Je souhaite vous présenter ce soir un autre aspect de Paris
au XVIIIe siècle et de ses habitants. Je ne vous parlerai donc pas du Paris des palais, Tuileries, Louvres ou Luxembourg ; ni du Paris des beaux Hôtels
particuliers, pas plus que de celui des ruelles sombres et puantes. De plus, je
vais prendre pour guide un homme différent de ceux évoqués habituellement. Il
ne s’agira pas d’un personnage rendu célèbre par de beaux discours à
l’Assemblée nationale, ou par de sanglantes batailles remportées sur l’ennemi.
Pourtant, 218 ans après sa mort en 1802, une rue de Paris porte toujours son
nom. Il s’agit du cabaretier Jean Ramponneau. Mais bien sûr, comme j’aime à le
faire, vous n’échapperez pas à quelques digressions, avant que nous n’arrivions ensemble dans sa taverne, ou plutôt sa guinguette.
L’Esprit français
Le facétieux Voltaire |
« Je m’imagine toujours, quand il arrive quelque grand désastre, que les Français seront sérieux pendant six semaines. Je n’ai pu encore me corriger de cette idée. »
Le grand homme avait raison, mais lui-même était empreint de cet esprit léger si français, et malgré le sérieux de ses engagements, on sourit souvent en le lisant et on rit même parfois aux éclats.
Dans de nombreux écrits du XVIIIe siècle, on retrouve cette légèreté de caractère et cette bonne humeur propre aux français de l’époque.
Je vous conseille la lecture du merveilleux livre de l'Irlandais Laurence Sterne, intitulé "Voyage sentimental en France". Découvrir la France et surtout les français au travers de ses yeux est un véritable enchantement. Ce qui est étonnant également dans cet ouvrage, c'est de voir un sujet Britannique se promener librement en France, en pleine guerre de sept ans entre nos deux pays. En ce temps là les guerres se faisaient encore prioritairement entre militaires.
Les Français vus par Laurence Sterne Page 297 du tirage de 1841 du Voyage sentimental en France |
Les temps
étaient pourtant rudes, nous en avons déjà parlé. Le pain manquait souvent, la misère était omniprésente, les hivers étaient terribles, mais malgré cela, à
tous les niveaux de la société, les Français gardaient le goût des chansons, des poèmes et des farces. Ils étaient également très friands de toutes les formes de fêtes et spectacles, foires, théâtres, etc.
Je vous recommande au passage la lecture de cet ouvrage traitant de la gaieté française au XVIIIe siècle (Cliquez sur l'image ci-dessous).
Un mot sur le théâtre.
Au XVIIIe siècle, les gens adoraient le théâtre. Mais la censure royale voyait cet engouement d'un très mauvais œil, et ce, à un tel point, qu'en 1719 les pièces dialoguées données dans les foires furent interdites ! Les forains usèrent alors de ruses pour continuer à faire vivre ce théâtre populaire ; en jouant des pantomimes, ou des saynètes avec les dialogues écrits sur des pancartes ! Ils donnaient également des spectacles de marionnettes. N'oublions pas non-plus que l'Eglise interdisait aux acteurs de communier, d’être parrains ou marraines d’un enfant, parfois même de se marier, mais aussi et surtout, ce qui était pire que tout à une époque où tout le monde était croyant, de recevoir des funérailles et une sépulture chrétienne à leur mort !
1786 - Théâtre de la Foire Saint-Laurent |
La loi du 19 Janvier 1791 mis fin au privilège royal attribué exclusivement à l’Opéra et à la Comédie française. La Révolution permit ainsi l’ouverture de nombreuses nouvelles salles à Paris. On pouvait enfin jouer "tout et partout", comme l’avaient demandé les signataires de la pétition déposée à l’Assemblée nationale le 24 Août 1790, parmi lesquels figurait Beaumarchais. Plus de 20 théâtres ne suffisaient pas à satisfaire la curiosité du public. La période révolutionnaire sera également la grande époque du Vaudeville. En 1793, au "plus fort" de la Révolution, pas moins de 40 pièces de ce genre nouveau seront représentées ! Cette grande liberté du théâtre prendra fin peu de temps après la révolution par décret, le 8 juin 1806 (Pas de commentaire, j’ai des amis fans de « qui vous savez »). 😉
(Vous comprendrez plus loin dans l'article pourquoi je me suis attardé sur le Théâtre.)
