Affichage des articles dont le libellé est Juillet. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Juillet. Afficher tous les articles

dimanche 12 juillet 2020

12 Juillet 1789 : Les Gardes françaises sauvent de justesse leur trop sévère colonel.

 

"Le colonel Chatelet sauvé par les Gardes françaises des manifestants,
au dépôt des Gardes françaises, actuel chaussée d'Antin, le 12 juillet 1789."


    "En 1789, le duc du Châtelet, qui commande les Gardes françaises, est réputé pour sa dureté. En juin, il est sans pitié quand des soldats refusent de rester dans leurs casernes et participent aux assemblées qui se réunissent à Paris. Le 12 juillet, dès que la Révolution éclate, les insurgés se tournent donc aussitôt contre lui. Menacé, il ne doit son salut qu’à l’intervention de ses soldats. C’est ici, au dépôt des Gardes françaises, qu’il trouve refuge, alors que la foule gronde. Mais il représente trop l’Ancien Régime et ses violences. Il est finalement guillotiné en 1793."

Source de l'image et du texte ci-dessus : Paris - Parcours Révolution.

    Vous remarquerez que le texte donne le 12 juillet comme date de début de la Révolution...


                                       



12 Juillet 1789 : Combat entre Royal-Allemand et gardes françaises en face du Dépôt de la garde française

 


    Combat entre le régiment du Royal-Allemand et un détachement des gardes françaises, en face du Dépôt de la garde française, le 12 juillet 1789, actuel chaussée d'Antin, 9ème arrondissement. 8ème Tableau du recueil des tableaux historiques de la Révolution française. Gravure de Jean-Louis Prieur.

Source image : Musée Carnavalet.

                         



12 Juillet 1789 : L'opéra de Paris est fermé par le peuple et les courtisans sont hués

 L'ambiance monte à Paris


Source image : Musée Carnavalet


                      



samedi 11 juillet 2020

11 Juillet 1789, Erreur (fatale) de Louis XVI, il renvoie Necker !

Article mis à jour le 11 juillet 2023.

    Ce 11 juillet 1789, Louis XVI commet l'erreur (fatale, on le verra) de renvoyer Jacques Necker, qui était son principal ministre d’État depuis le rappel de celui-ci aux affaires, le 25 août 1788.

    Ce faisant, le Roi agit sous la pression de la partie la plus conservatrice de la noblesse, celle qui constitue l’entourage de Marie-Antoinette. Le conseiller de celle-ci, Louis Charles Auguste Le Tonnelier, baron de Breteuil, accuse Necker de faiblesse et veut recourir à la force, pour rétablir l’autorité du roi, et surtout la monarchie absolue, remplacée la veille par la monarchie constitutionnelle, tant désirée par le Tiers Etat. 

Le Baron de Breteuil affirme haut et fort :

« Donnez-moi trois jours et, en trois jours, avec la force armée, je suis capable de remettre les choses en ordre. »

Le Baron de Breteuil


Un mot sur Necker,

Jacques Necker en 1789

    Nommé une première fois par le roi en 1776, directeur général du Trésor royal, puis des Finances, c’était grâce à la politique d’emprunts de Necker que Louis XVI avait pu financer la coûteuse participation de la France à la guerre d’indépendance américaine (Hélas, tous ces emprunts successifs étaient aussi à l’origine de l’énorme de dette de la France, en cette veille de révolution).

  Necker avait également modernisé l’organisation économique de la France en s’opposant au libéralisme sans retenu de ses prédécesseurs. En effet, tout banquier qu’il fût, Necker ne croyait pas que le libéralisme économique en vogue à l’époque, puisse de lui-même, sans contrôle de l’Etat, créer le bien-être des citoyens. Cette théorie exposée en 1776 par l’économiste Adam Smith dans son ouvrage intitulé "Recherches sur la nature et les causes dela richesse des nations", prétendait établir qu’il existait un processus naturel par lequel la recherche par chacun de son intérêt personnel concourrait à l'intérêt général. Pour décrire d’une façon imagée ce processus, Adam Smith évoquait "la main invisible du marché".

    Afin de justifier son geste auprès du Tiers Etat, le roi prétendra que son ministre aurait fait preuve de "condescendance" en n’ayant pas assisté à la séance royale du 23 juin 1789, des Etats Généraux...

