L'allégorie de la tempête...
La Révolution française ressemble par
bien des côtés à une terrible tempête en mer. Difficile d’y voir clair au milieu de toutes ces évènements déferlant de tous côtés comme autant de bourrasques déchaînant les flots.
Chose étonnante, de nos jours tout le monde ne semble
retenir de la Révolution que sa violence, qui selon certains serait hors normes, extraordinaire, voire la mère de toutes les violences totalitaires ! (on va reparler de cela plus lois) Se focaliser sur la violence est un biais bien commode permettant d'oublier tout le bien que la Révolution nous a apporté. L'objet de cet article est donc d'étudier de plus près cette violence. Je
vais même probablement vous étonner un peu en vous expliquant, entre autres, que cette violence de la Révolution n'était autre que celle de l'ancien régime...
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Représentation de la pire tempête ayant jamais frappé
l'Angleterre, celle de 1703.
La difficulté de comprendre les événements.
Louis XVI et son entourage n’ont pas su voir, ce en quoi
cette énième révolte qui secouait le royaume différait des précédentes. Celle-ci ne résultait pas
simplement d’un ras-le-bol des impôts pour les uns, ni d’une nouvelle famine
pour les autres.
La tournure inattendue qu’avaient pris les États Généraux se
proclamant Assemblée Nationale, n’avait rien à voir avec les précédentes révoltes des parlements refusant les lois et tentatives de réformes du roi. C'était une révolte de la bourgeoisie et non une réaction des privilégiés de la noblesse et du haut clergé défendant leurs acquis.
Les révoltes frumentaires qui éclataient un peu partout dans le pays à cause du manque de pain n’allaient pas se régler aussi facilement qu’en 1775 et 1776 en faisant intervenir la troupe qui tirerait dans la foule et pendrait quelques émeutiers.
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| Émeutes des subsistances de 1761 à 1789 |
Le malaise était plus profond. Mais le roi et les siens,
incapables d’en prendre la mesure, ne savaient qu’appliquer les vieilles
méthodes qui avaient toujours réussi jusqu’alors. Ce "malaise", appelons-le
ainsi, était d’autant plus difficile à circonscrire qu’il avait également gagné
la noblesse. Une partie de celle-ci, acquise aux idées du siècle, c’est-à-dire
celles des philosophes des lumières, se rendait bien compte que la société
devait évoluer et de nombreux nobles devinrent des acteurs de cette révolution
qui allait changer l’ordre du monde.
Du côté du Tiers État, il en était de même. La grande
majorité de ses représentants élus, ne s’imaginaient pas, lorsqu’ils se présentèrent à Versailles le 4 mai 1789 à l'ouverture des États Généraux, qu’ils allaient provoquer un tel
bouleversement. (Même si l'on ne peut s'empêcher de penser que quelques-uns faisaient plus qu'y penser...)
La plupart ne souhaitait dans le meilleur des cas qu’une
évolution de la monarchie absolue vers une monarchie constitutionnelle, avec un
parlement à l’anglaise et une constitution à l’américaine.
Quel Tiers-État ?
Ne nous méprenons pas sur la nature de ce Tiers État présent aux États Généraux. Si le Tiers État représentait environ 95 ou 98% de la population française. Ses représentants élus étaient issus d’une nouvelle classe sociale, celle des grands commerçants, des industriels et des banquiers, c’est-à-dire la bourgeoisie, qui elle, représentait environ 5% des français. Notons également que nombre de ces grands bourgeois étaient des banquiers qui avaient prêté beaucoup d'argent à l'État...
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| Lire cet article sur le Tiers-Etat. |
Cette nouvelle élite, que certains ont appelé le "4ème ordre", était
constituée de personnages, instruits, industrieux et riches, qui dans la
société de l’ancien régime, payaient de lourds impôts mais n’avaient aucun pouvoir
politique. L’un de ses représentants, Barnave, un avocat originaire du
Dauphiné, résumera parfaitement la situation dans cette formule : "Une
nouvelle répartition des richesses, impose une nouvelle répartition des
pouvoirs."
Quel Peuple ?
Quant au peuple, il est bien évident qu’il ne comprenait pas
grand-chose à la situation. Même plongé dans la plus indicible misère, il
n’avait jamais cessé d’aimer son "bon roi Louis", et il rendait responsables de son
malheur les mauvais intendants et fermiers généraux du roi, ses ministres
mauvais conseillers et plus tard la Reine Marie Antoinette, dont les excès
étaient parvenus à ses oreilles.
