Changement de dénomination.
Les députés du Tiers-état décident de prendre le titre de députés des Communes en référence à la House of Commons (Chambre des Communes) du parlement Britannique qui existe depuis le 13ème siècle.
Nous verrons par la suite que l’Angleterre sera une source d’inspiration pour nombre de révolutionnaires, autant pour la monarchie constitutionnelle que pour l’idée de République !
Le piège de la vérification des pouvoirs.
La noblesse et le clergé occupent des salles de délibération séparées afin de procéder à la vérification des pouvoirs respectifs de leurs députés et donc se constituer en ordre. Du côté de la noblesse, seule une minorité de 47 députés souhaitent une vérification des pouvoirs commune aux trois ordres. Côté clergé, les avis sont plus partagés puisqu'ils sont 114 pour et 133 contre. L’intérêt de Tiers-état est de ne surtout pas effectuer la vérification des pouvoirs de ses députés et donc se constituer, ce qui reviendrait à accepter l'ancienne forme de consultation par ordre. Mirabeau - noble élu dans le Tiers-état - l'a bien compris.
Nous verrons bientôt que Mirabeau comprend souvent tout avant tout le monde. Ce tonitruant tribun surgit à la tribune en criant "Rien de tout cela, Tant que les pouvoirs n'auront pas été vérifiés en commun nous ne sommes, nous Tiers-état, qu'une agrégation d'individus". En d'autres termes, il faut attendre.
Des émissaires, sous la conduite de Mounier, ont été
envoyés aux deux autres ordres pour les convaincre de rejoindre le Tiers, mais sans
résultat. Le blocage de la situation va s’éterniser. Pendant ce temps-là, la
désunion va s'accentuer chez les privilégiés, les 47 nobles vont faire des
émules et les curés du bas clergé (menés par l’Abbé Grégoire) combattent à
la tribune les prélats du haut clergés qui sont aussi des nobles.
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Bien cordialement
Bertrand