mardi 10 novembre 2020

10 Novembre 1789 : La pénurie de farine et le manque de pain sont-ils organisés ?

Le pain, est le personnage principal de la Révolution.
Article mis à jour le 17/08/2021

    A n’en point douter, la pénurie de pain fut l’un des principaux éléments déclencheurs de la Révolution de 1789. Il y eu d'une part la pénurie et d'autre part le coût extraordinairement élevé de celui que l'on trouvait.
    Avant 1750 le pain était à 2 sous la livre. La consommation étant en moyenne de 4 livres de pain par personne et par jour, le pain journalier d'une famille coutait donc 8 sous.
    Début 1789, le pain à Paris était à 14 sous. Un ouvrier non qualifié (80 % des ouvriers parisiens) gagnait 20 sous par jour et un journalier à peine 15 sous.

    Cette situation de manque s’était pourtant déjà produite auparavant, sans pourtant provoquer les mêmes conséquences. La "guerre des farines" qui avait eu lieu de 1774 à 1775, suite à la réforme de Turgot (libre circulation des grains), avec ses nombreuses émeutes, dues autant au manque de blé qu’à la peur du manque, avait été matée sans problème par une violente répression, comme il était d’usage à l'époque. 

    Mais en juillet 1789, la situation avait changé. De nouveaux paramètres déterminants intervenaient dans l’équation de la Révolution, de nouvelles forces et de nouvelles faiblesses, qui ont rendu la Révolution inévitable.

Emeutes des subsistances de 1761 à 1789

    Les émeutes révolutionnaires sont-elles toutes spontanées et motivées par la faim ?   Je vous rappelle également, comme nous l'a dit le ministre Saint-Priest en septembre dernier, qu'en 1789, l'organisation d'une émeute coûte 25 Louis...

Comparaison récoltes et prix du pain entre 1778 et 1790

    Cependant, même avec les réformes décidées par ce nouveau pouvoir que constitue l’Assemblée nationale, le problème des subsistances reste encore un problème majeur durant cet automne 1789. Le manque de farines persiste et continue de provoquer partout en France et à Paris de nombreuses émeutes de la faim, des émeutes frumentaires (du latin frumentarius, "qui concerne le blé"). Les émeutes parisiennes sont les plus redoutées du pouvoir, car plus proche de lui, elles peuvent le renverser. Mais quel pouvoir d’ailleurs ? Celui de l’Assemblée ? Celui du roi ? Vous allez voir qu’il y a de bonnes raisons de se poser des questions.

Les origines de ce manque.

    Nous avons déjà listé le 24 octobre dernier, toutes les causes possibles pouvant expliquer ce manque de blé : le volcan de 1783, l’orage du 13 juillet 1788, l’agriculture sous-développée et même le libéralisme économique des physiocrates (libre circulation des grains, spéculation, etc.). Mais cela suffit-il à expliquer la situation ? Je n’en suis pas certain.

Même problème dans les pays voisins.

    Souvenez-vous que le même 24 octobre, lorsque nous avions vu les ministres du roi refuser devant l’Assemblée nationale la responsabilité d’un désordre qu’ils n’avaient plus pouvoir de contrôler ; ceux-ci avaient expliqué que les pays avoisinants se trouvaient confrontés au même problème d’insuffisance des subsistances (alors qu’ils n'avaient pas à l'époque une population aussi importante que la France).

Mesures prises par le roi et ses ministres :

  • Primes et avances d’argent faites aux boulangers ;
  • Différence (considérable) entre les prix d'achat et les prix de vente, supportée par le roi ;
  • Cinq cent deux vaisseaux ont approvisionné les deux seules villes du Havre et de Rouen depuis la fin 1788 (pour plus de 23 millions) ; probablement du blé venant des Etats-Unis ;
  • Nombreux convois de blé venant d’Algérie, acheminés depuis Marseille jusqu’à Paris sous garde armée pour prévenir des pillages sur le parcours !

Mesures prises par l’Assemble :

  • Promulgation de deux décrets autorisant la libre circulation des blés, ce qui selon la doctrine physiocrate (ou libérale) devrait permettre d’approvisionner tout le royaume ;
  • Promulgation de la loi martiale le 55 octobre pour empêcher et réprimer les émeutes ;

Un mot sur la libre circulation des blés ?