La grande majorité du peuple ne savait pas lire et je pense
que je vais vous étonner en vous disant qu’une grande majorité dudit peuple ne
parlait pas le français, du moins celui parlé en Île de France, comme s’en
rendra compte l’abbé Grégoire lorsqu’on lui remettra en 1790 le rapport qu’il
avait demandé sur l’état du pays et des langues et patois parlés. Des centaines
de parlers différents existaient en France, voire des milliers si l’on tenait
compte des patois qui pouvaient changer d’un village à l’autre.
Beaucoup de ces braves gens ignoraient même qu’ils étaient français !
Diffusion des idées
Malgré la complexité de cette France mosaïque, les idées nouvelles s’étaient peu à peu diffusées au sein de ce peuple bigarré. Les colporteurs vendaient des petits livrets ou libelles que ceux qui savaient lire achetaient et lisaient aux autres en public. Beaucoup connaissaient Voltaire et Rousseau sans les avoir jamais lus. Les estampes se vendaient bien aussi, elles qui disaient tout ou presque en un dessin. Le peuple, lui aussi, changeait peu à peu.

Instrumentalisation de la violence
Au début des événements révolutionnaires, ce peuple sera
d’abord manipulé. On le voit bien, quand les élus du Tiers État se rendent
compte que le versatile Louis XVI revient à une politique, disons
réactionnaire, voire brutale. Certains ont l’idée (dangereuse)
d’instrumentaliser le peuple, pas seulement en diffusant des rumeurs qui
occasionnent des émeutes, mais aussi, ce qui est plus grave, en l’armant. Une émeute coûte 25 Louis dira le ministre Saint-Priest.
Selon l'usage que l'on fait alors du peuple, il est parfois appelé "populace" plutôt que "peuple". Lisez cet article "Peuple ou populace ?"
Cette vague de violence a d'ailleurs déconcerté les révolutionnaires bien policés de l’Assemblée nationale. Ils avaient sous-estimé la colère et le désespoir du peuple, accumulés depuis des siècles. On les verra plusieurs fois tenter de canaliser ce torrent destructeur. Danton inventera la politique, dite de la Terreur, après avoir proclamé : "Soyons terrible avant que le peuple ne le devienne".
« Peut-on faire une révolution sans révolution ? », demandera plus tard Robespierre...
Violence "révolutionnaire" ? Vraiment ?
« Les supplices de tout genre, l’écartèlement, la torture, la roue, les bûchers, les gibets, les bourreaux multipliés partout nous ont fait de si mauvaises mœurs ! Les maîtres, au lieu de nous policer, nous ont rendus barbares, parce qu’ils le sont eux-mêmes. Ils récoltent et récolteront ce qu’ils ont semé. »
Cette violence, c’était tout simplement celle de l’ancien
régime...
Qui sème le vent, récolte la tempête.
Quelques exemples ?
Le général commandant les colonnes infernales en Vendée, Louis-MarieTurreau de Lignières, était un enfant de l’ancien régime, éduqué et formé par les institutions de celui-ci. Il s’est comporté en Vendée comme Turenne et Louvois lors du ravage du Palatinat ordonné par Louis XIV !
La guerre totale n'est pas une invention de la Révolution !
Le tristement célèbre accusateur public du tribunal révolutionnaire, Antoine de Fouquier de Tinville, avait été formé à son métier sous l’ancien régime, au collège de Noyon. Devenu clerc, c’est grâce à l’aide de sa famille et d’un emprunt, qu’il put racheter sa charge à son employeur en 1774. Et c’est bien sous l’ancien régime qu’il débuta sa carrière de procureur au Châtelet le 21 janvier 1774 !
Une vidéo vaut souvent mieux qu'un (trop) long texte...
En cliquant sur l'image ci-dessous, vous accéderez à une vidéo publiée sur Facebook, extraite d'une émission de 2016 d'Arrêt sur image, qui démonte brillamment toute l’intox que nous subissons ede nos jours à propos de la violence révolutionnaire :
Je me suis toujours demandé, compte tenu de la violence continue que l'on observe au fil des siècles en histoire, pourquoi la violence révolutionnaire était-elle traitée différemment ? Pourquoi les bonnes âmes qui ferment les yeux sur les fleuves de sang versés avant et après les 17 mois de la Terreur, n'ont-ils pas de mots assez durs pour condamner la Révolution ?
J’ai trouvé les chiffres que vous allez découvrir ci-dessous dans l’Almanach révolutionnaire publié par l’historien Jean Massin en 1963.
A noter que l'on peut toujours acheter l'excellent ouvrage de Jean Massin sur le web, en occasion mais aussi en ebook ou même au format Kindle, ce qui, ce me semble, est un gage de sa qualité.