La Révolution n'a pas révolutionné le quotidien.
Ne voyez pas la période révolutionnaire comme un chaos
permanent d’émeutes diverses et variées ! La plupart des événements furent
menés bien souvent par des minorités, des minorités bruyantes et souvent violentes,
mais des minorités quand même. Une foule n’est pas un peuple ! De tous les
partis présents pendant la Révolution, ne sous-estimons pas le parti des
indifférents, le plus important en nombre, et ce, à toutes les époques, y
compris la nôtre.
Le guinguet et les guinguettes.
Je viens de vous parler du succès des théâtres. Mais bien sûr, tout le monde n’avait pas les moyens de fréquenter ces salles parisiennes. Il y avait fort heureusement des plaisirs plus simples et surtout peu couteux. En effet, se distraire ne nécessite pas forcément de grands moyens, si l’on a vraiment le goût de la fête et surtout s’il n’est pas dénaturé par celui du luxe. Nul besoin de tables surchargées de victuailles ni de spectacles sophistiqués et onéreux !
Regardez ci-dessous cette gouache de Lesueur
représentant une famille « allant à la guinguêtte » (Oui, désolé, il y a un accent circonflexe en vadrouille). Ils n’emportent
avec eux que du pain et quelques légumes. La fête naitra naturellement de la
bonne compagnie, des chansons, des danses et d’un peu de vin.
On boira bien sûr du vin de Paris, ou plutôt du vin de Belleville, puisque c’est précisément le vin provenant des vignes de Belleville, un vin jeune et légèrement pétillant, appelé le « Guinguet », qui avait donné son nom aux guinguettes, (Un nom qu’il tenait peut-être des gigues, ces instruments de musique de la famille des vièles, qui servaient depuis le moyen-âge à faire danser le peuple et qui a aussi donné son nom à la dance appelée la gigue).
Un
vin fait pour danser !
Les vignes de Belleville |
Pour accéder à la colline de Belleville, il fallait sortir
de Paris par la porte du Temple, traverser le Faubourg du Temple, puis celui de
la Courtille. (J’ai habité dans ma jeunesse, tout en haut de la rue de
Belleville, près de la station de métro « Télégraphe », nom qui lui a
été attribué en mémoire du télégraphe de Chappes installé sous la Révolution à
cet endroit visible de tout Paris).
Reportez-vous aux plans reproduits un peu plus loin dans
l’article et regardez tous ces jardins au Nord de Paris. Il s’agit des
faubourgs. D’Est en Ouest, voici Saint-Antoine, Pincourt, Courtille, Temple,
Saint-Martin, Saint-Denis, Nouvelle France, Mont-Martre, Porcheron, Petite et
grande Pologne, Roule, etc.
Regardez également le beau plan de Bretez.
Lien vers le plan zoomable et complet : Plan de Bretez, dit de TurgotLes faubourgs de Paris
Le voici cet autre Paris dont je souhaitais vous parler. Il s’agit du Paris des Faubourgs et d’au-delà des barrières ! Regardez les plans de Paris au XVIIIe siècle et vous découvrirez une vaste étendue de jardins, vergers et vignes recouvrant l’étendue de ces faubourgs.
On nous répète sans cesse que les rues de Paris au XVIIIe siècle étaient puantes. Mais c’est oublier d’une part le vent océanique balayant
régulièrement la ville et d’autre part l’immédiate proximité de tous ces
jardins des faubourgs et de la campagne environnante ! Jardins d'ailleurs fertilisés par les "boues" collectées à Paris, par les éboueurs.
