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Ne pouvant avoir le portrait de l'aristocrate anonyme, j'ai choisi cette estampe qui paraîtra en 1790, quand les "aristos" commenceront à être très mal vus... |
Premier bilan.
Nous approchons de la fin de
cette étonnante année 1789. Si vous avez lu tout ou presque de mes articles la
concernant ; sincèrement, je me demande ce que vous en pensez. Que vous
inspire ce chaos apparent ? Comment peut-on ne pas se poser de questions
devant cette suite d’événements si improbables ? Quelle sorte de roi est
donc Louis XVI, lui qui semble consentir à tout, mais qui dissimule tant de
choses ? Quel est donc ce nouveau pouvoir que constituent les bourgeois du
Tiers-État ? Ces derniers ont-ils préparé leur « coup » ?
(Coup d’état ?) Ou n’ont-ils fait que saisir une occasion au milieu de ce
qui ressemble à un début d’effondrement de l’Ancien régime ? Quelle
est donc cette monarchie qui se présente ruinée et impuissante ?
Impuissante d’agir au travers de ses institutions usées et corrompues,
impuissante même à se protéger des factieux par ses armées ! Une
impuissance difficilement compréhensible qui ne fera que se vérifier sans cesse
tout le long de la Révolution !
Première théorie du complot.
Cette incompréhensible impuissance a tellement consterné les gens de l’époque, que certains n’ont pu s’empêcher d’y voir le résultat d’un gigantesque complot, voire une tragédie surnaturelle ! L’Abbé Barruel publia depuis Londres, où il était réfugié, son ouvrage en cinq tomes intitulé « Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme », dans lequel il échafaudait une théorie selon laquelle la Révolution française résultait d’un complot contre l'Église et la royauté, fomenté par les philosophes (bien évidemment tous athées), les mystérieux francs-maçons, et bien sûr les protestants !
Vous pouvez accéder à cette bible de la pensée réactionnaire de toutes les époques en cliquant sur l'image ci-dessous :
Grace à
cet abbé imaginatif la Révolution avait enfin une explication ! Cerise sur
le gâteau complotiste, Barruel prétendit que les Illuminés de Bavière, avaient infiltré
la franc-maçonnerie et d'autres sociétés comme les nouveaux Templiers,
les Rosicruciens,
afin de renverser les pouvoirs en place, aussi bien politiques que religieux,
pour asservir l'humanité. Rien que ça !
Cette théorie du complot fit le
bonheur de tous les réactionnaires qui trouvaient là enfin une explication plausible à
l’effondrement de l’Ancien régime, et qui surtout, désignait des ennemis
bien identifiés à combattre, c’est-à-dire les philosophes, les francs-maçons,
les protestants d’une manière générale tous les libres penseurs ! A ces
cibles désignées, allaient bien sûr très vite s’ajouter les Juifs, les ennemis
jurés de la Sainte Église catholique et Romaine !
Cette théorie infondée a eu un
succès qui ne s’est jamais démenti ! Que ce soit Hitler et les nazis,
Pétain et les collabos ou aujourd’hui des résistants d’opérette sur YouTube "qui veulent nous ouvrir les yeux", des milliers de gens ont
toujours défendu cette théorie du complot, en y ajoutant même parfois les
extra-terrestres !
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(Humour) |
Le travail des historiens
Il semble que le travail des
historiens soit souvent celui de donner une apparence d’ordre et de logique aux
événements du passé, du genre : « Il s’est passé ceci, parce que
tel "grand homme" a dit cela ou que telle bataille s’est produite
juste avant ». C’est fort commode et cela satisfait l’esprit humain qui
mécaniquement ne peut s’empêcher de vouloir donner du sens à tout, y compris à
ce qui n’en n’a pas. De grands noms ont fait "leurs choux gras" en
cultivant ce champs "du sens de l’histoire", armés de la binette
conceptuelle du destin (tels que le pathétique Hegel). J’ai essayé de parler de
cela dans un autre article. Mais laissons les historiens historicistes de côté
et contentons-nous de réfléchir un peu ensemble.
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Un article qui pique un peu. |
Témoignages croisés
Au travers de certains de mes
articles, vous avez observé que certains événements importants ont fait l’objet
de récits et d’interprétations différentes, y compris par des contemporains et
même par des personnages ayant vécu l’événement ! En présence d’un fait
étonnant, vous et moi, nous ne pourrons témoigner que de ce que nous aurons été
capables de comprendre et de voir au travers de nos filtres sociaux-culturels
respectifs. Vous et moi, nous pourrons être aussi sincères que nous le voudrons,
mais sincérité n’est pas vérité. Avant de chercher une vérité, ce qui constitue
un autre travers de l’esprit humain, essayons d’abord de mieux voir, et pour
cela, tel un enquêteur consciencieux, recueillons un maximum de témoignages.
