samedi 19 décembre 2020

Point de vue d'un aristocrate via une brochure anonyme.

Ne pouvant avoir le portrait de l'aristocrate anonyme,
j'ai choisi cette estampe qui paraîtra en 1790, quand
les "aristos" commenceront à être très mal vus...

Premier bilan.

    Nous approchons de la fin de cette étonnante année 1789. Si vous avez lu tout ou presque de mes articles la concernant ; sincèrement, je me demande ce que vous en pensez. Que vous inspire ce chaos apparent ? Comment peut-on ne pas se poser de questions devant cette suite d’événements si improbables ? Quelle sorte de roi est donc Louis XVI, lui qui semble consentir à tout, mais qui dissimule tant de choses ? Quel est donc ce nouveau pouvoir que constituent les bourgeois du Tiers-État ? Ces derniers ont-ils préparé leur « coup » ? (Coup d’état ?) Ou n’ont-ils fait que saisir une occasion au milieu de ce qui ressemble à un début d’effondrement de l’Ancien régime ? Quelle est donc cette monarchie qui se présente ruinée et impuissante ? Impuissante d’agir au travers de ses institutions usées et corrompues, impuissante même à se protéger des factieux par ses armées ! Une impuissance difficilement compréhensible qui ne fera que se vérifier sans cesse tout le long de la Révolution !

Première théorie du complot.

    Cette incompréhensible impuissance a tellement consterné les gens de l’époque, que certains n’ont pu s’empêcher d’y voir le résultat d’un gigantesque complot, voire une tragédie surnaturelle ! L’Abbé Barruel publia depuis Londres, où il était réfugié, son ouvrage en cinq tomes intitulé «  Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme », dans lequel il échafaudait une théorie selon laquelle la Révolution française résultait d’un complot contre l'Église et la royauté, fomenté par les philosophes (bien évidemment tous athées), les mystérieux francs-maçons, et bien sûr les protestants ! 

    Vous pouvez accéder à cette bible de la pensée réactionnaire de toutes les époques en cliquant sur l'image ci-dessous :

    Grace à cet abbé imaginatif la Révolution avait enfin une explication ! Cerise sur le gâteau complotiste, Barruel prétendit que les Illuminés de Bavière, avaient infiltré la franc-maçonnerie et d'autres sociétés comme les nouveaux Templiers, les Rosicruciens, afin de renverser les pouvoirs en place, aussi bien politiques que religieux, pour asservir l'humanité. Rien que ça !

    Cette théorie du complot fit le bonheur de tous les réactionnaires qui trouvaient là enfin une explication plausible à l’effondrement de l’Ancien régime, et qui surtout, désignait des ennemis bien identifiés à combattre, c’est-à-dire les philosophes, les francs-maçons, les protestants d’une manière générale tous les libres penseurs ! A ces cibles désignées, allaient bien sûr très vite s’ajouter les Juifs, les ennemis jurés de la Sainte Église catholique et Romaine !

    Cette théorie infondée a eu un succès qui ne s’est jamais démenti ! Que ce soit Hitler et les nazis, Pétain et les collabos ou aujourd’hui des résistants d’opérette sur YouTube "qui veulent nous ouvrir les yeux", des milliers de gens ont toujours défendu cette théorie du complot, en y ajoutant même parfois les extra-terrestres !

(Humour)

Le travail des historiens

    Il semble que le travail des historiens soit souvent celui de donner une apparence d’ordre et de logique aux événements du passé, du genre : « Il s’est passé ceci, parce que tel "grand homme" a dit cela ou que telle bataille s’est produite juste avant ». C’est fort commode et cela satisfait l’esprit humain qui mécaniquement ne peut s’empêcher de vouloir donner du sens à tout, y compris à ce qui n’en n’a pas. De grands noms ont fait "leurs choux gras" en cultivant ce champs "du sens de l’histoire", armés de la binette conceptuelle du destin (tels que le pathétique Hegel). J’ai essayé de parler de cela dans un autre article. Mais laissons les historiens historicistes de côté et contentons-nous de réfléchir un peu ensemble.