Ces barrières étaient les 54 octrois (péages) percés dans
les 24 km du mur encerclant Paris. A chacune de ces portes, les fermiers
généraux percevaient une taxe sur toute marchandise pénétrant dans Paris.
Souvenons-nous que durant la nuit précédant la prise de la Bastille, 40 de ces
octrois détestés par les Parisiens avaient été incendiés. (Lire l’article relatif à la nuit du 13 au 14 juillet 1789). Au-delà de ces barrières, les
produits, pas encore taxés par les Fermiers généraux, coûtaient donc moins cher.
Raison pour laquelle, certains eurent la judicieuse idée d’y installer des
petits commerces, et surtout des cabarets, gargotes et guinguettes !
Mépris de classe.
Un petit mot au passage sur les gargotes. J’ai eu la surprise de découvrir dans leur définition sur le dictionnaire en ligne du CNRS, deux citations les concernant, de Balzac et de Zola. Voici celle de Balzac, (celle de Zola est du même acabit) :
« La forte et
nauséabonde odeur de vin et de mangeaille qui vous saisit à Paris, en passant
devant les gargotes de faubourgs. »
(Balzac, Paysans,1844, p.
45)
C’est un fait bien connu depuis longtemps, les pauvres ont pour habitude de manger de la nourriture de mauvaise qualité, de même, ils s’enivrent de mauvaise vinasse. Je vous rédigerai bientôt un article sur les regrattiers ou vendeurs d’arlequins, qui vous éclairera sur ce sujet (et qui par la même vous fera enfin comprendre la théorie économique dite, du ruissellement). A savoir également, que les pauvres s’habillent très mal. Certains prétendent néanmoins que cela résulterait plutôt de critères économiques que de choix gustatifs. Passons et revenons aux guinguettes et à Ramponneau !
Allons chez Ramponneau !
Imaginons cette promenade ensemble ! Nous sommes le 31 Décembre 1789. L’hiver est un peu moins rude que l’an dernier (la Seine avait été prise par les glaces). Nous décidons d’aller nous promener entre amis.
Quittons Paris et
cheminons ensemble vers la colline de Belleville que nous apercevons au loin,
au sommet de laquelle trônent fièrement deux moulins. Nous sortons de la capitale
par la Porte du Temple, nous traversons le Faubourg du Temple en empruntant la
rue du même nom, qui nous mène au quartier de la Courtille. Il se dit depuis
quelques jours, que Bailly, le Maire de Paris, voudrait faire interdire la
traditionnelle « Descente de la Courtille » qui a lieu chaque année
durant le Carnaval. Le petit peuple de Paris va être déçu, lui qui n’a déjà pas
apprécié la promulgation de la loi martiale le 22 octobre dernier. Sacrés
bourgeois que le peuple effraie tant ! (Bailly interdira effectivement le
Carnaval le 31 Janvier 1790).
Nous voici arrivés au niveau du numéro 36 de la rue du
Faubourg du Temple, à l’angle du Chemin de Saint-Denis, appelé également rue de
Saint-Maur. Nous tournons à droite et après encore quelques pas, nous arrivons enfin,
un peu essoufflés (ça montait bien !) à l’angle de la rue de l’Orillon, devant
l’entrée du cabaret dénommé le « Tambour royal », tenu par le célèbre
Jean Ramponneau !
Si nous avions continué de remonter la rue de l’Orillon,
(appelée aussi selon les époques et les plans rue de l’Oreillon, rue de Riom,
ruelle d'Arion, rue des Moulins et de rue des Cavées), nous serions
arrivés à la Barrière d’Arion qui deviendra plus tard la Barrière Ramponneau
(avant de disparaître). Cette ultime barrière d’Arion se situe en face des
carrières de plâtre, en dessous des deux moulins que nous apercevions tout à
l’heure en quittant Paris. On les appelait à l’époque les moulins de Savy. Ils
avaient été construits un siècle plus tôt, l'un entre 1683 et 1684, l'autre
entre 1684 et 1698.
