Le "Hibou" dans les rues de Paris. On voit derrière lui un enlèvement de filles, des voleurs crochetant une porte, le guet à cheval et le guet à pied. |
"Fort curieusement", ai-je précisé, parce que Restif de la
Bretonne était bien l’auteur de cette petite « petite curiosité
philosophico-libertine », comme désignée au-dessus du titre, sur l’exemplaire
scanné par Google, provenant de la Bibliothèque de Bavière, à Munich. Voir ci-dessous 😉 Mais sa libération rapide n'était pas vraiment étonnante...
Voici le titre complet :
DOM BOUGRE
AUX ETATS GENERAUX
Ou
DOLEANCES DU PORTIER DES CHARTREUX
PAR
L’AUTEUR DE LA FOUTROMANIE
Réimprimé textuellement à 64 exemplaires sus l’édition
originale
A FOUTROPOLIS, CHEZ BRAQUEMART
Librairie, rue Tire-vit, (à la Couille d’Or.)
(avec permission des supérieurs)
Nicolas Edme Restif de la Bretonne |
Nous reparlerons probablement de lui car c’était un fin observateur de la vie parisienne, aussi bien diurne que nocturne. Il se
surnommait lui-même le hibou. Son livre intitulé « Les nuits de Paris »
regorge de détails passionnants sur l’époque et celui intitulé « les Nuits Révolutionnaires » couvre la période allant des quelques jours précédant
le 14 juillet 1789 à octobre 1793.
Si vous souhaitez en apprendre plus, je vous conseille la
lecture de ce texte érudit, de Anne-Marie Baranowski : "L’image de la foule dans Les Nuits révolutionnaires de Restif de la Bretonne"
La raison la plus probable pour laquelle Restif fut innocenté et son accusateur emprisonné, est que, de par ses talents d’observateur, il était également un informateur de la police ; C’est-à-dire, un mouchard, ou une mouche, selon l’expression de l’époque. Son gendre avait donc été bien mal avisé de dénoncer à la police, un dénonciateur travaillant pour celle-ci ! Sa fille Agnès divorcera d'Augé le 11 janvier 1794. Le divorce est également l'un des bienfaits apportés par la Révolution française ! (Loi du 20 septembre 1792).
Les livres !
Fidèle à mon habitude, je vous donne l’accès au livre qui a fait scandale, mais pas seulement ! Car j’ai également trouvé les versions scannées des "Nuits de Paris" et des "Nuits révolutionnaires".
Avertissement aux enfants !
Je rappelle que l’ouvrage qui avait fait scandale, que j’ai placé en dernier, s’adressait à un public averti.
Donc si un enfant tombe sur cet article, je lui déconseille de fermer cette page.
Vous constaterez un détail
amusant sur la couverture de l'ouvrage libertin. On peut voir inscrite au crayon, l’annotation « Enfer ».
L’enfer était la partie secrète de certaines bibliothèques qui était réservée
aux livres « libertins » et autres fantaisies scabreuses ! 😈
Les nuits de Paris :
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Je vous remercie pour ce commentaire.
Bien cordialement
Bertrand