Un article qui pique un peu.

Témoignages croisés

    Au travers de certains de mes articles, vous avez observé que certains événements importants ont fait l’objet de récits et d’interprétations différentes, y compris par des contemporains et même par des personnages ayant vécu l’événement ! En présence d’un fait étonnant, vous et moi, nous ne pourrons témoigner que de ce que nous aurons été capables de comprendre et de voir au travers de nos filtres sociaux-culturels respectifs. Vous et moi, nous pourrons être aussi sincères que nous le voudrons, mais sincérité n’est pas vérité. Avant de chercher une vérité, ce qui constitue un autre travers de l’esprit humain, essayons d’abord de mieux voir, et pour cela, tel un enquêteur consciencieux, recueillons un maximum de témoignages. Sur ce site, je ne vous dirai jamais quoi penser. Je me contenterai de vous donner de quoi penser.

Basset vous donne de quoi penser...

Le témoin manquant

Portrait façon silhouette
de l'aristocrate anonyme
    Un témoignage manquait dans ma chronique de cette année 1789, celui d’un aristocrate. Pas un de ces nombreux aristocrates acquis aux idées de la Révolution. Mais un vrai aristocrate réactionnaire, un pur royaliste défenseur de l’Ancien régime, qui puisse nous offrir sa vision personnelle et engagée des événements de cette année étonnante. J’ai découvert ce témoin en lisant un long article publié dans le numéro 23 du journal « Les Révolutions de Paris », concernant la semaine du 13 au 19 décembre 1789. Cet article figurant en page 15 porte le titre suivant : « Pamphlets ; découverte de quelques presses aristocratiques. ». Son auteur s’efforce de répondre à une brochure diffusée par des aristocrates, brochure qui invite le peuple à demander la dissolution à l’assemblée nationale, « où l’on outrage tous les députés qui se sont distingués par leur patriotisme ou par leurs lumières » ; où l’on demande aux Parlements des Provinces de se rebeller en cassant les décrets de l’Assemblée nationale, et où l’on invite même l’armée à prendre les armes pour secourir le roi ! "

Accédez au journal en cliquant sur l'image ci-dessous :

    Le journal « Les Révolutions de Paris » est très lu. Son créateur et premier rédacteur fut un écrivain assez obscur, nommé Tournon. Mais le journal "Les révolutions de Paris" dût son succès à son éditeur, Louis Marie Prudhomme qui n'en était pourtant que le directeur-propriétaire, et à son principal rédacteur, le jeune et brillant Elisée Loustallot. (Tournon se brouilla assez tôt avec Prudhomme, et il quitta le journal après la publication du n° 15)

    Grâce au talent de Loustallot, le journal eu rapidement du succès (200.000 lecteurs dès ses début). Loustallot avait pris part à de nombreux événement révolutionnaires. Il défendait tout particulièrement les droits de l'homme et la liberté de la presse. Hélas le malheureux mourut très jeune le 19 septembre 1790, à l'âge de 28 ans.  Parmi les rédacteurs qui succédèrent à Loustallot, figurèrent entre autres, Fabre d'ÉglantineLéger-Félicité Sonthonax (abolitionniste réputé)Sylvain Maréchal (Anticlérical) et Pierre-Gaspard Chaumette (dit Anaxagoras). Le sieur Prudhomme avait également une plume acérée. Il fit paraître en effet en 1792 un violent pamphlet intitulé « ÉTRENNES de Louis Prudhomme à Louis XVI, pour 1792 », exhortant le roi à se rallier aux principes de la Révolution, sous peine de mort. L'opuscule se terminait par la question suivante: "Le sang des despotes est-il donc si pur, qu'on n'ose le verser pour en épargner des torrents aux nations?".

    On ne sait donc pas qui a écrit cet article dans le journal de Prudhomme. Mais on ne sait pas plus qui est le rédacteur de cette virulente brochure aristocratique dont on apprend qu’elle a été imprimée sur des presses dissimulées chez Samson, le célèbre bourreau (qui plus tard, décapita Louis XVI).

