"Le vrai peut n'être parfois pas vraisemblable"
(Chaque fois que je lis cette assertion, cela me plonge dans un abime de réflexion...)
Telle est la légende de ces deux gravures figurant en première page du 1er numéro des Actes des apôtres, le nouveau journal publié par Jean Gabriel Peltier, ce 2 Novembre 1789.
Jean Gabriel Peltier |
On ne sait trop si la dénomination "les apôtres"
désignait les acteurs de la Révolution pour les ridiculiser, ou les rédacteurs
de ce journal qui se voyaient en "apôtres de la liberté et de la démocratie
royale". La plupart des rédacteurs étaient d'ailleurs rémunérés par la liste civile, c'est-à-dire, par le roi. Tout
leur était bon pour faire rire, des savantes épigrammes aux gauloiseries.
Personnellement, j'ai de la sympathie pour ceux qui préfèrent user d'humour que de violence pour défendre leurs idées. En comparaison, peut-être vais-je en blesser quelques-uns, mais "L'Ami du Peuple" de Marat, à souvent un arrière-goût de sang (A la défense de Marat, il est vrai que c'est plus facile pour les beaux messieurs du beau monde de faire de l'esprit, que pour un vrai révolutionnaire confronté au quotidien à l’indicible misère du peuple.)
Ce journal eut un énorme succès, jusqu'au mois
d’octobre 1791, date à laquelle il cessa de paraître, sur le vœu formel
du roi, dit-on...
Comme nous pouvons le constater une fois de plus, Louis XVI jouait un double-jeu évident, en ce début de Révolution.
On peut trouver tous les numéros de 1789 à 1791 sur cet indispensable site, "Le Gazetier Révolutionnaire". Cliquez sur l'image-ci-dessous pour y accéder.
Et voici, ci-dessous le Tome 1 recueillant les premiers numéros :
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Je vous remercie pour ce commentaire.
Bien cordialement
Bertrand