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Charles IV, roi d'Espagne |
Louis XVI confie ce 12 octobre à Monsieur
de Fontbrune, un agent secret recommandé par l’ambassadeur d’Espagne Fernàn
Nañes, une lettre pour son cousin le roi d’Espagne Charles IV.
Il écrit dans celle-ci :
« Je me dois à moi-même, je dois à mes enfants, je dois à ma famille et à toute ma maison de ne pouvoir laisser avilir entre mes mains la dignité royale qu’une longue suite de siècles a confirmée dans ma dynastie…
« J’ai choisi Votre Majesté, comme chef de la seconde branche pour déposer en vos mains la protestation solennelle que j’élève contre tous les actes contraires à l’autorité royale, qui m’ont été arrachés par la force depuis le 15 juillet de cette année, et, en même temps, pour accomplir les promesses que j’ai faites par mes déclarations du 23 juin précédent. »
Source extrait courrier : https://www.you-books.com/book/M-Gallo/Le-Peuple-et-le-Roi
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Le comte d'Artois |
De son côté, le comte d’Artois, frère du
roi, (futur Charles X) qui a déjà quitté la France depuis le 16 juillet, écrit
une lettre à Joseph II, empereur d’Autriche et beau-frère du roi. La réponse de
celui-ci sera négative et même assez dure dans ses termes. Joseph II ira même
jusqu’à accuser ce qu’il appelle le parti aristocrate, d’avoir effrayé le
peuple. Il terminera sa réponse en écrivant : « Le temps qui
éclaircit tout, viendra peu à peu remettre tout en ordre ». Pour sa
défense, il faut rappeler que le frère de Marie Antoinette avait alors d’autres
soucis puisqu’il était en guerre depuis 2 ans au côté des Russes contre les
Turcs de l’empire Ottoman. Il venait même de conquérir la ville de Belgrade le
9 octobre dernier.
Plus tard, le 7 juillet 1791, Louis XVI donnera les pleins pouvoirs à ses frères Provence et Artois pour négocier en son nom auprès des cours d’Europe (Klinckowström, Fersen, 1:145). Il fera même savoir (en vain) aux Anglais en mai 1791, par l’intermédiaire du marquis de Bouillé qu’il serait prêt à céder quelques colonies en échange d’une intervention, même limitée à des menaces.
Concernant Monsieur de Fontbrune, (parfois désigné Abbé Fontbrune), j’ai remarqué dans le
journal du Marquis de Bombelles que celui-ci l’avait connu comme étant une âme
damnée du Duc d’Orléans ! (Journal du Marquis de Bombelles en date du 5Mai 1790)
Etonnant, non ?
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