samedi 18 juillet 2020

18 Juillet 1789 : La chasse à la grosse bête, ou l'hydre aristocratique !

 N'oublions pas que le citoyen Basset, était un marchand d'estampe !

    Raison pour laquelle je vous présente cette estampe qui raconte à sa façon, les événements qui se sont déroulés du 12 au 14 juillet à Paris. Celle qui suit est une variante, (ou une copie) de la première, signe qu'elle devait bien se vendre !

Je vous ai retranscrit la légende juste en-dessous de la gravure.


Chasse patriotique à la grosse bête

"La postérité apprendra qu’en 1789, le 12 juillet vers les 4h du soir plusieurs personnes assurèrent avoir vu aux environs de Paris sur le chemin de Versailles, une bête d’une grandeur énorme et d’une forme si extraordinaire qu’on n’avait jamais vu sa pareille. Cette nouvelle répandit l’alarme universelle dans la Ville et mis les habitants dans une violente agitation, on cria de toutes parts Aux Armes ? Aux Armes sans pouvoir en trouver : il semblait que la bête les eut toutes avalées avec les munitions. Aussitôt on en forgea d’aussi extraordinaires que l’animal que l’on avait à combattre. Le 13 on continua de s’agiter de s’armer et de courir après la bête sans pouvoir la rencontrer. Le 14 suivant, jour à jamais mémorable pour la France qui gémit, cent-mille personnes coururent à l’Hôtel des Invalides en emportèrent les canons et soixante milles fusils, de manière qu’il se trouva plus de deux cent mille hommes armés qui cherchèrent la Bête de toutes parts. Comme l’on soupçonna qu’elles s’étaient retirées à la Bastille, on s’y porte avec un courage héroïque, et cet antre du despotisme malgré cent bouches d’Airain qui vomissaient du feu, fut emporté d’assaut en deux heures de temps. Sitôt cette victoire, parut le monstre à cent têtes, sa forme hideuse fit voir qu’elle était d’espèce Aristocratique. Soudain nos plus braves chasseurs la saisirent de toutes parts et c’est à qui lui coupera plus de têtes. Ce monstre qui trainait à sa suite la désolation la famine et la mort disparut aussitôt sous cent formes différentes et s’enfuit languissant chez l’étranger, emportant avec lui le désespoir et la honte de sa défaite."




    Les explications allégoriques données par cette estampe répondent-elles aux questions que vous vous posez ? Il semble que les gens aient voulu combattre l'aristocratie, cette élite qu'il jugeait être leur ennemie, comme celle de leur bon roi Louis. Nous verrons dans les années à venir, fleurir nombre de caricatures violemment antiaristocratiques.

  





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Bertrand