N'oublions pas que le citoyen Basset est un marchand d'estampe !
Raison pour laquelle je vous présente cette estampe qui raconte à sa façon, les événements qui se sont déroulés du 12 au 14 juillet à Paris. Celle qui suit est une variante, (ou une copie) de la première, signe qu'elle devait bien se vendre !
Je vous ai retranscrit la légende juste en-dessous de la gravure.
Chasse patriotique à la grosse bête
"La postérité apprendra qu’en 1789, le 12 juillet vers les 4h
du soir plusieurs personnes assurèrent avoir vu aux environs de Paris sur le
chemin de Versailles, une bête d’une grandeur énorme et d’une forme si extraordinaire
qu’on n’avait jamais vu sa pareille. Cette nouvelle répandit l’alarme
universelle dans la Ville et mis les habitants dans une violente agitation, on
cria de toutes parts Aux Armes ? Aux Armes sans pouvoir en trouver :
il semblait que la bête les eut toutes avalées avec les munitions. Aussitôt on
en forgea d’aussi extraordinaires que l’animal que l’on avait à combattre. Le
13 on continua de s’agiter de s’armer et de courir après la bête sans pouvoir
la rencontrer. Le 14 suivant, jour à jamais mémorable pour la France qui gémit,
cent-mille personnes coururent à l’Hôtel des Invalides en emportèrent les
canons et soixante milles fusils, de manière qu’il se trouva plus de deux cent
mille hommes armés qui cherchèrent la Bête de toutes parts. Comme l’on soupçonna
qu’elles s’étaient retirées à la Bastille, on s’y porte avec un courage
héroïque, et cet antre du despotisme malgré cent bouches d’Airain qui
vomissaient du feu, fut emporté d’assaut en deux heures de temps. Sitôt cette
victoire, parut le monstre à cent têtes, sa forme hideuse fit voir qu’elle
était d’espèce Aristocratique. Soudain nos plus braves chasseurs la saisirent
de toutes parts et c’est à qui lui coupera plus de têtes. Ce monstre qui
trainait à sa suite la désolation la famine et la mort disparut aussitôt sous
cent formes différentes et s’enfuit languissant chez l’étranger, emportant avec
lui le désespoir et la honte de sa défaite."
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Je vous remercie pour ce commentaire.
Bien cordialement
Bertrand