lundi 9 novembre 2020

9 Novembre 1789 : L'Académie Royale de Musique jouera demain "Iphigénie en Tauride"

 

Académie Royale de Musique

    Dans la rubrique des spectacles du numéro de ce lundi 9 Novembre 1789 du Journal de Paris, nous apprenons que sera jouée demain à l'Académie Royale de Musique : Iphigénie en Tauride, Tragédie lyrique, paroles de M.L.B.D.R., musique de Ch.er Gluck.

    "M.L.B.D.R.", l'auteur du livret, est Nicolas-François Guillard et "Ch.er Gluck" est Christoph Willibald Gluck le grand compositeur bavarois (Empire d'Autriche). Il peut sembler étonnant que le véritable nom de l'auteur du livret soit ainsi masqué. Peut-être cela vient-il qu'il y eu en 1776 une polémique concernant la création de cet opéra. Un certain Alphonse du Congé Dubreuil avait en effet rédigé un livret sur ce sujet qu'il avait proposé en vain à Gluck qui avait déjà reçu des propositions à ce sujet. Dubreuil proposa alors son livret à Niccolo Piccini qui déclina la proposition du fait qu'il ne pourrait produire son opéra avant Gluck.

Le sacrifice d'Iphigénie de Carle Vanloo,
exposé à Paris au salon de 1757.

    Cette tragédie lyrique en quatre actes fut représentée pour la première fois à l'Académie royale de musique de Paris le 18 mai 1779. Le jour de la première, le 18 mai 1779, Marie-Antoinette vint en personne à l'Opéra où elle fut reçue selon le cérémonial ancien, précédée jusqu'à sa loge par les directeurs de l'Opéra porteurs de flambeaux. L'œuvre remporta un très grand succès. À un spectateur qui y trouvait de beaux morceaux, l'abbé Arnaud répliqua : « Il n'y a qu'un beau morceau, c'est l'opéra tout entier ! A la mort de Gluck en 1787 l'Académie royale de Musique et en était à sa quatre-vingt-dixième représentation parisienne.

 Cette œuvre raconte la tragique histoire d'Iphigénie, fille d'Agamemnon et de Clytemnestre, sœur d'Oreste, d'Électre et de Chrysothémis, donc soumise au destin fatal des Atrides. Devenue en Tauride grande-prêtresse de Diane, Iphigénie s’apprête à immoler son frère Oreste, lui-même meurtrier de leur mère ; elle n’a pas reconnu son frère. Seuls les liens du sang et de l’amitié auront raison des spectres qui hantent Oreste et Iphigénie.

    Je vous propose de regarder et écouter cette magnifique captation (comme on dit maintenant) de cette grande œuvre jouée au théâtre d'Anger :


                                 




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Bertrand