jeudi 7 mai 2020

7 Mai 1789 : Interdiction de publier des comptes rendus ? Mirabeau résiste !

 


    La Presse n'est pas libre sous l'Ancien régime. Cette liberté est d'ailleurs réclamée dans nombre de cahiers de doléances. Le pouvoir royal a interdit de publier des comptes rendus des séances des États-généraux !

Petit rappel :

  • 16 avril 1789 : lettre de Charles Poitevin de Maissemy, directeur général de la Librairie, au syndicat des libraires, pour arrêter la circulation du prospectus et la distribution du Patriote français de Jacques-Pierre Brissot.
  • 6 mai : arrêt du Conseil interdisant toute publication périodique à moins de permission expresse.
  • 7 mai : arrêt supprimant les États-Généraux de Mirabeau (dont deux livraisons paraissent les 6 et 7).
  • 8 mai : arrêté des électeurs du Tiers-État de Paris, protestant contre les arrêts précédents et réclamant la liberté de la presse.
  •  19 mai : lettre de Maissemy, au Journal de Paris, permettant aux journaux « autorisés » de rendre compte des États Généraux en se bornant aux faits, sans se permettre aucune réflexion.
 Source : https://books.openedition.org/pul/1559?lang=fr
 
Mirabeau

Mirabeau résiste !

    Mirabeau ne tient pas compte de ces arrêts ! Il va publier le compte rendu des séances de l'Assemblée des Communes, ainsi que ses analyses sur les questions politiques à l'ordre du jour, d'abord sous le titre "Lettres du comte Mirabeau à ses commettants" du 10 (ou du 20) mai au 25 juillet 1789, puis sous le titre "Courrier de Provence", publié à Paris, chez Le Jay fils, rue de l'Échelle Saint-Honoré, jusqu'au 30 septembre 1791.

    Le 21 mai, sur ordre du roi, le Lieutenant de Police de Louis Thirioux de Crosne, fera saisir chez tous les libraires et chez Le Jays, tous les exemplaires disponibles de la première Lettre du Comte de Mirabeau à ses commettants, qui faisait suite à ses États-Généraux interdits.


Google nous met à disposition ces publications de Mirabeau ! Ne boudons pas notre plaisir !

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Bien cordialement
Bertrand