Ouvrez donc les yeux !

Ouvrez donc les yeux ! (Air connu chez les fans de théories du complot)

    Ce pamphlet aristocrate s’intitule : « Ouvrez donc les yeux ! ». Il est signé d’un certain Chevalier de K. qui a préféré garder l’anonymat. On sait seulement qu’il est soldat (page 48) On peut comprendre le souhait de son auteur de vouloir rester discret, car la peur est en train de changer de camp. Le temps est passé où l’on envoyait l’auteur d’un livre, libelle ou poème déplaisant à l’autorité royal, à la Bastille ou dans quel qu’autre obscur cachot. En 1789, on ne brûle plus le dictionnaire philosophique de Voltaire, on le lit plus que jamais. Cet auteur regrette le bon vieux temps des bûchers de livres et fulmine plusieurs fois contre la liberté qui vient d’être accordée à la presse (pages 21, 38 et 75).

    Cet ouvrage de 78 pages est attribué, soit à Joseph-Mathieu d’Agoult (d'après Barbier), soit à Pierre-Antoine Duprat (d'après Martin et Walter). La BNF a retenu les deux hypothèses : Joseph-Mathieu d’Agoult ou Pierre-Antoine Duprat.

    Ce rdocument est particulièrement intéressant par ce qu’il raconte "autrement", des d’événements dont je vous ai fait le récit au cours de cette année 1789. Il est bien sûr de parti pris (celui de la monarchie absolue), mais tout autant de parti pris que les écrits des Révolutionnaires. Des petits morceaux de vérité se cachent peut-être donc dans les détails ! Ce n’est pas de la grande littérature. L’auteur interdit même que l’on se moque de ses fautes d’orthographe ! Comme il le dit lui-même (page 40), il écrit « en maître irrité ». Il attaque encore et encore. Mais il ne propose jamais de vraies solutions alternatives pour sauver cet Ancien régime qui s’effondre et sa lecture révèle en grande partie son incompréhension de la situation.

Le rêve d’une insurrection générale.

    L’auteur rêve d’un retour à la case de l’échiquier où le régime croyait encore mener le jeu, c’est-à-dire à la séance royale du 23 juin 1789 (page 44). Il argue du fait que les décisions prises par les États généraux peuvent toutes être cassées par un arrêt de cour, comme le fit le parlement de Paris en 1594 en annulant les « prétendus états généraux » de 1593 (A noter que l’auteur se trompe dans les années).

    Pour réaliser son rêve, il implore successivement d’intervenir, l’administration, les paysans des provinces, le « vrai clergé » (celui des nobles évêques, pas celui des curés), les nobles, les parlements, les armées, le roi et même Dieu ; ne manquant pas chaque fois de reprocher à tous (sauf à dieu et au roi) leurs fautes qui ont contribué à ce désastre !

    Jamais il ne mentionne le nom de l’Assemblée nationale qu’il persiste à désigner sous le nom d’États-Généraux ! Il se moque de l’idée d’égalité et montre par ses arguments qu’il ne la comprend pas ; l’égalité des droits n’est pas l’égalité des situations et des richesses. Il affirme (page 62) que « les hommes ne sont pas faits pour être tous égaux, ou bien la société disparait »…

 Pour l’auteur, les révolutionnaires sont des brigands (lisez mon article "Brigands sous prétexte de disette") et « les brigands ne sont d’aucune nation » affirme-t-il page 50. Il aurait suffi de pendre « tous ces crieurs de libelles menteurs & séditieux, ainsi que leurs auteurs » (page 12) et l’affaire aurait tourné court. Il ne mentionne pas le nom le leur chef « à l’âme si basse qu’il n’ose se montrer à visage découvert » (page 15). Mais il concentre sa colère sur « l'exécrable abbé Fauchet, plus méchant que l'enfer, dont il est sorti » (page 3) ; bouillonnant abbé qui fut effectivement de tous les grands événements de la Révolution.

