Jacques-Marie Augeard |
Celui-ci lui aurait proposé de fuir avec le roi pour Metz, en passant par sa terre de Buzancy.
Augeard sera arrêté le 29 octobre, sur dénonciation du comité des recherches de la Commune. On trouvera parait-il sur lui, un plan d'enlèvement du roi. Il sera emprisonné puis traduit devant le tribunal du Châtelet, inculpé de crime de lèse-nation, après que le roi ait autorisé ce Tribunal le 24 octobre à juger ce nouveau crime...
Malgré la gravité de cette accusation, le tribunal de la Commune de Paris sera
plus clément envers ce comploteur en dentelles, qu’envers le dérangeant Marat régulièrement envoyé en prison, car Augeard sera finalement acquitté le .
Il est intéressant de prendre connaissance de l'avis de Mounier, sur ce prétendu complot, dans son rapport lu à l'Assemblée le 26 octobre ; rapport rédigé depuis sa province du Dauphiné où il est parti se réfugier après les événements des 5 et 6 octobre.
Voici le lien : https://www.persee.fr/doc/arcpa_0000-0000_1877_num_9_1_6426_t1_0557_0000_3
version en PDF : https://www.persee.fr/docAsPDF/arcpa_0000-0000_1877_num_9_1_6426_t1_0557_0000_3.pdf
Durant les années à venir, la reine et le roi ne cesseront
pas d’intriguer, comploter, voire trahir, (comme lorsque la reine indiquera en 1792 les mouvements de l’armée française à son amant Fersen pour qu’il informe « qui
de droit »(1) ). Mais il faut admettre aussi qu'on leur a probablement attribué la responsabilité de complots dont ils ignoraient tout. Je vous en parlerai en temps voulu.
(1) Le 26 mars 1792, la reine écrivait à Mercy : « M. Dumouriez […] a le projet de commencer ici le premier par une attaque de la Savoie et une autre par le pays de Liège. C’est l’armée de La Fayette qui doit servir à cette dernière attaque. Voilà le résultat du Conseil d’hier. » Le 27 juin 1792, elle écrivait à Fersen : « Dumouriez part demain pour l’armée de Luckner ; il a promis d’insurger le Brabant. » (Baron de KLINCKOWSTRÖM, op. cit., T. II, p. 308.)
En attendant, si vous le souhaitez, vous pouvez lire ci-dessous, les mémoires secrets de cet honorable gentilhomme, plus dévoué à la reine qu’à son pays. (Mais, bon, que ne ferait-on pas pour une femme ?)
Mémoires secrets du sieur Augeard :
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Je vous remercie pour ce commentaire.
Bien cordialement
Bertrand