Je ne voudrais pas être médisant vis-à-vis des députés de l'Assemblée nationale, mais tout recommence comme en 74-75 sous Turgot. Le Roussillon refuse au Languedoc les secours dont il a besoin ; le Haut-Languedoc prend de l'ombrage des secours que le reste de la province lui demande. Le Lyonnais n'obtient qu'avec des peines infinies de légers secours de la Bourgogne ; le Dauphiné se cerne en conséquence. D'autres provinces suivent le même exemple ; et le Havre, Caudebec et Rouen ont retenu et retiennent encore une partie des approvisionnements achetés par le Roi, pour le secours de la ville de Paris. Du plus petit village à la plus grosse municipalité tout le monde s’oppose à cette libre circulation par crainte de manquer.

Mesures prises par la municipalité de Paris :

A Paris, c’est la police, entièrement aux ordres du roi qui contrôle l’approvisionnement en blé. Les commissaires tiennent à jour pour chaque boulanger parisien un registre faisant état de leur consommation quotidienne de farine, de leurs stocks, du marché où ils se fournissent, ou de leurs achats faits directement auprès des marchands ou laboureurs. Ce document leur permet de suivre l’approvisionnement de chaque boulangerie et de déterminer si celle-ci va pouvoir continuer sa production journalière de pain. De cette façon, la police peut répartir les achats de farine ou les faciliter, l’essentiel étant d’assurer que les boulangeries soient garnies coûte que coûte. 

Une thèse "intrigante"

 L’historienne Aurore Chéry a partagé récemment sur un blog, un article, dans lequel elle partage une photo qu’elle a prise de l’un de ces documents, rédigé le 5 juillet 1789, par un certain commissaire Dupuy, pour les boulangeries du quartier Saint-Benoît. Le voici reproduit ci-dessous. Cliquez sur l'image et vous accéderez à son article.

Accédez à l'article

    Elle précise que le document est accompagné d’une notice expliquant que « Le document permet de suivre l’approvisionnement de chaque boulangerie et de déterminer si elle va pouvoir continuer sa production habituelle de pain. De cette façon, la police peut répartir les achats de farine ou les faciliter, l’essentiel étant d’assurer que les boulangeries soient garnies coûte que coûte. »

    Aurore Chéry fait remarquer que malgré ce « coûte que coûte » cela n’a pas empêché « que le pain a manqué aussi bien en juillet 1789 que, de manière encore plus incompréhensible, en octobre. »

    L’historienne s’étonne donc que le roi informé par sa police n’ait pas agit pour empêcher le pain de manquer, et elle s’appuie sur cette observation pour conforter la thèse qu’elle soutient dans son livre "L’intriguant", soutenant que ce serait Louis XVI qui aurait provoqué ces émeutes frumentaires au nom d’une politique révolutionnaire que celui-ci aurait secrètement mené.

Partie mise à jour le 17/08/2021.

    Je me suis étonné en lisant l'explication de cette historienne, en me disant que sa thèse ne semblait pas concorder avec ce que les ministres de Louis XVI avaient affirmé plusieurs fois devant l’assemblée :

Qu’en était-il de la lettre lue par le Duc de Liancourt le 23 juillet devant l’Assemblée ?

« M. le Président fait lecture d'un avis qui lui a été envoyé par le ministre, et qui lui annonce que des grains venus de Barbarie par les soins de M. Necker, pour l'approvisionnement de Paris, sont arrivés jusqu'à Montlhéry, toujours escortés par des troupes ; il demande qu'attendu que les troupes ont été retirées depuis Montlhéry jusqu'à Paris, ou prenne des moyens pour faire arriver ces grains de ce poste jusqu'à Paris, en les faisant escorter par des milices nationales. M. le président ajoute qu'il a fait passer cet avis du ministre à M. le marquis de Lafayette. »

Quid du discours de Necker le 7 août ? 