Sur ce site, je ne vous dirai jamais quoi penser. Je me contenterai de vous
donner de quoi penser.
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Basset vous donne de quoi penser... |
Le témoin manquant
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Portrait façon silhouette de l'aristocrate anonyme |
Accédez au journal en cliquant sur l'image ci-dessous :
Le journal « Les Révolutions de Paris » est très lu. Son créateur et premier rédacteur fut un écrivain assez obscur, nommé Tournon. Mais le journal "Les révolutions de Paris" dût son succès à son éditeur, Louis Marie Prudhomme qui n'en était pourtant que le directeur-propriétaire, et à son principal rédacteur, le jeune et brillant Elisée Loustallot. (Tournon se brouilla assez tôt avec Prudhomme, et il quitta le journal après la publication du n° 15).
Grâce au talent de Loustallot, le journal eu rapidement du succès (200.000 lecteurs dès ses début). Loustallot avait pris part à de nombreux événement révolutionnaires. Il défendait tout particulièrement les droits de l'homme et la liberté de la presse. Hélas le malheureux mourut très jeune le 19 septembre 1790, à l'âge de 28 ans. Parmi les rédacteurs qui succédèrent à Loustallot, figurèrent entre autres, Fabre d'Églantine, Léger-Félicité Sonthonax (abolitionniste réputé), Sylvain Maréchal (Anticlérical) et Pierre-Gaspard Chaumette (dit Anaxagoras). Le sieur Prudhomme avait également une plume acérée. Il fit paraître en effet en 1792 un violent pamphlet intitulé « ÉTRENNES de Louis Prudhomme à Louis XVI, pour 1792 », exhortant le roi à se rallier aux principes de la Révolution, sous peine de mort. L'opuscule se terminait par la question suivante: "Le sang des despotes est-il donc si pur, qu'on n'ose le verser pour en épargner des torrents aux nations?".
On ne sait donc pas
qui a écrit cet article dans le journal de Prudhomme. Mais on ne sait pas plus
qui est le rédacteur de cette virulente brochure aristocratique dont on apprend
qu’elle a été imprimée sur des presses dissimulées chez Samson, le célèbre bourreau (qui plus tard, décapita Louis XVI).
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Ouvrez donc les yeux ! |
Ouvrez donc les yeux ! (Air connu chez les fans de théories du complot)
Ce pamphlet aristocrate s’intitule : « Ouvrez donc les yeux ! ». Il est signé d’un certain Chevalier de K. qui a préféré
garder l’anonymat. On sait seulement qu’il est soldat (page 48) On peut
comprendre le souhait de son auteur de vouloir rester discret, car la peur est
en train de changer de camp. Le temps est passé où l’on envoyait l’auteur d’un
livre, libelle ou poème déplaisant à l’autorité royal, à la Bastille ou dans
quel qu’autre obscur cachot. En 1789, on ne brûle plus le dictionnaire
philosophique de Voltaire, on le lit plus que jamais. Cet auteur regrette le
bon vieux temps des bûchers de livres et fulmine plusieurs fois contre la
liberté qui vient d’être accordée à la presse (pages 21, 38 et 75).
Cet ouvrage de 78 pages est
attribué, soit à Joseph-Mathieu d’Agoult (d'après Barbier), soit à
Pierre-Antoine Duprat (d'après Martin et Walter). La BNF a retenu les deux hypothèses :
Joseph-Mathieu d’Agoult ou
Pierre-Antoine Duprat.
Ce rdocument est particulièrement
intéressant par ce qu’il raconte "autrement", des d’événements dont
je vous ai fait le récit au cours de cette année 1789. Il est bien sûr de parti
pris (celui de la monarchie absolue), mais tout autant de parti pris que les
écrits des Révolutionnaires. Des petits morceaux de vérité se cachent peut-être
donc dans les détails ! Ce n’est pas de la grande littérature. L’auteur
interdit même que l’on se moque de ses fautes d’orthographe ! Comme il le
dit lui-même (page 40), il écrit « en maître irrité ». Il attaque encore
et encore. Mais il ne propose jamais de vraies solutions alternatives pour
sauver cet Ancien régime qui s’effondre et sa lecture révèle en grande partie son
incompréhension de la situation.
Le rêve d’une insurrection générale.
