmyMB6ncIgJVYH-afB3sOnyKHyZE5NCX1BiKzrVBB8duGzGkKZTli4Cz0GWpGIzIUQnRtASSK-aj/s3552/WP_20140921_019.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2000" data-original-width="3552" height="116" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1MhAkSl3zkAoG3eh7IPJ9kpk-TwSwJZzqH1QTJlk-VYe3B2OIKMNL4b3LpRQfpvYBXZyRgiKUmX66hLJD3x1RvFHFnzZifMJXeKxs3IMuxmBbZmyMB6ncIgJVYH-afB3sOnyKHyZE5NCX1BiKzrVBB8duGzGkKZTli4Cz0GWpGIzIUQnRtASSK-aj/w206-h116/WP_20140921_019.jpg" width="206" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglL3JjeDmN5U6IwxEINkObm80XqtGHZZ69aKd7yvXNCi_uS1jlFi5RvFOFhTYE5TP4GmzZRVC-mFHmTT80ERle8_mBpfBThYtrLkVZVOOMxbi_AmxdLO-jWTIK_J2Ccz3RqWGU0NkWGCu6lXBw_4-EKA7YJLHK2tc4F71l_nWESvhIrG9F2tKmRH3P/s3552/WP_20140920_045.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3552" data-original-width="2000" height="196" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglL3JjeDmN5U6IwxEINkObm80XqtGHZZ69aKd7yvXNCi_uS1jlFi5RvFOFhTYE5TP4GmzZRVC-mFHmTT80ERle8_mBpfBThYtrLkVZVOOMxbi_AmxdLO-jWTIK_J2Ccz3RqWGU0NkWGCu6lXBw_4-EKA7YJLHK2tc4F71l_nWESvhIrG9F2tKmRH3P/w110-h196/WP_20140920_045.jpg" width="110" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDzU3Afs2DGp7SK_U7CKV5ZxsCKFwpKdgKQGt_0e3qEs6YZk0IrKCikAqJcf46jdvV2bFoNntnaa5wnH886F_oqi2HvrGfczY4Wg4EIqZ6hDfMRoKM8V8O8sPR7xw1zjgfcDcvqnssVK2nu50LzydYlFGri2xRlV2JDYpq7mCkYjEqUwgB_fjDMMmB/s3552/WP_20140921_040.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3552" data-original-width="2000" height="193" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDzU3Afs2DGp7SK_U7CKV5ZxsCKFwpKdgKQGt_0e3qEs6YZk0IrKCikAqJcf46jdvV2bFoNntnaa5wnH886F_oqi2HvrGfczY4Wg4EIqZ6hDfMRoKM8V8O8sPR7xw1zjgfcDcvqnssVK2nu50LzydYlFGri2xRlV2JDYpq7mCkYjEqUwgB_fjDMMmB/w109-h193/WP_20140921_040.jpg" width="109" /></a><br /><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: #2b00fe;">Ne manquez pas d'aller admirer sur mon article les </span><a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2021/11/les-drapeaux-des-60-districts-parisiens.html" target="_blank"><span style="color: red;">60 drapeaux de la Garde nationale parisienne !</span></a></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial; text-align: left;"><br /></b></div><div style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial; text-align: left;"><span style="font-size: medium;">La cocarde bleu blanc rouge n'existait pas non-plus le 14 juillet 1789.</span></b></div></div><div><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Même si les trois couleurs deviennent populaires ce 14 juillet, le port de la cocarde tricolore ne se généralisera que plus tard, jusqu'à même devenir obligatoire <span style="font-size: x-small;">(pour les hommes le 8 juillet 1792, pour les femmes le 21
septembre 1793)</span>. Une des raisons de la popularité de ces trois couleurs en juillet 1789, serait que c'étaient celles des uniformes des Gardes Françaises qui prirent rapidement parti pour le Peuple. Nous verrons le Roi porter cette cocarde tricolore pour la première fois, <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/17-juillet-1789-le-jour-de-la-cocarde.html" target="_blank"><b>le 17 juillet 1789</b></a>. Lisez absolument <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/17-juillet-1789-le-jour-de-la-cocarde.html" target="_blank"><b>l'article</b></a>. Je gage que vous serez surpris par la <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/17-juillet-1789-le-jour-de-la-cocarde.html" target="_blank"><b>signification de ces 3 couleurs</b></a>.</span></li></ul><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfj4TZJEyG272mYtbM3_oZm5HrB6u8CGW3QlkBo3xWXrvsfGkzo6b-ZaKg8KP5AQSiblO1JHrg8lBeSS-jVHpp66G5N8pU9JZetchv-2fgNHQFLaUQYF5-lchrahbMC1AsHHhoDUOmo8Q1NRWmxvo6NSco7UKVhtXbLzeDEki-jZWKyW5nBJCTNIcJ/s576/1793_Cocarde-tricolore.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="410" data-original-width="576" height="228" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfj4TZJEyG272mYtbM3_oZm5HrB6u8CGW3QlkBo3xWXrvsfGkzo6b-ZaKg8KP5AQSiblO1JHrg8lBeSS-jVHpp66G5N8pU9JZetchv-2fgNHQFLaUQYF5-lchrahbMC1AsHHhoDUOmo8Q1NRWmxvo6NSco7UKVhtXbLzeDEki-jZWKyW5nBJCTNIcJ/s320/1793_Cocarde-tricolore.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Cocarde de 1793 conservée pieusement par un soldat</span></td></tr></tbody></table>b<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHEj-j9Uq7TvX_CvceHN1xVVCItWlwR7PKEat1sAtwcaQK5msCbQvz8w4wuRzBXl0NZ8RvKylYt-Ri-bs2FzO9n8fRgD1fPc91cdRyKj_O8PKp2wRHy78BlLYAa2OJ5Qg7778yCqtWT_LJ59FLBYe3DM9xgKs2VZcjNed0yZH6pVcXiPXX9FkX9QXb/s2772/mus%C3%A9e_Carnavalet.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1559" data-original-width="2772" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHEj-j9Uq7TvX_CvceHN1xVVCItWlwR7PKEat1sAtwcaQK5msCbQvz8w4wuRzBXl0NZ8RvKylYt-Ri-bs2FzO9n8fRgD1fPc91cdRyKj_O8PKp2wRHy78BlLYAa2OJ5Qg7778yCqtWT_LJ59FLBYe3DM9xgKs2VZcjNed0yZH6pVcXiPXX9FkX9QXb/s320/mus%C3%A9e_Carnavalet.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Cocardes de Saint-Just, Robespierre et Lebas, exposées au musée Carnavalet<br /><br /></span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDsoQflEm546p0Nr1_QJv1pXOTcoqXS2xZJTBHDhh_Z4JMlRhEAqdtWSuE15H7Jw2haeJlrSfVFINqsHiF0Lz2wrUaVY9gnVWOpkVk9LxX0rkNTS5cxjqDy3gLc24gKCI6hT7XFkLDMGj7C2OA7igwKWiqUUQTYSyAS5rYZVXv_f6WarUswCYIYGmN/s1035/palaisroyal-cocardetricolore.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="694" data-original-width="1035" height="215" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDsoQflEm546p0Nr1_QJv1pXOTcoqXS2xZJTBHDhh_Z4JMlRhEAqdtWSuE15H7Jw2haeJlrSfVFINqsHiF0Lz2wrUaVY9gnVWOpkVk9LxX0rkNTS5cxjqDy3gLc24gKCI6hT7XFkLDMGj7C2OA7igwKWiqUUQTYSyAS5rYZVXv_f6WarUswCYIYGmN/s320/palaisroyal-cocardetricolore.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Gouache de Lesueur représentant, au milieu, une petite vendeuse de cocardes.</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLzEMP6GrMA0JTE82aE8RUGeiSAL8UUkn4viSo2Xg_a3WRRut8qrP6h7vb729m89OdRXMHDOXLe5l7WRfgyg_T3jvus77mvN9qvAmjaKAIqwVc8OSxuyOKNGK5GwA5e04o3IbsCUgXsBFcz2NuSCTTbwLbqKvGHOdLkT1ofF73fkv9GtHvJCR1zk8n/s730/Panneau_citoyen_tabac_cocarde.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="552" data-original-width="730" height="242" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLzEMP6GrMA0JTE82aE8RUGeiSAL8UUkn4viSo2Xg_a3WRRut8qrP6h7vb729m89OdRXMHDOXLe5l7WRfgyg_T3jvus77mvN9qvAmjaKAIqwVc8OSxuyOKNGK5GwA5e04o3IbsCUgXsBFcz2NuSCTTbwLbqKvGHOdLkT1ofF73fkv9GtHvJCR1zk8n/s320/Panneau_citoyen_tabac_cocarde.jpg" width="320" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><b style="font-family: arial;"><span style="font-size: medium;">Le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bonnet_phrygien" target="_blank"><span style="color: red;">bonnet phrygien</span></a> rouge n'était pas porté par les révolutionnaires de juillet 89.</span></b></div><div><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je précise "rouge", car le bonnet était couramment porté par les gens du peuple et celui-ci avait différentes couleurs. Il ressemblait à un simple bonnet de marin. A noter qu'il n'avait pas ces sortes de caches-oreilles pendants, que l'on voit sur une multitude de représentations, dont celle du dessin que nous étudions, ainsi que sur le personnage à droite de l'arbre de la liberté de l'estampe ci-dessous :<br /><br /></span><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmn8JrFaLJY1X55O1xepYeNLYKOcoUQKJJJ0S4wbgT0lLVwxRmE2AI-zHnMPd-Sxnbj_dm6R0xPNXN2PcyAaJs1ceOAIjDTUJ5jI_FHsFZxpFSBifn0rQMjavtBZf29_uVum2hqjVBNAPZ9mxwtc9_7EswZ3VWczkX675PrmHUBP0rJ3BG5fF8gRgQ/s3677/1793_refrains_patriotiques.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="3237" data-original-width="3677" height="218" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmn8JrFaLJY1X55O1xepYeNLYKOcoUQKJJJ0S4wbgT0lLVwxRmE2AI-zHnMPd-Sxnbj_dm6R0xPNXN2PcyAaJs1ceOAIjDTUJ5jI_FHsFZxpFSBifn0rQMjavtBZf29_uVum2hqjVBNAPZ9mxwtc9_7EswZ3VWczkX675PrmHUBP0rJ3BG5fF8gRgQ/w248-h218/1793_refrains_patriotiques.jpg" width="248" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Refrain patriotique (1793)</span></td></tr></tbody></table></li></ul><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Même les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bonnet_phrygien#/media/Fichier:Mus%C3%A9e_du_Louvre_Darafsh_(194).jpg" target="_blank"><b>Phrygiens de l'antiquité</b></a> n'étaient pas affublés de ces oreilles pendantes ! Ces artifices ont été ajoutés par la suite sur quelques bonnets, probablement pour faire références aux casques antiques équipés de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Paragnathide" target="_blank"><b>paragnathides</b></a> <span style="font-size: x-small;">(protèges-joues)</span>.</span></li><li style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La majorité des bonnets portés étaient vraiment de simples bonnets, comme on peut le voir ci-dessous. Le port du bonnet rouge avec une cocarde ne deviendra à la mode qu'à partir de 1791.</span></li><li style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span>A noter que la grande</span> majorité des bonnets phrygiens en circulation
(ventes aux enchères, etc.), dits bonnets rouges, sont des reconstitutions
postérieures souvent réalisées pour les dates anniversaire commémoratives de la
Révolution française. Beaucoup ont été réalisés au 19ème siècle pour le
centenaire de la Révolution (1889).</span><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p></li></ul><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Vrais bonnets d'époque </b><span style="font-size: x-small;">(Le dernier est au musée Carnavalet, à Paris) </span><b>:</b></span></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDkoL2cuqBEz4me0hfTV46BXQM7UjSdOw2dP_5iyCl7EaylPCkkrwiU25nLrHagg0SjFK0a6-5vDfPf2hvxri_WAIbGHFV2hGik3ezfYGNlzeuquc6kLt0YTMw3vjCIRuF9CP6xdd8fsPnfUpQyW4u1LKV_ijXTzw9wyy1Uayd-nEDBBDEvVjK6Ust/s2500/Club_Breton.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2500" data-original-width="2001" height="170" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDkoL2cuqBEz4me0hfTV46BXQM7UjSdOw2dP_5iyCl7EaylPCkkrwiU25nLrHagg0SjFK0a6-5vDfPf2hvxri_WAIbGHFV2hGik3ezfYGNlzeuquc6kLt0YTMw3vjCIRuF9CP6xdd8fsPnfUpQyW4u1LKV_ijXTzw9wyy1Uayd-nEDBBDEvVjK6Ust/w136-h170/Club_Breton.jpg" width="136" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2QDqqiAIukCDZfyZPJ98racmF3MbA5GywOaARA6CsOmkJ-VfGUa1CADBT3_DznPfb2VCibTe7_MAp-ztapcJpqzyIIdFcUKAvmmTXATicdso8-s2VhTttPniR-b7_DpurG0o6G5dzowITv_kh2ffOZ0_ifzlWLMB8JC3qYqcOjMDSyIQ2J79Uekyo/s1024/bonnet03.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="679" data-original-width="1024" height="115" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2QDqqiAIukCDZfyZPJ98racmF3MbA5GywOaARA6CsOmkJ-VfGUa1CADBT3_DznPfb2VCibTe7_MAp-ztapcJpqzyIIdFcUKAvmmTXATicdso8-s2VhTttPniR-b7_DpurG0o6G5dzowITv_kh2ffOZ0_ifzlWLMB8JC3qYqcOjMDSyIQ2J79Uekyo/w173-h115/bonnet03.jpg" width="173" /></a></div></div><br /><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaHWCFqxblFWhR4YjylqJaGMqQ6w8P9_9aDzvRRC_t2hUV81tb0ss6ia2ChRNpzAPaw9ml7Qhd5dKuBQPodhlq24KoMRpzdIBzBUFBs9o845mDchhOZzu9EwCOje5JwPkh9IYGOKxy6PF2-h4oZB4iWJtYXPazUoTRrPcZ7tIETtja0p28jCU9s9dM/s653/bonnet02.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="541" data-original-width="653" height="160" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaHWCFqxblFWhR4YjylqJaGMqQ6w8P9_9aDzvRRC_t2hUV81tb0ss6ia2ChRNpzAPaw9ml7Qhd5dKuBQPodhlq24KoMRpzdIBzBUFBs9o845mDchhOZzu9EwCOje5JwPkh9IYGOKxy6PF2-h4oZB4iWJtYXPazUoTRrPcZ7tIETtja0p28jCU9s9dM/w193-h160/bonnet02.jpg" width="193" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKw9zvvWnFFKcZtZowEP0Esbomvygd3J1lQDsifBjtokkIl00CGWVlZvkBFRkqqkORIQ4SJ8gKAdawbTj4dmgvYqPE_V02HWq1lV-M3TBY1ONBQZ2U-POj7zgOzufIFAQ0FKX1i_n-k8DTlTHHNBZg84TOGqVaMH4m3eVGPgDTkr8qgpFnQMvaReOn/s1906/carnavalet.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1906" data-original-width="1429" height="157" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKw9zvvWnFFKcZtZowEP0Esbomvygd3J1lQDsifBjtokkIl00CGWVlZvkBFRkqqkORIQ4SJ8gKAdawbTj4dmgvYqPE_V02HWq1lV-M3TBY1ONBQZ2U-POj7zgOzufIFAQ0FKX1i_n-k8DTlTHHNBZg84TOGqVaMH4m3eVGPgDTkr8qgpFnQMvaReOn/w118-h157/carnavalet.jpg" width="118" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;">On trouve tout de même des bonnets un peu excentriques comme ceux-ci ci-dessous, mais le premier (à gauche) date du 19ème siècle. Le second a été mis en vente à Drouot comme datant de la Révolution, mais j'en doute, au vu de son parfait état :</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMaCwE8SmDDkaPAd_AOWaqvCp3r80Wu91gu3lE1AEgLPJiNrkWyEuaXAhSvK-LA79086tRcZKb1_HfVO6kkD7OPo-1mbz-wyt7aXovV8b8_exBhuJS70XV1rV3TPPJAMidhoqxq1nfMsmc0mkWrW2H9snKfP0xK8b9Ul4C8xk3sdcuq2LCcBsSOR17/s665/bonnet_19eme_siecle.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="665" data-original-width="432" height="243" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMaCwE8SmDDkaPAd_AOWaqvCp3r80Wu91gu3lE1AEgLPJiNrkWyEuaXAhSvK-LA79086tRcZKb1_HfVO6kkD7OPo-1mbz-wyt7aXovV8b8_exBhuJS70XV1rV3TPPJAMidhoqxq1nfMsmc0mkWrW2H9snKfP0xK8b9Ul4C8xk3sdcuq2LCcBsSOR17/w159-h243/bonnet_19eme_siecle.jpg" width="159" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisfbd3mawYOFlsgh7mYZHJlTOA2gUQPBSzRaxli-APyHcHtmeET7Os_a3fcYiZNCpdWQy1VCkDf9jZpNiRTRHn-693K7ezqhiA8VGvgy6rHzBHCVmFdExIOeQY6Cxb3Ut_PNpyQikVBLygIoz096xTBo-KXwGHoHo__YGDGin41gOQdTUE7n0DE7py/s600/bonnet_oreilles.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="353" height="245" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisfbd3mawYOFlsgh7mYZHJlTOA2gUQPBSzRaxli-APyHcHtmeET7Os_a3fcYiZNCpdWQy1VCkDf9jZpNiRTRHn-693K7ezqhiA8VGvgy6rHzBHCVmFdExIOeQY6Cxb3Ut_PNpyQikVBLygIoz096xTBo-KXwGHoHo__YGDGin41gOQdTUE7n0DE7py/w144-h245/bonnet_oreilles.jpg" width="144" /></a></div> <br /></div></span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Représentations de bonnets phrygiens :</b></span></div><div style="text-align: justify;"><ul><li><span style="font-family: arial;">Les 4 premières datent de 1794</span></li></ul></div><div style="text-align: justify;"> <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkjxIcmx7N5ZB5_6TJclBWknUqoSVo2XUEjKpjfIjc72cG4mA2CDZfw48CrDC1SxZekeMartQ1TfuyHwB7RNskiplrOuuNM2y3EffnGzsj-ruT_HBvMIQdtdeHektD8V8tE4vI_rnr9IZi4Qc6WT8OaKBnfl_cteUGHQiyGN8G3hqpULhVDnFHf9SE/s706/Boizot_-_Moi_libre_aussi_(man).jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="706" data-original-width="700" height="161" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkjxIcmx7N5ZB5_6TJclBWknUqoSVo2XUEjKpjfIjc72cG4mA2CDZfw48CrDC1SxZekeMartQ1TfuyHwB7RNskiplrOuuNM2y3EffnGzsj-ruT_HBvMIQdtdeHektD8V8tE4vI_rnr9IZi4Qc6WT8OaKBnfl_cteUGHQiyGN8G3hqpULhVDnFHf9SE/w160-h161/Boizot_-_Moi_libre_aussi_(man).jpg" width="160" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZ-GFjGhlm3-23CYOG_6Sx9a1Wrp0kF7lqu41fDascgVlHBIliGYjUte0gBUDHdI3rBvBcnVVKiv2HIud2V_XcvlYU6RBa-zC_zlmZMMILTvD4G_tFvBwvNpQe8kA5RQqd1ckn4N8YKjXv55-V_USTj5h1G4hlegHAagn_Xq0DK11dswjp7KULOOJg/s7371/1794_angleterre_cour.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="5861" data-original-width="7371" height="148" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZ-GFjGhlm3-23CYOG_6Sx9a1Wrp0kF7lqu41fDascgVlHBIliGYjUte0gBUDHdI3rBvBcnVVKiv2HIud2V_XcvlYU6RBa-zC_zlmZMMILTvD4G_tFvBwvNpQe8kA5RQqd1ckn4N8YKjXv55-V_USTj5h1G4hlegHAagn_Xq0DK11dswjp7KULOOJg/w187-h148/1794_angleterre_cour.jpg" width="187" /></a><br /><br /></div></div></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOqxq5FecM1AlJZq3NiyDjlRYMLVO893ez2ER88PmnL5GL8XYeFqfUj7Fn-sJ59Noln-YMJtIiMVDY99fXvLqZGva6-B_Zk-UG4X26u4vvmZ4F39QBqf4NfhdUdR_ShiWL7g1ed4Vpsf4q9fbveDRQvzavHJkMj9qswdDOI1JgmCshxjin4Xg1fSX0/s2430/1794%20Aux%20armes%20citoyens.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2430" data-original-width="1919" height="207" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOqxq5FecM1AlJZq3NiyDjlRYMLVO893ez2ER88PmnL5GL8XYeFqfUj7Fn-sJ59Noln-YMJtIiMVDY99fXvLqZGva6-B_Zk-UG4X26u4vvmZ4F39QBqf4NfhdUdR_ShiWL7g1ed4Vpsf4q9fbveDRQvzavHJkMj9qswdDOI1JgmCshxjin4Xg1fSX0/w164-h207/1794%20Aux%20armes%20citoyens.jpg" width="164" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicAJBAl7a3vDo1GG1JOQbZ66eiZ77RBP9Crvg-ChHJ3xlrYwwFk2uD1cM4k04sMIJ-Alz4T-LdpGKb19KecKqcG4UY3d8BtpkuCJ2U3mjEkCn8EPV9d99WSnOGl7-xboTAi7adrjLnICo2Xp-X_I-7Mhu_ltBT1sUpcz8cqou9p6RMpsQGpJutoWCG/s1000/1794_Barra_couronn%C3%A9.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="616" height="224" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicAJBAl7a3vDo1GG1JOQbZ66eiZ77RBP9Crvg-ChHJ3xlrYwwFk2uD1cM4k04sMIJ-Alz4T-LdpGKb19KecKqcG4UY3d8BtpkuCJ2U3mjEkCn8EPV9d99WSnOGl7-xboTAi7adrjLnICo2Xp-X_I-7Mhu_ltBT1sUpcz8cqou9p6RMpsQGpJutoWCG/w138-h224/1794_Barra_couronn%C3%A9.jpg" width="138" /></a><br /><br /></div><b><br /></b></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEge5iorOM0HPvJn2OoGD-feIRK-tX8N_UER0yhNAW1QNpZDsp0dT3w92UVvSaV2viYTWdUb4XLNw161d7hRGtBV_GLho6kEI5MFja4WwXErrkWk7_YSL_XO3xdbBIZjGtfbLRIlaCEUB0DfYZKN2o73vOxqE8qr_mw2C_OsudvzmTVirJmXW0YlYpmr/s804/Leroy%20de%20Montflobert%20surnom%C3%A9%20Dix-Ao%C3%BBt.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="804" data-original-width="624" height="181" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEge5iorOM0HPvJn2OoGD-feIRK-tX8N_UER0yhNAW1QNpZDsp0dT3w92UVvSaV2viYTWdUb4XLNw161d7hRGtBV_GLho6kEI5MFja4WwXErrkWk7_YSL_XO3xdbBIZjGtfbLRIlaCEUB0DfYZKN2o73vOxqE8qr_mw2C_OsudvzmTVirJmXW0YlYpmr/w140-h181/Leroy%20de%20Montflobert%20surnom%C3%A9%20Dix-Ao%C3%BBt.jpg" width="140" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_UTmlNFnVYKRJYDCyXZfWpye2PprDV2j_LWLBHq9V1uR7TJrPWNEbi4Funp_r8-WxTRLeNgtmtt03bU0AlLICR21Pit160rlMLwP7oE3-edd9-vZKUN_Vcu-zMwFl1drS-64baMafmVrNGE6U8QlCQHN3y6_s2Ftb1-olaVezruflEDT8bgBbI314/s807/Pr%C3%A9sident%20Comit%C3%A9%20R%C3%A9volutionnaire.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="807" data-original-width="566" height="186" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_UTmlNFnVYKRJYDCyXZfWpye2PprDV2j_LWLBHq9V1uR7TJrPWNEbi4Funp_r8-WxTRLeNgtmtt03bU0AlLICR21Pit160rlMLwP7oE3-edd9-vZKUN_Vcu-zMwFl1drS-64baMafmVrNGE6U8QlCQHN3y6_s2Ftb1-olaVezruflEDT8bgBbI314/w130-h186/Pr%C3%A9sident%20Comit%C3%A9%20R%C3%A9volutionnaire.jpg" width="130" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzF4i93UUai3hSTI23sHzx3tzTZHpd2I2UNsAjNMu2yFqL9lgsyZAyhNXqgJfB-HthPrt_wncmKaJW53L9s_e7ZiD5xWirB6JYM7wkVAILR_r0-FRBypCN-yL7EjEzaRyAFW106914rNqs_WuVWEtIxak6B7htWg5Nei6WklbYPaLWlwo12zFbeaqI/s280/Bouton_bonnet-phrygien.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="280" data-original-width="279" height="280" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzF4i93UUai3hSTI23sHzx3tzTZHpd2I2UNsAjNMu2yFqL9lgsyZAyhNXqgJfB-HthPrt_wncmKaJW53L9s_e7ZiD5xWirB6JYM7wkVAILR_r0-FRBypCN-yL7EjEzaRyAFW106914rNqs_WuVWEtIxak6B7htWg5Nei6WklbYPaLWlwo12zFbeaqI/s1600/Bouton_bonnet-phrygien.jpg" width="279" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Un bouton avec un bonnet phrygien sur un simple baton</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-Ec_Ggit2iB4A8tJr6Yu17fHbMQqjhWmRfEIMJJUBYft_lfiBq-IOCDaNDpItdCrybwW6gpSMGTIesi3W8uqvUkfCxR_-V3NEcauKzebRmmRPPCeA9_OR8i_wpb0XLNSLz-mcU6bTy95PPvRSW0fGyxYZLrC-3fTfu1YemhzBXXVOaPEVh1wGpnN8/s640/bonnet_voltaire.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="428" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-Ec_Ggit2iB4A8tJr6Yu17fHbMQqjhWmRfEIMJJUBYft_lfiBq-IOCDaNDpItdCrybwW6gpSMGTIesi3W8uqvUkfCxR_-V3NEcauKzebRmmRPPCeA9_OR8i_wpb0XLNSLz-mcU6bTy95PPvRSW0fGyxYZLrC-3fTfu1YemhzBXXVOaPEVh1wGpnN8/s320/bonnet_voltaire.jpg" width="214" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Deux sans-culottes coiffant un buste de Voltaire d'un bonnet phrygien, dit "bonnet rouge".<br />Je doute que le grand Voltaire aurait apprécié.</span></td></tr></tbody></table><b style="font-family: arial;"><br /></b></div><div style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><br /></b></div><div style="text-align: start;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">N'oublions pas cette représentation de Louis XVI portant le bonnet...</span></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZfDx0-fIwymLMW-nZIXI5pSO6h9g8d8aIM0CI1HV31-XMp9PQmj_3uSXnDY2khaolN0YZ0NVcRZMctJ2GilLSf8A40-rsUlQGH8lT26JOwwBGoVm8h0d4G9JGmMJYK02OZbcA8bHNHPN8XSYSrC41sd-7sV3QoA8X7LiE4_kaUl11jLbPaUAe2rFM/s4096/Louis_le_dernier.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4096" data-original-width="2808" height="232" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZfDx0-fIwymLMW-nZIXI5pSO6h9g8d8aIM0CI1HV31-XMp9PQmj_3uSXnDY2khaolN0YZ0NVcRZMctJ2GilLSf8A40-rsUlQGH8lT26JOwwBGoVm8h0d4G9JGmMJYK02OZbcA8bHNHPN8XSYSrC41sd-7sV3QoA8X7LiE4_kaUl11jLbPaUAe2rFM/w159-h232/Louis_le_dernier.jpg" width="159" /></a></div><br /><div><b style="font-family: arial;"><span style="font-size: medium;">Phrygien et son bonnet :</span></b></div><div><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilpYoXFcCMOdoyrQXDgPgleUAOpP63d0vltNx-9U8GWIBvs-BpYOys6sUxkX54zBJIyVqYCbFgOoN6QcXofgzM6rlH3SRgyRCTVWC3RytbCy8V8zTWUJwANWMTLL06BA00yGV0oxu5rHqIea9106tkXxZiFhSnQa6-vhtXBgAyifK7YdA05kx8F5xI/s979/Mus%C3%A9e_du_Louvre_Darafsh_(194).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="979" data-original-width="649" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilpYoXFcCMOdoyrQXDgPgleUAOpP63d0vltNx-9U8GWIBvs-BpYOys6sUxkX54zBJIyVqYCbFgOoN6QcXofgzM6rlH3SRgyRCTVWC3RytbCy8V8zTWUJwANWMTLL06BA00yGV0oxu5rHqIea9106tkXxZiFhSnQa6-vhtXBgAyifK7YdA05kx8F5xI/s320/Mus%C3%A9e_du_Louvre_Darafsh_(194).jpg" width="212" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bonnet_phrygien#/media/Fichier:Mus%C3%A9e_du_Louvre_Darafsh_(194).jpg" target="_blank">Musée du Louvre</a></td></tr></tbody></table><br /></span><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">Le Citoyen Basset portant bonnet </span>😉</b></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: center;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbp_L3hKVk-mz9A792l2qsU98xiTa6Nr4GI1O8TbbvR80G64oqPR_c-g6KN_a12VofTXLtGpShblqTvWixO83hQ87HF3FmEYtPb0KfHPiBCaBBJ9ghEQZwl_BcBxRK6iQQo9bv3lItPfdJ-pAie6zWp6TnI1KJMDvAO8bGgBgJHjRwo86KIdiE-22h/s3931/fier.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2947" data-original-width="3931" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbp_L3hKVk-mz9A792l2qsU98xiTa6Nr4GI1O8TbbvR80G64oqPR_c-g6KN_a12VofTXLtGpShblqTvWixO83hQ87HF3FmEYtPb0KfHPiBCaBBJ9ghEQZwl_BcBxRK6iQQo9bv3lItPfdJ-pAie6zWp6TnI1KJMDvAO8bGgBgJHjRwo86KIdiE-22h/w400-h300/fier.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Le Citoyen Basset fête le 14 juillet !</span></td></tr></tbody></table><br /></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-68823413417877893942022-04-01T10:00:00.036-07:002022-04-02T02:17:29.958-07:00Le château de Versailles, un magnifique monument aux morts…<p style="text-align: justify;"> </p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5dw2YhWq6biLpG-hR_qLzXqdO5ihsE6468FLKEw3XzB9YoxMrw0UVN8HzHdymFbrL85JakxSwuxz4q6QNM1zCafUtMrpWHYBeqatZ1scC0A8NYa7DjdslCY_H1Kkb9hIhJsEiprTLKz99fY9jTxjy3HrozgbV81tw_vNYfGcMy0i6hnVdhjd5ajZg/s1500/Adam_Frans_van_der_Meulen_-_Construction_of_the_Ch%C3%A2teau_de_Versailles.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1135" data-original-width="1500" height="303" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5dw2YhWq6biLpG-hR_qLzXqdO5ihsE6468FLKEw3XzB9YoxMrw0UVN8HzHdymFbrL85JakxSwuxz4q6QNM1zCafUtMrpWHYBeqatZ1scC0A8NYa7DjdslCY_H1Kkb9hIhJsEiprTLKz99fY9jTxjy3HrozgbV81tw_vNYfGcMy0i6hnVdhjd5ajZg/w400-h303/Adam_Frans_van_der_Meulen_-_Construction_of_the_Ch%C3%A2teau_de_Versailles.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Construction du château de Versailles, par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Adam_Fran%C3%A7ois_van_der_Meulen" target="_blank"><b>Adam François Van der Meulen</b></a></span></td></tr></tbody></table>.<br /><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Vous trouvez mon titre choquant, voire incompréhensible ? Alors
je vous invite amicalement à lire mon article <span style="font-size: x-small;">(légèrement iconoclaste)</span> sur le
