Article en cours de rédaction
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Basset en pleine réflexion... |
Chères abonnées, chers abonnés et chers égarés sur cette page (ou sur ce site) 😉
Vous l’aurez peut-être remarqué, je ne publie plus beaucoup ces derniers mois. Je vais vous en exposer les raisons.
Plus j’avance dans mes travaux, plus je me rends compte que je me suis attelé à une tache vraiment monumentale. Même si la Révolution s’est terminée le 28 juillet 1794, j’en suis encore à travailler sur l’année 1789 que je n’ai toujours pas terminée. C’est un peu décourageant lorsque l’on rêve de parler enfin de 1792 et de la première République. Non-pas que 1789 ne soit pas intéressante, bien au contraire ! Son étude est indispensable pour comprendre la suite. Mais comme j’ai plusieurs articles en cour sur 1789 qui me demandent beaucoup de travail, je ne peux plus publier au même rythme qu’au début. De plus, je me rends compte que plusieurs articles déjà publiés mériteraient de s’étoffer un peu. J’ai parfois trop voulu m’en tenir au rendu de documents d’époque. Mais si j’étoffe je risque de charger mes articles de trop de considérations personnelles. Cruel dilemme !
J’avoue également que l’environnement Facebook est assez décourageant. Mes demandes de publicités pour faire connaître ma page sont systématiquement refusées, sous prétexte que celle-ci est politique et contrevient à la charte de Facebook. Je doute que les publications des histrions Bern et Deutsch, avec leur histoire révisionniste et royaliste de contes de fées, aient les mêmes problèmes. Mais je me dis que dans cette période d’obscurantisme dans laquelle nous entrons, il va falloir s’habituer à travailler dans l’ombre. Le temps des maquis semble revenir…
J’allais oublier ces menaces répétitives de fermeture de ma page qui me sont envoyées dès que je publie un article ! Je sais qu’elles émanent de hackers malveillants et non-pas de Facebook (Meta), mais quand même, c’est usant. A noter que le vrai Meta me propose le statut honorable de page vérifiée pour 16,99€/mois...
Bref ! Je travaille !
Outre les articles manquants à ma chronologie de 1789, je prépare un article sur les œuvres poissardes de Vadé publiées en 1796 (An 4). On y entend parler le peuple avec ses propres mots. Il satisfait ma préoccupation de faire entrer le peuple sur la grande scène de l'histoire. C’est un vrai délice.
Je travaille également sur un article qui va demander beaucoup de travail, à propos d’une idée que j’ai découverte en lisant le formidable ouvrage de David Graeber & David Wengrow, intitulé « Au commencement était » (Une nouvelle histoire de l’humanité). Lisez le ! Cet ouvrage est essentiel ! Une des premières thèses exposées est que les idées d’égalité sociale et de liberté, étudiées pour la première fois par les penseurs des lumières, auraient été inspirées par les discussions avec les autochtones d’Amérique du Nord qu’ont eu certains européens (Jésuites évangélisateurs ou commerçants aventuriers). Ce n’est pas un hasard si l’ingénu de Voltaire était mi-Wendat (Huron) mi-Français. Pour exposer leurs considérations différentes sur la société, Montesquieu avait choisi un Persan, le marquis d’Argens un Chinois, Diderot un Tahitien, Chateaubriand un indien Natchez, Madame de Graffigny une péruvienne. Ce n'était pas seulement un artifice ou une liberté d'auteur pour faire dire à un étrangers imaginaires quelques vérités dérangeantes. Il faut savoir que tous ces gens avaient lu les dialogues étonnants avec les Indiens du Canada que les Jésuites et autres aventuriers avaient publié en Europe. Étonnants parce que traitant d’une forme de liberté et d’égalité alors totalement inconnue en Europe ! Il y avait en effet de grands penseurs « Indiens » qui étaient capables d'argumenter brillamment avec les intellectuels jésuites. Parmi eux, un Wendat (Huron) du nom de Kondiarok. Sidéré par ce que je découvrais, J’ai acheté au Canada, les mémoires du Baron de Lahontan, intitulés « Conversation de l’auteur de ces voyages avec Adario, sauvage distingué ». (Adario étant le pseudo de Kondiarok). Je suis en train de le lire. C’est étonnant et passionnant !
A noter que de nos jours, certains continuent de soutenir que ces indiens philosophes furent des inventions des occidentaux, en arguant du fait qu'un "sauvage" ne pouvait penser aussi intelligemment. Les ethnologues, archéologues et historiens, commencent à penser autrement, et c'est heureux.
Rendez-vous compte ! Voil0 où me mène mon questionnement sur l’origine des idées nouvelles de liberté et surtout d’égalité au 18ème siècle ; chez les philosophes Hurons, au Canada !
Peut-être comprenez-vous actuellement pourquoi je ne publie plus beaucoup. ! 😉
Bon, ça m’a fait plaisir de vous parler.
A bientôt chères abonnées, cher abonnés et chers égarés sur cette page !
Salut et Fraternité, comme on dira en 1792 !
Bertrand Tièche, alias le Citoyen Basset.