    Il tente de prouver que les nombreuses armées stationnées autour de Paris n’étaient pas là pour réprimer les Parisien (Il semble d’ailleurs qu’il minimise le nombre de régiments en présence), et il décrit l’épisode malheureux du 12 juillet aux Tuileries comme une regrettable méprise (pages 10 et 11), un incident. Il regrette tout de même que l’armée se soit mise en position de bataille, ce qu’il considère comme une maladresse.

    À propos des Parisiens, notons, comme il est d’usage depuis longtemps, qu’il essaie de monter les provinciaux contre ces derniers (pages 27 & 44). Cette vieille recette a souvent marché, malheureusement. Même si la plupart des Parisiens sont depuis toujours des provinciaux qui sont montés à Paris pour travailler. Il semble ignorer que nombre de châteaux, d’autres Bastilles, ont brûlé dans nombre de provinces durant l’été !

    Il se désole de la fuite du frère du roi, le comte d’Artois, « Ma plume s'arrête , je frémis, mes cheveux se dressent sur ma tête…. ». Il reconnait pourtant à propos de ce prince : « je sais que ses dépenses ont été excessives, que le feu de la jeunesse, son cœur sensible & trop généreux l’ont souvent porté à méconnaitre le prix de l’or » (page 14).

    Selon lui, si le blé et l’argent manquent, c’est uniquement à cause de l’administration, puisque "Nous avons la plus belle récolte en grains qu'on ait depuis longtemps"  et que "Le royaume, à lui seul, a plus d’argent que la moitié de l’Europe" (page 4). Ce qui ne l’empêche pas plus loin de se moquer cruellement de la nouvelle administration mise en place (page 28).

    Il demande au roi d’agir ou de donner l’ordre d’agir, assurant aux Français que ce bon père leur pardonnera tous leurs égarements, y compris ceux des armées qui ont pris le parti des insurgés durant les événements ! Il assure que le roi pardonnera aux Gardes françaises et plus loin il demande à sa majesté d’augmenter les soldes des soldats (pages 57 & 58).

    Selon lui (page 27) « On accuse toujours les aristocrates. C'est le grand mot ; il est dans la bouche de tout le monde, & personne ne l'entend. N'importe, on cherche toujours ces aristocrates, on ne les trouve pas : on ne saurait les trouver, puisqu'ils n'ont jamais existé. » Bizarrement, l’aristocrate qu’il est, a non seulement dissimulé son nom mais aussi les presses qui ont imprimé sa brochure réclamant l’insurrection générale ! A part ça, il n’y a pas de parti des aristocrates…

    A noter qu’il fait une comparaison malheureuse entre la fuite des nobles hors de France et l’exode des Protestant qui suivi la révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV. L’émigration des Protestant affaiblit effectivement la France, car nombre d’entre-eux étaient des citoyens très actifs qui avaient contribué à l’enrichissement du pays.  Alors que les nobles en fuite ont pour la plupart été des oisifs qui ont contribué à la ruine du pays par leur train de vie (pensionné par l’état) et leur désintérêt pour le travail sous toutes ses formes (commerce, industrie, et agriculture).

Costumes de la pièce Charles IX
    Dans sa fougue, il ajoute deux Post Scriptum pour s’en prendre à la reprise de la pièce Charles IX dont je vous ai parlé dans un article, qui remporte un vif succès (pages 71 à 74). Il poursuit par une tirade élogieuse sur une pièce intitulée « le père de famille » qu’un anonyme lui a fait parvenir (pages 74 à 76). Il ne s’agit bien sûr pas de la pièce de Diderot. Il lui signale malgré tout quelques erreurs historiques. Son second Post Scriptum (pages 76 à 77) concerne l’affaire des boucles de chaussures en argent dont je vous ai parlé dans un article .