célébrissime château de Versailles.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Oublié durant la Révolution</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'y eut pas
de destructions à Versailles durant la Révolution, si ce n'est la grande grille
qui fut menée à mal lors des journées des <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/5-et-6-octobre-1789-les-femmes-de-paris.html" target="_blank"><b>5 et 6 octobres 1789</b></a>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/bI5JH3t8pGA" width="320" youtube-src-id="bI5JH3t8pGA"></iframe></div><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Après le <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/7-octobre-1789-la-famille-royale.html" target="_blank"><b>retour de Louis XVI et de sa famille à Paris</b></a> au château des Tuileries, Versailles fut tout simplement vidé de
ses occupants <span style="font-size: x-small;">(plus de 10.000 personnes y travaillaient)</span>, puis de ses meubles
qui furent en grande partie vendus <span style="font-size: x-small;">(pour payer la dette abyssale du royaume)</span> et finalement le château fut oublié
durant le reste de la Révolution.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgFqczfvKI4IjUpFQbWYQ9gp5QxY98sWSUZQdbQEcJbgUD8EF8QwV-t4-SFj1lIWEOTAveUM1ppobPpTLqA9-75QKjf29J6zFHuzbhgIs7ANWGnMAGeQNGMX2hz53yxghfJp4LMrAY8MlViZxw3KfmCPYqoNdm5SjIO1qtGqajMinyH68E2Q-c34cN/s3184/1789-10-06_Arrive%CC%81e%20du%20Roy%20a%20Paris.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2640" data-original-width="3184" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgFqczfvKI4IjUpFQbWYQ9gp5QxY98sWSUZQdbQEcJbgUD8EF8QwV-t4-SFj1lIWEOTAveUM1ppobPpTLqA9-75QKjf29J6zFHuzbhgIs7ANWGnMAGeQNGMX2hz53yxghfJp4LMrAY8MlViZxw3KfmCPYqoNdm5SjIO1qtGqajMinyH68E2Q-c34cN/s320/1789-10-06_Arrive%CC%81e%20du%20Roy%20a%20Paris.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Arrivée du roi et de sa famille, le 6 octobre 1789 dans la soirée.</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>C'est après la Révolution que Versailles subit de nouvelles
modifications, entrainant parfois des destructions, comme vous le découvrirez
dans l'une des 3 magnifiques vidéos que je vous propose à la fin de cet article.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_2v3O9HQxHV5YrY6HFLGywpo5zGtWbRwtq7TDPRtBERi5lGP6VxRd5MZEsW7wFcI9pZ9pxrXQfuq9W-kpe4JPSYbhmQsbvQ28HwsSwzBDm-dQ8rt6md03gK03cqg6sytS3vBu8HNLGCjJ9jLErnyUjpXKWQeCfU6pk2dl0ATE89QvfgeoqTfThYFt/s2422/1821.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2422" data-original-width="2000" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_2v3O9HQxHV5YrY6HFLGywpo5zGtWbRwtq7TDPRtBERi5lGP6VxRd5MZEsW7wFcI9pZ9pxrXQfuq9W-kpe4JPSYbhmQsbvQ28HwsSwzBDm-dQ8rt6md03gK03cqg6sytS3vBu8HNLGCjJ9jLErnyUjpXKWQeCfU6pk2dl0ATE89QvfgeoqTfThYFt/s320/1821.jpg" width="264" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Reconstruction de l'aile gauche, demandée par Napoléon en 1814.<br /><a href="http://www.versailles3d.com/fr/au-cours-des-siecles/xixe/1821.html" target="_blank"><b>Source : Versailles 3D</b></a></span></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Un chantier pharaonique !</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il est de bon ton de s'émerveiller devant ce palais, si impressionnant par sa démesure. Même si c'était un chateau des courants d'air, glacé en hiver et sans aucune commodité. Jamais un riche romain habitué au chauffage des planchers et murs par <a href="http://archeoaaccea.chez.com/hypocaus.htm" target="_blank"><b>hypocauste</b></a> et aux bains chauds, n'aurait voulu y vivre ! Mais qu'importait, c'était avant tout un monument, un symbol, une représentation du pouvoir absolu.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Je souris toujours lorsque j'entends
quelqu'un dire que <i>"Louis XIV a construit Versailles"</i>. Ce raccourci
employé également pour d'autres monuments, fait oublier les milliers d'artisans et ouvriers
qui ont construit ce château.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On admire bien sûr et à juste raison, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_architectes_du_ch%C3%A2teau_de_Versailles" target="_blank"><b>les architectes</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Le_Vau" target="_blank"><b>Le Vau</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Hardouin-Mansart" target="_blank"><b>Mansart</b></a>, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ange-Jacques_Gabriel" target="_blank"><b>Gabriel</b></a>,
ou le jardinier <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Le_N%C3%B4tre" target="_blank"><b>Le Nôtre</b></a>. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoRteXL9zu6buyIKkzVvmxYf0uLAJfuw3czbwtOKTlFVPYaeVaGP0HDBQK0ZSRPXZI9pQkW6FcQ3q52fmq5Bbnuc7ytZd5So_JP-m6nwO-3QAJJ7BdaOfxAPVZowNrjLd4kU4pcqfeUAWPhJsUu-tBZGSHwRouWJaW5QqiHd4wSL77-NvdQhOrv5Qj/s750/louis_le_vau.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="627" height="147" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoRteXL9zu6buyIKkzVvmxYf0uLAJfuw3czbwtOKTlFVPYaeVaGP0HDBQK0ZSRPXZI9pQkW6FcQ3q52fmq5Bbnuc7ytZd5So_JP-m6nwO-3QAJJ7BdaOfxAPVZowNrjLd4kU4pcqfeUAWPhJsUu-tBZGSHwRouWJaW5QqiHd4wSL77-NvdQhOrv5Qj/w123-h147/louis_le_vau.jpg" width="123" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_RyrWtl_alpEE6PbXvihSuRRgRfQ6skbHMUYctcCO-vewyNVVQn6cGb3Yz_RnQ-lK2mD1XczhHSOr8Zk4PaWlqvh-18JQ6OKOC6D7S6LcdIzCztxs9_FUsVW8T9fc8gvVPUOcdvjItW8x2R3MoeifMjf_uF1dRLHTv0LOfxSemvmls37MGUt2cpZ-/s785/Mansard.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="785" data-original-width="544" height="151" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_RyrWtl_alpEE6PbXvihSuRRgRfQ6skbHMUYctcCO-vewyNVVQn6cGb3Yz_RnQ-lK2mD1XczhHSOr8Zk4PaWlqvh-18JQ6OKOC6D7S6LcdIzCztxs9_FUsVW8T9fc8gvVPUOcdvjItW8x2R3MoeifMjf_uF1dRLHTv0LOfxSemvmls37MGUt2cpZ-/w105-h151/Mansard.jpg" width="105" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNMSrpvHkZhEYXdWNMHmhQ3B-P3MnjlaN09JnFqUulWcH9eAcTfQRBTa8xUoUAmmhT_sA_7IdgeAEcufNujNkfdWIk6UL4vO0XNHJYRc5FnWsipuUwbI5Bza77R5NcjbCVbcSpwWbkC0QtL8LWxKvf4-HL2BJeGTao6jmwUowH0To09s_uS3SFj3xt/s633/Ange_Jacques_Gabriel_door_Jean-Baptiste_Greuze_Louvre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="633" data-original-width="525" height="139" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNMSrpvHkZhEYXdWNMHmhQ3B-P3MnjlaN09JnFqUulWcH9eAcTfQRBTa8xUoUAmmhT_sA_7IdgeAEcufNujNkfdWIk6UL4vO0XNHJYRc5FnWsipuUwbI5Bza77R5NcjbCVbcSpwWbkC0QtL8LWxKvf4-HL2BJeGTao6jmwUowH0To09s_uS3SFj3xt/w116-h139/Ange_Jacques_Gabriel_door_Jean-Baptiste_Greuze_Louvre.jpg" width="116" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8uVWBVcJdvWO3Hyv-pEzzBLvpdezPN6S8TpoI0nVc93qs9K1m0oBZShvFc76Yb2wh35DQ4Z172nd-uI0UfnpN8w_rdBDPfRBoDpJeE2TNcjL5WQmCK5sYZV2wrXUMfb2BzgisJAmKXB0Yr7-Bu-WTf0yLMLs1IiH8GsOMk2TqhkcHpP3jjgUyLxtO/s290/220px-Andre-Le-Nostre1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="290" data-original-width="220" height="144" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8uVWBVcJdvWO3Hyv-pEzzBLvpdezPN6S8TpoI0nVc93qs9K1m0oBZShvFc76Yb2wh35DQ4Z172nd-uI0UfnpN8w_rdBDPfRBoDpJeE2TNcjL5WQmCK5sYZV2wrXUMfb2BzgisJAmKXB0Yr7-Bu-WTf0yLMLs1IiH8GsOMk2TqhkcHpP3jjgUyLxtO/w109-h144/220px-Andre-Le-Nostre1.jpg" width="109" /></a><br /><br /><span style="font-family: arial;">Louis Le Vau, Pierre Hardouin Mansart, Ange Jacques Gabriel et André le Nôtre.<br /><span style="font-size: x-small;">(Notez sur le tableau représentant Mansart qu'il est écrit Mansard avec un d)<br /><br /></span></span><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><span style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><a href="https://www.franceculture.fr/emissions/lart-est-la-matiere/lemercier-le-vau-mansart-de-grands-noms-et-lemergence-dun-grand-metier" target="_blank"><img border="0" data-original-height="114" data-original-width="298" height="114" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihriQrR9ln5cmM3hkH2nox7a7zQSIf_oNJUCWm9skY0Lhs5jR6XrFPEepZiUL9o12hGOi9qfkk1ooVimLcoHUteVVBCJeL_wblbBYQhlgm1kA8SKAVnfwJl7gGnH1ncqd8vmxoZ2bQ-mwiv9SLkjkXpXk7KTODKG2lwV-Q8SYf7e1TWeTxEiT3xDOW/s1600/FC.jpg" width="298" /></a></span></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://www.franceculture.fr/emissions/lart-est-la-matiere/lemercier-le-vau-mansart-de-grands-noms-et-lemergence-dun-grand-metier" target="_blank">Podcast sur France Culture</a></span></td></tr></tbody></table></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>On évoque éventuellement les savants et ingénieurs de
l'époque, qui durent déployer des trésors d'inventions pour répondre aux
attentes et aux caprices du roi Louis XIV, lequel, avec son château, ses
jardins, ses fontaines, sa ménagerie et son potager, voulait impressionner la
terre entière.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><span style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><a href="https://www.franceinter.fr/emissions/du-vent-dans-les-synapses/du-vent-dans-les-synapses-14-septembre-2019" target="_blank"><img border="0" data-original-height="398" data-original-width="764" height="158" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhY5TzD0cZaX3PUeIJgnOEGQywT0Rt668RxP-4dNX4PlrTDq9EtNPSOIfi__mTU5DyFP8zl-RkIaOO35YAQ8C9pzbRxYac9BnfBrWnJmVXBEgmeGGxgW5TaNKxYiSB5Y4giLXaR3qQFMqCIYEZk57N0w1zHN6flDEjz7mla-P5FSl7kk7e3qquAqRDx/w303-h158/inter.jpg" width="303" /></a></span></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://www.franceinter.fr/emissions/du-vent-dans-les-synapses/du-vent-dans-les-synapses-14-septembre-2019" target="_blank">Podcast sur France Inter</a></span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mais bien sûr on ne dit rien des milliers d'anonymes qui
périrent lors de la construction du Château de Versailles. <b>Périrent ?</b> Oui, "périrent",
car la construction de ce château fut mortelle pour nombre de malheureux <span style="font-size: x-small;">(autrement que par le paiement d'impôts exorbitants pour financer sa construction).</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRxmifPhy-Ot6TssohU2jkdIjaxmso8hHmT3qpIv1jp3nX3l5Gw-bICAQIkt5f6SZJkBMEn8p6zsp-75gAaRy6YLYimOIIwsm0vdAtwedx9AsqGdhAm4Yuu7AGlPb3hN3cjlYdRxLk0Tr5Dtgt1toCnUIhUZhVjm_mZnCViSTeLbLH8FC6bgu6Aphf/s966/machine%20de%20Marly.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="717" data-original-width="966" height="238" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRxmifPhy-Ot6TssohU2jkdIjaxmso8hHmT3qpIv1jp3nX3l5Gw-bICAQIkt5f6SZJkBMEn8p6zsp-75gAaRy6YLYimOIIwsm0vdAtwedx9AsqGdhAm4Yuu7AGlPb3hN3cjlYdRxLk0Tr5Dtgt1toCnUIhUZhVjm_mZnCViSTeLbLH8FC6bgu6Aphf/s320/machine%20de%20Marly.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">La machine de Marly avec l'aqueduc de Louveciennes en arrière-plan<br />(1729, Pierre-Denis Martin)<br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><br /></span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><span><b>Un chantier mortel...</b></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pour construire ce palais, </span><span style="font-family: arial;">à partir de 1620, </span><span style="font-family: arial;">il fallut commencer par assécher les étangs et marais qui entouraient à l'origine le pavillon de
chasse de Louis XIII. Ensuite pour y apporter de l’eau, il fut nécessaire de canaliser celle puisée
dans la Seine. La <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Machine_de_Marly" target="_blank"><b>machine de Marly</b></a> fut construite dans ce but </span><span style="font-family: arial;">à partir de 1681. C'était </span><span style="font-family: arial;">un
ouvrage gigantesque qui demanda après sa construction d'incessants <span style="font-size: x-small;">(et couteux)</span> travaux
d'entretien et de réparations. Le pire, c'est que son débit était insuffisant pour alimenter toutes les fontaines de Versailles ! <span style="font-size: x-small;">(Voir la vidéo ci-dessous)</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/LSelChgnpY8" width="320" youtube-src-id="LSelChgnpY8"></iframe></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les travaux de ce pharaonique chantier mobilisèrent 36.000 hommes dont environ
30.000 soldats, <span style="font-size: x-small;">(soit environ 10 % de l’armée)</span>. Les ouvriers, le plus souvent
réquisitionnés dans les villages, travaillaient 11 heures par jour, 220 jours
par an.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les accidents mortels étaient si nombreux que chaque matin de
nombreuses charrettes partaient du chantier emportant les morts. En 1685, une
fièvre paludéenne tua en très peu de temps 6.000 ouvriers. Puis ce fut la
fièvre typhoïde. Aussi fallut-il sans cesse réapprovisionner ce fatal chantier en
main-d’œuvre. Selon certaines estimations, ce chantier aurait fait mourir au
total un peu plus de 10 000 ouvriers, sans que soient ici comptés les
charpentiers, les maçons ou encore les miroitiers et installateurs.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Je ne pense
pas que la construction des pyramides ait fait autant de victimes <span style="font-size: x-small;">(pour le cas où
vous l’ignoreriez, celles-ci n’ont pas été construites par des esclaves, comme
dans les films américains, mais principalement par les paysans égyptiens, hors
périodes de travaux aux champs).</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Un lieu de pouvoir devenu temple du luxe</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>A l'exception de quelques congrès <span style="font-size: x-small;">(réformes de la
constitution)</span> et d'occasionnelles réceptions diplomatiques, ce château n'est
plus un lieu de pouvoir. Au fil du temps, Versailles est devenu une sorte de
temple dédié à la consécration du luxe français. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'industrie du luxe, dont beaucoup de Français s'enorgueillissent,
est en fait une survivance de l’ancien régime. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0KeV30rSPYI89RFOjahTsJE-tv73T-f4N7q7UvVnsTe-ttequAzcbNPWp4SK7qheUC3SJ1KO45JhcZ9WrIrB4VqtO0vyH_GqX8GvRwMTmD2jhOhPR8dHayjCPPHbLUyKVRP7Euix7K3T3MKhoOUVebEf8rbVjeDykv9Kh8sQzuK_9XUlB4rINN3bT/s1024/d-hobach.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="885" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0KeV30rSPYI89RFOjahTsJE-tv73T-f4N7q7UvVnsTe-ttequAzcbNPWp4SK7qheUC3SJ1KO45JhcZ9WrIrB4VqtO0vyH_GqX8GvRwMTmD2jhOhPR8dHayjCPPHbLUyKVRP7Euix7K3T3MKhoOUVebEf8rbVjeDykv9Kh8sQzuK_9XUlB4rINN3bT/w173-h200/d-hobach.jpg" width="173" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Paul Thiry d'Holbach</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /><span> </span>A propos du luxe, voici ce qu'écrivait Le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Thiry_d%27Holbach" target="_blank"><b>baron d’Holbach</b></a>,
décédé le <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2021/01/21-janvier-1789-deces-du-baron-dholbach.html" target="_blank"><b>21 Janvier 1789</b></a> dans son ouvrage intitulé : <a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040202s" target="_blank"><b>Éthocratie
ou Le gouvernement fondé sur la morale</b></a> :<o:p></o:p></span><p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i>"Le luxe est une forme d'imposture, par laquelle les
hommes sont convenus de se tromper les uns les autres, et parviennent souvent à
se tromper eux-mêmes » </i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i>"Les Souverains commettent une très grande faute lorsqu'ils
montrent beaucoup d'estime pour les richesses ; ils excitent dans les esprits un
embrasement général qui ne pourra s'éteindre que par l'anéantissement de la
Société."</i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i>"le commerçant & l'artisan des marchandises de luxe
sont des empoisonneurs publics, dont les denrées séduisantes portent partout la
contagion & la folie. On peut les comparer à ces navigateurs qui, voulant
dompter sans peine des nations sauvages, portent aux hommes des armes, des
couteaux, de l'eau de vie, & aux femmes des colliers, des miroirs, des
jouets de nulle valeur."</i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #cc0000;">" Les partisans du Luxe ne manqueront pas de nous dire,
que les folles dépenses des riches font travailler le pauvre & le mettent à
portée de subsister ; mais on leur répondra que le vrai pauvre qu'il faudrait
encourager, c'est le cultivateur"…</span></i></span></p></blockquote><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> En résumé, le l</span>uxe est inutile à la société. Il semble qu'il faille une crise majeure pour que nous comprenions
qu'un cultivateur ou un boulanger, sont plus nécessaires à la société qu'un
bijoutier ou un maroquinier de luxe.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Avec le ridicule sac Vuitton à 6700 Euros que vous pouvez contempler ci-dessous <span style="font-size: x-small;">(Notez sa sculpture de banane peinte à la main, suspendue par une chaine plaquée or)</span>, vous pouvez acheter 6700 baguettes de pains...<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIMYCJgJFSylN5odZEdHQDqdlenqnjjazC8x8MzUZ1bVzsRPwuzEFbNkpUrvQLhtLPcn8CKqy2XXV48dcnVA4ZIRtgqIXRomTiZSts4rWjAexm7KmOCxVnBKthdpV6tKZBFIJOTCbKEmNRU9TuRdVYFoUY3gkZn2_d-Yv7oqIzgu3SU2f2tmAEko1F/s766/sac%20vuitton.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="680" data-original-width="766" height="284" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIMYCJgJFSylN5odZEdHQDqdlenqnjjazC8x8MzUZ1bVzsRPwuzEFbNkpUrvQLhtLPcn8CKqy2XXV48dcnVA4ZIRtgqIXRomTiZSts4rWjAexm7KmOCxVnBKthdpV6tKZBFIJOTCbKEmNRU9TuRdVYFoUY3gkZn2_d-Yv7oqIzgu3SU2f2tmAEko1F/w320-h284/sac%20vuitton.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://fr.louisvuitton.com/fra-fr/produits/sac-artycapucines-bb-urs-fischer-capucines-nvprod1630012v/M53643" target="_blank"><span style="font-family: arial;"><b>Source Vuitton</b></span></a></td></tr></tbody></table><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;">Monuments aux morts</b></p><p>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Voilà pourquoi je considère Versailles comme un magnifique monument aux morts, morts pour le luxe, morts pour le pouvoir absolu. Les
dorures de Versailles sont faites du sang et de la sueur des malheureux.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Bah oui, désolé, je gâche un peu l'ambiance. Mais rappelons-nous que le Citoyen Basset est tout de même un révolutionnaire dans l'âme. 😉</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Magnifiques vidéos !</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pour vous faire rêver un peu <span style="font-size: x-small;">(pas au point d'oublier ce que je viens de vous apprendre, j'espère)</span>, je vous propose de regarder ces trois magnifiques vidéos racontant l'histoire de ce si beau monument <span style="font-size: x-small;">(aux morts)</span>.</span></p><p class="MsoNormal"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="color: #323e4f; line-height: 115%;"><span style="font-family: arial;"><b>De Louis XIII à la Révolution.</b></span></span></p><p class="MsoNormal"><span face=""Calibri",sans-serif" style="color: #323e4f; font-size: 10pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-themecolor: text2; mso-themeshade: 191;"> </span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/N2hoOMmXeyk" width="320" youtube-src-id="N2hoOMmXeyk"></iframe></div><br /><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Après la Révolution</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/2tsZ2XleQv0" width="320" youtube-src-id="2tsZ2XleQv0"></iframe></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="font-family: arial;"><br /></span><span style="color: #323e4f; line-height: 115%;"><span style="font-family: arial;"><b>Versailles, des jardins aux
châteaux de Trianon</b></span></span><span face=""Calibri",sans-serif" style="color: #323e4f; font-size: 10pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-themecolor: text2; mso-themeshade: 191;"> </span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/dYbiGVANIH8" width="320" youtube-src-id="dYbiGVANIH8"></iframe></div><br /><span face=""Calibri",sans-serif" style="color: #323e4f; font-size: 10pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-themecolor: text2; mso-themeshade: 191;"><br /></span><p></p>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-21779756770318022912021-11-27T03:55:00.014-08:002022-03-15T10:44:09.981-07:00Plans de Paris du 14ème au 18ème siècle<p style="text-align: justify;"> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://photos.app.goo.gl/cRcVex5a59u7naVX7" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="582" data-original-width="737" height="253" src="https://1.bp.blogspot.com/-sFDO7-7TXbo/YaS34QjhA3I/AAAAAAAAwnY/WFMXjdnfJUICOF4LG4iiMrXacegK4I5MQCLcBGAsYHQ/s320/Galerie_plans_de_Paris.jpg" width="320" /></a></div><br /><p></p><p><span style="font-family: arial;"><span> </span>D'après mes statistiques, il semble que vous aimiez les galeries d'images. Je pense donc vous faire plaisir avec celle-ci !</span></p><p><span style="font-family: arial;"><span> </span>J'ai déjà utilisé plusieurs fois, pour illustrer certains articles, le magnifique plan de Paris dessiné par Bretez entre 1734 et 1739, plus connu sous le nom de plan de Turgot. Je lui ai même consacré un article que vous trouverez en cliquant sur ce lien : <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/12/1734-1739-plan-de-paris-dessine-par.html" target="_blank"><b>"1734 - 1739, Plan de Paris dessiné par Bretez, dit plan de Turgot."</b></a> Mais là je vous propose toute une série allant de 1383 <span style="font-size: x-small;">(même si celui-ci a été dessiné en 1705)</span>, jusqu'à 1797 <span style="font-size: x-small;">(Après la Révolution 😉 )</span></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><br /></span></span></p><p><b style="font-family: arial;"><span> </span>Vous pouvez cliquer sur l'image ci-dessous pour accéder à la galerie, ou cliquer sur le lien suivant</b><span style="font-family: arial;"> : </span><a href="https://photos.app.goo.gl/cRcVex5a59u7naVX7" style="font-family: arial;" target="_blank"><b><span style="color: red; font-size: x-small;">https://photos.app.goo.gl/cRcVex5a59u7naVX7</span></b></a></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://photos.app.goo.gl/cRcVex5a59u7naVX7" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="582" data-original-width="737" height="316" src="https://1.bp.blogspot.com/-A3hUFS6p1cs/YaSzFK93g0I/AAAAAAAAwm8/cyQmbnsbdw8jaUR132ohwZ4SuOTlkN78QCLcBGAsYHQ/w400-h316/Galerie_plans_de_Paris.jpg" width="400" /></a></div><br /><p><span style="font-family: arial;"><b>En plus !</b></span></p><p><span style="font-family: arial;">Voici "en plus" quatre liens vous permettant de zoomer sur des versions "Haute Définition" :</span></p><p></p><p class="MsoNormal"></p><ul style="text-align: left;"><li><span style="font-family: arial;"><a href="https://www.raremaps.com/gallery/detail/65609/plan-geometral-de-paris-et-de-ses-fauxbourgs-1797-delamarche" target="_blank"><b>1797 : Plan Géométrique de Paris et de ses Fauxbourgs</b></a>. <span style="font-size: x-small;">(Orthographe d'époque)</span></span></li><li><span style="font-family: arial;"><a href="https://www.raremaps.com/gallery/enlarge/29040" target="_blank"><b>1792 : Plan routier de la ville et faubourgs.</b></a> <span style="font-size: x-small;">(L'orthographe a changé)</span></span></li><li><span style="font-family: arial;"><a href="https://www.raremaps.com/gallery/enlarge/29040" target="_blank"><b>1789 : Paris at the outbreak of the french revolution.</b></a> => <a href="https://fr.map-of-paris.com/pdf/plan-paris-1789-pdf.pdf" target="_blank"><b>Version PDF</b></a></span></li><li><span style="font-family: arial;"><a href="https://www.raremaps.com/gallery/detail/66398/plan-de-paris-commence-lannee-1734-turgot-bretez" target="_blank"><b>1734-1739 : Plan de Bretez, dit de Turgot.</b></a></span></li></ul><o:p></o:p><p></p><p class="MsoNormal"><br /></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>Chronologie.</b></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;">Les images ci-dessous vous donnent les dates de chaque plan :</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-q8bxPje1dXA/YaSsoJdcybI/AAAAAAAAwmg/pENzFWnJ5MQUlcWTYJ4UmukW22g0Rx91gCLcBGAsYHQ/s758/Galerie_plans_de_Paris_01dates.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="758" data-original-width="697" height="347" src="https://1.bp.blogspot.com/-q8bxPje1dXA/YaSsoJdcybI/AAAAAAAAwmg/pENzFWnJ5MQUlcWTYJ4UmukW22g0Rx91gCLcBGAsYHQ/w319-h347/Galerie_plans_de_Paris_01dates.jpg" width="319" /></a><br /><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-7AIcEcHjBl4/YaSswbHGcCI/AAAAAAAAwmk/zf1I8tKXXdssCo9GhPmiO09HbMuIcOVkQCLcBGAsYHQ/s696/Galerie_plans_de_Paris_02dates.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="663" data-original-width="696" height="305" src="https://1.bp.blogspot.com/-7AIcEcHjBl4/YaSswbHGcCI/AAAAAAAAwmk/zf1I8tKXXdssCo9GhPmiO09HbMuIcOVkQCLcBGAsYHQ/w320-h305/Galerie_plans_de_Paris_02dates.jpg" width="320" /></a></div><br /><br /><div><span style="font-family: arial;"><b>Cadeau surprise !</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><b>En cliquant sur l'image ci-dessous, vous pourrez accéder à une superbe carte interactive sur laquelle vous pourrez découvrir l'histoire des rues de Paris !</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.paristique.fr/" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="928" data-original-width="1000" height="297" src="https://1.bp.blogspot.com/-CXCVnhkARFQ/YaSz9_b0UCI/AAAAAAAAwnE/G0IC7z_JU9UnxiqGJBSFXifjjYm3xvfEQCLcBGAsYHQ/s320/carte_interactive.jpg" width="320" /></a></div><br /><b><br /></b></span></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><span style="font-family: arial;"></span><p></p></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-48997055315469795172021-11-24T02:31:00.015-08:002022-02-02T05:23:25.602-08:00La Révolution a-t-elle eu un effet bénéfique pour les revenus des pauvres ? Non, dixit Piketty.<div><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Je me suis rendu compte que certains de mes articles, très longs <span style="font-size: x-small;">(trop ?)</span>, traitaient de nombreux sujets, qui a eux seuls méritaient chacun un article.</span></div><div><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Voici donc le premier article <span style="font-size: x-small;">(court)</span> traitant d'un sujet très particulier, extrait d'un autre article. Celui-ci provient de l'article du 25 Novembre 1789 "<a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/25-novembre-1789-des-anglais-admiratifs.html" target="_blank"><b>Des