La vue ci-dessous vous montre le chemin que nous avons suivi, vu depuis l’arrière de ces deux moulins.
Vue panoramique de Paris depuis Belleville en 1736, dessinée par Philippe-Nicolas Milcent |
Voici le Paris de 1760.
Voici le Paris de 1797.
Et voici le Paris de 2020 !
Nous avons suffisamment marché et de toute façon, nous
sommes arrivés à destination. Nous franchissons donc gaiement le seuil du
fameux « Tambour royal ». Nous jetons un œil sur la grande salle
remplie de joyeux clients et nous remarquons au passage les amusantes peintures
murales. Sur l’une d’elles, Ramponneau s’est fait représenter en Bacchus (le
dieu romain du vin), chevauchant un tonneau, avec cette devise
éloquente « Monoye fait tout » (l’argent fait tout) et ces
vers :
"Voyez la France accourir au tonneau
Qui sert de trône à Monsieur Ramponneau"
Jean Ramponneau nous a aperçus. Il vient nous accueillir en
personne et il nous offre une tournée de son vin blanc qui l’a rendu célèbre.
Mais plutôt que le vin, c’est le prix auquel il le vend qui a fait son succès.
En effet, Ramponneau a décidé de le vendre toujours 1 sou en-dessous du prix de
ses concurrents.
Louis-Sébastien Mercier, dans son "Tableau de Paris", en témoigne ainsi :
« Tel est le fameux nom de Ramponeau, plus connu mille fois de la multitude que celui de Voltaire et de Buffon. Il a mérité de devenir célèbre aux yeux du peuple, et le peuple n'est jamais ingrat. Il abreuvait la populace altérée de tous les faubourgs, à trois sous et demi la pinte : modération étonnante dans un cabaretier, et qu'on n'avait point encore vue jusqu'alors ! »
Trois sous et demi la pinte, ce n’est pas trop cher en effet, surtout qu’une peinte faisait 93 centilitres, presqu’un litre ! Je vous rappelle que le 14 juillet dernier, le prix d’un pain permettant de nourrir une petite famille avait atteint le prix de 14 sous et demi, alors que le salaire d’un journalier parisien n’était que de 15 à 20 sous !
Nous remarquons cependant
sur le tonneau derrière lequel se tient Ramponneau, qu’il est écrit "quatre
sous". Nous allons devoir lui en parler ! Voir l’estampe ci-dessous
(imprimée chez Basset, bien sûr).
Les richesses du Nivernais
Les tonneaux et le vin, Ramponneau, ça le connait !
Avant de venir tenter sa chance à Paris vers 1740, le bonhomme né en 1724
vivait dans une région vinicole, le Nivernais, et son père était même un
fabriquant de tonneaux. La province du Nivernais, située à environ 160 km à vol
d’oiseau au sud de Paris, est devenue par la suite le département de la Nièvre.
C’est dans le Nivernais, à Decize, que naitra Saint-Just en 1767 dont nous parlerons
en temps voulu.
Vivant aujourd’hui juste à côté de Pouilly sur Loire, je
peux vous assurer, preuves à l’appui, si vous venez me rendre visite, que la
Nièvre produit toujours d’excellents vins ! La Nièvre, outre son vin,
était également riche de belles forêts, dont celle du Morvan. Elle envoyait
depuis Clamecy vers Paris de grandes quantités de bois via la rivière Yonne qui
se jette dans la Seine à Montereau-Fault-Yonne. Gageons que Ramponneau devait
parfois vendre du vin de son pays natal, transporté peut-être dans les tonneaux
de son papa, jusqu’à Paris !
Le département de la Nièvre, carte de 1852 |
Ramponneau, un homme heureux ?