    La politique menée par Necker l’avait rendu très populaire, aussi bien auprès du peuple que de la bourgeoisie. Il avait d’ailleurs été un fort habile communiquant en publiant de nombreux ouvrages qui expliquaient sa politique, et qui le glorifiait par la même. De nombreuses estampes avaient également été imprimés pour glorifier ce ministre hors normes.

L'heureuse administration de M. Necker
Gravure de 1788 (Propagande ?)



Une reine pas aussi bien" éclairée" que son frère.

    Quel dommage que Marie Antoinette n’ait pas été aussi éclairée que l’était son propre frère Joseph II, l’empereur d’Autriche ! 

    La politique de son frère consistait en effet en une série de réformes très importantes qui inspirèrent même par la suite les révolutionnaires français !

   Cette politique "révolutionnaire", connue sous le nom de joséphisme, impliquait la subordination totale des affaires sociales à l'administration de l'État, conformément aux principes inspirés des Lumières. Par cette politique, Joseph II alla même jusqu’à placer la religion et les Églises sous le contrôle de l’Etat !

    Sans vouloir accabler cette malheureuse reine, que sa mère Marie Thérèse d’Autriche réprimandait régulièrement dans ses courriers pour sa légèreté, on ne peut que se désoler de la mauvaise influence qu’elle ne cessera d’avoir sur le malheureux Louis XVI.

Marie Antoinette, la mauvaise conseillère

L'erreur fatale...

    La nouvelle du renvoi de Necker, connue seulement le lendemain, causera un véritable choc, aussi bien pour les députés de l’Assemblée nationale constituante, que pour les Parisiens...


Une petite vidéo en cadeau 😉

 J'ai trouvé pour vous cet extrait du film "La Révolution Française, les années lumière" (Robert Enrico 1989) qui illustre on ne peut mieux la situation.


































A suivre... (Le 12 Juillet 😏 )


Louis XVI, le mal conseillé

Baron de Breteuil, mauvais conseiller et ministre "éclair"



               


vendredi 10 juillet 2020

10 Juillet 1789 : Les canonniers des Invalides quittent leurs postes pour aller danser !

 

Aquarelle de Jean-François Janinet

    Fermentation au Palais Royal. Les canonniers qui étaient à l'Hôtel des Invalides, quittent leur poste, se rendent au Palais Royal, et dansent avec des poissardes.

    Vous allez voir dans les prochains jours que nombre de soldats "fraternisent" avec les parisiens en colère.


                



10 Juillet 1789, L’assemblée des électeurs du Tiers-État demande la création d’une milice bourgeoise

Article entièrement mis à jour le 10 juillet 2023
Bouton en laiton de la milice bourgeoise de Sète
Source Musée Carnavalet
Peur de qui ?

    Est-ce par peur des troupes militaires encerclant Paris, ou par crainte des émeutes populaires qui éclatent de plus en plus souvent sous la pression de la faim ? Toujours est-il que ce 10 juillet 1789 l’assemblée parisienne des électeurs du Tiers-État demande la création d’une milice bourgeoise.

    L’idée d’établir, ou de rétablir une milice, avait déjà été proposée pour la première fois à l’Assemblée des Électeurs de Paris, le 25 juin 1789 par Nicolas de Bonneville, au lendemain de la séance royale aux États-Généraux, mais sa nécessité n’avait pas semblé "indispensable".

    Réflexe de défense suscité par la crainte des troupes se concentrant autour de Paris, ou volonté de prendre le pouvoir ?... Vous allez voir dans les prochains jours que la bourgeoisie va se mettre peu à peu en ordre de marche pour l’affrontement. Des milices vont effectivement se constituer, des armes vont être distribuée et des troupes vont être soudoyées. Il semble en effet que la bourgeoisie a décidé de mettre un terme aux atermoiements du « bien aimé » Louis XVI…

    Cette milice bourgeoise sera officiellement constituée le lendemain de la prise de la Bastille (peur du peuple cette fois-ci ?). Commandée par le général Lafayette, elle portera le nom de garde nationale. Elle sera réservée aux citoyens "actifs", c'est-à-dire ceux qui s'acquittent d'un impôt au moins égal à la valeur de trois journées de travail. De plus, ses membres devront pouvoir acheter le coûteux uniforme (Lire plus bas.).

    Des gardes nationales s'établiront bientôt partout en France, principalement sous l'effet de la grande peur qui parcourra la France durant l'été 1789.