Attention ! Loin de moi l'idée de justifier ou excuser la violence ! J'espère seulement que les chiffres ci-dessous pourront vous faire réfléchir, ou même vous servir la prochaine fois que l’on vous parlera de la terreur révolutionnaire !
Les chiffres...
Pour Paris : Sentences capitales prononcées par le Tribunal Révolutionnaire en 17 mois :
- 1.251 du 6 avril 1793 au 22 Prairial An 2
- 1.376 du 23 Prairial au 9 Thermidor
Soit en tout 2.627.
Pour toute la France : Sentences capitales prononcées par le Tribunal Révolutionnaire et les diverses juridictions exceptionnelles dans le même laps de temps : 16.594 morts,
Dont :
- 71 % pour les principales régions où la guerre civile fait rage (52 % dans l’Ouest « vendéen » + 19 % dans le Sud-Est).
- 16 % pour Paris (cf supra)
- 13 % pour tout le reste de la France.
Pour toute la France et toujours dans le même laps de temps :
Approximation du nombre total de morts, enjoignant aux sentences capitale mentionnées ci-dessus les exécutions sommaires auxquelles il a été procédé en répression des rébellions (Nantes, Toulon, etc.) : entre 35 et 40.000.
A noter que Carrier, l'ordonnateur de ces massacres à Nantes, fut rappelé à Paris par Robespierre dont il était l'ennemi et qui le fit enfermer. Carrier sera jugé pour ses crimes, condamné à mort et exécuté le 16 décembre 1794.
Comparaison avec d'autres terreurs...
Pour apprécier à leur juste portée les chiffres ci-dessus, on peut les comparer avec ceux d’autres répressions à travers l’histoire de France. Ainsi, entre autres :
Pour l’Alsace seule :
Répression des « rustauds » par le duc Antoine de Lorraine en mai 1525 (Cf. Pianzola, « Thomas Münzer », pp.177-194)
- 40.000 paysans égorgés.
Pour Paris seul :
Répression des Huguenots à la Saint-Bathélémy en une seule nuit (Cf. « Clio – XVIe siècle ». p.377) :
- 3.000 protestants égorgés.
(A noter que certaines villes, comme la Charité sur Loire par exemple, ont perdu jusqu’au souvenir des massacres de la Saint-Barthélémy dans leurs murs.)
Pour Paris seul :
Répression de la Commune durant la « semaine sanglante » de mai 1871 : le rapport du général Appert, chef de la justice militaire admet :
- 17.000 prolétaires parisiens passés par les armes.
- Tous les historiens s’accordent cependant à estimer que le nombre réel des victimes se situe bien au-delà ; ils avancent des chiffres variant entre 20.000 et 35.000.
Nota : Dans un autre ordre, qui a aussi son éloquence comparative, on pourra se souvenir que, de l’accord de tous les historiens actuels sur les recherches de Meynier et G. Lefèvre, les Guerres napoléoniennes de 1804 à 1815 ont fait pour la France seule un total approximatif de 500.000 morts.
Un mot sur la terreur sous l'ancien régime.
Certains évoquent à loisir les massacres de la guerre civile en Vendée (Massacres qui furent condamnés par le Comite de Salut Public révolutionnaire). Un politicien vendéen en a même fait le cœur de son parc à thème d’histoire révisionniste. Mais qui vous parlera des massacres perpétrés sous Louis XIV ? Je ne parle même pas des « dragonnades » contre les protestants, ni même des persécutions contre les Jansénistes ! Je pense au terrible ravage du Palatinat qui nous fit haïr de toute l'Europe et plus particulièrement des Allemands...
Mais il est difficile d’évoquer les tueries de l’Ancien régime. En effet, celles-ci n’ont pas fait l’objet d’un décompte des victimes. Comme l’a écrit l’historien Jules Michelet :
« Je sais bien que la meilleure partie de ces grandes destructions ne peut plus être racontée. Ils ont brûlé les livres, brûlé les hommes, rebrûlé les os calcinés, jeté la cendre... Quand retrouverai-je l'histoire des Vaudois, des Albigeois, par exemple ? ».
Et plus loin il poursuit « Tout au moins le désert raconte, et le désert du Languedoc, et les solitudes des Alpes, et les montagnes dépeuplées la Bohême, tant d'autres lieux, où l'homme a disparu, où la terre est devenue à jamais stérile, où la Nature, après l'homme, semble exterminée elle-même. »
J'ai écrit un article sur ce sujet en reprenant la formule de l'historien Jules Michelet : "Les six siècles de terreur de l'ancien régime."
Je vous propose de lire cet extrait de l'ouvrage de Jean-Clément Martin :"Violence et Révolution. Essai sur la naissance d'un mythe national" Paru au Seuil en 2006. Cliquez sur l'image ci-dessous.
