Louise Félicité de Keralio mérite grandement d’être
redécouverte.
Elle fut la première femme journaliste et aussi la première historienne, reconnue comme telle par ses pairs.
De plus, nombre de ses idées ont ensemencé
joliment la révolution !
Elle avait déjà créé en 1786, avec Jean Lagrange, une
société "pour exploiter un commerce de librairie" qu'elle avait
installé chez elle au 17 rue de Grammont à Paris.
Le 3 février 1787 elle avait été élue à l'Académie des
sciences, lettres et arts d'Arras, dont Robespierre était alors le président.
En juin 1787, Jacques Mallet du Pan avait écrit dans le
Mercure de France pour commenter l'Histoire d'Élisabeth, reine d’Angleterre,
rédigée par l’étonnante Louise : « Il existe une foule accablante d'histoires,
d'historiographes et très peu d'historiens. Jusqu'ici nous n'avions pas vu en
France d'historienne ; Mlle de Kéralio est je pense la première. »
Elle animera, d'abord chez ses parents dans leur appartement
du deuxième étage de l'immeuble situé au 17 rue de Grammont, puis au 2 rue des
Marais Saint-Germain, et enfin au 10 rue de Condé, un club dans lequel naîtront
l'idée du républicanisme adapté à la France et le parti républicain.
Elle n’avait rien à envier en qualités à Olympe de Gouge, dont la célébrité tient beaucoup à une récupération politique très contemporaine, même si honorable, puisque défendant la cause des femmes (Voir mon article du 9 juillet dernier). Mais hélas pour Louise, celle-ci n'était pas "féministe", même si ce terme n'existait pas à l'époque.
Lire ces articles :
Louise de keralio-robert, pionnière du républicanisme sexiste
Chez la journaliste Louise de Keralio
Cercles politiques et « salons » du début de la Révolution
Néanmoins, je me demande pourquoi les
historiens ont choisi de laisser dans l’ombre cette petite femme beaucoup trop, mais vraiment beaucoup trop républicaine...
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Je vous remercie pour ce commentaire.
Bien cordialement
Bertrand