Milice, pour la bourgeoisie, par la bourgeoisie

    La milice que désirent créer ce 10 juillet 1789 les grands électeurs du Tiers état de Paris, est donc fort différentes des traditionnelles milices créées par ordre du roi (Lire plus bas). Parce que cette fois-ci, signe des temps, c’est la bourgeoisie qui décide…

    Nous verrons bien sûr, lorsque la garde nationale parisienne sera créée, que les formes seront mises. La Garde nationale se proclamera fidèle au roi, ses drapeaux arboreront les symboles de la monarchie et ils seront même bénis à Notre Dame de Paris ! Allez voir ces magnifiques drapeaux sur mon article : « Les drapeaux des 60 districts parisiens de la garde nationale de 1789 ». 

    Mais ne nous le cachons pas, cette garde nationale parisienne sera bien le bras armé de la bourgeoisie. Nous le verrons par exemple le dimanche 17 juillet 1791, lorsque conduite par Bailly et Lafayette, elle tirera sur les pétitionnaires venus demander la destitution du roi (après sa fuite à Varennes).

    La garde nationale ne s'ouvrira au peuple, c’est-à-dire aux citoyens "passifs", que bien plus tard, le 30 Juillet 1792, après que Paris aura été menacée le 25 Juillet, de destruction totale par le Duc de Brunswick, le chef de l'armée prussienne envahissant la France. Cette garde nationale devenue « populaire » participera le 10 août 1792 à la prise des Tuileries qui entrainera la destitution du roi et son emprisonnement.

Sélection par l’argent

    Seul un bourgeois pouvait en effet se payer la tenue nécessaire pour entrer dans la Garde nationale en 1789. Un uniforme coûtait environ 117 Livres, auxquelles il fallait ajouter 66 Livres pour l'équipement suivant :

  • 1 chemise de toile,
  • 2 cols en basin blanc
  • 1 col noir
  • 1 mouchoir en coton
  • 1 paire de bas
  • 3 paires de guêtres
  • 1 cocarde
  • 2 paires de souliers de cuir à boucles
  • 1 tire-bouton
  • 1 épinglette
  • 1 havresac en peau de veau
  • 1 boucle de col
  • 1 tournevis
  • 1 sac de toile.

    Pour mémoire, en 1789, 1 Livre valait 20 sous (ou sols) et 20 sous était le montant du salaire journalier d'un ouvrier parisien (un artisan pouvait gagner jusqu'à 50 sous). L'uniforme et son équipement valait donc 243 Livres, soit 243 journées de travail d'un ouvrier. Le chiffre m'étonne tellement que je suis preneur de toute information différente !


Ne pas confondre les milices.

    Avant les milices urbaines, les villes disposaient depuis la fin du moyen-âge de compagnies d’archers ou d’arbalétriers, puis de compagnies d'arquebusiers, au sein desquelles les jeunes-gens aisés s’entrainaient à l’art de la guerre. Nombre de ces sociétés existaient encore à la veille de la révolution.

    Les milices bourgeoises ou urbaines existaient depuis longtemps et secondaient la maréchaussée du roi dans les villes. L’idée des électeurs du Tiers état n’était donc pas une nouveauté. Les milices bourgeoises n'avaient par contre rien à voir avec les milices provinciales créées par le roi qui étaient des troupes à destination purement militaire.

Un mot sur les milices provinciales


    Ces milices provinciales avaient été totalement restructurées au 17ème siècle, sous l’impulsion de Louvois, par l’ordonnance royale du 29 novembre 1688. Celle-ci avait permis d’obtenir une première levée de 25.050 miliciens, âgés de 20 à 40 ans, répartis en bataillons et compagnies. Chaque homme choisi devait être obligatoirement domicilié dans sa paroisse. Ces miliciens étaient encadrés par la noblesse locale. Tous devaient demeurer au service du roi pendant 2 ans (au départ puis durant 4 voire 6 ans), sans s’absenter de leur paroisse, dans l’attente d’être éventuellement appelés à servir. Ces miliciens étaient habillés et armés par leurs paroisses respectives et, en cas de guerre, soldés par le Roi à raison de 5 sols par jour.

    Cette organisation fut supprimée une première fois de 1697 à 1700, puis en 1715, rétablie momentanément en 1719 puis définitivement en 1726. Une ordonnance de 1765 établit l’effectif de ces milices à 105 bataillons de 700 hommes qui furent désignées sous le nom de « Gardes provinciales » à partir de 1778. En 1789, ces milices provinciales comptaient 60.000 hommes.