Le Tambour royal de Ramponneau pouvait accueillir jusqu’à
600 personnes et il ne désemplissait pas ! Il n’était pas fréquenté uniquement
par des gens du peuples, toutes les classes sociales de Paris venaient s’y
amuser. De grandes dames déguisées en soubrettes venaient dit-on s’y
encanailler. Ramponneau fera fortune, puisqu’en 1772, il rachètera le "Cabaret
de la Grande Pinte", qu’il rebaptisera "Les Porcherons". On a "malheureusement" construit en 1861 à la place de ce cabaret situé au milieu du
Faubourg des Porcherons, l’église de la Sainte Trinité. Il laissera le Tambour
royal à son fils et s’occupera dorénavant de ce nouveau cabaret.
Il n’est cependant pas certain, que
Ramponneau ait goûté tant que ça des plaisirs de la vie. Ramponneau était un
homme pieux, comme tout le monde à l'époque (du moins dans le peuple) et son confesseur était un très austère janséniste. En 1760, ce
dernier avait dissuadé Ramponneau d’honorer le contrat qu’il avait signé avec un montreur
de marionnettes qui devait se produire dans son cabaret. La raison en était que
pour les religieux, tout ce qui était lié au monde du théâtre était voué à l’enfer.
Il en résulta un long procès qui passionna le Tout-Paris. Voltaire écrivit même
un plaidoyer pour Ramponneau, devenu à cette occasion Genest de Ramponneau.
Le texte se trouve ici : Plaidoyer de Ramponeau
(Vous comprenez mieux à présent mon aparté sur le théâtre en début de l'article)
Ramponneau eu quand même le bonheur de convoler trois fois en justes noces. Son dernier mariage eu lieu l’année de ses 70 ans...
Conclusion
Cette année 1789 a été bien agitée. Tout le monde ne parle
que de cela, ce soir chez Ramponneau.
Au fond de la salle, des citoyennes s’esclaffent haut et
fort autour d’une grande tablée. Il s'agit de quelques-unes des Dames de la Halle
qui sont venues ce matin, en milieu de séance à l’Assemblée nationale, "présenter, au renouvellement de l’année, les témoignages de leurs respects et
de leur reconnaissance, aux représentants de la Nation". « Vos noms »,
leurs ont-elles dits, « sont à jamais immortels par les bienfaits que nous
avons reçus de vous : en apprenant à nos enfants à les prononcer avec
amour, nous leur dirons, ce sont les noms de vos pères. »
Extrait du Journal de Paris, en date du 1er Janvier 1790 |
A la table à côté de nous, un citoyen plutôt bien mis de sa
personne, parle avec émotion d’une pièce qui sera joué à partir de demain 1er
Janvier 1790, au théâtre de la Nation. Il s’agit d’une comédie en un acte,
intitulée « Réveil d’Epiménide », ou « Les Etrennes de la Nation ».
Il semble être un ami de l’auteur, un certain Monsieur de Flins. Il explique à
ses compagnons de table, un verre à la main, que cette pièce se termine par des
couplets qui l’ont ému. Ils contiennent, précise-t-il les yeux embués de
larmes, « une idée qu’il serait grand temps d’adopter enfin pour jouir du
bonheur que nous avons conquis cette année et mérité ». Il les cite de
mémoire :
J’aime la vertu guerrière
De nos braves Défenseurs ;
Mais d’un Peuple sanguinaire,
Je déteste les fureurs ;
A l’Europe, redoutables,
Soyons libres à jamais ;
Mais soyons toujours aimables,
Et gardons l’esprit Français.
Extrait du Journal de Paris, en date du 2 Janvier 1790 |
Je vous souhaite d'avoir cet esprit français et de le conserver longtemps encore, et ce, quel que soit votre pays d'origine (Puisque, comme on disait en 1793, pour être Français, il suffit d'aimer la liberté).
Je vous souhaite également un bon réveillon une belle année nouvelle !