« Les secours immenses en blés, que le Roi a été obligé de procurer à son royaume, ont donné lieu, non-seulement à des avances considérables, mais ont encore occasionné une perte d'une grande importance, parce que le Roi n'aurait pu revendre ces blés au prix coûtant, sans excéder les facultés du peuple, et sans occasionner le plus grand trouble dans son royaume. Il y a eu de plus, et il y a journellement des pillages que la force publique ne peut arrêter. Enfin, la misère générale et le défaut de travail ont obligé Sa Majesté à répandre des secours considérables. »

Quid de la lettre en date du 14 août 1789 de Monsieur Salomon de la Saugerie, membre de l’Assemblée, destinée à Mr Robert de Massy Président du Comité Permanent ?

 "Les six cent muids de bleds venant d'Afrique sont pour la capitale. Les électeurs en ont la note, ils attendent cette provision. Mr Necker ne peut donc autoriser personne à retenir ces grains soit en totalité soit en partie sans se compromettre lui-même vis-à-vis des parisiens."

Quid de l’intervention des ministres le 24 octobre, que j’ai déjà évoquée plus haut ? 

  • Primes et avances d’argent faites aux boulangers ;
  • Différence (considérable) entre les prix d'achat et les prix de vente, supportée par le roi ;
  • Cinq cent deux vaisseaux ont approvisionné les deux seules villes du Havre et de Rouen depuis la fin 1788 ;
  • Etc.

    Si la thèse de l’historienne était vraie, nous étions alors en droit de nous demander à quel niveau le roi intervenait, ou pas, dans cette rupture de l’approvisionnement ! Intriguant, non ?

    Aurore Chéry m'a fait l'honneur de lire le présent article et elle a même pris la peine de rédiger un billet pour ce modeste blog, que vous trouverez en cliquant sur le lien ci-dessous :

L'historienne Aurore Chéry explique la pénurie de farine en 1789
 et le pourquoi de son origine, l'Algérie.

Fin de la mise à jour du 17/08/21

Les explications officieuses ?

    Jusqu’à présent, nous nous en sommes tenus aux versions officielles. N’oublions pas les officieuses !

Que disait Marat ?

Bailly-Lafayette

    Marat, dans son journal, n’a pas cessé de dénoncer les petits arrangements et disons-le, la corruption, au niveau de la Commune de Paris, c’est-à-dire la municipalité dirigée par Bailly.     Marat déteste le duo Bailly-Lafayette, dont le pouvoir ne cesse de grandir. Rappelons-nous que dans son numéro 29 de l’Ami du Peuple, du 5 novembre, il écrivait : « C’est sur les Boulangers que la Municipalité a jeté tout le blâme, si on venait à manquer de pain, comme si elle eût voulu amener ces scènes d’horreur »
    Il sous-entendait par-là que tout avait été fait pour qu’il y ait de nouvelles émeutes, afin que le pouvoir trouve un prétexte pour instaurer la loi martiale. Je vous renvoie aux différentes versions de l’assassinat du boulanger François, qui, à y bien regarder, posent de nombreuses questions.

(Robespierre attribuera plus tard (en 1793) la préparation de ce crime à Lafayette).



Que dit notre ami Colson ?

    Je fais souvent appel à lui, où plutôt aux courriers qu’il écrivait à l’époque à son ami de province, pour avoir des infos différentes, disons plus proches du peuple. Adrien Joseph Colson ne fait pas vraiment partie du peuple, puisqu’il est avocat au tribunal de Paris et qu’il est même probablement un électeur du Tiers Etat. Mais il vit au milieu du peuple de Paris et il rapporte assez fidèlement dans ses courriers toutes les rumeurs qui circulent. Souvenez-vous de l’article du 13 octobre sur une terrible et folle rumeur !

Concluons avec Colson.