Anglais admiratifs envoient leurs compliments à l'Assemblée nationale</b></a>". En évoquant les relations entre la France et l'Angleterre, j'avais été amené à parler des deux révolutions anglaises, puis des évolutions différentes de leurs noblesses respectives et finalement de l'entrée précoce de la noblesse anglaise dans le monde des affaires.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>A la fin de cet article, je finissais par me poser la question suivante :"<b>La révolution a-t-elle eu un effet bénéfique sur les revenus des plus pauvres ?</b>". Le hasard faisait qu'au même moment, je lisais le livre de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Piketty" target="_blank"><b>Thomas Piketty</b></a>, "<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Capital_au_XXIe_si%C3%A8cle" target="_blank"><b>Le capital au XXIe siècle</b></a>" et que j'y avais trouvé une réponse claire grâce à ces trois tableaux :</span></div><div style="text-align: justify;"><span face="Calibri, sans-serif" style="font-size: 11pt;"><br /></span></div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-g1sz-sdg5Ko/X8jtQN7Fy5I/AAAAAAAAslI/MGZ5mA6qVZUiMFlONXnit4cJcETQjJl7QCLcBGAsYHQ/s964/Piketty_4.1_graph.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="633" data-original-width="964" src="https://1.bp.blogspot.com/-g1sz-sdg5Ko/X8jtQN7Fy5I/AAAAAAAAslI/MGZ5mA6qVZUiMFlONXnit4cJcETQjJl7QCLcBGAsYHQ/s320/Piketty_4.1_graph.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-cCuY3alxlBo/X8jtYLmJ6sI/AAAAAAAAslM/yeeiV29gp2sUOZtA75vYEQ_D1L32Z5FPQCLcBGAsYHQ/s962/Piketty_4.2_graph.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="622" data-original-width="962" src="https://1.bp.blogspot.com/-cCuY3alxlBo/X8jtYLmJ6sI/AAAAAAAAslM/yeeiV29gp2sUOZtA75vYEQ_D1L32Z5FPQCLcBGAsYHQ/s320/Piketty_4.2_graph.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-bV4leMXm818/X8js7qhUwRI/AAAAAAAAslA/-XX7_l2P_yg_GVaH6cYgYb68aYVr8wgLgCLcBGAsYHQ/s967/Piketty_4.3_graph.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="617" data-original-width="967" src="https://1.bp.blogspot.com/-bV4leMXm818/X8js7qhUwRI/AAAAAAAAslA/-XX7_l2P_yg_GVaH6cYgYb68aYVr8wgLgCLcBGAsYHQ/s320/Piketty_4.3_graph.jpg" width="320" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span> </span>La réponse à la question "</b></span><span style="text-align: left;"><span style="font-family: arial;"><b>La Révolution a-t-elle eu un effet bénéfique pour les revenus des pauvres ?", </b></span></span><b style="font-family: arial;">est donc simple, c'est <span style="font-size: large;">non !</span></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: large;"><br /></span></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span style="font-weight: bold;"> </span><b>Si vous voulez plus de détails, lisez le livre de Thomas Piketty à qui j'ai emprunté ces trois graphiques. </b><span style="font-size: xx-small;">(J'espère qu'il ne m'en voudra pas)</span></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span><br /></span></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.seuil.com/ouvrage/le-capital-au-xxie-siecle-thomas-piketty/9782021082289" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="1424" data-original-width="1000" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-CStddTYw49Y/YZ9tGRbeRAI/AAAAAAAAwew/ZX1uJoSpskAQeUYgfKEOo95i2UvHA0aQACLcBGAsYHQ/s320/capital.jpg" width="225" /></a></div><br /><span><br /></span></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Voilà ce que j'appelle un article court 😉</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mais rassurez-vous le capitalisme et la misère, sont traités dans d'autres articles de ce site.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span>Celui-ci par exemple, aborde les deux sujets : </span><span style="text-align: left;"><b><a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/12-novembre-1789-capitaine-dindustrie.html" target="_blank">12 Novembre 1789 : Capitaine d’industrie, le Duc d’Orléans achète aux frères Milne, les droits sur leurs machines</a>.</b></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="text-align: left;"><b><br /></b></span></span></div><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/12-novembre-1789-capitaine-dindustrie.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="200" data-original-width="200" height="162" src="https://1.bp.blogspot.com/-dbzD40k_iJE/YZ9vA3CqHoI/AAAAAAAAwe4/xDUwpQBOBXAtXRmGfbW5IpYF-owm6-9wQCLcBGAsYHQ/w162-h162/Duc_Orleans_Picsou_01.jpg" width="162" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-9481700293653296242021-11-02T09:16:00.071-07:002022-08-08T05:18:06.892-07:00Les drapeaux des 60 districts parisiens de la Garde Nationale en 1789<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-nHbt2G-zdYo/YYLGW7iXk3I/AAAAAAAAwPw/A4BJIxgUyegzUHP2B5NH-HraZQvDnC6dwCLcBGAsYHQ/s2048/District%2Bde%2BSaint%2BJacques%2Bdu%2BHaut%2BPas%2B%25282%2529.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="2048" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-nHbt2G-zdYo/YYLGW7iXk3I/AAAAAAAAwPw/A4BJIxgUyegzUHP2B5NH-HraZQvDnC6dwCLcBGAsYHQ/s320/District%2Bde%2BSaint%2BJacques%2Bdu%2BHaut%2BPas%2B%25282%2529.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">District de Saint-Jacques du Haut Pas</span></td></tr></tbody></table><p style="text-align: justify;"><br /></p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Je vous offre aujourd'hui un petit bijou. Il ne s'agit rien
moins que des reproductions des drapeaux des 60 districts de la Garde Nationale
en 1789.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ces petites merveilles sont regroupées et présentées avec érudition en
deux cahiers édités en 1947 par les Editions Militaires Illustrées.</span></p><p class="MsoNormal"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-dLXOqk9wrFk/YYLEdZTmaqI/AAAAAAAAwPY/J0Tcv4WSWw44PydWQVHqi9UGMInT_mstwCLcBGAsYHQ/s2048/PXL_20210922_104433217.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1263" data-original-width="2048" height="197" src="https://1.bp.blogspot.com/-dLXOqk9wrFk/YYLEdZTmaqI/AAAAAAAAwPY/J0Tcv4WSWw44PydWQVHqi9UGMInT_mstwCLcBGAsYHQ/s320/PXL_20210922_104433217.jpg" width="320" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span><span style="font-family: arial;">Cette édition originale a été tiré à 1500 exemplaires, dont 900 sur vélin pur fil Crèvecœur</span><span style="font-family: arial;"> des Papeteries du Marais.</span></div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Regardez ci-dessous ce que cela donne :</span></p><p class="MsoNormal"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-WDTxgY_QeDE/YYLFclEAb8I/AAAAAAAAwPo/cIrce7sSPIAtCSlCwObkgM-En__a4ngmACLcBGAsYHQ/s2048/PXL_20210922_111624205.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1536" data-original-width="2048" height="150" src="https://1.bp.blogspot.com/-WDTxgY_QeDE/YYLFclEAb8I/AAAAAAAAwPo/cIrce7sSPIAtCSlCwObkgM-En__a4ngmACLcBGAsYHQ/w200-h150/PXL_20210922_111624205.jpg" width="200" /></a></div><br /><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le premier
cahier présente l'histoire de ces drapeaux rédigée par le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Lachouque" target="_blank"><b>Commandant Henry Lachouque</b></a>. Le second cahier regroupe les planches dessinées par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Blanckaert" target="_blank"><b>Gérard Blanckaert</b></a>. Je dois dire que ces dessins sont d'une qualité peu commune, que mes photos ne peuvent pas rendre complètement. En effet, les parties
dorées ou argentées des drapeaux brillent vraiment comme de l'or ou de l'argent
!<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-P5F6DhO8mm4/YYLEmDmDruI/AAAAAAAAwPc/1Z9xrCPN4pgYrrK09R9MQDniYB_3mVokACLcBGAsYHQ/s2048/PXL_20211012_084230191.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1536" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-P5F6DhO8mm4/YYLEmDmDruI/AAAAAAAAwPc/1Z9xrCPN4pgYrrK09R9MQDniYB_3mVokACLcBGAsYHQ/s320/PXL_20211012_084230191.jpg" width="240" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-weight: 700;"><br /></span></div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Des drapeaux disparus dans les limbes du temps</b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il ne reste absolument plus rien de ces prestigieux
drapeaux, car ils furent brûlés conformément à la Loi du 22 avril 1792, l'an
4e. de la Liberté, <i><b>"relative au brûlement des anciens Drapeaux,
Étendards & Guidons"</b></i>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Cette loi avait été rendue nécessaire par suite des difficultés qui avaient été constatées pour l'application du <a href="https://www.persee.fr/doc/arcpa_0000-0000_1887_num_27_1_11474_t1_0601_0000_8" target="_blank"><b>décret du 30 juin 1791</b></a>, pour un nouveau modèle de drapeau. A partir de ce décret, chaque
régiment à deux bataillons, possèderait dorénavant deux drapeaux différents.
Sur le premier, on trouverait les trois couleurs nationales mais on
conserverait la croix blanche avec mention du numéro du régiment. Sur le
second, figureraient la croix blanche, le numéro du corps et différentes
couleurs. Pour tous les drapeaux, la devise, qui existait déjà sous l'Ancien
Régime, se généraliserait et s'intitulerait : <b><i>"discipline, obéissance à la loi".<br /></i></b></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i><span style="font-size: x-small; text-align: left;"><b>Source :</b></span><span style="text-align: left;"> </span><a href="https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/ressources/la-symbolique-militaire-une-longue-evolution" style="text-align: left;"><span style="font-size: x-small;">https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/ressources/la-symbolique-militaire-une-longue-evolution</span></a></i></b></span></div><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'auteur de la préface, Monsieur Rosset, Syndic du Conseil
de Paris en 1947, nous dit se perdre en conjectures sur les motifs qui ont pu
animer ce qu'il appelle <i><span style="color: #2b00fe;"><b>"le zèle iconoclaste des hommes de 1792"</b></span></i> et il fait
de cet acte l'un des épisodes <i><b><span style="color: #2b00fe;">"caractéristiques et des plus significatifs
du drame de la Révolution naissante"</span></b></i>. Il semble donc oublier que cette loi
avait été signée de la main du roi Louis XVI ! D'un point de vue militaire, cette loi homogénéisait les uniformes et les drapeaux, mettant fin ainsi aux disparités chatoyantes qui contribuaient à semer la confusion sur les champs de bataille, quand dans la mêlé on se savait plus qui était qui. En revanche, je trouve intéressant qu'il qualifie les événements de 1792, de révolution naissante, ce qu'ils furent effectivement.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Le ton est donné, si j'ose dire. </b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Monsieur Rosset n'apprécie guère cette révolution populaire de 1792. Il remercie d'autant plus sincèrement le commandant Henry Lachouque pour cet ouvrage, que celui-ci partage avec lui les mêmes a priori et préjugés. Il le remercie </span><i style="font-family: arial;">"au nom du
Conseil municipal de Paris, toujours attentif, quels que soient les hommes ou
les partis qui passent à l'Hôtel de Ville".</i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> En effet, on</span> comprend très vite ce que le Commandant pense du peuple de Paris ; ces gens qu'à la cour du roi on surnomme les grenouilles, rappelle-t-il. (<span style="font-size: x-small;"><a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/1789-lannee-ou-les-grenouilles.html" target="_blank"><b>Lisez mon article à ce sujet</b></a>).</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les Parisiens de 1789 en révolte sont qualifiés de : <b><i><span style="color: #2b00fe;">pègre, voyous, ivrognes, valetaille, guenilleux,
bonnets gras, motionnaires, crapules, chienlit, greluchons, clercs de basoche,
têtes fêlées, catins, souteneurs, galériens évadés, vagabonds sortis de leurs tanières
et bien sûr, brigands.</span></i></b> <span style="font-size: x-small;">(Lire mon article <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/peuple-ou-populace.html" target="_blank"><b>"Peuple ou Populace"</b></a>).</span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il résume sa pensée avec une citation tirée d'une comédie de
Victorien Sardou (<a href="https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Th%C3%A9%C3%A2tre_d%E2%80%99hier/Victorien_Sardou/Les_pi%C3%A8ces_politiques" target="_blank"><b>Ragagas</b></a>) :<o:p></o:p></span></p>
<blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i><span style="color: #2b00fe;">"L'émeute, c'est quand le populaire est vaincu… tous
des canailles. La révolution, c'est quand il est le plus fort… tous des
héros."</span></i></b></span></p></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"> </span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Un mot sur les uniformes</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Seul un bourgeois pouvait se payer la tenue
nécessaire pour entrer dans la Garde nationale. Un uniforme coûtait 117 Livres,
auxquelles il fallait ajouter 66 Livres pour l'équipement suivant :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><ul><li><span style="font-family: arial;">1 chemise de toile,</span></li><li><span style="font-family: arial;">2 cols en basin blanc</span></li><li><span style="font-family: arial;">1 col noir</span></li><li><span style="font-family: arial;">1 mouchoir en coton</span></li><li><span style="font-family: arial;">1 paire de bas</span></li><li><span style="font-family: arial;">3 paires de guêtres</span></li><li><span style="font-family: arial;">1 cocarde</span></li><li><span style="font-family: arial;">2 paires de souliers de cuir à boucles</span></li><li><span style="font-family: arial;">1 tire-bouton</span></li><li><span style="font-family: arial;">1 épinglette</span></li><li><span style="font-family: arial;">1 havresac en peau de veau</span></li><li><span style="font-family: arial;">1 boucle de col</span></li><li><span style="font-family: arial;">1 tournevis</span></li><li><span style="font-family: arial;">1 sac de toile.</span></li></ul><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> Pour mémoire, 1 Livre valait 20 sous (ou
sols) et 20 sous était le montant du salaire journalier d'un ouvrier
parisien (un artisan pouvait gagner jusqu'à 50 sous). </span><span style="font-family: arial;">L'uniforme et son équipement valait donc 243 Livres, soit
243 journées de travail d'un ouvrier.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;"><b>(Je ne vous cache pas que j'essaie de trouver d'autres sources, tellement cela me semble exorbitant !)</b></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwrQuXL4ZuAJd6tPKBigwa5gnSN9-4dAOehlmwIJyB623yWHNNLZbxEfroPmrACX1zsiNIpWEhkJw32U5Xy8DzCEh6H_cm3lP-HlyLyDzGcu0dm8NYkLviKSAGalDU3ja6Ar_eJFxnf8c3d2kOCd6xwEnCHqyDpw4fMcZWRAJ5U5rkeT6gy1LO7uTq/s955/garde-nationale-de-paris.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="955" data-original-width="698" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwrQuXL4ZuAJd6tPKBigwa5gnSN9-4dAOehlmwIJyB623yWHNNLZbxEfroPmrACX1zsiNIpWEhkJw32U5Xy8DzCEh6H_cm3lP-HlyLyDzGcu0dm8NYkLviKSAGalDU3ja6Ar_eJFxnf8c3d2kOCd6xwEnCHqyDpw4fMcZWRAJ5U5rkeT6gy1LO7uTq/s320/garde-nationale-de-paris.jpg" width="234" /></a></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: large;"><b>Accès aux galeries !</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Je suis sûr que certains s'impatientent et veulent voir les gravures ! Il vous suffit de cliquer sur les images ci-dessous pour accéder aux albums. Vous constaterez, qu'à la fin de la première, il y a quelques variantes, car des sources donnaient des versions différentes :</span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://photos.app.goo.gl/QEz9ZCxKEQyaKiag6" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="752" data-original-width="752" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-B1NBixAsw1g/YYLPO8ClIUI/AAAAAAAAwP4/mHhNBgcr_BYOZk4iWDZrlXi1YLTljc17ACLcBGAsYHQ/s320/Galerie_01.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://photos.app.goo.gl/zvStDcY7z7L61WtL9" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="852" data-original-width="1087" height="251" src="https://1.bp.blogspot.com/-HZQrzc7bhAM/YYLPgIhT5fI/AAAAAAAAwQE/GSNBJQ7v82UbnWHqdor_lHwZ57jXZtyxQCLcBGAsYHQ/s320/Galerie_02.jpg" width="320" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Je continue...</b></span> 😉<br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;">Ce que nous apprend la lecture de ce bel
ouvrage.</b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="font-size: medium;">1/ </span></b>Concernant le commandant Lachouque, nous sommes faces à
un personnage dont les préjugés vis-à-vis de la Révolution étaient courants à
l'époque dans le milieu militaire <span style="font-size: x-small;">(et le sont probablement encore, hélas, et
pas seulement dans l'armée)</span>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Paradoxalement, ce militaire de carrière, au service de la République, n'aime
guère la République et il méprise le peuple. Il est nostalgique de l'Ancien régime,
où selon lui tous les Français étaient heureux, et seul le 1er Empire auquel
il consacrera de nombreux ouvrages, trouve grâce à ses yeux.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Si le commandant Lachouque s'intéresse
autant aux magnifiques drapeaux des 60 districts de Paris, c'est parce que ce sont
encore des drapeaux de l'ancien régime, les tout derniers. Leur iconographie
mêle quelques nouveaux symboles </span><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;">(Liberté, par exemple),</span></span><span style="font-family: arial;"> aux anciens qui demeurent ceux de l'héraldique
monarchique et religieuse de l'Ancien régime..</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Quoi qu'il en soit, le récit des événements fait par le
commandant Lachouque, n'en est pas moins d'un grand intérêt à lire. Ses
préjugés, inhérents à chaque homme, ne l'empêchent pas de nous apprendre nombre
de détails intéressants. Mais il est vraiment nécessaire de les croiser
avec d'autres sources.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Que s'est-il d'ailleurs réellement passé durant ces
journées chaudes de Juillet 89 ? Il cite Lafayette qui aurait répondu à cette question le
24 Juillet 1789 : <i><span style="color: #2b00fe;"><b>"On ne le sait pas on ne le saura jamais, car une main
invisible dirige la populace"</b></span></i>.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Qu'importe si d'autres ont vu parfois sortir cette main du
Palais Royal ou de quelque autre endroit encore plus embarrassant !?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><span style="font-size: medium;">2/ </span></b><span style="font-family: arial;">D'un point de vue historique, on comprend ce que l'on peut
déjà pu deviner à la lecture de mes articles concernant les journées
révolutionnaires de Juillet 1789 ; à savoir, que la garde bourgeoise de 48.000
hommes créée à l'Hôtel de Ville de Paris le 13 Juillet 1789 à midi, devenue Garde nationale le 15 Juillet, avait plus
pour objectif de protéger la Bourgeoisie du peuple, que le peuple de la dizaine de
régiments qui menaçaient Paris ! (1)</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">(1) Royal Dragons à Paris, Royal Allemand à la Muette, Royal
Cravatte à Charenton, Régiment Suisse de Reyrac à Sèvres, Régiment suisse de
Salis-Samade à Issy, Régiment de Provence et de Vintimille à Saint-Denis,
Berchémy-Hussards à l'Ecole Militaire et Régiments de Bouillon et de Nassau à
Versailles, avec les Hussards de Lauzun.</span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>En effet, c'est bien la peur du peuple qui a motivé les
Electeurs de Paris à former une milice bourgeoise. Comme le précise Lachouque, "<span style="color: #2b00fe;"><i><b>ils
sont les "Elus du peuple</b></i></span>"<span style="color: #2b00fe;"><i><b> depuis le dimanche 26 avril dernier".</b></i></span> Oui,
mais de quel peuple ? Probablement pas de celui que la faim accable.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Il précise : <i><span style="color: #2b00fe;"><b>"Dans les soixante districts de la
capitale, "le Roi ayant reconnu leur pouvoir électif", ils ont choisi
"librement les députés du Tiers aux Etats Généraux", après quoi ces
électeurs auraient dû se séparer, mais, "soit pour donner leurs
instructions à leurs députés, soit par ce besoin de se réunir et de s'agiter,
qui est toujours dans le cœur des hommes", ils ont continué à tenir
séances à l'archevêché.</b></span></i><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ces grands électeurs du Tiers Etat prendront bientôt le nom <span style="font-size: x-small;">(inspiré
du mot anglais "Commons")</span> de <b>Commune de Paris</b>. Ils éliront par acclamation
Bailly, comme Maire de Paris et ils nommeront Lafayette Commandant de la Garde
nationale. Le peuple n'aura pas vraiment à donner son avis. (<span style="font-size: x-small;">Voir ma chronique
des journées de juillet et août 1789).</span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Du côté de l'Assemblée nationale constituante, les députés
n'auront pour seul désir que de faire la paix avec ce roi qu'ils aiment tant et
de mettre fin aux troubles qui les ont pourtant bien aidés à prendre le
pouvoir. La Garde nationale leur servira en quelque sorte de bras armé.
