mardi 6 octobre 2020

6 Octobre 1789 : Hommage à Louise Renée Audu, une révolutionnaire en armes



 Je pense qu'il est utile et nécessaire de consacrer un article spécial à cette femme dont les livres d'histoire ne mentionnent jamais le nom. Il s'agit de Louise Renée Audu. Cette Parisienne née à Château Gontier, dans la Mayenne (Quand les provinciaux comprendront-ils que la plupart des Parisiens viennent de Province ?), fut l'une des principales actrices de cette révolte des femmes qui eut lieu les 5 et 6 octobre 1789.

    Cette femme exceptionnelle apparaît sur de nombreuses estampes illustrant l'événement. On la surnommait la reine des Halles, car elle dirigeait la corporation des Dames de la Halle en 1789. C'est elle, nous dit une estampe, qui ameuta plus de 800 femmes pour marcher sur Versailles. 

    Reine Audu fit probablement partie des cinq femmes qui entrèrent dans l'appartement du roi avec Mounier, et qui lui firent sanctionner (enfin) la déclaration des droits de l'homme, que Louis XVI rechignait tant à valider de son sceau. 

    Le plus incroyable, c'est qu'elle fut la seule personne accusée formellement et mise en prison à la suite de ces journées d'octobre !

    Elle fut incarcérée dans les immondes cachots du Grand Châtelet de Paris, puis à la Conciergerie, jusqu'au 15 septembre 1791. Elle en sorti avec les secours du Club des Cordeliers et de Louis-Barthélemy Chenaux.

Louise Renée Audu participa par la suite activement à la prise du Palais des Tuileries par le peuple de Paris le 10 août 1792. La "Biographie moderne, ou galerie historique, civile, militaire, politique et judiciaire" raconte qu'elle y tua alors plusieurs gardes suisses. Elle fut honorée d'une épée par la Commune de Paris, qui l'employa ensuite à l'administration des subsistances.

    L'écrivain Pierre Joseph Alexis Roussel rapporte, dans un ouvrage publié en 1802, que, « sa tête s'étoit perdue pendant sa détention » et que Reine Audu serait « morte folle à l'hôpital en 1793 ».

La voici nommée et représentée sur cette estampe
La même estampe, en couleur


    Alors ?

    Quand aurons-nous un collège ou un lycée "Louise Renée Audu" ? Ne serait-ce que pour faire pendant à la sympathique monarchiste (constitutionnelle) anti-républicaine Olympe de Gouge, si prisée des "bienpensants" ?



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Je vous remercie pour ce commentaire.
Bien cordialement
Bertrand