Article mis à jour le 25/07/2023.
Louis le faux...
Louis XVI s'est rendu en
personne à l'Assemblée nationale pour annoncer aux députés le renvoi des troupes stationnant autour de Paris (
Lire l'article).
Mais
son ralliement n'est qu'apparent ; il a
rédigé secrètement une protestation déclarant nuls et non avenus tous les actes
auxquels il pourra sembler consentir désormais. Voir dans l'article du
12 Octobre 1789, la
lettre qu'il rédigera secrètement à l'attention de son cousin le roi d’Espagne
Charles IV dans laquelle il tiendra le même propos.
Il faudra encore
beaucoup de "maladresses" de ce genre avant que les Français ne comprennent la véritable nature de ce roi bien aimé en 1789, mais qu'ils surnommeront Louis le faux en 1791.
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Estampe de 1791, après la fuite du roi. |
Bailly est "élu" maire de Paris Jean-Sylvain Bailly, mathématicien et astronome, est élu maire de
Paris par l’acclamation d’une assemblée improvisée d’électeurs des soixante districts parisiens et de quelques députés de l’Assemblée nationale. Il remplace
Jacques de Flesselles, le prévôt des marchands qui a été assassiné la veille. Du fait de cette nouvelle fonction de maire, il devient le chef de la première Commune
de Paris. Celle-ci met à sa disposition un hôtel particulier, sis aux numéros 8
à 12 de la rue Neuve des Capucines.
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"Election" de Bailly |
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Dédicace "A un peuple libre", Bailly et Louis XVI |
La Fayette devient commandant.
La Fayette est nommé
commandant de la milice bourgeoise constituée le
13 juillet par le Comité
permanent de l'Hôtel de Ville composé des 307 grands électeurs. Cette milice
prend le nom de Garde Nationale parisienne.
En réaction aux émeutes de
la faim qui ont lieu partout dans le royaume, des comités permanents vont se
former peu à peu dans d'autres villes (Lyon et Rennes, le 16 juillet), qui créeront
de semblables milices bourgeoises pour rétablir l'ordre et préserver les biens.
Ces milices sont dites
bourgeoises car leurs membres sont issus de la bourgeoisie. Ce ne sera que
lorsque les armées étrangères seront aux portes de Paris en 1792, que le Garde Nationale
s'ouvrira au peuple.
Seul un bourgeois pouvait
d'ailleurs se payer la tenue nécessaire pour entrer dans la Garde nationale. Un
uniforme coûtait 117 Livres, auxquelles il fallait ajouter 66 Livres pour
l'équipement suivant :
- 1 chemise de toile,
- 2 cols en basin blanc
- 1 col noir
- 1 mouchoir en coton
- 1 paire de bas
- 3 paires de guêtres
- 1 cocarde
- 2 paires de souliers de cuir
à boucles
- 1 tire-bouton
- 1 épinglette
- 1 havresac en peau de veau
- 1 boucle de col
- 1 tournevis
- 1 sac de toile.
Pour mémoire, 1 Livre valait
20 sous (ou sols) et 20 sous était le montant du salaire journalier d'un
ouvrier parisien (un artisan pouvait gagner jusqu'à 50 sous).
L'uniforme et son équipement
valait donc 243 Livres, soit 243 journées de travail d'un ouvrier.
En cliquant sur l'image ci-dessous, vous accéderez à un article intéressant sur la Garde nationale. Mais bien sûr nous serons amenés bien souvent à évoquer la Garde Nationale.
Le duumvirat "Bailly - La Fayette"
Bailly et La Fayette vont constituer un duumvirat tout puissant à Paris durant les deux années qui suivront. Ils feront l'objet de nombreuses critiques dont nous parlerons bientôt.
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Bailly La Fayette, l'homme à deux têtes. |
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Bertrand