Celle-ci sera en effet plus souvent utilisée pour réprimer les émeutes que pour
tourmenter les ennemis de la Révolution. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Plus le temps passera, plus les Parisiens se défieront de
cette Garde nationale commandée par le tout-puissant général Lafayette.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Rappelons que le 17 Juillet 1791, la Garde nationale
commandée par Lafayette fera feu <span style="font-size: x-small;">(50 morts)</span>, sur une délégation venue déposer
au Champs de Mars une pétition demandant la destitution du roi ; roi qui le
mois précédent s'était enfuis, avait été rattrapé à Varennes, puis avait été
pardonné et avait même vu sa pension augmentée !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le 29 septembre 1791, l'Assemblée constituante votera une
loi sur la Garde nationale, approuvée par le roi le 14 octobre 1791. Cette loi
s'inscrira dans la logique de la nouvelle constitution censitaire du 3
Septembre 1791, divisant les citoyens en différentes classes, les citoyens passifs
n'ayant pas le droit de vote, et les actifs ayant le droit de vote, mais
eux-mêmes divisés en 3 catégories dont seuls les citoyens actifs pouvant
justifier d’une imposition directe d’au moins un marc d’argent, soit cinquante
livres <span style="font-size: x-small;">(c'était beaucoup)</span> et posséder une propriété foncière, pouvaient
se faire élire. Ne seront tolérés dans la Garde nationale que les citoyens
passifs qui auront servi sans interruption depuis le début de la Révolution et
qui seront jugés <b>« bien intentionnés »</b>. Hormis ces exceptions, seuls
les citoyens actifs pourront être incorporés, c'est-à-dire, la bourgeoisie. </span><span style="font-family: arial; font-size: small;">(Voir mon </span><a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/29-octobre-1789-le-clause-du-marc.html" style="font-family: arial; font-size: small;" target="_blank"><b>article sur le Marc d'argent</b></a><span style="font-family: arial; font-size: small;">). </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: small;"><span> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: small;"><b>1792</b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>C'est en 1792 que la Garde nationale prendra progressivement
partie pour le peuple, du fait de l'aggravation de la situation, suite à la
déclaration de guerre à l'Autriche du 20 Avril ; guerre souhaitée par les Girondins et par Louis XVI,
mais pas pour les mêmes raisons <span style="font-size: x-small;">(les uns souhaitant la victoire et l'autre
souhaitant la défaite)</span>.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>En Août 1792, les armées prussiennes et autrichiennes marcheront
sur Paris sans pouvoir être arrêtées, conduite par le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric-Guillaume_de_Brunswick-Wolfenb%C3%BCttel" target="_blank"><b>Maréchal Brunswick</b></a>, qui
dans <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Manifeste_de_Brunswick" target="_blank"><b>le manifeste</b></a> qu'il rédigera le 25 Juillet, menacera de livrer la ville de
Paris à une exécution militaire et à une subversion totale.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Devant un si grand péril 4000 gardes nationaux seront
réquisitionnés pour défendre la frontière et rejoindre l'armée du Rhin,
commandée par le Général <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexis_Magallon_de_la_Morli%C3%A8re" title="Alexis Magallon de la Morlière">Alexis Magallon de la Morlière</a>.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><p class="MsoNormal"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le 11 juillet 1792, face aux défaites militaires et aux
menaces d’invasion (des Prussiens du duc de Brunswick et des émigrés du prince
de Condé), l’assemblée législative déclarera "la Patrie en danger" et
la levée de 50 000 volontaires parmi les gardes nationales.</span></div>
<br /><span style="font-family: arial; text-align: justify;"> </span><span style="font-family: arial; text-align: justify;">Le 30 Juillet 1792, un décret prendra des mesures contre les
citoyens actifs qui se désengagent de la Garde nationale ou se font remplacer.</span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le 1er Août 1792, un décret ouvrira l'accès à la Garde
nationale aux citoyens passifs.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> Le <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/10-aout-1792-la-seconde-revolution.html" target="_blank"><b>10 Août 1792</b></a>, d</span>evant la menace ennemie, les Parisiens s'insurgeront et
chasseront le roi de son Palais des Tuileries ; une insurrection à laquelle prendra
part la Garde Nationale.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-s9ZspGrONhU/YYLUCm5vSwI/AAAAAAAAwQg/M2xVv59u6yMat1Ymt6msJR8-3WaQuo1aQCLcBGAsYHQ/s2048/92-08-10_prise_tuileries.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1375" data-original-width="2048" height="215" src="https://1.bp.blogspot.com/-s9ZspGrONhU/YYLUCm5vSwI/AAAAAAAAwQg/M2xVv59u6yMat1Ymt6msJR8-3WaQuo1aQCLcBGAsYHQ/s320/92-08-10_prise_tuileries.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">10 Août 1792, prise des Tuileries</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Suite à l'insurrection du <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/10-aout-1792-la-seconde-revolution.html" target="_blank"><b>10 Août 1792</b></a>, les décrets des 11 et 12 août 1792 modifieront
les règles et le corps électoral. <i><span style="color: #2b00fe;"><b>"La distinction des Français entre
citoyens actifs et non-actifs sera supprimée, et pour y être admis, il suffira
d’être Français, âgé de vingt et un ans, domicilié depuis un an, vivant de son
revenu et du produit de son travail, et n’étant pas en état de
domesticité."</b></span></i><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>La loi du 19-21 Août 1792 légalisera la réduction des
soixante bataillons correspondants aux soixante districts parisiens, à
quarante-huit ; ce qui correspondait au nombre des sections de la Commune.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-IuweGSj6QFs/YYLSuZyvtmI/AAAAAAAAwQQ/zQMiArC5jn8sS6Bq_KjHIXX0oJxSWRAtACLcBGAsYHQ/s1400/1792-09_L%25C3%25A9on_Cogniet_-_La_Garde_nationale_de_Paris.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1314" data-original-width="1400" height="300" src="https://1.bp.blogspot.com/-IuweGSj6QFs/YYLSuZyvtmI/AAAAAAAAwQQ/zQMiArC5jn8sS6Bq_KjHIXX0oJxSWRAtACLcBGAsYHQ/s320/1792-09_L%25C3%25A9on_Cogniet_-_La_Garde_nationale_de_Paris.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Septembre 1792, Pont Neuf de Paris,<br />départ de la Garde nationale vers le front.<br />Tableau de Léon Cogniet</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: arial;"><span style="font-family: "Times New Roman";"><span><br /></span></span></span><div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span><span style="font-family: arial;">À la fin de l’été, la situation militaire deviendra dramatique. Longwy capitulera le 23 août devant les Prussiens, Verdun se rendra. Le 26 août, l’assemblée approuvera alors, sur la proposition de Danton, une nouvelle levée de 30 000 hommes.</span></div><p></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"> </span><span style="font-family: arial;">Le <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/09/21-septembre-1792-abolition-de-la.html" target="_blank"><b>21 Septembre 1792</b></a>, lendemain de la <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/09/20-septembre-1792-valmy.html" target="_blank"><b>victoire de Valmy</b></a>, ou
la progression des armées étrangères sera enfin stoppée, la France deviendra
une république.</span></p><p class="MsoNormal"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-n3PJSdfsou0/YYLTf3E3fwI/AAAAAAAAwQY/ySfNr3S8nNchsRF1cAgnKNg-j5NRLtQ1gCLcBGAsYHQ/s1500/1792-09-20_Bataille_de_Valmy.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1012" data-original-width="1500" height="216" src="https://1.bp.blogspot.com/-n3PJSdfsou0/YYLTf3E3fwI/AAAAAAAAwQY/ySfNr3S8nNchsRF1cAgnKNg-j5NRLtQ1gCLcBGAsYHQ/s320/1792-09-20_Bataille_de_Valmy.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">20 Septembre 1792, <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/09/20-septembre-1792-valmy.html" target="_blank"><b>Victoire de Valmy</b></a></span></td></tr></tbody></table><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span> </span>En résumé, on avait besoin d'armer le peuple pour défendre
la France, raison pour laquelle la Garde nationale s'ouvrit à tous les
citoyens...</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La Garde nationale sera intégrée sous le commandement militaire de Paris en <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Garde_nationale_(France,_1789-1799)#La_Garde_nationale_sous_la_Premi%C3%A8re_R%C3%A9publique_(1792-1799)" target="_blank"><b>1795</b></a>.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>La Garde nationale aura une dernière fois son heure de gloire à Paris en 1871 lors de la Commune de Paris, quand elle sera la dernière à s'opposer aux troupes prussiennes, pour finir par se faire massacrer par les troupes versaillaises de Thiers <span style="font-size: x-small;">(Plutôt le Kaiser que la Commune!)</span>. Mais ça, c'est une autre histoire...</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-yansmBiK5-I/YYOveBnoV1I/AAAAAAAAwQs/99ia8M_JsvIOwnJFATOczAmdA1wdky1xgCLcBGAsYHQ/s1250/89964717_2913437915414140_5744902595332276224_o.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="802" data-original-width="1250" height="205" src="https://1.bp.blogspot.com/-yansmBiK5-I/YYOveBnoV1I/AAAAAAAAwQs/99ia8M_JsvIOwnJFATOczAmdA1wdky1xgCLcBGAsYHQ/s320/89964717_2913437915414140_5744902595332276224_o.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Le Peuple et sa Garde nationale en 1871.</span></td></tr></tbody></table><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;">Merci pour votre lecture,</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;">Bertrand Tièche, alias le Citoyen Basset !</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>Post Scriptum :</b></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;">Je vous conseille la lecture de cet article de Florence Devenne
publié en 1990 dans lequel j'ai trouvé des infos intéressantes :<br /></span><a href="https://www.persee.fr/doc/ahrf_0003-4436_1990_num_283_1_1411" style="font-family: arial;" target="_blank"><b>"La garde
Nationale ; création et évolution (1789-août 1792)"</b></a><span style="font-family: arial;">.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><br /><p></p></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-43242044358493826512021-10-09T11:20:00.232-07:002021-12-02T00:34:19.767-08:00La mode au XVIIIe siècle<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="color: red; font-family: arial; font-size: x-small;">Article mis à jour le 01/12/2021</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-TrmlnylXCiI/YWHm-t1u7yI/AAAAAAAAvlI/5b5JbDgpmAcOCzQJAnrnKu_ozAhk4ng0QCLcBGAsYHQ/s767/Mode_au_18.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="577" data-original-width="767" height="241" src="https://1.bp.blogspot.com/-TrmlnylXCiI/YWHm-t1u7yI/AAAAAAAAvlI/5b5JbDgpmAcOCzQJAnrnKu_ozAhk4ng0QCLcBGAsYHQ/s320/Mode_au_18.jpg" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Trop de texte sur ce site ? Ok, alors voici plus de 300 estampes de mode !</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>La plus grande partie des gravures de mode que je vous propose dans les 5 albums ci-dessous, a été publiée dans la célèbre <b><span style="color: #2b00fe;">"Galerie des Modes et Costumes Français"</span></b>, à Paris, de
1778 à 1787.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le premier volume regroupant ces gravures, réalisé en 1779, avait une page
de titre agrémentée d'une belle illustration allégorique <span style="font-size: x-small;">(voir ci-dessous)</span>, ainsi
que le titre complet de la collection :</span></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i>"Gallerie des modes et des costumes
français dessinés d'après nature, Gravés par le plus Célèbres Artistes en ce
genre, et colorés avec le plus grand soin par Madame Le Beau. Ouvrage
commencé en l'année 1778. A Paris, chez les Srs Esnauts et Rapilly rue St.
Jacques à la Ville de coutances. Avec priv. Du Roi"</i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: x-small;">( Galerie
des modes et costumes français, tirés d'après nature, gravés par les artistes
les plus célèbres de ce milieu, et coloriés à la main avec le plus grand soin
par Madame Le Beau ; publication commencée en 1778. Paris, MM. Esnauts et
Rapilly, rue Saint-Jacques, à l'enseigne de la Cité des Comptes. Avec privilège du Roi </span><span style="font-size: xx-small;">(License du Roi)</span><span style="font-size: x-small;">.)</span></span></p></blockquote><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-2oCPMANJAsw/YWHw1J9hdNI/AAAAAAAAvnI/5kUtxcp09-MJ8YBIJKn_F-Mpuo1RKepsgCLcBGAsYHQ/s1504/Galerie_des_modes_et_costumes%252C_frontispiece.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1504" data-original-width="944" height="278" src="https://1.bp.blogspot.com/-2oCPMANJAsw/YWHw1J9hdNI/AAAAAAAAvnI/5kUtxcp09-MJ8YBIJKn_F-Mpuo1RKepsgCLcBGAsYHQ/w174-h278/Galerie_des_modes_et_costumes%252C_frontispiece.jpg" width="174" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Frontispice de l'ouvrage</span></td></tr></tbody></table><p style="text-align: justify;"> <span style="font-family: arial; text-align: justify;"> </span><span style="font-family: arial; text-align: justify;">Un point intéressant, c'est que ce long titre (</span><span style="font-family: arial; font-size: x-small; text-align: justify;">chose courante à l'époque)</span><span style="font-family: arial; text-align: justify;">, indique que les
gravures de la Galerie </span><span style="font-family: arial; font-size: x-small; text-align: justify;">(ou <i><b><span style="color: #2b00fe;">Gallerie</span></b></i>, selon l'orthographe du
XVIIIe siècle)</span><span style="font-family: arial; text-align: justify;"> ont été créés "</span><b style="font-family: arial; text-align: justify;"><i>d'après nature</i></b><span style="font-family: arial; text-align: justify;">" ou "</span><b style="font-family: arial; text-align: justify;"><i>après
nature</i></b><span style="font-family: arial; text-align: justify;">", ce qui signifie qu'elles représentaient ce qui
était réellement porté dans les rues de Paris au cours de la dernière partie du
XVIIIe siècle.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Bien qu'elles varient dans leur présentation, la majorité
des images sont des tableaux vivants dans
lesquels des Parisiens de divers horizons affichent leurs modes
quotidiennes. Ces planches ont été réalisées par un groupe d'éminents
dessinateurs et graveurs du XVIIIe siècle et sont accompagnées d'un texte
descriptif. Bien qu'aucune collection privée ou publique ne possède une
édition complète de la Galerie, cette série est largement reconnue pour
sa haute valeur esthétique et pour caractère innovant dans le domaine de
la gravure de mode. <a href="http://worldcat.org/identities/lccn-n93028727/" target="_blank"><b>René Colas</b></a>, qui a compilé en 1933 un <a href="https://www.edition-originale.com/fr/litterature/editions-originales/colas-bibliographie-generale-du-costume-et-1933-48741" target="_blank">ouvrage de référence du costume et de la mode</a>, l'a qualifié de <i><b><span style="color: #2b00fe;">« plus beau recueil existant sur la mode du XVIIIe siècle »</span></b></i></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span><span style="font-family: arial;">Je pense que le temps a néanmoins dû faire son tri dans toutes ces gravures. Vous remarquerez qu'il y a peu <span style="font-size: x-small;">(voir pas)</span> de gravures de femmes du peuple. On reconnait quelques bourgeoises, et mêmes quelques "</span><a href="https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/h%C3%A9ta%C3%AFre/39750" style="font-family: arial;" target="_blank"><b>hétaïres</b></a><span style="font-family: arial;">". On y reconnait même le roi et la reine. Mais la plupart des tenues que vous pourrez voir sont portées par des femmes de la noblesses. Cette mode s'apparente donc à ce que nous appelons de nos jours, la "haute couture".</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pour vous rappeler à quoi ressemblait l'immense majorité des gens du peuple, je vous invite à consulter ma galerie des <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2021/08/les-cris-de-paris-cris-des-vieux.html" target="_blank"><b>"Les cris de Paris, cris des petits métiers, cris du petit peuple"</b></a>. Voici néanmoins une marchande de mode et une couturière allant livrer son ouvrage.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-h_WI8nayYkY/YWKz6pwbL_I/AAAAAAAAvnc/tNr7y9KkgAoN0mQtKdq9lxpziiI-f263QCLcBGAsYHQ/s1600/marchande%2Bde%2Bmode.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1066" height="141" src="https://1.bp.blogspot.com/-h_WI8nayYkY/YWKz6pwbL_I/AAAAAAAAvnc/tNr7y9KkgAoN0mQtKdq9lxpziiI-f263QCLcBGAsYHQ/w94-h141/marchande%2Bde%2Bmode.jpg" width="94" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Marchande de mode</span></td></tr></tbody></table><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-_2llzlOoL-g/YWK0EqfdqaI/AAAAAAAAvng/W9IvdHSwSDYrlECR7GA9zmsOqYzEd8L4QCLcBGAsYHQ/s2048/couturi%25C3%25A8re%2B%25C3%25A9l%25C3%25A9gante%2Ballant%2Blivrer%2Bson%2Bouvrage.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1444" height="143" src="https://1.bp.blogspot.com/-_2llzlOoL-g/YWK0EqfdqaI/AAAAAAAAvng/W9IvdHSwSDYrlECR7GA9zmsOqYzEd8L4QCLcBGAsYHQ/w101-h143/couturi%25C3%25A8re%2B%25C3%25A9l%25C3%25A9gante%2Ballant%2Blivrer%2Bson%2Bouvrage.jpg" width="101" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Couturière</span></td></tr></tbody></table> <br /><span style="font-family: arial;"> </span><span style="font-family: arial;">Petite devinette, dans chacun des albums de la mode féminine et de la mode masculine, vous retrouverez une personne que je n'ai pas su classer. Elle porte un costume d'homme, mais... 😏</span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><span> </span>Il vous suffit de cliquer sur les images ci-dessous pour accéder à mes albums en ligne, que je continuerai de compléter au fil du temps. Une fois dans l'album, cliquez sur chaque image pour l'agrandir.</b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><br /></b></p><p><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Mode féminine :</b></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://photos.app.goo.gl/p1m1derRHs8LvZJH7" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="527" data-original-width="734" height="287" src="https://1.bp.blogspot.com/-24GgjvI3EhY/YWHg0utRj7I/AAAAAAAAvh4/muyyNoJ64EEGjuaqPZwm6H-oBxcfOfYAgCLcBGAsYHQ/w400-h287/Mode%2Bf%25C3%25A9minine.jpg" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Lien album : </span><a href="https://photos.app.goo.gl/p1m1derRHs8LvZJH7" style="font-family: arial; font-size: x-small;" target="_blank">https://photos.app.goo.gl/p1m1derRHs8LvZJH7</a></div><p><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Mode masculine :</b></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://photos.app.goo.gl/wWFp7fi8AEaaaQKQ6" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="470" data-original-width="732" height="256" src="https://1.bp.blogspot.com/-9ExPiZqz-ZI/YWHf-nwwmiI/AAAAAAAAvg0/Bq2nLY51T-wZ2fUjE19cSz5qN_axIVDYwCLcBGAsYHQ/w400-h256/Mode%2Bmasculine.jpg" width="400" /></a></div><span style="font-family: arial; font-size: xx-small;"><div style="text-align: center;">Lien album : <a href="https://photos.app.goo.gl/wWFp7fi8AEaaaQKQ6" target="_blank">https://photos.app.goo.gl/wWFp7fi8AEaaaQKQ6</a></div></span><p><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Mode enfantine :</b></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://photos.app.goo.gl/zT3wuwGQQX3gjLjs7" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="474" data-original-width="734" height="259" src="https://1.bp.blogspot.com/-ZgTUCV0gzHc/YWHhrUVM27I/AAAAAAAAvjg/-XqgtqzZF_YxIu8mAyilCge6TfCXQE58QCLcBGAsYHQ/w400-h259/Mode%2Benfantine.jpg" width="400" /></a></div><span style="font-family: arial; font-size: xx-small;"><div style="text-align: center;">Lien album : <a href="https://photos.app.goo.gl/zT3wuwGQQX3gjLjs7" target="_blank">https://photos.app.goo.gl/zT3wuwGQQX3gjLjs7</a></div></span><p><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Coiffures et chapeaux :</b></span></p><p><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'album ci-dessous a été mis à jour le 01/12/2021, avec 21 nouvelles estampes de coiffures découvertes sur le site Gallica, grâce à cet intéressant article :"<a href="https://gallica.bnf.fr/blog/29102020/la-coiffure-bel-art-du-xviiie-siecle?mode=desktop" target="_blank"><b>La coiffure, bel art du XVIII siècle</b></a>".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Honnêtement, je pense qu'aucune époque n'aura "déliré" autant que le dix-huitième siècle sur le thème de la coiffure ! Un </span><span style="font-family: arial;">siècle qui avait commencé en 1731 avec le scandale des</span><span style="font-family: arial;"> emperruqués. Les notes d’un inspecteur de police
dénommé Duval, rapportent ce court texte anonyme évoquant ce scandale des fausses chevelures emplies de farine, alors que
les pauvres n’avaient pas de pain :</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><o:p></o:p></span></p>
<blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i>"Dieu nous donne les blés non pour en faire profanations
extravagantes, sacrilèges. Les perruques consomment plus d’une livre de farine
par jour. C’est un grand scandale. Un grand scandale aussi dans l’Église quand
des évêques, ecclésiastiques et religieux portent cet ornement par vanité,
osent célébrer nos saints, la tête ainsi couverte avec indécence."</i></span></p></blockquote><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ce furent Rose Bertin, la modiste de Marie-Antoinette et Léonard, coiffeur de la Du Barry puis de la reine, qui portèrent aux plus hauts niveaux ces extravagances capillaires.</span></p><p><span style="font-family: arial;">Je vous propose de consulter les liens ci-dessous, si vous souhaitez en savoir un peu plus :</span></p><p><span style="font-family: arial;">"<a href="https://books.google.fr/books?id=1pA3DwAAQBAJ&lpg=PT136&ots=lQExyly9XJ&dq=Pouf%20a%20droite%20coiffure&hl=fr&pg=PT136#v=onepage&q=Pouf%20a%20droite%20coiffure&f=false" target="_blank"><b>Histoire du poil</b></a>"</span></p><p><span style="font-family: arial;">"<a href="https://plume-dhistoire.fr/mode-poufs-cour-marie-antoinette/" target="_blank"><b>La mode des poufs à la Cour de Marie-Antoinette</b></a>" <span style="font-size: xx-small;">(Reine de la mode à défaut d'être une bonne reine de France)</span></span></p><p><span style="font-family: arial;">"<a href="https://www.coiffure-ducher.fr/les-chapeaux-sous-louis-xvi/" target="_blank"><b>Les chapeaux sous Louis XVI</b></a>"</span></p><p><span style="font-family: arial;"><b>Et voici l'album :</b></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://photos.app.goo.gl/exg7JkrwN4bYbpAS8" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="476" data-original-width="734" height="260" src="https://1.bp.blogspot.com/-O6P-xBUYLvI/YWHqgtyIUtI/AAAAAAAAvm0/EN5Icellphoho_tbrbYWO3u4y1j6lxxNwCLcBGAsYHQ/w400-h260/Coiffures_chapeaux.jpg" width="400" /></a></div><span style="font-family: arial; font-size: xx-small;"><div style="text-align: center;">Lien album : <a href="https://photos.app.goo.gl/exg7JkrwN4bYbpAS8" target="_blank">https://photos.app.goo.gl/exg7JkrwN4bYbpAS8</a></div></span><p><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b><br /></b></span></p><p><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Costume de scènes :</b></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://photos.app.goo.gl/LxGedgKe8UtjUby28" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="507" data-original-width="736" height="275" src="https://1.bp.blogspot.com/-bJmDXClnqmc/YWHikVfSZyI/AAAAAAAAvkk/zyQxQqoASD0qaXRVc7YuG85prLajnP3lQCLcBGAsYHQ/w400-h275/Costumes_sc%25C3%25A8ne.jpg" width="400" /></a><br /><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Lien album : </span><a href="https://photos.app.goo.gl/LxGedgKe8UtjUby28" style="font-family: arial; font-size: x-small;" target="_blank">https://photos.app.goo.gl/LxGedgKe8UtjUby28</a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Alors, d'après vous, la personne sur l'estampe ci-dessous, homme ou femme ?</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je l'ai mise dans chacun des albums de mode masculine et féminine.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-T7kP3hkCYhs/YWHrH--mJQI/AAAAAAAAvm8/R2TnXHustBMar9FoSuQbRcAzK7CHRfAdACLcBGAsYHQ/s1284/Galerie%2Bdes%2Bmodes%2Bet%2Bcostumes%2Bfran%25C3%25A7ais%2B1778-1787%252C%2B220.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1284" data-original-width="857" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-T7kP3hkCYhs/YWHrH--mJQI/AAAAAAAAvm8/R2TnXHustBMar9FoSuQbRcAzK7CHRfAdACLcBGAsYHQ/s320/Galerie%2Bdes%2Bmodes%2Bet%2Bcostumes%2Bfran%25C3%25A7ais%2B1778-1787%252C%2B220.jpg" width="214" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> Au fait ! </span>Saviez-vous que la <a href="https://www.senat.fr/questions/base/2012/qSEQ120700692.html" target="_blank"><b>loi interdisant le du port du pantalon</b></a> par les femmes n'a été abrogée qu'en <a href="https://www.senat.fr/questions/base/2012/qSEQ120700692.html" target="_blank"><b>2013</b></a> ?</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-56029262016367786032021-08-30T07:35:00.007-07:002022-02-02T05:36:17.634-08:0018 Juin 1774 : Louis XVI, premier "vacciné" de France !<p> </p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-q2yrc4zGKuw/YSzdVHxut0I/AAAAAAAAvAg/qY7V4Jg9Oa4vv5WbqBekLkQfo-kv4u6NACLcBGAsYHQ/s738/louis_xvi_marie_antoinette%2B%25283%2529.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="695" data-original-width="738" height="301" src="https://1.bp.blogspot.com/-q2yrc4zGKuw/YSzdVHxut0I/AAAAAAAAvAg/qY7V4Jg9Oa4vv5WbqBekLkQfo-kv4u6NACLcBGAsYHQ/s320/louis_xvi_marie_antoinette%2B%25283%2529.png" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Le jeune Louis XVI</span></td></tr></tbody></table><br /><p></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #2b00fe; font-size: medium;"><b>Avertissements :</b></span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><b>1/</b> J'ai trouvé utile de rédiger cet article, à la suite des commentaires
affligeants qui ont suivi la publication sur Facebook le <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/21-aout-1789-lassemblee-nationale.html" target="_blank"><b>21 Août dernier</b></a>, de mon article qui donnait la définition de la liberté retenue par les députés de l'Assemblée constituante. J'avais cru nécessaire de rappeler ce qu'impliquait la liberté dans le cadre d'un contrat social, c'est-à-dire lorsque l'on vit en société, et le devoir de chaque citoyen envers les autres.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><b>2/</b> <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Variole" target="_blank"><b>La variole</b></a> ou petite vérole fut une maladie si horrible
que je n'ai pas souhaité insérer dans cet article des exemples des ravages
qu'elle faisait sur le visage et le corps de ses victimes. <o:p></o:p></span></p><p>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #2b00fe;"><b>3/</b> Malgré la gravité du sujet et la véracité absolue des
faits rapportés dans cet article, vous décèlerez peut-être quelques traces
d'humour sarcastique vers la fin. Je n'y peux rien, je suis ainsi. Ardent
défenseur des lumières, le retour de l'obscurantisme me terrifie.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal"><b><span style="font-family: arial;">L'inoculation eut lieu le 18 Juin 1774</span></b></p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Louis XVI était roi de France depuis seulement un mois
et demi. À la suite de la mort de son grand-père, Louis XV, le 10 mai 1774,
après une longue agonie, de la variole, déclarée le 26 avril à Marly, la
décision avait été prise d’inoculer au jeune roi la petite vérole, c’est-à-dire
la variole. L'inoculation eu lieu le 18 juin 1774. Pour avoir une chance
de protéger la famille royale, il fallait une couverture immunitaire large.
L’inoculation concerna donc les deux frères du roi, Monsieur – le comte de
Provence, futur Louis XVIII – et le comte d’Artois – futur
Charles X –, ainsi que la comtesse d’Artois. Marie-Antoinette en fut exemptée puisqu'elle avait déjà
été inoculée dès 1768 sur ordre de sa mère, l’impératrice-reine Marie-Thérèse.</span></p><p class="MsoNormal"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-1FPAiPauXyU/YSzoUWkfb_I/AAAAAAAAvBI/ixnf0PXMmhMPo9IC3cKcfACfT7q5yBd3gCLcBGAsYHQ/s825/1774-06-24_bulletin_sant%25C3%25A9.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="825" data-original-width="621" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-1FPAiPauXyU/YSzoUWkfb_I/AAAAAAAAvBI/ixnf0PXMmhMPo9IC3cKcfACfT7q5yBd3gCLcBGAsYHQ/s320/1774-06-24_bulletin_sant%25C3%25A9.jpg" width="241" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Bulletin de santé du roi et de ses frères<br />et sœur en date du 24 Juin 1774<br />Source : <a href="https://histoire-image.org/fr/etudes/louis-xvi-inoculation-variole-quatre-bulletins-sante-royaux-24-25-26-29-juin-1774" style="font-size: medium;" target="_blank"><b>Big Royal Pharma</b></a></span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal"><br /></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>Extrait de la correspondance entre Marie-Thérèse d'Autriche
et sa fille Marie-Antoinette après l'inoculation.</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-F_BYMGx_BuY/YSztoSVUrMI/AAAAAAAAvBg/VqpcWaM8G1IRh1G0VAUhBtJKt64M08lvQCLcBGAsYHQ/s1639/portrait-marie-therese-autriche-1400x_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1639" data-original-width="1400" height="256" src="https://1.bp.blogspot.com/-F_BYMGx_BuY/YSztoSVUrMI/AAAAAAAAvBg/VqpcWaM8G1IRh1G0VAUhBtJKt64M08lvQCLcBGAsYHQ/w218-h256/portrait-marie-therese-autriche-1400x_.jpg" width="218" /></a></span></div><span style="font-family: arial;">De <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Th%C3%A9r%C3%A8se_d%27Autriche_(1717-1780)" target="_blank"><b>Marie-Thérèse</b></a> à Marie-Antoinette</span><o:p></o:p><p></p>
<p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">Schönbrunn, le 1er juillet. Madame ma chère fille, Vous
pouvez vous imaginer mes inquiétudes sur la situation du roi. Autant que je
suis pour l'inoculation, qui m'a conservé trois fils et six petits-enfants,
autant je suis en peine que dans le plus fort des chaleurs et sur les trois
frères en même temps on l'entreprend. Dieu en soit loué que vous n'ayez rien
contribué à la décision, quoique la plupart des lettres vous l'attribuent ; que
vous en étiez enchantée, c'est à sa place ; mais je crains bien que vos
inquiétudes auront été des plus grandes. Autant que cette résolution fait
honneur au caractère personnel du roi, autant elle fait trembler pour des jours
si précieux, qui promettent à la France, à l'Europe un prince dont on attend le
bonheur universel.</span></i></p><p></p></blockquote><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><o:p></o:p></span></p><span style="font-family: arial;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-RexsFeo0ttE/YSzuQSlWYGI/AAAAAAAAvBo/NuuDcABDeB8uTAbe8v9Tdm5F9urJ9jyUwCLcBGAsYHQ/s641/Marie-Antoinette2.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="641" data-original-width="640" height="221" src="https://1.bp.blogspot.com/-RexsFeo0ttE/YSzuQSlWYGI/AAAAAAAAvBo/NuuDcABDeB8uTAbe8v9Tdm5F9urJ9jyUwCLcBGAsYHQ/w221-h221/Marie-Antoinette2.jpg" width="221" /></a></div>De <b><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Antoinette_d%27Autriche" target="_blank">Marie-Antoinette</a></b> à Marie-Thérèse</span><br />
<p></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">Marly, le 10 juillet. Madame ma très-chère mère,
L'inoculation est entièrement finie ; le roi n'a souffert véritablement que
pendant la fièvre, qui l'a fatigué et un peu accablé deux jours. Il sera purgé
demain ; je compte que les médecins feront un procès-verbal sur tout ce qui
s'est passé. Je l'enverrai à ma chère maman aussitôt qu'il sera fait. Mes
frères et ma sœur sont également hors de toute crainte.</span></i></p><p></p><p></p><p class="MsoNormal"><i><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">Suivent quelques lignes de la main du roi : Je vous
assure aussi avec ma femme, ma chère maman, que je suis très bien rétabli de
mon inoculation et que j'ai très peu souffert. Je vous demanderais la
permission de vous embrasser si mon visage était plus propre.</span></i></p><p></p></blockquote><p> </p><p></p><p>
</p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><b><span style="font-family: arial;">Une idée venue de la<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>Chine</span></b><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>L'idée de l'inoculation, comme <a href="https://anciennescivilisations.com/histoire-chine/top-18-inventions-chine-antique" target="_blank"><b>tant d'autres grandes
découvertes</b></a>, nous est venue de Chine. C'est probablement au IXe siècle, que des
médecins chinois commencèrent à inoculer. Autrement dit à administrer le virus
de la variole amoindri pour déclencher une réponse immunitaire et protéger de
la maladie. La variole, appelée autrefois la petite vérole était une
maladie terrible qui vous tuait le plus souvent ou vous laissait défiguré.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-F5QxeZj0sFA/YSzpqRguDZI/AAAAAAAAvBQ/yl6w9Ym7PwYC2kUtu-_6xOhHEaYvVsPgQCLcBGAsYHQ/s790/la-chine-du-moyen-age.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="395" data-original-width="790" height="160" src="https://1.bp.blogspot.com/-F5QxeZj0sFA/YSzpqRguDZI/AAAAAAAAvBQ/yl6w9Ym7PwYC2kUtu-_6xOhHEaYvVsPgQCLcBGAsYHQ/s320/la-chine-du-moyen-age.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">La Chine du Moyen-Age, un âge d'or.<br /><span style="font-size: x-small;">Source <b><a href="https://www.capital.fr/economie-politique/la-chine-du-moyen-age-de-581-a-1279-un-age-d-or-pour-l-economie-la-science-et-la-creation-artistique-627123" target="_blank">Big Chinese Pharma</a></b></span></span></td></tr></tbody></table><br /><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ayant remarqué qu’on n’attrapait jamais deux fois la
variole, les médecins chinois prenaient une personne moins malade que les
autres, prélevaient un peu de pus et le glissaient dans le nez du patient.