L’auteur rêve d’un retour à la case de l’échiquier où le régime croyait encore mener le jeu, c’est-à-dire à la séance royale du 23 juin 1789 (page 44). Il argue du fait que les décisions prises par les États généraux peuvent toutes être cassées par un arrêt de cour, comme le fit le parlement de Paris en 1594 en annulant les « prétendus états généraux » de 1593 (A noter que l’auteur se trompe dans les années).
Pour réaliser son rêve, il
implore successivement d’intervenir, l’administration, les paysans des provinces, le « vrai
clergé » (celui des nobles évêques, pas celui des curés), les nobles, les
parlements, les armées, le roi et même Dieu ; ne manquant pas chaque fois
de reprocher à tous (sauf à dieu et au roi) leurs fautes qui ont contribué à ce
désastre !
Jamais il ne mentionne le nom de
l’Assemblée nationale qu’il persiste à désigner sous le nom
d’États-Généraux ! Il se moque de l’idée d’égalité et montre par ses
arguments qu’il ne la comprend pas ; l’égalité des droits n’est pas
l’égalité des situations et des richesses. Il affirme (page 62) que « les
hommes ne sont pas faits pour être tous égaux, ou bien la société
disparait »…
Pour l’auteur, les
révolutionnaires sont des brigands (lisez mon article "Brigands sous prétexte de disette")
et « les brigands ne sont d’aucune nation » affirme-t-il page 50. Il
aurait suffi de pendre « tous ces crieurs de libelles menteurs &
séditieux, ainsi que leurs auteurs » (page 12) et l’affaire aurait tourné
court. Il ne mentionne pas le nom le leur chef « à l’âme si basse qu’il
n’ose se montrer à visage découvert » (page 15). Mais il concentre sa
colère sur « l'exécrable abbé Fauchet, plus méchant que l'enfer, dont il est
sorti » (page 3) ; bouillonnant abbé qui fut effectivement de tous
les grands événements de la Révolution.
Il tente de prouver que les
nombreuses armées stationnées autour de Paris n’étaient pas là pour réprimer
les Parisien (Il semble d’ailleurs qu’il minimise le nombre de régiments en
présence), et il décrit l’épisode malheureux du 12 juillet aux Tuileries comme
une regrettable méprise (pages 10 et 11), un incident. Il regrette tout de même
que l’armée se soit mise en position de bataille, ce qu’il considère comme une
maladresse.
À propos des Parisiens, notons,
comme il est d’usage depuis longtemps, qu’il essaie de monter les provinciaux
contre ces derniers (pages 27 & 44). Cette vieille recette a souvent
marché, malheureusement. Même si la plupart des Parisiens sont depuis toujours
des provinciaux qui sont montés à Paris pour travailler. Il semble ignorer que
nombre de châteaux, d’autres Bastilles, ont brûlé dans nombre de provinces
durant l’été !
Il se désole de la fuite du frère
du roi, le comte d’Artois, « Ma plume s'arrête , je frémis, mes cheveux se
dressent sur ma tête…. ». Il reconnait pourtant à propos de ce
prince : « je sais que ses dépenses ont été excessives, que le
feu de la jeunesse, son cœur sensible & trop généreux l’ont souvent porté à
méconnaitre le prix de l’or » (page 14).
Selon lui, si le blé et l’argent
manquent, c’est uniquement à cause de l’administration, puisque "Nous
avons la plus belle récolte en grains qu'on ait depuis longtemps"
et que "Le royaume, à lui seul, a plus d’argent que la moitié de
l’Europe" (page 4). Ce qui ne l’empêche pas plus loin de se moquer
cruellement de la nouvelle administration mise en place (page 28).
Il demande au roi d’agir ou de
donner l’ordre d’agir, assurant aux Français que ce bon père leur pardonnera
tous leurs égarements, y compris ceux des armées qui ont pris le parti des
insurgés durant les événements ! Il assure que le roi pardonnera aux
Gardes françaises et plus loin il demande à sa majesté d’augmenter les soldes
des soldats (pages 57 & 58).
Selon lui (page 27) « On
accuse toujours les aristocrates. C'est le grand mot ; il est dans la bouche de
tout le monde, & personne ne l'entend. N'importe, on cherche toujours ces
aristocrates, on ne les trouve pas : on ne saurait les trouver, puisqu'ils
n'ont jamais existé. » Bizarrement, l’aristocrate qu’il est, a non
seulement dissimulé son nom mais aussi les presses qui ont imprimé sa brochure
réclamant l’insurrection générale ! A part ça, il n’y a pas de parti des
aristocrates…
A noter qu’il fait une
comparaison malheureuse entre la fuite des nobles hors de France et l’exode des
Protestant qui suivi la révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV. L’émigration
des Protestant affaiblit effectivement la France, car nombre d’entre-eux étaient
des citoyens très actifs qui avaient contribué à l’enrichissement du pays. Alors que les nobles en fuite ont pour la
plupart été des oisifs qui ont contribué à la ruine du pays par leur train de
vie (pensionné par l’état) et leur désintérêt pour le travail sous toutes ses
formes (commerce, industrie, et agriculture).