    Une autre différence importante : le recrutement des milices bourgeoises reposait sur le volontariat, alors que celui des milices provinciales se faisait par tirage au sort et constituait une véritable contrainte.

    Si le sujet des milices provinciales vous intéresse, je vous engage à lire cet article fort bien documenté : http://magenealogie.eklablog.com/les-milices-provinciales-a133793306C'est un vieux site, mal sécurisé, mais apparemment sans danger.


Un livre à lire !

    Je vous propose de lire un extrait intéressant d'un livre fort bien documenté racontant l'histoire de la garde nationale. Vous y accéderez en cliquant sur l'image ci-dessous :



                       


Cet article a été publié initialement sur ma page Facebook :
"Les estampes révolutionnaires du citoyen Basset"

jeudi 9 juillet 2020

9 Juillet 1789, La révolution aurait pu s’arrêter ce jour-là !


    Sans l'aveuglement du roi et de son entourage, la Révolution aurait pu s’arrêter ce 9 juillet. C’est en effet le jour où l’Assemblée Nationale se déclare "Assemblée nationale constituante". La monarchie devient constitutionnelle, c’est en quelque sorte la fin de l’ancien régime.
    C’était ce que souhaitait la majorité des délégués envoyés aux Etats Généraux, ceux de Tiers Etat bien sûr, mais pas seulement. Ce qui est certain, c'est qu'aucun d’entre eux ne voulait la chute de la royauté. 
    Mais le courant de l’histoire va les entraîner plus loin. Les hésitations et revirements du roi, les pressions d’une partie de son entourage, surtout celui de Marie-Antoinette, vont précipiter la suite des événements. Depuis quelques-temps en effet, une partie de la noblesse œuvre dans l’ombre dans le but de rétablir la monarchie absolue.
    Je vous propose donc aujourd’hui la lecture de ce texte très intéressant, traitant de la tentative de contre-révolution. Il illustre parfaitement l’aveuglement de Louis XVI et de son entourage, devant la montée en puissance des événements révolutionnaires.

Cliquez sur l'image ci-dessous pour accéder au document :
Tentative de contre-révolution
Merci de votre lecture


                

Cet article a été publié initialement sur ma page Facebook :
"Les estampes révolutionnaires du citoyen Basset"

mercredi 8 juillet 2020

8 Juillet 1789 : Un prétendu espion de la police, malmené au Palais Royal, vu par Janinet

"Supplice d'un espion de la police"
Dessin de Jean-François Janinet

    Cette scène, dessinée par Jean-François Janinet représente un incident malheureux qui a eu lieu au Palais Royal. La foule, mal renseignée, a pris le sieur Zessi, un Suisse travaillant à Paris, pour un espion dénonçant les agitateurs du Palais Royal. Ces espions existaient pourtant bel et bien (La police ne portait pas d'uniformes à l'époque), Ils s'infiltraient partout et cela créait un climat de suspicion générale.

Un mot sur Jean-François Janinet !

    Jean-François Janinet était un graveur de talent, mais c'était aussi l'un des premiers aérostiers ! Il abandonnera sa passion pour le vol en aérostat, après l'échec de sa tentative d'envol le dimanche 11 juillet 1784 dans les jardins du Luxembourg, avec l'aérostat qu'il avait construit avec Laurent-Antoine Miollan.

L'aérostat de Miollan et Janinet

L'embrasement de l'aérostat après sa chute.

                



8 Juillet 1789, Coup d’éclat de Mirabeau à l’Assemblée contre l’afflux de troupes sur Paris !

Article mis à jour le 03/11/2023.

Honoré, Gabriel Riquetti de Mirabeau

    Mirabeau, après un formidable discours à l’Assemblé nationale, où il dénonce les mauvais conseillers qui ébranlent le trône, fait voter aux députés la motion des électeurs parisiens réclamant le renvoi des troupes qui encerclent Paris.

    Nous avions vu le 4 juillet dernier que Louis XVI inquiet avait donné au vieux maréchal de Broglie, le commandement des troupes concentrées à Versailles avec l’ordre de les mener sur Paris pour le 13 juillet.

    Les craintes des députés de l’Assemblée nationale étaient donc justifiées, de même que celles des Parisiens, qui rappelons-le, manquaient de pains.