Parvenue en Inde, la méthode des Chinois fit son entrée en Europe par l’empire
Ottoman. C’est à Constantinople que Lady Montaigu, noble dame anglaise, découvrit
la méthode et décida d’inoculer son fils et sa fille, qui survécurent. Les
médecins s’y intéressèrent et se déchirent entre pour et contre (étonnant, non
?). <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-bc1SM-NzW68/YSzr-ru99YI/AAAAAAAAvBY/vs8eKiqXf9YDI7d74cO9lcfqmhFmCyb2QCLcBGAsYHQ/s1160/Lady_Mary_Wortley_Montagu_with_her_son_Edward_by_Jean_Baptiste_Vanmour.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1160" data-original-width="712" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-bc1SM-NzW68/YSzr-ru99YI/AAAAAAAAvBY/vs8eKiqXf9YDI7d74cO9lcfqmhFmCyb2QCLcBGAsYHQ/s320/Lady_Mary_Wortley_Montagu_with_her_son_Edward_by_Jean_Baptiste_Vanmour.jpg" width="196" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Lady Mary Wortley Montagu et son fils Edward<br />Peints par Jean-Baptiste Vanmour</span></td></tr></tbody></table><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Bien que passionné par les sciences, Louis XVI c'était longtemps refusé à l'idée d'être inoculé, mais la mort de son grand-père l'avait fait changer d'avis. Raison pour laquelle
il avait décidé de se faire inoculer au plus vite. On choisit une jeune
blanchisseuse parisienne, de mœurs irréprochables, pour prélever le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pus" target="_blank">pus</a> nécessaire
à la vaccination du roi mais aussi de ses frères. La France retient son
souffle. Le risque paraissait immense puisque, si ces trois-là mouraient de la
variole, la France se retrouverait sans autre hériter qu’un enfant de 3 ans, le
fils du frère cadet du roi, puisque Louis XVI n’a pas encore d’enfants. Fort
heureusement l'opération fut un succès. Elle fut fêtée, notamment par des
coiffures extravagantes dites « à l’inoculation ». </span><o:p></o:p></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-25bZYnK1L8g/YSzhQSxuPnI/AAAAAAAAvAo/Cg6hIpd-L4gTY8XJOS7jNKL4rvyvK_IbgCLcBGAsYHQ/s860/coiffure_inoculation_InPixio.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="860" data-original-width="597" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-25bZYnK1L8g/YSzhQSxuPnI/AAAAAAAAvAo/Cg6hIpd-L4gTY8XJOS7jNKL4rvyvK_IbgCLcBGAsYHQ/s320/coiffure_inoculation_InPixio.png" width="222" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Peinture de Paul Manceau (19ème siècle)</td></tr></tbody></table><div style="text-align: center;">Source : <a href="https://www.biusante.parisdescartes.fr/histoire/images/index.php?refphot=anmo0158" target="_blank"><b>Université de Paris</b></a></div><p class="MsoNormal"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les Français douteront encore longtemps des bienfaits de la
vaccination. Notamment les religieux, considérant le vaccin comme contre
nature. La vaccination contre la variole ne se répandra enfin à grande échelle
qu’au XIXe siècle. De nos jours, grâce au vaccin, la variole n’existe plus.</span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p></p><p class="MsoNormal"><span style="color: #04ff00; font-family: arial;"><b>Sources (Big Pharma) : </b></span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><a href="https://histoire-image.org/fr/etudes/louis-xvi-inoculation-variole-quatre-bulletins-sante-royaux-24-25-26-29-juin-1774" target="_blank">https://histoire-image.org/fr/etudes/louis-xvi-inoculation-variole-quatre-bulletins-sante-royaux-24-25-26-29-juin-1774</a><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><a href="https://www.reddit.com/r/france/comments/obhqui/1774_marieantoinette_sa_m%C3%A8re_marieth%C3%A9r%C3%A8se/" target="_blank">https://www.reddit.com/r/france/comments/obhqui/1774_marieantoinette_sa_m%C3%A8re_marieth%C3%A9r%C3%A8se/</a><o:p></o:p></p><p></p><p class="MsoNormal"><o:p><a href="https://www.francebleu.fr/emissions/ils-ont-fait-l-histoire/louis-xvi-se-fait-vacciner-et-ne-meurt-pas-a-la-grande-surprise-des-francais" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt;" target="_blank">https://www.francebleu.fr/emissions/ils-ont-fait-l-histoire/louis-xvi-se-fait-vacciner-et-ne-meurt-pas-a-la-grande-surprise-des-francais</a> </o:p></p><a href="https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/35109-Variole-oui-photographie-choc-attestant-bienfaits-vaccin-vraie" target="_blank">https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/35109-Variole-oui-photographie-choc-attestant-bienfaits-vaccin-vraie</a><p></p><p><br /></p><p><br /></p><p></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><b>Post Scriptum :</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial; text-align: left;"> Grâce à la rédaction de cet article de commande, les
laboratoires </span><a href="https://www.facebook.com/Neuneusphere/photos/146625917272313" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="224" data-original-width="224" height="36" src="https://1.bp.blogspot.com/-RxQwvmjIzc8/YSzmFrm5OpI/AAAAAAAAvA4/Tl73Iuoj_P4Hm2Ao5wBo5yh0dX5bME7ngCLcBGAsYHQ/w36-h36/Pfizer.png" width="36" /></a><span style="font-family: arial; text-align: left;">m'ont offert, outre une valise pleine d'assignats, plusieurs
caisses contenant des petites pilules bleues dont j'ignore la composition, mais
dont les effets secondaires présentent un certain intérêt. <span style="font-size: x-small;">(Humour).</span></span></div><o:p></o:p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-V0WvVIUqKuc/YSzleS3oauI/AAAAAAAAvAw/9yko5Kh0y6sABXe73rhxNB1XkWJ1vq2YQCLcBGAsYHQ/s1072/Assignats_valeurs%2B%25282%2529.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="715" data-original-width="1072" height="213" src="https://1.bp.blogspot.com/-V0WvVIUqKuc/YSzleS3oauI/AAAAAAAAvAw/9yko5Kh0y6sABXe73rhxNB1XkWJ1vq2YQCLcBGAsYHQ/s320/Assignats_valeurs%2B%25282%2529.jpg" width="320" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><br /><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-db2huVedHyI/WZiE1aHMGEI/AAAAAAAAQuo/Cwa23hp1jKYdOE3PFToSHKLsWOcqR2esQCPcBGAYYCw/s700/zigouigoui.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="144" data-original-width="700" height="66" src="https://1.bp.blogspot.com/-db2huVedHyI/WZiE1aHMGEI/AAAAAAAAQuo/Cwa23hp1jKYdOE3PFToSHKLsWOcqR2esQCPcBGAYYCw/s320/zigouigoui.jpg" width="320" /></a></div><br />Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-44278867796132346222021-08-29T10:27:00.028-07:002023-09-16T10:29:37.906-07:00Les cris de Paris, cris des vieux métiers, cris du petit peuple.<p><span style="color: red; font-family: arial; font-size: x-small;"> Article mis à jour le 08/07/2023</span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-GLWqgU2GP_g/YSulQrtYEKI/AAAAAAAAu4c/zEyRzgEakJY2O2fy1rXqRxVR6_fbwJzYACLcBGAsYHQ/s751/les_cris_de_paris.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="388" data-original-width="751" height="165" src="https://1.bp.blogspot.com/-GLWqgU2GP_g/YSulQrtYEKI/AAAAAAAAu4c/zEyRzgEakJY2O2fy1rXqRxVR6_fbwJzYACLcBGAsYHQ/s320/les_cris_de_paris.jpg" width="320" /></a></div><p></p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> J'ai découvert un autre moyen de vous
montrer le Peuple de Paris tel qu'il était au 18ème siècle ! Les estampes que j'ai coutume de vous présenter représentent souvent le peuple d'une façon quelque peu caricaturale ou alors dans des situations ou circonstances particulières. Les gravures que je vous propose à présent sont différentes.</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-uFGahaRWPYc/YXUoWpElTjI/AAAAAAAAv6Q/u9BlJFJRSYgTbx77HLDJS3hNw1RfcW2kQCLcBGAsYHQ/s1600/1700-fran%25C3%25A7ois-gu%25C3%25A9rard-les-cris-de-paris-3.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1465" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-uFGahaRWPYc/YXUoWpElTjI/AAAAAAAAv6Q/u9BlJFJRSYgTbx77HLDJS3hNw1RfcW2kQCLcBGAsYHQ/s320/1700-fran%25C3%25A7ois-gu%25C3%25A9rard-les-cris-de-paris-3.jpg" width="293" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">François Guérard, Les Cris de Paris (1700)</span></td></tr></tbody></table></div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> Mon souci est de vous montrer ceux que l'on
ne voit pas, ceux qui n'étaient "rien". Celles-et ceux qui travaillaient durement pour gagner les quelques
sous qui les feraient survivre. Celles et ceux que l'on reconnaissait de loin, par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Cris_de_Paris" target="_blank"><b>les cris</b></a> qu'ils poussaient. Ces cris informaient les passants des produits
et services que ces vendeurs de rues proposaient</span>. </p><p></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-EYysuUnzHfo/YSunqp1614I/AAAAAAAAu4k/J6yscxyn9ikrVJY93HdhVQWbHWX3HgU3gCLcBGAsYHQ/s979/Louis-S%25C3%25A9bastien_Mercier_by_Bonneville2.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="979" data-original-width="800" height="200" src="https://1.bp.blogspot.com/-EYysuUnzHfo/YSunqp1614I/AAAAAAAAu4k/J6yscxyn9ikrVJY93HdhVQWbHWX3HgU3gCLcBGAsYHQ/w163-h200/Louis-S%25C3%25A9bastien_Mercier_by_Bonneville2.png" width="163" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Louis Sébastien Mercier</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span><a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/1er-octobre-1789-lecrivain-louis.html" target="_blank"><b>Louis-Sébastien Mercier</b></a> dans son ouvrage "<a href="https://www.franceculture.fr/oeuvre-le-tableau-de-paris-de-louis-sebastien-mercier" target="_blank"><b>le Tableau de Paris</b></a>", avait bien évoqué les cris de ces gens, mais
il manquait des illustrations. La chance a fait que j'ai découvert à la BNF le
livre "<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b105087672" target="_blank"><b>Etudes prises dans le bas peuple ou les cris de Paris</b></a>", recueillant
les gravures réalisées par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Edm%C3%A9_Bouchardon" target="_blank"><b>Edmé Bouchardon</b></a>. Vous pourrez bien sûr consulter ce
livre en entier, au bas de cet article dans une fenêtre donnant sur le merveilleux site de la BNF. Mais en plus
des illustrations de ce livre, j'en ai déniché d'autres que je partage avec vous
sur cette page.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-cmbotOsjCcY/YSun3EOss1I/AAAAAAAAu4o/kxjrksogiV8H51b4Pu3oFBAnI1TgsG3DACLcBGAsYHQ/s1051/EdmeBouchardon-FrancoisHubertDrouais.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1051" data-original-width="800" height="200" src="https://1.bp.blogspot.com/-cmbotOsjCcY/YSun3EOss1I/AAAAAAAAu4o/kxjrksogiV8H51b4Pu3oFBAnI1TgsG3DACLcBGAsYHQ/w153-h200/EdmeBouchardon-FrancoisHubertDrouais.JPG" width="153" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Edmé Bouchardon</span></td></tr></tbody></table><p></p><p style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>A l'époque, comme de nos jours, Paris était une France
miniature au sein de laquelle travaillaient des milliers de provinciaux.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>On y
croisait des enfants ramoneurs venus à pieds de Savoie, ainsi que des Savoyardes
et des Normandes réputées bonnes nourrices, des bonnes venues de Bretagne ou de
Guyenne, des concierges et serruriers de Lyon, des chiffonniers alsaciens, des
vitriers du Piémont, des cuisiniers de Montpellier, des montreurs d'ours et des
rémouleurs des Pyrénées, des pelletiers venus de la Creuse, couverts de peaux
de lapins et occasionnellement dépeceurs de chats, des maçons du Limousin, des
chapeliers auvergnats, à noter que les Auvergnats que l'on appelait aussi des
Bougnats, s'étaient fait la spécialité de tenir des commerces de vins et
charbons ! (Je dois beaucoup au <b>l<a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/09/comprendre-comment-sest-construite-la.html" target="_blank">ivre de Graham Robb</a></b>, pour les informations sur ce paragraphe).</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Découvrons ensemble ces personnages surgis un instant pour nous du passé.</b></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Je vais commencer par cette pauvre femme portant du bois sur son dos, dont la légende indique "cotterets". On la retrouve sur quelques sites, dont celui de la BNF, portant toujours cette légende étrange. Cherchez vous-même dans des dictionnaires et vous ne trouverez pas la signification de ce mot.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Cependant, si vous faites la supposition que j'ai faite, c'est à dire de penser que le graveur avait fait une faute d'orthographe, ce qui était on ne peut plus courant à l'époque, et que vous lisez alors "colteret", vous aurez une chance de trouver la signification de ce mot qui a disparu. Les colterets étaient des ramilles ou branches d'arbres laissées au sol, qui n'étaient bonnes qu'à mettre dans les fagots.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="line-height: 107%;"></span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-AhVJ4NKbYSE/YSupm93eM0I/AAAAAAAAu40/VVEoPRAZZlcKaIUXUYLVrkKLE_KOeZExQCLcBGAsYHQ/s314/colterets_definition.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="107" data-original-width="314" height="107" src="https://1.bp.blogspot.com/-AhVJ4NKbYSE/YSupm93eM0I/AAAAAAAAu40/VVEoPRAZZlcKaIUXUYLVrkKLE_KOeZExQCLcBGAsYHQ/s0/colterets_definition.jpg" width="314" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://books.google.fr/books?id=_vkxQAWFmPYC&pg=PA1016&lpg=PA1016&dq=colterets+vieux+m%C3%A9tier&source=bl&ots=pBjrGHV_St&sig=ACfU3U2KWLTmtzV2F98uzUr0o-ogJcz2HA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjqyNqDjcryAhURxoUKHSfJBcgQ6AF6BAgOEAM#v=snippet&q=colterets&f=false" target="_blank"><b><span style="font-family: arial;">Définition</span></b></a></td></tr></tbody></table><span style="line-height: 107%;"><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-FbyWLe6AM64/YSuqmb9UC7I/AAAAAAAAu48/uSxzda77-JwyXz7ke-vy1ViWsCooWy1XQCLcBGAsYHQ/s623/002%2B%25287%2529.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="623" data-original-width="514" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-FbyWLe6AM64/YSuqmb9UC7I/AAAAAAAAu48/uSxzda77-JwyXz7ke-vy1ViWsCooWy1XQCLcBGAsYHQ/w330-h400/002%2B%25287%2529.jpg" width="330" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">La vendeuse de colterets<br /><br /></span></td></tr></tbody></table></span><p></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-B0npsxpSABs/YSutI-ufI5I/AAAAAAAAu50/AkkQ7YTtvBsBx-fhe-LQA0EiO76yUurXwCLcBGAsYHQ/s614/002%2B%25289%2529.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="614" data-original-width="501" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-B0npsxpSABs/YSutI-ufI5I/AAAAAAAAu50/AkkQ7YTtvBsBx-fhe-LQA0EiO76yUurXwCLcBGAsYHQ/w326-h400/002%2B%25289%2529.jpg" width="326" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Pommes cuites au four</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-42DBkO_HZkY/YSutWrdo-3I/AAAAAAAAu54/VXyHHtcLznUUDhvi6CsInvdeCEp4cV_5QCLcBGAsYHQ/s624/002%2B%252810%2529.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="624" data-original-width="514" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-42DBkO_HZkY/YSutWrdo-3I/AAAAAAAAu54/VXyHHtcLznUUDhvi6CsInvdeCEp4cV_5QCLcBGAsYHQ/w330-h400/002%2B%252810%2529.jpg" width="330" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Cureur de puits</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-0Lz6858kEEY/YSutgm1yXnI/AAAAAAAAu6A/lD6ZMPefKc8BCYTRBbpDS-k0sC58fdh3gCLcBGAsYHQ/s624/002%2B%252811%2529.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="624" data-original-width="516" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-0Lz6858kEEY/YSutgm1yXnI/AAAAAAAAu6A/lD6ZMPefKc8BCYTRBbpDS-k0sC58fdh3gCLcBGAsYHQ/w331-h400/002%2B%252811%2529.jpg" width="331" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Piégeur de rats</span></td></tr></tbody></table><br /><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-WIKSeYUCNUM/YSutqr9egNI/AAAAAAAAu6I/4ecXUhw7MMwxmt5Oi_tItiEsSRyOuDVuwCLcBGAsYHQ/s616/002%2B%252812%2529.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="616" data-original-width="501" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-WIKSeYUCNUM/YSutqr9egNI/AAAAAAAAu6I/4ecXUhw7MMwxmt5Oi_tItiEsSRyOuDVuwCLcBGAsYHQ/w325-h400/002%2B%252812%2529.jpg" width="325" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">"De la belle Fayance"<br />Je ne puis croire que cette petite fille puisse porter un tel fardeau.<br />J'espère qu'elle ne fait qu'attendre sa mère.</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-irFjhP7q8bA/YSuuHTNUH8I/AAAAAAAAu6U/scuO4PoqGzwX-BqNtIKyOiidRyTn_DcbQCLcBGAsYHQ/s623/002%2B%252813%2529.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="623" data-original-width="517" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-irFjhP7q8bA/YSuuHTNUH8I/AAAAAAAAu6U/scuO4PoqGzwX-BqNtIKyOiidRyTn_DcbQCLcBGAsYHQ/w333-h400/002%2B%252813%2529.jpg" width="333" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Marchand de Lanternes</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-t7dnuMDg7Pk/YSuuUnRtkvI/AAAAAAAAu6Y/-i7ZSClkq6EKJ4jThmw4mPJtyvIBMIXkgCLcBGAsYHQ/s1237/002.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1237" data-original-width="1014" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-t7dnuMDg7Pk/YSuuUnRtkvI/AAAAAAAAu6Y/-i7ZSClkq6EKJ4jThmw4mPJtyvIBMIXkgCLcBGAsYHQ/w328-h400/002.jpg" width="328" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Vendeur de "Caffé"</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-jYJ-NiWeLJc/YSuulsReNoI/AAAAAAAAu6k/O2iue6lQiJM46-8mWXCjvgvFIbcp5PQiQCLcBGAsYHQ/s500/aze_carg004878_rec_001.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="372" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-jYJ-NiWeLJc/YSuulsReNoI/AAAAAAAAu6k/O2iue6lQiJM46-8mWXCjvgvFIbcp5PQiQCLcBGAsYHQ/w298-h400/aze_carg004878_rec_001.jpg" width="298" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Tailleur de Pierres<br /><span style="font-size: x-small;">(Remarquez le titre du livre, gravé sur la pierre)</span></span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-3u-EtdeI_gM/YSuu98MV5CI/AAAAAAAAu6s/h9ec8FaWTrYTbGNfKxfEoHT5OigXahy-wCLcBGAsYHQ/s2048/Chaudronier_Auvergnat.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1557" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-3u-EtdeI_gM/YSuu98MV5CI/AAAAAAAAu6s/h9ec8FaWTrYTbGNfKxfEoHT5OigXahy-wCLcBGAsYHQ/w304-h400/Chaudronier_Auvergnat.jpg" width="304" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Chaudronnier Auvergnat</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-UYvnB0Bk6e8/YSuvKWedIXI/AAAAAAAAu6w/KeHY2yg-qtA9aADKA4Xf6tHK8qsR0XGhwCLcBGAsYHQ/s688/crocheteur.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="688" data-original-width="539" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-UYvnB0Bk6e8/YSuvKWedIXI/AAAAAAAAu6w/KeHY2yg-qtA9aADKA4Xf6tHK8qsR0XGhwCLcBGAsYHQ/w314-h400/crocheteur.jpg" width="314" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Crocheteur<br /><span style="font-size: x-small;">(En ce temps-là, il s'agissait d'un porteur de lourdes charges s'aidant de crochets)</span></span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-LssINur1_9E/YSuv97zadaI/AAAAAAAAu68/QwaxZcNLS1ARiaMs7EhqrVAK4grL6DFXwCLcBGAsYHQ/s2048/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_Achet%25C3%25A9s_des_Moulins.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1626" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-LssINur1_9E/YSuv97zadaI/AAAAAAAAu68/QwaxZcNLS1ARiaMs7EhqrVAK4grL6DFXwCLcBGAsYHQ/w318-h400/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_Achet%25C3%25A9s_des_Moulins.jpg" width="318" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Vendeur de Moulins.<br />Pour amuser les enfants où éloigner les oiseaux ?</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-9dWAJNo5ZMg/YSuwRN8sv2I/AAAAAAAAu7E/WBLffOzEYSg4pEijvELTnLvfhrdMX-R7wCLcBGAsYHQ/s2048/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_Balayeuse.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1540" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-9dWAJNo5ZMg/YSuwRN8sv2I/AAAAAAAAu7E/WBLffOzEYSg4pEijvELTnLvfhrdMX-R7wCLcBGAsYHQ/w301-h400/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_Balayeuse.jpg" width="301" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Balayeuse</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-2E-TW-SvCIU/YSuwjIiC-UI/AAAAAAAAu7M/EC6LnitjHPkUHGTUJhkQd7ywQURkob3YACLcBGAsYHQ/s2048/M.325-50.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1648" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-2E-TW-SvCIU/YSuwjIiC-UI/AAAAAAAAu7M/EC6LnitjHPkUHGTUJhkQd7ywQURkob3YACLcBGAsYHQ/w323-h400/M.325-50.jpg" width="323" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Vendeuse de Balais</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-HEYoGc7BZ2o/YSuw0E2EGXI/AAAAAAAAu7U/96UrS78UHlQCXRYoRZF3COiIWaBbqwfhQCLcBGAsYHQ/s2048/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_Des_Couteaux%252C_des_Cizeaux%252C_des_Peignes.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1590" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-HEYoGc7BZ2o/YSuw0E2EGXI/AAAAAAAAu7U/96UrS78UHlQCXRYoRZF3COiIWaBbqwfhQCLcBGAsYHQ/w310-h400/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_Des_Couteaux%252C_des_Cizeaux%252C_des_Peignes.jpg" width="310" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Des couteaux des ciseaux et des peignes,<br />mais aussi des lunettes si vous regardez bien.</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-RkxrTmIQmkI/YSuxODYiB-I/AAAAAAAAu7c/bjsvJubJl1s3cHQU7m-IVorLd27oUlI2QCLcBGAsYHQ/s2048/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_Gar%25C3%25A7on_Boulanger.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1490" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-RkxrTmIQmkI/YSuxODYiB-I/AAAAAAAAu7c/bjsvJubJl1s3cHQU7m-IVorLd27oUlI2QCLcBGAsYHQ/w291-h400/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_Gar%25C3%25A7on_Boulanger.jpg" width="291" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Garçon Boulanger</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-xe-iuhaGqcc/YSuxeqi0QzI/AAAAAAAAu7k/BCSFF1i60XwhiJxzyopKgMb2IoLqMg62QCLcBGAsYHQ/s2048/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_La_Lanterne_en_Hiver._L%25E2%2580%2599Eau_en_%25C3%2589t%25C3%25A9.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1611" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-xe-iuhaGqcc/YSuxeqi0QzI/AAAAAAAAu7k/BCSFF1i60XwhiJxzyopKgMb2IoLqMg62QCLcBGAsYHQ/w315-h400/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_La_Lanterne_en_Hiver._L%25E2%2580%2599Eau_en_%25C3%2589t%25C3%25A9.jpg" width="315" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Lanterne en Hiver, l'Eau en Eté<br />(Vous avez une idée ?)</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-qfE9AVZozYs/YSux1IfjQrI/AAAAAAAAu7s/YFkNr9IWVLQMcQaCBBZm0LojBVfYews7QCLcBGAsYHQ/s2048/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_la_Lanterne_Magique.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1606" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-qfE9AVZozYs/YSux1IfjQrI/AAAAAAAAu7s/YFkNr9IWVLQMcQaCBBZm0LojBVfYews7QCLcBGAsYHQ/w314-h400/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_la_Lanterne_Magique.jpg" width="314" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Montreuse de Lanterne Magique</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-EwN4OhPX6iU/YSuyL53MkeI/AAAAAAAAu70/nKXwXMojjGcehWcbYZ3wd0l4jwg0DwL9wCLcBGAsYHQ/s2048/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_Le_Vielleux.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1602" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-EwN4OhPX6iU/YSuyL53MkeI/AAAAAAAAu70/nKXwXMojjGcehWcbYZ3wd0l4jwg0DwL9wCLcBGAsYHQ/w313-h400/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_Le_Vielleux.jpg" width="313" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vielleur" target="_blank"><span style="font-family: arial;">Joueur de Vielle</span></a></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-oKovRldhYpk/YSuyoUXtAfI/AAAAAAAAu78/G2Y5fOhcZPE40R9BBMN16puDCBoCPoW1ACLcBGAsYHQ/s599/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_Lorgue_de_Barberie.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="599" data-original-width="470" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-oKovRldhYpk/YSuyoUXtAfI/AAAAAAAAu78/G2Y5fOhcZPE40R9BBMN16puDCBoCPoW1ACLcBGAsYHQ/w314-h400/%25C3%2589tudes_prises_dans_le_bas_peuple_ou_les_Cris_de_Paris_-_Lorgue_de_Barberie.jpg" width="314" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Orgue de Barbarie devant et Lanterne Magique derrière</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-mSbfSxj7u9A/YSuy6pKEydI/AAAAAAAAu8E/P2DDzFJysCoSSegpagjLovdamdZ0FzE4ACLcBGAsYHQ/s720/img-2-small480.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="480" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-mSbfSxj7u9A/YSuy6pKEydI/AAAAAAAAu8E/P2DDzFJysCoSSegpagjLovdamdZ0FzE4ACLcBGAsYHQ/w266-h400/img-2-small480.jpg" width="266" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">La Revendeuse <span style="font-size: x-small;">(ou regrattière, voir plus bas)</span></span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-TB-aIXYCSU4/YSuzKkv3OvI/AAAAAAAAu8M/mStiFCBJE-kf2dC1NX_xm17W5A5gir7ZQCLcBGAsYHQ/s677/img-5-small480.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="677" data-original-width="480" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-TB-aIXYCSU4/YSuzKkv3OvI/AAAAAAAAu8M/mStiFCBJE-kf2dC1NX_xm17W5A5gir7ZQCLcBGAsYHQ/w284-h400/img-5-small480.jpg" width="284" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Fille de la Charité, servant les Malades</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-NF8sFiH4koM/YSuzb2QLdII/AAAAAAAAu8U/nCvM5G0ONPk_z2s9nV--cAYtcHwIULJlACLcBGAsYHQ/s725/img-6-small480.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="725" data-original-width="480" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-NF8sFiH4koM/YSuzb2QLdII/AAAAAAAAu8U/nCvM5G0ONPk_z2s9nV--cAYtcHwIULJlACLcBGAsYHQ/w265-h400/img-6-small480.jpg" width="265" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Vendeur de livres ambulant</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-U8_ue0Rbnlk/YSuzrb2u0vI/AAAAAAAAu8c/gFXZ9h_iN3M9Q_i6CQeh94KeBn4zKjSxQCLcBGAsYHQ/s706/img-9-small480.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="706" data-original-width="480" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-U8_ue0Rbnlk/YSuzrb2u0vI/AAAAAAAAu8c/gFXZ9h_iN3M9Q_i6CQeh94KeBn4zKjSxQCLcBGAsYHQ/w273-h400/img-9-small480.jpg" width="273" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Amuseur publique du Pont Neuf</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-lpTx6s8D-q8/YSuz-9UAAXI/AAAAAAAAu8k/sg55isRoehkYkjlWwXYM9-iSbzcMkTtMQCLcBGAsYHQ/s725/img-11-small480.