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Costumes de la pièce Charles IX |
J’ai tout de même trouvé intéressants ses récits des journées des 12 juillet (pages 7 & 8), 13 juillet (page 16), 14 juillet (pages 16 et 17), 17 juillet (pages 19 & 20) et 5 octobre (page 23 à 26). Certains détails varient bien sûr des autres récits, ce qui est normal. Il semble de plus n’être pas bien informé. Mais on retrouve là encore son incompréhension des événements, qui ne peut trouver d’autre explication que celle d’un complot.
Un complot ? Soyons sérieux !
L’auteur affirme que les électeurs pour les États-Généraux ont été achetés, en particulier pour ce qui concerne le Clergé qui s’est vu représenté par une armée de petits curés ! Il se lamente en page 35 du fait que : « la véritable noblesse & le véritable clergé réunis, ne font pas un sixième des États-Généraux ». Par véritable clergé, il entend le haut clergé, celui constitué par les évêques et archevêques, tous nobles ! Page 37, il se scandalise du fait que le « Tiers, qui, à lui tout seul, s'est constitué la Nation ». Mais le Tiers-État, dans la réalité, représentait effectivement 98% de la population ! Et les quelques nobles ainsi que tous les curés qui ont finalement rejoint le Tiers, n’ont fait que rejoindre la nouvelle Nation en train de prendre conscience d’elle-même !
Point n’était besoin d’un sombre complot ourdi par La Fayette, le Duc d’Orléans, les Francs-maçons ou qui sais-je encore ! L’Ancien régime, avec toutes ses institutions inefficaces et obsolètes, s’effondrait de lui-même, comme un château de cartes. Dans un pays aussi morcelé que la France, avec ses lois, us et coutumes, poids et mesures, monnaies et langues qui changeaient d’une région à l’autre, seul le roi aurait pu comploter quelque chose. Comme je l’ai d’ailleurs évoqué dans mon article sur les "brigands", Adolphe Thiers dans son histoire de la Révolution française, émit l’hypothèse étonnante, selon laquelle « les courriers envoyés partout en France pour annoncer l’arrivée des brigands (durant la grande peur de l’été 1789), relevaient d’une initiative de la cour. Eux seuls étaient en effet capables de franchir aisément tous les postes de contrôles. L’idée aurait été d’armer les provinces pour les opposer à Paris, car la cour ne croyait pas à une révolution générale du royaume. ».
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Ambiance complot avec le Cavalier au Masque |
Je ne nie pas que certains évènements aient été un peu préparés. Des fusils ont été distribués au peuple, des soldats ont été achetés, quelques émeutes ont été organisées. Mais nul n’était besoin d’en faire trop car le feu ne demandait qu’à prendre !
L'historien HyppoliteTaine a méticuleusement compté qu'il y avait eu 300 émeutes en France depuis le début de l'année 1789, avant la prise de la Bastille ! (Taine, Révolution, t. I, ch. I.). Pire ! Plus de 900 émeutes ont été dénombrées à travers tout le pays depuis 1786 ! Que la prise de la Bastille ait été un peu organisée n’a rien changé au fait qu’une atmosphère d’insurrection régnait depuis des mois, voire des années !
Faites-vous votre opinion !
Rappelez-vous que le Citoyen
Basset n’est pas là pour vous dire quoi penser, mais pour vous donner de quoi
penser ! Alors lisez la brochure de ce mystérieux aristocrate et
faites-vous une opinion.
Cette brochure de 78 pages entreposée dans la bibliothèque numérique de l’université de la Colombie Britannique du Canada à Vancouver. Vous pouvez le lire en ligne via la fenêtre en bas de page et vous pouvez même le télécharger via ce lien :
https://open.library.ubc.ca/media/download/pdf/frenchrevo/1.0427327/0
Post Scriptum :
Notre quidam aristocrate produira une autre brochure encore plus rageuse l’année suivante, en 1790. Elle s’intitulera « A présent, crevez-vous les yeux !
Il faut dire aussi à sa décharge qu'en 1790, un violent sentiment anti-aristocrates commencera à se diffuser au sein de la société française, une antipathie qui se manifestera au travers d'estampes comme celle-ci...
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Chasse aux aristocrates (1790) |
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Je vous remercie pour ce commentaire.
Bien cordialement
Bertrand