Nota : Certains articles, comme celui-ci, bouleversent un peu la chronologie que je me suis fixée dans la réalisation de ce site. Mais je n'allais pas attendre 5 ans pour évoquer cette date mémorable !
Un courant abolitionniste existait déjà au sein de l'Assemblée nationale constituante de 1789, mené par l'Abbé Grégoire et soutenu par quelques personnalités, dont Robespierre. "Périssent les colonies plutôt qu’un principe ! " avait proclamé celui-ci le 13 mai 1791, dans un discours défendant la citoyenneté des gens de couleur et luttant contre la constitutionnalisation de l’esclavage.
Hélas, ces quelques abolitionnistes se heurtaient au lobby
des colons. (15 % des députés de l’Assemblée nationale avaient des propriétés
dans les colonies et un nombre encore plus grand avait des intérêts dans le
commerce colonial).
Mais en 1794, la situation avait changé. La France était en
guerre. Les colonies échappaient au contrôle de l'Assemblée du fait du péril
anglais sur l'océan. Saint-Domingue avait déjà aboli l'esclavage le 29 août
1793, mais la nouvelle n'était parvenue à Paris qu'en octobre. Ceux qui
jusque-là s'étaient opposés à l'abolition de l’esclavage, virent là un moyen de
mobiliser les populations des îles contre les Anglais qui envahissaient les
colonies. Danton déclara même à cette occasion « Maintenant l’Angleterre est
perdue ».
Quoi qu'il en soit, la convention nationale (Montagnarde) s'est
honorée en abolissant ce crime contre l'humanité.
Malheureusement, un certain Napoléon 1er rétablira
l'esclavage en 1802 !
En attendant je vous conseille de lire cette excellente analyse de l'historienne Florence Gauthier : "La Révolution abolit l'esclavage".
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Je vous remercie pour ce commentaire.
Bien cordialement
Bertrand