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="725" data-original-width="480" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-lpTx6s8D-q8/YSuz-9UAAXI/AAAAAAAAu8k/sg55isRoehkYkjlWwXYM9-iSbzcMkTtMQCLcBGAsYHQ/w265-h400/img-11-small480.jpg" width="265" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">"Voici le portrait à l'éloge<br />De ce <a href="https://fr.wiktionary.org/wiki/chantre" target="_blank"><b>Chantre</b></a> Fameux<br />Nommé Guillaume de Limoge<br />Surnommé le Gaillard Boiteux"<br /><span style="font-size: x-small;">(Remarquez les graffitis sur le muret)</span></span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-P48wAFGd2G0/YSu155G80aI/AAAAAAAAu8s/lYGDZhYOeRUv96o-m9X3Xp4-wqHvtwjfACLcBGAsYHQ/s1236/La%2Bbonne%2Bancre.JPEG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1236" data-original-width="1024" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-P48wAFGd2G0/YSu155G80aI/AAAAAAAAu8s/lYGDZhYOeRUv96o-m9X3Xp4-wqHvtwjfACLcBGAsYHQ/w331-h400/La%2Bbonne%2Bancre.JPEG" width="331" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Marchand d'encre <span style="font-size: x-small;">(Ancre à l'époque)</span></span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-cZS3eHCslpk/YSu2MipAsMI/AAAAAAAAu80/bifGxBXuZ9soHjwDeZNcBehNIwykj5EzACLcBGAsYHQ/s1189/La_blanchisseuse.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1189" data-original-width="849" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-cZS3eHCslpk/YSu2MipAsMI/AAAAAAAAu80/bifGxBXuZ9soHjwDeZNcBehNIwykj5EzACLcBGAsYHQ/w285-h400/La_blanchisseuse.jpg" width="285" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">La Blanchisseuse</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-34DRL46oOq8/YSu2aEHVy-I/AAAAAAAAu84/R8jxPIJKZAIiIGlHdH9SDTX4Z1aZ3bFkQCLcBGAsYHQ/s700/la_charbonni%25C3%25A8re.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="700" data-original-width="486" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-34DRL46oOq8/YSu2aEHVy-I/AAAAAAAAu84/R8jxPIJKZAIiIGlHdH9SDTX4Z1aZ3bFkQCLcBGAsYHQ/w278-h400/la_charbonni%25C3%25A8re.jpg" width="278" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">La Charbonnière</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-1sn1TjsMdKk/YSu2oeZ8bnI/AAAAAAAAu9A/6Js2dcz3BnsNNuGRfsxvwhxE82OBYhZxwCLcBGAsYHQ/s623/Le_barbier.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="623" data-original-width="520" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-1sn1TjsMdKk/YSu2oeZ8bnI/AAAAAAAAu9A/6Js2dcz3BnsNNuGRfsxvwhxE82OBYhZxwCLcBGAsYHQ/w334-h400/Le_barbier.jpg" width="334" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Le Barbier</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-UC9ku4dansA/YSu22AqISPI/AAAAAAAAu9E/IM8Tbhl51gY1z-nkruyRyjzGiAEQwGMawCLcBGAsYHQ/s1200/M.56.11.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="828" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-UC9ku4dansA/YSu22AqISPI/AAAAAAAAu9E/IM8Tbhl51gY1z-nkruyRyjzGiAEQwGMawCLcBGAsYHQ/w276-h400/M.56.11.jpg" width="276" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Italien vendeur de coupes en verre.</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-8lP8ptNMUS0/YSu3FOLTLuI/AAAAAAAAu9I/XakYJ4qgNxEkk46ST4qq-UNPsuZr8yI7wCLcBGAsYHQ/s1200/M.56.13.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="833" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-8lP8ptNMUS0/YSu3FOLTLuI/AAAAAAAAu9I/XakYJ4qgNxEkk46ST4qq-UNPsuZr8yI7wCLcBGAsYHQ/w278-h400/M.56.13.jpg" width="278" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Vendeur de vin</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-sDaXIP4xLOY/YSu3PhZt7LI/AAAAAAAAu9Q/PivmLEsUlns2T71p9BDmEONBlL336C7zQCLcBGAsYHQ/s1200/M.56.15.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="835" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-sDaXIP4xLOY/YSu3PhZt7LI/AAAAAAAAu9Q/PivmLEsUlns2T71p9BDmEONBlL336C7zQCLcBGAsYHQ/w279-h400/M.56.15.jpg" width="279" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Malheureux unijambiste, vendeur de vieux souliers</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-kgzDNXsvhp8/YSu3hkAmFXI/AAAAAAAAu9c/j9yKtVvOGwcoZloxoROotcXgWi1cPf6vgCLcBGAsYHQ/s1200/M.56.33.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="841" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-kgzDNXsvhp8/YSu3hkAmFXI/AAAAAAAAu9c/j9yKtVvOGwcoZloxoROotcXgWi1cPf6vgCLcBGAsYHQ/w280-h400/M.56.33.jpg" width="280" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Porteur de Pierres</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-0u19uqfl5-g/YSu3r8yAUFI/AAAAAAAAu9g/kZW55sUVMm8vWsK-EfXCI_KBXNW0WxNGwCLcBGAsYHQ/s1200/M.56.38.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="835" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-0u19uqfl5-g/YSu3r8yAUFI/AAAAAAAAu9g/kZW55sUVMm8vWsK-EfXCI_KBXNW0WxNGwCLcBGAsYHQ/w279-h400/M.56.38.jpg" width="279" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Terrassier</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-ZfKmfgbsrb0/YSu3_nL02EI/AAAAAAAAu9s/7K-LWuMVgowUPok4Oo5_YhqEC0lxYKZJgCLcBGAsYHQ/s2048/M.325-3.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1536" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-ZfKmfgbsrb0/YSu3_nL02EI/AAAAAAAAu9s/7K-LWuMVgowUPok4Oo5_YhqEC0lxYKZJgCLcBGAsYHQ/w300-h400/M.325-3.jpg" width="300" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Vendeur d'eau, fraiche ou chaude</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-JFJ1YtkEN-U/YSu4RoNC8cI/AAAAAAAAu90/FVAVrTIjPZUWsJ9ovjic0bILNL0VFhI7ACLcBGAsYHQ/s2048/M.325-37.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1615" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-JFJ1YtkEN-U/YSu4RoNC8cI/AAAAAAAAu90/FVAVrTIjPZUWsJ9ovjic0bILNL0VFhI7ACLcBGAsYHQ/w315-h400/M.325-37.jpg" width="315" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Colleur d'Affiches</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-bp_uwIjpx1A/YSu5Bb8C3_I/AAAAAAAAu98/dsz3XMxAkWA1LiTP9ZccDhpFIWcF0LPDgCLcBGAsYHQ/s1200/la%2Bvie%2Bla%2BVie.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="934" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-bp_uwIjpx1A/YSu5Bb8C3_I/AAAAAAAAu98/dsz3XMxAkWA1LiTP9ZccDhpFIWcF0LPDgCLcBGAsYHQ/w311-h400/la%2Bvie%2Bla%2BVie.jpg" width="311" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">"La Vie, La Vie"<br />(Vendeuse d'eau de vie ?)</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-P5ez4YrMkpE/YSu5R9FP-zI/AAAAAAAAu-E/U78HWPS5lUQxEELi-i5kcQSL1AtosoyHgCLcBGAsYHQ/s624/Marchand%2Bde%2Blacets.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="624" data-original-width="515" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-P5ez4YrMkpE/YSu5R9FP-zI/AAAAAAAAu-E/U78HWPS5lUQxEELi-i5kcQSL1AtosoyHgCLcBGAsYHQ/w330-h400/Marchand%2Bde%2Blacets.jpg" width="330" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Marchand de Lacets</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-Lvp-PU3FSyc/YSu5c23hfMI/AAAAAAAAu-I/L25Ikflhx_kdULW3Qwaquq46vwK6vHmigCLcBGAsYHQ/s708/Marchand_de_lanternes.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="708" data-original-width="566" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-Lvp-PU3FSyc/YSu5c23hfMI/AAAAAAAAu-I/L25Ikflhx_kdULW3Qwaquq46vwK6vHmigCLcBGAsYHQ/w320-h400/Marchand_de_lanternes.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Marchand de Lanternes</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-ueHk5ya_AkI/YSu5weJMxLI/AAAAAAAAu-U/DyOkTOGQH40lcwGVfRcFmzT5VCsVxPYzACLcBGAsYHQ/s611/Marchanf%2Bde%2BCaf%25C3%25A9.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="611" data-original-width="505" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-ueHk5ya_AkI/YSu5weJMxLI/AAAAAAAAu-U/DyOkTOGQH40lcwGVfRcFmzT5VCsVxPYzACLcBGAsYHQ/w330-h400/Marchanf%2Bde%2BCaf%25C3%25A9.jpg" width="330" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Marchand de Caffé <span style="font-size: x-small;">(café)</span></span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-L-mJCwkJDD4/YSu6A1Vt-OI/AAAAAAAAu-c/t3uEF3OlSBo2z5GXmKDLMq_pi3bbDsiTQCLcBGAsYHQ/s1095/M%25C3%25A9tier_savetier.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1095" data-original-width="760" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-L-mJCwkJDD4/YSu6A1Vt-OI/AAAAAAAAu-c/t3uEF3OlSBo2z5GXmKDLMq_pi3bbDsiTQCLcBGAsYHQ/w278-h400/M%25C3%25A9tier_savetier.jpg" width="278" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Savetier</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-xQF4UvAWarQ/YSu6OpbUX_I/AAAAAAAAu-g/WfToYjHH_tIUQsGvwJd7v85crLPCUZ1iACLcBGAsYHQ/s1080/Presse-papiers-14.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="795" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-xQF4UvAWarQ/YSu6OpbUX_I/AAAAAAAAu-g/WfToYjHH_tIUQsGvwJd7v85crLPCUZ1iACLcBGAsYHQ/w295-h400/Presse-papiers-14.jpg" width="295" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Crieur d'eau de vie</span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-9MoK1T0tGZA/YSu6bQzvaXI/AAAAAAAAu-k/41iMIGeHkrsUo62mbnat6oy6_Ol9WtubQCLcBGAsYHQ/s607/Racommodeur%2Bde%2Bsoufflets%2Bet%2Bde%2Bvieux%2Bseaux.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="607" data-original-width="501" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-9MoK1T0tGZA/YSu6bQzvaXI/AAAAAAAAu-k/41iMIGeHkrsUo62mbnat6oy6_Ol9WtubQCLcBGAsYHQ/w330-h400/Racommodeur%2Bde%2Bsoufflets%2Bet%2Bde%2Bvieux%2Bseaux.jpg" width="330" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Raccommodeur de soufflets et de vieux seaux</span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-dIgwJ3l_CQE/YSu6xA2d6xI/AAAAAAAAu-w/6jKW3hyspts3GE_T1xrPbL9CeDf2y-CkQCLcBGAsYHQ/s622/Ramoneur.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="622" data-original-width="520" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-dIgwJ3l_CQE/YSu6xA2d6xI/AAAAAAAAu-w/6jKW3hyspts3GE_T1xrPbL9CeDf2y-CkQCLcBGAsYHQ/w335-h400/Ramoneur.jpg" width="335" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Ramoneur<br /><span style="font-size: x-small;">(Je vous raconterai un jour l'incroyable histoire de ces enfants qui,<br /> dès l'âge de 5 à 6 ans, quittaient les Alpes pour monter exercer ce dur métier à Paris)</span></span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-SwYdEuhepu0/YSu7dYHaiVI/AAAAAAAAu-4/6b-uzMAUjkchLCG55LDSgZWLb8ZfLfPWACLcBGAsYHQ/s621/Savoyarde%2B%2528probablemt%2Bnourrice%2529.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="621" data-original-width="516" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-SwYdEuhepu0/YSu7dYHaiVI/AAAAAAAAu-4/6b-uzMAUjkchLCG55LDSgZWLb8ZfLfPWACLcBGAsYHQ/w333-h400/Savoyarde%2B%2528probablemt%2Bnourrice%2529.jpg" width="333" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Savoyarde<br /><span style="font-size: x-small;">(Probablement une nourrice)</span></span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-YbSzomEsEwM/YSu7ug1MksI/AAAAAAAAu_A/t6Rl_H7kP9odg_OZnh8fFPCASuHxSV73wCLcBGAsYHQ/s620/Vendeur%2Bde%2Bpeaux%2Bde%2Blapins.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="620" data-original-width="516" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-YbSzomEsEwM/YSu7ug1MksI/AAAAAAAAu_A/t6Rl_H7kP9odg_OZnh8fFPCASuHxSV73wCLcBGAsYHQ/w333-h400/Vendeur%2Bde%2Bpeaux%2Bde%2Blapins.jpg" width="333" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Vendeur de peaux de lapins <span style="font-size: x-small;">(et de chats ?)</span></span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-ZDkx7ncoV0I/YSu8CkCHtUI/AAAAAAAAu_I/JXxDAxTm-WImSjzz6-mBSpkeR91jKK7SgCLcBGAsYHQ/s1209/vendeuse_oeuillets.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1209" data-original-width="862" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-ZDkx7ncoV0I/YSu8CkCHtUI/AAAAAAAAu_I/JXxDAxTm-WImSjzz6-mBSpkeR91jKK7SgCLcBGAsYHQ/w285-h400/vendeuse_oeuillets.jpg" width="285" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Vendeuse d'œillets<br /><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div></div></span></td></tr></tbody></table><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-9m9fDwlgXpU/YWgj7KY3jEI/AAAAAAAAvrk/_5mp7Oh9ni0wtmvEohJtliz35QECbl8zQCLcBGAsYHQ/s512/lecteur%2Bde%2Bgazette.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="512" data-original-width="377" height="363" src="https://1.bp.blogspot.com/-9m9fDwlgXpU/YWgj7KY3jEI/AAAAAAAAvrk/_5mp7Oh9ni0wtmvEohJtliz35QECbl8zQCLcBGAsYHQ/w268-h363/lecteur%2Bde%2Bgazette.jpg" width="268" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Lecteur de Gazette</span></td></tr></tbody></table><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Gageons que ces lecteurs de gazette exercèrent une sacrée influence sur nombre d'événements révolutionnaires !</span></div><br /><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pour le métier suivant, il ne s'agit pas d'un cri, mais d'un bruit, celui de la cliquette !</span><div><span style="font-family: arial;"><br /></span><div><span style="font-family: arial;">La cliquette était le nom du petit instrument à percussion composé de deux lattes de bois, que le maître de poste ou son commis agitait pour annoncer son arrivée.</span></div><div><span style="font-family: arial;">Vous remarquerez que c'était le destinataire qui payait le port et non l'envoyeur.<br /></span><div><br /></div><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-FaIhPun3krc/YU2lWpdV0_I/AAAAAAAAvKs/y6FTunFr4WwU0L9gZBP2_wHWMOUyscp2QCLcBGAsYHQ/s920/1789_La_cliquette.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="872" data-original-width="920" height="303" src="https://1.bp.blogspot.com/-FaIhPun3krc/YU2lWpdV0_I/AAAAAAAAvKs/y6FTunFr4WwU0L9gZBP2_wHWMOUyscp2QCLcBGAsYHQ/s320/1789_La_cliquette.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">La cliquette</span></td></tr></tbody></table><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Voici encore un petit métier, que je trouve assez révélateur de la société de cette époque, celui de "regratier", s'écrivant aussi regratiér, regrattier ou regrettier, mot qui voulait dire "revendeur".</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div></div><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-4xcx4TUTHlI/YSu8p97bBOI/AAAAAAAAu_U/wW-e922F2OocZ9mNoLog53qNUhqIP9WIACLcBGAsYHQ/s797/Regratier.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="797" data-original-width="460" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-4xcx4TUTHlI/YSu8p97bBOI/AAAAAAAAu_U/wW-e922F2OocZ9mNoLog53qNUhqIP9WIACLcBGAsYHQ/w231-h400/Regratier.jpg" width="231" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Les regratiers vendaient les restes des repas des riches</span></td></tr></tbody></table><br /></div><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-3aWmXc1EYk4/YSu9lTKPqFI/AAAAAAAAu_k/bgz23rUDL4savNgOGIcYp7GUElu5MFYPQCLcBGAsYHQ/s816/RegratVersaillles.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="816" data-original-width="475" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-3aWmXc1EYk4/YSu9lTKPqFI/AAAAAAAAu_k/bgz23rUDL4savNgOGIcYp7GUElu5MFYPQCLcBGAsYHQ/w233-h400/RegratVersaillles.jpg" width="233" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Celui-ci revendait aux pauvres les restes<br /> des repas des riches de Versailles,<br /><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-EWjDOWGIkLE/YSu-BCcpg9I/AAAAAAAAu_s/tpLZhMXV05oxiBmPSsrLMEGU9somJuhNgCLcBGAsYHQ/s500/marchande-darlequins-paris2.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="372" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-EWjDOWGIkLE/YSu-BCcpg9I/AAAAAAAAu_s/tpLZhMXV05oxiBmPSsrLMEGU9somJuhNgCLcBGAsYHQ/w298-h400/marchande-darlequins-paris2.jpg" width="298" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Cette estampe date de 1845, mais ce métier de revendre<br /> les restes de nourriture des riches exista encore longtemps.<br />On les appelait aussi "<a href="https://fr.wiktionary.org/wiki/marchand_d%E2%80%99arlequins" target="_blank"><b>Marchands d'Arlequins</b></a>"</span></td></tr></tbody></table></span></td></tr></tbody></table><div><br /></div><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-pWFHM0VGa0A/YSu_TGBsHiI/AAAAAAAAu_0/fEVsYZUP6ikw7b3sqF603HqmD5MBxO_3gCLcBGAsYHQ/s733/Marchand_d%25E2%2580%2599arlequins.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="302" data-original-width="733" height="165" src="https://1.bp.blogspot.com/-pWFHM0VGa0A/YSu_TGBsHiI/AAAAAAAAu_0/fEVsYZUP6ikw7b3sqF603HqmD5MBxO_3gCLcBGAsYHQ/w400-h165/Marchand_d%25E2%2580%2599arlequins.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Il y avait encore des Marchands d'Arlequins à Paris en 1910 !</b></span></td></tr></tbody></table><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-S15XEDa4-MI/YSu_w-Eky8I/AAAAAAAAu_8/U1UJydd8niQTnIgvhazXjoSRkK5arzBGQCLcBGAsYHQ/s550/Marchande-Arlequins.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="352" data-original-width="550" height="256" src="https://1.bp.blogspot.com/-S15XEDa4-MI/YSu_w-Eky8I/AAAAAAAAu_8/U1UJydd8niQTnIgvhazXjoSRkK5arzBGQCLcBGAsYHQ/w400-h256/Marchande-Arlequins.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Ils vendaient les restes des tables bourgeoises et des restaurants<br /><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-BiI1cM0jWZQ/YSu_6p3Ys5I/AAAAAAAAvAA/wg4P_V6YkFY-nnOc_uIhWPyhLNEA3DAFgCLcBGAsYHQ/s996/marchande-darlequins-halles_paris.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="651" data-original-width="996" height="261" src="https://1.bp.blogspot.com/-BiI1cM0jWZQ/YSu_6p3Ys5I/AAAAAAAAvAA/wg4P_V6YkFY-nnOc_uIhWPyhLNEA3DAFgCLcBGAsYHQ/w400-h261/marchande-darlequins-halles_paris.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><br /><div style="text-align: justify;"><span> </span>N'y voyez pas malice de ma part, mais ce petit métier si particulier me fait penser à ce que les économistes appellent "<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_ruissellement" target="_blank"><span style="color: #2b00fe;"><b>la théorie du ruissellement</b></span></a>". Très orientée politiquement, celle-ci explique que plus on laisse les riches s'enrichir <span style="font-size: x-small;">(moins d'impôts, etc.) </span>plus l'économie produit de biens consommables et plus les pauvres en profitent.</div></span><span style="font-size: x-small;">(Remarquez combien j'ai mis les formes pour vous expliquer cette théorie de plus en plus controversées)</span></td></tr></tbody></table></b></span></td></tr></tbody></table><br /><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-db2huVedHyI/WZiE1aHMGEI/AAAAAAAAQuo/Cwa23hp1jKYdOE3PFToSHKLsWOcqR2esQCPcBGAYYCw/s700/zigouigoui.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="144" data-original-width="700" height="66" src="https://1.bp.blogspot.com/-db2huVedHyI/WZiE1aHMGEI/AAAAAAAAQuo/Cwa23hp1jKYdOE3PFToSHKLsWOcqR2esQCPcBGAYYCw/s320/zigouigoui.jpg" width="320" /></a></div><div><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-weight: bold;"> </span><b>Veuillez me pardonner mon excessive sensibilité. Cette rubrique se termine en effet sur une note amère. Mais voici comme promis le beau livre d'Edmé Bouchardon entreposé parmi les trésors de la BNF.</b></span></div><div><br /></div><div><br /></div>
<div style="display: block; text-align: center;"><iframe src="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b105087672/f1.item.mini" style="border: 0; height: 471.0278787878788px; width: 500px;"></iframe></div><br /></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><span style="color: red;">Post Scriptum au 08/07/2023 :</span></b> Je viens de découvrir cet article intéressant traitant des métiers sous la Révolution : <a href="https://www.histoires-de-paris.fr/metiers-xviiie-siecle/" target="_blank"><b>"<span style="font-size: 11pt; text-align: left;">Histoires
des métiers au XVIIIe siècle ou la lutte entre les corporations et la liberté
du commerce."</span></b></a></span></div><br /><br /><br />Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-81423897633153832842021-08-28T08:48:00.028-07:002022-02-02T05:37:42.181-08:00Destin historique d'une chanson de poissarde<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-9XKH0t8PTok/YSpvDS4DoAI/AAAAAAAAu4U/80WkQae2M0Ilitkwux4Bf0nSdr3_5VnLACLcBGAsYHQ/s503/%25C3%25A7a-ira_02%2B%25282%2529.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="317" data-original-width="503" height="202" src="https://1.bp.blogspot.com/-9XKH0t8PTok/YSpvDS4DoAI/AAAAAAAAu4U/80WkQae2M0Ilitkwux4Bf0nSdr3_5VnLACLcBGAsYHQ/s320/%25C3%25A7a-ira_02%2B%25282%2529.jpg" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br /><b><br /></b></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Chanson "poissarde"</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Au XVIIIème siècle certains airs de musique devenus très
populaires pouvaient servir à plusieurs chansons aux paroles fort différentes. C'est
le cas de cet air que je vous présente aujourd'hui pour inaugurer ma nouvelle
rubrique sur la Musique sous la Révolution.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><o:p></o:p></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Vous allez commencer par découvrir cette chanson "poissarde",
populaire sous les règnes de Louis XV et Louis XVI. Poissarde parce que
probablement chantée du côté des Halles de Paris par des poissonnières réputées
pour leur langage cru, les "Poissardes". </span></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-3DQ09QtZbkw/YSpRYy3XO8I/AAAAAAAAu4M/smZbLIpDs8ssvUzgF56t_h1acRdFGQTVwCLcBGAsYHQ/s738/parental-advisory.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="496" data-original-width="738" height="122" src="https://1.bp.blogspot.com/-3DQ09QtZbkw/YSpRYy3XO8I/AAAAAAAAu4M/smZbLIpDs8ssvUzgF56t_h1acRdFGQTVwCLcBGAsYHQ/w181-h122/parental-advisory.jpg" width="181" /></a></div><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Elle s'intitule :<b>"Dans la rue Chiffonnière"</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Attention, les paroles sont explicites, comme on dit aujourd'hui. Mais vous allez voir ensuite quel glorieux destin elle va avoir !</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/fAzYFRIzHjg" width="320" youtube-src-id="fAzYFRIzHjg"></iframe></div><br /><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je pense que vous avez bien mémorisé l'air. Ce genre de refrain se retient facilement !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;">Chanson révolutionnaire !</span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les paroles changent mais l'air de musique reste le même ! La voici devenue une chanson guerrière <b>! "On va leur percer le flanc"</b>, elle sera chantée de bon cœur par les soldats des armées révolutionnaires. <span style="color: #2b00fe;"><b>Attention, l'intro dure plus d'une minute !</b></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/PwF2V2h-934" width="320" youtube-src-id="PwF2V2h-934"></iframe></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div><span style="font-family: arial;"><b>Chanson guerrière sous l'Empire ! </b><span style="font-size: x-small;">(Les paroles ont changé)</span></span></div><div><br /></div><div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 11.5pt; line-height: 107%;"><span> </span>Cette chanson fut bien sûr
adoptée ensuite par les troupes de l'Empire, puisque la plupart était
issues des armées révolutionnaires. Elle fut très prisée entre autres par la
garde consulaire puis impériale</span>.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #333333; line-height: 107%;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: 11.5pt;"><span> </span>Dans l'extrait suivant du film <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Austerlitz_(film)" target="_blank"><b>"Austerlitz" d'Abel Gance</b></a> (1960) elle est entonnée
par la vieille garde qui se lance sans ordres dans la bataille </span><span style="font-size: x-small;">(<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d%27Austerlitz,_2_d%C3%A9cembre_1805" target="_blank"><b>2 Décembre 1805</b></a>)</span><span style="font-size: 11.5pt;">. Les plus vieux d'entre nous reconnaîtrons le grand acteur <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Simon" target="_blank"><b>Michel Simon</b></a>.</span></span><o:p style="font-size: 11.5pt;"></o:p></span></p></div><div><br /></div>
<iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="300" src="https://www.youtube.com/embed/0t_1SaN0h34" title="YouTube video player" width="560"></iframe><div><br /></div><div><br /></div><div><span style="font-family: arial;"><b>Quelle étrange destinée pour une chanson de "poissarde" ne trouvez-vous pas ?</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><b><br /></b></span></div><div><br /></div><div><b><span style="font-family: arial;">Voici les paroles de la version "Empire" :</span></b></div><div><b><span style="font-family: arial;"><br /></span></b></div><div><p style="background: white; margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">On va leur percer le flanc !<br style="box-sizing: border-box;" />
ran tan plan tire lire lan plan<o:p></o:p></span></p>
<p style="background: white; box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">On va leur percer le flanc !<br style="box-sizing: border-box;" />
ran tan plan tire lire lan plan<o:p></o:p></span></p>
<p style="background: white; box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">ah c’que nous allons rire<br style="box-sizing: border-box;" />
ran plan tire lire<o:p></o:p></span></p>
<p style="background: white; box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">On va leur percer le flanc !<br style="box-sizing: border-box;" />
ran tan plan tire lire lan plan<o:p></o:p></span></p>
<p style="background: white; box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">On va leur percer le flanc !<br style="box-sizing: border-box;" />
ran tan plan tire lire lan plan<o:p></o:p></span></p>
<p style="background: white; box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">le p’tit tondu s’ra content ? (bis)<br style="box-sizing: border-box;" />
ran tan plan tire lire lan plan<o:p></o:p></span></p>
<p style="background: white; box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">ça lui f’ra bien plaisir<br style="box-sizing: border-box;" />
ran plan tire lire<o:p></o:p></span></p>
<p style="background: white; box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">le p’tit tondu s’ra content ? (bis)<br style="box-sizing: border-box;" />
ran tan plan tire lire lan plan<o:p></o:p></span></p>
<p style="background: white; box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">Et car c’est de c’la que dépend . (bis)<br style="box-sizing: border-box;" />
ran tan plan tire lire lan plan<o:p></o:p></span></p>
<p style="background: white; box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">le salut de l’empire<br style="box-sizing: border-box;" />
