Pour inaugurer cette rubrique bibliographie de mon site, j’aurais
pu choisir de vous présenter un vieux livre oublié contenant des informations
étonnantes, ce que je ne manquerai pas de faire plus tard.
Mais j’ai choisi au contraire de vous proposer ce livre récent,
qui de plus a été écrit par un anglais ! :
"Une histoire buissonnière de la France" de Graham Robb.
C’est, et je pèse mes mots, le meilleur livre que j’ai
jamais lu sur la géographie de la France et même sur son histoire. J’y ai
appris tant de choses étonnantes qu’il m’est souvent arrivé de le poser un
instant pour prendre le temps d’assimiler une info, et même de la savourer.
On réalise en le lisant, comment se construit un pays. Ce qui ne fût pas une mince affaire pour l’étonnante mosaïque que constituait l’espace géographique correspondant à ce que l’on a fini par appeler la France.
L’assemblage de toutes ces précieuses tesselles
multicolores, de populations si variées, parlant des milliers de langages, aux
coutumes si différentes, fut la tâche des rois de France durant des siècles, tâche
reprise par la Révolution française.
Il recèle tant d'informations précieuses sur la France de l'ancien régime, que cela aide à comprendre plus clairement nombre d'événements survenus au cours de la Révolution.
Vous pourrez parcourir quelques-unes de ses pages en
cliquant ci-dessous. Mais le mieux est vraiment de l’acheter au plus vite et de
le dévorer ! Vous en parler m'a donné envie de le relire, c'est vous dire !
Petite digression très personnelle :
Je pense que ce fut finalement la langue française qui
réussit à unifier ce pays si contrasté et à en faire une nation aux idées
universelles. A ceux, qui, sous l’influence des nostalgiques de l’ancien
régime, sont convaincus que la langue française a été un outil d’oppression, je
réponds que celle-ci fut un outil d’émancipation et surtout d’accès au savoir.
Imaginez, s’il avait fallu traduire dans des milliers de patois, dialectes et
langues différentes, le moindre manuel d’agriculture ou recueil de poésie !
Un pays ne se voit pas sur une vue satellite. Un pays est
une idée, un concept, une réalité imaginaire comme disent certains. On peut
voir cela comme une manière commode de parquer des moutons entre des frontières
virtuelles. Mais on peut aussi voir cela comme une façon pacifique de réaliser
un contrat social entre des gens différents, mais partageant le vœu de vivre
ensemble en paix, sous les mêmes lois.
Lorsque tout le monde aura compris qu’une nation ou un pays,
ce n’est que cela, une idée, une convention, une réalité imaginaire, on deviendra
peut-être capable de repousser à l’infini toutes les frontières imaginaires et à
nous penser, toute l’espèce humaine, comme une seule et unique nation. Mais bon,
il y a encore du chemin à faire pour une civilisation mondiale. Nos cerveaux de primates, incapables structurellement de penser un groupe au-delà d’une centaine d’individus, doivent encore évoluer un peu…
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Je vous remercie pour ce commentaire.
Bien cordialement
Bertrand