Hubert Robert, peint par Elisabeth Vigée Lebrun |
L’emménagement du roi aux Tuileries a causé un peu de remue-ménage.
Le palais hébergeait en effet nombre d’occupants qui ont dû déménager précipitamment !
Aux Tuileries comme au Louvre, salons et antichambres ont été prestement débarrassés
de quelques hôtes importuns, voire abusifs. La Duchesse de Polignac, par
exemple, avait du temps de ses séjours aux Tuileries, exigé des réparations et
des embellissements pour « son » appartement. Et elle voudrait, à
présent qu’elle est réfugiée à Rome, faire décrocher pour elle quelques-uns des
tableaux de la collection royale.
Favorite de la reine, la Polignac avait quitté Paris avec sa
famille, deux jours après la prise de la Bastille, à demande des souverains. La
reine lui avait offert une bourse de 500 Louis et lui avait écrit ce petit mot,
oh combien touchant : « Adieu la plus tendre des amies ; le mot
est affreux, mais il le faut ; je n'ai que la force de vous
embrasser. »
Certains français, beaucoup moins chaleureux, lui firent d'autres adieux, dans un pamphlet vertement rédigé, que vous pourrez lire ici, et en bas de cette page.
Revenons aux tableaux demandés ! Ceux-ci ne quitteront pas la France. Hubert Robert, le garde des Tableaux du roi, si opposera formellement.
Hubert Robert, (né le 22 mai 1733, à Paris - mort le 15
avril 1808, dans la même ville) était également l’un des principaux artistes
français du XVIIIe siècle. A la fois dessinateur, peintre, graveur,
professeur de dessin, créateur de jardins, cet homme talentueux et érudit deviendra
plus tard le conservateur du Musée central des arts de la République, (le futur
musée du Louvre).
Les deux protagonistes de cette anecdote ont eu le bonheur d’être
portraiturés par la grande artiste Elisabeth Vigée Lebrun.
Vous pouvez les admirer, ci-dessous, ainsi que le bel autoportrait
d’ Elisabeth Vigée Lebrun
Duchesse de Polignac (1782) |
Duchesse de Polignac (1783) |
Elisabeth Vigée Lebrun (1790) |
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Bertrand