    Pour conclure cet article qui ne pose que des questions, je vous propose de lire les courriers des 8 et 10 novembre rédigés par Colson. Il parle du manque de pain, des gens qui ont faim, d’une femme affamée qui perd connaissance. Il évoque également des rumeurs de boulangers qui auraient été payés pour ne pas pétrir de pain ; mais sont-ce bien des rumeurs ? Il mentionne également un avis que le comité de police de l'Hôtel de Ville a fait afficher, pour dire que « le pain ne manque que par des manœuvres secrètes » et rendant « compte à ce sujet que, dans le mois d'octobre, il est arrivé 81 000 sacs de farine, du poids de 325 litrons chacun, qu'on n'en avait consommé que 40 000 (...) et qu'il en venait d'arriver 2 400. »

Extrait du courrier de Joseph Colson, daté du 8 Novembre :

Le pain nous a manqué ces jours-ci plus que depuis bien du temps. Il a fallu, pour en avoir, s’y prendre dès trois heures du matin et se trouver des premiers à la porte des boulangers.

Par la foule et la presse qui s'y sont formées il y a eu, a-t-on dit, des bras cassés. Plusieurs personnes et leurs enfants ont passé des jours entiers sans en avoir et quelques-uns même, entre autres une femme à ce que j'ai ouï raconter, en sont morts de faim. Des malheureux ont cherché encore à augmenter cette disette : les uns, avec des flambeaux, ont entrepris d'enlever la nuit le pain chez plusieurs boulangers afin qu'ils n'en eussent pas le matin pour le public. D'autres ont tenté d'enlever des farines qu'on commençait à amasser dans un couvent afin de les répandre et de les perdre. Un sieur chevalier de Rütli, et ceci a l'air certain, a donné, dit-on, de l'argent à un boulanger pour l’engager à ne pas cuire ; celui-ci, qui s'est trouvé bon patriote, a accepté l'argent pour servir de preuve et, à l'instant même, a fait arrêter le séducteur. Le sieur de Rütli, à ce qu'on rapporte, n'a pu dire autre chose pour se justifier sinon qu'il avait donné l'argent pour s'amuser et pour voir si le boulanger l'accepterait. On dit qu'on a aussi arrêté plusieurs de ceux qui voulaient enlever le pain et les farines.

Dans ces extrémités fâcheuses, un bruit se répandait sourdement il y a quelques jours, qu'un grand nombre de ceux qui manquaient d'argent songeaient à aller dans les maisons en faire donner de force. Jugez de là, Monsieur, combien de crimes, de désordres, d'assassinats et peut-être d'incendies ! On jugeait impossible qu'il se passât trois jours sans qu'il y eût un soulèvement des plus violents et cela exposait l'existence des citoyens à un grand hasard. Comme le principal prétexte était la disette de pain, le comité de police de l'Hôtel de Ville a fait afficher que le pain ne manquait que par des manœuvres secrètes et il a rendu compte à ce sujet que, dans le mois d'octobre, il était arrivé 81 000 sacs de farine, du poids de 325 litrons chacun, qu'on n'en avait consommé que 40 000 (...) et qu'il en venait d'arriver 2 400. [Mais vous savez que la populace] n'endure jamais rien si inévitable qu'il soit, qu'elle est dure, insensée et emportée au-delà de tout excès dans ses fougues, que surtout, lorsque sa frénésie s'échauffe, elle n'éclate jamais tant et ne montre tant de satisfaction que dans le désordre et les meurtres. Je crains que notre crise ne soit pas différée bien du temps !

Où en serions-nous (...) si l'émigration ne nous emmenait 120 ou 150 000 âmes de Paris, l'affiche dont je viens de parler ayant évalué à un 7ème ou un 6ème de la population ce qui en est sorti depuis la seule époque du mois d'août et en étant, outre cela, sorties tous les jours des foules nombreuses pendant le mois de juillet à compter du 12 ? Tant que les municipalités et les Assemblées nationales ne seront pas établies et organisées et que, par-là, elles ne seront pas en état de former un lien entre elles et de s'entendre toutes ensembles pour s'opposer aux manœuvres, aux trames secrètes et aux entreprises de ceux qui auront l'audace de se montrer à découvert, notre tranquillité sera toujours fort chancelante et comme en équilibre, prête à être renversée par les manœuvres, ou même les bruits artificieux et le souffle infernal de la cabale.

On annonce le retour prochain de monsieur le duc d'Orléans dont l'absence sert de prétexte à répandre contre lui mille infamies, mais il n'est pas encore de retour. (...)