La Terreur, mère de tous les totalitarismes, vraiment ?
Conclusion
Des poternes aux pneus...
Il
faudra encore beaucoup de pain dans les ventres, beaucoup
d’éducation et de justice sociale, c’est-à-dire beaucoup de république
et de démocratie,
pour que le torrent de violence se retire dans le gouffre des siècles
d’où il
avait jailli et que les citoyens en colère se contentent de brûler des
pneus sur les ronds-points au lieu de pendre les banquiers à des
réverbères.
Pour terminer ce long article sur la violence révolutionnaire, je vous propose cette belle citation d'un curé brésilien, Dom Hélder Câmara, qui a combattu toute sa vie la pauvreté :
« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’Hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés. La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première. La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres. Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »
Post Scriptum :
La violence populaire n'est pas spécifique à la Révolution.
Les émeutes populaires
du passé.
On veut nous faire croire de nos jours que la violence populaire
est un phénomène exceptionnel. Affirmer cela, sous-entend avoir la mémoire courte, ou alors
effacée. La violence populaire est omniprésente en histoire, même si celle-ci
tant à diminuer progressivement au fil du temps comme le démontre l’historien Robert Muchembled dans son ouvrage
publié en 2015 « Une histoire de la violence, de la fin du Moyen Âge à nos jours ».
Jeunesse masculine turbulente.
L'historien explique comment à la fin du Moyen Age, à la campagne, les “abbayes de jeunesse” ou "bachelleries", étaient à l’origine
des batailles entre villages voisins, des rixes viriles entre leurs membres à
l’occasion des fêtes ou des jours chômés. Ces violences avaient lieu surtout à
la taverne, par l’emploi d'armes blanches, de bâtons ou des poings. Les coups
et blessures n’entraînant qu’accidentellement la mort, la justice ne punissait que
par des amendes ou des bannissements. Cet esprit de courage et d’agressivité était
même entretenu dans l’éventualité d’une guerre. Des compagnies d’archers
étaient même créées à cette fin, compagnies que l’on retrouve à la Révolution
dans diverses villes et villages et qui pour certaines, constitueront les
noyaux des premières gardes nationales.
Grandes jacqueries
N’oublions surtout pas les "jacqueries", ces
révoltes paysanne ou urbaines qui parsemèrent également la fin du Moyen-âge !
C’est ainsi que Paris fut secoué par l'insurrection parisienne menée
par Étienne Marcel en 1358 tandis que la grande Jacquerie se
répandait depuis le Bassin parisien jusqu'à la Normandie à l'ouest et l'Auxerrois à l'est. La
grande jacquerie de 1356-1358 ressembla très fortement à une révolution affirme
l’historienne Claude Gauvard (professeure émérite à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
spécialiste d'histoire politique, sociale et judiciaire du Moyen Âge).
Ecoutez ce podcast sur France Culture :
Des émeutes populaires ultra-violentes, du temps de nos grands parents !
Tout cela est bien loin, me direz-vous ! Si bien sûr, vous faites abstraction des révoltes des Gilets jaunes et des émeutes de banlieues...
Dans son livre "Bourlinguer", publié en 1948, l'écrivain Blaise Cendrars décrit une émeute incroyable à laquelle il assista (et participa), à Rotterdam. Les faits rapportés sont d’une violence inouïe et parait-il "coutumière à l’époque", comme il l’explique au début du récit. L’écrivain en donne l’explication suivante :
"On n’y peut rien. C’est la misère des hommes qui veut ça et qui les pousse avec mégalomanie. C’est irrésistible et irréfrénable. Les individus n’y sont pour rien. C’est tout ce que l’on peut en dire."
Quelques explications ?
Cendrars nous dit que la cause de la violence populaire est la violence ; la misère étant elle-même une forme de violence contre le peuple (Pensez à la citation de Dom Hélder Câmara).
On pourra également évoquer
la pression démographique et le manque de femmes. Ne vous étonnez pas de cette
remarque à propos des femmes. Elle est mentionnée dans certains ouvrages. La frustration
masculine due à la pression du patriarcat sur les jeunes hommes, est une
explication raisonnable à la violence. La célèbre écrivaine américaine Ursula K. Le Guin traite de ce sujet dans l’un de ces livres de Science-Fiction « La main gauche de la nuit », arguant du fait que la masculinité exacerbée est
la cause principale de toutes les guerres...
Je vous laisse réfléchir à tout cela...
Bertrand Tièche
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| Gravure d'une violente tempête, datée de 1750 |




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Je vous remercie pour ce commentaire.
Bien cordialement
Bertrand