ran tan tire lire<o:p></o:p></span></p>
<p style="background: white; box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">on va leur percer le flanc (bis)<br style="box-sizing: border-box;" />
ran tan plan tire lire lan plan<o:p></o:p></span></p>
<p style="background: white; box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">couplet subversif<o:p></o:p></span></p>
<p style="background: white; box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">pour lui plaire il faut du sang (bis)<br style="box-sizing: border-box;" />
ran tan plan tire lire lan plan<o:p></o:p></span></p>
<p style="background: white; box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">ah c’que nous allons rire<br style="box-sizing: border-box;" />
ran tan tire lire<o:p></o:p></span></p>
<p style="background: white; box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt;"><span style="color: #333333; font-family: arial; font-size: 11.5pt;">pour lui plaire il faut du sang (bis)<br style="box-sizing: border-box;" />
ran tan plan tire lire lan plan<o:p></o:p></span></p></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Comme je sais que des Napoléoniens me font l'honneur de suivre avec bienveillance ma chronique sur la Révolution. Je leur offre ci-dessous les minutes mémorables du chef d'œuvre d'Abel Ganse sur la bataille d'Austerlitz (en 2 parties).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><br /></div><div style="height: 0px; overflow: hidden; padding-bottom: 56.25%; position: relative;"><iframe allow="autoplay" allowfullscreen="" frameborder="0" height="100%" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/xbvqf8?autoplay=1" style="height: 100%; left: 0px; overflow: hidden; position: absolute; top: 0px; width: 100%;" type="text/html" width="100%"> </iframe> </div>
<div style="height: 0px; overflow: hidden; padding-bottom: 56.25%; position: relative;"><br /><br /></div><div style="height: 0px; overflow: hidden; padding-bottom: 56.25%; position: relative;"><iframe allow="autoplay" allowfullscreen="" frameborder="0" height="100%" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/xbvwcg?autoplay=1" style="height: 100%; left: 0px; overflow: hidden; position: absolute; top: 0px; width: 100%;" type="text/html" width="100%"> </iframe> </div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-10671754703948182372021-08-23T02:58:00.002-07:002021-08-23T03:10:15.360-07:00Médaille en étain célébrant les Etats Généraux de 1789<p class="MsoNormal"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Voici une jolie médaille en étain extraite de ma petite
collection personnelle. Elle date de 1789 et elle célèbre les Etats Généraux
dont les Français attendaient tant de réformes et de bienfaits ! </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Elle a dû être portée puisqu'elle est percée d'un petit trou à côté de la fleur de lys de la couronne.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-o_siKfv2x3o/YSNwJSL4wyI/AAAAAAAAu0Q/EJy7FBv2xxI98KtxkzM77zMtpdnWPKETQCLcBGAsYHQ/s2048/1789_Etats_generaux_recto.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="2048" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-o_siKfv2x3o/YSNwJSL4wyI/AAAAAAAAu0Q/EJy7FBv2xxI98KtxkzM77zMtpdnWPKETQCLcBGAsYHQ/s320/1789_Etats_generaux_recto.jpg" width="320" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;">Sur l'avers, </span><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">(ci-dessus) :</span></b></div><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><br /></span></b></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>On voit un paysan portant sur son dos le fardeau des armoiries royales des Bourbons (le poids de la monarchie). A ses pieds on devine une ruche et une bèche. Sur sa gauche, un noble, sur sa droite en religieux.</span></div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Sur le revers, <span style="font-size: x-small;">(ci-dessous ) </span>:</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">On peut lire :<b><o:p></o:p></b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Sur le pourtour :</b></span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">LES ESTA Gx TENU A V SOUS LOUIS 16 L ANNEE 1789<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Au centre :</b></span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">LA FRANCE<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">FIGURE SOUS<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">UN GLOBE EST<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">SOUTENU DU PEU<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">PLE LES DEUX OR<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">AIDE AU PREMIE<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">LA RUCHE FONT<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">LES ORDRES<o:p></o:p></p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;">REUNIS<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"></p><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-SQqmG0dnFAI/YSNv3eH4EHI/AAAAAAAAu0I/askh7eUnVB4SKNStxWCuVMM1jVDxRGOUACLcBGAsYHQ/s2048/1789_Etats_generaux_verso.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="2048" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-SQqmG0dnFAI/YSNv3eH4EHI/AAAAAAAAu0I/askh7eUnVB4SKNStxWCuVMM1jVDxRGOUACLcBGAsYHQ/s320/1789_Etats_generaux_verso.jpg" width="320" /></a></div><br /><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<!--[if !supportLineBreakNewLine]-->
<!--[endif]--><o:p></o:p></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-27815030634519304792021-08-17T03:00:00.029-07:002022-12-19T04:31:03.784-08:00L'historienne Aurore Chéry explique la pénurie de farine en 1789 et la raison de l'Algérie comme origine du blé.<p style="text-align: center;"><span style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b>Grande première sur<span style="color: red;"> </span></b></span></span><span style="font-family: arial; font-size: medium;"><b><span style="color: #2b00fe;">https://www.revolutionfrancaise.website/ </span>une historienne de renom<span style="color: red;">, Aurore Chéry, </span>nous rédige un billet concernant un problème que j'ai souvent évoqué sur ce blog, celui du <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/10-novembre-1789-le-penurie-de-farine.html" target="_blank">pain</a>.</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">(Et je vous garantis quelques surprises)</span></p><p style="text-align: center;"><span style="text-align: justify;"><span style="color: red; font-family: arial; font-size: large;"><b>Présentation d'Aurore Chéry</b></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://1.bp.blogspot.com/-Xo1iS-wdo9I/YRTwxjMg76I/AAAAAAAAuuU/3HQSsVgB1ecXv1SrpnTxoJsuh80bsfr3gCLcBGAsYHQ/s1547/portrait-auteur-aurore-chery2021.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1125" data-original-width="1547" height="134" src="https://1.bp.blogspot.com/-Xo1iS-wdo9I/YRTwxjMg76I/AAAAAAAAuuU/3HQSsVgB1ecXv1SrpnTxoJsuh80bsfr3gCLcBGAsYHQ/w184-h134/portrait-auteur-aurore-chery2021.jpg" width="184" /></a></b></div><p></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px 0px 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: #111111;"> </span><span style="color: #111111;">Aurore Chéry est docteure en histoire moderne et chercheuse associée au </span><a href="http://larhra.ish-lyon.cnrs.fr/" style="color: #111111;" target="_blank"><b>LARHRA</b></a><span style="color: #111111;">. Elle a consacré sa thèse de doctorat à l’image de Louis XV et Louis XVI et elle travaille actuellement sur la représentation du pouvoir dans l’Europe du XVIIIe siècle. </span></span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #111111; margin: 0px 0px 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Elle est l’autrice de : </span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #111111; margin: 0px 0px 1em;"></p><ul><li style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://clio-cr.clionautes.org/intriguant-louis-xvi.html#:~:text=Flammarion%2C%202020%2C%20602%20pages%2C%2025%20euros&text=L'intrigant%20est%20une%20biographie,ordre%20des%20termes%20est%20important)." target="_blank"><b>L’Intrigant, nouvelles révélations sur Louis XVI, Flammarion, 2020.</b></a> </span></li></ul><ul><li style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://journals.openedition.org/lectures/22022" target="_blank"><b>Les Historiens de garde</b></a>. De Lorànt Deutsch à Patrick Buisson, la résurgence du roman national, avec William Blanc et Christophe Naudin, Libertalia, 2016. </span></li></ul><p></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>En plus de la lecture de ces deux excellents livres <span style="font-size: x-small;">("Les historiens de garde" est un régal et "L'Intriguant" vous étonnera !)</span>. Vous pouvez également avoir un aperçu de ses travaux sur les deux sites suivants </span>:</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Les rendez-vous de l'histoire.</b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Séries de conférences organisées par la ville de Blois et retransmises sur France Culture.</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://rdv-histoire.com/chery-aurore" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="147" data-original-width="163" height="129" src="https://1.bp.blogspot.com/-YAqtK7NDFHI/YRTxkX9_WwI/AAAAAAAAuuc/72B2di0xQooZH0aj1rEQ8ZbIfIn0LBICQCLcBGAsYHQ/w143-h129/RdV_Histoire.jpg" width="143" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: xx-small;">Cliquez sur l'image<br />pour accéder au site</span></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>A l'occasion des 24<sup>ème</sup> Rendez-vous de l'Histoire de la Ville de Blois, Aurore Chéry a participé à plusieurs conférences parmi lesquelles :</b></span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><ul><li><span style="font-family: arial;">Gouverner l’histoire : la Ve République face à son passé républicain (<a href="https://rdv-histoire.com/programme/gouverner-l-histoire-la-ve-republique-face-son-passe-republicain" target="_blank"><b>Podcast de l'émission diffusée sur France culture, disponible sur le site</b></a>)</span></li><li><span style="font-family: arial;">Louis XVI, restituer le véritable portrait d’un célèbre grand inconnu <a href="https://rdv-histoire.com/programme/louis-xvi-restituer-le-veritable-portrait-d-un-celebre-grand-inconnu" target="_blank">(<b>Podcast de l'émission diffusée sur France culture, disponible sur le site</b>)</a></span></li><li><span style="font-family: arial;">Mâles images. Masculinités, virilités et misogynie (<a href="https://rdv-histoire.com/edition-2018-la-puissance-des-images/males-images-masculinites-virilites-et-misogynie" target="_blank"><b>Podcast de l'émission diffusée sur France culture, et vidéos, disponibles sur le site</b></a>)</span></li></ul><p></p><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><br /></span></b></div><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><br /></span></b></div><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;">Le site <a href="https://atravers.hypotheses.org/" target="_blank">https://atravers.hypotheses.org/</a></span></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-jyrPiBwgtbs/YRuO2QZBbhI/AAAAAAAAuxU/tzt6DCA9TKEBgP1fUxg1kGBSNh21OR5HQCLcBGAsYHQ/s957/Hypoth%25C3%25A8ses.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="347" data-original-width="957" height="116" src="https://1.bp.blogspot.com/-jyrPiBwgtbs/YRuO2QZBbhI/AAAAAAAAuxU/tzt6DCA9TKEBgP1fUxg1kGBSNh21OR5HQCLcBGAsYHQ/s320/Hypoth%25C3%25A8ses.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span></span><span><span> </span>Aurore Chéry publie de passionnants articles dans la rubrique "<a href="https://atravers.hypotheses.org/" target="_blank"><b>A travers champ</b>s</a>" du site <a href="https://hypotheses.org/" target="_blank"><b>hypothèses.org</b></a>.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span><span> </span>Cette rubrique <b><a href="https://atravers.hypotheses.org/" target="_blank">"A travers champs"</a></b> sous-titrée <b>"</b></span><b>Les nouvelles manières d'être historien au XXIe siècle"</b>, est totalement en phase avec ma façon de voir l'étude de l'histoire de nos jour. J'avais d'ailleurs évoqué ces jeunes historiennes et historien que je qualifiais de "<b>2.0"</b> en prenant justement l'exemple d'Aurore Chéry, dans <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/aurore-chery-une-historienne-20-vous.html" target="_blank"><b>un article du 1er Octobre 2020</b></a>..</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Mais attention, je vous préviens, vous aurez affaire à du lourd dans ces articles ! Ce n'est pas de l'histoire de contes de fées, façon Stéphan et </span><span style="font-family: arial;"><span style="text-align: left;">Lorànt </span>! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ces jeunes historiens utilisent les techniques nouvelles de recherches et de comparaisons de documents, De plus, <span style="font-size: x-small;">(selon moi)</span> nombre d'entre eux abordent les sujets traités, l'esprit débarrassé des guerres idéologiques du passé. Alors attendez-vous à être dérangés par certains articles !</span></p><p><span style="font-family: arial;"><span> </span>J'insérerai dans le texte ci-dessous, qu'Aurore Chéry m'a fait l'honneur de rédiger pour mon modeste site, quelques liens vers ses propres articles qu'il vous faudra absolument lire.</span></p><p><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: red; font-family: arial; font-size: large;"><b>PAIN ET ALGERIE EN 1789</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: red; font-family: arial;">Aurore Chéry, le 12 août 2021</span></p><p><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pour répondre sur la question du pain, que j'avais évoquée
dans mon billet du 8 novembre 2020 <a href="https://atravers.hypotheses.org/1421" target="_blank"><b><span style="color: #cc0000;">LA POLICE DES LUMIÈRES ET LE </span></b></a><span style="color: #cc0000;"><b>PAIN, </b></span>ce qui est intéressant à observer, c'est que toutes les justifications arrivent
bien après le 14 juillet. C'est ce que vous notez dans votre billet du 10
novembre 2020. <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/10-novembre-1789-le-penurie-de-farine.html" target="_blank"><b><span style="color: red;">L</span><span style="color: #cc0000;">a pénurie de farine et le manque de pain sont-ils organisés?</span></b></a></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le duc de Liancourt s'exprime sur le sujet </span><a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/07/23-juillet-1789-un-duc-anglophile.html" style="font-family: arial;" target="_blank"><b><span style="color: #cc0000;">devant
l'Assemblée le 23 juillet</span></b></a><span style="font-family: arial;">, neuf jours après la prise de la Bastille et alors
que tout le royaume s'embrase. Le mal est déjà fait et on annonce enfin que du
blé est en cours d'acheminement.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Si la justification arrive si tardivement, c'est que tout ne
s'est pas passé comme prévu pour Louis XVI. Au lendemain de la prise de la
Bastille, le roi avait l'intention d'aller à Metz, en laissant penser qu'il
avait été enlevé par les aristocrates du parti autrichien (c'est le même plan
qu'il reprendra en 1791 et qui échouera à nouveau). </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Cette situation confuse
aurait créé une sorte d'état d'urgence qui aurait enfin exposé les ingérences
étrangères, ici autrichiennes, et aurait montré que le roi n'était pas libre.
La conséquence qu'il fallait en tirer, c'était qu'il fallait libérer le roi en
changeant de régime et en allant vers des républiques inspirées par Sparte,
c'est-à-dire égalitaires (sans aristocratie) mais sans éliminer les rois.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Seulement, Louis XVI n'a pas réussi à aller à Metz.
L'aristocratie était menacée par la Grande Peur, mais son rôle vis-à-vis du roi
n'avait pas encore été clairement exposé. Elle pouvait donc riposter et le
risque c'était qu'elle riposte en rejetant la responsabilité sur le roi en le
faisant passer pour fou. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Louis XVI a été régulièrement confronté à cette menace
depuis le début de son règne, il savait donc à quoi s'en tenir. Or dans
l'affaire du 14 juillet, il était facile de démontrer que Louis XVI n'était
plus en capacité de gouverner si on montrait qu'il était parfaitement informé
du fait que le blé allait manquer et que pourtant, il n'avait rien fait pour
réagir.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Comme je l'ai expliqué dans mon <a href="https://atravers.hypotheses.org/1421" target="_blank"><b><span style="color: #cc0000;">billet du 8 novembre</span></b></a>, il était en effet
parfaitement informé par la police. Il lui fallait donc se défendre en
expliquant qu'il avait essayé de réagir, qu'il avait commandé du blé mais que
ce blé n'était tout simplement pas arrivé à temps. Au reste, pour tenter de
détourner l'attention, on se met rapidement à accuser des pirates à la solde de
l'Angleterre pour ce retard. C'est une méthode dont on a usé et abusé et dont
je trouve les traces au moins jusqu'au début de 1793.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Ce qui montre en outre que Louis XVI n'était pas très soucieux
de se débarrasser du problème des disettes, c'est la manière dont il a traîné
du pied par rapport à la pomme de terre. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>J'ai montré notamment que la légende
de son soutien enthousiaste à Parmentier avait été montée de toutes pièces par
la Restauration. </span></p><p class="MsoNormal"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-E4sNpIRS4N8/YRuY_-o7MDI/AAAAAAAAuxc/NP72TaiwehARjdBoAzsy9wz93d4VZdXMACLcBGAsYHQ/s850/louis_16_et_parmentier.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="760" data-original-width="850" height="217" src="https://1.bp.blogspot.com/-E4sNpIRS4N8/YRuY_-o7MDI/AAAAAAAAuxc/NP72TaiwehARjdBoAzsy9wz93d4VZdXMACLcBGAsYHQ/w243-h217/louis_16_et_parmentier.jpg" width="243" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;">Article hélas réservé aux abonnés de Retronews</span></td></tr></tbody></table><br /><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Dans les faits, Parmentier lui a présenté un pain de pommes de
terre en décembre 1778 et ensuite, il s'est complètement désintéressé de la
patate jusqu'en 1789, et ce, bien que Parmentier ait commencé à en planter en
1785. </span></p><p class="MsoNormal"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;">Ci-dessous, l'exemplaire recto verso de la Gazette de Paris, du vendredi 18 décembre 1778. Cliquez sur l'image du verso et vous pourrez lire :</span></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial;"><i>"Le pain de pomme de terre qui a été présenté au Roi, & dans lequel il n'entre aucun mélange de grains, est comparable par sa blancheur & sa légèreté au meilleur pain de froment : dans les contrées où la pomme de terre est cultivée en grand & elle peut l'être partout, ce pain ne reviendrait qu'à un sol la livre, & il est possible d'en faire du pain bi, encore plus économique"</i></span></p></blockquote><p class="MsoNormal"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-LgYGLBLtpNE/YRubCscf5YI/AAAAAAAAuxs/o3__PzvWGLg87JLD9f_tOCnBGdCXahqrQCLcBGAsYHQ/s1514/1778_gazette%2Bde%2BParis_01.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1514" data-original-width="1203" height="282" src="https://1.bp.blogspot.com/-LgYGLBLtpNE/YRubCscf5YI/AAAAAAAAuxs/o3__PzvWGLg87JLD9f_tOCnBGdCXahqrQCLcBGAsYHQ/w224-h282/1778_gazette%2Bde%2BParis_01.jpg" width="224" /></a><a href="https://1.bp.blogspot.com/-cgCZkg_MLgU/YRuaoGSbkKI/AAAAAAAAuxk/xlu7rCA4kngoa9sgyVEj0qCZfk5nNUcGgCLcBGAsYHQ/s1508/1778_gazette%2Bde%2BParis_02.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1508" data-original-width="1197" height="288" src="https://1.bp.blogspot.com/-cgCZkg_MLgU/YRuaoGSbkKI/AAAAAAAAuxk/xlu7rCA4kngoa9sgyVEj0qCZfk5nNUcGgCLcBGAsYHQ/w228-h288/1778_gazette%2Bde%2BParis_02.jpg" width="228" /></a></div><br /></div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Le mercredi 7 janvier 1789, le sujet de la pomme de terre est de nouveau évoqué dans le <a href="https://www.retronews.fr/journal/journal-de-paris/07-janvier-1789/2969/4698552/1" target="_blank"><b>Journal de Paris</b></a>, par la publication d'une lettre de Monsieur Parmentier, adressée aux auteurs du journal et publiée en première page. Dans sa lettre Parmentier explique qu'il est encore possible fabriquer son pain de pommes de terre à partir de tubercules ayant été abimées par le froid. A la fin de sa lettre, il ajoute que des éclaircissements sur son procédé <i><span style="color: #2b00fe;">"paraitront </span></i></span><span style="font-family: arial;"><i><span style="color: #2b00fe;">incessamment dans un traité sur la culture & les usages des pommes de terres"</span></i> qu'il rédige par ordre du Roi.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Cliquez sur les images ci-dessous pour lire son courrier :</b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe; font-family: arial; font-size: x-small;">(Le citoyen Basset possède un exemplaire de ce journal, quelle chance !)</span></p><p class="MsoNormal"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-CnT_1ACqu_Q/YRue3EJdH6I/AAAAAAAAux8/ZPL1JHuyK8sARCglnOkOxr5S9J_m7o51ACLcBGAsYHQ/s1726/1789-01-07-1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1726" data-original-width="1327" height="242" src="https://1.bp.blogspot.com/-CnT_1ACqu_Q/YRue3EJdH6I/AAAAAAAAux8/ZPL1JHuyK8sARCglnOkOxr5S9J_m7o51ACLcBGAsYHQ/w186-h242/1789-01-07-1.jpg" width="186" /></a><a href="https://1.bp.blogspot.com/-hZxBIQ8BlCM/YRue-nBKQAI/AAAAAAAAuyA/jnDVnaYvDSgCBT3n9Zp_ZOZAQUP62mSewCLcBGAsYHQ/s1752/1789-01-07-2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1752" data-original-width="1294" height="243" src="https://1.bp.blogspot.com/-hZxBIQ8BlCM/YRue-nBKQAI/AAAAAAAAuyA/jnDVnaYvDSgCBT3n9Zp_ZOZAQUP62mSewCLcBGAsYHQ/w180-h243/1789-01-07-2.jpg" width="180" /></a></div><span style="font-family: arial;"><br /></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Louis XVI n'a donc fait que demander à Parmentier que celui-ci lui rédige un traité sur l'usage des pommes de terre, dix ans après que celui-ci lui ait présenté son pain de pommes de terre.</span><span style="font-family: arial;"> A ce moment-là,
le roi savait bien que – et c'est le cas de le dire – ça ne mangeait pas de
pain. Ce n'est pas le traité de Parmentier qui allait remettre en cause ses
plans révolutionnaires pour 1789. En revanche, ça permettait au roi de se
couvrir et de laisser penser qu'il ne voulait surtout pas de disettes.</span></p><p class="MsoNormal"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial; text-align: left;"><span> </span>Le
traité est bien paru en 1789.</span><span style="font-family: arial; text-align: left;"> Je n'ai pas réussi à trouver à quelle période de l'année il était paru, mais
s'il n'avait été commandé qu'en janvier, il est probable qu'il est lui aussi
paru après le 14 juillet 1789.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial; text-align: left;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial; text-align: left;"><span> </span>En consultant le traité, en ligne sur le site de la BNF, on constate que seule l'année 1789 y figure <span style="font-size: x-small;">( M DCC XXXIX ).</span> Mais en 1789, ce traité arrivait bien trop tard !</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial; text-align: left;"><br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: arial; text-align: left;"><span style="color: #2b00fe; font-size: x-small;"><b>Note de "Basset" :</b> La signature de conformité à l'original remis, du secrétaire perpétuel Broussonet, en date du 20 février 1789 que l'on peut voir en dernière page, ne constitue aucunement la preuve qu'il fut mis sous presse aussitôt. Quand bien même l'eut il été, il était bien trop tard pour que ce traité destiné au Roi et aux savants de l'Académie d'agriculture, puisse être enfin mis en application par des paysans, et puis, ne l'oublions pas ce dernier détail, le marché du blé était un <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/26-novembre-1789-laffaire-rutledge-ou.html" target="_blank"><b>faiseur de fortune</b></a><b>s</b>.</span></span></div><p>
</p><div style="display: block; text-align: center;"><iframe src="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8613399x/f9.image.mini" style="border: 0; height: 667.6780185758514px; width: 500px;"></iframe></div>
<p></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Pour ce qui est de l'Algérie, je pense que ça peut être
intéressant de prendre aussi en considération le contexte international. Il y a
des liens très anciens entre la France et l'Empire Ottoman que j'ai essayés de
résumer dans un billet. </span><span style="font-family: arial;"><span style="color: #2b00fe;">Cliquez sur l'image ci-dessous pour y accéder :</span> </span></p><p class="MsoNormal"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://atravers.hypotheses.org/1469" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="398" data-original-width="728" height="145" src="https://1.bp.blogspot.com/-LMlK5euVL5w/YRu9Snjes-I/AAAAAAAAuyM/Onxr-4EVzFAV5C-Eb5DEooGRrYdL36B6gCLcBGAsYHQ/w266-h145/musulman.jpg" width="266" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial; font-size: x-small;"><b>Le billet d'Aurore Chéry</b> <span style="color: #2b00fe;">(Recommandé par Basset</span>)</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>On a surtout des situations très proches pour le roi et le sultan. En France,
le roi se sentait prisonnier de l'aristocratie, dans l'Empire ottoman, le
sultan se sentait prisonnier des janissaires, qui étaient devenus
l'aristocratie ottomane au fil du temps. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Selon les souverains, la situation
était plus ou moins bien vécue mais pour ceux qui la vivaient très mal, la seule
solution, c'était de renverser le régime. Et Louis XVI s'entendait très bien
avec Sélim III, qui était devenu sultan en 1789 et qu'on a même surnommé le
« Louis XVI des Turcs ». </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span> </span>Les deux étaient des souverains
révolutionnaires. Pour l'Empire ottoman, renverser le régime, ça passait par
l'éclatement de l'empire. Ça pouvait donc être très intéressant pour eux deux
que la France entretienne des relations avec l'Algérie. En y commandant du blé,
la France avait une excuse pour y envoyer de l'argent (il fallait bien payer le