    Les interventions de Mirabeau sont toujours très longues. Il ne sait pas faire court (comme moi). A cette époque, tous les hommes politique, empreints de culture classique gréco-romaine, excellent tous dans la rhétorique, c’est-à-dire l’art de bien parler. (Les courtes interventions, voire les petits mots, de nos politiciens actuels, les laisseraient probablement sans voix !)

Uniformes de l'armée de ligne française d'ancien régime.

Voici un court extrait du discours du grand tribun :

« Déjà un grand nombre de troupe nous environnait. Il en est arrivé d’avantage, il en arrive chaque jour ; elles accourent de toutes parts ; 35.000 hommes sont déjà répartis en Paris et Versailles ; on en attend 20.000 ; des trains d’artillerie les suivent ; des points sont désignés pour les batteries ; on s’assure de toutes les communications : on intercepte tous les passages ; nos chemins, nos ponts, nos promenades sont changées en postes militaires. Des événements publics, des faits cachés, des ordres secrets, des contre-ordres précipités, les préparatifs de la guerre en un mot, frappent tous les yeux et remplissent d’indignation tous les cœurs.

Ainsi, ce n’était pas assez que le sanctuaire de la liberté eût été souillé par des troupes ! ce n’était pas assez qu’on eût donné le spectacle inouï d’une Assemblée Nationale astreinte à des consignes militaires et soumise à une force armée ! Ce n’était pas assez qu’on joignit à cet attentat toutes les inconvenances, tous les manques d’égards, et, pour trancher le mot, la grossièreté de la police brutale. Il a fallu déployer tout l’appareil du despotisme et montrer plus de soldats menaçants à la nation, le jour où le Roi lui-même l’a convoquée pour lui demander des conseils et des secours, qu’une invasion de l’ennemi n’en rencontrerait peut-être, et mille fois plus du moins qu’on n’en a pu réunir envers nous, pour emplir nos engagements les plus sacrés, pour conserver notre considération politique, et cette alliance des Hollandais si précieuse, mais si chèrement conquise, et surtout si honteusement perdue ! »

Le discours en son entier se trouve ici : https://bit.ly/2Xe92Oa

Merci de votre lecture.


Mécontentement des Parisiens lors des regroupements de troupes sur le Champs de Mars.


      

Cet article a été publié initialement sur ma page Facebook :
"Les estampes révolutionnaires du citoyen Basset"


mardi 7 juillet 2020

7 Juillet 1789, Création du comité de constitution et arrivé du Prince de Lambesc à Paris

Article mis à jour le 07/07/2023

Création du premier comité de constitution

    Les députés de l'Assemblée nationale nouvellement créée, continuent de penser que la Révolution est terminée ; Aussi s'attellent-ils à la rédaction d'une constitution, et pour ce faire, ils créent un comité qui se chargera de ce long travail.

"Conformément au décret du 6 juillet 1789, le premier comité de Constitution est composé de trente membres, choisis le 7 juillet dans chacun des trente bureaux de l’Assemblée. Ces bureaux ayant été rapidement supprimés, le comité sera plus tard renouvelé et réduit à huit membres dès le 15 septembre. Tous seront des hommes politiques et/ou des juristes et sont issus des trois ordres :
 
 
  
 

    Le parti modéré, alors dominant à l’Assemblée constituante, l’est également au comité : la majorité des membres sont, en effet, des royalistes libéraux et constitutionnels, convaincus "de la nécessité de laisser au Roi toute la puissance nécessaire pour assurer le bonheur de la nation".

    La gauche est toutefois représentée au comité par Le Chapelier, Talleyrand-Périgord et l’abbé Sieyès.

    Le second comité de Constitution de la Constituante est réduit à sept membres (Talleyrand-Périgord, Le Chapelier, Demeunier, Thouret, Target, Rabaut Saint-Etienne et l’abbé Sieyès), trois secrétaires commis étant attachés aux trois comités de Constitution, de Révision et Central.

    L’éphémère comité de Constitution de la Convention nationale sera composé de neuf membres."


 


 

Ce même jour, le Prince de Lambesc arrive à Paris...

    Son régiment du royal-allemand campe dans les jardins de la Muette. Le pain manquant à Paris pour nourrir la troupe, le prince achète 300 Livres de pains.

Charles-Eugène de Lorraine, Prince de Lambesc.
 
Cavalier du Royal-Allemand (1779)

Merci de votre lecture.

 

Cet article a été publié initialement sur ma page Facebook :
"Les estampes révolutionnaires du citoyen Basset"