    J’ai tout de même trouvé intéressants ses récits des journées des 12 juillet (pages 7 & 8), 13 juillet (page 16), 14 juillet (pages 16 et 17), 17 juillet (pages 19 & 20) et 5 octobre (page 23 à 26). Certains détails varient bien sûr des autres récits, ce qui est normal. Il semble de plus n’être pas bien informé. Mais on retrouve là encore son incompréhension des événements, qui ne peut trouver d’autre explication que celle d’un complot.

Un complot ? Soyons sérieux !

    L’auteur affirme que les électeurs pour les États-Généraux ont été achetés, en particulier pour ce qui concerne le Clergé qui s’est vu représenté par une armée de petits curés ! Il se lamente en page 35 du fait que : « la véritable noblesse & le véritable clergé réunis, ne font pas un sixième des États-Généraux ». Par véritable clergé, il entend le haut clergé, celui constitué par les évêques et archevêques, tous nobles ! Page 37, il se scandalise du fait que le « Tiers, qui, à lui tout seul, s'est constitué la Nation ». Mais le Tiers-État, dans la réalité, représentait effectivement 98% de la population ! Et les quelques nobles ainsi que tous les curés qui ont finalement rejoint le Tiers, n’ont fait que rejoindre la nouvelle Nation en train de prendre conscience d’elle-même ! 

    Point n’était besoin d’un sombre complot ourdi par La Fayette, le Duc d’Orléans, les Francs-maçons ou qui sais-je encore ! L’Ancien régime, avec toutes ses institutions inefficaces et obsolètes, s’effondrait de lui-même, comme un château de cartes. Dans un pays aussi morcelé que la France, avec ses lois, us et coutumes, poids et mesures, monnaies et langues qui changeaient d’une région à l’autre, seul le roi aurait pu comploter quelque chose. Comme je l’ai d’ailleurs évoqué dans mon article sur les "brigands", Adolphe Thiers dans son histoire de la Révolution française, émit l’hypothèse étonnante, selon laquelle « les courriers envoyés partout en France pour annoncer l’arrivée des brigands (durant la grande peur de l’été 1789), relevaient d’une initiative de la cour. Eux seuls étaient en effet capables de franchir aisément tous les postes de contrôles. L’idée aurait été d’armer les provinces pour les opposer à Paris, car la cour ne croyait pas à une révolution générale du royaume. »

Ambiance complot avec le
Cavalier au Masque

    Je ne nie pas que certains évènements aient été un peu préparés. Des fusils ont été distribués au peuple, des soldats ont été achetés, quelques émeutes ont été organisées. Mais nul n’était besoin d’en faire trop car le feu ne demandait qu’à prendre !

    L'historien HyppoliteTaine a méticuleusement compté qu'il y avait eu 300 émeutes en France depuis le début de l'année 1789, avant la prise de la Bastille ! (Taine, Révolution, t. I, ch. I.). Pire ! Plus de 900 émeutes ont été dénombrées à travers tout le pays depuis 1786 ! Que la prise de la Bastille ait été un peu organisée n’a rien changé au fait qu’une atmosphère d’insurrection régnait depuis des mois, voire des années !

Faites-vous votre opinion !

    Rappelez-vous que le Citoyen Basset n’est pas là pour vous dire quoi penser, mais pour vous donner de quoi penser ! Alors lisez la brochure de ce mystérieux aristocrate et faites-vous une opinion.

    Cette brochure de 78 pages entreposée dans la bibliothèque numérique de l’université de la Colombie Britannique du Canada à Vancouver. Vous pouvez le lire en ligne via la fenêtre en bas de page et vous pouvez même le télécharger via ce lien :

https://open.library.ubc.ca/media/download/pdf/frenchrevo/1.0427327/0


Post Scriptum :

    Notre quidam aristocrate produira une autre brochure encore plus rageuse l’année suivante, en 1790. Elle s’intitulera « A présent, crevez-vous les yeux ! 

    Il faut dire aussi à sa décharge qu'en 1790, un violent sentiment anti-aristocrates commencera à se diffuser au sein de la société française, une antipathie qui se manifestera au travers d'estampes comme celle-ci...

Chasse aux aristocrates (1790)

 


    


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Bien cordialement
Bertrand