blé), et aussi pour y envoyer des armes et des hommes armés puisqu'il fallait
protéger les cargaisons des pirates. Cet argent et ces armes pouvaient tout
aussi bien servir à alimenter la lutte armée sur place et donc à favoriser
l'éclatement de l'empire. De ce fait, en expliquant qu'il avait commandé du blé
algérien, Louis XVI se couvrait sur deux points : ce n'était pas lui qui
était responsable de la révolution en France et il n'avait pas cherché non plus
à financer un mouvement révolutionnaire en Algérie puisque l'argent et les
armes, c'était pour le blé. Evidemment, la guerre d'indépendance algérienne a
été l'héritière de cette longue histoire.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: medium;">Aurore Chéry</span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-db2huVedHyI/WZiE1aHMGEI/AAAAAAAAQuo/Cwa23hp1jKYdOE3PFToSHKLsWOcqR2esQCPcBGAYYCw/s700/zigouigoui.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="144" data-original-width="700" height="66" src="https://1.bp.blogspot.com/-db2huVedHyI/WZiE1aHMGEI/AAAAAAAAQuo/Cwa23hp1jKYdOE3PFToSHKLsWOcqR2esQCPcBGAYYCw/s320/zigouigoui.jpg" width="320" /></a></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><span style="font-family: arial;"><b>Post Scriptum :</b></span></div><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je vous conseille la lecture de son très dérangeant, mais passionnant livre sur Louis XVI, <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/10/aurore-chery-une-historienne-20-vous.html" target="_blank"><b>"L'intriguant"</b></a></span></div>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-69361234900000739202021-07-27T05:15:00.005-07:002021-07-27T06:38:01.359-07:00Les ponts de Paris au 18ème siècle<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-3pbqs2Z3C6s/YP_g94JEEqI/AAAAAAAAuZg/gx4e6e6K-306CWy4OW0eajfO3gWtgpazACLcBGAsYHQ/s539/Paris_vue_a%25C3%25A9rienne%2B%25282%2529.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="404" data-original-width="539" src="https://1.bp.blogspot.com/-3pbqs2Z3C6s/YP_g94JEEqI/AAAAAAAAuZg/gx4e6e6K-306CWy4OW0eajfO3gWtgpazACLcBGAsYHQ/s320/Paris_vue_a%25C3%25A9rienne%2B%25282%2529.jpg" width="320" /></a></div><br /><p><span style="font-family: arial;"><b><span> </span>Pas de long article cette fois-ci, 😉 juste quelques gravures et dessins qui vous feront découvrir les ponts de Paris au XVIIIe siècle, et même quelques pompes !</b></span></p><div style="text-align: center;"><br /></div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-uy_XYySwvYg/YP_hyiuQwwI/AAAAAAAAuZw/m1XmguSbHYQmTxKzVkUsqJOUTG1QdQYugCLcBGAsYHQ/s2048/1756_Pont_au_change_joute_des_mariniers.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1277" data-original-width="2048" src="https://1.bp.blogspot.com/-uy_XYySwvYg/YP_hyiuQwwI/AAAAAAAAuZw/m1XmguSbHYQmTxKzVkUsqJOUTG1QdQYugCLcBGAsYHQ/s320/1756_Pont_au_change_joute_des_mariniers.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Une joute de marinier devant le Pont au Change (1756)<br />Remarquez au centre la présence d'une femme participant à la joute.</span></td></tr></tbody></table></div><p><br /></p><p></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-jo1DjI13QcI/YP_kymgHWkI/AAAAAAAAuac/4qYBz-tkml4X7GwcusubUINuz_p4QjOggCLcBGAsYHQ/s1536/1715_Le_Pont-neuf.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="969" data-original-width="1536" src="https://1.bp.blogspot.com/-jo1DjI13QcI/YP_kymgHWkI/AAAAAAAAuac/4qYBz-tkml4X7GwcusubUINuz_p4QjOggCLcBGAsYHQ/s320/1715_Le_Pont-neuf.jpeg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Le Pont Neuf, (très encombré) vu du côté de la rue Dauphine (1715)</span></td></tr></tbody></table><br /><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-B0ztRN955Yk/YP_lM5DVlWI/AAAAAAAAuao/MQYtoSofEU8AbRJtK7fmLQ4ovpj1qaHLACLcBGAsYHQ/s962/1750_Vue-de-la-Samaritaine.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="588" data-original-width="962" src="https://1.bp.blogspot.com/-B0ztRN955Yk/YP_lM5DVlWI/AAAAAAAAuao/MQYtoSofEU8AbRJtK7fmLQ4ovpj1qaHLACLcBGAsYHQ/s320/1750_Vue-de-la-Samaritaine.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Vue de la pompe de la Samaritaine (1750)</span><br /><br /></td></tr></tbody></table><br /><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-XjEkN6IF0G0/YP_ligTf11I/AAAAAAAAuaw/UiPDBxyGRqAthFVK6vk9m-fgWr1cRj1xACLcBGAsYHQ/s1280/Paris_vue_du_Pont-Neuf.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="743" data-original-width="1280" src="https://1.bp.blogspot.com/-XjEkN6IF0G0/YP_ligTf11I/AAAAAAAAuaw/UiPDBxyGRqAthFVK6vk9m-fgWr1cRj1xACLcBGAsYHQ/s320/Paris_vue_du_Pont-Neuf.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Vue de Paris depuis le Pont Neuf, vers le Pont Royal</span></td></tr></tbody></table><br /><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-GLv2jIvrXRg/YP_mDK_HdAI/AAAAAAAAua4/tp8Ej6latAI8RPzJ1yJaLLV8e6tEpth6QCLcBGAsYHQ/s1575/1777_pont-neuf_samaritaine.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="856" data-original-width="1575" src="https://1.bp.blogspot.com/-GLv2jIvrXRg/YP_mDK_HdAI/AAAAAAAAua4/tp8Ej6latAI8RPzJ1yJaLLV8e6tEpth6QCLcBGAsYHQ/s320/1777_pont-neuf_samaritaine.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Le Pont Neuf et le bâtiment de la Samaritaine, sur la droite. (1777)</span></td></tr></tbody></table><br /><br /><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-YOmmvnlKg64/YP_mTJfS_RI/AAAAAAAAubA/1lWSk_m8NfMGkz_BJIoP_ezE24-e4E9tQCLcBGAsYHQ/s1507/1712_Coupe_et_Profil_pompe_samaritaine.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1507" data-original-width="1024" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-YOmmvnlKg64/YP_mTJfS_RI/AAAAAAAAubA/1lWSk_m8NfMGkz_BJIoP_ezE24-e4E9tQCLcBGAsYHQ/s320/1712_Coupe_et_Profil_pompe_samaritaine.jpeg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Coupe et profil par le milieu du Château de la Samaritaine. (1712)</span></td></tr></tbody></table><br /></div><div><span style="font-family: arial;">Plus d'infos sur la pompe de la Samaritaine, ici : <a href="https://www.histoires-de-paris.fr/pompe-samaritaine/" target="_blank">https://www.histoires-de-paris.fr/pompe-samaritaine/</a></span></div><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-AwxsD2vv_Qs/YP_n2Y9LmBI/AAAAAAAAubI/deLeiZ1AxE4IoigWqUnReXm4nQuteQwXgCLcBGAsYHQ/s1476/Grande_Roue_Hydrolique.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="957" data-original-width="1476" src="https://1.bp.blogspot.com/-AwxsD2vv_Qs/YP_n2Y9LmBI/AAAAAAAAubI/deLeiZ1AxE4IoigWqUnReXm4nQuteQwXgCLcBGAsYHQ/s320/Grande_Roue_Hydrolique.jpeg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Plan d'une roue Hydraulique de 102 pieds de haut, soit 33.15 m<br /><br /></span><div style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Plus d'infos sur les roues hydrauliques au 18ème siècle, ici : <a href="https://journals.openedition.org/ephaistos/5545" target="_blank">https://journals.openedition.org/ephaistos/5545</a></span></div></td></tr></tbody></table><br /><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-T2Qz6DDDZk8/YP_poo6A1aI/AAAAAAAAubQ/dsplovZ8o-s09feFYAOtnMp-F9Xe4-ZlACLcBGAsYHQ/s2048/1775-1782_Chateau%2Bdes%2BTuileries%2Bdu%2Bco%25CC%2582te%25CC%2581%2Bdu%2BPont%2BRoyal.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1369" data-original-width="2048" src="https://1.bp.blogspot.com/-T2Qz6DDDZk8/YP_poo6A1aI/AAAAAAAAubQ/dsplovZ8o-s09feFYAOtnMp-F9Xe4-ZlACLcBGAsYHQ/s320/1775-1782_Chateau%2Bdes%2BTuileries%2Bdu%2Bco%25CC%2582te%25CC%2581%2Bdu%2BPont%2BRoyal.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Château des Tuileries, vu du côté du Pont Royal.<br /><br /><br /></span></td></tr></tbody></table><br /><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-sc1zTvtZVFc/YP_qBSn7lHI/AAAAAAAAubc/H6wRABBuxU0UY7WkydnTzCNymH4JNwyngCLcBGAsYHQ/s732/1686_Construction_du_Pont_Royal.JPEG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="508" data-original-width="732" src="https://1.bp.blogspot.com/-sc1zTvtZVFc/YP_qBSn7lHI/AAAAAAAAubc/H6wRABBuxU0UY7WkydnTzCNymH4JNwyngCLcBGAsYHQ/s320/1686_Construction_du_Pont_Royal.JPEG" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Construction du Pont Royal en 1686</span></td></tr></tbody></table><br /></div><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-XKZsrwuvct8/YP_qcG396sI/AAAAAAAAubo/bA2d0kKyc1ogcnyLYxE0Wm_Ej0PUkxPZgCLcBGAsYHQ/s1413/Vue_sur_Louvres_et_Pont-Neuf.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="781" data-original-width="1413" src="https://1.bp.blogspot.com/-XKZsrwuvct8/YP_qcG396sI/AAAAAAAAubo/bA2d0kKyc1ogcnyLYxE0Wm_Ej0PUkxPZgCLcBGAsYHQ/s320/Vue_sur_Louvres_et_Pont-Neuf.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Vue sur le Louvres et le Pont Neuf, depuis le Pont Royal</span></td></tr></tbody></table><br /><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-EndYNd5DQG4/YP_q1bn7CAI/AAAAAAAAubw/St59QxaJakISopsPgviSbaRPWlvda6qPACLcBGAsYHQ/s1239/Pont-Saint-Michel%2Bet%2Brue%2BNeuve%2BSt%2BLouis.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1077" data-original-width="1239" src="https://1.bp.blogspot.com/-EndYNd5DQG4/YP_q1bn7CAI/AAAAAAAAubw/St59QxaJakISopsPgviSbaRPWlvda6qPACLcBGAsYHQ/s320/Pont-Saint-Michel%2Bet%2Brue%2BNeuve%2BSt%2BLouis.png" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Pont Saint-Michel et la rue Neuve Saint-Louis</span></td></tr></tbody></table><br /><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-GBjapMbDmcM/YP_rQamhvuI/AAAAAAAAub4/cNNMTmWy17oK-oBy-w5BwVPKMN8hiEdKQCLcBGAsYHQ/s2048/Vue%2Bde%2Bla%2Bporte%2Bsaint%2BBernard.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1561" data-original-width="2048" src="https://1.bp.blogspot.com/-GBjapMbDmcM/YP_rQamhvuI/AAAAAAAAub4/cNNMTmWy17oK-oBy-w5BwVPKMN8hiEdKQCLcBGAsYHQ/s320/Vue%2Bde%2Bla%2Bporte%2Bsaint%2BBernard.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Pont d'accès à la porte Saint-Bernard</span></td></tr></tbody></table><br /><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-Ohi070EYwzM/YP_rqhTd8FI/AAAAAAAAucA/ycVf2LFgLRAlNxqC3UH_WHHB29zfGXNtQCLcBGAsYHQ/s1383/Port_au_bl%25C3%25A9.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="908" data-original-width="1383" src="https://1.bp.blogspot.com/-Ohi070EYwzM/YP_rqhTd8FI/AAAAAAAAucA/ycVf2LFgLRAlNxqC3UH_WHHB29zfGXNtQCLcBGAsYHQ/s320/Port_au_bl%25C3%25A9.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Au loin le Pont Notre Dame, vu depuis le Port au blé.</span></td></tr></tbody></table><br /><br /><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-Q3O9HgyA-4M/YP_sDvfYk5I/AAAAAAAAucI/_JaFgQHLlO0NBRNSb2LSBX2a_mPi7j1awCLcBGAsYHQ/s1600/Vue_de_Paris.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="996" data-original-width="1600" src="https://1.bp.blogspot.com/-Q3O9HgyA-4M/YP_sDvfYk5I/AAAAAAAAucI/_JaFgQHLlO0NBRNSb2LSBX2a_mPi7j1awCLcBGAsYHQ/s320/Vue_de_Paris.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Le Pont Marie, à gauche (repéré B)</span></td></tr></tbody></table><br /><div><br /></div><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-UXk0eZ8eOl8/YP_wY-d9E5I/AAAAAAAAucY/HHz3ttSyX0A3qF_ymcTw_qrrUMicmtR7gCLcBGAsYHQ/s1024/Paris_PERELLE-%2528ADAM%2529.-VEUES-DES-BELLES-MAISONS-DE-FRANCE.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="714" data-original-width="1024" src="https://1.bp.blogspot.com/-UXk0eZ8eOl8/YP_wY-d9E5I/AAAAAAAAucY/HHz3ttSyX0A3qF_ymcTw_qrrUMicmtR7gCLcBGAsYHQ/s320/Paris_PERELLE-%2528ADAM%2529.-VEUES-DES-BELLES-MAISONS-DE-FRANCE.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Le Pont Notre Dame, entièrement recouvert de maisons.<br />On devine au milieu la pompe Notre Dame (repérée 8)<br />A gauche, un morceau du Pont Landry, un pont en bois<br />qui sera emporté par la débâcle de glace de 1709.<br />Il reliait l'île Saint Louis à l'île de la Cité.</span></td></tr></tbody></table><br /><br /><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-aouepxvomf8/YP_y-TqDQ9I/AAAAAAAAuco/zF1T1SQFg00WXKhLefmigLJknzlgm0tewCLcBGAsYHQ/s1280/1760_Le_Pont_Marie_et_le_Pont_Rouge.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="864" data-original-width="1280" src="https://1.bp.blogspot.com/-aouepxvomf8/YP_y-TqDQ9I/AAAAAAAAuco/zF1T1SQFg00WXKhLefmigLJknzlgm0tewCLcBGAsYHQ/s320/1760_Le_Pont_Marie_et_le_Pont_Rouge.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">A gauche, le Pont Rouge construit en 1717 à l'emplacement de l'ancien Pont Landry.<br />Lui aussi sera emporté par la crue de 1795.<br />A droite, le Pont Notre Dame, sur lequel que des maison ont disparu sur sa moitié.<br />Les autorités ordonnèrent la destruction des maisons sur les Ponts en 1786.<br />(1760)</span></td></tr></tbody></table><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-uXBcVQPSFAo/YP_xSOrHdZI/AAAAAAAAucg/YWQMAXxnRwc7b_oSl1RyxpRbvG8FwwhpgCLcBGAsYHQ/s1360/La_pompe_Notre-Dame.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1020" data-original-width="1360" src="https://1.bp.blogspot.com/-uXBcVQPSFAo/YP_xSOrHdZI/AAAAAAAAucg/YWQMAXxnRwc7b_oSl1RyxpRbvG8FwwhpgCLcBGAsYHQ/s320/La_pompe_Notre-Dame.jpeg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">La pompe Notre Dame.</span></td></tr></tbody></table><br /><div><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-rDIzu-hRfR0/YP_1rNuhYyI/AAAAAAAAucw/4znGZ5kvswE2_H4ZIKg--oDqFcwm-JkigCLcBGAsYHQ/s1920/1729_Paris_vue_entre_Notre-Dame_et_Pont_de_la_Tournelle.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="975" data-original-width="1920" src="https://1.bp.blogspot.com/-rDIzu-hRfR0/YP_1rNuhYyI/AAAAAAAAucw/4znGZ5kvswE2_H4ZIKg--oDqFcwm-JkigCLcBGAsYHQ/s320/1729_Paris_vue_entre_Notre-Dame_et_Pont_de_la_Tournelle.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Le Pont Rouge au centre et le Pont de la Tournelle, à droite. (1729)</span></td></tr></tbody></table><br /><div><br /></div><br /><div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-KU1HHRF46rY/X24e9LjkoTI/AAAAAAAArXA/QpRxyACI0ckqW8OXgF6_pilLqzENQmTSQCPcBGAYYCw/s1339/Pont_Louis_XVI_estampe_Janinet_Jean-Fran%25C3%25A7ois.JPEG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="1339" src="https://1.bp.blogspot.com/-KU1HHRF46rY/X24e9LjkoTI/AAAAAAAArXA/QpRxyACI0ckqW8OXgF6_pilLqzENQmTSQCPcBGAYYCw/s320/Pont_Louis_XVI_estampe_Janinet_Jean-Fran%25C3%25A7ois.JPEG" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Le Pont Louis XVI, construit sous la Révolution, achevé en 1781,</span><br style="font-family: arial;" /><span style="font-family: arial;">des pierres de la Bastille furent même utilisée pour sa construction.</span><br style="font-family: arial;" /><span style="font-family: arial;">C'est l'actuel pont de la Concorde.</span><br style="font-family: arial;" /><span style="font-family: arial;">Le financement de ce pont sera évoqué à l'Assemblée nationale, </span><a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/08/9-aout-1789-lemprunt-de-30-millions.html" style="font-family: arial;" target="_blank"><b>le 9 août 1789</b></a></td></tr></tbody></table><br /></div><span style="font-family: arial; text-align: center;">.</span><div><div style="text-align: center;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-KwdQHT6rwcw/YQALCpjMnoI/AAAAAAAAudQ/F207GZrQZzwJmGz2YrJf_eJxiu3Jl3ttgCLcBGAsYHQ/s2048/Porte_Saint-Bernard_et_Pont_de_la_Tournelle.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1441" data-original-width="2048" src="https://1.bp.blogspot.com/-KwdQHT6rwcw/YQALCpjMnoI/AAAAAAAAudQ/F207GZrQZzwJmGz2YrJf_eJxiu3Jl3ttgCLcBGAsYHQ/s320/Porte_Saint-Bernard_et_Pont_de_la_Tournelle.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Porte Saint Bernard (<span style="font-size: x-small;">Est de Paris)</span> et Pont de la Tournelle.<br />En vente à Paris <a href="https://www.revolutionfrancaise.website/2020/11/basset-graveur-et-marchand-destampes.html" target="_blank">chez Basset</a> !</span></td></tr></tbody></table><br /></div><br /><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-znCmZR9luhY/YQALUa1zf-I/AAAAAAAAudY/nd8IHC1w4P80RzXHo8IZC9PMhwb_wtfqwCLcBGAsYHQ/s2048/Raguenet_-_Le_Pont_Neuf%252C_la_Samaritaine_et_la_pointe_de_la_Cit%25C3%25A9.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1068" data-original-width="2048" src="https://1.bp.blogspot.com/-znCmZR9luhY/YQALUa1zf-I/AAAAAAAAudY/nd8IHC1w4P80RzXHo8IZC9PMhwb_wtfqwCLcBGAsYHQ/s320/Raguenet_-_Le_Pont_Neuf%252C_la_Samaritaine_et_la_pointe_de_la_Cit%25C3%25A9.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Vue du Pont Neuf <span style="font-size: x-small;">(le plus vieux pont de Paris)</span>, depuis la rive droite <span style="font-size: x-small;">(Peint par Grenelle)</span></span></td></tr></tbody></table><br /><br />Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0Paris, France48.856614 2.352221920.546380163821155 -32.8040281 77.166847836178846 37.5084719tag:blogger.com,1999:blog-4253230595437094259.post-27120008770057725552021-05-15T12:19:00.050-07:002021-08-10T13:38:10.643-07:0015 Mai 1790 : Opinion de Robespierre sur le droit de déclarer la guerre et contre la guerre de conquête<p><b><span style="font-family: arial;"> Préambule indispensable.</span></b></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-1a0_l7787wA/YRLUVMLs0MI/AAAAAAAAusQ/yFQE7iv1AlMWf2VMHVYR1DL-Vq1yhzAEQCLcBGAsYHQ/s445/robespierre-parle-aux-francais.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="445" data-original-width="315" height="219" src="https://1.bp.blogspot.com/-1a0_l7787wA/YRLUVMLs0MI/AAAAAAAAusQ/yFQE7iv1AlMWf2VMHVYR1DL-Vq1yhzAEQCLcBGAsYHQ/w155-h219/robespierre-parle-aux-francais.jpg" width="155" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je me suis rendu compte qu'il était devenu impossible de trouver sur le WEB certains discours de Robespierre, comme il était possible de le faire auparavant. J'ai donc pris la liberté de recopier sur cette page son discours du 15 Mai 1790, que j'ai retrouvé dans le magistral ouvrage "</span><a href="https://www.thebookedition.com/fr/robespierre-parle-aux-francais-p-93955.html" style="font-family: arial;" target="_blank"><b>Robespierre parle aux Françai</b></a><span style="font-family: arial;">s" de </span><a href="https://www.thebookedition.com/fr/15252_philippe-landeux" style="font-family: arial;" target="_blank"><b>Philippe Landeux</b></a><span style="font-family: arial;">, qui regroupe en 900 pages, l'intégralité des écrits de Maximilien Robespierre. J'espère qu'il me pardonnera cet emprunt.</span></div><span style="font-family: arial;"><span></span></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je vous renvoie à la fin de cet article à une remarque très judicieuse que fait Philippe Landeux sur cette invraisemblable guerre.</span></p><p><br /></p><p><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b><span style="color: #2b00fe;">OPINION SUR LE DROIT DE DÉCLARER LA GUERRE<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b><span style="color: #2b00fe;">ET CONTRE LA GUERRE DE CONQUÊTE<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b><span style="color: #2b00fe;">Ou<o:p></o:p></span></b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="color: #2b00fe;"><b>Sur l’attribution au roi du droit de paix et de guerre</b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b><span style="color: #2b00fe;"><br /></span></b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe;">Intervention à l’Assemblée nationale, le 15 mai 1790<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe;">Le 14 mai 1790, Montmorin, ministre des Affaires étrangères,
informe l’Assemblée de la prise de possession, au début du mois, de la baie de
Nootka (Colombie) par les Anglais sur les Espagnols, et des préparatifs que le
roi, lié aux Bourbons espagnols par un pacte de famille, a ordonné pour
soutenir l’Espagne contre l’Angleterre. Le lendemain, cette nouvelle provoque
le débat (lancé par Alexandre Lameth) autour de la question de la guerre : À
qui appartient le droit de la déclarer ? au roi ou à la Nation ? Robespierre,
craignant que toute cette affaire ne soit un nouveau piège tendu à la
Révolution, intervient pour que la question soit débattue. Finalement,
l’Assemblée, sur proposition de Mirabeau, vote des remerciements au roi pour
avoir pris les mesures pour maintenir la paix et ajourne au lendemain la
question du droit de paix et de guerre. La discussion se poursuivra du 16 au 22
mai.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe;">Le Point du Jour, n° 303 :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe;">« M. Robespierre s’est élevé à des considérations plus
importantes en disant : — Il est évident que s’il est un moment pour
l’Assemblée nationale de décider à qui appartient le droit de faire la paix ou
la guerre, c’est celui où il peut être question de délibérer sur l’exercice de
ce droit, et où le ministère semble nous annoncer que nous devons prendre part
aux différends de deux nations voisines. [...] Si vous la décidez conformément
aux prétentions de la cour ou si vous la laissez indécise, (ce qui laisserait
ce redoutable pouvoir entre les mains du ministre) vous devez craindre, avec
beaucoup de raison, qu’une guerre étrangère soit une machination formée par les
cours ou par les cabinets ministériels contre les nations, dans le moment où la
nôtre a reconquis sa liberté, et où les autres sont peut-être déjà tentées
d’imiter ce grand exemple ; et il est évident que les mesures du ministère
français devraient être naturellement conformes à ce but, si vous lui
abandonnez l’exercice du droit de la guerre et de la paix.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe;"> » Cependant n’est-il
pas possible qu’après avoir pris une connaissance certaine et particulière des
faits et des circonstances des prétendus démêlés de l’Espagne et de
l’Angleterre, dont la lettre ministérielle vous parle si obscurément et si
vaguement, n’est-il pas possible, dis- je, qu’au lieu de mesures hostiles et
précipitées qui ébranleraient infailliblement l’édifice de votre constitution
naissante, vous adoptiez des mesures de paix et de médiation, dignes de la
justice et de la dignité d’une nation qui vient de reconquérir sa liberté, et
cette dernière espèce de mesures, qui pourra la prendre, si ce n’est la nation
ou ses représentants ? <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #2b00fe;">» Je suppose, par exemple, que vous élevant à la hauteur de
votre rôle et des circonstances, vous jugiez qu’il pourrait être de votre
sagesse de déconcerter les projets des cours, en déclarant aux nations, et
particulièrement à celles que l’on vous présente comme prêtes à faire la guerre
: que, réprouvant les principes de la fausse et coupable politique, qui
jusqu’ici a fait le malheur des peuples, pour satisfaire l’ambition ou les
caprices de quelques hommes, vous renoncez à tout avantage injuste, à tout
esprit de conquête et d’ambition ; je suppose que vous ne désespériez pas de
voir les nations, averties par cette noble et éclatant démarche de vos droits
et de leurs intérêts, comprendre ce qu’elles ont peut-être déjà senti, qu’il
leur importe de ne plus entreprendre d’autres guerres que celles qui seront
fondées sur leur véritable avantage et sur la nécessité, de ne plus être les
victimes et les jouets de leurs maîtres ; qu’il leur importe de laisser en paix
et de protéger la nation française qui défend la cause de l’humanité, et à qui
elles devront leur bonheur et leur liberté… Je suppose, dis-je, qu’il fût utile
ou nécessaire de prendre dans les circonstances actuelles, les mesures que je
viens d’indiquer ou d’autres semblables. Est-ce la cour, sont-ce les ministres
qui les prendront ? Non, ce ne peut-être que la nation même ou ses
représentants. Il faut donc, avant tout, et dès à présent décider si le droit
de la guerre et de la paix appartient à la nation ou au roi. [...] »</span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: 11pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><b>Observation de Philippe Landreux, auteur de cet indispensable ouvrage :</b></span></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; font-size: 11pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><i>"Cette défiance de Robespierre vis-à-vis de la guerre
et son opposition aux guerres de conquête ne contribua pas peu à le perdre.
C’est elle qui, fin 1791, début 1792, le dressa en premier lieu contre les
Girondins qui voulaient à toute force déclarer la guerre à l’empereur
d’Autriche et qui parvinrent en effet à plonger la France dans un conflit qui
dura près de 20 ans. C’est elle encore qui, au printemps 1794, l’amena à
s’opposer à Carnot, son collègue au Comité de salut public, spécialisé dans le
domaine militaire, lequel, une fois le territoire national libéré, voulait
continuer une guerre de conquêtes et de rapines au lieu d’envisager la paix.
Or, si Fouché passe à juste titre pour le principal artisan du complot du 9
thermidor, les robespierristes, eux, regardaient Carnot comme leur pire ennemi."</i></span></p></blockquote><p><br /></p><p><span style="font-family: arial;"><b>Post Scriptum :</b></span></p><p><span style="font-family: arial;">Voici la liste des discours de Robespierre que l'on peut lire sur l'<a href="https://www.thebookedition.com/fr/robespierre-parle-aux-francais-p-93955.html" target="_blank"><b>indispensable ouvrage de Philippe Landeux</b></a> :</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial;">Robespierre & la guerre<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"></p><p></p><p></p><p></p><ul style="text-align: left;"><li><span style="font-family: arial;">Premières interventions sur la guerre (28 nov., 11, 12, 14 déc.)</span></li><ul><li><span style="font-family: arial;">La guerre qui convient (28 novembre 1791)</span></li><li><span style="font-family: arial;">Pas de guerre (11 décembre 1791)</span></li><li><span style="font-family: arial;">Le mieux est d’attendre (12 décembre 1791)</span></li><li><span style="font-family: arial;">Sur le droit de discuter de la guerre (14 décembre 1791)</span></li></ul><li><span style="font-family: arial;">Premiers discours contre la guerre (18 décembre 1791)</span></li><li><span style="font-family: arial;">Deuxième discours contre la guerre (2 janvier 1792)</span></li><li><span style="font-family: arial;">Troisième discours contre la guerre (11 janvier 1792)</span></li><li><span style="font-family: arial;">Quatrième discours contre la guerre (25 janvier 1792)</span></li><li><span style="font-family: arial;">Discours sur les moyens de sauver la patrie (10 février 1792)</span></li><li><span style="font-family: arial;">En attendant la guerre</span></li><ul><li><span style="font-family: arial;">Sur Dumouriez (19 mars 1792)</span></li><li><span style="font-family: arial;"><span style="font-size: 11pt;">Sur le bonnet rouge (19 mars 1792)</span> </span></li></ul></ul><p> </p>Bertrand Tièchehttp://www.blogger.com/profile/03893700569948845231noreply@blogger.com0