Extrait du courrier de Joseph Colson, daté du 10 Novembre :

(...) Nous sommes toujours dans une grande détresse pour le pain au point que de temps à autres on rencontre des personnes qui ont passé des temps considérables sans en avoir. Hier, étant dans la maison de Monsieur le Marquis pour parier au sieur Drot, j'ai vu une femme qui se trouvait mal, au pied de l'escalier, et qu'on a eu une peine infinie à faire revenir. Lorsqu'elle a eu repris ses esprits, elle s'est mise à fondre en larmes et à étouffer des pleurs de manière à fendre le cœur et sans presque apercevoir qu'on fût autour d'elle. L'on entend parler ailleurs d'autres personnes qui ont également beaucoup souffert de la faim. (...)

Nota : En tout cas, pour cette fois, on n’accusera pas le Duc d’Orléans, car il n’est pas encore rentré de son voyage "diplomatique" en Grande Bretagne !

Mon sentiment sur le sujet 😉

    Je l’ai déjà sous-entendu dans mon article du 13 octobre sur les complots, je suis assez sceptique vis-à-vis des explications par des complots. Je ne nie pas que bien souvent il y ait des mauvaises volontés, voire des volontés de nuire. Mais un complot demande trop d’intelligence et de constance, et ce sont des qualités qui sont rares, très rares, même chez les « grands de ce monde ». De par mon expérience professionnelle, j’ai pu constater qu’il ne fallait surtout pas sous-estimer les effets destructeurs de l’incompétence, de l'avidité financière, ou de la simple mauvaise volonté, et ce, à tous les niveaux.

    En 1789, à tous les niveaux justement, tout le monde en avait plus qu'assez et les gens, à tous les niveaux de la société, avait envie, consciemment ou non, que cela change. Qui plus est, plus rien ne fonctionnait correctement, du fait que les structures de l’ancien régime n’étaient plus adaptées aux nouvelles conditions économiques et sociales, et que les hommes en places, eux-aussi, étaient devenus inefficaces, pour les mêmes raisons.

    Un bateau construit pour naviguer sur une rivière, est voué au naufrage s’il s’aventure en mer. Pas besoin de le torpiller, le bateau de l’ancien régime était condamné à sombrer dans l’océan de la nouvelle ère qui s’annonçait.

    Peut-être y avait-il, par-ci par-là, des petits complots. Mais je pense que les facteurs les plus nuisibles devaient plus ressembler à de sordides magouilles d’opportunistes voulant « faire de l’argent » grâce à la crise, (spéculation sur le prix du blé, stocks planqués, etc.) qu’à des machinations machiavéliques ourdies par des esprits supérieurs.

    Je ne pense pas que louis XVI avait vraiment imaginé que l’évêque de Tréguier soulèverait les campagnes par son mandement incendiaire du 14 septembre, lorsqu’il avait demandé à celui-ci en pleurnichant dans son courrier du 3 septembre, de prier pour lui !

    Quant au Duc d’Orléans, on ne cesse de murmurer depuis le mois de juillet qu’il est à l’origine de tous les désordres, mais tout le monde s’accorde à dire que c’est un faible, écoutant le dernier qui a parlé ! Peut-être n’a-t-il fait que s’accorder quelque fois le plaisir décadent de pousser un peu au crime ?

    J'ai le sentiment que peu de gens comprenaient ce qui se passaient vraiment, pas plus à l’Assemblée qu’à la cour. Nous avons déjà eu un aperçu : les députés ôtent tout pouvoir au roi et le "bousculent" quelque peu, mais ils l’adorent ! Quant à la Cour, j’ai l’impression que les seuls qui ont peut-être compris quelque chose, ce sont ceux qui ont pris la fuite dès le mois de juillet !

    Mais ne vous arrêtez pas à mon impression du moment. Faites-vous votre propre opinion et continuons de naviguer ensemble au milieu de cet océan de la Révolution.

Complément d'enquête !

    Ne manquez pas de lire la thèse de l'historienne Aurore Chéry, dont je vous ai parlé plus haut ! Cliquez sur l'image ci-dessous pour y accéder :


A suivre !

Merci pour votre lecture. 😊

                


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Je vous remercie pour ce commentaire.
Bien cordialement
Bertrand